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Abolition de l’esclavage : un devoir de mémoire indispensable

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Cela fait à peine deux mois qu’elle a pris ses fonctions et pourtant Taslima Soulaimana, la nouvelle directrice régionale aux droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes a de grandes ambitions pour la femme mahoraise. Elle est cependant consciente que la tâche ne sera pas si facile. 

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Le viol est un mal invisible, et à Mayotte on profite de cette invisibilité pour ne pas en parler. Dans une société où le sexe est tabou, les victimes d’agressions sexuelles sont trop souvent réduites au silence. Cependant, les langues commencent à se délier, et les victimes veulent désormais se faire entendre malgré les nombreuses barrières qu’elles doivent franchir.

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Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

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Le 27 avril marque à Mayotte le jour de l’abolition de l’esclavage. Cette année, la date fatidique est aussi le dernier jour du festival des arts traditionnels de Mayotte. Une journée de commémoration a donc été organisée au conseil départemental, autour de personnalités publiques, de chercheurs ou encore de religieux.

« Nous sommes ici pour lutter contre l’invisibilité de notre histoire », soumet Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du conseil départemental. En effet, si l’esclavage a bel et bien existé à Mayotte, c’est une période qui reste méconnue aux yeux du grand public. Un travail en ce sens est orchestré depuis trois ans, de la dépose de la stèle en 2018 à l’édition du livre retraçant l’histoire de l’esclavage sur l’île aux parfums commandé en avril 2019. Une volonté d’aller plus loin dans les recherches sur la traite négrière à Mayotte et de sensibiliser la population sur son histoire ressort des discours, qu’ils soient ceux des élus ou des conférenciers.

 

Mzindano et mourengué

 

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, la directrice de cabinet du préfet, Laurence Carval, et le Grand Cadi, Hamada Mahamoud Sanda, se sont exprimés sur la question devant une cinquantaine de personnes, venues pour commémorer l’abolition de l’esclavage, toujours dans le respect des règles sanitaires. Les sièges bleus et blancs sont espacés d’un mètre, les visages sont masqués. Mais la bonne humeur fait légion, les yeux se plissent au rythme des sourires. Mais ce mardi 27 avril est un jour où Mayotte raconte son évolution au cours des derniers siècles, à travers ses chercheurs, expliquant que le quotidien des habitants de l’île est aujourd’hui encore bercé par cette histoire, comme le mzindzano que les femmes portent sur le visage, symbole de l’ancienne croyance de la supériorité de la peau blanche ou le mourengué, sport de combat de l’océan Indien pratiqué à la base par les esclaves. Des éléments de vie actuels, qui donnent une dimension réelle à l’esclavage sur Mayotte. Des traces en quelque sorte, d’une réalité parfois oubliée.

 

Esclaves et esclavagistes

 

Beaucoup de sujets sont mis en avant par les conférenciers, comme le fait que les habitants du dernier département de France n’ont pas été seulement esclaves, mais aussi esclavagistes, via leurs sultans, ou la question de l’obsession de la couleur de peau. Des réalités qui permettent aujourd’hui de refaire le cours de l’histoire, d’expliquer d’où viennent les traditions locales et même d’identifier les Mahorais eux-mêmes. Cette commémoration s’inscrit dans une volonté du peuple de comprendre qui il est, pour choisir qui il veut être. Une commémoration qui mélange science, religion et ressenti. Anthropologues, religieux, chercheurs, tous ont choisi de venir dans le seul but de porter le même message. Commémorer l’abolition de l’esclavage sur l’ile est indispensable : il s’agit ni plus ni moins l’occasion de connaître son passé pour mieux préparer son futur.

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