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Une réunion sur la gestion administrative des entreprises à Pamandzi

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L’intercommunalité de Petite-Terre et la commune de Pamandzi convient toutes les entreprises artisanales et commerciales locales à participer à une réunion d’information sur la gestion administrative. Celle-ci se tiendra dans la matinée du vendredi 22 mars 2024, à 9h, dans les anciens locaux de Mayotte la 1ère baptisés « Pôle économique ».

Ramadan : un foutourou à Pamandzi avec l’association Ourehema

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Dans un esprit de partage et de convivialité, l’association Ourehema de Pamandzi avec le soutien de la commune de Pamandzi, vous proposent de célébrer ensemble le ramadan autour d’un foutourou le samedi 23 mars à la place du Congrès, à Pamandzi.

« Vous pourrez soit apporter vos repas et vos tapis, soit commander sur place les savoureux plats traditionnels de nos chamas. Des animations seront proposées pour le plus grand plaisir de tous ! », annonce l’association. Contacts ou information supplémentaire au 02 69 60 12 81.

Front de mer : Mamoudzou se cherche une nouvelle vitrine

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El-Mahaboubi Omar, le directeur général adjoint de la mairie de Mamoudzou, présente les deux projets possibles lors de la réunion publique, ce vendredi, à la MJC de M’gombani. A ses côtés, le maire Ambdilwahedou Soumaïla (à gauche), ainsi que l’adjoint au maire, Hamidani Magoma (au centre).

Une cinquantaine de personnes ont participé à la réunion publique, ce vendredi après-midi, à propos de l’aménagement du front de mer de Mamoudzou dont les travaux pourraient débuter en septembre 2025. Deux pistes ont été évoquées, une première privilégiant une large bande végétalisée. La deuxième s’oriente davantage vers un boulevard urbain avec plus d’activités et une possible piscine naturelle.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Crise de l’eau : Les plaintes s’accumulent chez les usagers

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L’association « Mayotte a soif » a ouvert une permanence afin de recueillir les différentes plaintes. Photo d’archives

Selon maître Emmanuel Daoud, entre 25 et 30 plaintes ont été déposées pour « mise en danger de la personne d’autrui » contre le syndicat Les Eaux de Mayotte et son délégataire, la Société mahoraise des eaux (SMAE). Une enquête préliminaire a été ouverte à la fin du mois de février par le parquet de Mamoudzou. 

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Maître Emmanuel Daoud propose un conseil juridique volontaire et gratuit aux plaignants. Crédits photo : Cabinet Vigo

En décembre 2023, le syndicat Les Eaux de Mayotte et son délégataire, la Société mahoraise des Eaux (SMAE), une filiale de Vinci, avaient fait l’objet d’une plainte collective déposée par une quinzaine de personnes. En saisissant le procureur de la République, Yann le Bris, les plaignants soulignaient des manquements dans la gestion de la crise de l’eau. Depuis, entre dix et quinze personnes supplémentaires ont également déposé plainte. Selon nos informations, une société privé mahoraise figure parmi les plaignants. Pour agréger les nouvelles plaintes, le collectif « Pado » a mis en place une permanence, joignable par mail*.

Un droit fondamental pas satisfait

Sur quels fondements juridiques les plaignants se basent-ils ? « Ils constatent qu’un droit fondamental de tout individu majeur ou mineur, c’est-à-dire avoir accès à l’eau, un besoin vital, n’est pas satisfait à Mayotte et que l’eau distribuée est impropre à la consommation, dangereuse pour la santé humaine compte-tenu de sa qualité », détaille maître Emmanuel Daoud, leur avocat.

« Les plaignants démontrent aussi que le fait de distribuer une eau dangereuse pour la santé humaine est constitutif de délits commis au préjudice de personnes vulnérables, dont les enfants, les personnes malades et les personnes âgées. Un délit résume tout cela, c’est le délit de mise en danger délibéré de la personne d’autrui », rajoute encore le conseil. Ce dernier représente aussi le collectif « Goutte d’eau » en Guadeloupe, à l’origine d’un recours au défaut d’eau potable.

Une enquête ouverte

À la fin du mois de février, le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête préliminaire. Dans un cadre juridique précis, les six à douze prochains mois seront consacrés à la réalisation des premières investigations sur les personnes morales et physiques mises en cause. Dans le cas présent, les investigations ont été confiées au service territorial de police judiciaire. En fonction des résultats obtenus, le parquet peut décider d’ouvrir une information judiciaire, de délivrer des citations directes devant le tribunal correctionnel ou encore de prononcer un non-lieu. Dans le code de procédure pénal, la durée maximale d’une enquête préliminaire est de deux ans.

D’autres procédures ont donné gain de cause à des citoyens mahorais. La Société mahoraise des eaux a notamment été condamnée par le tribunal administratif, le 8 décembre 2023, à indemniser six plaignants à hauteur de 1.000 euros et à réduire leurs factures d’eau à hauteur de 70%. Au contraire, plus tôt, le 25 novembre 2023, le même tribunal avait rejeté un référé-liberté porté par des associations et une quinzaine de requérants (le conseil d’État avait fait de même un mois plus tard).

Depuis le 19 février, les tours d’eau à Mayotte sont allégés. La restriction de la distribution d’eau au robinet est passée de deux jours sur trois à un jour sur trois. Depuis le 1er mars également, la distribution générale de bouteilles d’eau à l’ensemble de la population a pris et « un stock stratégique » est désormais mis en place. Quatorze millions de litres en bouteilles d’eau sont répartis depuis la fin du moins de février dans toutes les communes.

* padoamayotte@gmail.com

Des coupures techniques en Petite-Terre, Mamoudzou et Koungou

Deux événements ont entraîné des coupures non prévues sur le réseau de la Société mahoraise des eaux (SMAE). Dimanche matin, ce sont d’abord les usagers de Petite-Terre qui ont été privés d’eau « à la suite d’une casse sur la conduite principale qui permet de remplir le réservoir de Pamandzi ». Les secteurs Pamandzi Est et Labattoir-Badamiers étaient concernés. Ensuite, dans l’après-midi, c’est une crue à Bouyouni qui a déréglée la production d’eau potable de l’usine du village au nord de Mayotte. Celle-ci était maintenue « à la baisse en raison de la mauvaise qualité des eaux brutes ». Le réservoir de Maji-Haut n’étant que partiellement remplie, la coupure technique est intervenue dimanche soir dans le village de Koungou, la pointe de Koungou, à M’tsapéré et le quartier Ngnambo Titi à Passamaïnty. Un retour de service était prévu, ce lundi matin, à 8h.

Classe de neige de Doujani : « Nous sommes devenus une grande famille »

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Les vingt-quatre élèves, accompagnés de leurs professeurs, ont passé une semaine dans le Vercors, au début du mois de février. Ils ont visité les sites de Paris, Autrans, Grenoble et Villard-de-Lans associés aux Jeux Olympiques de 1968 et 2024, et participé à une variété de sports d'hiver et d'interventions liées à la montagne.

C’est la rentrée, cette semaine, pour les vingt-quatre élèves de 3ème du collège de Doujani partis en classe de neige dans les Alpes, au mois de février. Aidés de Mélinda Soós, leur professeure d’anglais, ils ont retranscrit leur expérience dans un article envoyé à la rédaction.

« Cette expérience a été l’une des meilleures de ma vie », raconte avec enthousiasme Hadayita, tandis qu’Intissame s’exclame joyeusement qu’il était « la star de ma famille pour avoir été choisie ! ». Quelques semaines après leur voyage en métropole, du 1er au 10 février, les 24 élèves du projet « Doujani au Ski » organisé par les deux professeurs d’EPS, Manon Jouas et Lionel Ussereau, sont revenus sur leur aventure marquée par l’olympisme et la découverte des sports d’hiver. Sélectionnée comme les autres pour l’excellence de sa scolarité, de son comportement et de ses aptitudes sportives, Fahta poursuit : « J’étais heureuse d’avoir été sélectionnée parmi plus de 400 élèves de 3ème, et mes parents étaient fiers de moi.  Quand je regardais des vidéos de ski, ça paraissait facile. Mais ce n’était pas le cas ! ». Marlèze a compris qu’elle irait skier dans les Alpes françaises, « et apprendre des choses que je ne savais pas faire. Mais j’avais la certitude de pouvoir bien les faire, car les professeurs d’EPS m’ont fait confiance… et j’ai senti que si je voulais réussir, je devais être courageuse. »

Un premier voyage en avion

Ils étaient peu à avoir pris l’avion, avant ce voyage. Abdillah explique qu’après avoir « survécu » à son premier trajet en escalator, en passant par les procédures d’immigration et de sécurité de l’aéroport, puis un vol « froid » en avion de douze heures, il est arrivé à Paris à 4°C le matin du 2 février « prêt à tout faire ». Une fois atterri, Charif a demandé : « Pourquoi ne pouvons-nous pas voir par la fenêtre ? ». C’était leur première expérience avec le brouillard. D’autres élèves ont demandé pourquoi il faisait encore « nuit » après 8 heures du matin.

La visite de Paris, les premiers jours, a marqué tous les élèves. « Il y a beaucoup de voitures, de béton, de personnes et de bâtiments. C’est tellement grand qu’il faut un réseau de métro pour s’y déplacer », raconte Youssouf. Son camarade de classe, Farchi est lui tombé en admiration pour la Tour Eiffel devenu « son monument préféré ». « C’est comme une étoile qui illumine les profondeurs du ciel nocturne. » Il poursuit : « Nous avons besoin de plus de monuments à Mayotte. Nous pourrons ainsi mettre Mayotte en valeur et nous aider à nous souvenir de ce qui est important pour nous. »

De son côté, Hadayita estime que Mayotte a besoin de « plus d’accès aux espaces publics » comme le parc Paul-Mistral de Grenoble, et « qui soient ouverts aux hommes et aux femmes et nous permettent de nous asseoir, de marcher, de faire du vélo, de danser ou de faire du sport librement ». Par ailleurs, Farchi estime que « pour éviter les embouteillages, Mayotte a besoin d’un moyen de transport rapide qui lui permette de se déplacer facilement et économiquement, comme le train ». Un mode de transport qu’ils ont d’ailleurs expérimenté avec un trajet en TGV de trois heures – « ce train roule à plus de 300 km/h ! », déclare un Ramzi enthousiaste – qui a eu un premier aperçu des montagnes à Grenoble.

Des premières glisses en ski

« Le ski était mon sport préféré », dit maintenant Marlèze en souriant. Car, à raison de quatre matinées, les néo-skieurs ont tenté ce qu’ils sont venus chercher dans les Alpes, pouvoir essayer le ski. « C’était le plus difficile à maîtriser mais le plus gratifiant. J’ai dû me concentrer très fort pour progresser ». Youssouf, qui s’est beaucoup amusé à essayer le patin à glace, rétorque : « C’est parce qu’il n’y a pas de freins ! Il faut apprendre le chasse-neige ! ». Chaharizade et Fahta, eux, ont adoré la vitesse, le danger et la liberté de la luge, tandis qu’Emma a préféré « le pistolet laser pour le biathlon. J’ai appris à viser correctement et c’était satisfaisant ».

Autres découvertes : la gastronomie du Vercors, qui met l’accent sur les fromages comme le reblochon. « Les crêpes à la béchamel, non merci ! On a l’habitude de manger de la laitue à Mayotte, mais pas de céleri-rave, ni de moutarde, ni de vinaigre balsamique », fait remarquer Emma. « À la place, nous mangeons beaucoup de riz. Du riz, du poisson, des mabawas et encore du riz ! », ajoute Farchi en riant. De nombreux élèves, qui mangent habituellement un repas par jour, se sont sentis soulagés de ne pas avoir faim. Fahta a apprécié la propreté de la métropole et le sentiment de paix qu’elle y ressentait, libérée de sa routine quotidienne, et pouvait « méditer sur la beauté qui m’entourait ».

Pour la majorité des élèves, ces dix jours représentaient la plus longue période passée loin de leur famille, et pour Chaharizade et Fahta, la première fois. Ils ont expliqué que leurs parents se sentaient en sécurité en sachant où et avec qui leurs enfants voyageaient, en partie grâce à la communication quotidienne via le groupe WhatsApp créé par les quatre professeurs accompagnants. « Nous dormions dans des dortoirs, ce que nous n’avions jamais fait auparavant », décrit le deuxième. « On ne se connaissait pas tous avant ce voyage scolaire, il a donc fallu apprendre à s’entendre. C’était une leçon sur la façon de mieux vivre ensemble. » « Mon colocataire ronflait et mettait son réveil à fond ! », s’en amuse aujourd’hui Youssouf, tandis que de nouvelles amitiés se sont nouées « pour la vie », constate Chaharizade. Sourds et muets, Abdel Roihim et Oumouniya ont ainsi été pleinement été intégrés au groupe durant ce voyage de dix jours. « Nous sommes devenus une grande famille », remarque chaleureusement Abdel. Farchi continue en décrivant les quatre enseignants (Manon Jouas, Lionel Ussereau, David Guillet-Jones et Mélinda Soós) comme « des mères et des pères de substitution ».

« Je ne suis plus la même personne »

De cette aventure, Toiendhoiti estime « avoir vu et appris de nouvelles choses qui m’ont marqué. J’ai fait des choses comme le ski parce que mes professeurs croyaient en moi ». Émue aux larmes, Toymina remercie Manon Jouas et Lionel Ussereau de « lui avoir donné cette opportunité que je n’aurais jamais imaginé avoir un jour et que je n’oublierai jamais ». Marlèze, également émue, raconte : « Grâce à cette expérience, je sais qu’avec des efforts, je peux tout faire ». « Je ne suis plus la même personne qu’avant », poursuit Chaharizade, une fois de retour à Mayotte. « Je me sens plus forte ». Tous pensent avoir gagné en confiance en eux grâce au séjour en métropole.

Le dimanche 11 février, les élèves et les enseignants ont reçu un accueil royal de la part des parents à Dzaoudzi et Mamoudzou, qui attendaient depuis 4 heures du matin avec guirlandes de fleurs et coffrets à bijoux. « Je ne m’attendais pas qu’un jour ma fille puisse faire un voyage comme celui-là. Peut-être il y aura beaucoup d’enfants qui peuvent mourir sans avoir été là-bas. C’est une chance que ma fille a déjà eue, j’en suis très heureux, très content jusqu’à maintenant. Ce voyage m’a touché au fond du cœur », apprécie le père de Toiendhoiti.

Du côté des adolescents, il n’y a pas que le froid qui les a marqués, il y a aussi les mentalités. « En métropole, les gens ne disent pas bonjour. Ils ne te voient pas », note Abdillah. Youssouf a été frappé par le comportement des passagers du métro parisien : « Je pensais qu’ils me parleraient, tout comme les gens le font ici. Mais ils se sont contentés de regarder leur téléphone et m’ont ignoré ». « À Mayotte, les gens vous regardent dans les yeux et vous disent bonjour et caribou », continue Hadayita. Assoiffée, Emma avait demandé de l’eau à un inconnu lors de la visite de la Tour Eiffel. « L’homme a dit non ! À Mayotte, vous pouvez demander de la nourriture, de l’eau ou de l’aide à n’importe qui. C’est ça la communauté, et nous avons de la chance de l’avoir. »

« Je ne suis plus non plus la même personne », analyse Youssouf. « Je sais maintenant oser ! ». Et si on lui proposait à nouveau de la tartiflette ? « Hé ! Je refuserais poliment ! ».

Des opérateurs désireux de montrer l’étendue des métiers

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Pendant cette semaine dédiée aux métiers du tourisme, un forum est organisé, ce mercredi, à Mamoudzou.

Une deuxième édition de la Semaine des métiers du tourisme à Mayotte a lieu de ce lundi 18 au 24 mars à Mamoudzou. Après une longue incertitude due au récents blocages de l’île, l’Agence d’attractivité et du développement touristique de Mayotte (AaDTM) a finalement choisi de reconduire l’opération durant la période du Ramadan, avec notamment un forum à Mamoudzou, ce mercredi. Les intercommunalités ne seront pas en reste.

La Semaine des métiers du tourisme, grand rendez-vous des acteurs de l’écosystème touristique, démarre ce lundi dans l’île. Elle n’est autre qu’une déclinaison locale d’une manifestation qui a déjà démarré en métropole (et dans les autres Drom) avec à la clé plusieurs actions qui se sont déroulées le 26 février. Il n’est pas trop tard pour l’Agence d’attractivité et du développement touristique de Mayotte (AaDTM) de suivre le mouvement, car la règle établie veut que la dernière action puisse se tenir avant le 31 mars courant. « La Semaine des métiers du tourisme, c’est une rencontre portée par la direction générale des entreprises sur initiation en 2023 d’Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des petites et moyennes entreprises. L’objectif principalement recherché était de booster le secteur touristique en France en faisant découvrir ses différents métiers au grand public », expliqué Siti Chanfi, cheville ouvrière de cette opération au sein de l’Agence mahoraise.

Pour 2024, le forum se tiendra sur le parvis le mercredi 20 mars dans la matinée, de 8 h à midi, contrairement à l’année dernière où il avait été organisé dans les locaux de l’agence (avec des opérations organisées par les offices du tourisme des intercommunalités de Petite-Terre et 3CO en appui). Ce changement de décor s’explique par un nombre plus élevé de participants cette année et le choix des opérateurs touristiques de se joindre à l’AaDTM pour un évènement en commun. Quatorze organismes de formation locaux y prendront part, de même que des agences de recrutement. Quelques prestataires touristiques seront également de la partie, ainsi qu’une administration spécialisée dans la formation au niveau national et l’université d’Angers.

D’autres événements à mettre en place dans le cadre de cette semaine des métiers du tourisme ne sont pas à exclure, notamment par le biais d’associations locales et d’offices de tourisme intercommunaux, dans leurs territoires respectifs et en complément du forum de mercredi. « Ce sera notamment le cas de la 3CO qui prévoit le vendredi 22 mars, de 10 h à 14 h, une rencontre au centre commercial de Combani avec l’ensemble des professionnels du tourisme installés sur son territoire. Une mise en lumière du métier de guide accompagnateur est programmée le samedi 23 mars, de 8 h à 10 h, avec à la clé, une visite guidée de la mosquée de Tsingoni et les alentours », souligne par exemple Siti Chanfi.

Comores : Le Fokker de R’komor interdit de vol avant un contrôle

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Depuis septembre 2023, ce plus grand appareil qu’exploite la compagnie comorienne pour assurer ses liaisons entre les îles a enregistré pas moins de trois crevaisons de pneus, durant l’atterrissage. Ces incidents ont poussé l’aviation civile à exiger un contrôle avant toute reprise.

Le 14 mars, les images du LTE410 obligé d’atterrir en urgence à l’aéroport de Moroni, avaient fait le tour des réseaux sociaux en quelques minutes. Cet énième incident d’un appareil de la compagnie R’komor était tout sauf un cas isolé. Pas plus tard que le 19 février, un Fokker de cette seule compagnie qui dessert les îles, a crevé ses pneus, après son atterrissage à l’aérodrome de Ouani, sur l’île d’Anjouan. Le choc était fort à tel point que l’aéronef est sorti de la piste et s’est retrouvé dans la brousse. Heureusement qu’aucun blessé n’a été enregistré, ni chez les passagers encore moins les pilotes. Toutefois, observer deux incidents aériens en l’espace d’un mois, suscite des interrogations. Certes ce n’est pas le même vol, mais l’intervalle séparant les incidents a de quoi intriguer. Pointée du doigt pour son silence, la direction nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) aurait pris une décision il y a deux semaines, en signe de prévention. Selon une source bien renseignée, le gendarme de l’aviation comorienne a interdit à la compagnie de reprendre ses activités avec son Fokker qui se trouvait bloqué à Anjouan depuis la crevaison de pneus dont il a fait l’objet. C’est à la suite d’une mission d’inspection dépêchée sur l’île après l’incident que l’autorité de l’air a exigé un contrôle dans un centre de maintenance à Nairobi. « Les responsables aimeraient voir comment les pilotes de R-Komor procèdent à l’atterrissage. Car ils ne comprennent pas pourquoi ces incidents à répétition plus particulièrement quand ils atterrissent alors que d’autres vols ne subissent presque jamais des crevaisons de pneus », a confié une source travaillant au sein de l’ANACM, interrogé par Flash Infos, ce samedi.

Hausse des craintes

Ce connaisseur du secteur a ajouté que pour qu’il y ait crevaison de pneus, plusieurs facteurs doivent rentrer en ligne de mire. « L’état de la piste peut en être la cause. Sur ce point, tout le monde est d’accord sur le fait qu’à Mohéli et Anjouan, la piste n’est pas irréprochable. Mais est-ce suffisant ? », nuance notre interlocuteur qui souligne que le freinage brusque ou l’atterrissage au milieu de la piste peuvent également causer l’endommagement des pneus. Les craintes se sont accentuées dans la mesure où depuis fin 2023 jusqu’à nos jours le même vol de R’Komor, c’est-à-dire le Fokker d’une capacité de 52 places enchaîne les crevaisons. Après le premier incident survenu à Anjouan, au mois de septembre 2023, la compagnie avait été contrainte de faire contrôler son aéronef. A noter que juste après son décollage de l’aéroport de Moroni, l’appareil avait perdu certains accessoires en plein vol. Voilà pourquoi après les évènements du 19 février, le gendarme de l’aviation a insisté sur la nécessité d’un nouveau contrôle approfondi et le remplacement de certaines pièces comme l’hélice endommagé, lorsque l’aéronef s’est retrouvé coincé dans la brousse. Pour le petit vol (Let 410) qui a fait demi-tour en urgence à Moroni, ce 14 mars, il s’agirait d’une défaillance de la sonde qui mesure le taux de la température. Après intervention des mécaniciens, il s’est avéré que cet équipement avait indiqué une hausse erronée de la température. Ce qui a contraint le pilote à retourner au lieu de continuer le voyage. « C’était la procédure normale à suivre pour le pilote », défend Ezi-Eldine Youssouf, actuel directeur technique de la compagnie R’komor. Ce dernier dit partager l’appréhension née après les incidents de leur vol. Lancée en 2018, R’Komor reste la seule compagnie nationale qui assure pour le moment les liaisons domestiques. Après le crash survenu en 2022 du vol d’AB Aviation, au large de Mohéli, Int’Air Îles avait repris le service avant de mettre la clé sous la porte. En dépit d’une décision de justice rendue en sa faveur, la compagnie n’a pas pu faire respecter le jugement. Ce qui fait que R’komor est seul dans le marché. Une nouvelle compagnie a été annoncée, ce vendredi, mais ses activités devraient commencer incessamment. En attendant, tout Comorien qui souhaite circuler dans les îles, doit monter dans le LET410 de R’komor dont le poids a toujours permis selon Ezi-Eldine Youssouf tout incident de crevaison. « Car j’ai toujours déconseillé à nos équipes et la compagnie d’envoyer le Fokker 50 dans les îles en raison de l’état de la piste. En raison de ses charges, près de vingt tonnes y compris la cinquantaine de passagers abord, le pilote aura toujours un champ limité. Il sera difficile d’éviter les nids de poule si l’avion pèse », a expliqué le directeur technique de R’komor.

Propos de Jean-Hugues Ratenon : Le sénateur Saïd Omar Oili réagit

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Saïd Omar Oili (à gauche) appelle notamment Jean-Hugues Ratenon a soutenir la procédure législative "qui mettra fin aux cartes de séjour territorialisé".

Le parlementaire réunionnais Jean-Hugues Ratenon (député de la 5e circonscription de La Réunion) a suscité la polémique en évoquant les violences urbaines qui ont eu lieu à Saint-Denis et Saint-André au début du mois. « Il ne faut pas que La Réunion devienne un Mayotte bis », a-t-il écrit au préfet Jérôme Filippini. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le collectif des Forces vives, puis des élus. Dans un courrier, Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, s’insurge à son tour et réclame « davantage de soutien de la part des parlementaires de La Réunion ». « Mayotte, le deuxième en nombre d’habitants des territoires ultra-marins, subit les conditions les plus dégradées de la République », selon l’élu Mahorais. Rappelant des chiffres communiqués par l’INSEE, Saïd Omar Oili souligne également que les mahorais constituent [seulement] 1,1% de la population réunionnaise. « La densité démographique [à Mayotte] est de 690 habitants par km2 contre 336 à La Réunion, alors même que le taux de pauvreté est supérieur de 41% par rapport à celui de votre département », fait valoir le sénateur du groupe centriste Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants. En conclusion, Saïd Omar Oili invite son collègue du palais Bourbon à « soutenir la procédure législative qui mettra fin aux cartes de séjour territorialisé à Mayotte ».

Le Pôle culturel de Chirongui enrichit son programme

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Deux dispositifs nationaux pour valoriser la culture et le sport seront lancés au Pôle culturel de Chirongui, informe-t-il ce jeudi. Le mercredi 20 mars, journée mondiale du théâtre pour l’enfance et la jeunesse, donne le top départ de la seconde édition de « l’enfance des arts » avec un spectacle de danse scolaire et tout public « Sian », à 19 h 30, par la jeune danseuse ivoirienne et chorégraphe Tatiana Gueria Nade. Jusqu’au 8 avril, ce sont spectacles, ateliers et rencontres qui rythmeront le pôle.

Parmi ces événements dont certains sont réservés aux scolaires, la représentation théâtrale de la pièce « Elle avant nous », mise en scène par Leyla Rabih, de la compagnie Grenier neuf, sera ouverte au public à 19 h 30, samedi 23 mars. Le mercredi 27 mars, ce sera place à la créativité avec l’élaboration d’une fresque dessin sur l’athlétisme, un marathon de créations en pâte à modeler et la diffusion du film « Shaun le mouton ». Le samedi 30 mars se déroulera avec la comédienne et écrivaine Dalfine Ahamadi pour parler cinéma. Ou encore, découvrez le samedi 6 avril, la diffusion du film « Mayotte Hip-hop (R)évolution » suivie d’un atelier d’initiation de danse avec l’association Hip-hop évolution.

« L’enfance des arts » ouvre aussi l’Olympiade culturelle, qui fait son retour dans le cadre des Jeux Olympiques et paralympiques, pour dialoguer sport, culture et valeurs olympiques. Le pôle prévoit « une programmation inédite » dont les projets, avec ses partenaires, s’adresseront à la jeunesse.

Ladom : une prise en charge intégrale de vols aller-retour pour les étudiants

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Des billets d’avion pris en charge à 100 % pendant toute la durée des études supérieures, c’est ce que propose désormais l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom), à tous les étudiants ultramarins (Drom-com) éligibles au Passeport pour la mobilité des études (PME). « La bourse ne sera plus un critère pour évaluer le niveau de prise en charge de Ladom », informe également ce jeudi l’Agence placée sous tutelle du ministère des outre-mer et du budget. Pourront en bénéficier « tous les étudiants post bac, poursuivant leurs études supérieures en mobilité, en raison de la saturation ou de l’inexistence des études visées ». Et sous conditions de ressources.

Autre nouveauté, dès la rentrée 2024/2025, l’âge maximum pour bénéficier du dispositif PME co-financé par l’Union Européenne, passe à 28 ans au lieu des 26 ans actuels. Pour déposer son dossier, se connecter ici. En novembre dernier, le deuxième billet aller-retour était pris en charge pour les néo bacheliers pouvant y prétendre. Les étudiants éligibles mais non boursiers bénéficiaient d’une prise en charge à hauteur de 50 %.

En 2023, plus de 10.000 étudiants ont eu accès à cette aide.

Parcoursup : un délai supplémentaire pour les lycéens mahorais

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L’heure limite pour la formulation des vœux sur la plateforme d’admission post-bac Parcoursup sonnera seulement en fin de semaine prochaine à Mayotte. Alors que les lycéens avaient jusqu’à ce jeudi, dernier délai, pour sélectionner un maximum de 10 choix parmi les 23 000 formations proposées, le rectorat de Mayotte a demandé quelques jours supplémentaires compte-tenu de la crise sociale qui a impacté le fonctionnement des lycées. « Un délai supplémentaire a été exceptionnellement accordé par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour permettre aux élèves de terminale de l’académie de formuler des vœux jusqu’au vendredi 22 mars 2024 (23h59 heure de Paris), c’est à dire huit jours au-delà de la date limite arrêtée par le calendrier national (14 mars 2024) », annonce un communiqué de presse. Selon le rectorat, ce temps supplémentaire « va permettre de poursuivre au sein des lycées l’action d’accompagnement personnalisé, essentielle pour aider les élèves, notamment les plus fragiles, à se projeter dans leur poursuite d’études dans le supérieur et à faire leurs choix ».

Trois appels à projets lancés en faveur de l’agroécologie

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La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de de la forêt de Mayotte (Daaf) lance trois appels à projets ce jeudi. Le premier appel, nommé « émergence », s’adresse aux collectifs d’agriculteurs souhaitant faire financer l’élaboration d’un projet sur douze mois au maximum et une demande de reconnaissance en tant que groupement d’intérêt économique et environnemental (Giee), ou en tant que groupe 30.000. Le second appel à projet, « reconnaissance », s’adresse aux collectifs qui souhaitent s’engager dans un projet pluriannuel de consolidation de pratiques agroécologiques et ainsi obtenir l’agrément Giee. Et le troisième, « animation », s’adresse aux Giee qui souhaitent se faire financer l’animation de leur plan d’action, sur trois ans au maximum.

La préfecture informe que tout collectif doté d’une personnalité morale dans lequel des agriculteurs locaux détiennent ensemble la majorité des voix au sein des instances de décisions peut être reconnu en tant que Giee. Cette démarche doit venir des agriculteurs eux-mêmes en association avec plusieurs exploitations. Le but affiché est de « contribuer à améliorer la compétitivité des exploitations tout en utilisant et préservant les écosystèmes sur lesquels s’appuie l’activité agricole ». Les projets retenus devront « obligatoirement » viser la performance économique, environnementale et sociale. D’autres critères s’ajoutent tels que le caractère innovant du projet, la qualité du partenariat, la pérennité du projet etc.

La Daaf peut clôturer ces appels à tout moment. Pour candidater, les documents et renseignements sur la démarche sont accessibles à la Daaf de Mayotte, service économie agricole, rue Mariazé, à Mamoudzou, ou par courriel à daaf976@agriculture.gouv.fr, et sur le site internet de la Daaf.

Une déléguée interministérielle à la souveraineté agricole en Outre-mer

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Arnaud Martrenchard, jusqu’ici délégué interministériel à la transformation agricole des Outre-mer, est remplacé par Véronique Solère, 49 ans. Cette nomination, confirmée en conseil des ministres ce mercredi, a aussi consacré un changement de nom pour cette mission gouvernementale. Désormais, la déléguée interministérielle est missionnée au titre de la « souveraineté agricole », autrement dit l’élaboration d’un plan de souveraineté alimentaire dans nos territoires. Directement placée sous la responsabilité du ministre de l’Agriculture Marc Fesnaud et de la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, Véronique Solère, vétérinaire et inspectrice générale de la santé publique de métier, a notamment été conseillère de Bruno Le Maire lorsque ce dernier était en charge de l’Agriculture entre 2009 et 2012. Elle a ensuite été conseillère agricole pour l’Etat français en Russie avant d’entrer dans la fonction publique territoriale en 2013. Les contours de ses missions devraient être précisés prochainement par ses deux ministres référents. Rappelons que lors d’une rencontre avec le monde agricole ultramarin le 28 février dernier, le président de la République Emmanuel

Macron fixait la souveraineté alimentaire au rang de ses trois objectifs principaux en ce qui concerne l’agriculture. Place à l’action ?

Dangereuse sortie de route à M’tsamboro

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Ce jeudi matin, vers 8h30, les sapeurs-pompiers ont été appelés pour venir en aide à trois personnes, bloquées dans l’habitacle d’un véhicule au niveau du village M’tsahara, commune de M’tsamboro. Le conducteur aurait fait une sortie de route. Ce dernier, âgé de 29 ans, a été retrouvé inconscient. Il a été pris en charge puis évacué en direction du centre médical de référence de Dzoumogné par une ambulance. Son pronostic vital n’est pas engagé. Les deux autres occupants, légèrement blessés, ont également été emmenés au centre médical.

Au lac Karihani, « la faune est revenue comme avant »

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Le lac Karihani a retrouvé ses 2,5 mètres de profondeur grâce à la saison des pluies.

Déserté pendant la sécheresse par sa faune, le lac Karihani est redevenu un endroit chaleureux pour les oiseaux. Avec le retour des pluies, les animaux sont revenus peupler l’endroit, qu’il va néanmoins falloir continuer de surveiller. 

Le lac Karihani a repris des couleurs, et surtout une bonne dose d’eau. En août dernier, après une année sans pluie, cette zone normalement humide, située entre Combani et Tsingoni, gérée depuis juin 2023 par le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay), était à sec. Les « kariha » (poules d’eau), qui ont donné leur nom au lac, ainsi que les crabiers blancs, grèbes castagneux et autres oiseaux avaient alors déserté le lac, sous l’inquiétude de l’association.

Heureusement, la saison des pluies de cette année a fait rentrer les choses dans l’ordre, et le lac a retrouvé ses 2,5 mètres de profondeur. « La faune est revenue comme avant. Il y a deux semaines, il y avait une quarantaine de crabiers blancs grâce à la pluie qui a entraîné le retour des grenouilles et des insectes, dont ils se nourrissent », se réjouit Émilien Dautrey, directeur du Gepomay. Ce jeudi matin, on peut en effet remarquer un certain nombre de rainettes sauter de feuilles en feuilles aux abords du lac.

Si les poules d’eau ne sont pas autant qu’avant, l’association a remarqué que plusieurs avaient fait leur nid au sein du lac, signe que l’environnement leur convient. « On ne sait pas où les poules d’eau sont passées pendant la sécheresse, car on n’en n’a pas vu plus que d’habitude au niveau des retenues collinaires. Mais elles reviennent tranquillement », assure le directeur en nous prêtant ses jumelles pour pouvoir observer des « kariha » faire leur toilette au milieu du lac éponyme.

Surveiller la nouvelle flore

Si en janvier, l’association s’inquiétait de la quantité d’herbe qui a poussé et demeure dans le lit du lac, notamment pour son impact sur la flore aquatique, on peut apercevoir les nénuphars qui ont fleuri. « C’est plutôt bon signe », commente notre guide depuis l’observatoire situé sur une des rives, remis à neuf il y a deux ans. Néanmoins, un suivi et des études vont être faites, car cette prairie posée sur l’eau pourrait poser problème dans quelques mois. En effet, quand l’herbe va pourrir, elle risque de tapisser le fond du lac, et donc de réduire le volume disponible pour l’eau. « Cela pourrait engendrer des débordements du lac, et donc moins de stock d’eau pour la saison sèche », avertit Émilien Dautrey. Mais pour l’instant, ce dernier est rassuré de voir la vie de la biodiversité reprendre son cours. « Cela montre à quel point la nature peut être résiliente », en conclut-il.

Le directeur du Gepomay insiste sur l’importance de préserver cet endroit : il s’agit de l’unique lac naturel d’eau douce de Mayotte. « C’est une vraie richesse pour l’île », insiste-t-il. Armé de cette philosophie, le groupe d’étude compte mettre à jour son plan de surveillance du lac dans les prochains mois et de procéder à des restaurations d’habitats naturels.

Le Gepomay compte aussi travailler avec les agriculteurs qui occupent les parcelles avoisinantes, et notamment mettre en place des abreuvoirs à museau pour les zébus, afin que ces derniers n’aillent pas jusqu’au lac pour boire, le piétinement des rives favorisant l’envasement du plan d’eau.

Une nouvelle lettre contre l’usine de dessalement d’Ironi Bé

Si en janvier, différentes associations environnementales avaient écrit une lettre à l’attention du préfet de Mayotte pour dénoncer les impacts environnementaux du projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, une nouvelle a été écrite cette semaine à l’attention des pouvoirs publics. Cette fois, les rangs des associations se sont étoffés, avec notamment le Gepomay. « L’État finance des projets pour sauver le crabier blanc, et avec cette usine, compte détruire son habitat. C’est un comble », estime Émilien Dautrey, directeur du Gepomay. En effet, la future usine engendrera la destruction d’une partie de la mangrove du secteur, et les associations craignent que l’eau saumâtre rejetée par l’infrastructure perturbe l’écosystème.

Cette lettre annonce notamment le dépôt d’un recours gracieux, afin « de mettre en place un processus qui se veut à la fois respectueux de la société civile et de l’environnement ». Si les associations ne mettent pas en cause la construction d’usines de dessalement, elle insiste sur la nécessité de prévoir des mesures complémentaires pour diminuer la pression sur la ressource en eau, comme la reforestation ou bien davantage de dispositifs de récupération d’eau de pluie.

Une nouvelle force intermédiaire de la police à Mamoudzou

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La nouvelle force de police, entre le Raid (ici à Doujani en janvier 2023) et la brigade anticriminalité, sera amenée à aller davantage au contact des auteurs de violence urbaine.

Interrogé par les sénateurs, ce jeudi matin, le contrôleur général Christian Nussbaum a confirmé qu’une nouvelle unité de « 50 fonctionnaires » intègre la police de Mamoudzou pour lutter contre les violences urbaines, accompagnés « d’unités canines ». Ils auront pour objectif d’aller plus rapidement au contact pour appréhender les auteurs.https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Les jeunes de Tsoundzou prêts à lancer leur association

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Une vingtaine de jeunes, mineurs et majeurs, participent à l’aménagement de cette zone, proche de la rivière, à Tsoundzou

Nous les avions rencontrés au début de leurs projets, les jeunes de Tsoundzou 2 ont depuis bien avancé dans l’aménagement de leur quartier. L’association H2R est en passe d’être créée. Ils racontent.

« Ça, c’est notre première plantation ! », montre Fahed Faissouli, 24 ans. Deux variétés de pousses de vanille ont été plantées. Ce surveillant du collège de Kwalé s’est joint au groupe de jeunes rencontrés il y a un mois, à Tsoundzou 2, pour un précédent reportage. Un habitant du village, du nom d’Antoy Abdallah, avait eu l’idée de rassembler des jeunes pour leur proposer de nettoyer leur quartier et de l’aménager, afin de les occuper dans un premier temps, et de créer une association ensuite. Depuis, le lit de la rivière a été dégagé, permettant à deux femmes venues ce jeudi 7 mars de faire leur lessive, le bambou a été coupé, une clôture construite, une grande table montée…

Sur une espèce de banc surélevé, qu’il n’y avait pas encore début février, plusieurs jeunes « font une pause cigarette » dans leur chantier. « On va aussi planter des fleurs, jardiner, faire un petit potager », détaille, assis, celui qui se fait surnommer « Commissaire » après un stage fait à la police, mais qui depuis aspire à travailler dans les espaces verts. « Mais sans papiers, c’est toujours très compliqué ». « C’est ce qui pousse les jeunes à devenir des voyous ! Comme ils n’arrivent pas à trouver de formation, de boulot, ils cassent des bus », enchaîne Nadal, presque 18 ans, que les autres ont vu grandir, car tous se connaissent. « Je suis allé à Pôle emploi (N.D.L.R. aujourd’hui France Travail), à la mission locale, maintenant, je dois rappeler les Apprentis d’Auteuil. Mais quand tu sors de ton village, c’est risqué. Tu ne sais pas ce qui va se passer », livre celui qui est venu découvrir le projet après avoir croisé l’initiateur du projet la veille, là où « la plupart des gens nous voient traîner et pensent qu’on va les racketter ».

« Donner un avenir »

 « On a fait école ici, on a le certificat, tout, mais ça ne marche pas. Ce qui m’intéresse le plus c’est de vivre correctement, trouver un boulot », intervient Yaro, 24 ans, arrivé des Comores à l’âge de six mois. Le sourire facile et le moral gonflé à bloc, il est content de se lever le matin « pour faire quelque chose » et d’être fatigué à la fin de la journée, au lieu de « ne rien faire à part compter les voitures ».

« Ce qui est important, c’est de nettoyer l’espace, faire des bancs, montrer à tout le monde qu’on est motivé », reprend Fahed Faissouli, futur secrétaire adjoint de la structure qui allierait environnement, art musical et social. « Pour le moment, on fait avec ce qu’on a » : quelques râteaux, une petite tronçonneuse…

Le collectif souhaite se former et former les jeunes à construire du mobilier, jardiner… Pour les préparer à des métiers, permettre des formations pour les sans-papiers. Il espère aussi utiliser la vente de ce qui est planté et sera cultivé prochainement pour leur permettre de financer des repas pour les jeunes. Mais ils souhaitent aussi faire de la musique, dans une salle de la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) du quartier, s’enregistrer, mixer le son, donner des concerts… Il se voit déjà animer des ateliers de rap pour les aider à écrire de « bonnes paroles » qui parleraient « correctement » de leur quotidien. « On pourrait aussi aider les personnes âgées et faire en sorte que les jeunes s’insèrent dans la vie sociale. »

Pour lui, ce n’est pas la faim qui les motive, « ici, ce n’est pas comme en métropole, on peut trouver à manger dans la malavoune [forêt tropicale] », mais le fait de s’occuper. « Leur donner un avenir et leur éviter d’avoir de mauvaises idées », résume-t-il. Même si c’est en tant que bénévoles dans une association.

« Nous on y croit »

« Je te la laisse ? », demande Nina, une voisine, venue, avec sa fille en bas-âge. Elle part chercher une feuille et des crayons pour réfléchir au logo de l’association. À son retour, les idées foisonnent. Mais la base est déjà toute trouvée : la structure portera le nom de Narivouké (« s’en sortir » en français), et son logo sera H2R pour « Héritiers de la rue ». Ce blaze trouvé en 2012 par ces jeunes et que Yaro a de tatoué sur la main et le bras représente tous les jeunes de Tsoundzou 2. Il l’a tagué le premier jour sur le muret, près de la place qu’ils ont investi, à côté de la rivière. Un nom de ralliement mais pas un nom de bande. « Nous on s’entend avec tout le monde. On n’est ni les Terroristes [Alliance de jeunes de Tsoundzou 1, Vahibé etc.] ni les Watoro [Autre alliance avec des jeunes de Kawéni, Combani etc.] », fier de montrer un tee-shirt customisé « H2R ».

« Vous voulez représenter la paix ? La misère ? Comment on représente ça en dessin ? », les stimule Nina, professeure qui compte venir tous les mercredis une fois les vacances scolaires terminées. « Commissaire » propose d’y ajouter de la vanille. Pour symboliser ce qu’ils plantent, l’idée qu’ils grandissent et se créent des racines. Plus loin, son compagnon, joue avec les plus jeunes, des dés et gobelets posés sur la table. « Alors tu as choisi quel chiffre ? », leur demande celui qui souhaite mobiliser des compétences comme le fait de savoir compter. « On a vu ce qui se passait sous notre fenêtre. On a profité des fumées [végétal ramassé pour nettoyer la zone et brûlé par les jeunes] et on s’est dit pourquoi pas participer ? », explique-t-il.

« Tout le monde vient quand il est libre », reprend le surveillant. Pour le moment, ils sont une vingtaine. « Mais ça continue d’augmenter. » Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Antoy Abdallah incite les gens à venir les aider. Lui qui a tout financé de sa poche, les boutures de vanille qui viennent de son champ et les planches en bois qu’il a achetées par exemple pour la table, n’a plus qu’à déposer les papiers pour créer officiellement l’association. « Plein de gens pensent que ça n’ira pas plus loin. Mais nous on y croit », martèle Fahed Faissouli.

Football : Le Mahorais Ismaël Boura convoqué avec les Cœlacanthes

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Le natif de Bandrélé, Ismaël Boura, a accepté de jouer pour la sélection des Comores. Il pourrait faire ses débuts avec le maillot vert contre l’Angola, le 22 mars. photo Facebook ES Troyes AC

Le natif de Bandrélé devrait rejoindre le groupe de Stefano Cusin qui affrontera en amical, l’Angola et l’Ouganda, les 22 et 25 mars, à Marrakech, au Maroc, dans le cadre de la trêve internationale. Son équipe, l’ES Troyes AC, a déjà confirmé sa sélection.

Cette-fois, c’est la bonne. Ismaël Boura jouera pour l’équipe nationale de football des Comores. Le natif de Bandrélé a été convoqué par le sélectionneur des Cœlacanthes, Stefano Cusin, pour les deux rencontres amicales, prévues dans deux semaines, au Maroc. Le technicien italien a dévoilé il y a trois jours sa liste de 24 joueurs qui affronteront, l’Angola et l’Ouganda, durant la trêve internationale qui s’étalera du 18 au 26 mars. Parmi les noms qui ne sont pas passés inaperçus, figure celui du défenseur de l’ES Troyes AC, Ismaël Boura. La raison ? Ce n’est pas la première fois que les Verts tentent de s’arracher les talents de la pépite mahoraise qui avait déjà dit non aux Cœlacanthes, en 2023. Toutefois, l’ancien Lensois semble avoir changé d’avis. « Si tout n’était pas réglé, la fédération n’aurait pas osé l’inscrire sur la liste. Sinon, le joueur lui-même aurait démenti l’information », glisse un haut responsable sportif comorien. Une analyse qui se confirme un peu plus dans la mesure où même l’équipe où évolue l’arrière a déjà publié les noms de ses joueurs qui ont été convoqués dans leurs pays d’origine. Pour les Comores, dans un tweet, posté, mercredi, sur le réseau social X l’équipe a confirmé des photos à l’appui que trois de ses joueurs rejoindront les Cœlacanthes. Il s’agit de l’ailier gauche Rafiki Saïd, Youssouf M’changama, milieu offensif incontournable des Verts et enfin du défenseur, Ismaël Boura qui s’était désisté lors des dernières campagnes de qualification de la Can 2023. Une décision qui avait réjoui son ancien club, Lens lequel avait très vite communiqué le refus du joueur.

Sélectionnable aussi par Madagascar

Le Mahorais, après avoir dit oui à la sélection comorienne, avait décliné la convocation à la dernière minute. Une décision qui avait donné lieu à de nombreuses supputations. A l’époque, le coach, Younès Zerdouk, le staff des Cœlacanthes et la fédération s’étaient montrés compréhensifs par rapport au choix du joueur, lequel intéressait aussi l’équipe malgache. Le manager Kassim Abddallah disait alors que les portes lui seraient toujours ouvertes. Un an plus tard, l’enfant de Bandrélé accepte enfin de rejoindre le groupe de Stefano Cusin, qui dirige les Cœlacanthes depuis octobre 2023 et dont le bilan à la tête des Verts met tout le monde d’accord. Après Faïz Selemani, Faiz Mattoir et El Fardou Ben Nabouhane, Ismaël Boura sera le quatrième joueur professionnel mahorais à mouiller le maillot pour l’équipe comorienne. Il lui reste donc à imprimer sa marque lors des prochains matchs de stage de Marrakech. Mais déjà, les analystes sportifs placent déjà leur confiance en lui en raison de son talent. Le plus grand chroniqueur sportif des Comores, Elie-Dine Djouma, est de ceux-là. « Ismaël Boura est un joueur professionnel, qui évolue en Ligue 2 française, à Troyes. Il va apporter son expérience à la charnière défensive de l’équipe. Le fait qu’il joue en club avec deux autres Cœlacanthes, Rafiki Said et Youssouf M’changama, va beaucoup aider le groupe. Ils doivent avoir une bonne complicité dans le jeu et se connaissent bien », décortique celui qui est l’un des rares journalistes sportifs comoriens qui votent pour le Ballon d’or de la Fifa.

« Après une quarantaine de matchs en Ligue 1 et une trentaine en L2, Boura apportera du punch et une stabilité dans le compartiment défensif », espère le chroniqueur d’Al-Watwan.

Le président des Comores, Azali Assoumani, félicité par la France pour sa réélection

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Ambassadeur de la France aux Comores, Sylvain Riquier a rencontré Azali Assoumani, ce mercredi 13 mars. Le président de l’Union des Comores s’est vu remettre une lettre datée du 5 février et signée d’Emmanuel Macron le félicitant de sa réélection, lors du scrutin pourtant contesté du 14 janvier (avec 57,2% des voix au premier tour), et lui souhaitant « des vœux de succès ». « Je vous souhaite, pour votre mandat, des avancées décisives vers l’atteinte des objectifs que vous avez fixés, en particulier la consolidation de l’espace démocratique, la lutte contre la corruption et l’ouverture de nouvelles perspectives pour la jeunesse sur le sol comorien », affirme sans rire le président de la République, qui a reçu à plusieurs reprises celui qu’il a fait élire président de l’Union africaine en février 2023 (le président mauritanien Mohammed Ould Ghazouani a pris la suite en février).

Les relations diplomatiques entre la France et les Comores ont donc l’air toujours au beau fixe, si on omet les revendications régulières, devenues la posture habituelle, de Mayotte par les autorités comoriennes. Alors que l’influence française fond comme neige au soleil en Afrique, les Comores restent l’un des rares pays où l’Élysée estime avoir un allié, même si celui-ci joue un double jeu en entretenant des liens privilégiés également avec la Russie et la Chine. Il n’y a ainsi pas de surprises à lire qu’Emmanuel Macron assure son « cher ami » que « la France continuera à se tenir aux côtés des Comores et du peuple comorien. Nous poursuivons ainsi nos efforts pour renforcer le partenariat franco-comorien et notre action résolue pour la sécurité maritime et la sauvegarde des vies humaines en mer. A cet égard, je sais pouvoir compter sur votre engagement ».

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Parcoursup : Un délai supplémentaire pour les lycéens Mahorais

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Les lycéens ont huit jours de plus pour émettre des vœux sur la plateforme.

L’heure limite pour la formulation des vœux sur la plateforme d’admission post-bac Parcoursup sonnera seulement en fin de semaine prochaine à Mayotte. Alors que les lycéens avaient jusqu’à ce jeudi, dernier délai, pour sélectionner un maximum de 10 choix parmi les 23 000 formations proposées, le rectorat de Mayotte a demandé quelques jours supplémentaires compte-tenu de la crise sociale qui a impacté le fonctionnement des lycées. « Un délai supplémentaire a été exceptionnellement accordé par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour permettre aux élèves de terminale de l’académie de formuler des vœux jusqu’au vendredi 22 mars 2024 (23h59 heure de Paris), c’est à dire huit jours au-delà de la date limite arrêtée par le calendrier national (14 mars 2024) », annonce un communiqué de presse. Selon le rectorat, ce temps supplémentaire « va permettre de poursuivre au sein des lycées l’action d’accompagnement personnalisé, essentielle pour aider les élèves, notamment les plus fragiles, à se projeter dans leur poursuite d’études dans le supérieur et à faire leurs choix ».

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 6 mai 2025
Mardi 6 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes