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La circulation dans Mamoudzou perturbée à partir de ce mercredi

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La circulation sera perturbée à l'approche de Mamoudzou en flamme, l'événement organisé par la ville pour l'ouverture des Jeux Olympiques 2024.

La circulation dans Mamoudzou sera perturbée à l’approche de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, ce vendredi, à l’occasion de laquelle la Ville organise Mamoudzou en flamme. Le vendredi 26 juillet 2024 de 18h à 19h, les carrefours et ronds-points du Baobab, de Cavani stade et SFR seront fermés à la circulation lors de la marche nocturne organisée pour l’occasion. La rue de la mairie sera fermée du mercredi 24 juillet de 18h00 au vendredi 26 juillet 2024 jusqu’à la fin de la marche. Le stationnement sera interdit sur toute la longueur de la rue de la mairie jusqu’à la fin de la manifestation à minuit. Des navettes seront mises à disposition du public et des participants avec un départ à 17h et un retour à 23h. Les véhicules pourront stationner au parking place Zakia Madi, à celui place Mariage, au parking des taxis Sud et front de mer, ainsi que le long de l’avenue Moinecha Moumini.

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Des navettes seront à disposition pour le public venu assister à l’événement.

Les automobilistes doivent prendre en compte que la marche passera par la rue de la Mairie, avenue Madame Foucault, boulevard Mawana Madi, boulevard Marcel Henry, boulevard Younoussa Bamana, avenue Zena M’déré (sens contraire), avenue Irène Angleme, rue Sarahangué, avenue Zoubert Adinani, rue Pasky Daka, rue Ali Abdou, boulevard Halidi Sélémani, boulevard Halidi Mchindra, rue Amina Ousseni, ruelle Foundi Radjabou HIMIDI, boulevard Halidi Sélémani, rue Baba Barèges, rue Hamada Loungou, rue Foundi Mariame Boina, avenue Mchindra Said, boulevard Halidi Sélémani, avenue Abdoul-Bastoi Omar, rue Said Soimihi, avenue Abdoul-Bastoi Omar, rond-point Zena Mdere. L’avenue Moinecha Moumini, entre le rond-point Zena M’déré, la rue Toumbou Sélémani, ainsi que le boulevard Halidi Sélémani, entre la rue Ali Abdou et l’avenue Mchindra Said, seront interdits à la circulation.

La coqueluche continue de progresser sur le territoire

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La coqueluche touche majoritairement les enfants de moins d'un an.

Santé publique France fait le point sur la coqueluche, les infections respiratoires aigües (IRA), la gastro-entérite aigües (GEA) et la dengue à Mayotte.

Pour la coqueluche, on constate 63 cas à Mayotte depuis le début de l’année, soit une vingtaine de plus depuis le mois de juin, contre 16 pour toute l’année 2023. La maladie touche essentiellement les enfants de moins d’un an et se concentre sur le secteur de Mamoudzou.

Pour les IRA, leur circulation reste faible sur le territoire mahorais, et on dénombre 36 cas de Covid-19 depuis le début de l’année 2024.

La propagation de la gastro-entérite, elle, reste stable, voire diminue, et Mayotte n’est pas dans un contexte d’épidémie.

Concernant la dengue, le territoire a connu 69 cas depuis le début de l’année, soit 8 nouveaux cas depuis un juin, dont 58 acquis localement et 56 enregistrés en Petite-Terre. L’âge du patient médian est de 33 ans.

S’il fait l’objet d’un bulletin distinct, le nombre de cas de choléra annoncé ce lundi par l’Agence régionale de Santé (ARS) est confirmé par Santé publique France, qui en compte également 220 depuis l’arrivée de la maladie à Mayotte.

 

BillyBen fini troisième du Festival Bouzé Océan Indien à Maurice

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BillyBen a représenté Mayotte à l’île Maurice lors du festival de danses urbaines Bouzé Océan Indien, qui s’est tenu du 18 au 21 juillet, et a remporté la troisième place dans la catégorie Breakdance. Après un an de qualification sur l’ensemble des territoires de l’océan Indien, la finalité du festival était d’élire les meilleurs dans les catégories Breakdance, Afro et Hip-Hop debout.

Mamoudzou s’enflamme pour les Jeux Olympiques ce vendredi

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Mamoudzou met en place une fan zone pour la cérémonie d'ouverture des JO.

La Ville de Mamoudzou organise une fan zone pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Cet événement “Mamoudzou en flamme” aura lieu ce vendredi 26 juillet et se déroulera en trois temps fort : le village des jeux où petits et grands pourront s’initier aux sports olympiques, une marche nocturne de 7,59 km dans le centre-ville, la diffusion de la cérémonie d’ouverture des Jeux sur écran géant. De 12h à 17h, la place de la République accueillera de nombreux comités et ligues sportives du territoire.

Le public pourra en apprendre plus sur les sports olympiques et aura l’occasion de s’essayer à quelques initiations et animations sportives. Avant de débuter la marche nocturne, le public pourra s’échauffer à l’occasion d’un fitness géant organisé de 17h30 à 18h30 dans la rue de la mairie, séparant l’Hôtel de Ville de la gendarmerie. Le top départ sera ensuite donné à 18h30 pour une marche de 7,59 km dans le centre-ville de Mamoudzou. La participation à la marche est gratuite. Les inscriptions seront ouvertes jusqu’au jeudi 25 juillet 2024 à minuit.

La marche est accessible à tous à partir de 8 ans, les mineurs doivent être accompagnés par un adulte. Les intéressés sont invités à s’inscrire obligatoirement en ligne sur : https://forms.office.com/r/NZDRtfj1Zq. A l’arrivée, les marcheurs pourront rejoindre la fan zone pour la diffusion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 à partir de 20h30. Des navettes seront mises à disposition du public et des participants départ à 17h, retour à 23h. Concernant la circulation, la rue de la mairie sera fermée du mercredi 24 juillet de 18h00 au vendredi 26 juillet 2024 jusqu’à la fin de la marche. Le stationnement sera interdit sur toute la longueur de la rue de la mairie jusqu’à la fin de la manifestation à minuit.

Des élèves participent à un clip d’L-HAD DALANE

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Le 3 juin dernier, le clip “KARO” a été réalisé et une chorale géante a été organisée sur le grand parking du marché de Mamoudzou, avec la participation enthousiaste de jeunes élèves. L’objectif de ce clip était de rassembler les enfants de Mayotte pour chanter la paix et l’amour. Le clip est sorti le 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique, et a été présenté suite à l’émission « Les 28 minutes d’Arte », où l’artiste L-HAD DALANE était l’invité de la semaine. Le clip peut être visionné au lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=l3wx1vuUKrw

Assemblée nationale : Anchya Bamana et Estelle Youssouffa intègrent leurs commissions permanentes

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Anchya Bamana est la députée de la 2e circonscription de Mayotte et Estelle Youssouffa est la députée de la 1ère circonscription.

La députée de la 1ère circonscription de Mayotte nouvellement réélue, Estelle Youssouffa, intègre de nouveau la commission permanente des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, en tant que secrétaire cette fois, tandis qu’Anchya Bamana, nouvelle députée de la 2ème circonscription, rentre dans la commission des affaires sociales.

De son côté le président de l’Association des maires de Mayotte (AMM976), Madi Madi Souf, a tenu à féliciter Yaël Braun-Pivet pour sa réélection à la présidence de l’Assemblée Nationale, en lui souhaitant ses “voeux les plus sincères de réussite et de succès pour cette nouvelle législature”. Faisant allusion à sa visite sur l’île aux parfums en janvier dernier et à son bref rôle de ministre des Outre-mer durant un mois en 2022, il lui écrit être “persuadé que vous serez, comme vous l’avez toujours été, à l’écoute de nos difficultés et une ambassadrice privilégiée de Mayotte au sein de la chambre basse de notre République”.

Les travaux du point de vue d’Handréma ont débuté à Bandraboua

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Les élus ont posé la première pierre du point de vue d’Handréma. De gauche à droite : Abdoul Kamardine, conseiller départemental de Mtsamboro, Rachidi Tarmithili adjointe au maire de Bandraboua et Ben Abdillahi Ahamed, premier vice-président de la CAGNM.

La première pierre du point de vue d’Handréma a été posée ce vendredi 19 juillet. Ces travaux marquent le début d’un programme d’aménagements dans l’agglomération du Grand Nord de Mayotte. Il inclut la construction de points de vue et l’aménagement des plages de Koungou à Acoua en passant par M’tsamboro.

C’est dans un lieu quelque peu inhabituel, le long de la route dans un virage direction Handréma, à Bandraboua, que les élus se sont donnés rendez-vous ce vendredi 19 juillet, plus précisément au point de vue d’Handréma. Une cérémonie y était organisée à l’occasion de la pose de la première pierre des travaux du point de vue.

La construction de quatre points de vue

“Cela marque le début d’une série de travaux sur toute l’intercommunalité”, annonce Ben Abdillahi Ahamed, le premier vice-président de la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM). Un chantier marqué par la construction de quatre points de vue à Handréma, celui de Mtsanga Titi à Koungou, celui de Majimeoni à Mtsamboro et Beau-Soleil à Acoua et par l’aménagement des plages et des fronts de mer sur l’ensemble de l’intercommunalité.

“Ces initiatives pour transformer le territoire du Grand Nord visent à améliorer la qualité de vie des résidents, mettre en avant le littoral et promouvoir le territoire du Grand Nord”, explique l’élu. À travers ces travaux, l’ambition est de faire “des lieux de rencontres entre les jeunes et les moins jeunes pour renforcer le tissu social de notre société”, explique-t-il.

“Chaque villageois a un souvenir ici”

Ce programme de construction débute avec celle du point de vue d’Handréma. “Ici les jeunes se retrouvent pour un voulé le week-end, c’est un lieu de référence pour les habitants. Chaque villageois a un souvenir en lien avec cet endroit”, raconte Rachidi Tarmithili, adjointe au maire de Bandraboua. Elle salue des “aménagements qui vont permettre de préserver l’histoire du site”. Pour la réalisation des travaux, le Département a cédé une partie des terres ainsi qu’un habitant qui a accepté la cession de 18 m2 à titre gratuit. Le coût de l’opération est de 150.000 euros. Le budget total des quatre points de vue est de 2,5 millions d’euros. Les quatre devraient être livrés d’ici l’été 2025.

Le deuxième volet du programme consiste à aménager les plages et les fronts de mer. “Cela passe par un travail de protection du trait de côte mais aussi rendre les plages plus propres. Des cheminements autour des plages seront créés. L’idée est de verdir l’écrin sans perturber l’écosystème”, souligne Mourad Amadi, directeur des services de la CAGNM. La plage de M’tsangadoua sera la première à être aménagée.

Les élections de la Chambre d’agriculture se préparent

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La préfecture de Mayotte a annoncé la préparation des élections des membres des chambres d’agriculture en janvier 2025. Ces élections concerneront donc la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte. La campagne électorale commencera le mardi 7 janvier 2025 pour finir le jeudi 30 janvier 2025 à minuit. Le scrutin sera clôturé le vendredi 31 janvier 2025 à minuit. Depuis le 22 juillet 2024, un avis annonçant l’établissement des listes électorales est affiché dans toutes les communes du département tant pour les électeurs individuels que pour les groupements professionnels. Ces derniers peuvent faire parvenir leur demande d’inscription aux adresses indiquées dans les modèles disponibles en mairie ou sur le site internet de la préfecture, de la DAAF et de la CAPAM avant le 15 septembre pour les électeurs individuels et le 1er octobre pour les groupements professionnels.

Un Bouclier qualité prix 2024 à Mayotte contre la vie chère

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Plusieurs réunions de négociations se sont déroulées entre la préfecture et les trois principaux distributeurs, à savoir Bourbon Distribution Mayotte, Sodifram et Somaco au mois de juin, afin de trouver un accord pour le nouveau Bouclier qualité prix à Mayotte. Ce dispositif visant à lutter contre la vie chère à Mayotte contient un panier principal de 75 produits de qualité dit « BQP SUPER’75 » qui concerne les supermarchés.

Le prix global maximal, contrôlé par l’État, est maintenu à 200 euros pour ce panier. Il contient également un panier de 20 produits dit « BQP Proximité » qui concerne les commerces de proximité, et qui est constitué de produits de grande consommation. Le prix maximal est maintenu à 50 euros. Enfin, un panier de 59 produits dont le prix global reste à 149 euros est compris dans ce bouclier également et concerne uniquement trois magasins de Somaco.

Le maintien du panier à un prix constant a été permis notamment grâce à la reconduction de la baisse de l’octroi de mer de la part du Conseil départemental de Mayotte sur onze produits de grande consommations comme le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardine à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf ou encore le lait demi-écrémé. Désormais, 58 magasins appliquent ce dispositif contre 53 en 2023 et 22 en 2022. Les différentes listes des produits BQP 2024 et les différents magasins intégrés au dispositif sont à retrouver ici : https://tinyurl.com/3zhkmwpp

Comores : le choléra en nette régression sur l’ensemble de l’archipel

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Depuis février, l’Union des Comores est frappée par le choléra, qui a touché plus de 10.000 personnes.

Alors que le taux global de la vaccination contre le choléra est de 59% dans l’Union des Comores, l’épidémie semble aller decrescendo, notamment à Anjouan, qui détient un nombre élevé de décès liés à la maladie. En effet, les services de santé enregistrent moins de victimes, sans pour autant crier victoire trop rapidement. 

L’information relatée ce week-end par le quotidien du service public Al-watwan n’est pas passée inaperçue. Après cinq mois d’épidémie, meurtrière, l’île d’Anjouan n’a enregistré aucun nouveau cas de choléra ce samedi 20 juillet. Ce seul fait montre à lui seul que l’archipel des Comores maîtrise progressivement l’épidémie importée de la Tanzanie, depuis le 2 février, après l’entrée au port de Moroni d’un bateau à bord duquel certains occupants présentaient déjà les symptômes. Très vite, elle s’est propagée sur l’ensemble du territoire.

Bien qu’elle soit la dernière à être touchée, Anjouan, a été frappée de plein fouet, enchaînant explosion de cas et de victimes. Mais selon un bulletin sanitaire du ministère de la santé, le pays n’a pas connu de décès ces dernières semaines. Du 2 au 11 juillet, seules deux victimes ont été répertoriées. Durant la même période, les centres de traitement n’ont pas connu un flux de malades. Une tendance qui s’est poursuivie jusqu’à hier, lundi, a fait remarquer le directeur régional de la santé au niveau d’Anjouan, le docteur Ansouffouddine Mohamed. « Ça fait près d’un mois que nous avons moins de dix cas par jour. Samedi on en a eu aucun. Les jours suivants, les nouveaux cas oscillent entre un et deux« , déclare, satisfait, le directeur régional de la santé, dans un entretien accordé à Flash Infos, ce 22 juillet. 

Décentralisation de la prise en charge 

À l’en croire, il y a déjà des localités, déclarées zone blanche du choléra depuis vingt jours, citant le cas de Tsembehou. En ce qui concerne les raisons de ce renversement de la courbe, notre interlocuteur en a énuméré quelques-unes. « Je pense que la décentralisation de la prise en charge y a contribué. On en avait quatre au total. Mais entre-temps, nous avions ouvert d’autres points de réhydratation orale. À Mutsamudu, par exemple, la population pouvait en trouver quatre. Ces petits centres ont permis de désengorger les plus gros sites. Si le malade venait avec un état moins grave, il pouvait y passer moins de 24 heures et repartir« , poursuit le docteur Ansouffouddine Mohamed. 

Le médecin, qui coordonne la riposte du choléra à Anjouan, explique également que l’épidémie régresse parce que les équipes médicales ont mis en place un dispositif de suivi des ménages. « Dès qu’un cas est détecté, la décontamination se poursuit dans le voisinage. À cela s’ajoute la vaccination« , précise le cardiologue qui a noté que sur les 10.288 cas cumulés (bulletin du 11 juillet), Anjouan en comptait près de 9.000 dont 126 décès. Raison pour laquelle elle fut la première à lancer la campagne de vaccination. Aujourd’hui, 80.000 Anjouanais (80% de la population de l’île) ont pris la dose qui assure une immunité durant une année. À la Grande Comore, le taux est de 40% contre 71% à Moheli. Sur le plan national, le nombre de vaccinés est estimé à 59% de la population, à un moment où l’on a besoin de 93% pour atteindre l’immunité collective. 

Maintien des pratiques d’hygiène 

Le directeur régional de la santé estime aussi que la maladie a pu être vaincue à Anjouan, en dépit des réticences, car les associations locales, ou encore les agents de santé communautaire, ont favorisé la collaboration entre la population et les équipes médicales. « Le terrain a été préparé en amont par les jeunes, les associations féminines, les scouts et les volontaires de la Croix Rouge. L’appropriation de la lutte par la communauté a fortement contribué« , affirme le docteur Ansouffouddine, qui a annoncé le début de la levée des points de réhydratation orale. Preuve selon lui que la situation n’est plus alarmante. « Les gens se présentent très tôt dans les centres. Toutefois, il faut maintenir les bonnes pratiques« , recommande-t-il fortement.

Sous forme d’alerte, le médecin, évoquant les expériences des derniers épisodes de choléra, appelle à ne pas crier victoire aussi vite en pensant que le danger est derrière.  « Il est important de maintenir les bonnes pratiques mises en place comme le lavage des mains. Car les facteurs sous-jacents, à l’instar du problème d’accès à l’eau, sont toujours là et peuvent faire le nid d’un retour du choléra« , prévient-il.

Le directeur régional de la santé souligne que si ce rythme de deux cas sporadiques continue jusqu’à la prochaine saison des pluies, les Comores risquent de faire face à une flambée, car après huit mois, l’immunité diminue dans l’organisme. « Donc dans l’intérêt des îles, même Mayotte, il faut encourager la vaccination pour atteindre l’immunité collective, car sans cela tout le monde est exposé surtout en raison de la circulation des personnes au niveau de l’archipel« , conseille, le directeur régional de la santé qui a tenu à remercier tous les partenaires qui ont aidé le pays à faire face au choléra. « Certes Médecins sans frontières, l’Unicef, l’Oms, étaient tous là, mais nous ne pourrons oublier les efforts consentis par l’Etat comorien qui a beaucoup apporté « , insiste-t-il. L’Union Européenne et la France ont apporté une enveloppe de 500.000 euros, remis à l’Unicef. L’Organisation mondiale de la santé, à travers l’alliance Gavi, a quant à elle débloqué deux millions de dollars (1,86 million d’euros) pour l’achat du vaccin. 

« J’ai peur de me sentir seule dans une ville que je ne connais pas »

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Kiladati Issouf Ali et Djoussouf Sajid sont bénévoles dans l’association M’somo, qui propose un accompagnement universitaire personnalisé aux jeunes Mahorais. Elle compte des bénévoles dans tout l’Hexagone et à La Réunion.

Le Forum de la mobilité étudiante continue de sillonner les villages de Mayotte pour donner des conseils aux néo-bacheliers et lycéens. À côté des conseils pratiques concernant la bourse et le logement, des associations sont présentes pour proposer un soutien psychologique aux nouveaux étudiants, alors qu’en métropole, l’isolement et la solitude sont les fléaux des jeunes mahorais.

“Nous sommes là pour vous, même à 4.000 km vous pouvez nous appeler, même si vous n‘êtes pas à Lille mais dans une autre région. Il y a toute une équipe qui est présente. Je vous donne mon numéro si vous avez besoin”, insiste Antoissi Mdallah-Mari, vice-président de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise (AMML). Il s’adresse à un groupe de jeunes filles venues au “Forum de la mobilité étudiante” qui a pris ses quartiers à Bandrélé, ce jeudi 18 juillet.

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Antoissi Mdallah-Mari est le vice-président de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise, il renseigne les étudiants qui peuvent être confrontés à la solitude et à l’isolement en arrivant dans l’Hexagone. À gauche, Houraya Saïd, un ancienne bénévole de l’association.

“C’est bien de savoir qu’il existe des associations de ce type, ça va nous permettre de sociabiliser, parce que j’ai peur de me sentir seule là-bas dans une ville que je ne connais pas”, confie Haoi Ahamadi. Titulaire du bac cette année, elle commence à la rentrée des études de techniques de commercialisation à Paris. À ses côtés, Assiati Mohamed Ahmed appréhende aussi quelque peu la vie en métropole. “J’y suis déjà allée pendant les vacances, mais ce n’est pas la même chose de vivre là-bas au quotidien. Ici tout le monde se dit bonjour, là-bas il y a plus de distance entre les gens.”

“Le suicide, c’est devenu notre hantise”

L’adaptation à la métropole peut être difficile voire douloureuse pour les étudiants mahorais, ainsi Antoissi Mdallah-Mari veut faire connaître l’AMML et les services proposés. “Des choses qui sont simples pour les métropolitains comme prendre le train, le bus peuvent être difficiles pour les Mahorais qui n’y sont pas habitués. À côté de cela, il est difficile de réussir sa première année. Pendant qu’on cherche à s’adapter, les cours ont commencé et on accumule du retard. Ce qui peut générer l’isolement des jeunes”, décrit-il. S’il exhorte autant les jeunes à le contacter, c’est qu’au cours des dernières années, plusieurs étudiants mahorais sont décédés en métropole dans un contexte de solitude. “Le suicide, c’est devenu notre hantise”, commente le vice-président de l’association qui étudie la biologie. 

“Se sentir bien va de pair avec la réussite scolaire”

Alors que le taux d’échec des Mahorais en première année d’études supérieures est important, l’association M’somo propose un accompagnement universitaire personnalisé. “Si besoin, nous apportons des conseils pour la méthodologie de travail, l’organisation”, explique Kiladati Issouf Ali, bénévole et ancienne étudiante en droit. “Souvent, des étudiants nous appellent après les résultats du premier semestre, les notes ne sont pas satisfaisantes et ils n’osent pas le dire à leurs parents”, indique-t-elle.

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Assiati Mohamed Ahmed et Haoi Ahamadi sont venues s’informer auprès de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise au forum de la mobilité qui s’est tenu à Bandrélé jeudi 18 juillet. En septembre, elles vont toutes les deux étudier en métropole.

L’association qui compte des bénévoles dans toutes les grandes villes de l’Hexagone ainsi qu’à La Réunion offre en parallèle un soutien psychologique et moral. “Se sentir bien dans sa peau va de pair avec la réussite scolaire, tout comme accéder à un logement ou aux bourses”, estime-t-elle.

Cet accompagnement des jeunes passe aussi par des moments festifs notamment au sein des associations d’étudiants mahorais. “À l’université de Lille, il existe une journée spéciale de fête pour promouvoir sa culture, alors pensez à ramener vos salouvas les filles”, sourit Antoissi Mdallah-Mari.

Le forum continue jusqu’en août

Organisé par l’association Emanciper Mayotte, le forum de la mobilité continue à sillonner les villages de l’île pour donner des outils et conseils pratiques aux néo-bacheliers et aux lycéens. Ce mercredi 24 juillet il se déroulera à Bandraboua, à l’école élémentaire de Dzoumogné, le 26 juillet à Chiconi, sur la place Cicotram, le 27 juillet à Acoua, sur la place de la mairie, le 31 juillet à Koungou, à l’école Koropa 1 à Majicavo et il s’achèvera le 2 août à Ouangani, le lieu n’est pas encore défini.

Contact : 02 69 66 63 07 et contact@emancipermayotte.org

« Grâce à cet emploi, je peux faire manger ma famille »

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Sitti Salim, 37 ans, aspire à devenir animatrice. Elle qui restait auparavant à la maison sans pouvoir travailler se sent “chanceuse” de faire partie de ce programme.

Depuis mai 2023, l’association Mlezi Maore emploie des personnes sur le parc agricole de Kawéni pour, à terme, les insérer professionnellement. Ce dispositif permet aux bénéficiaires, souvent d’origine étrangère, de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. À l’issue du contrat d’insertion, l’objectif est qu’ils rejoignent la formation ou métier de leurs souhaits.

Dans les collines sur les hauteurs du village de Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, une équipe s’active dans le parc agricole, situé proche des cases en tôles. “Aujourd’hui, on installe des bambous pour retenir l’eau et limiter l’érosion”, explique Ahamadi Saïd, aide encadrant sur le parc agricole de Kawéni. Dans les parterres de la parcelle sont cultivés des légumes : salades, aubergines, piments etc. Ce lundi 22 juillet, six salariés y travaillent, ils sont en insertion professionnelle, embauchés par l’association Mlezi Maore.

Ils cultivent des terres acquises par la mairie de Mamoudzou en 2020 à l’entreprise Cananga. “Après un appel d’offres, la municipalité a mis à disposition une partie des 12 hectares de surface aux associations Mlezi Maore et Nayma pour une durée de 20 ans”, rembobine Moussa Ahamat, coordinateur du projet du parc agricole pour l’association.

Treize personnes en insertion

Depuis mai 2023, l’organisme y emploie treize personnes en insertion pour une durée de quatre à vingt-quatre mois. “Les salariés travaillent vingt-six heures par semaine. Ici sont enseignés les codes du travail. Trois jours sont réservés au travail dans le parc agricole, un autre est consacré aux démarches de recherche d’emploi, déposer des CV par exemple, et enfin un autre est dédié à la formation dans le domaine qui les intéresse ”, décrit Camille Charlet, encadrant technique d’insertion qui forme les bénéficiaires à l’agriculture. Le programme est uniquement destiné aux habitants de Kawéni.

Ces derniers sont essentiellement des immigrés, tous en possession d’un titre de séjour. “Avec ce document à renouveler chaque année, la plupart enchaîne donc les petits boulots, il est difficile de trouver un emploi stable”, observe l’encadrant technique d’insertion. Pour trouver un travail, une partie des bénéficiaires sont confrontés à la barrière de la langue et pour une partie à l’analphabétisme.

Sitti Salim, 37 ans, est accompagnée par le programme depuis un an. Auparavant, elle passait l’essentiel de son temps à la maison à s’occuper de ses trois enfants. Comorienne, il lui était compliqué d’être embauchée. “J’ai beaucoup galéré mais aujourd’hui, je me lève tous les matins pour travailler ici et ça me fait plaisir”, se réjouit-elle. “Mon but est de devenir animatrice Bafa, l’association m’a accompagnée pour réfléchir à mon projet professionnel”. Elle est reconnaissante envers Mlezi Maore qui lui a donné confiance en elle. “Cette formation professionnelle nous montre que nous aussi on a le droit de s’insérer dans la société”. L’habitante de Kawéni se sent “chanceuse” de participer à ce dispositif.

“Le début d’une nouvelle vie”

Pour Toiyiline Tarmidhi Madi, Comorien de 33 ans, ce contrat d’insertion est aussi une chance, à l’issue de l’accompagnement avec Mlezi Maore, lui qui affectionne “le travail de la terre”, espère être embauché à Mayotte Pépinière. Son expérience actuelle est selon lui “le début d’une nouvelle vie. Grâce à cet emploi, je peux payer l’électricité, le loyer et faire manger ma famille” se satisfait-il.

Ahamadi Saïd, 46 ans, actuellement aide encadrant aspire à devenir encadrant technique au sein de Mlezi Maore. Son emploi actuel est sécurisant pour lui. “Jusqu’à là, j’étais employé qu’avec des petits contrats, si mon titre de séjour mettait un peu de temps à être renouvelé, j’étais licencié”, raconte-t-il. Pour cette raison, il a été licencié au moment du Covid-19.

Un programme qui vise aussi à développer la production du parc

En plus de favoriser l’insertion professionnelle, ce projet autour du parc agricole à des visées environnementales. “Les deux objectifs principaux sont la lutte contre l’érosion et la restauration de la fertilité des sols pour développer le caractère productif du site”, indique Camille Charlet, encadrant technique d’insertion en charge du parc agricole à Mlezi Maore. Pendant des années, ces parcelles étaient cultivées en monoculture de manioc ou de banane; des cultures qui ont appauvri le sol.

En parallèle du volet agriculture, sur le site du parc, l’association Nayma accompagne 21 salariés en insertion spécialisés dans le ramassage de déchets. Dans le parc, 55 tonnes de déchets ont été ramassées depuis le début du 2023.

220 cas de choléra à Mayotte

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L'ARS n'a détecté qu'un nouveau cas par rapport à la semaine dernière.

Le bulletin d’information hebdomadaire relatif au choléra de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte fait état de 220 cas depuis le 18 mars, dont aucun actif actuellement sur le territoire. Cela fait seulement un cas de plus comparé au dernier bulletin publié le 15 juillet. On enregistre toujours deux décès depuis l’arrivée de la maladie sur l’île. 1.112 personnes ont été traitées et 16.255 ont été vaccinées. En cas de symptômes (diarrhées, vomissements), il est rappelé de s’isoler, de s’hydrater, et d’appeler le 15.

20 ans du CCEEM : Bilan et perspectives

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Daroussi Ahamadi, au centre, a évoqué des travaux menés par l’Assemblée lorsqu’il était président. À gauche, Rocher Ramchetty, président du CCEE La Réunion et à droite Bibi Chanfi, vice-présidente du Conseil départemental.

Né le 16 juillet 2004, le Conseil de la Culture de lEducation et de lEnvironnement de Mayotte (CCEEM) a fêté ses 20 ans ce mardi. À cette occasion, une conférence était organisée à lhémicycle Younoussa Bamana pour tirer un bilan et évoquer ses chantiers à venir.

Son rôle

Le Conseil de la Culture de l’Education et de l’Environnement de Mayotte (CCEEM) est la deuxième assemblée du département-région de Mayotte avec le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem). Il a une fonction consultative auprès du Conseil départemental. Il émet des avis sur saisine du Président du Conseil départemental ou sur auto-saisine dans ses domaines de compétences à savoir, la culture, l’éducation et l’environnement. « Le conseil mène un travail en silence, pas un travail médiatique comme les élus », présente Daroussi Ahamadi, ancien président de l’instance entre 2008 et 2011. « Le CCEEM accompagne, conseille mais surtout il apporte la vision de la société civile sur les politiques à mettre en place », précise Ben Issa Ousseni, le président du Conseil Départemental de Mayotte.

Des chantiers marquants du CCEEM

Daroussi Ahamadi est revenu sur des avis marquants de l’assemblée. Par exemple, concernant la départementalisation de Mayotte. « Le CCEEM na pas souhaité émettre un avis favorable ou défavorable. Nous avons dabord demandé que ce processus de départementalisation réponde au développement de Mayotte », se souvient-il. Pendant son mandat, a aussi été porté la volonté de « créer un centre universitaire grâce aux conseils du CCEE de La Réunion ».

L’ancien président a évoqué le Conservatoire national des arts et des métiers (CNAM) de Mayotte. « À un moment il risquait une fermeture, nous nous sommes auto saisis pour que cet organisme reste ouvert. Aujourdhui, le CNAM est existant et propose une palette de formations », se félicite-t-il.

Plus récemment, un travail du CCEEM a été mené avec le Conseil départemental pour la reconnaissance de deux langues mahoraises : le shimaoré et le kibushi comme faisant partie du patrimoine de France. « À la suite de ce partenariat, nous avons été fiers dapprendre ladoption ultérieure de la loi Molac en 2021 », se réjouit Bibi Chanfi, vice-présidente du Conseil départemental en charge du développement économique. Cette loi vise à protéger et promouvoir les langues régionales.

Ses perspectives davenir

Pour son mandat 2024-2027, dans le domaine de la culture, son fil conducteur est de « préserver lidentité culturelle ». L’assemblée veut par exemple « inciter à des travaux de recherche scientifique sur la culture mahoraise, son fonctionnement, ses codes, ses pratiques ».

Pour la réussite éducative, ses membres entendent « promouvoir les initiatives d’éducation populaire », mais aussi « donner une autre vision de la réussite par les voies alternatives à l’école dans les parcours professionnels et professionnalisants ».

Sur les questions environnementales, le CCEEM souhaite notamment « intégrer les risques naturels liés à lenvironnement dans le développement durable du territoire » ainsi qu’ « encourager les investissements massifs sur les énergies renouvelables pour optimiser lefficacité énergétique du territoire ».

De son côté, Ben Issa Ousseni « aimerait que le CCEEM puisse sauto-saisir des dossiers importants tels que la Loi Mayotte pour trouver des solutions aux problèmes que nous connaissons. » Malgré ses 20 bougies, l’existence du CCEEM est en revanche menacée selon l’ancien président : « Je parie que le projet de Loi Mayotte va prévoir la disparition du CCEEM. Mais si à l’avenir, vous vous battez, il va rester », a-t-il fait remarquer aux membres du Conseil. En Guyane et en Martinique, le CCEE a fusionné avec le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER).

Les habitants de Petite-Terre ne supportent plus « le canal de la pestilence »

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Une station d'épuration très largement sous-dimensionnée au regard des besoins réels de la ville.

D’une saison à une autre, un surnom lui est attribué par les riverains. Tantôt « canal de la honte », tantôt « canal de la pestilence », le déversoir d’eaux usées de Labattoir, revient sur toutes les lèvres des habitants du quartier Pamandzi Kéli. À l’approche de la haute saison estivale, les usagers des plages environnantes s’interrogent sur l’impact de son contenu sur les eaux de baignade.

 

« Les hommes politiques peuvent être sans cœur. J’admets qu’ici à Oupi, résident plus d’étrangers que de Labattoiriens d’origine, mais quand même ! Nous restons des êtres humains et des coreligionnaires de ceux qui sont aux manettes de cette municipalité ». Le septuagénaire, qui dit se prénommer Ousséni, s’exprime avec un fort accent anjouanais. Il vient de réaliser sa troisième traversée de la journée du canal d’eaux usées qui limite le quartier de Pamandzi Kéli de la zone d’extension programmée du quartier appelé Oupi.

De l’aurore à la tombée de la nuit, il traverse plusieurs fois ce cours d’eau artificiel avant chaque appel du muezzin pour aller faire la prière dans la petite mosquée du quartier. Seulement voilà, il doit, contre son gré, tremper ses pieds et parfois mouiller son boubou dans une eau pestilentielle à la surface de laquelle se distingue bien des résidus d’excréments qui finiront dans la lagune voisine « Bahari titi » (la petite mer en Shimaoré).

« Ce n’est pas bien d’aller se prosterner devant Dieu et lui demander sa miséricorde en étant chaque fois souillé de la sorte. Ces personnes qui gouvernent cette ville ne craignent pas le créateur. Seul le pouvoir compte pour eux. Ils n’ont de la considération pour nous que lors des élections ». Et d’enchaîner sur la même lancée que les politiciens et politiciennes savent, en pareilles circonstances, se succéder dans toutes les chaumières de cet endroit délaissé de toutes politiques publiques, pour quémander le soutien direct ou indirect des résidents. « Ils se rappellent alors que nos enfants ou nos petits enfants ont le droit de vote ou qu’ils peuvent faire campagne pour eux. Ensuite, Oupi retombe dans l’oubli total, sujet à la délinquance juvénile, aux hordes de chiens errants. Les seules autorités qui nous fréquentent ici, ce sont les policiers de la PAF (Police aux frontières) et les CRS (comprendre les patrouilles de gendarmerie) dans leurs véhicules bleus qu’ils cherchent à remplir de clandestins ».

Déménager du quartier pour une meilleure santé

L’amertume exprimée par ce vieil homme est loin d’être un cas isolé dans le voisinage de ce qui convient de nommer « le canal de la honte ». En effet, les deux bords de ce cours d’eau nauséabonde sont habités par des familles excédées par l’insalubrité des lieux. Fatima, Bastoi, Assadi, et bien d’autres riverains n’ont pas de mots assez forts pour décrire les conditions de vie et d’hygiène qu’ils supportent chaque jour et depuis plusieurs années déjà.

Il convient de distinguer deux phénomènes dans cette affaire. Les eaux usées provenant de tous les coins de la ville de Labattoir drainées à cet endroit par quantité de caniveaux mais aussi, et surtout, les eaux issues de la station d’épuration positionnée au carrefour de Manga Magari, à côté du déversoir en amont. À certains moments de la journée et de l’année comme actuellement en pleine saison sèche, l’odeur dégagée par ce bouillon de culture à ciel ouvert devient insupportable pour les riverains du canal.

Les mieux lotis prennent l’avion et quittent le territoire pour respirer un air plus sain sous d’autres horizons. Ceux qui ne disposent pas des finances nécessaires à de telles pérégrinations n’ont d’autre choix que de supporter l’insupportable. À l’instar de Sandia, plusieurs mères de familles dans le voisinage font part de leur décision de déménager du quartier pour préserver leur santé et celle de leurs enfants. « Le problème c’est qu’il n’y a pas de logement disponible dans la ville, pas même dans les immeubles de la SIM à côté, à Marzoukou », se désole-t-elle, impuissante. « Au point où nous en sommes, j’envisage même de m’exiler en Grande-Terre, très loin de ce cauchemar », nous souffle Sandiya. « Sinon c’est la mort assurée qui nous attend dans un mois, lorsqu’il n’y aura aucune goutte d’eau qui coulera dans les caniveaux. Le mélange d’eaux sales et d’excréments va constituer une grosse flaque en aval et le soleil finira son œuvre de macération. Ça va devenir épouvantable, un nid à germes et épidémies assuré au final », fait-elle observer.

À chaque lâchée d’eaux usées provenant des immeubles Marzoukou en amont d’Oupi, les habitants des abords de ce canal de la pestilence voient rouge et balancent des propos peu aimables à l’adresse de la municipalité de Dzaoudzi-Labattoir. « Nous avons compris qu’ils ne feront rien pour nous et que nous ne figurons guère dans leurs préoccupations. Tout ce que nous demandons en urgence, c’est un pont métallique pour enjamber le canal et ne plus avoir à patauger dans cette eau dégueulasse. Cette demande nous la réitérons chaque année mais ils restent sourds à cette doléance, et les autorités sanitaires ne viennent pas non plus ici. Nous avons l’impression que les différents services se sont passé le mot pour fermer les yeux devant ce problème », avance Abdallah Ahmed, un autre résident du quartier Oupi.

Entre mutisme et embarras des élus locaux

Entre branches (charriés par la mer en période de marré haute) et troncs d’arbres que l’érosion des sols (sous l’effet des pluies diluviennes) fait renverser dans la zone centrale du canal, des enfants non scolarisés y trouvent un terrain de jeu idéal au dessus de ces eaux dangereuses, sous le regard indifférent des passants. Autre conséquence et non des moindres, la lagune de « Bahari titi », déversoir final de ces eaux, autrefois réputée comme un lieu de reproduction de certaines espèces marines (raies, dugongs, poissons, coquillages, oursins, crabes des palétuviers, etc…), est en contact direct et permanent avec la mer du côté de Dzaoudzi comme des Badamiers. Les plages de Four-à-Chaux, Faré et Badamiers seraient impactées. « Qui s’en soucie vraiment ? Personne ! Et surtout pas ces associations de défense de l’environnement qui ont fait stopper la construction de l’aéroport de l’autre côté à Pamandzi. Quand je pense que nos enfants s’adonnent aussi à certains sports nautiques dans les eaux de cette lagune, il y a de quoi perdre le nord dans tout ça », avance énervé Hamada Ali M, un habitant du quartier Racini qui longe « Bahari titi », juste avant Four-à-Chaux.

La gestion des eaux usées dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir est « un serpent de mer » qui ne cesse de grandir d’année en année, au fur et à mesure que les équipes municipales se succèdent à l’Hôtel de Ville. L’extension progressive du réseau d’eaux usées dans une partie importante de la ville ne fait qu’empirer une situation déjà dramatique. Ces équipements s’avèrent sous-dimensionnés avant même qu’ils ne deviennent opérationnels. Il n’est pas rare de tomber sur des bouches de réseaux et autres regards débordants d’eaux nauséabondes. À l’heure actuelle, très peu d’usagers y ont accès alors même que la loi impose à tous les riverains du réseau de s’acquitter d’une taxe destinée à financer le traitement de ces eaux usées. Du côté des élus locaux, l’heure est au mutisme et à l’embarras, faute de disposer de moyens adéquats pour gérer ce sérieux problème de santé publique.

La réponse de l’Agence régionale de santé de Mayotte

Nous avons contacté l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte afin qu’elle puisse pour réagir sur ce phénomène d’insalubrité. Voici sa réponse. « La plage de Monaco fait l’objet d’un contrôle sanitaire régulier. Ce contrôle sanitaire, réalisé par l’ARS, permet au gestionnaire du site, à savoir la Mairie de Dzaoudzi, d’avoir des éléments objectifs quant aux mesures de gestion à mettre en œuvre pour préserver la santé des usagers.

Ce site a connu par le passé des épisodes de pollution dues à des contaminations par des déversements des matières fécales. Dans ce type de situation, l’ARS prend attache avec la mairie afin qu’un arrêté de fermeture temporaire de la baignade soit émis pour préserver les usagers. Une visite est ensuite organisée pour identifier les sources de pollution et prendre les mesures nécessaires. Enfin, une fois les mesures palliatives prises, un prélèvement de recontrôle est réalisé pour vérifier le retour de l’eau à une qualité conforme à la réglementation.

Concernant les actions mises en œuvre sur les derniers épisodes de pollution connus, je vous invite à vous rapprocher de la SMAA (société mahoraise de l’assainissement) afin d’avoir le détail des interventions réalisées.

Pour ce qui est de la situation actuelle sur ce site de baignade, les résultats du contrôle sanitaire ne révèlent pas de nouvelle pollution depuis plus de 12 mois, et les derniers prélèvements font état d’une eau de baignade de bonne qualité. 

Par ailleurs, aucun signalement n’est parvenu à l’ARS signalant une quelconque pollution de l’eau sur ce site de baignade. »

L’étudiant à l’origine du recours contre l’élection d’Anchya Bamana s’explique

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Idrissa Sanda a osé franchir le Rubicon en déposant, avec son association, un recours en annulation contre l'élection d'Anchya Bamana.

Idrissa Sanda est un étudiant mahorais qui a beaucoup fait parler, et pour cause, il a introduit un recours en annulation contre l’élection d’Anchya Bamana au poste de députée de Mayotte dans la circonscription 2, en succession de Mansour Kamardine. Il se dit indigné par les pratiques en cours sur l’île en période d’élections, le manque de courage des Mahorais pour agir en vue de les stopper, particulièrement devant les instances juridiques adéquates. Il explique ses motivations dans l’entretien ci-dessous.

Trois questions à Idrissa Sanda

Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce recours contre l’élection d’Anchya Bamana ?

Idrissa Sanda : Ce recours est né d’un sentiment profond d’indignation face à une violation flagrante de nos principes démocratiques les plus sacro-saints. Depuis mon plus jeune âge, j’ai été animé par une quête inlassable de justice et d’équité, des valeurs que j’ai défendues avec passion en tant que représentant de mes camarades au lycée de Petite-Terre. Voir la démocratie manipulée par des moyens illégitimes et des actions clandestines, telles que la propagande électorale sur TikTok la veille du scrutin, est une atteinte insoutenable à l’intégrité de notre système électoral. Le Conseil constitutionnel a déjà statué sur des cas similaires, démontrant que même de petites irrégularités peuvent compromettre l’issue d’une élection. Mon engagement ne se limite pas à contester une élection, mais à protéger le sanctuaire de notre démocratie contre toute forme de perversion. C’est un acte de résistance contre l’injustice et une affirmation de notre devoir moral de veiller à ce que chaque voix soit respectée et que chaque élection soit équitable.

F. I. : Quelles preuves êtes-vous en mesure de fournir pour prouver vos  affirmations ?

I. S. : Nous avons recueilli un corpus probant et substantiel de preuves démontrant la violation des règles électorales. Des captures d’écran et des enregistrements vidéo des diffusions en direct sur TikTok montrent sans équivoque des militants de Mme Bamana exhortant les électeurs à voter pour elle, en pleine période de silence électoral. Ces diffusions, ayant eu lieu à un moment critique où les électeurs doivent être libres de toute influence, constituent une infraction grave. En complément, des témoignages oculaires corroborent ces faits. Ces éléments seront soumis au Conseil constitutionnel pour illustrer l’impact significatif de ces  infractions sur le résultat de l’élection. La jurisprudence en la matière, comme les décisions n° 2017-5092 AN et n° 2022-5773 AN, a établi que de telles manœuvres peuvent vicier le processus électoral, particulièrement lorsque l’écart de voix est réduit. Ces preuves visent à restaurer l’intégrité et la transparence de nos élections.

F. I. : Est-ce pour vous une sorte de baroud d’honneur contre la victoire du Rassemblement National à Mayotte ?

I. S. : Ce recours transcende les querelles partisanes et s’inscrit dans une défense impérieuse des principes républicains et démocratiques. Mon action n’est pas dirigée contre un parti politique en particulier, mais contre toute pratique qui compromet l’équité et la transparence de notre système électoral. À 19 ans, je me tiens en rempart contre l’injustice, fort de mon expérience en tant que représentant des élèves dans divers conseils au lycée, où j’ai vigoureusement défendu les droits de mes camarades. J’ai organisé des manifestations, mené des luttes acharnées pour les droits des lycéens, et cette détermination se poursuit aujourd’hui. Cette  démarche est une manifestation de mon engagement à garantir que notre  démocratie fonctionne avec probité, que chaque vote compte, et que chaque élection soit menée de manière intègre. Les pressions et les menaces, y compris mon obligation de démissionner de mon poste de vice-président d’une autre association de jeunes étudiants Mahorais, n’ont fait qu’accentuer ma détermination. Je suis prêt à combattre pour la justice, sans relâche.

Présentation d’Idrissa Sanda

Depuis son plus jeune âge, Idrissa Sanda est un ardent défenseur des droits et de la justice. Dès le lycée, il s’est distingué en tant que représentant des élèves dans des instances telles que le conseil disciplinaire, le conseil d’administration et le conseil de la vie lycéenne. Il a également siégé au conseil académique de la vie lycéenne, présidé par le recteur, et a conduit de nombreuses actions pour défendre les intérêts des lycéens, organisant des manifestations et menant des combats pour leurs droits. Aujourd’hui, en tant que président de l’Association Unis Contre l’Injustice, il continue à se battre pour la justice et la transparence, quoi qu’il advienne. Son engagement dépasse le cadre politique, il est profondément personnel et philosophique. Il rêve d’un avenir où chaque voix est respectée et chaque élection est juste. Actuellement étudiant en licence de droit, Idrissa a également écrit un livre intitulé « Éclats d’injustice : Un étudiant ultramarin face à l’indifférence », où il partage ses expériences, ses luttes et ses réflexions sur la justice et l’engagement citoyen.

La conviction et la détermination d’un jeune engagé

Idrissa Sanda n’est pas novice dans le domaine de l’engagement citoyen. Son parcours montre un jeune homme profondément attaché à la justice et aux droits de ses pairs. « En tant que représentant des élèves, j’ai toujours défendu les intérêts de mes camarades. Que ce soit au conseil disciplinaire, au conseil d’administration ou au conseil de la vie lycéenne. J’ai toujours été en première ligne pour m’assurer que nos voix soient entendues, » explique-t-il. Aujourd’hui, son engagement s’étend au-delà des murs de l’école, touchant des questions nationales cruciales. « L’injustice sous toutes ses formes doit être combattue. Mon livre, Éclats d’injustice : Un étudiant ultramarin face à l’indifférence, est un cri de ralliement pour tous ceux qui refusent de rester silencieux face aux abus et aux inégalités. J’y raconte mes expériences, mes combats et mes aspirations pour un monde plus juste. À 19 ans, certains pensent peut-être que je suis trop jeune pour mener de tels combats, mais l’histoire nous montre que ce sont souvent les jeunes qui portent le flambeau du changement », affirme-t-il avec conviction.

Un combat pour la transparence et l’intégrité

L’action d’Idrissa Sanda et de son association ne vise pas seulement à contester une élection, mais à défendre la transparence et l’intégrité de notre système démocratique. « Les élections sont le fondement de notre démocratie. Si nous permettons que des pratiques illégales passent sans contestation, nous affaiblissons les piliers de notre république. La décision du Conseil constitutionnel dans les affaires précédentes montre l’importance de chaque voix et de chaque vote. Nous devons être vigilants et fermes dans notre défense des processus démocratiques, » insiste-t-il.

Une vision pour l’avenir

Pour Idrissa Sanda, ce combat est aussi une vision pour l’avenir. « Je veux que chaque jeune, chaque citoyen, se sente investi du pouvoir et du devoir de défendre notre démocratie. Nous ne pouvons pas rester passifs face à l’injustice. Nous devons être actifs, engagés et prêts à nous battre pour ce qui est juste, » conclut-il. Son parcours et son engagement montrent qu’il est prêt à aller jusqu’au bout pour défendre les valeurs auxquelles il croit.

« Une Miss pour faire rayonner Mayotte »

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Les candidates de gauche à droite : Anziza Madi, Mouzdalifa Halidi Abdou, Safina Attoumani Bamze, Zaya Toumbou.

Les huit candidates Miss Mayotte 2024 ont été révélées ce lundi 15 juillet. La future Miss élue aura pour mission d’être ambassadrice de l’île et de sa culture. L’élection aura lieu le 31 août.

Tapis rouge, strass, paillettes. Le comité Miss Mayotte pour Miss France a sorti le grand jeu, ce lundi 15 juillet, pour la soirée révélation des candidates, situé au cinéma Al-Pajoe à Mamoudzou. Les huit candidates Miss Mayotte ont été présentées au public. Elles sont issues du nord, du centre, du sud et de la Petite-Terre, tout le territoire est représenté.

Au-delà de la beauté, le comité recherche une ambassadrice de l’île aux parfums. Le slogan est on ne peut plus clair : « Une Miss pour faire rayonner Mayotte ». Une communication qui s’inscrit dans « un objectif marketing », assume Patrick Belin, le directeur artistique du comité. L’idée est de promouvoir le territoire et de « mettre en lumière la culture et les traditions de notre belle-île », souligne Catherine Mkadara, la directrice du comité.

Est recherchée une « femme qui incarne des valeurs, qui regarde à la fois vers lavenir de notre société et qui reflète également la diversité de notre département », souligne Saïd Salim, le président de l’office de tourisme de Petite Terre. Cette année encore, l’élection de Miss Mayotte se déroulera à Pamandzi.

 « Le besoin dun ambassadeur »

À l’heure où Mayotte traverse une passe difficile, « on a besoin dun ambassadeur pour représenter Mayotte », constate Houdayifa Chibaco, l’actuelle Miss Mayotte, qui elle-même a pu ressentir le soutien des Mahorais au moment du concours Miss France. « La veille de l’élection, jai senti tout lengouement du peuple mahorais pour ma candidature. C’était le moment le plus marquant de mon aventure Miss Mayotte », raconte-t-elle.

L’élection de Miss Mayotte pour Miss France 2025 se déroulera le 31 août à l’hôtel Ibis Styles à Pamandzi. Un lieu qui a été choisi pour ne pas être trop impacté en cas de mouvement social. Les organisateurs ont bien sûr en tête les barrages du début d’année 2024. La Miss France 2024 sera présente à l’élection, c’est donc l’image de Mayotte qui sera en jeu à ce moment-là.

Les profils des candidates :

  • Anziza Madi, 18 ans, 1m72, Longoni. « En tant que Miss Mayotte, je souhaiterais ardemment défendre la préservation de lenvironnement, l’éducation des jeunes et promouvoir la riche culture mahoraise. »
  • Mouzdalifa Halidi Abdou, 21 ans, 1m76, Pamandzi. « Ce serait une opportunité unique de faire connaître notre île, riche en paysages magnifiques, plages superbes et trésors culturels. »
  • Safina Attoumani Bamze, 24 ans, 1m70, Sada, « Je souhaite défendre laccès à la santé, confrontée à des crises fragilisant son système.»
  • Zaya Toumbou, 20 ans, 1m73, Acoua, « Je souhaite défendre la protection de lenvironnement, essentielle pour Mayotte face aux défis du réchauffement climatique et la promotion des artistes mahorais sur la scène nationale et internationale. »
  • Fayna Mchami, 28 ans, 1m73, Poroani, « Jaimerais défendre la lutte contre le harcèlement scolaire qui cause tant de souffrance à notre jeunesse. »
  • Thakila Abdallah, 25 ans, 1m78, Chiconi, « Jaimerais contribuer au développement de lart et de la culture mahoraise. Je suis convaincue que la population mahoraise est talentueuse et mérite d’être mise en lumière.»
  • Neidja Maliki, 25 ans, 1m78, Tsingoni, « Je souhaite offrir un accompagnement à la jeunesse mahoraise dans tout ce quelle entreprend que ce soit dans ses études supérieures ou dans la recherche dun emploi. »
  • Tatiana Ibrahim, 22 ans, 1m72, Pamandzi, « En tant que Miss Mayotte, je mettrai en avant la splendeur de notre île, ses paysages magnifiques, son histoire riche et la chaleur de ses habitants. »

La Foire Internationale des Produits Agricoles de Dakar, une aubaine pour Mayotte

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Zakia Meresse, Présidente d'honneur de l'ADESFEM, a officialisé la désignation d'Hélène Pollozec en qualité de marraine de l'association.

De retour de la Foire Internationale des Produits Agricoles de Dakar, les membres de l’ADESFEM, entendent soutenir leurs agricultrices locales dans leur transition vers des pratiques durables, respectueuses de l’environnement et capables de répondre aux défis climatiques. Elles ambitionnent de faire de l’agriculture un pilier de l’économie mahoraise.

Mise à l’honneur lors de la dernière Foire Internationale des Produits Africains (FIPA), à Dakar cette année, la délégation de femmes entrepreneures de Mayotte est rentrée enchantée par cette première sortie à l’international. À les entendre, cette première expérience a été des plus enrichissantes pour ces femmes actives, au-delà de toutes leurs attentes. Bien que revenues du Sénégal depuis plusieurs semaines, elles ont choisi d’attendre la fin des élections législatives anticipées pour dresser publiquement le bilan de leur déplacement sur le continent africain du 28 mai au 9 juin 2024 au cours d’une conférence de presse organisée vendredi matin 12 juillet courant sous le préau du Conseil départemental de Mayotte. Une conférence de presse à laquelle ont participé plusieurs élues du territoire, parmi lesquelles les conseillères départementales de Mamoudzou 1 et Sada-Chirongui, Hélène Pollozec et Mariame Said Kalame, mais également, Chamssia Mohamed, la première adjointe au maire de Dzaoudzi-Labattoir.

Faire avancer Mayotte grâce au travail et à la créativité des femmes

Contre toute attente, les adhérentes de l’association pour le développement Économique et Social des Femmes Entrepreneurs de Mayotte (ADESFEM) ont reçu la visite surprise d’Anchya Bamana, la nouvelle député (RN) de la circonscription 2 qui leur a réservé sa première sortie publique, depuis son retour de l’Assemblée nationale. Cette réunion de restitution était présidée par Zakia Meresse, la présidente d’honneur de l’ADESFEM (Halima Moumini la présidente en exercice étant absente du territoire). Se félicitant de l’accroissement progressive de cette organisation créée en 2012, grâce à la détermination de ses membres, Madame Meresse a expliqué que la mission de celle-ci est claire, « promouvoir et soutenir les femmes entrepreneures dans tous les secteurs d’activités à Mayotte » parce qu’elle croit fermement que « le développement de notre île passe par l’autonomisation des femmes et leur participation active à l’économie locale ». Elle a appuyé son propos en soulignant le fait que les membres de l’ADESFEM sont issues de divers horizons, commerce, agriculture, artisanat et d’autres domaines, et qu’elles partagent un objectif commun qui est de « faire avancer Mayotte grâce à leur travail, leur créativité et leur esprit entrepreneurial ».

Pour revenir à la participation de l’ADESFEM à la FIPA 2024, Zakia Meresse a évoqué la qualité exceptionnelle de l’accueil réservé à sa délégation par les hautes autorités de l’État sénégalais, notamment le consul en poste à Paris (lequel avait spécialement fait le déplacement pour les accueillir), mais également le Ministre des Affaires Étrangères et sa collègue en charge de la famille et de la promotion sociale qui a tenu à visiter le stand officiel de notre île.

Développer une coopération multiformes avec l’Afrique 

Autre participant à cette conférence de presse, Ousseni Balahachi. Il a relevé l’importance et la qualité de cette nouvelle relation que le Sénégal est en train de tisser avec Mayotte dans tous les domaines, sachant que jadis ce pays fut l’un des soutiens de la revendication territoriale comorienne sur Mayotte. Il a invité les différents responsables politiques locaux à s’engouffrer sur cette brèche ouverte par le pays de Léopold Sédar Senghor pour porter la voix des Mahoraises et des Mahorais sur le continent africain et à asseoir une coopération économique, sociale et culturelle profitable à toutes les parties. Il a notamment fait référence aux échanges universitaires et religieux entre l’institution cadiale de Mayotte et son équivalent sénégalais. La Première adjointe au maire de Dzaoudzi-Labattoir, Chamssia Mohamed, qui s’est également exprimée au cours de cette conférence de presse a, elle, salué la qualité des échanges que les représentants des intercommunalités de Petite-Terre et du Sud ont eu avec l’association des maires du Sénégal. Elle a rappelé la présence de ressortissants sénégalais dans sa commune, plus de 150 personnes, et le besoin de coopération avec leur pays d’origine. Ce déplacement à la FIPA 2024 ouvre pour elle, de nouvelles perspectives de coopération internationale avec d’autres pays qui souhaitent accueillir des maisons de Mayotte dans leurs capitales respectives. La Chine se dit prête à leur emboîter le pas dans la ville de Guangzhou où transite une forte communauté d’hommes et femmes d’affaires de notre île. Pour rappel, la FIPA envisage d’installer dans notre département son siège pour l’Océan indien et y co-organiser prochainement une conférence économique internationale. Cette conférence de presse du vendredi 12 juillet 2024 a vu la désignation officielle d’Hélène Pollozec en qualité de marraine de l’ADESFEM.

Suicide d’une gendarme mobile ce vendredi matin à l’hôtel Trévani

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Une gendarme mobile se serait donné la mort ce vendredi matin, l’hôtel Sunjet, anciennement appelé hôtel Trévani.

La nouvelle est tombée ce matin, et elle est confirmée par le procureur de la République de Mayotte, Yann Le Bris.

C’est un nouveau drame qui touche les gendarmes. Une gendarme mobile se serait donné la mort ce vendredi matin, à l’hôtel Sunjet, anciennement appelé hôtel Trévani. Selon le procureur de la République de Mayotte, Yann Le Bris, que nous avons joint, « nous sommes sur une piste de suicide. »

L’enquête est en cours et à l’heure où nous écrivons ces lignes, les experts sont encore sur les lieux du drame. Nous ignorons pour l’instant la raison de cet acte. Le procureur a indiqué qu’il communiquera plus amplement plus tard.

Deux suicides en moins d’un an

Il s’agit du deuxième suicide de militaire à Mayotte en moins d’un an. Pour rappel, en début d’année, un gendarme mobile de 31 ans s’était ôté la vie en utilisant son arme de service à son domicile à Kangani.

L’eau désormais “conforme à la consommation humaine ” dans le nord de Mayotte

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La situation est “redevenue normale au niveau de la qualité de l'eau", indique la SMAE.

La Société Mahoraise des Eaux (SMAE) informe ce 18 juillet les usagers que les derniers contrôles sanitaires de la qualité de l’eau dans les villages de Dzoumogné, Bandraboua, Mtsangamboua, Handrema, Mtsahara, Hamjago, Mtsamboro et Mtsangadoua sont “conformes à la norme sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sur l’ensemble des paramètres, notamment bactériologiques”. La situation est “redevenue normale au niveau de la qualité”, poursuit la SMAE. Par conséquent, il n’est plus nécessaire de faire bouillir l’eau pour la consommer comme recommandé initialement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes