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Plus qu’une dizaine de jours pour candidater à l’appel à projet  » Notre environnement, notre capital santé « 

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La Direction de l’Environnement, de la Biodiversité et le Service Public d’Assainissement Non Collectif de la Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT) lance leur premier appel à projet intitulé  » Notre environnement, notre capital santé « .

Prévu en direction des associations de loi de 1901, les projets élaborés devront pouvoir préserver la biodiversité, réduire les populations et encourager la participation citoyenne. Face à un territoire toujours en cours d’aménagement, des espèces exotiques nombreuses mais parfois envahissantes, la propagation de déchets et les eaux déversées sur l’espace public. Les défis restent multiples.

La CCPT souhaite donc impliquer tous les acteurs dans une démarche d’amélioration du territoire. Les projets imaginés devront s’établir sur 1 an maximum et pourront être financés jusqu’à 30 000 euros, limité à 80 % du budget total. Les dossiers devront comprendre 3 éléments : le descriptif du projet, un programme détaillé des actions avec un échéancier, et un budget détaillé.

Le cahier des charges est disponible à cette adresse : https://buff.ly/4e6ze1Y. Les dossiers d’appel à projet de  » Notre environnement, notre capital santé  » devront être remis au plus tard le 28 février par mail à gemapi-biodiversite@ccpt.yt.

Aides Chido, les distributions par les mairies arrêtées

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Ce lundi, l’association des maires de Mayotte a annoncé que les communes suspendaient les distributions de denrées à la population pour pallier la situation post Chido. Cette réaction fait suite à la parution d’un article du journal Le Monde décrivant une accaparation des ressources par des agents communaux. Dans l’article, la préfecture indique en effet s’interroger sur la répartition des denrées et le ministre de Outre-mer, Manuel Valls, indique s’interroger sur le dernier kilomètre du circuit de ces dons alimentaires. Afin de ne pas être le bouc émissaire, renvoyant la balle à la préfecture, l’association des maires a décidé de suspendre les distributions.

Une remise en eau reportée à midi à Bandrélé et Dembéni ce mardi

Un incident a affecté le remplissage du réservoir d'Ongojou, dans la nuit de lundi à mardi.

Une partie des habitants des communes de Bandrélé et Dembéni, ceux résidant dans le secteur 1, doivent patienter encore un peu avant la remise en eau prévue initialement prévue à 6h, ce mardi matin. Celle-ci a été décalé à midi “en raison d’un incident survenu sur la station de pompage d’Ongoujou, causant son arrêt pendant une grande partie de la nuit”. La matinée va donc servir à remplir le réservoir d’Ongojou qui dessert l’eau d’habitude dans les villages de Tsararano, Dembéni, Iloni, Hajangoua, Hamouro, Nyambadao et Bandrélé.

La ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap en déplacement à Mayotte

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Deux mois après le passage du cyclone Chido, la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq effectuera un déplacement à Mayotte, du 17 au 19 février. “Il s’inscrit dans la continuité du suivi des conséquences de la tempête Chido et de la mise en place du comité de liaison pour l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap et des personnes âgées sur l’archipel”, indique le ministère chargé de l’Autonomie et du Handicap.

Ce déplacement sera également “l’occasion d’acter des avancées concrètes en matière de contractualisation entre l’Agence régionale de santé (ARS), le Conseil départemental et l’État”, poursuit le ministère. Charlotte Parmentier-Lecocq participera à l’inauguration de nouvelles structures et dispositifs visant à renforcer l’accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes âgées.

Lundi en fin d’après-midi, elle visitera la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et échangera avec les acteurs locaux.

Mardi, elle participera à la pose de la première pierre du futur pôle médico-social de l’association Laïque pour l’Education, la Formation, la Prévention et l’Autonomie d’Antana Be à Chirongui avant d’inaugurer l’établissement pour enfants et adolescents polyhandicapé, elle visitera ensuite le dispositif Ulis /Clis de la Cité scolaire de Bandrélé.

La ministre se rendra ensuite dans le Nord à Acoua visiter un accueil de jour Alzheimer.

Le mercredi, elle visitera l’entreprise adaptée “Auxilium” à Mamoudzou, elle se rendra enfin au Centre d’accueil Médico-Social précoce Maecha (CAMPS) à Mamoudzou. Le déplacement se conclura par la signature de la convention entre l’ARS, le Conseil départemental et l’État”, poursuit le ministère.

La compagnie Fly Li jette l’éponge avant même d’avoir commencé ses vols Mayotte- La Réunion

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Fly-Li, la filiale réunionnaise d’une compagnie aérienne croate abandonne le lancement de vols régionaux au départ de Mayotte. Vendredi 14 février, la filiale a publié un communiqué « Nous devons aujourd’hui prendre une décision difficile et vous annoncer l’arrêt des activités de Fly-Li. L’aérien est un secteur exigeant, et malgré toute notre détermination et notre engagement, nous devons nous résoudre à mettre un terme à cette belle aventure.  » Fly-li a aussi indiqué : « si vous faîtes partie des clients ayant déjà effectué une réservation, vous serez contactés dans les plus brefs délais afin d’être remboursés. ».

Le camp de Tsoundzou au bord de la route a été évacué

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Depuis l’évacuation du collège de Kwalé (Mamoudzou), 180 migrants d’Afrique continentale s’étaient installés au bord de la route nationale au niveau de Tsoundzou. Vendredi 7 février, le préfet de Mayotte avait pris un arrêté portant mise en demeure de quitter les lieux aux personnes installées au motif que du fait de la localisation du camp  « aux abords de la route nationale 2, les occupants s’exposent à des risques très importants d’accidents sur cette section où circulent 13 .000 véhicules par jour dont 5 % de poids-lourds ». Ce vendredi 14 février, le camp a été démantelé sur ordre de la préfecture. Une centaine de migrants ont été pris en charge par les structures hébergeurs : Coallia, l’Acfav et Mlezi Maore.

La scolarisation des enfants mahorais à La Réunion, vif sujet de discorde

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Une mère d'élève a décidé de saisir le Tribunal administratif de La Réunion.

Au cours des dernières semaines, la tension est montée d’un cran à La Réunion entre les communautés réunionnaises et mahoraises. De nombreux parents mahorais font part de leurs difficultés pour scolariser leurs enfants sur l’île Bourbon. Une mère d’élève a même décidé de saisir le Tribunal administratif de La Réunion.

Depuis le passage dévastateur de Chido sur l’archipel, des familles mahoraises ont inscrit leurs enfants dans une autre académie, essentiellement dans le département voisin de La Réunion. Au 30 janvier, 1.300 élèves étaient scolarisés hors de Mayotte, dont 625 à La Réunion. Bien que cela ne représente qu’ une infime partie des écoliers mahorais, cela s’avère être un sujet très polémique depuis plusieurs semaines. Un motif de discorde entre ressortissants français de Mayotte et de La Réunion, les deux principaux territoires français de l’Océan indien, au point qu’il a fini par atterrir sur les bancs de l’Assemblée nationale et sur la table du Tribunal administratif de La Réunion.

En effet, le torchon brûle depuis quelques jours entre les parents de ces élèves et plusieurs communes du département voisin, au rang desquelles celle de Saint-Denis, le chef-lieu de l’île. Des parents estiment que «des localités réunionnaises ne font pas mystère de leur refus catégorique de scolariser des élèves venus de Mayotte ». « Ils ne cessent d’employer des motifs flous et un discours biaisé pour justifier ce refus sans jamais accepter de le notifier officiellement », avance Mariama Abdou, une habitante du quartier « Le bas de la rivière » à Saint-Denis. Elle est originaire de Combani au centre de Mayotte. Elle confie que la situation sociale sur l’île Bourbon ne cesse de se tendre pour des motifs divers noyés dans « le phénomène Chido, qui n’a véritablement rien à voir dans cette affaire », juge-t-elle. « Ici les politiques n’ont pas coutume de s’embarrasser des règles de droit ou de bienséance pour dire ce qu’ils pensent de notre communauté. Ils estiment être maîtres chez eux et cela leur suffit de dire haut et fort ce qu’ils pensent », explique de son côté Fahari Vitta issue de Labattoir, installée dans la ville du Port depuis une vingtaine d’années.

Le sujet est devenu si brûlant  qu’il a fini par s’inviter sur les bancs de l’Assemblée nationale, relayé par l’une des parlementaires mahoraises, la députée Rassemblement national Anchya Bamana. En colère, des parents d’élèves mahorais ont choisi la voie juridique par avocats interposés et engagent des recours devant la justice. Une mère n’a pas hésité à médiatiser sa procédure devant le Tribunal administratif de La Réunion. A Mayotte, de nombreuses voix crient au scandale et dénoncent la passivité de la ministre de l’Education nationale et de son collègue des Outre-mer. « Nos amis réunionnais doivent intégrer le fait qu’il n’y a qu’une seule école en France, celle de la République et non une spécifique à telle ou telle région », s’est insurgé Boinali Saïd Toumbou (ancien député de Mayotte) qui intervenait sur cette question samedi matin sur Mayotte La 1ère. Ce dernier encourage les familles mahoraises concernées par cette affaire à saisir la justice.La commune de Saint-Denis, se défend pour sa part de toute volonté discriminatoire et met en avant des arguments d’ordre administratif et organisationnel.

Basket-ball : une défaite honorable

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Malgré la défaite, les supporters de Dzaoudzi-Labattoir étaient mobilisés pour soutenir leur club en 8 ème de finale de la coupe de France de basketball.

Anri, Kadri et le reste de l’équipe n’ont pas démérité malgré une très large victoire samedi de Cergy-Pontoise contre Dzaoudzi-Labattoir. Le match de basket-ball tant attendu entre les Spartiates et les Vautours s’est soldé à l’avantage des premiers, 98 points contre 61.

Malgré l’effet Chido et ses conséquences désastreuses sur le parc local des antennes de télévision, ils ont été des milliers d’hommes et de femmes, des jeunes et des moins jeunes, à avoir suivi à distance samedi soir, le match opposant les clubs Vautour de Labattoir (Mayotte) aux Spartiates de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), une équipe masculine classée en catégorie nationale 2. Un match qui s’inscrivait dans le cadre des 8ème de finale de la coupe de France de basketball, désormais historique pour le 101 ème département français, lequel n’avait jamais vu ses enfants briller à un niveau aussi élevé. Qu’à cela ne tienne, « l’essentiel était d’y participer et ils n’ont absolument pas démérité étant donné que l’enjeu cette fois-ci était de très haut niveau pour notre club », confie Salama Abdallah ce dimanche matin, une aficionado (aficionada) de l’équipe labattoirienne.

« Ils feront encore mieux la prochaine fois, hier soir, ce n’était qu’un moment d’échauffement pour mieux préparer la saison prochaine », observe Chamou, un septuagénaire fidèle depuis les premiers jours de la création du Vautour Club. « Le vert, toujours le vert et encore le vert », scande un proche parent d’Anri (diminutif d’Anrichidine Saïd Salim), le policier municipal de Mamoudzou qui avait eu droit aux honneurs de ses collègues après un retour triomphal à Mayotte, il y a 3 semaines (environ). Le jeune prodige avait alors confié à notre journal « sa fierté d’avoir pu contribuer à la victoire du Vautour club”, et son souhait de s’investir encore davantage pour porter encore plus haut les couleurs de son équipe à l’occasion de ce match (mémorable) contre Cergy- Pontoise ». Labattoir s’est donc honorablement inclinée samedi soir devant Cergy-Pontoise, son hôte, par 98 points contre 61 en faveur des métropolitains.

La délégation France Victimes à Mayotte

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Ce jeudi 13 février, le vice-président Madi Moussa Velou, chargé des Solidarités, de l’Action sociale et de la Santé, a accueilli la délégation de la Fédération France Victimes, représentée par Anne-Sophie Gavrilloff, présidente de France Victimes 54 Meurthe-et-Moselle et porte-parole nationale, ainsi que Jérôme Bertin, directeur général.

“L’objectif principal de cette rencontre était d’établir un bilan des besoins de la population après le passage du cyclone Chido et d’identifier les actions prioritaires pour accompagner les personnes les plus touchées”, explique le Conseil départemental. La visite de la délégation s’inscrit dans une démarche de dialogue avec les différentes institutions locales afin de mieux comprendre la situation sur le terrain. Cette rencontre constitue un véritable atout pour Mayotte, permettant de renforcer les partenariats et d’optimiser les dispositifs de solidarité sur le terrain. Elle offre aussi l’opportunité d’adapter les aides aux besoins spécifiques de la population mahoraise.

Un trail ce dimanche à Pamandzi

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Ce dimanche a lieu « la Petite Terrienne » , un trail de 20,5 km et 500 m de dénivelé. Plus de 150 coureurs déjà inscrits sont attendus par les organisateurs. Le départ a lieu au niveau de la place des congrès à Pamandzi.

Une Mahoraise remporte le prix Gisèle Halimi au concours d’éloquence de la Fondation des femmes

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Rasmina Houmadi Oili, la vice-présidente de l’association Haki Za Wanatsa, a reçu ce lundi le prix d’éloquence Gisèle Halimi au théâtre de l’Odéon à Paris. Ce concours est organisé depuis sept ans par la Fondation des Femmes « pour dénoncer le sexisme par le verbe. » Étudiante en licence de sociologie, Rasmina Houmadi Oili a plaidé face à sept autres femmes pour s’engager « contre les préjugés sexistes, les violences faites aux femmes et réfléchir à un monde plus égalitaire entre les femmes et les hommes », a rapporté la Fondation.

Une mission d’expertise pour un état des lieux des Archives

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Face à l’ampleur des dégâts occasionnés par le cyclone Chido et la tempête Dikeledi, “le ministère de la Culture a envoyé une mission d’expertise pour faire un état des lieux des archives publiques de l’île et les bâtiments qui les conservent”, explique le conseil départemental.

Cette mission a été conduite par deux conservateurs du patrimoine. La semaine du 3 au 9 février, ils se sont rendus dans les administrations, les services du département, les communes, intercommunalités ainsi que les services de l’Etat afin de constater les dégâts que les producteurs d’archives ont subi à cause des cyclones. Cela permettra ensuite de débloquer des moyens pour pouvoir faire face aux urgences et notamment éviter la perte des archives les plus importantes et qui sont garantes du fonctionnement de l’administration ainsi que des droits de chacun. D’ores et déjà, deux palettes de matériel d’urgence ont été envoyées grâce au concours des Archives nationales.Cette mission vise à évaluer les dégâts. Viendra ensuite le moment de l’action, qui consistera à proposer l’accompagnement nécessaire pour le traitement des documents impactés, afin d’éviter des dommages irréparables pour le patrimoine archivistique de Mayotte.

Ce pépiniériste fournit les agriculteurs qui ont perdu toute leur culture

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Calvin Picker fait pousser des graines et noyaux récoltés après le cyclone.

Calvin Picker a été très réactif. Au lendemain de Chido, l’agronome a ramassé les noyaux et graines pour les replanter et redémarrer la production à Mayotte. Deux mois après Chido, il fournit les agriculteurs en plants. Reportage chez un agriculteur de M’tsangamouji.

Depuis Chido, Calvin Picker est débordé. Le conseiller pour le développement de l’agriculture biologique s’occupe d’une pépinière dédiée à l’agriculture biologique créée par l’Etablissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) à Ironi-Bé (Dembéni). Alors que les pépinières de l’île n’ont pas survécu à Chido ou ont subi des dégâts considérables, celle de l’Epfam a résisté. Cela grâce aux serres photovoltaïques flambant neuves achevées en avril 2024 par l’énergéticien Akuo avec lequel L’Epfam s’est associé pour le projet.

L’agronome s’est tout de suite mobilisé, dès le lendemain du cyclone. “Quand j’ai vu tous les arbres par terre, j’ai tout de suite pensé au besoin qu’il allait y avoir en matériel de replantation”. Il se met alors à récupérer toutes les graines et noyaux qu’il trouve par terre avec l’aide des enfants de son quartier à Sada pour les mettre en pépinière immédiatement. Il fait alors pousser jacquiers, papayers, arbres à pain, manguiers, prunes de cythère, cacaotiers.  “Je me suis dit qu’il était déterminant et primordial de replanter rapidement si on veut éviter une perte de production alimentaire très importante sur le territoire”, raconte-t-il.

“Il était déterminant et primordial de replanter rapidement”

Deux mois après Chido, les papayers sont prêts à être plantés. “Là, on va amener 100 plants chez un agriculteur de M’tsangamouji”, explique-t-il au volant de son pick-up. Au bout d’une piste entre les villages de Dzoumogné et Mt’sangamouji, l’exploitation à flanc de colline de Moudjitaba Daoud Attoumani a été ravagée. “Les cultures de cocotiers, vanille, bananiers, manioc sont perdues”, décrit l’agriculteur en contemplant son champ nu. Calvin Picker connaît bien l’exploitant, il l’a accompagné dans ses démarches vers la certification Agriculture biologique. Dans son travail, Calvin Picker accompagne 60 professionnels installés en bio. Depuis le cyclone, chaque jour il leur rend visite et leur amène des plants pour les aider à se relever.

Ce jeudi matin, l’agriculteur a creusé 100 trous sur son terrain pour accueillir les jeunes papayers. Ils sont plantés dans la terre mélangée avec des fientes de poules, “un engrais naturel issu de la société de production d’oeufs Avima-Ovoma”, relate Calvin Picker. Les papayers devraient donner leurs premiers fruits d’ici huit à neuf mois.

Néanmoins, la regénération naturelle des plantes de Mayotte ne sera pas suffisante selon l’expert en agriculture biologique. Il milite pour “importer du matériel végétal pour reconstituer les stocks de cultures vivrières” mais qui doit être fait “dans un cadre avec des arrêtés préfectoraux”. Selon lui, pour cela il faut travailler avec des centres de recherche agronomiques. “Le risque, si ce n’est pas réglementé, c’est que par exemple les noix de coco rentrent quand même par des voies clandestines à Mayotte et là le risque est réel d’importer des pathogènes inconnus sur l’île et qui seraient capables de ravager ce qui reste de la cocoteraie mahoraise”.

La loi d’urgence définitivement adoptée au Parlement

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Après l’Assemblée nationale, ce jeudi les Sénateurs ont voté pour la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte. Voici les mesures phares.

Le Parlement a définitivement adopté ce jeudi 13 février la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte. Après l’Assemblée nationale, unanime mercredi, le Sénat a adopté jeudi en milieu de journée ce texte issu d’une concertation entre députés et sénateurs. Il ne s’agit que d’une « première réponse. Après le temps de l’urgence et celui de la reconstruction viendra celui de la refondation. », a commenté à cette occasion le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.

Un Établissement public de la reconstruction

Il acte la création d’un établissement public chargé de la reconstruction de Mayotte qui succédera à l’Etablissement public foncier et d’aménagement (Epfa). Ce sera le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, qui en présidera le conseil d’administration, piloté par le général Pascal Facon, ancien commandant de l’opération Barkhane.

L’Etat s’occupe de la reconstruction des écoles

Compétence normalement propre aux communes, l’Etat va prendre en charge « la construction, la reconstruction, la rénovation, la réhabilitation, l’extension, les grosses réparations et l’équipement des écoles publiques » . Cette responsabilité lui est déléguée à la place des collectivités jusqu’à la fin 2027 sur demande des communes.

Des règles d’urbanisme allégées

Il dispense d’autorisation d’urbanisme les constructions temporaires visant à loger le personnel venu pour la reconstruction, elles serviront aussi de salles de classe lorsque les établissements sont trop endommagés pour accueillir les élèves. La durée maximale de ces constructions a été limitée à deux ans.

Renouvellement automatique des droits et prestations jusqu’à fin juin

Il comprend également une mesure pour les propriétaires, qui pourront souscrire un prêt à taux zéro pour réhabiliter leur logement, jusqu’à 50.000 euros. Le renouvellement automatique des droits et prestations sociales des résidents mahorais a lui été repoussé jusqu’au 30 juin, sans justificatif.

Un bilan exhaustif du nombre de morts

Alors que le bilan officiel ne fait état que de 40 morts et 4.000 décès. A la demande des parlementaires, le gouvernement devra remettre un remettre un rapport au Parlement d’ici un mois faisant état du « bilan exhaustif de la catastrophe, incluant le nombre de personnes décédées, disparues, blessées et amputées ».

Quartier Bonobo : lancement de la deuxième phase de travaux

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Le maire de Mamoudzou dans le quartier Bonovo. Une route de 8 mètres de largeur y sera très prochainement ouverte pour assurer son désenclavement.

Le maire de Mamoudzou et ses adjoints ont  arpenté les crêtes du quartier Bonovo à M’tsapéré très tôt ce jeudi matin. La phase 2 de l’opération de résorption de l’habitat insalubre a officiellement démarré. Un investissement de 9 millions d’euros lui sera consacré.

L’opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI) dans le quartier Bonovo à Mtsapéré est entrée dans sa seconde phase ce jeudi matin. Une seconde phase qui va porter sur la réfection d’une route à double sens de huit mètres de largeur équipée d’un ensemble de réseaux. « Nous avons retenu la leçon du cyclone Chido, à savoir que dès lors que l’on dispose de réseaux en aérien, le quartier se trouve complètement plongé dans le noir au moindre passage d’un phénomène naturel », a fait remarquer Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Il a poursuivi, « aujourd’hui nous avons fait le choix d’enterrer l’ensemble des réseaux, électrique, télécommunication, vidéo-protection qui est également un enjeu important avec la pose de caméras ».

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Un habitant informel de Bonovo s’inquiète auprès du maire de son relogement après les travaux.

Prochaine phase : la construction de logements

C’est un investissement conséquent de 9 millions d’euros qui va être consacré au quartier Bonovo, préalablement à la phase 3 de cette opération RHI qui suivra plus tard avec des logements. « Il faut comprendre que dans ce genre de démarche, nous désenclavons non seulement le quartier mais nous créons aussi les conditions pour réaliser du logement en faveur des personnes qui seront impactées par les travaux. Dans le tracé un certain nombre de maisons seront détruites et ses occupants seront amenés à partir », a expliqué Ambdilwahedou Soumaïla. Des enquêtes seront mises à jour pour permettre d’examiner individuellement chaque situation en vue de lui apporter des réponses spécifiques. Dans cette opération RHI Bonovo, la commune de Mamoudzou sera contrainte d’innover pour répondre à une catégorie de la population parmi les résidents (clandestins). Une particularité importante pour les élus locaux qui ont fait le déplacement sur le site ce jeudi matin. Ils espèrent tous qu’après traitement individuel de chaque cas, une solution puisse être apportée à tout un chacun. Le chantier devrait durer 12 mois (au minimum) au cours desquels seront créés des espaces publics en attendant la phase suivante consacrée à la construction des logements.

Du jazz pour la Saint-Valentin

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L’association Hippocampus commence sa saison culturelle 2025 par un duo de jazz le 14 février, avec deux musiciens, Chrispin Shyaka au clavier et Jean Wellers à la contrebasse, qui joueront des reprises et des compositions originales. Tous deux interviennent à l’école Musique à Mayotte. Le rendez-vous est donné chez Cousin à partir de 20h, à Mamoudzou, en face du supermarché Baobab. La réservation est possible par texto au 0676 11 20 87. Il y aura également une billetterie sur place. La carte bancaire n’est pas acceptée.

La ville de Boulou affirme son soutien pour Mayotte

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Le 4 février 2025, lors de sa séance municipale, le Conseil Municipal du Boulou a voté à l’unanimité l’attribution d’une subvention exceptionnelle de 2.000 € à la Fondation de France – Solidarité Mayotte. Cette décision s’inscrit dans un élan national de solidarité à la suite des dégâts considérables causés par le cyclone Chido et la tempête Dikledi sur l’île de Mayotte. Sensible aux souffrances humaines et aux conséquences matérielles désastreuses de cette catastrophe naturelle, la ville du Boulou a souhaité apporter un soutien concret aux populations sinistrées.

Cette aide financière, versée à la Fondation de France, sera exclusivement destinée à Mayotte, avec une préférence pour des actions en lien avec l’éducation, la santé et les infrastructures, domaines relevant de l’action municipale. Le Maire du Boulou et l’ensemble des élus municipaux réaffirment ainsi les valeurs de solidarité qui animent la commune et encouragent les habitants qui le souhaitent à se mobiliser pour venir en aide aux sinistrés mahorais.

Prolongation de l’enquête en ligne sur les dommages à Mamoudzou

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La Ville de Mamoudzou vous informe que la date de clôture de l’enquête en ligne, concernant les dommages causés sur les habitations suite au passage du cyclone Chido, est prolongée jusqu’au 28 février 2025. Nous invitons tous les habitants de la commune qui n’ont pas encore eu l’occasion de répondre à cette enquête à participer, afin de déclarer les dégradations subies sur leurs logements. Votre contribution est essentielle pour dresser un bilan précis et mettre en place des actions adaptées. Participez dès maintenant en remplissant l’enquête en ligne sur https://ee-eu.kobotoolbox.org/x/6QLWlNdq Pour rappel, il est recommandé de remplir le formulaire directement sur le lieu du sinistre pour plus de précision, en veillant à activer la géolocalisation sur votre appareil. En cas d’impossibilité de le faire sur place, veillez à fournir une adresse complète.

Indemnisation des exploitations agricoles dont les productions ont été sinistrées par le cyclone Chido

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La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) informe les producteurs dont les productions ont été sinistrées par le cyclone Chido de l’ouverture de deux dispositifs d’indemnisation dont les demandes doivent être déposées au plus tard le vendredi 9 mai 2025 à minuit (heure de Mayotte). Le caractère exceptionnel des destructions causées du 13 au 15 décembre 2024 par le cyclone Chido dans l’archipel de Mayotte reconnu par décret n° 2024-1184 du 18 décembre 2024 portant déclaration de l’état de calamité naturelle exceptionnelle à Mayotte et les situations de grande difficulté constatées pour les producteurs agricoles justifient la mise en place par le Gouvernement d’un secours, afin de manifester l’expression de la solidarité nationale en faveur des exploitations sinistrées. La circulaire interministérielle du 10 février 2025 précise les principes d’interventions et les modalités de mise en œuvre de deux fonds ouverts en faveur des exploitations agricoles dont les aides sont cumulables sous certaines conditions. Il y a le fonds de secours pour les outre-mer (FSOM) volet calamité agricole dont l’objet est d’indemniser les pertes de récolte et de fonds des exploitations selon des modalités précisées par la circulaire interministérielle du 11 juillet 2012. Qui peut en bénéficier ? Les producteurs éligibles sont les exploitants agricoles bénéficiant d’une déclaration de couverture sociale AMEXA affiliés à la mutualité sociale agricole (MSA), ayant effectué une déclaration de surface en 2024 et étant à jour de leurs obligations sociales et fiscales ou bénéficiant d’un plan d’apurement de leurs dettes avec les créanciers concernés. Comment faire sa demande ? Les demandes d’aide du FSOM doivent être établies uniquement à l’aide du formulaire de déclaration de dommages agricoles disponible sur le site internet de la DAAF et transmises par courriel à l’adresse calam.daaf976@agriculture.gouv.fr ou déposées dans les locaux de la DAAF à l’adresse suivante : 15 rue Mariazé, 97600 Mamoudzou. Il y a aussi le régime d’aide exceptionnelle en faveur des exploitations agricoles de Mayotte suite aux pertes agricoles considérables causées par le passage du cyclone Chido instauré pour tenir compte tenu du caractère exceptionnel des destructions du cyclone Chido et afin de répondre au plus près des besoins des producteurs de Mayotte. Qui peut en bénéficier ? Les producteurs éligibles sont les exploitants agricoles affiliés à la mutualité sociale agricole (MSA) au 30 novembre 2024 ou ayant déposé une déclaration de surface PAC en 2024. Comment faire sa demande ? Les demandes d’aide exceptionnelle doivent être établies uniquement en ligne à l’aide de l’application Démarches simplifiées en activant le lien disponible sur le site internet de la DAAF.

Allègement des examens scolaires : des élèves soulagés, des parents inquiets

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La plupart des épreuves écrites des examens sont remplacées par le contrôle continu à Mayotte cette année. Photo d’illustration.

Les mesures d’allègement des épreuves pour obtenir le brevet et de le baccalauréat présentées ce lundi ont permis de rassurer les élèves. Mais de son côté, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves s’inquiète pour la valeur des futurs diplômes.

Ce mercredi, devant le lycée de Sada, Faïmouna est soulagée de pouvoir espérer obtenir son bac professionnel « animation-enfance et personnes âgées » (AEPA) grâce au contrôle continu. Alors que le ministère de l’Éducation nationale a annoncé en début de semaine un certains nombre d’annulations et d’assouplissements d’épreuves d’examens scolaires, la lycéenne est rassurée. Celle qui a perdu ses cahiers lors du passage du cyclone Chido le 14 décembre craignait de ne pas pouvoir réviser convenablement. « Je ne peux plus revoir les exercices que j’ai déjà fait », indique-t-elle. Sa camarade, Rachida, partageait cette inquiétude : « Il y a beaucoup d’élèves qui ont perdu du matériel ». Alors savoir qu’elle va pouvoir aborder son diplôme de manière plus sereine, avec le contrôle continu, « ça me rassure », ajoute celle qui va se concentrer sur la préparation de ses épreuves orales.

« Nos enfants vont s’asseoir sur leurs acquis »

Mais du côté des parents d’élèves, les différentes mesures d’allègement inquiètent. Fatima Mouhoussouni, vice présidente de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) à Mayotte, estime qu’il s’agit d’une solution de facilité. « Nous trouvons ça dévalorisant pour nos enfants », explique celle qui avait participé aux échanges entre les représentants de parents d’élèves et la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne lors de sa visite à Mayotte le 31 janvier. Lors de cette réunion, la FCPE avait insisté sur le besoin d’accompagnement les élèves pour rattraper leur retard. « Là, nos enfants vont s’asseoir sur leurs acquis », craint la vice-présidente. Elle redoute surtout pour la suite des études des bacheliers, et pour la valeur de leur futur diplôme face à celui des élèves des autres départements.

Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Education, admet que la situation n’est pas évidente. « Ce n’est pas parfait, il y a une multitude de situations complexes, notamment au lycée avec les différentes voies, mais face à la situation il faut s’adapter », dit-il. « Il est important que les élèves passent leurs examens dans de bonnes conditions, sans pression. » Si des mesures doivent en effet être prises pour les classes à examens, selon lui, il ne faut pas pour autant oublier les autres classes, qui risquent sinon de prendre elles aussi du retard pour être prêtes pour leurs examens l’an prochain. Pour l’heure la plupart des plateaux techniques et salles de classe sont réservés en priorité pour celles et ceux qui prétendent à un diplôme cette année, mais il ne va pas falloir que ces mesures durent, selon le secrétaire départemental de la CGT Education.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 6 mai 2025
Mardi 6 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes