Le rendez-vous de cette nouvelle manifestation en lien avec la crise de l'eau est prévue le lundi 6 novembre, à 6h, au parc de la place de France à Dzaoudzi.
Le collectif Mayotte a soif, organisateur de la nouvelle manifestation, a négocié cette semaine pour que l’événement ait bien lieu en Petite-Terre, ce lundi matin. Alors que celui-ci devait se tenir à l’entrée de la barge, dès 6h, cela pouvait poser des problèmes d’entrave à la circulation. Après un dialogue compliqué, la préfecture de Mayotte et la commune de Dzaoudzi-Labattoir via un arrêté ont donné leur feu vert pour que la manifestation débute à Dzaoudi, au parc de la place de France, aux mêmes horaires. « Pour rappel, il est important de respecter les consignes de sécurité et le cadre légal de ces mouvements. La préfecture s’est montrée réticente à cette initiative, ne donnons pas de raisons d’entrer en conflit », rappelle Andrea Magnolfi, l’un des organisateurs.
Les bénévoles présents à la plage de Charifou 1, village de M’bouini, ont trouvé la carapace d’une tortue victime de braconnage récemment.
Malgré leur statut d’espèce protégée, les tortues marines sont toujours victimes du braconnage à Mayotte, en raison de leur chair qui a longtemps été consommée sur l’île. Une fois par an, des bénévoles se rassemblent pour recenser les cadavres laissés derrière cette pratique illégale.
« Il y a encore du sang… » C’est le triste constat que Leila Olivier, bénévole, dresse en examinant une carapace de tortue marine que son groupe vient de trouver. Dissimulés dans les hauteurs de la plage Charifou 1, dans le village de M’bouini, ces restes semblent montrer que des braconniers étaient au même endroit il n’y a pas si longtemps. Après une bonne vingtaine de minutes de marche depuis la plage de M’bouini et un sentier escarpé, nous atteignons le sable ébène et étincelant de Charifou 1. Un lieu qui pourrait avoir des airs de paradis s’il ne servait pas de cimetière. Au total, trente-quatre bénévoles sont venus, ce dernier samedi d’octobre, pour ramasser les ossements et carapaces présents sur les quatre plages de Charifou.
Recueillir les données les plus précises possibles
Le petit groupe que nous rejoignons est composé de bénévoles de différentes associations. Ils ont tous suivi une formation spécifique dispensée par le Remmat qui leur permet d’avoir l’autorisation de manipuler les cadavres de cette espèce protégée. Au bout d’à peine trois heures sur place, ils ont déjà rempli les sept sacs de riz qu’ils avaient prévus pour l’opération. Pour chaque reste trouvé, ils doivent prendre des photos, noter son emplacement, la date et remplir tout un formulaire visant à recueillir les données les plus précises possibles. C’est ce que fait Leila Olivier, en équilibre sur un rocher, dans la pente où elle et ses coéquipiers ont retrouvé la carapace de la tortue récemment tuée, pendant qu’une autre bénévole la mesure.
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Les bénévoles que nous avons rencontrés ont aussi trouvé un crâne de tortue.
Les restes collectés par les bénévoles ont été rassemblés sur la plage pour qu’un bateau puisse venir les chercher et les disperser en mer.
Ils étaient un groupe d’environ cinq personnes sur la plage de Charifou 1.
Ce n’est pas la seule découverte macabre que la jeune femme fera. Un peu plus loin, elle tombe sur le crâne d’une autre, sûrement morte depuis longtemps. Mais il faut se remettre au travail. « On doit marquer les carapaces qu’on trouve, puis on rassemble tous les ossements pour les peser », résume celle qui est bénévole pour l’association Oulanga na Nyamba. Sur l’ensemble des plages visées, 835 kilos d’ossements, dont 19 carapaces, ont été trouvés ce jour-là. En Petite-Terre, l’année dernière, 435 kilos et neuf carapaces avaient été rassemblés. « Il faut rappeler que le dernier ramassage dans le secteur de Charifou a eu lieu en 2015 », tempère Émeline Regnault, qui veut rester prudente quant à l’interprétation des chiffres. « On peut néanmoins en conclure que la zone est particulièrement visée par les braconniers. » Les restes seront amenés plus tard en mer, afin d’être dispersés.
« Si on continue d’en manger, il n’y en aura plus »
Bien qu’éprouvants, le décompte et le ramassage des dépouilles de cette espèce protégée sont essentiels afin de lutter contre le braconnage. « Cela permet d’avoir des données fiables qu’on peut ensuite transmettre aux pouvoirs publics, afin que des mesures adaptées soient mises en place », avance Émeline Regnault. Nettoyer ces cimetières à ciel ouvert permet également de prévenir le risque sanitaire.
Enfin, c’est l’occasion de sensibiliser le public à la problématique du braconnage. Un public qui peut avoir du mal à être convaincu. « Il faut comprendre sociologiquement pourquoi on mange des tortues et d’où vient cette pratique. Il y a des gens qui nous disent qu’à Mayotte, on consomme leur chair depuis longtemps, alors, pourquoi devoir arrêter d’un coup ? C’est souvent le premier argument qui revient. Le problème, c’est que si on continue d’en manger, il n’y en aura plus. On veut convaincre les gens qu’une tortue a plus de valeur vivante que morte, d’un point de vue touristique par exemple », argumente Émeline Regnault, qui ajoute qu’on ne peut pas se contenter d’interdire la consommation de cet animal, emblème de Mayotte, qu’il faut aussi que la population comprenne les raisons de cette interdiction.
Pour signaler une tortue morte ou en détresse, il est possible d’appeler le Remmat au 06 39 69 41 41, disponible à toute heure.
Le Remmat en quelques chiffres
Le réseau est organisé par un comité de pilotage composé de treize organismes. En 2022, il a recensé environ 150 cas de tortues mortes ou en détresse, dont 90 % ont concerné la mort de l’une d’entre elles. « Tous les ans, on a à peu près 80 % de tortues mortes à cause du braconnage », note Émeline Regnault, chargée de projet et animatrice au sein du réseau. En moyenne, il y a 178 cas signalés par an. Un chiffre en hausse en 2023, avec 187 tortues mortes ou en détresses recensées entre janvier et juillet. L’animatrice insiste sur le fait que, ces données, étant issues de la science participative, peuvent autant signifier une hausse du braconnage qu’une hausse des signalements et de l’efficacité du réseau. Concernant les tortues en détresse, le Remmat arrive pratiquement toujours à les sauver.
Le braconnage peut coûter très cher
Les tortues marines et leurs habitats sont protégés par la loi. Ainsi, les contrevenants s’exposent à deux ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. La consommation de chair de tortue peut aussi coûter la vie. En effet, les tortues peuvent être porteuses de bactéries à l’origine de graves intoxications alimentaires, qui peuvent s’avérer mortelles.
« Plusieurs signalements pour alertes à la bombe ont été recensés dans certains établissements scolaires de Mayotte. Pour assurer la sécurité des personnes, chaque signalement est traité avec beaucoup de sérieux par les services de l’État qui œuvrent activement pour sécuriser les établissements et assurer la reprise des cours après avoir levé le doute », indique la préfecture de Mayotte, ce vendredi matin. Le lycée de Sada était concerné par exemple.
Pour chaque alerte, les établissements étaient évacués et un périmètre de sécurité mis en place avec les forces de l’ordre. « De nombreux moyens de contrôle et de vérification sont engagés par les forces de sécurité intérieure afin de prévenir tout risque éventuel », complète la préfecture de Mayotte. En raison de l’attentat du 13 octobre à Arras (Nord) et du conflit israélo-palestinien, le plan Vigipirate a été rehaussé à son niveau le plus élevé « Urgence attentat ».
Le préfet de Mayote, Thierry Suquet, « appelle la population à garder le calme et condamne l’attitude consistant à générer de fausses alertes à la bombe pouvant créer des troubles à l’ordre public ».
Enlisée dans un conflit social depuis un mois, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) en est encore au même point, cette semaine. Une partie des agents sont toujours en grève pour protester contre le départ de leur directrice dont le contrat ne va pas être renouvelé, un manque d’effectif criant au sein de la structure et les conditions de travail des salariés atteints d’un handicap. L’intersyndicale du Département de Mayotte leur a apporté leur soutien, mais déplore qu’aucune discussion n’ait pu avoir lieu avec Madi Velou, le vice-président du Département et président délégué de la MDPH976. Celui-ci avait expliqué la fin du contrat de la directrice à cause « d’un manque de confiance », mais avait affirmé qu’elle pouvait candidater… sur le même poste. Il reconnaît également un problème d’effectif dans cette structure qui recense et traite les dossiers des personnes atteintes d’un handicap sur l’île.
Et le manque de personnel ne va pas s’arranger. Les deux médecins et l’infirmier ont annoncé leur départ. Pareil pour une partie des agents mis à disposition par le conseil départemental de Mayotte. Ils ont émis le souhait de repartir dans la collectivité. En tout, plus de la moitié du personnel pourrait quitter la MDPH. De son côté, l’intersyndicale qui a dit « préférer la médiation », pourrait changer de méthode la semaine prochaine.
Novembre Vert commence ce vendredi, avec une première journée de nettoyage de la commune par les agents municipaux. Les services de la Ville de Mamoudzou seront donc fermés afin de permettre aux agents de participer, exception faite de la police municipale et des services de sécurité, des Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et des vacataires, de l’antenne de l’état civil pour la déclaration au CHM (centre hospitalier de Mayotte) et de l’astreinte décès joignable au 0639 28 28 67. Cet événement dédié au nettoyage de la ville célèbre les dix ans de l’opération Urahafu Na Unono. S’il ne dure normalement qu’une journée, cette année, le mois de novembre entier lui est consacré.
Le patrimoine culturel maritime mahorais est mis à l’honneur ce week-end, avec le rendez-vous annuel qu’est le Festival Laka. Le Parc naturel marin, la commune de Kani-Kéli, l’association Laka et la communauté de communes du Sud proposent un village des traditions de la mer, « Mila ya bahari », de midi à 20h ce samedi 4 novembre, sur la plage de M’bouini, dans la commune du sud de Mayotte. Le lendemain, la traditionnelle course de pirogues, « Le Défi du fundi », fera son retour, avec un premier départ à 9h. Des courses « jeunes », « adultes » et « entreprises » sont prévues. Elles se disputeront sur des pirogues de deux places et feront une boucle de 3 km autour de l’îlot Mbouini. La remise des prix se tiendra jusqu’à la fin de l’événement, à 16h30.
L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) sera présente au 38e Salon international du tourisme et des voyages (SITV) de Colmar, du 10 au 12 novembre. L’agence représentera donc l’île aux parfums au stand E21, qui sera situé dans le Hall 2 du Parc des Expositions de cette ville du Grand-Est. Avec l’AaDTM, plusieurs partenaires composent la délégation qui fera découvrir Mayotte lors de ce salon attirant du public venu de France, de Suisse et d’Allemagne. Le Conseil départemental, l’Office du tourisme intercommunal de Petite-Terre, l’Agence réceptive Baobab Tour, l’association Tanafou Ya Hazi, la résidence hôtelière Vili Vili et les chambres d’hôtes La Cannelia seront présents pour faire rayonner le territoire et en donner un avant-goût. Danses, découvertes de produits locaux ou encore dégustations sont au programme pour attirer de futurs touristes.
L’association Petite-T’espoir organise une action de grande envergure pour lutter contre les moustiques. Le jeudi 9 novembre, à 8h, une opération baptisée « Pas de quartiers pour les moustiques » sera ainsi lancée dans le quartier Dagoni La Vigie, à Labattoir. À l’approche de la saison des pluies, période de prolifération des moustiques, cet événement consiste en la distribution de kits de protection contre cet insecte et les bactéries. Ils seront donnés gratuitement à la population des quartiers vulnérables et aux élèves des écoles primaires. En cette période de crise de l’eau, l’objectif de la manœuvre est d’accompagner les familles démunies en leur offrant des moyens de protection contre les maladies et leur prolifération.
La sécurité civile approvisionne les écoles qui ne sont pas sur le chemin de l’eau. Le dépotage des containeurs se fait sur la base vie installée sur le port de Longoni.
Au port de Longoni, les containers remplis de bouteilles d’eau arrivent en masse sur la base vie. Sur place, ce jeudi matin, Philippe Vigier, le ministre chargé de l’Outre-mer, a constaté le fonctionnement du site, avant l’épreuve du feu, le 20 novembre, quand toute la population sera concernée par la distribution.
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La capitaine Stéphanie, la cheffe du détachement d’appui logistique, présente au ministre Philippe Vigier et à Roukia Lahadji, directrice de l’association Nayma, le dispositif de distribution d’eau dans le milieu scolaire.
Dix-huit tentes ont été installées. En tout, 170 personnes vivront là le temps de la distribution qui pourrait avoir lieu jusqu’en janvier.
Le personnel de la Formisc (formation militaire de la sécurité civile) dispose de ses machines pour potabiliser l’eau du camp.
Le ministre chargé de l’Outremer, Philippe Vigier, a visité une école élémentaire à Trévani où des distributions de bouteilles d’eau ont lieu tous les matins. L’établissement n’est pas relié au chemin de l’eau, comme neuf autres écoles de la commune de Koungou.
Les hommes de la sécurité civile déposent les packs d’eau directement dans les salles de classe.
Comment s’organisera la future distribution ?
La base vie est déjà en place au port de Longoni. Les 18 tentes, les deux machines de désalinisation et les deux groupes électrogènes sont installés. Le lieu accueillera 77 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la sécurité civile (Formisc), 75 sapeurs-pompiers et 18 militaires de l’armée de Terre quand tout le monde sera là. Leur mission est déjà d’assurer la distribution de bouteilles d’eau aux écoles, mais surtout permettre celle prévue « à l’ensemble des 330.000 habitants du département de Mayotte ». Ce ne sera donc plus limité aux personnes vulnérables.« À partir du 20 novembre, toute la population mahoraise pourra bénéficier d’eau en bouteille », annonce Philippe Vigier. « Ça correspond à notre engagement qui était, pendant cette période difficile où les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau courante tout le temps pour des raisons que vous connaissez, d’être en capacité d’apporter cette eau. » Le ministre délégué à l’Outre-mer donne comme estimation « 500.000 litres distribués par jour », sous forme de packs d’eau à récupérer chaque semaine.
Dans quelles écoles s’organise la distribution ?
Elle se fait dans celles qui ne sont pas reliées au chemin de l’eau. Il y en a 123 sur le territoire mahorais. Toutes bénéficient maintenant de cuves, assure la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm). Toutefois, l’eau y a un usage sanitaire, d’où la livraison de bouteilles d’eau qui servent à remplir les gourdes des enfants. À Trévani, ce jeudi, les 400 élèves (200 le matin et 200 l’après-midi) ont été réapprovisionnés sous l’œil du ministre. Au total, dix écoles de la commune de Koungou sont concernées par le dispositif.
La distribution généralisée des bouteilles signifiera-t-elle la fin de celle dans les écoles ? Le débat n’est pas tranché pour des questions de logistique et de stock disponible. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, est plutôt favorable au fait qu’elles soient conjointes pour ne pas prendre le risque que des élèves soient sans eau dans leurs gourdes parce que leurs familles n’ont pas pu récupérer des bouteilles.
Que faire des bouteilles une fois vides ?
En parallèle de la distribution généralisée, une autre logistique va se mettre en place. Citéo va reprendre ce que fait le centre communal d’action sociale (CCAS) de Mamoudzou, récupérer les bouteilles vides rapportées par ceux qui viennent chercher celles qui sont pleines. « C’est un énorme défi. Il ne faut pas que le lagon devienne le dépotoir des bouteilles en plastique », concède le directeur par intérim de la Dealm, Jérôme Josserand. Sur chaque futur point de distribution, il y aura un containeur pour les bouteilles distribuées et un autre pour celles jetées. Une masse de 11,6 tonnes est attendue chaque jour. Le tout sera compacté par Citéo avant d’être envoyé en métropole où trois sociétés les récupèreront. En outre, l’association Nayma augmentera ses actions de sensibilisation sur le terrain ou dans les écoles. « On en fait dans la barge par exemple », fait remarquer Galiane Lavisse, responsable d’ingénierie et de développement chez Nayma.
Va-t-on vers des coupures de plus en plus importantes ?
La capacité de production d’eau potable, une fois les retenues collinaires vides d’ici quinze jours, devrait être augmentée d’ici début décembre de 7.000 m3 supplémentaires. Un chiffre pas anodin à comparer au volume tiré chaque jour des retenues (6.000m3 à Combani et 1.000 m3 à Dzoumogné) en cette période de coupures de 54 heures. Le syndicat des Eaux de Mayotte et l’État misent ainsi sur les recherches de fuite, les nouveaux captages ou forages, l’interconnexion Petite-Terre/Grande-Terre et la fin des travaux de l’usine de dessalement de Pamandzi (+1.500m3 quotidiens) pour atteindre le niveau de production adéquat. « Vous savez très bien qu’on est liés à un sujet de météo, mais il n’est pas prévu de toucher aux tours d’eau. C’est déjà, me semble-t-il, un délai extrêmement important pendant lequel les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau. Je leur dis déjà merci pour leur résilience et leur compréhension », prévient Philippe Vigier, qui insiste sur la nécessité des nouveaux forages, avec l’annonce en outre d’« une campagne complémentaire ». Il prend comme exemple le premier forage de la sixième campagne à Coconi, le premier à Mayotte depuis 2014.« C’est 500m3 par jour en plus. Si on arrive à avoir une autre foreuse qui arrive rapidement, ça permettra d’avoir des forages. À partir du moment où je creuse et le moment où elle arrive au robinet, c’est deux mois. Alors qu’Ironi Bé [N.D.L.R. la deuxième usine de dessalement prévue en mars 2025], c’est quinze mois », continue-t-il.
Le ministre rencontre des migrants du stade Cavani
Philippe Vigier est allé rencontrer des occupants du stade de Cavani, jeudi midi.
Ce jeudi midi, le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, s’est rendu au camp de migrants africains dans l’enceinte du stade Cavani. Il a entamé une discussion avec quelques-unes de ses habitantes. « On a demandé aux migrants qui sont là pourquoi ils sont venus à Mayotte, mais ils ne nous l’ont pas dit », résume Dhinouraine M’colo Mainty, adjoint au maire de Mamoudzou, à l’issue de cette visite. Montrer la situation de ce camp était nécessaire pour les élus présents sur place. « Aujourd’hui, la Ville de Mamoudzou n’a pas de solution pour reloger ces gens-là, ce n’est pas de notre ressort, donc il va falloir que tout le monde puisse prendre les problématiques des mahorais à bras le corps », explique l’adjoint au maire. La députée Estelle Youssouffa a également tenu à assister à la visite du ministre. « Moi, je fais pression au niveau du gouvernement pour dire : « c’est votre problème, vous les gérer, ils doivent quitter cette infrastructure »», déclare-t-elle, une fois le ministre reparti. « Des migrants en situation irrégulière, qui, pour la majorité d’entre eux, occupent une infrastructure publique au vu et au su de tous dans la capitale administrative, c’est scandaleux », ajoute-t-elle.
Si cette séquence fut brève, Dhinouraine M’colo Mainty estime qu’elle a rempli son objectif : « le ministre connaît nos doléances, la suite est dans son camp ».
Quand et comment sont payées nos factures ?
C’était une annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui date du 5 octobre. L’État s’est engagé à payer les factures envoyées aux abonnés de la Société mahoraise des Eaux quand elles concernent les quatre derniers mois de l’année. Depuis, les modalités n’étaient pas claires. « Si la facture est du mois de septembre, octobre, novembre ou décembre, il n’y a pas lieu de les payer », confirme le ministre, qui chiffre la mesure à « douze millions d’euros ». La préfecture de Mayotte ajoute que les abonnés recevront dorénavant des factures avec la mention « pris en charge par l’État », ces documents servant souvent à des démarches administratives. Si des mensualités sont déjà payées pour le mois de septembre, un avoir sera mis en place.
Le ministre présent à Mayotte, ces mercredi et jeudi, n’exclut pas non plus d’étendre la mesure au mois de janvier s’il n’y a toujours pas d’eau au robinet en début d’année.
Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte.
Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année.
Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet
Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte.
L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique.
« Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse.
Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui.
Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri
Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive
Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères.
Le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat.
Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat.
Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense.
Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables
Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios.
Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi.
« Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet.
L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet.
Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations
Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations
Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre.
« Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois.
Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée.
Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte
Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2.
Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il.
Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise.
Eau, éducation, logement, santé, accès au droit pour les étrangers, la liste des problématiques est longue à Mayotte pour Claire Hédon et ses équipes. La défenseure des droits a passé cinq jours sur le territoire pour échanger avec les acteurs locaux. Elle dresse un premier constat lors d’un entretien, ce mardi matin.
Baba Mbaye a utilisé une bombe de peinture afin de réaliser son œuvre de street-art.
Deux artistes mahorais ont fait honneur à Mayotte lors de la cinquième édition du festival de street-art Réunion Graffiti, qui s’est déroulé durant tout le mois d’octobre à Saint-André et Saint-Denis, sur l’île intense.
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Denis Balthazar a, lui, eu recours à la technique du feutre afin de créer sa fresque.
L’artiste mahorais Baba Mbaye a écrit « Maaji Kaavu » afin de représenter la situation de manque d’eau à Mayotte.
Denis Balthazar a dessiné une mangrove afin d’inscrire la présence mahoraise sur le mur qui lui a servi de support.
Côte à côte, ces œuvres inscrivent le talent des artistes mahorais à La Réunion.
Baba Mbaye pose devant l’œuvre qu’il a réalisée pour le festival de street-art Réunion Graffiti.
Denis Balthazar pose devant sa mangrove dans le cadre de ce festival international.
Baba Mbaye a souhaité questionner la considération portée à Mayotte à travers sa fresque, d’après Fatima Ousseni.
Accompagné par l’association Zangoma, Denis Balthazar et Baba Mbaye ont intégré les équipes composées d’artistes locaux, nationaux et internationaux du festival Réunion Graffiti. « Cette participation de Mayotte constitue une belle promotion de notre territoire », estime Fatima Ousseni, chargée d’organisation pour l’association Zangoma et commissaire d’exposition pour l’événement. À cette occasion, Denis Balthazar a réalisé une fresque au feutre représentant la mangrove de Mayotte, à Saint-André. « Elle rappelle une présence mahoraise locale par cette monstration qu’est la mangrove, qui se veut apaisante, intégrée », commente l’avocate de profession, mais également défenseure de la culture.
Baba Mbaye a, lui, produit une œuvre en lettrage sur un sujet d’actualité, à savoir la situation de l’eau à Mayotte. En bombant « Maaji Kaavu » (« pas d’eau » en shimaoré), l’artiste a voulu représenter une « vérité qui transcende l’époque », selon la commissaire d’exposition. « Chacun au travers de son regard y trouvera ce que cette carence de ressource dit de notre île, de la considération, de l’estime qui est portée à soi », ajoute-t-elle. Cette dernière se réjouit de la participation d’artistes mahorais à l’événement renommé qu’est ce festival, qui existe depuis 2019. « Il est intéressant pour Mayotte d’être partie prenante dans une telle valorisation qui se veut inspirante pour tous et en particulier pour les jeunes en quête de repères structurants. »
L’association Zangoma, qui œuvre pour la valorisation des artistes mahorais, est satisfaite de voir les arts plastiques de plus en plus pris en considération par les différents acteurs du territoire. « Les arts plastiques, qui sont un domaine peu compris du grand public et, conséquemment, peu soutenus par les institutionnels ou sponsors privés, se voient aujourd’hui beaucoup mieux accompagnés », indique Fatima Ousseni.
L’Agence régionale de santé a annoncé, ce jeudi soir, la levée des mesures de vigilance renforcée à Kani-Kéli. Celles-ci avaient prises après à la non-conformité de l’eau constatée le samedi 28 octobre « L’eau est donc de nouveau potable sur l’ensemble du réseau des villages visés par l’alerte du 28 octobre : Kani-Kéli et Kani Bé », confirme l’ARS. Il n’est plus nécessaire de faire systématiquement bouillir l’eau pour les usages en eau potable (boire, faire à manger et se brosser les dents), sauf au cours des douze premières heures suite à la remise en eau.
C’était une annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui date du 5 octobre. L’État s’est engagé à payer les factures envoyées aux abonnés de la Société mahoraise des eaux (SMAE) quand elles concernent les quatre derniers mois de l’année. Depuis, les modalités n’étaient pas claires. « Si la facture est du mois de septembre, octobre, novembre ou décembre, il n’y a pas lieu de les payer », confirme le ministre chargé de l’Outre-mer, Philippe Vigier, qui chiffre la mesure à « douze millions d’euros ». La préfecture de Mayotte ajoute que les abonnés recevront dorénavant des factures avec la mention « pris en charge par l’État », ces documents servant souvent à des démarches administratives. Si des mensualités sont déjà payées pour le mois de septembre, un avoir sera mis en place.
Le ministre présent à Mayotte, ces mercredi et jeudi, n’exclut pas non plus d’étendre la mesure au mois de janvier s’il n’y a toujours pas d’eau au robinet en début d’année.
À l’occasion de son dixième anniversaire, l’opération Urahafu Na Unono devient Novembre Vert. Les deux jours qui étaient consacrés depuis 2013 au nettoyage de la commune par l’ensemble des acteurs du territoire et de la population (photo Ville de Mamoudzou), se transforment en un mois dédié à la propreté urbaine. Le vendredi 3 novembre et les trois samedis suivants seront le théâtre d’un nettoyage en profondeur des quartiers, mangroves et établissements scolaires. Le public, appelé à participer par la Ville de Mamoudzou, pourra également profiter de distributions gratuites de plantes, de journées de plantation, de visites de la pépinière municipale et du lancement des concours inter-écoles et inter-quartiers.
Le vendredi 3 novembre, les agents municipaux s’occuperont du nettoyage. Le samedi 4 novembre, les différentes actions auront lieu à Kawéni (place Sénat), Cavani (Rond-point Petit loup), Mamoudzou (MJC de Mamoudzou) et Hauts–Vallons (Parvis). Le samedi 11 novembre, Novembre Vert se déroulera à M’tsapéré (M’tsagani, place Sénat) et Doujani 1 (place publique). Enfin, le samedi 18 novembre, l’opération aura lieu à Vahibé (Mosquée duVendredi), Tsoundzou 1 (Mosquée) et Passamaïnty (Face au DoukaBé).
Afin de faire face aux risques sanitaires engendrés par la crise de l’eau, l’État a décidé de distribuer gratuitement des bouteilles d’eau aux personnes les plus fragiles. Le Gouvernement a défini les ayants droits. La Ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale (CCAS) poursuit sa mobilisation pour appuyer l’État dans sa distribution de bouteilles d’eau aux administrés de Mamoudzou.Les personnes vulnérables répondant aux critères définis par l’État sont invités à se présenter sur le site de distribution correspondant à leur village de résidence selon le planning de distribution suivant (voir tableau). Les ayants droit non recensés à ce jour par le CCAS peuvent se faire recenser sur site le jour de la distribution. Ils peuvent également déléguer un mandataire adulte pour récupérer leurs bouteilles d’eau.
Il y a quelques changements.Dorénavant, la distribution à Cavani se déroulera les jeudis de 8h30 à 14h.En l’absence de distribution le samedi 11 novembre, les quantités distribuées à Tsoundzou 1 et 2, le samedi 4 novembre, seront doublées.
Pour rappel, des bacs de récupération des bouteilles vides seront mis à disposition sur les sites de distribution. Les distributions ne seront effectuées qu’aux personnes ayant ramené les précédentes bouteilles distribuées vides.
La dénutrition touche deux millions de personnes en France. C’est pour lutter contre ce chiffre que la quatrième édition de la Semaine nationale de la dénutrition aura lieu du 7 au 14 novembre. Dans ce cadre, la Protection maternelle infantile (PMI) du conseil départemental de Mayotte organise tout au long de cette semaine de sensibilisation des ateliers «Prévention de la dénutrition mères et enfants», qui seront animés par des infirmiers, puéricultrices, sage-femmes et médecins de la PMI. Non prise en charge, cette maladie, qui signifie que le corps ne reçoit pas assez de nutriments, peut avoir de graves conséquences sur la santé physique, notamment en atteignant l’immunité. Elle peut toucher les personnes dès l’enfance. Les actions menées à Mayotte pour cette semaine de prévention, organisée par le Collectif de lutte contre la dénutrition, font partie des 20.000 actions attendues partout en France.
Le ministre délégué à l’Outre-mer, Philippe Vigier, aux côtés du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, arrive au collège de Tsimkoura, où il a rencontré les représentants de la FCPE.
A Mayotte pour deux jours, Philippe Vigier suit de près l’évolution de la crise de l’eau. Celle-ci remplit d’ailleurs une bonne part de son agenda, à défaut des retenues collinaires. Mais ce mercredi, ça s’est avéré qu’un sujet parmi de nombreux problèmes de l’éducation relevés par lesparents d’élèves rencontrés à Tsimkoura.
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Les parents d’élèves ont profité de la venue du ministre pour évoquer beaucoup de problématiques, l’accès à l’eau, la sécurité, le sureffectif, la restauration ou le transport scolaire.
Députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa a été très critique du rectorat de Mayotte au cours de son discours.
L’eau reste un enjeu majeur dans les écoles, notamment dans celles qui ne sont pas reliées au chemin de l’eau ou toujours pas munies de cuves.
Dans l’après-midi, Philippe Vigier a rejoint Tsingoni et M’tsangamouji, pour constater les derniers travaux lancés par le syndicat des Eaux de Mayotte. Ici, il s’entretient avec Ibrahim Aboubacar, le directeur du syndicat, entouré de Thierry Suquet et Issilamou Hamada, maire de Tsingoni.
La cinquantaine de parents d’élèves participant au congrès de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), ce mercredi, au collège de Tsimkoura, n’a sans doute jamais vu autant d’autorités assister à la restitution de ses ateliers. Élus locaux, parlementaires, recteur de l’académie de Mayotte, préfet de Mayotte, directeur territorial de la police nationale, commandant de gendarmerie de Mayotte et donc ministre chargé de l’Outremer ont pris place sur les chaises de la grande salle de l’établissement du sud de Mayotte. Une audience inédite, mais qui démontre le nombre d’enjeux du système scolaire, car outre le sujet de l’eau, ceux de la sécurité, la restauration, les classes surpeuplées, les moyens humains ou matériels inquiètent les parents réunis ce jour-là. D’ailleurs, ils estiment que ces problématiques pénalisent leurs enfants dans leur cursus.« C’est comme un coureur qui est très fort sur le bitume. Arrivé en métropole, sur la piste, il termine dernier, parce que les autres ont l’habitude. Ce n’est pas qu’il est moins fort, mais ce ne sont pas les mêmes conditions», image Hamida Maziki, mère de Sullyvan et Alyssa, deux élèves du collège de Sada.
Les participants aux ateliers ont remonté toute une liste de doléances, que ce soit sur le transport scolaire dont l’amplitude horaire oblige des élèves à se lever très tôt, la restauration scolaire (seuls quatre établissements scolaires ont une cuisine), la mise aux normes PMR (Personnes à mobilité réduite) ou les problèmes des classes surchargées. « Il faut scolariser tout le monde, ça fait partie de nos lois, on l’accepte. Mais nous aussi, on veut que vous les respectiez en nous donnant les moyens humains et matériels », demande AdidjaFatihoussoundi, coprésidente de la FCPE.
Philippe Vigier, ministre délégué à l’Outremer, a reconnu « qu’au-delà du sujet de l’eau, elle impacte tout », promettant d’« accompagner ce territoire jusqu’au bout ».« Pour moi, des élèves à temps–plein dans les écoles de la république, c’est ce qu’on vous doit », concède-t-il.Il promet de demander unfonds de soutien scolaire à Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, et une enveloppe de cinquante millions d’euros « pour améliorer les repas» et l’achat de livres scolaires.
Interrogé sur les rotations de classe à cause de l’eau qui s’ajoutent à celles en raison de sureffectifs des élèves, il répond : «Spécifiquement, pour les écoles, il faut augmenter le nombre de celles desservies par le chemin de l’eau etil faut aussi des infrastructures à créer. On en revient à la même question. Les infrastructures ne sont pas créées par l’État, mais par les élus locaux et les syndicats. On les accompagne, on est avec eux, on leur met des techniciens, mais on ne peut pas encore signer les actes de service ».
Des échanges tendus avec Estelle Youssouffa
Participant à la visite ministérielle, la députée mahoraise s’est montrée très vindicative après les discours du recteur Jacques Mikulovic et du préfet Thierry Suquet. Le premier a rappelé que la politique de construction et de rénovation des établissements du second degré, qui devrait bénéficier d’un coup de pouce de 130 millions d’euros par an (pendant cinq ans) grâce au contrat de convergence, est en marche. Cinquante autres millions d’euros par an seraient aussi fléchés pour les écoles. Le recteur a aussi fait un point sur les évaluations nationales dont les résultats viennent de tomber. «Mayotte arrive en queue de peloton, mais c’est le cas de tous les départements d’outre-mer. Je pense que les outils d’évaluation ne font pas sens ici»,estime-t-il, décrivant par exemple un vocabulaire parfois centré sur la métropole.
Sur ce dernier point, Estelle Youssouffa a vu rouge. Regrettant que Gabriel Attal «ne soit pas là pour entendre les difficultés », elle réfute l’idée que ce soient les évaluations nationales le problème.Elle insiste plutôt sur la pression démographique liée à l’immigration et la violence dans les établissements.« Les élèves sont trimballés d’établissement en établissement avec leur violence », souligne-t-elle.« Qu’on arrête de pourrir les chances de nos gamins en les mettant avec tout ce qui se passe », s’emporte-elle également.D’autres parents avaient donné le ton en ouverture de la restitution. « Il faut éviter que la rentrée de Mayotte soit celle des Comores » ou «l’État fait de l’ONG pédagogique avec les enfants d’Afrique et des Comores », ont indiqué des membres du bureau de la FCPE.
L’insécurité a forcément été abordée au cours des échanges. « Les parents sont aussi des victimes. On se demande si les enfants reviendront sains et saufs à la maison », explique AdidjaFatihoussoundi, coprésidente de la FCPE. Si personne n’a minimisé ce problème récurrent à Mayotte, Thierry Suquet a rappelé qu’un effort avait été fait depuis août avec « un cinquième escadron de gendarmes mobiles pour ça ».A Mamoudzou, le lycée Younoussa-Bamana a été le symbole de ces affrontements réguliers entre bandes, avant qu’une accalmie ne soit notée à l’approchedes vacances d’octobre.«Je remercie les parents et la police pour avoir passé beaucoup de temps à Bamana pour trouver une solution», tient-il à dire, avant de rappeler que les forces de l’ordre payaient un lourd tribut avec « 80 blessés sur le dernier trimestre ».
Recteur et ministre ont annoncé le recrutement de 50 AED (assistants d’éducation). Décrivant « des moyens considérables » pour la sécurité, Philippe Vigier a préféré l’empathie avec les parents présents.« Je peux comprendre la boule au ventre des parents. La sécurité est la première des libertés », a-t-il reconnu, avant de les remercier pour leur engagement. « J’ai entendu tout à l’heure que les parents sont démissionnaires. Vous êtes la preuve que non. »
Crise de l’eau : la course aux travaux continue
Depuis sa première venue, le ministre délégué de l’Outremer se fait aussi déléguéaux travaux (et apparemment de la pluie). Pressant le syndicat des Eaux de Mayotte sur les chantiers, il a souhaité voir ceux du moment. Cette fois-ci, il en a visité deux, dans l’après-midi, à Tsingoni et M’tsangamouji. Le premier est un nouveau captage sur la rivière MrowaChirini, à Soulou. Les travaux terminés, et en attente du feu vert de l’Agence régionale de santé (ARS), ce sont 600m3 d’eau (avec la possibilité de passer à 1.000m3) qui pourraient arriver dans le réseau. Puis, le cortège s’est dirigé vers M’tsangamouji ou des travaux de doublement des canalisations sur trois kilomètres vont permettre d’augmenter le volume transféré deM’tsangamoujià Ourovéni(de 105m3/heure à 135m3/h). L’enveloppe est de sept millions d’euros pour huit semaines de travaux. Ailleurs sur l’île, les recherches de fuites continuent, tout comme les forages (celui de Coconiest le seul à pouvoir fournir prochainement 600m3 d’eau par jour), les travaux d’interconnexion Petite-Terre/Grande-Terre et à l’usine de dessalement de Pamandzi où la production attendue fin novembre est de 4.700m3 (contre 3.200m3 aujourd’hui). Le tout est de produire au-delà de 20.000m3 par jour une fois les retenues de Dzoumogné et Combani vidées, afin qu’elles se remplissent pendant lasaison des pluies.
Attentif à la météo, Philippe Vigier a rappelé que celle-ci« devrait arriver bientôt ».« Inshallah », lui a répondu Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat.
L’ADEAR nettoie la rivière de Dzoumogné entre cinq et six fois par an en moyenne. Crédit photo : ADEAR de Dzoumogné.
Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt.Aujourd’hui, on vous présente les associations et les collectivités qui nettoient ou aménagent les rivières de Mayotte.
L’ADEAR travaille à la dépollution de la rivière de Dzoumogné
L’ADEAR nettoie la rivière de Dzoumogné entre cinq et six fois par an en moyenne. Crédit photo : ADEAR de Dzoumogné.
L’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (ADEAR) de Dzoumogné travaille depuis sa création, en 2018, au nettoyage de la rivière de Dzoumogné, à Bandraboua.
« Depuis la création de notre association, nous nettoyons régulièrement la rivière de Dzoumogné, de la retenue jusqu’en bas », précise Ali Djamal, le président de l’association. Ce dernier regrette que le cours d’eau soit continuellement pollué par des détritus. « On enlève les gobelets, les bouteilles, mais aussi les arbres et les bambous afin que l’eau puisse s’écouler», ajoute-t-il. Ainsi, l’ADEAR la nettoie entre cinq et six fois par an, à l’aide de ses soixante-dix bénévoles. Mais son action ne s’arrête pas à ce périmètre. « Partout sur l’île, là où il y a une rivière, on la nettoie. On va nettoyer en fonction de la salubrité du cours d’eau. Si c’est sale, on nettoie. S’il faut le faire tous les mois, on le fera », affirme le président de l’ADEAR.
Récemment, l’association environnementale a également travaillé à la construction d’un lavoir dans le village, afin que la population évite de nettoyer ses affaires dans la rivière. L’ADEAR de Dzoumogné œuvre également afin de réintroduire des crustacés dans la rivière afin qu’ils se reproduisent et que le cours d’eau redevienne comme avant. L’association compte également commencer à nettoyer la mangrove de Mangajou prochainement.
L’Amicale de Dembéni nettoie les rivières et sensibilise la population
En septembre, l’association a nettoyé la rivière de Dembéni. Crédit photo : Amicale de Dembéni.
Depuis 2016, l’Amicale de Démbeni mène différentes actions visant à préserver l’environnement. L’association s’occupe de nettoyer les rivières et les mangroves, majoritairement dans son secteur.
Si l’Amicale de Dembéni travaille sur des actions de protection de l’environnement depuis 2016 en partenariat avec la commune, elle mène des actions de grande envergure depuis qu’elle a intégré la Fédération mahoraise des associations environnementales en 2018. De 2021 à 2022, elle a reçu une subvention du Parc naturel marin de Mayotte afin de pouvoir nettoyer les dépôts sauvages et travailler sur la préservation des palétuviers de la mangrove d’Iloni. C’est suite à cette expérience que l’association a décidé, cette année, d’élargir ses actions aux rivières de Dembéni, Tsararano et Ongojou. Depuis le mois de juillet, elle organise une grande opération de nettoyage tous les deux mois. Sur les 96 bénévoles de la structure, une soixantaine sont présents à chaque fois pour nettoyer des périmètres différents. La prochaine opération est prévue en décembre, sur la rivière qui passe sous le pont de Dembéni jusqu’à Tsararano.
Le travail de l’association ne s’arrête pas là. Elle organise également chaque mois des actions de sensibilisation à la gestion des déchets et la pollution des cours d’eau avec une quarantaine de personnes.
La 3CO veut aménager une voie verte le long de la rivière M’roalé
La 3CO a mis au point un plan pour son futur projet de voie verte le long de la rivière M’roalé. Crédit image : 3CO.
Une voie verte au bord de la rivière M’roalé : c’est ce qu’est en train de concevoir la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). La collectivité compte mettre la protection de l’environnement au cœur de ce projet.
La communauté de communes du Centre-Ouest (3CO) s’est lancée cette année dans un projet de réaménagement de la rivière M’roalé, dans la commune de Tsingoni. Encore en phase de programmation, ce projet a vocation à offrir une voie verte à la population, allant du vieux village de M’roalé jusqu’à la plage de Zidakani. Ce chemin sera un sentier pédagogique qui aura pour objet de sensibiliser aux enjeux liés à l’eau et aux zones humides.
Une alternative sera également proposée aux lavandières présentes sur le cours d’eau. Elles seront remplacées par des lavoirs avec un système d’assainissement des eaux usées aux normes. « Il existe un lavoir, mais aucun système d’assainissement des eaux usées, c’est-à-dire, que les eaux usées se déversent directement dans la rivière sans aucun traitement», précise la 3CO. Ce projet, qui devrait voir le bout à l’horizon 2027, est mis en œuvre dans le cadre du schéma d’entretien et de restauration des rivières à enjeux à Mayotte (SERRM). D’autres aménagements seront effectués avec la voie verte, comme des filets anti-déchets au niveau des buses véhiculant les eaux pluviales, des panneaux pédagogiques, différents équipements sportifs comme un mur d’escalade, ou encore un atelier pédagogique sur la mangrove et l’arrière-mangrove.
Geobuilder extrait l’eau de l’air
Geobuilder est le distributeur exclusif des générateurs Osoley à Mayotte et dans le reste de l’océan Indien. Crédit image : Geobuilder.
Récupérer l’eau de l’air ? C’est ce que font les générateurs d’eau atmosphérique Osoley, distribués par l’entreprise Geobuilder à Mayotte. En reproduisant le cycle naturel de l’eau, ces machines permettent d’obtenir une eau pure.
Sébastien Fumaz a eu l’idée de lancer la société Geobuilder en août 2022, alors que l’île connaissait un problème de présence de manganèse dans l’eau. «Les packs d’eau coûtaient entre douze et quinze euros. Cela m’a vite agacé et j’ai voulu trouver une solution pour avoir de l’eau pure tout le temps», se souvient-il. Il commande alors un générateur d’eau atmosphérique Osoley, qui reproduit le cycle de l’eau naturel. Ce dispositif récupère les molécules d’H2O présentes dans l’air, puis forme des gouttes d’eau grâce à la condensation. Suit tout un système de filtration, avec du charbon pour enlever les goûts, les odeurs, les métaux lourds. Puis, l’eau passe par un système d’osmose inversée (technique utilisant un filtre très fin et jouant sur la pression pour ne laisser passer que les molécules d’eau). Des minéraux sont ajoutés et l’eau atteint enfin un réservoir en inox alimentaire dans lequel se trouve une lampe UV qui empêche les bactéries de se développer.
L’efficacité de ce générateur a convaincu Sébastien Dumaz de créer son entreprise distributrice d’Osoley à Mayotte et dans l’océan Indien. Une technologie qui prouve d’autant plus son efficacité avec la crise de l’eau. « Avec ce générateur, on est autonome pour avoir de l’eau pure. Il permet également d’avoir de l’eau tout le temps, même si, à la base, il ne devait répondre qu’aux besoins vitaux », explique le dirigeant de la société. Si le modèle le plus vendu permet de produire trente litres d’eau par jour, il en existe également avec des capacités de dix litres, soixante litres, et jusqu’à 5.000 litres pour les industriels. Une technologie encore chère (2.900 euros pour celui pouvant produire trente litres), mais l’entreprise travaille à le rendre plus accessible, notamment en ce temps de crise. “C’est une solution qui empêche aussi la production de déchets plastiques en évitant l’utilisation de bouteilles. De plus, la consommation électrique est équivalente à celle d’un petit réfrigérateur”, conclut Sébastien Dumaz.
L’objectif de Nayma : l’insertion grâce au nettoyage des cours d’eau
Les salariés en insertion de l’association Nayma récoltent en moyenne vingt tonnes de déchets par semaine. Crédit photo : association Nayma.
Créée en 2020, l’association Nayma travaille à la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi, notamment à travers le nettoyage des rivières et des mangroves mahoraises.
L’association Nayma a été créée en août 2020 afin d’œuvrer pour le développement solidaire et durable de Mayotte. Pour cela, elle a déployé des ateliers et chantiers d’insertion de nettoyage des rivières et des mangroves sur l’ensemble du territoire mahorais. « En 2021 et 2022 nous avons fait beaucoup de nettoyage, mais en 2023, on a davantage misé sur la sensibilisation, qui est vraiment nécessaire», précise Galiane Lavisse, responsable d’ingénierie et de développement pour l’association. Cette dernière explique que l’accent est davantage mis sur les risques de santé liés à un environnement pollué, par exemple, pour toucher un plus large public. “Il fallait élargir la sensibilisation sur le territoire, car les déchets qu’on trouve dans les cours d’eau ne viennent pas forcément du village où nous les ramassons, mais de l’ensemble de l’île”, explique la responsable d’ingénierie.
Par exemple, le 9 octobre dernier, les salariés en insertion de l’association ont effectué une opération de sensibilisation au tri sélectif dans 324 foyers de M’tsamboro. « Sur le terrain, les gens sont volontaires pour changer leurs comportements, il faut adapter le message », ajoute Galiane Lavisse.
L’association fait ainsi d’une pierre deux coups : elle protège l’environnement tout en permettant à des personnes très éloignées de l’emploi de travailler et de se réinsérer.
Pour le forum organisé par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem), l’hémicycle Bamana était plein, ce mardi matin.
L’hémicycle Younoussa Bamana, au conseil départemental de Mayotte, a accueilli ce mardi un forum de discussions et d’échanges sur la répartition des compétences territoriales à Mayotte. Organisé par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem), cet événement devait répondre à une question ô combien pertinente dans le 101edépartement français, « A Mayotte, qui fait quoi ? entre intérêt à réagir et opportunité d’agir ».