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Tribune : « Mayotte ne peut pas absorber tout le flux migratoire du continent africain »

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« La destruction des 17 abris de fortune des personnes entrées de manière irrégulière au sein du stade de Cavani de la commune de Mamoudzou est une petite lueur d’espoir pour les habitants de ce village et des riverains du quartier. Tout d’abord, la population attend un retour au calme avec impatience après plus années de désordre, de pression et de montée de faits délictueux. En effet, cette situation a conduit aux manifestations qu’a connues Mayotte à l’aune de l’année 2024. D’aucuns s’accordent à dire qu’actuellement encore, la situation reste très préoccupante pour Mayotte et compliquée pour les résidents de village de Cavani.
Ensuite, il faut dire que la tranquillité publique n’est pas du tout assurée à Cavani. Car, de nombreux habitants du quartier ont choisi de quitter leurs maisons. Désormais, ces propriétaires sont partis louer des logements vers d’autres localités. Car, plus que jamais le voisinage autour du stade connaît de multitude formes de violences : notamment des violations des leurs domiciles. Désormais, les migrants venus du continent africain entrent dans les cours privés. Ils prennent tout ce qu’ils veulent et vont jusqu’à déféquer à chaque coin de rue. Si bien que pour les habitants du quartier, il y a eu des dégradations de biens, et subissent des menaces journalières.

« Qui accepterait de vivre dans une telle situation ? »

Ce flux migratoire demeure très inquiétant à Mayotte. En effet, imaginons un seul instant que les frontières de Mayotte ne soient plus protégées, à l’image de ce que nous pouvons aisément voir durant le début de l’année où on voit une vague de migrants (de toutes les origines) arriver sur nos plages. En un an, Mayotte pourrait compter une population de plus d’un million d’habitants (moins de 400.000 aujourd’hui, officiellement). Notre département ne dispose pas des capacités d’accueil pour toutes ces âmes.
Derechef, je demande au gouvernement de prendre des mesures les plus souhaitables et urgentes pour protéger les frontières de notre territoire. Je demande au ministre de l’Intérieur et des Outremer (N.D.L.R. Gérald Darmanin) d’écouter la population. Je demande au représentant du gouvernement de faire apprécier ses décisions quant à la qualification qui est faite de la violence actuellement dans cette île. Mayotte ne peut pas, en plus de ceux qui viennent des îles voisines, absorber tout le flux migratoire du continent africain.
Par ailleurs, il faut souligner le fait qu’actuellement les pays de l’Afrique de l’Est refusent d’accueillir ces migrants illégaux sur les formes de reconduites. Si bien que pour les migrants, « la France est une terre d’accueil-terre d’asile ». Il est urgent que le gouvernement prenne toutes les mesures prévues par notre Constitution et par la voie législative pour ne pas mettre en danger la population de l’île. Mayotte fait face à toutes les formes violences et des barbaries que nous connaissons depuis 2018. Car, ici, nous avons le sentiment que l’État aurait une lecture erronée de la situation sécuritaire chaotique de cette île : pour l’heure les décisions prises entraient un effet de domino et favorisent à placer la population dans un niveau de dangerosité extrême.

« Nous voulons juste vivre en paix chez nous »

A travers ce communiqué, je tiens à saluer par ailleurs la décision de la présidente de la Tanzanie, laquelle veut faire partir les 200.000 migrants pour des raisons de sécurité et divers. C’est pourquoi pour les ennemis de Mayotte qui taxent les Mahorais de xénophobie ; qu’ils comprennent que nous, les Mahorais, voulons juste vivre en paix chez nous. Celles et ceux qui aiment Mayotte doivent y entrer légalement, et nous, on sait les accueillir avec des colliers de fleurs. Mais alors : pourquoi vouloir imposer à Mayotte (territoire de 374 km2), ce que l’Afrique entière (et les autres pays) refusent chez eux ? Les conquêtes de ces arrivées massives sont nombreuses et particulièrement à Mayotte : l’aggravation de la dégradation des conditions d’accueil dans les écoles ; pression (surcharge) et baisse de la qualité des soins dans les hôpitaux ; saturation du marché de travail ; augmentation de la pauvreté (avec des aides sociales et familiales à un niveau trop bas par rapport aux autres territoires d’Outre-mer et loin par rapport à la métropole) ; augmentation de l’insécurité dans le Département où, les routes sont les plus dangereuses de France.
Enfin, je tiens à rappeler en dernière instance que les Mahorais demandent à l’État (et ils attendent) l’instauration de « l’état d’urgence » sur le territoire. La République doit déployer les moyens appropriés pour ramener la sécurité et, pour que nous ayons les conditions favorables au développement du territoire.
Oui, nous pensons que « l’état d’urgence » pour la sécurité de la population et le contrôle des frontières est plus que nécessaire. »

Zouhourya Mouyad Ben, conseillère départementale du canton de M’tsamboro

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