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La prison bloquée ce lundi matin par les surveillants

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Le viol est un mal invisible, et à Mayotte on profite de cette invisibilité pour ne pas en parler. Dans une société où le sexe est tabou, les victimes d’agressions sexuelles sont trop souvent réduites au silence. Cependant, les langues commencent à se délier, et les victimes veulent désormais se faire entendre malgré les nombreuses barrières qu’elles doivent franchir.

Pauvreté : La dichotomie mahoraise

Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

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Le nombre de détenus ne cesse d’augmenter à Majicavo-Koropa (230% d’occupation actuellement), mais pas celui des agents qui les encadrent. Ce lundi 5 juin, ils étaient une trentaine à manifester et à bloquer trois heures durant l’accès à l’établissement.

L’ambiance bon enfant tranche avec ce qu’ils vivent actuellement. Une trentaine de surveillants pénitentiaires, issus de trois syndicats différents (CGT, Force ouvrière et CFDT), ont procédé au blocage du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa, ce lundi matin, dès 6h. En cause, des conditions de travail qui se détériorent avec l’augmentation toujours plus importante du nombre de prisonniers. L’occupation est de 230% actuellement, selon les syndicats. Un ratio qui traduit le choix d’une politique pénale plus sévère, mais qui met à mal le fonctionnement de la seule prison où les murs ne sont pas extensibles. Dans des chambres de 9m2 prévues pour deux, les détenus dorment ainsi à cinq ou six avec des matelas par terre. Les heures de promenade ont été réduites, afin de limiter le nombre de détenus à surveiller. « Je ne suis pas revenu à Mayotte pour risquer ma vie », fulmine un manifestant. Le dialogue se fait de manière plus régulière avec la direction interrégionale des services pénitentiaires Outre-mer*, basée en région parisienne, mais il reste sans effet en ce qui concerne les demandes d’agents supplémentaires. « On n’a aucune réponse », déplore l’un des surveillants grévistes. Avec ses collègues, ils ont fait une chaîne humaine le long du portail d’entrée, qui a été enchaîné. De 6h à 9h45, ils ont résisté aux tentatives des gendarmes de les déloger. Ce n’est qu’après avoir été aspergé de gaz lacrymogène qu’ils ont rendu les armes.

Des promesses de l’État

La colère est d’autant plus palpable qu’il y a bien des projets qui ont été annoncés, comme la construction d’une seconde prison. En mars 2022, le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, avait chargé le préfet de Mayotte, Thierry Suquet* de trouver le site devant l’accueillir. Ce dernier avait évoqué « deux ou trois pistes » en janvier, sans en dire plus. Pareil pour le centre éducatif fermé d’une trentaine de places, même si le quartier des mineurs ne connaît pas une occupation aussi importante que les autres ailes de la prison. En outre, palier à l’urgence, les syndicats réclament depuis des mois maintenant qu’un nouveau bâtiment soit construit sur le site actuel, sur un terrain appartenant à la prison.

Face à cette situation, ils envisagent de continuer le mouvement afin de mettre en lumière les difficultés rencontrées dans l’océan Indien. Car à La Réunion, où des prisonniers mahorais ou comoriens sont régulièrement transférés, le ras-le-bol s’est également traduit par une manifestation, il y a deux semaines.

*Contactées, ni la préfecture de Mayotte, ni la direction interrégionale des services pénitentiaires Outre-mer n’ont souhaité nous répondre pour le moment.

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