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Musique traditionnelle et électro s’accordent au festival Kayamba

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Le festival Kayamba de l’association éponyme revient pour une sixième édition. Photo d’archives de Kayamba

La sixième édition du festival de musique traditionnelle et électronique se déroulera du vendredi 31 mai au samedi 1er juin. Deux dates pour deux endroits et deux styles différents, expliqués par le président de l’association Kayamba, Yohann Legraverant.

« Là, c’est la dernière ligne droite. Même si on l’organise depuis des mois et qu’on sait que ça va donner quelque chose de très bien, on a la tête sous l’eau. Mais on a hâte d’y être », rapporte Yohann Legraverant, président de l’association Kayamba. Il fait partie de la quarantaine de bénévoles qui seront mobilisés lors de la sixième édition du festival Kayamba, vendredi 31 mai et samedi 1er juin prochains.

Si le style imposé par le collectif de mélanger la musique traditionnelle et « la modernité » (l’électro) est la signature de l’événement, « à l’image de ces îles françaises dans l’océan Indien, comme Mayotte, à cheval entre l’Afrique et l’Europe », ce format sur deux jours et en deux lieux différents est, lui, une nouveauté. Pour la soirée d’ouverture et donner le ton à la suite, le rendez-vous est donné à Tahiti plage, à Sada, au Lambic Grill. Trois artistes défileront sur le DJ set, entre 18 et 21 heures, dont le Mauricien Avneesh (fondateur du collectif et label Babani) et M4RI4CHI, installé depuis plusieurs années à Mayotte et aux origines du collectif Tropika Delika. Le lendemain, les festivaliers sont attendus au sein du Jardin botanique de Coconi, dans le centre de Grande-Terre à Ouangani, pour le cœur du festival. Un endroit inédit.

« Cela fait trois ans qu’on change de lieu car les gens ne se déplacent plus vraiment à Mayotte », informe-t-il, signalant une baisse de fréquentations année après année, sous la barre des 500 à 600 personnes attendues. « Pour le Jardin botanique, ça fait quelques temps qu’on y pense. Et dès novembre, dès le premier contact pris avec le conseil départemental, on a eu l’accord oral », livre celui qui a choisi exprès ce premier week-end du mois de juin pour s’inscrire dans le sillage du marché de Coconi. De quoi faire « un vrai événement culturel, artisanal et culinaire ».

« Après le marché, c’est parti pour 18 heures de son »

« Et après le marché, c’est parti pour 18 heures de son », annonce le fondateur de l’association. Ainsi s’enchaîneront samedi, sur l’unique scène, jusqu’à 5 heures 30 du matin : Alai K/Disco Vumbi, Avneesh, Crystallmess, Demo, DJ Lycox, Eat my butterflly, Fluidz x psychorigid, M4RIA4RCHI, Mariad, Menzi, Moro squad, Joyce Mena et Sevenbeatz. La programmation partira de la musique traditionnelle vers l’électro. « À Mayotte ce mélange n’existait pas encore. On essaie de le défendre car ça fonctionne bien », expose-t-il, prenant l’exemple du groupe Moro squad qui chante en shimaoré et s’inspire des instruments utilisés en Afrique du Sud. « Le fait d’inviter aussi des artistes de métropole et de régions extérieures permet des rencontres et des échanges entre artistes. Souvent, on essaie de les garder plus longtemps sur l’île », explique-t-il. Ce qui a déjà donné lieu à des collaborations, des projets accompagnés par l’association et des sorties d’albums.

« Si on arrive à 400 festivaliers le 1er juin, on est contents », estime Yohann Legraverant, croisant les doigts pour une bonne surprise. Surprise qu’il aura assurément le jour J en découvrant, comme les spectateurs, les visuels que réserve le collectif Avneesh pour l’événement.

Plus d’informations sur l’événement

Vendredi 31 mai, Tahiti plage à Sada, et samedi 1er juin, au jardin botanique de Coconi. Restauration sur place et possibilité de camper de samedi à dimanche.

Parkings fermés accessibles : dès 15 heures, pour celui de l’unité de Coconi, et à partir de midi, pour celui de l’autre côté de la route. 25 agents de sécurité dont 3 maîtres-chiens présents, et police municipale ainsi que gendarmerie mobilisées.

Billetterie en ligne, avec préventes, et sur place : à partir de 10 euros pour le premier jour, 40 euros pour le second, et 45 euros pour les deux jours. Entrée spéciale samedi, de midi à 16 heures, fixée à 7 euros 50 par adulte et gratuite pour les enfants. Plus d’informations sur la page Facebook « Kayamba » et le site www.kayambafestival.com

Les jeunes du RSMA sensibilisés aux violences contre les femmes

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Le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) de Mlezi Maore est représenté par Hatimou Ousseni pour un atelier au régiment du service militaire adapté (RSMA).

Le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte a reçu, ce mardi 28 mai, la cinquième édition de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. 130 jeunes volontaires ont pu, par groupes, participer à un atelier du centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA).

« On va partir et voyager autour de l’Europe »

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Les élèves de CM1 et de CM2 de Mamoudzou étaient invités à poser plusieurs questions lors de cette journée dédiée à l’Union européenne.

Le mois de l’Europe est célébré pendant tout le mois de mai, dans l’ensemble des États membres afin de rendre hommage à la date fondatrice que fut le 9 mai 1950. À cette occasion, les élèves de CM1 et CM2 des établissements de Mamoudzou sont conviés à participer dans les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) de Kawéni, Tsoundzou, Vahibé, ainsi qu’à la médiathèque Rama M’Sa de Passamaïnty.

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Arnaud Ruelle était l’animateur de cette matinée. Il a présenté plusieurs vidéos sur l’Europe aux élèves et a testé leurs connaissances lors d’un quiz.

Ce mardi 28 mai, s’est déroulée la journée de l’Europe à la médiathèque Rama M’Sa de Passamaïnty, dans le cadre du « Joli mois de l’Europe » organisée par la Ville de Mamoudzou. C’est à 9h que débute cet atelier, avec la participation de la conseillère municipale déléguée, Rabianti Mvoulana, de l’animateur Arnaud Ruelle et de Fatima Madi, la responsable de la médiathèque, et son équipe. « Je ne saurais terminer mon propos sans vous souhaiter à toutes et à tous un bon mois de l’Europe et de bons ateliers futurs », indique la conseillère municipale. Cette action est importante pour la Ville de Mamoudzou car elle permet de sensibiliser les élèves de son territoire à l’histoire de l’Europe, un sujet que la municipalité juge nécessaire de transmettre à la jeunesse. C’est ainsi l’occasion pour les enfants de mieux saisir et de connaître les droits et devoirs d’un citoyen à respecter, chacun étant membre de l’Union européenne. Deux classes de Passamaïnty, une de CM1 et une de CM2 étaient présentes, accompagnées de leurs instituteurs, qui sont d’ailleurs invités à se rendre avec leurs élèves au sein des infrastructures culturelles qui disposent de l’ensemble des outils appelé « kit du petit citoyen européen ». Ces kits ont été distribués un peu partout dans les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) et médiathèques de la ville. Ils contiennent plusieurs questions qui permettront aux jeunes de s’instruire sur l’Europe, et de comprendre à quoi ça sert et comment ça fonctionne.

Des quiz sur l’Union européenne

À la suite, Arnaud Ruelle présente le programme de la matinée en citant les ateliers, activités mais aussi animations mis en place. « Ce matin, on va partir et voyager autour de l’Europe », déclare ce dernier. Il a fait passer des extraits de vidéos de « Un jour, une question », réalisées par France Télévisions, dans le but d’aider les élèves à comprendre ce qu’est l’Europe et comment elle s’est construite. Il les questionne à propos de ce qu’il leur a fait voir, puis ils doivent lever la main pour pouvoir donner la bonne réponse. Ces élèves-là ont eux aussi préparé des questions en classe, avec leurs enseignants, et les ont posées à leurs camarades présents dans cet évènement. « Je vous félicite car vous avez bien travaillé », constate Rabianti Mvoulana, après avoir vu les enfants placer les différents noms des 27 pays européens sur une carte de l’Union.

Un marchand de sommeil de Doujani condamné à un an de prison avec sursis

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L’Agence régionale de santé a procédé à un contrôle en mars 2024 et déclaré les lieux insalubres. Photo d’illustration

Occupant un terrain à Doujani depuis 1997, un homme de 58 ans a été condamné à douze mois de prison avec sursis, ce mardi, pour avoir hébergé des personnes dans des conditions indignes.

L’argument avancé par « le propriétaire » est celui de l’entraide. Originaire de Madagascar, cet ancien du BTP s’est installé en 1997 sur un terrain de Doujani appartenant au conseil départemental de Mayotte. Au fil du temps, sa maison a grossi tout comme le nombre de cases en tôles sur la parcelle qu’il occupe. Une trentaine ont été comptabilisées par la police et l’Agence régionale de santé qui a constaté l’insalubrité des lieux. « Je les laisse accéder à mon terrain pour les aider », répète-t-il, au tribunal correctionnel, ce mardi matin. Les raccordements plus que sommaires, des familles étrangères avec ou sans titres de séjour entassées dans des cases de 20 à 50m2, pas d’eau courante, l’absence de sanitaires montrent pourtant qu’il fait fi des conditions de vie.

La situation aurait sans doute perduré, si l’un des locataires ne s’était pas manifesté. En l’occurrence, son beau-fils est allé se plaindre des conditions indignes, alors qu’ils n’avaient plus d’électricité pour des problèmes d’impayés, les familles cotisant pourtant « entre 25 et 100 euros » chacune pour le seul compteur présent. Et s’il se prévaut « d’aider », tous les occupants hormis une femme, ont indiqué verser un loyer chaque mois au « propriétaire » de « 50 à 130 euros ». Selon lui, il s’agit d’un retour de service puisqu’il ne vivrait que « de bricoles » ou de sommes envoyées par ses enfants ou sa sœur installés en métropole.

Les témoignages évoquent pourtant une organisation plus proche du marchand de sommeil classique avec des menaces d’expulsion en cas de loyers non réglés. Max Goldminc, substitut du procureur, note que c’est toujours « un motif noble » qui est avancé dans ce genre d’affaire. Il rappelle que même si ce n’est pas son terrain (argument avancé pour ne pas faire les travaux de sécurisation), « il en a la responsabilité, il en est l’occupant de fait ». « Il essaye de faire passer ça pour de la charité, ce n’est pas très convaincant », fait-il remarquer.

Conformément aux vœux du magistrat, « le propriétaire » est condamné à douze mois de prison avec sursis, mais la note devrait être plus salée. La direction régionale et interrégionale des finances publiques était représentée au tribunal et s’intéresse de près à son cas.

Un artisan de Pamandzi condamné pour abus de confiance

Un entrepreneur réunionnais, installé à Mayotte depuis six ans, a été condamné à douze mois de prison dont six mois avec sursis. En juillet 2021, il avait été embauché par une habitante de Pamandzi pour installer deux portes à son domicile. Le coût était de 6.000 euros, pour une installation dans les quatre à six semaines. Cependant, celle-ci n’a jamais été effectuée, l’artisan de 60 ans se dérobant à chaque fois. D’ailleurs, selon la victime et parce que la Petite-Terre est un petit milieu, l’homme et son associé mahorais seraient coutumiers du fait et ont déjà eu affaire à la justice. L’essentiel de leur activité serait non déclaré. Elle demande uniquement le remboursement de ses portes, sachant qu’elle a dû faire appel à un autre entrepreneur entretemps. Le substitut du procureur requiert dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis et une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

Le tribunal condamne le sexagénaire pour abus de confiance. Il réduit la peine demandée à douze mois de prison dont six mois avec sursis et prononce une obligation d’indemniser la victime (6.000 euros). Il lui est interdit également de gérer une société pendant cinq ans.

Seize cases ont été détruites à Mangajou ce mardi

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Une nouvelle opération de décasage d’habitats informels a démarré, ce mardi 28 mai, au lieu-dit quartier Citadelle, à Mangajou, dans la commune de Sada. Depuis 7 heures, trois camions de gendarmerie étaient présents le long de la route nationale pour décaser les seize logements en tôle et deux en dur ciblés par l’arrêté de référence portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement, pris le 10 avril par la préfecture de Mayotte. Ils sont situés sur les hauteurs, sur un terrain en pente soumis à des risques d’érosion et de ruissellement notamment. L’arrêté stipule l’absence d’alimentation en eau potable et de traitement des eaux usées pour les maisons en tôle ainsi que des risques sécuritaires et sanitaires pour tous les occupants.

Au moment de l’arrivée des gendarmes, avec la police municipale, le préfet François-Xavier Bieuville et le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah, pour organiser les relogements des occupants, les seize cases en tôle « avaient déjà été mises à terre » par les habitants eux-mêmes. Une dizaine de personnes seulement étaient sur place et ont accepté d’être relogés, selon des propositions notifiées le 10 avril après que l’Acfav ait réalisé des enquêtes sociales. Vers 11 heures, trois tractopelles étaient à l’œuvre et les agents de la mairie étaient mobilisés pour nettoyer les lieux. La tôle sera envoyée à Enzo recyclage. Cette opération pourrait se poursuivre tout au long de la semaine, voire une partie de la semaine d’après.

Le combattant UFC Benoît Saint-Denis aux côtés du RSMA de Combani

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Le régiment du service militaire adapté de Mayotte (RSMA) organise une journée dédiée à la sensibilisation et à la collecte des fonds pour soutenir les personnes blessées, le samedi 1er juin. Cet événement peut compter sur la présence d’un parrain de prestige en la personne Benoît Saint-Dénis, le combattant professionnel français d’art martiaux mixtes (MMA) qui officie dans l’UFC, la meilleure ligue du monde. Cette cause lui tient particulièrement à cœur, l’homme étant un ancien membre des forces spéciales.

Concernant la journée, tout se déroule au quartier Hell de Combani, de 7h45 à 16h30 puis reprend à 18h30 jusqu’à 22h30. Pour 25 euros par personne, vous pouvez vous inscrire, et cela vous permettra de profiter d’un repas à midi et d’une entrée pour le gala de boxe qui suivra. La journée débutera par un challenge de cross training, ouvert à 18 équipes de deux personnes de votre choix, mixtes ou non. Il permettra aux participants de se surpasser dans un cadre convivial. Ensuite, à partir de 18h30, aura lieu le gala de sports de combat. Six combats de kick-boxing et quatre combats de pancrace sont prévus avec des combattants originaires de Mayotte et de La Réunion. Pour pouvoir entrer en tribune, vous serez amené à payer dix euros et pour bénéficier d’une place VIP le prix s’élève à cinquante euros incluant un repas gastronomique.

Si vous souhaitez soutenir cette cause noble, une cagnotte Leetchi a été également mise en place. Les dons collectés seront reversés à l’association Terre Fraternité qui œuvre au quotidien pour le bien-être des blessés. Pour tout renseignement par rapport à l’inscription, il faudra se tourner vers l’adjudant Théophile et l’adjudant Cédric.

Lien de la cagnotte : Journée des blessés des Armées – Régiment du Service Militaire Adapté de Mayotte

Un couple agressé à Ongojou : l’homme a été placé en coma artificiel

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Une enquête de gendarmerie est en cours après l'agression violente d'un couple, lors d'un barrage à l'entrée d'Ongojou, lundi matin.

Mayotte a été le théâtre de plusieurs agressions ce lundi. Un couple a été pris pour cible à Ongojou au niveau d’un barrage en feu, des caillassages ont eu lieu aux abords du lycée de Sada et une personne a été blessée par balle à Majicavo.

Un lundi compliqué pour Mayotte. Plusieurs actes de violence ont perturbé la vie de l’île en différents endroits. Le matin, vers 4h30, un couple de Sadois s’est retrouvé bloqué à Ongojou par un barrage en flammes. Le conducteur, âgé d’une soixantaine d’années et travaillant à la préfecture de Mayotte, a essayé de faire machine arrière avant de cogner son véhicule à un muret. Plusieurs hommes armés de machettes et de couteaux ont pu rattraper la voiture et s’en prendre aux deux occupants, ne leur laissant aucune chance de se défendre. Le conducteur a été touché par plusieurs coups et les assaillants ont dérobé sac et portables, pendant que les voitures en train d’arriver sur les lieux ont juste eu le temps de faire demi-tour. Le couple a pu s’extraire de la scène. L’homme, blessé gravement, a réussi à conduire jusqu’au dispensaire de Kahani avant d’être transporté à l’hôpital de Mamoudzou et placé en coma artificiel, ayant été atteint à la joue, au torse, au bras gauche et sérieusement à l’abdomen. La gendarmerie confirme qu’une enquête est en cours.

Une personne blessée par balle à Majicavo

Plus tard dans la journée, non loin du théâtre horrifique de la matinée, des caillassages ont éclaté aux abords du lycée de Sada vers 14h30. Plusieurs professeurs, pensant qu’un individu armé d’une machette avait réussi à pénétrer l’enceinte de l’établissement, se sont barricadés dans leur salle de classe avec leurs élèves. Plusieurs individus ont en effet tenté de s’introduire dans le lycée mais ont en fait été empêchés par la gendarmerie, intervenue rapidement sur place. Les échauffourées ont alors migré Mangajou, où trois personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.

Dans l’après-midi également, au Nord, à Majicavo, une personne a été blessée par balle. La gendarmerie ne peut communiquer davantage d’informations, une enquête ayant été ouverte.

 

Les produits frais subissent une hausse de 6,6% en avril

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Comme chaque mois, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s’intéresse à l’évolution des prix à Mayotte. Il note qu’en avril 2024, l’indice de prix à la consommation (l’instrument de mesure de l’inflation) y a augmenté de 0,2% et que sur un an, d’avril 2023 à avril 2024, l’augmentation des prix s’établit à +3,2%. Une hausse qui est reconnue être plus forte qu’au niveau national (+2,2%). L’indice des prix à la consommation Mayotte-France concernant la consommation pour les produits frais a connu une augmentation de 6,6% en un mois. Il s’agit de la hausse plus importante, tandis que le tabac connaît une nouvelle augmentation de 4,9% au mois, celle-ci grimpant de 27% sur un an. Alors que l’énergie, du fait de l’augmentation du tarif de l’électricité, a vu son prix grimper fortement sur un an (+7,8%), ce dernier semble se stabiliser (0,1%) sur un mois.

Côté services (0,2%), produits manufacturés (-0,8%) ou alimentation hors produits frais (0,1%), les variations sont aussi minimes en avril.

Les étudiants ultramarins peuvent bénéficier d’un aller-retour jusqu’à 28 ans

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L’âge plafond du Passeport pour la mobilité des études est passé de 26 ans à 28 ans depuis le 25 mai, conformément aux engagements pris par le gouvernement lors du Comité interministériel des outre-mer (Ciom) en juillet dernier. Cette hausse de l’âge plafond vient compléter plusieurs engagements en faveur des étudiants ultramarins. Les mesures précédentes ont permis la prise en charge du deuxième billet aller-retour pour les néo-bacheliers et la prise en charge intégrale du billet d’avion aller-retour. Avant cette mesure, les non-boursiers bénéficiaient d’une prise en charge à hauteur de 50 % au lieu de 100 % aujourd’hui. Désormais, le Passeport pour la mobilité des études permet la prise en charge intégrale du billet d’avion aller-retour, en classe économique, aux étudiants jusqu’à 28 ans, pour se rendre sur leur lieu d’études.

Cette aide est ouverte aux étudiants résidant dans les outre-mer inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur lorsque la filière d’étude est inexistante dans la collectivité d’origine. A l’exception des résidents des collectivités de Saint-Pierre-et-Miquelon, Polynésie française, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie qui doivent se rapprocher des services de l’État dans les collectivités, les étudiants doivent s’adresser à Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité) pour bénéficier de cette aide.

Un cross inter-degrés au collège de Ouangani ce mercredi

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Ce mercredi 29 mai, le collège Musakua de Ouangani organise un cross inter-degrés au sein de l’établissement dans le cadre de la liaison écoles-collège. L’ensemble des élèves de sixième et les élèves de CM2 du secteur vont y participer. Le but de cet événement est de créer un moment de cohésion festive et sportive pour permettre aux élèves de CM2 de découvrir le collège. En fin de matinée, un flash mob aura lieu avec la participation d’une classe de la filière sécurité du lycée de Sada.

Choléra : 122 cas détectés au total ce lundi 27 mai

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C’est un nombre qui ne cesse d’augmenter. Dans un nouveau bulletin d’information envoyé ce lundi 27 mai, l’Agence régionale de santé (ARS) fait désormais état de 122 cas de choléra détectés sur le territoire de Mayotte, dont sept actifs. Deux patients sont depuis la première détection, le 18 mars, décédés. En tout, ce sont 702 proches qui ont été identifiés et pris en charge par les équipes, amenant à 5.458 le nombre de personnes vaccinées.

Le dernier bulletin d’information signalait 105 cas de choléra recensés. C’est donc 17 nouveaux cas qui ont été enregistrés depuis le 22 mai. D’après les dernières informations communiquées, Passamaïnty est devenu le troisième foyer actif de la maladie après Koungou et M’tsangamouji.

Pour éviter la propagation de la maladie, lavez-vous régulièrement les mains et buvez uniquement de l’eau potable. Si vous souffrez de diarrhées et vous ou quelqu’un de votre entourage revenez des Comores ou d’Afrique continentale depuis moins de 10 jours, ou avez été en contact avec un cas suspect de choléra, ou bien que vous souffrez de diarrhées aqueuses aiguës et d’une déshydratation sévère : isolez-vous, appelez immédiatement le 15 et hydratez-vous en eau potable.

Corsair propose des vols moins chers pour les étudiants

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La compagnie aérienne Corsair réduit le prix de ses vols à destination de Paris-Orly et Montréal, au Canada, pour les étudiants âgés entre 12 et 29 ans révolus. Cette offre est disponible du 27 mai au 15 juillet, en ligne, dans les points de vente Corsair et agence de voyages.

Les tarifs sont les suivants : 399 euros TTC par personne pour un aller simple Mayotte/Paris-Orly, 799 euros TTC par personne pour un aller-retour Mayotte/Paris-Orly, et 737 euros TTC par personne pour un aller simple Mayotte/Montréal. Ils comprennent la possibilité de prendre deux valises de 23 kilos. Les tarifs s’appliquent sur des périodes de transport allant du 27 mai 2024 au 20 juin 2025.

Cinq ans de prison pour les jumeaux à la hache

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Les jumeaux ont été condamnés pour violence en réunion entraînant une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

 Jeudi dernier, le procès de frères jumeaux pour tentative de meurtre et complicité s’est ouvert devant la cour d’assises de Mayotte. En février 2021, l’un des frères avait porté un coup de hache à la gorge d’un jeune en Petite-Terre, pendant que son frère surveillait la scène. L’intention de tuer n’a pas été retenue et les jumeaux sont tous les deux condamnés à cinq ans de prison, ce lundi. L’un des deux voit sa peine assortie d’un sursis de deux ans.

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Loi Mayotte : « Notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum »

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Conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir, Maymounati Moussa Ahamadi est corapporteuse avec Soihirat El Hadad de la contribution du territoire envoyée en septembre au gouvernement.

Co-rapporteuse des propositions du territoire, Maymounati Moussa Ahamadi a participé à la réunion du 17 mai, à l’Élysée. La conseillère départementale du canton de Dzaoudzi Labattoir revient sur les enjeux du double projet de loi, avant sa présentation aux élus dans quelques jours.

Flash Infos : Avec l’intervention d’Emmanuel Macron dans le dossier, on a le sentiment qu’on s’approche enfin de cette loi Mayotte. Quel était votre sentiment au sortir de la réunion du 17 mai ?

Maymounati Moussa Ahamadi : Nous nous sommes rendus à Paris pour parler de Mayotte d’aujourd’hui et surtout de Mayotte de demain. `Nous avons pu expliquer que ce n’est pas qu’une loi, c’est un espoir pour toute une population, toute une jeunesse, toute une génération qui s’accroche à ce que va devenir Mayotte. Ce même joyau qui se noie aujourd’hui dans l’insécurité, l’immigration clandestine ou l’inactivité avec le taux de chômage le plus élevé du territoire national. Lors de cette réunion, un parlementaire a rappelé qu’en parallèle de l’abrogation du droit du sol, les mairies ont l’obligation de scolariser les enfants, le CHM (centre hospitalier de Mayotte) a l’obligation de continuer à soigner tout le monde, et en plus Mayotte est dans l’obligation une terre d’asile de la République. On a fait comprendre au président de la République qu’il faut prendre tout cela en compte.

F.I. : Le président de la République et son gouvernement ont écouté les élus. Est-ce que cela va donner quelque chose ?

M.MA. : Nous avons fait des propositions qui ont été entendues par le gouvernement. Maintenant, il faut déterminer comment les mettre en place. L’objectif étant de réussir et non de se heurter à un mur.  D’où le fait que le président de la République ait pris l’initiative de réunir les présidents de groupe des deux chambres et toute personne utile à cette loi. Je salue également le travail effectué par le Département de Mayotte et les maires qui ont ces dernières semaines sensibilisé les représentants des groupes. Il y a eu beaucoup de navettes entre Mayotte et la métropole. Ce sont vraiment les grandes discussions qui vont commencer dès à présent. Mais pour moi, mieux c’est construit avant, et moins il y aura de temps perdu. Certes, nous aurions voulu remettre aux Mahorais le document, toutefois, nous travaillerons d’arrachepied pour convaincre dans ce mois de travail convenu avec le président de la République.

F.I. : Pourtant, on a l’impression que même sur la réforme constitutionnelle concernant le droit du sol, la majorité n’est pas sereine.

M.MA. : Tout ce qui touche à la constitution, à part l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse et encore , est source d’avis partagés. Le travail est d’aller convaincre. On est le territoire de la république qui souffre le plus. On dit souvent qu’on veut que Mayotte soit comme tous les autres départements de France et de Navarre. C’est bien, mais on veut surtout un territoire qui fonctionne, dans tous les sens du terme, qu’il y ait une scolarité qui corresponde aux critères de la Nation, une offre de soins qui nous permettent de nous soigner chez nous, que Mayotte soit une terre d’industrie, qu’il y ait une équité sociale pour  un territoire qui soit plus attractif. C’est important qu’on soit vigilant sur l’issue, et qu’en même temps, on ne baisse pas les bras.

F.I. : Qu’est-ce qui a changé dans la méthode ?

M.MA. : Après le premier rejet de la loi « Lecornu » (N.D.L.R. Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outremer) en 2022, il y avait beaucoup de frustration à la fois chez les élus et la population. Il a fallu expliquer que le refus était dû à un manque de concertation. Encore aujourd’hui, on se pose la question de pourquoi le conseil départemental est dans le processus de la loi (le 11 juin) alors qu’il ne l’a fait pas. Je répondrai parce qu’il y a eu des antécédents et que le besoin d’une population émane d’en bas. On entend la population, on sait comment recueillir les doléances et les transformer en propositions. C’est ce qu’on a fait avec les 120 propositions. Ça nous a permis de parler d’une voix commune.

F.I. : Est-ce que vous êtes inquiets justement au conseil départemental que la loi ordinaire ne corresponde pas aux attentes ou que la réforme constitutionnelle sur le droit du sol ne passe pas ? Sachant que les barrages de février mettent une pression supplémentaire.

M.MA. : Bien évidemment. On ne peut que craindre d’arriver à un point de non-retour. C’est pour ça qu’on essaye tous de faire le nécessaire pour atteindre ne serait-ce que le seuil acceptable pour une population qui est en souffrance. Mais notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum. C’est vraiment d’avoir un ensemble pour pallier aux trente prochaines années. Avoir une nouvelle loi, ce n’est pas demain la veille. On a besoin d’avoir cet ensemble pour donner un avenir à cette île. On est inquiets, oui, mais on se doit de garder une force pour faire ce pourquoi on a été élu. Les quatre prochaines semaines sont très importantes pour le conseil départemental

F.I. : Parmi les propositions de Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux outre-mer, a repris celle d’un département-région.

M.MA. : C’est une de nos demandes. Mayotte est lésée de par sa dotation régionale. La région bâtît, la région développe, la région construit un ensemble. Aujourd’hui, les fonctions d’un Département sont uniquement dans le social. Ce n’est pas rien évidemment, c’est de l’humain. Sachant que le Département de mayotte est multitâche avec une dotation régionale de 800.000 euros pour tout Mayotte. Concernant le projet de passer au scrutin de liste, on se retrouve pour l’instant avec des binômes qui ne parlent que de leurs cantons. Il faut qu’on soit élu avec la vision stratégique à la fois de construction de cette île, de son développement économique et également de son développement social. Si on nous dit que nous sommes un département-région, alors que l’on applique les fonds régionaux et un fonctionnement régional avec une augmentation des élus avec une majorité solidifiée.

F.I. : La loi Mayotte arrive dans un moment où le gouvernement veut davantage faire des économies. Comment concilier cela avec un nouveau projet de territoire ?

M.MA. : Les outremer ne représentent que 2% du budget national, donc on ne coûte pas grand chose. Deuxièmement, ce qui va impulser le développement économique de Mayotte, ce sont tous les besoins que nous avons exprimé concernant les infrastructures. Quand le BTP va, tout va. Quand l’île se construit, l’emploi et le développement économique suivent. On peut nous parler de faire des économies. Mais on ne doit pas oublier qu’on est déjà dans les économies, on est le département le plus pauvre d’Europe. Je ne pense pas que l’île soit la plus dévoreuse de fonds. Au contraire, je pense qu’on peut faire des efforts pour l’équité républicaine.

Foncier : Un nouveau délai qui peut intéresser les propriétaires en devenir

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En modifiant le délai de prescription, davantage de Mahorais pourront faire valoir leur droit à la propriété sur des terrains qu’ils occupent.

La loi du 9 avril entérine un changement capital pour la problématique foncière à Mayotte. Le délai de prescription, qui ouvre le droit aux occupants d’un terrain d’acquérir un titre de propriété, passe de trente à dix ans. Des milliers de potentiels propriétaires pourraient faire aboutir leurs démarches à Mayotte. Explications avec la commission d’urgence foncière (CUF).

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La présidente de la CUF depuis janvier 2024, Nadia Bergouniou, et Yannick Somauroo, responsable des opérations de titrement de la CUF, espèrent faciliter le traitement de certains dossiers, même ceux déclarés irrecevables à cause d’une occupation de trente ans qui n’a pas pu être prouvée.

Quel est était le problème ?

Chargée de faire du titrement de propriété depuis 2022 (loi 3DS), le GIP-Commission d’urgence foncière (CUF) suit les dossiers de centaines de Mahorais souhaitant régulariser leur situation. Cela reste évidement un vaste chantier sur un territoire où droit local ou tradition orale ont permis à des milliers de gens de s’installer sur des terrains sans titre en bonne et due forme. Pour y remédier, il est possible de faire valoir auprès de la CUF qu’on est propriétaire du même terrain sur une période donnée, à savoir trente ans. « C’est très difficile de trouver des preuves de possession sur trente ans. II y a beaucoup d’irrecevabilité. On avait souvent des éléments plus récents que trente ans », reconnaît la présidente de la CUF depuis janvier 2024, Nadia Bergouniou. Pour faire valoir l’occupation ininterrompue, il est possible de fournir plusieurs types de documents (permis de construire, abonnement à EDM, factures de la SMAE, factures d’achat de matériaux, avis d’imposition sur le revenu à l’adresse du bien possédé, carte d’électeur, ou témoignages…).

Qu’est-ce qui change avec la nouvelle loi ?

La loi du 9 avril appelée « loi visant à l’accélération et à la simplification de la rénovation de l’habitat dégradé et des grandes opérations d’aménagement » ne vise pas qu’à lutter contre l’habitat insalubre. Par son article 51, elle modifie aussi « dans les collectivités régies par l’article 73 de la constitution (dont Mayotte), le délai pour acquérir la propriété immobilière est de dix ans, à compter du 10 avril 2024 et jusqu’au 31 décembre 2038 ». Ce délai est donc passé à dix ans depuis le 10 avril. « Le but est de titrer un maximum de gens pour régulariser, mais aussi permettre des transactions, des échanges ou des opérations d’aménagement », fait remarquer l’ancienne présidente de la chambre d’appel de Mayotte.

La nouvelle période de prescription nécessaire est toutefois limitée dans le temps. Comme indiqué, ce dispositif s’arrêtera fin 2038. À cette date, la loi permettant ce type de régularisation à Mayotte aura elle-même 30 ans.

Combien de personnes pourraient être concernées ?

« Plein. Plusieurs milliers de Mahorais », affirme Yannick Somauroo, responsable des opérations de titrement. Avec les équipes de la CUF, il doit assurer le travail d’inventaire en parallèle des demandes. Ce sont lors des commissions (il y en a trois ou quatre par an) que les titrements sont acceptés ou non.

Est-ce que les dossiers déclarés irrecevables ont de meilleures chances ?

« Oui, tout à fait. Ceux qui ont eu une notification d’irrecevabilité ont eu une note les informant que la loi allait changer », indique la présidente de la CUF.  Elle prend comme exemple la dernière commission du jeudi 23 mai où certains dossiers étaient ajournés parce qu’ils sont davantage concernés par une prescription de dix ans, plus facile à prouver.

La CUF en sous-effectif cette année

Comme d’autres administrations, la commission d’urgence foncière (CUF) est touchée par un sous-effectif aggravé par la crise de l’eau et le mouvement social. Plusieurs juristes et magistrats-instructeurs n’ont pas pu être remplacés ces derniers mois. La structure est en recherche active pour assurer ces remplacements, mais également trouver un nouveau directeur après le départ de Ségolène de Bretagne. Il est donc conseillé de prendre attache avec la CUF par mail (contact@cuf.yt) ou téléphone (02 69 66 30 44), plutôt que de se rendre au siège de la CUF, place Mariage, à Mamoudzou. Ou d’envoyer sa demande au GIP- CUF, BP 177, 97600-Mamoudzou.

Les élèves de Chiconi expliquent Mayotte sur les ondes nationales

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Une vingtaine d’élèves du collège Ali-Halidi, à Chiconi, ont été invités par la radio Franceinfo afin d’enregistrer des interviews et des citations pour animer un podcast du 9 au 25 avril. Un projet qui leur a permis, non seulement de représenter Mayotte, mais aussi de gagner le prix de l’EMI cette année (voir encadré).

Faire découvrir Mayotte en laissant parler ceux qui la vivent. Des élèves du collège de Chiconi ont été sollicités il y a quelques mois afin de présenter un projet qui leur tient à cœur. Grâce à ça, ils ont pu passer sur Franceinfo, la chaîne de radio nationale qui compte environ 4,5 millions d’auditeurs. C’est le professeur-documentaliste, Mickaël Géraud, qui a été en premier contacté par le rectorat de Mayotte parce que la journaliste Estelle Faure était à la recherche d’un établissement sur l’île pour pouvoir travailler sur des podcasts. Les deux ont décidé ensemble de mettre en place trois séances audiovisuelles avec la classe de quatrième Médias pour pouvoir traiter leurs sujets.

Une première séance a été calée le vendredi 5 avril pour préparer les deux premières émissions, l’une sur la chanteuse Aya Nakamura et une autre sur le choléra avec le premier cas enregistré sur l’île, le 18 mars, à Passamaïnty. Une deuxième séance, la semaine d’après, leur a permis de travailler sur un podcast sur la sécheresse à Mayotte, tandis que la dernière était pour préparer les émissions du 24 et 25 avril. A chaque fois, journaliste et apprentis ont pu se retrouver en visioconférence. Les élèves étaient en groupe afin de pouvoir poser différentes questions. Mickaël Géraud dit être très fier du résultat. « Ce projet avec la classe Médias a pu montrer que nos élèves ont une capacité, qu’ils peuvent s’intéresser au journalisme », explique-t-il, à propos de cette première sur les ondes nationales pour un établissement mahorais.

Le prix EMI 2024 décroché par les collégiens

Avant la diffusion des podcasts, le collège de Chiconi a été lauréat du prix EMI (Éducation aux médias et à l’information) dans la catégorie école, décerné le 26 mars à Tours. Trois établissements étaient alors en compétition, le lycée Fresnel de Paris, le lycée Acheuléen d’Amiens et le collège Ali Halidi de Chiconi. Et là encore, c’est l’établissement mahorais qui a pu se distinguer.

Comores : Un nouveau directeur prend la tête de l’Aviation civile

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Abdou Mondoha Abdillahi, hérite de plusieurs dossiers brûlants, notamment le récent incident du vol de Rkomor. L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, était dirigée depuis huit mois par un directeur intérimaire, dont la formation académique n’avait rien à voir avec le secteur.

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C’est une nouvelle page qui s’ouvre à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm). Après une longue période d’intérim, la direction est confiée à un directeur répondant au nom d’Abdou Mondoha Abdillahi. Il a pris ses fonctions samedi 25 mai, lors d’une cérémonie qui a vu la participation de plusieurs officiels à l’instar du ministre comorien des transports. Ancien commandant d’aérodrome au sein de l’agence pour la sécurité aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), le désormais parton de l’Anacm vient de succéder à Mchami Ibrahim. Ce dernier, occupait le poste depuis le décès survenu en octobre 2023 de Nassur Ben Ali, emporté par un accident vasculaire cérébral. Cette nomination d’un technicien, est bien accueillie et suscite un espoir quant à la restructuration de l’aviation civile, un domaine très exigeant. Ça, Abdou Mondoha Abdillahi en est conscient. « L’aviation civile est un secteur crucial pour le développement économique et social de notre pays. À ce titre, il est impératif de mettre en place une gestion totale et efficace de notre espace aérien. Cette gestion comprendra des améliorations technologiques, l’optimisation des procédures de contrôle aérien et la mise en œuvre de systèmes de gestion de la sécurité », a-t-il annoncé, samedi, pendant son discours de prise de fonction.

Décollage raté d’un vol de la compagnie Rkomor

Il en a profité pour dévoiler ses priorités. « Nous devons également répondre aux recommandations issues des différents audits et inspections de l’Organisation de l’aviation civile Internationale (Oaci) », a ajouté, Abdou Mondoha Abdillahi, qui a passé vingt ans de carrière à l’Asecna, dont sept ans en tant que commandant d’aérodrome. Ses missions consistaient à veiller à la disponibilité et à la qualité des informations aéronautiques publiées et élaborées par l’information locale, et à superviser le traitement des plans de vol et messages associés. Il se chargeait aussi de la mise à la disposition des usagers de l’air, les informations complètes sur les conditions aéronautiques de toutes les régions qu’ils seront appelés à survoler.

À l’Anacm en revanche, Abdou Mondoha Abdillahi a du pain sur la planche. Parmi les dossiers d’actualité qui l’attendent, figure le récent incident de l’un des vols de la compagnie Rkomor qui a raté son décollage, le 5 mai, à l’aéroport de Moheli. On y déplore deux blessés graves. L’accident avait suscité un tollé dans la mesure où une semaine plus tôt, le gendarme de l’aviation comorienne a sorti une décision interdisant à cet appareil d’effectuer des rotations, le temps de subir des travaux de maintenance supplémentaires. Cet ordre intervenait suite à des recommandations du constructeur de l’avion. Mais à la surprise générale, l’ancien directeur par intérim a levé la mesure en moins de 72 heures. Quelques jours plus tard, l’avion a frôlé le pire. Une enquête est annoncée et l’opinion attend les conclusions des investigations.

Achever la certification de l’aéroport

Toujours concernant les compagnies aériennes, la nouvelle direction de l’Anacm va hériter du cas de Royal Air, en attente depuis un an d’un permis d’exploitation. Malgré l’immatriculation de trois avions et la visite de son centre de maintenance, il a été demandé à la compagnie de produire une assurance additionnelle. Là, encore le dossier est en stand-by. Mais selon des responsables internes, l’actuel patron de l’Agence comorienne de l’aviation civile doit surtout tout faire pour achever la certification de l’aéroport de Moroni, le plus grand aérodrome du pays. « Les compagnies aériennes et les aéroports doivent être aux normes. Cette certification passe par la formation du personnel, les procédures ainsi que les infrastructures de l’aéroport », a glissé un connaisseur du secteur qui dit espérer qu’Abdou Mondoha Abdillahi osera hausser le ton face aux compagnies dont les avions ne respectent pas les normes et ignorent parfois les exigences de l’aviation.

S’il y a une chose que l’on ne peut ôter au nouveau directeur de l’Anacm, ce sont ses formations pointues. Il a intégré l’Asecna en 2003. Formé à la prestigieuse école africaine de la météorologie et de l’aviation civile (Emac) de Niamey, au Niger, l’homme a été contrôleur de la circulation aérienne, puis commandant d’aérodrome à l’Asecna.

Des Mahoraises à la foire de Dakar : Mayotte va exposer ses arts au Sénégal en juin

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Fatou Fabira Dramane (à gauche), c commissaire générale de la FIPA et Arafa Mbaé (à droite ), ambassadrice de la plateforme bay sa war, lors des trophées des entreprises organisés par la Somapresse le 26 avril 2024.

Annoncée en février dernier, au moment de la crise des barrages, la participation de femmes mahoraises à la foire internationale des produits africains de Dakar est désormais officielle. La commissaire générale de cet événement vient de passer quelques jours dans le département pour vérifier les différents aspects de ce déplacement d’une trentaine de cheffes d’entreprise. L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (ADIM) sera partenaire et accompagnera cette délégation au Sénégal au début du mois de juin.

La commissaire générale de la Foire internationale des produits africains (FIPA) de Dakar, Fatou Fabira Drame, vient de passer une quinzaine de jours à Mayotte. Précédée de l’ambassadrice (pour la France et l’Océan indien) de la plateforme « bay sa war » (cultiver son lopin de terre dans sa communauté), Arafa Baé, laquelle multiplie les allées et venues entre la métropole et notre département depuis plusieurs mois. Objectif de ces mouvements ? Organiser le prochain déplacement d’une délégation de 30 entrepreneurs mahorais à Dakar, la capitale sénégalaise, qui entend honorer cette année l’île aux parfums, en qualité d’invitée d’honneur à ce carrefour international d’échanges commerciaux et de partage de savoir et d’expérience. Une opportunité exceptionnelle pour ces 30 femmes qui viennent de l’Océan indien pour intégrer une plateforme qui regroupe déjà en son sein 11 000 membres. Cette grande foire internationale de Dakar a été initiée par la plateforme « bay sa war ». Les discussions avec Mayotte ont démarré depuis plusieurs mois, sous la houlette de l’ADEFAM, l’association pour le développement économique et social des femmes mahoraises. Elle a invité Arafa Mbaé, puis le professeur Séngor et Mme Drame. Une initiative qui tombe à pic pour le département de Mayotte qui a missionné la Chambre de Commerce de d’industrie (CCI) de favoriser – par l’accompagnement – l’émergence d’entreprises locales à l’international. Une tâche prise à bras le corps par l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (ADIM) ayant ses quartiers au sein de la Maison des entreprises à Mamoudzou. Ce déplacement d’entrepreneurs mahorais au Sénégal se fait donc en partenariat avec l’ADIM et l’ADEFAM.

Un appel aux femmes africaines pour porter le salouva mahorais

En amont de ce premier saut vers la grande inconnue du commerce international africain pour Mayotte, Fatou Fabira Drame a tenu à venir à la rencontre de ses futurs partenaires, « dans leur environnement propre, pour prospecter sur le terrain à travers des visites de courtoisie pour voir ce qui sera possible de mettre sur pied dans le long terme entre l’ADEFAM et la plateforme « Bay Sa War », voir comment réussir à mieux partager nos idées et promouvoir notre savoir-faire local via cette foire qui se tiendra prochainement à Dakar du 1 er au 9 juin 2024 ». La commissaire générale de la FIPA indique avoir passé plusieurs jours de travail intense avec ses partenaires mahoraises desquelles elle a appris beaucoup de choses. Ainsi le port du « salouva » (l’une des tenues traditionnelles de Mayotte) n’a plus aucun secret pour elle. « J’ai très bien aimé et j’invite les autres femmes africaines à venir la découvrir à l’occasion de la FIPA 2024. Avec ses belles tenues, la culture mahoraise m’a beaucoup séduite, impressionnée et passionnée ». Mais elle retient encore plus la richesse gastronomique locale et l’art culinaire spécifiquement mahoraise qu’elle entend absolument voir mise en valeur dans un mois à Dakar. La source de cet émerveillement provient de la manière dont les Mahoraises cuisent certains aliments tels que les grillades de manioc et de bananes inconnues sur le continent noir. « Nous avons vraiment beaucoup à échanger au cours de cette foire pour que les femmes africaines d’autres pays découvrent ce que les Mahoraises ont de beau à offrir au continent »,  souligne la commissaire générale de la FIPA.

Une antenne locale de FIPA à Mayotte pour les femmes actives de l’Océan Indien

À cette prochaine rencontre des cultures mahoraise et africaine, le sac made in Mayotte est appelé à occuper une place très remarquée. Selon Fatou Fabira Dramane, cet accessoire aux couleurs d’ylang-ylang et de l’effigie de Zéna Mdéré (la chef du célèbre commando de chatouilleuses) a déjà fait son apparition dans son pays, bien que les femmes qui le portent en ignorent la provenance exacte et l’histoire qu’il véhicule. « Ce sera le moment de voir comment impliquer les femmes mahoraises dans ce programme de mobilité internationale, de pouvoir promouvoir les produits de leur île. Le groupe qui va se déplacer à Dakar sera composé d’artisanes, des opératrices de l’agrobusiness et de jeunes entrepreneurs (femmes) ». La FIPA lance un appel solennel en direction des autorités départementales pour qu’elles adhèrent pleinement à l’idée d’une intégration de l’entrepreneuriat local à cette foire de Dakar afin de favoriser la création de richesses. Elle ne doute pas un seul instant des retombées économiques de la FIPA pour Mayotte. « C’est en connaissance de cause que nous avons décidé d’implanter notre organisation ici sur ce territoire afin qu’elle se développe sur l’ensemble de l’Océan indien. Cela sous-entend que les structures des autres pays de la zone seront pilotées depuis ce département et que toutes les femmes de ces pays pourront ensuite sillonner ensemble chaque île, promouvoir la culture africaine mais avec, chaque fois, une touche locale à travers cette FIPA ». À en croire Fatou Fabira Drame, cette foire itinérante constitue une opportunité pour les jeunes et les femmes à pouvoir développer leurs activités et à les agrandir, encadrées et orientées par d’autres détenant une expertise et une expérience. « C’est cela le rôle de la FIPA et de la plateforme bay sa war » a conclu Fatou Fabira Drame. Outre ce déplacement de juin 2024 à Dakar, la FIPA s’organise en ce moment pour tenir à Mayotte en novembre prochain, un forum économique international. « Nous sommes en voie de rêver car il faut oser rêver pour réussir à aller de l’avant. Dès que nous avons foulé le sol de cette île, nous avons jugé nécessaire de créer des évènements permettant une mise en avant du savoir-faire des entrepreneurs locaux. La mutualisation de nos forces, la mobilité internationale, l’agrobusiness et l’agriculture dans toute sa globalité constitue des éléments capables de faire bouger l’Afrique à travers des événementiels » a souligné la commissaire générale de la FIPA. Un forum sénégalo-mahorais qui vient donc à point nommé et qui sera précédé dès le mois de juin d’un mini forum durant la foire de Dakar avec une journée dédiée à Mayotte.

Football : la Gambardella pour Keyliane Abdallah et l’OM

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Un nouveau titre pour le Mahorais Keyliane Abdallah. Le neveu de Toifilou Maoulida était à la pointe de l’équipe de l’Olympique de Marseille, ce samedi, en finale de la coupe Gambardella. En préambule de la finale de la coupe de France, Lyon-Paris, les minots marseillais affrontaient Nancy. Et l’ancien joueur de l’AJ Kani-Kéli a été plus que décisif dans la victoire de son club (4-1). C’est lui qui a notamment ouvert la marque à la sixième minute en allant dribler le gardien et en profitant d’une passe arrière malencontreuse des défenseurs adverses. Son échappée sur la gauche et un de ses tirs contrés ont amené aussi les deuxième et troisième buts de l’OM.

Alors qu’il a joué ses premières minutes professionnelles face à Benfica, Keyliane Abdallah s’éclate cette saison. Et elle n’est pas finie puisqu’il pourrait rajouter le titre en championnat U19 en allant d’abord chercher la demi-finale face au Paris-Saint-Germain, le dimanche 2 juin.

Dengue, leptospirose, coqueluche… Santé publique France fait le point

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Outre son rapport hebdomadaire sur le choléra, Santé publique France a également publié un point ce vendredi sur les autres maladies qui sévissent sur le territoire mahorais. Après une accalmie de trois semaines, les chiffres de la dengue connaissent un regain marqué avec dix cas en une semaine, dont neuf acquis localement. La majorité d’entre eux ont été acquis en Petite-Terre. Pour s’en protéger, il faut éviter les piqûres de moustiques, avec l’usage de répulsifs et de moustiquaires.

Depuis le début de l’année, 123 cas de leptospirose ont été confirmés biologiquement et signalés auprès des autorités de santé. Ces chiffres marquent une incidence plus élevée que l’année dernière, avec 41 cas pour 100.000 habitants en 2024, contre 19 pour 100.000 en 2023. Un décès a été enregistré depuis le 1er janvier. Cette maladie se transmet par l’urine des mammifères, il faut donc se prémunir d’entrer en contact avec.

Le taux de positivité des prélèvements effectués pour détecter la gastro-entérite est en hausse par rapport aux années précédentes. Enfin, on constate aussi une recrudescence de la coqueluche avec 27 cas détectés depuis le début de l’année contre 16 au total en 2023.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes