Accueil Blog Page 134

« Je ne pouvais pas rentrer à Mayotte sans un film »

-
je-ne-pouvais-pas-rentrer-mayotte-sans-film
A 45 ans, Nahid Abdourraquib a réalisé son premier long-métrage qui sera diffusé sur Mayotte La 1ère à une date qui n’est pas encore connue.

À 30 ans, le Mahorais Nahid Abdourraquib rejoint la métropole pour réaliser le pari de réaliser un film. À 45 ans, après une formation et dix ans de tournage, « Le Grand Bluff » devrait être diffusé à la télévision dans les deux ans à venir. La bande annonce sera publiée sur YouTube le 18 avril.

Flash Infos : De quoi parle votre film « Le Grand Bluff » ?

Nahid Abdourraquib : C’est l’histoire d’une femme qui se fait agresser dans une partie de poker. Sa fille la rejoint à l’hôpital et décide de retrouver l’homme qui l’a agressée. Elle le séduit pour gagner sa confiance. Et ça se passe à Bordeaux. Normalement, la fin du fim devait se passer à Mayotte, mais c’était financièrement compliqué.

F.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce scénario et l’adapter en images ?

N.A. : C’est une mise en abîme de la vie. On n’a pas la même attitude quand on parle à son conjoint, son patron, un enfant… Le même acte peut être interprété différemment selon le contexte. J’ai une paire d’as, est-ce que c’est bien ? Tout dépend de ce qu’il y a sur le tapis. C’est comme au cinéma, vous pouvez avoir une belle caméra, mais si le scénario est mauvais, le film est mauvais.

F.I. : Dans ce film, vous réalisez, êtes acteur, vous vous occupez vous-mêmes de la musique, et même du montage… Pourquoi toutes ces casquettes ?

N.A. : Parce qu’un monteur n’osera jamais me dire qu’on a besoin de retourner des plans. Moi, si je vois que ça ne marche pas, je n’hésite pas à retourner. Les gens voient ça comme un poste technique mais c’est un poste d’auteur. Avec le montage, on peut dire le contraire de ce qu’on veut dire.

F.I. : De 2006 à 2011, vous travailliez au service culture du Département de Mayotte pour organiser des concerts, tels que Joey Starr, Morgane Héritage etc. Quel a été votre déclic pour faire du cinéma ?

N.A. : Dans le cadre de mon travail, je suis tombé par hasard sur une salle où il y avait du matériel audiovisuel. Alors en 2007, j’ai organisé un concours de rap et de danse, « le Festi rap », une émission diffusée à Télé Mayotte (N.D.L.R. ancien nom de Mayotte La 1ère). J’avais une très grosse pression parce que ce n’était pas mon corps de métier, mais j’avais carte blanche. Avant ça, je ne pensais pas à faire des films, j’étais plus porté par la musique, je sortais du conservatoire. J’ai fait d’autres émissions, des clips et de la publicité… Plus j’amassais d’expériences, plus c’était facile, plus j’en voulais. Il n’y avait pas de long-métrage, pas de série encore à Mayotte. Et, il y a eu un moment, un excès de confiance, où je me suis lancé dans la production d’un long-métrage. Là, j’ai compris que c’était un métier. J’ai démissionné et je suis parti en métropole étudier à l’école internationale de cinéma et d’audiovisuel (Eicar), chez mon oncle à Paris pour économiser.

F.I. : Comment en êtes-vous venu à réaliser un film qui sera diffusé par France Télévisions ?

N.A. : C’était clair que je voulais faire un film avant de revenir à Mayotte. J’ai fait un an d’école sur trois parce que c’était 7.000 euros l’année. Puis, j’ai déposé un DVD de ce que j’avais fait à Mayotte à France 3 Aquitaine. Le temps que j’arrive chez moi, j’ai reçu un message sur mon répondeur. J’ai intégré l’équipe de régie de Bordeaux. Et à chaque tournage, je venais avec des croquis que j’avais préparés la veille. Un jour, un réalisateur m’a laissé réaliser une scène de la série « Famille d’accueil ». Après une douzaine d’épisodes, j’ai finalement arrêté de renouveler mon contrat pour faire mon film. Le premier tournage s’est déroulé le 31 mai 2014. C’était un pari mais les comédiens étaient séduits. Il y a même Vanessa Feuillatte, première danseuse de l’opéra de Bordeaux, qui a le rôle principal. On a dû arrêter le tournage pour ses tournées et ses autres rôles. Et j’ai fini le film en 2017. Fin 2019, je suis allé voir la mairie de Mamoudzou, le Département de Mayotte pour dire que je revenais avec un film. Le directeur de Mayotte La 1ère l’a envoyé à Paris. Et en novembre 2023, France Télévisions m’a appelé pour dire qu’ils le prenaient.

F.I. : Vous parliez de pari. Avant cela, était-ce compliqué de convaincre ?

N.A. : Oui. Je ne viens de nulle part, je n’ai pas de famille dans le cinéma. C’était voué à l’échec. Mais j’ai mis beaucoup de volonté, je ne pouvais pas rentrer à Mayotte sans un film : je suis parti alors que j’étais bien au Département et à l’âge que j’avais, j’aurais dû fonder une famille, construire une maison… Le voyage n’a pas été aussi facile qu’il est facile de regarder un film. La peur de décevoir, de dire à tout le monde que je vais déplacer la tour Eiffel et que finalement non… Il y a de grosses productions qui peuvent arrêter un projet qui n’est pas rentable, alors ce n’est pas « un petit mec de Mayotte » qui n’a aucune attache dans le cinéma qui va faire un film. Mais j’y croyais. J’ai tout financé. Chaque pas difficile était un pas qui me rapprochait de mon but. J’ai connu les joies du RSA (revenu de solidarité active). Quand j’avais rendez-vous au Pôle emploi (France Travail maintenant) et que je disais que je voulais faire un film, eux me disaient que « les chômeurs avaient du mal à s’acheter un paquet de clopes et vous voulez faire un film ? ».  Je l’ai présenté à Cannes le film. Il n’a pas été sélectionné mais je l’ai fait.

F.I. : Vous êtes aussi directeur de la MJC de Tsoundzou et donnez des cours de cinéma à douze collégiens depuis 2021. Que leur dites-vous ?

N.A. : Qu’ils doivent travailler, que s’ils sont excellents dans un domaine, on peut les prendre partout. Ils ne réalisaient pas qu’ils pouvaient faire eux-mêmes des courts-métrages. Maintenant ils savent que c’est possible mais que c’est du travail. Ils demandent que les cours soient filmés pour qu’ils puissent les voir. On a un creux à Mayotte en matière de cinéma alors que ce n’est pas un monde hermétique. En 2019, quand je suis revenu vivre à Mayotte, j’ai eu de bonnes surprises : « Colocs » et « FBI Mayotte ». On devrait soutenir les réalisateurs et réalisatrices. Parce que là c’est vraiment beaucoup de sacrifices. Est-ce que je referais l’expérience ? Je ne suis pas sûr.

F.I. : Comment envisagez-vous la suite ? Comptez-vous faire un film sur Mayotte ?

N.A. : D’autres le feront mieux que moi. Mes parents sont ici, mais je n’ai pas grandi ici, je ne veux pas avoir la prétention de parler de Mayotte. C’est d’ailleurs ce que je dis à mes élèves, eux sont bien placés pour faire des films. Moi, comme sur le prochain dont j’aimerais démarrer le tournage cette année, ce sera plus le regard d’un Mahorais assimilé qui aime son île même s’il ne parle pas la langue, pour montrer à mes amis de métropole à quoi ressemble Mayotte. Et vice-versa, avec des tournages en métropole, à Paris, Bordeaux, mais aussi à Madagascar, parce que j’ai plus de moyens aujourd’hui. J’ai des ambitions internationales. J’ai une série de films pour progresser à faire, et j’espère à terme faire un gros carton.

« Le Grand Bluff » sera diffusé à la télévision « plusieurs fois » sur les deux ans à venir. Bande annonce sur YouTube, le 18 avril. Le film pourra aussi être aussi diffusé gratuitement pour les scolaires, en présence du réalisateur, comme il l’a négocié auprès de France Télévisions.

Comores : La tension politique monte à un mois de l’investiture présidentielle

-
comores-tension-politique-monte-mois-linvestiture-presidentielle

L’opposition dénonce déjà une chasse contre ses leaders, à l’instar de son porte-parole, Ibrahim Abdourazakou alias « Razida », déjà inculpé et placé en détention provisoire. En manque de légitimité auprès d’une partie de la population, le président Azali Assoumani ne supporte plus la contestation de sa réélection entachée pourtant de multiples irrégularités.

Presque trois mois après le récent double scrutin présidentiel et gubernatorial qui s’est tenu, le 14 janvier, la tension est à nouveau montée d’un cran ces jours-ci aux Comores avec des arrestations d’opposants ou des intimidations. Tous les ingrédients sont là à l’instar du discours tenu, ce 11 avril, par le président comorien, Azali Assoumani à l’occasion des vœux de la fête d’Aïd-el-Fitr. Une allocution qui montre bien à quel point le pays risque de replonger dans une escalade de violence. L’évènement qui se trouve en ligne de mire est l’investiture du 26 mai prochain, date qui doit marquer la prise de fonction officielle du président de l’Union, ainsi que celle des gouverneurs des trois îles indépendantes, déclarés élus par la cour suprême comorienne, malgré les irrégularités qui ont entaché le processus électoral dans sa globalité. Pendant son discours qu’il prononçait à la mosquée de vendredi de son village natal, Mitsoudje, le président comorien a annoncé la venue à Moroni d’au moins cinq chefs d’État pour assister aux festivités d’investiture. Et il a mis en garde tous ceux qui seraient tentés de jouer les perturbateurs. « Les évènements qui ont suivi la proclamation des résultats ne doivent plus se reproduire. J’appelle mes frères vaincus de l’autre camp de venir s’asseoir pour discuter de l’avenir de ce pays, car je suis le président de tous les Comoriens même ceux qui n’ont pas voté pour moi », a d’emblée déclaré l’ex-putschiste, dont la réélection lors de la dernière présidentielle est toujours contestée.

Déloger

A propos de l’arrivée des délégations étrangères, Azali Assoumani dit espérer que l’hospitalité qui a toujours été collée à l’image du pays ne fera pas défaut et que ces invités ne regretteront pas. « J’entends des bruits ici et là. Quiconque voudrait initier des troubles, il ne pourra pas les lier aux élections. Non. Ce sont des manœuvres visant à me déloger. Pour ça, ils n’ont qu’à se préparer jusqu’en 2029. Que chacun prenne ses responsabilités », a-t-il prévenu, durant son allocution en langue nationale. Ce discours a fait réagir. Candidat malheureux à l’élection présidentielle du 14 janvier 2024, et par ailleurs doyen du collectif des candidats du dernier scrutin, Aboudou Soefo a été très critique. « Ces menaces ne sont pas destinées uniquement aux cinq candidats de l’opposition. Du tout. Elles sont adressées aux milliers de Comoriens qui aspirent à un changement et réclament des élections libres et transparentes », a répondu l’ancien ami d’Azali Assoumani, dont il fut ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2006. « Un président de la République n’a pas à proférer des menaces. S’il le fait, c’est qu’il est à bout, donc incapable de convaincreé, a enchainé, l’opposant vendredi, dans une émission accordée à un média social appelé Chaîne libre des Comores.

Trouble à l’ordre public

Pour le coordinateur du collectif des cinq candidats, Mohamed Jaffar Abbas, ce discours d’Azali n’a rien d’étonnant. « Il nous a toujours habitués à l’écouter quasi quotidiennement avec ses discours inaudibles. Ce qui est dommage, c’est qu’il se présente comme un président toujours en train de courir pour une reconnaissance. Et il croit que pour y parvenir, il doit toujours menacer et perpétuer le droit de la force au détriment de la force du droit. La vérité est têtue. Donc il peut menacer tant qu’il a la voix à le dire, mais cela n’entame en rien notre démarche pour la cause juste, celle de son non-élection », a rappelé ce dernier à Flash Infos. Si des pays comme la Chine, la Russie et dernièrement la France ont félicité Azali Assoumani, d’autres puissances et organisations à l’instar des États Unis et l’Union européenne ne l’ont pas encore fait. L’opposition, elle, continue de dénoncer les dernières élections et menace l’investiture. C’est d’ailleurs pour cette raison que le porte-parole des candidats de l’opposition se trouve en prison depuis bientôt une semaine. Ibrahim Abdourazakou alias « Razida » est en effet inculpé depuis le 8 avril pour « incitation à la violence et au trouble à l’ordre public ». Son crime est d’avoir prévenu la veille, lors d’un iftar qu’il n’y aura pas d’investiture le 26 mai, tout en appelant le peuple à s’unir avec l’opposition. « Nous ne sommes pas du tout surpris car, nous savions que, pour un régime honni, seule l’inacceptable torture, – tant morale que physique -, semble être son système pour asseoir la terreur. Les prisons se rempliront des prisonniers politiques, et les cimetières ne sont pas aussi hélas remplis que des morts naturels et normaux. Mais nous serons toujours là à décrier sa dictature », a martelé, Mohamed Jaffar Abbas.

Sur place, personne ne doute que les arrestations se poursuivront dans les semaines à venir.

Un nouveau cas de choléra détecté à Koungou ce jeudi

-
La personne est "dans un état stable". Une équipe de l'Agence régionale de santé s'attelle à la désinfection de l'habitation et à l'identification des cas contacts.

La préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé (ARS) confirment qu’une nouvelle personne atteinte du choléra a été identifiée, ce jeudi 11 avril. Il s’agissait d’un habitant de Koungou revenant de l’Union des Comores, qui « présentait des symptômes caractéristiques de la maladie et s’est présentée spontanément aux urgences du centre hospitalier de Mayotte ». Il a été pris en charge au centre hospitalier de Mayotte et son état est « stable ».

Comme la première malade recensée à Passamaïnty, il y a un mois, une équipe de l’ARS s’est rendue au domicile de la personne infectée pour désinfecter l’habitation et identifier « des cas contacts pour leur délivrer le traitement. Des nouvelles interventions sont en cours, afin de compléter les investigations et de vacciner les personnes résidant aux alentours. La mobilisation sur le secteur se poursuivra pendant plusieurs jours, afin de partager largement les recommandations sanitaires (consommation d’une eau contrôlée, lavage des mains régulier) et éviter toute nouvelle transmission de la maladie ».

L’épidémie étant en cours dans l’Union des Comores, en Tanzanie ou au Kenya, il est recommandé aux personnes venant de ces pays et présentant des symptômes type diarrhée ou vomissements, mais c’est valable même pour ceux qui n’ont pas quitté Mayotte, de « s’isoler et contacter immédiatement le Centre 15 ».

Bâtiment : la fin du « CE » obligatoire en Outremer

-
batiment-fin-du-ce-obligatoire-en-outremer

Le Parlement européen vient d’adopter en première lecture à une très forte majorité le projet de règlement révisé relatif aux produits de construction. Les autorités françaises ont obtenu l’insertion dans ce texte d’une dérogation pour nos Outre-mer. Ainsi, il permettra à la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin, de mettre en œuvre une solution alternative au marquage « CE », pour faciliter l’importation de produits de construction issus des pays de leur environnement géographique. Annoncée en juillet dernier lors du comité interministériel des Outre-mer (Ciom), cette adaptation du droit de l’Union européenne aux spécificités ultramarines, du fait notamment de l’éloignement avec l’hexagone, était fortement attendue par les acteurs ultramarins, et en particulier le monde économique et de la construction.

Obtenue grâce à la mobilisation des autorités françaises, cette dérogation permettra notamment aux acteurs de faire face à l’augmentation des prix du fret et de l’approvisionnement en matériaux de construction, grâce à un régime d’exception. Ce dernier sera élaboré au cours de l’année 2024 et permettra à nos territoires d’importer des produits de construction de pays tiers de leur zone géographique et donc de disposer de produits notamment adaptés aux caractéristiques locales, compétitifs et plus rapides à acheminer. Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, salue « une évolution pragmatique et de bon sens des normes européennes, qui prennent en compte les spécificités ultramarines. Cette mesure contribuera positivement au développement économique de nos territoires et à leur intégration régionale ».

Prévention santé en marge de la finale des tournois ramadan à Bandrélé

-

L’Office municipal de la jeunesse et des sports (OMJS) de Bandrélé, en partenariat avec la commune, son centre communal d’action sociale (CCAS) et différentes associations sportives, organise la finale des tournois villageois du ramadan, ce samedi 13 avril, au terrain de football de Dapani. Dans ce cadre, une opération de sensibilisation et de prévention concernant la nutrition et le dépistage du diabète se déroulera sur des stands tenus par Rediab Ylang, 976 Prévention et le Comité régional olympique et sportif (Cros) en marge des matchs. L’événement, qui s’étalera sur la journée, commencera à 8h30 avec le discours d’ouverture des élus, qui précédera le début des matchs à 9h. Pour plus de renseignements, il est possible de contacter le 06 39 03 74 39 ou bien écrire un mail à l’adresse ramafacri19@gmail.com

La brique de terre comprimée fait l’objet de deux conventions

-

L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et Art Terre Mayotte vont signer, ce lundi 15 avril, deux conventions partenariales au service de la promotion de la brique de terre comprimée. La première acte l’engagement des deux acteurs à travailler ensemble dans ce but. La seconde porte sur la création d’un Atelier mahorais de terres à construire (Amateco), afin de structurer la filière avec un centre de recherche et d’expérimentation, un lieu de production et un centre de formation. Art Terre Mayotte aura en charge la coordination et le pilotage du projet tandis que l’Epfam sera le maître d’ouvrage en tant que propriétaire des bâtiments. « [La brique de terre comprimée] a déjà fait ses preuves sur les plans thermiques, acoustiques et hydriques – elle a généré de fortes retombées économiques pour les entreprises mahoraises, constituant depuis des années un lien innovant entre modernité, tradition et durabilité », indiquent les deux organismes dans un communiqué.

Deep Blue Exploration récompensée d’une Palme Ifrecor

-
deep-blue-exploration-recompensee-dune-palme-ifrecor

L’association mahoraise Deep Blue Exploration a remporté une des palmes coup de cœur du jury de la Palme Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) 2024, pour son projet Corcoma (pour conservation des récifs coralliens de Mayotte). Ce projet a pour objectif l’installation d’une station de suivi permanente pour étudier l’état de santé des coraux, jusqu’à 120 mètres de profondeur. Cela permettra de surveiller les températures de l’eau à différentes profondeurs et enregistrer les anomalies qui peuvent être à l’origine du blanchissement corallien. Ce projet a également permis de découvrir de nouvelles espèces de coraux ainsi qu’une nouvelle de crustacés et de développer un programme éducatif à destination des scolaires.

La Palme Ifrecor a pour but de récompenser des élus d’Outremer engagés dans la préservation des écosystèmes coralliens. La remise des palmes s’est faite ce mardi 9 avril, à l’Assemblée nationale en présence de Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outremer. C’est Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, qui a reçu le prix au nom de l’association mahoraise.

Le directeur du Crédit agricole La Réunion-Mayotte accusé de racisme

-
directeur-credit-agricole-reunion-mayotte-accuse-racisme

La presse réunionnaise se fait l’écho, cette semaine, de propos à caractère raciste qui été auraient été tenus par Didier Grand à l’encontre d’employés issus de la communauté tamoule de l’île (Malbar). Interrogé par nos confrères, l’un d’eux, Patrick Papama a expliqué qu’en rendant un badge à son supérieur hiérarchique à la sortie d’un déjeuner d’affaires : « De façon subite, violente, imprévisible, [le directeur] ricane en me maltraitant de « Malbar 3V » (N.D.L.R. pour vantard, vilain et voleur). Les bras m’en tombent, et donc, lui tourne les talons. J’ai dit à mon chef que je raccompagne le partenaire, mais on aura une explication parce que ça ne peut pas se faire ainsi ». Soutenu par deux syndicats, Sneca et Sudcam, il a déposé plainte pour injures racistes et demande le départ de Didier Grand. Durant un événement rassemblant plus de 500 collaborateurs, le 8 décembre 2023, il aurait usé de la même insulte en montrant des diapositives.

Celui qui est directeur général de la banque Crédit agricole pour les deux départements français de l’océan Indien dément avoir tenu ces propos. Il se dit « profondément blessé et peiné ». « Compte tenu de mon histoire personnelle, de mes valeurs, de mon attachement à la Réunion et à Mayotte, ainsi qu’à leurs habitants, je ne peux que démentir des accusations, très graves, et qui me touchent au plus profond de mon être », réagit celui qui est né à Madagascar et a grandi sur l’île Bourbon.

Des conférences sur les entreprises et le logement ce lundi

-

La Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) et la Fédération Mahoraise du Bâtiment et Travaux Publics (FMBTP), avec le soutien du Mouvement des entreprises de France (Medef), poursuivent leur cycle de séminaires “Construction – logement : les entreprises s’engagent” à Mayotte, consacré à la place des entreprises dans la politique du logement Outre-mer. Après la Martinique, La Réunion et Saint-Martin, la quatrième édition sera effectivement dédiée à Mayotte. L’évènement se tiendra ce lundi 15 avril à l’Orient Express, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, de 8h à 12h30. Le programme définitif sera envoyé sous peu.

Sport en plein air à Mamoudzou dimanche 14 avril

-
sport-en-plein-air-mamoudzou-dimanche-14-avril

Ce 14 avril c’est « dimanche activités physiques pour tous », communique la mairie de Mamoudzou. Elle organise une journée dédiée au sport en plein art en plein cœur de la ville cheffe-lieu. De 8 heures à 17 h, de nombreux stands d’activités seront répartis le long de la rocade, au rond-point Zena M’déré jusqu’au parc Mahabou. Basketball, arts martiaux, fitness géant, course d’orientation, gym douce, sports adaptés, course de pneus, kayak, tir à la corde… Une longue liste d’activités sera proposée, à laquelle s’ajoute aussi, notamment, le vélo. Si plusieurs vélos seront mis à disposition pour les enfants, la municipalité recommande aux participants d’amener le leur.

Dans le cadre du contrat local santé (CLS), plusieurs stands de sensibilisation seront également animés sur la nutrition, la santé, l’hygiène et autres thématiques.

En conséquence, la circulation sera interdite dès 6 h 30 jusqu’à libération des lieux : sur le boulevard Mawana-Madi du rond-point Zéna M’déré jusqu’au carrefour Loft-Labaratoire, ainsi que rue Amina Ousseni, boulevard Halidi Mchindra. Des restrictions de stationnement sont également à prévoir dans le périmètre de l’événement.

Le casting de Miss Mayotte s’ouvre dimanche

-
le-casting-miss-mayotte-souvre-dimanche

Ce dimanche 14 avril à 9 heures, en Petit-Terre, à l’hôtel Ibis, a lieu le casting de l’élection Miss Mayotte 2024, pour espérer concourir à Miss France 2025. Comme chaque année, la compétition n’est pas ouverte à toutes les femmes : il faut avoir 18 ans minimum, mesurer au moins 1,70 mètre, être de nationalité française, justifier d’une adresse à Mayotte. Néanmoins, le célibat et l’absence de maternité ne sont plus un critère depuis 2022. Les demandes de candidatures peuvent être envoyées à l’adresse mail delegation.missmayotte@gmail.com.

Crise de l’eau : les difficultés s’accumulent dans le centre et le sud

-

Des problèmes techniques ont pénalisé l’usine de potabilisation d’eau de l’Ourouvéni, ce mercredi. La production d’eau étant trop faible, les horaires des coupures ont dû être aménagés dans le centre et le sud de Mayotte, deux secteurs alimentés habituellement par cette usine. Les fermetures du réseau ont été anticipées à midi pour Bambo Est, Bambo Ouest, Hagnoundrou, Kani-Kéli, M’bouenatsa et M’ramadoudou, et à 14h pour les villages de Dembéni et Iloni.

A l’inverse, l’eau est revenue à 16h pour Hajangoua, Hamouro et Tzoundzou 2, puis à partir de 17h pour Sada.

Aïd-el-Fitr : Ben Issa Ousseni distribue des cadeaux aux enfants hospitalisés

-
aid-el-fitr-ben-issa-ousseni-distribue-cadeaux-enfants-hospitalises

Ce jeudi 11 avril, le président du conseil départemental a rendu visite aux enfants hospitalisés dans le service de pédiatrie du centre hospitalier de Mayotte (CHM), à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr. Les jeunes qui ne pouvaient célébrer la fête en famille ont à cette occasion reçu divers cadeaux. « Au cours de sa visite, le président s’est informé sur le fonctionnement quotidien du service, l’accompagnement des enfants, les soins prodigués ainsi que sur les diverses activités organisées pour leur bien-être, visant à les apaiser et les distraire », ajoute l’institution.

Début de la campagne de déclaration des revenus

-

La campagne de déclaration des revenus 2023 a démarré, ce jeudi 11 avril. Les usagers ont jusqu’au 6 juin 2023 pour souscrire et signer leur déclaration en ligne. Ceux qui préfèrent la paperasse doivent quant à eux s’acquitter des démarches avant le 21 mai, le cachet de la Poste faisant foi. Les avis d’impôts sur les revenus seront disponibles dans l’espace « Particulier » des usagers dès la fin du mois de juillet.

Numérique : Starlink bientôt à Madagascar

-

L’île rouge se prépare à l’arrivée d’un géant de la fourniture d’accès à internet par satellite. Starlink, opérateur appartenant au milliardaire américain Elon Musk, a remporté un marché ouvert par l’autorité de régulation des technologies de communications (ARTEC) pour un projet d’investissement relatif à des réseaux de télécommunications. Selon Midi-Madagasikara, l’offre satellite sera destinée aux entreprises malgaches opérant dans des zones enclavées. D’après le ministère du Développement numérique à Madagascar, Starlink s’engage par la même occasion à créer sa propre antenne sur l’île.

TME : Catégorie entreprise innovante

-
tme-categorie-entreprise-innovante

Par les perspectives qu’elles offrent pour l’économie mahoraise et les nouvelles filières qu’elles développent, cinq structures ont retenu notre attention dans la catégorie entreprise innovante. Retrouvez ci-dessous la sélection du jury des Trophées mahorais de l’entreprise et votez pour désigner les lauréats jusqu’au dimanche 21 avril sur le site entreprise.yt.

Habit’âme

Habit’âme, c’est le pari innovant d’apporter une solution à trois problèmes en même temps : la prolifération d’habitats insalubres sur l’île et le manque de matériaux de construction locaux pour le premier, la multiplication des déchets plastiques et l’absence de structure de transformation de ces déchets en ce qui concerne, et enfin, le manque de structure d’insertion pour la jeunesse. Pour s’attaquer au trois réunis, Habit’âme propose de recycler le plastique en matériau de construction et d’employer des jeunes en réinsertion sur ces ateliers. « On n’entend pas bien évidemment éradiquer les trois problématiques, mais on pense que notre projet peut apporter sa pierre à l’édifice pour améliorer la situation », avance Hannah Dominique, une des cinq co-fondateurs de l’entreprise. Ce travail a déjà été salué par le prix national Banque des territoires du concours Talents des cités l’année dernière. Quatre salariés en insertion vont prochainement être recrutés.

L’entreprise a reçu ses machines en octobre 2023 et a pu commencer ses premiers essais pour faire du matériau d’aménagement sur de la paillasse, du faux plafond et des meubles. La commercialisation n’a pas encore commencé, car l’entreprise doit d’abord répondre à certaines normes européennes. En attendant, Habit’âme fait de la sensibilisation, notamment en allant dans les écoles pour animer des ateliers autour de la transformation des déchets en objets du quotidien comme des porte-clés, des médailles ou des dessous de verre par exemple. Pour les ateliers organisés directement dans ses locaux, à Kawéni, les participants peuvent fabriquer du mobilier urbain, comme des bancs. Des travaux pour améliorer les locaux de l’entreprise ont été entamés fin mars et l’équipe espère une commercialisation avant l’été.

 

Criobe

tme-categorie-entreprise-innovante

Le Criobe est un laboratoire avec plus de cinquante ans d’expérience à son actif et ayant pour tutelle l’École pratique des hautes études (EPHE), le Centre national de la recherche scientifique et l’Université de Perpignan. Il a commencé à travailler à Mayotte, dans les locaux du Pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi en 2021. Deux ans plus tard, un laboratoire tout équipé lui permet de mener sa mission à bien. Car, le Criobe fait partie du Pôle d’innovation intégré de Mayotte (PI2M) et travaille pour l’instant essentiellement sur les plantes aromatiques et médicinales, avec l’idée d’accompagner les entreprises locales dans la conception de produits cosmétiques et pharmaceutiques issus de la biodiversité mahoraise. « Le but à terme est de pouvoir développer des filières à Mayotte », explique Thomas Vignaud, directeur du PI2M. L’idée est de pouvoir reprendre les savoirs des fundi et les recherches scientifiques pour pouvoir développer des produits au lieu qu’ils soient distribués au sein d’une économie parallèle. « On veut dynamiser l’économie de l’agriculture avec des produits à haute valeur ajoutée », affirme le docteur universitaire.

Le Criobe a aussi un volet bleu en phase d’être davantage développé. Le but à terme serait de pouvoir faire de l’aquaculture, et, pourquoi pas, avoir une station sous-marine pour effectuer des études sur des algues par exemple. L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) accompagne justement le Criobe dans le cadre du projet Plan innovation Outre-mer (Piom). « L’idée est de partir de sujets d’innovation pour aller sur de la recherche appliquée et trouver des opportunités d’application sur le territoire ou de manière internationale », avance Mamadou Konaté, directeur général de l’Adim.

 

Geobuilder

tme-categorie-entreprise-innovante

Créé en août 2022 à Mayotte, Geobuilder commercialise une manière particulièrement innovante de produire de l’eau potable. Les générateurs d’eau atmosphérique de la marque Osoley permettent de récupérer les molécules d’H2O présentes dans l’air et, à travers un système de condensation et de filtration, de proposer de l’eau potable. « Avec ce générateur, on est autonome pour avoir de l’eau pure. Il permet également d’avoir de l’eau potable tout le temps », explique le dirigeant de la société, Sébastien Fumaz. Cette année, et avec la forte demande générée par la crise de l’eau, l’entreprise a pu refaire son stock, avec des générateurs de 10, 30, 60 ou encore 100 litres par jour, et équipé de nombreux particuliers, mais aussi plusieurs administrations, ou encore la gendarmerie.

Mais les aventures de Geobuilder ne s’arrêtent plus aux portes de Mayotte. Sollicité par La Réunion, l’entreprise est en train d’y ouvrir une agence, qui devrait avoir ses locaux dans les prochaines semaines. Elle est également désormais présente aux Comores depuis 2024. Au regard de la situation économique de ce territoire, l’entreprise travaille davantage à de l’équipement collectif. « L’idée est d’installer des générateurs de 500 à 1.000 litres par jour pour un village par exemple », explique Sébastien Fumaz. Si ces différents projets exportés fonctionnent, l’entreprise pourrait bien être présente à l’avenir à Madagascar, à l’Ile Maurice ou encore aux Seychelles. Ce développement pourrait bientôt conduire à l’installation d’une usine d’assemblage des générateurs dans l’océan Indien.

 

Akuo Energy

tme-categorie-entreprise-innovante

Développer la place de l’énergie solaire dans le mix énergétique de Mayotte, c’est le but que s’est donné Akuo Energy. Cette volonté s’est incarnée dans l’inauguration, en novembre 2023, de la centrale photovoltaïque d’Hamaha, à Mamoudzou. Il s’agit du premier projet de l’entreprise sur l’île. Cette centrale solaire a la particularité d’avoir un système de stockage d’énergie. « Cela permet d’envoyer une partie de l’électricité dans le réseau pendant les moments où il y en a le plus besoin, comme le soir, et ainsi éviter de perdre de l’énergie », explique Xavier Ducret, directeur d’Akuo océan Indien. Un moyen innovant d’occuper le terrain anciennement dédié à une décharge et qui est immobilisé pendant vingt ans pour réhabilitation. La centrale à une capacité de 1,2 Mégawatt, soit de quoi alimenter l’équivalent de 1.200 foyers.

L’entreprise utilise également un logiciel qu’elle a développé et qui permet de réaliser des prévisions de consommation d’électricité pour le lendemain. « Cela permet à EDM (Electricité de Mayotte), d’adapter son réseau et d’avoir plus de souplesse », indique Xavier Ducret. Akuo Energy devrait également inaugurer une nouvelle centrale à Ironi Bé, en mars 2024, avec l’agrivoltaïsme au cœur du projet : les panneaux recouvriront une partie de serres qui abriteront des cultures. L’entreprise souhaite développer ses activités dans ce domaine mêlant photovoltaïque et agriculture, avec un autre projet en développement dans le Sud de l’île, à M’ronabeja, dans la commune de Kani-Kéli.

 

Midzo Fly

tme-categorie-entreprise-innovante

Midzo Fly est un concept novateur inventé par Soiyiff Mzé. Son principe est simple : s’adapter au contexte local pour répondre à un besoin de transport par la livraison directement aux domiciles des clients, de bagages, colis, paquets sanitaires, ou tout autre chose tout en se reposant entièrement sur les services d’une entreprise locale. A celle-ci de décider des moyens de transport appropriés entre drones, vedettes, vélos électriques, véhicules hybrides ou électriques, selon la commande passée par ses clients.

Ce projet de livraison multimodal devrait prendre corps à la fin 2024. Il pourrait être l’une des réponses au problème des embouteillages engendrés par celles et ceux qui souhaitent prendre la barge pour récupérer les voyageurs et leurs bagages. Midzo fly peut donc faire gagner du temps aux usagers en réduisant au maximum leur dépendance à la route. Il existe en effet de nombreuses possibilités pour cela sur l’île, notamment le lagon très peu exploité en termes adapté (pas forcément le plus rapide), drones (colis de plus de 100 kilos), barques dédiées, des vélos cargo facilement utilisables sur les pistes cyclables en zone urbaine et qui ont le grand avantage d’être électriques et donc non polluant. La préservation de l’environnement est un élément phare dans ce projet, qui fut l’un des 19 dossiers sélectionnés sur 100 présentés (de différentes catégories) à l’occasion d’un appel à projets national lancé par l’Agence Innovation Transport (AIT), qui a primé Midzo Fly à Paris en février 2024.

Tous les portraits et toutes les catégories sont à retrouver sur le site entreprise.yt

Deux scénarios possibles pour le contournement routier de Combani

-
eux-scenarios-possibles-pour-contournement-routier-combani
Le carrefour de Combani, au cours des heures de pointe, est très souvent embouteillé.

Le conseil départemental a décidé, ce mardi, de reprendre la main sur les prochaines étapes de la construction du contournement routier de Combani, le village étant déjà particulièrement touché par les bouchons. Le projet a été lancé en 2021 et les études étaient pilotées depuis par la communauté de communes du centre ouest (3CO).

eux-scenarios-possibles-pour-contournement-routier-combani
Ibrahim Saïd Maanrifa (à droite), président de la 3CO, aux côtés de son directeur général des services, Christophe Duffy.

Avec l’installation récente (en octobre 2023) d’un centre commercial et l’implantation d’un second hôpital (dont les travaux commenceront en 2025), le village de Combani devrait connaître un afflux plus important d’usagers de la route. Selon des projections de la direction de l’environnement, de l’aménagement du logement et de la mer à Mayotte (Dealm), 15.000 véhicules devraient travesrser la localité du centre de Grande-Terre quotidiennement dans deux ans.

Un enjeu de taille pour la communauté de communes du centre ouest (3CO) créée le 1er janvier 2016. Le troisième pôle économique de Mayotte, avec une population estimée à 51.449 habitants (en 2021), est au croisement de plusieurs routes structurantes qui traversent son territoire : la RN2, qui relie Sada à Mamoudzou, la RD3 qui relie Tsingoni à Mamoudzou et le RD1 entre M’tsamboro et Coconi.

Une étude de « préfaisabilité » à 140.000 euros

Vu l’encombrement actuel au niveau du carrefour où se croisent les deux routes départementales en face des locaux du RSMA, la 3CO et le conseil départemental planchent depuis 2021 sur des stratégies de désengorgement. « La trame viaire n’est plus adaptée », confirme Christophe Duffy, directeur général des services de la communauté de communes. Ainsi, pour éviter que Combani connaisse le même sort routier que Mamoudzou, où la circulation alternée est devenue la norme, deux scénarios de contournement ont été esquissés par les services de la 3CO.

Le 28 mai 2022, les élus communautaires s’étaient réunis pour solliciter une aide financière (accordée par la suite) de 46.500 euros à l’agence française de développement (AFD) au titre du Fond Outre-mer qui vise à assister les territoires ultramarins sur de la maîtrise d’ouvrage ou encore de l’ingénierie technique. Le coût total du projet des études d’opportunité et de préfaisabilité ayant été évalué à 140.000 euros.

Une boucle ou un simple détour ?

« C’est un peu une démarche en entonnoir, le rêve serait un contournement complet autour de Combani », explique le DGS. Seulement, dans ce cas de figure, les finances du Département, qui reprend la main sur la phase de concertation publique et la celle dite « opérationnelle », pourraient être insuffisantes. Un système de contournement plus réduit, avec un itinéraire qui s’appuierait sur une piste au nord du village de M’roalé reliant la route de Kahani, semble davantage réaliste. Un choix qui reste conditionné à l’aboutissement de la concertation publique. Lors de la session du conseil départemental de mardi, le président Ben Issa Ousseni a indiqué que les travaux routiers pourraient démarrer d’ici « deux ou trois ans » et que des études complémentaires à celles de la 3CO seront à mener.

Ce projet n’est pas sans rappeler les travaux de la route de contournement de Mamoudzou par les Hauts, qui devraient démarrer en 2025. L’objectif est de construire une voie de 27 mètres de large à partir de deux fuseaux déjà définis. Le budget de ce contournement du chef-lieu est évalué à 900 millions d’euros, quand celui de Combani flirte avec la centaine de millions d’euros.

Des stades pleins pour les finales des tournois ramadan

-
stades-pleins-pour-finales-tournois-ramadan

Les finales des tournois de ramadan sponsorisés par Orange se sont tenues ce jeudi 11 avril, journée de fête de l’Aïd-el-fitr. Les dernières rencontres sportives ont eu lieu à Sada (beach foot et handball), à Combani et à Chiconi (football). Près de 2.300 personnes ont été récompensées par le sponsor pour être arrivées au bout du tournoi. La société de télécommunications se félicite d’avoir pu accompagner quarante-quatre organisateurs au cours des « finales de l’Aïd ». Les rencontres ont reçu la ferveur du public, comme à Chiconi, où près de 1.500 spectateurs ont assisté aux matchs de football. Chez les seniors hommes, la finale opposait Cavani à Coconi. Le match a débuté sur les coups de 19h dans une ambiance effervescente. Le résultat est à retrouver sur notre site mayottehebdo.com.

Comores : Trente-huit détenus s’évadent de la prison de Moroni

-
comores-trente-huit-detenus-sevadent-prison-moroni

Un militaire qui figure parmi les détenus serait à l’origine de la débandade de ce jeudi matin, selon les déclarations du chef du parquet de Moroni. Celui-ci a pointé du doigt une négligence des agents chargés de la sécurité de cette prison très poreuse et surpeuplée. En février, 2023, huit détenus avaient tenté de prendre la fuite avant que sept d’être eux ne soient capturés.

Encore une énième évasion à la maison d’arrêt de Moroni. Ce jeudi 11 avril, marquant l’Aïd-el-Fitr, fête religieuse qui célèbre la fin du mois sacré de ramadan pour la communauté musulmane, trente-huit prisonniers se sont fait la malle dans la matinée. C’est vers 9h que l’information a été révélée par les médias sociaux. La plupart de ces détenus, qui ont pris la poudre d’escampette étaient des prisonniers de droit commun, a précisé, le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed M’saidie. Le ministre de l’Agriculture a ajouté que vu la facilité avec laquelle l’évasion s’est produite, tout porte à croire que l’opération avait minutieusement été préparée en amont. Avec une aide extérieure ou pas, on le saura probablement dans les prochains jours. Selon le procureur de la République de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, les prisonniers ont pu s’échapper grâce à des manœuvres d’un militaire détenu à la maison d’arrêt de Moroni. Inculpé depuis décembre pour homicide volontaire, il est celui qui est soupçonné d’avoir tué par balle fin novembre, un supporter des Cœlacanthes qui assistait au match opposant les Comores au Ghana, dans le cadre des qualifications de la coupe du Monde 2026. Une rencontre qui a été remportée par les Verts sur un score d’un but à zéro. Le chef du parquet de Moroni a par ailleurs indiqué que les trente-huit détenus ont profité d’une négligence des agents de sécurité pour prendre la tangente. « Ils sont passés par le portail principal. Mais une enquêter est ouverte pour faire la lumière sur la situation et déterminer la responsabilité de chacun des agents », a promis le magistrat, précisant qu’aucun blessé n’est à déplorer. A l’heure où nous écrivions ces lignes, les autorités n’avaient toujours pas mis la main sur les évadés. Il faut noter que les évasions dans cette principale prison de Moroni sont légion. Chaque année, depuis 2020, il ne se passe pas un an sans que des détenus, parviennent ou ne tentent de quitter la maison d’arrêt de la capitale réputée pour son effectif carcéral galopant.

Deux évasions en 2023

Rien qu’en 2023, le pays a enregistré deux évasions. D’abord au mois de février, huit prisonniers ont essayé de quitter le centre pénitentiaire. Mais très vite, les forces de sécurité sont parvenus à rattraper les sept. Seul un mineur de 16 ans a disparu dans la nature, sans laisser de traces. Le 10 avril de la même année, cette fois-ci à Koki, à Anjouan, vingt-sept prisonniers ont réussissent à se faire la malle. Un an plus tôt, sur vingt-trois évadés, sept ont été finalement reconduits dans leurs cellules de la prison de Moroni. Souvent, les conditions de détention expliquent ces mouvements. Construite pour accueillir un maximum de cent prisonniers, la maison d’arrêt de Moroni se retrouve avec le double. Cette surpopulation carcérale ajoutée au manque d’assainissement pousse les bagnards à se révolter. Une source haut placée croit que les autorités judiciaires ont leur part de responsabilité dans ces évènements car elles refusent systématiquement la majorité des demandes de remise en liberté formulées par les détenus, dont la plupart se trouvent en détention provisoire. « A la prison, les gardes en ont parfois marre de gérer cette pléthore de détenus. Ces évasions leur arrangent », a conclu notre source. Face à l’insalubrité de ces lieux, l’ONG humanitaire Caritas Comores s’est engagée à réhabiliter la prison de Moroni en signant une convention de 440.000 euros avec l’Union européenne. Début juillet, en présence du ministre comorien de la Justice, Djae Ahamada Chanfi, les travaux ont officiellement été lancés. Prévu sur huit mois, le chantier est presque achevé. Une fois la construction terminée, les autorités réceptionneront un bâtiment neuf doté de six zones de détention, avec soixante lits, cent vingt matelas et surtout douze toilettes ainsi qu’une citerne. Toujours est-il que le ministère de la Justice doit respecter les effectifs requis pour offrir aux détenus des conditions dignes ?

Un bateau intercepté avec des malades du choléra

-
Toutes les personnes en contact avec les quatre personnes malades ont reçu un traitement antibiotique pour empêcher la propagation de la bactérie. photo d'illustration

Quatre nouveaux cas de personnes atteintes de choléra ont été identifiés à Mayotte. Il s’agit de passagers d’un kwassa en provenance des Comores interpellé en mer par les services de la lutte contre l’immigration clandestine, ce mercredi. « Elles ont été prises en charge au sein de l’unité choléra du Centre hospitalier de Mayotte. Un traitement antibiotique a été délivré à l’ensemble des personnes ayant été à leur contact », indique l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte.

Celle-ci parle d’un risque « limité » de propagation en raison de la prise en charge rapide des malades. « La préfecture et l’ARS de Mayotte rappellent néanmoins la nécessité d’observer les mesures d’hygiène élémentaires (consommation d’une eau contrôlée, lavage des mains), qui doivent permettre d’éviter toute acquisition ou transmission de la maladie. En cas de symptômes, appelez immédiatement le Centre 15, qui saura vous orienter », recommandent les services de l’État.

Le 18 mars, une femme venue illégalement d’Anjouan avait été diagnostiquée comme atteinte du choléra. C’est elle qui avait prévenue le 15 quand elle a présenté les premiers symptômes, qui sont dans ce genre de cas une diarrhée aigüe et des vomissements.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes