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Circulation alternée : Le retour du système des plaques impaires et paires dès lundi

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Devenu un moyen de lutte contre les bouchons à l’entrée de Mamoudzou, la circulation alternée revient du lundi 19 août au 20 décembre.

A la suite de la concertation des acteurs socio-économiques, le 10 juillet, et à l’approche de la fin des vacances scolaires, la circulation alternée reprendra à compter du lundi 19 août. Elle suit la même logique avec des interdictions de circulation en fonction des numéros sur les plaques, et ce, du lundi au jeudi.

A partir de ce lundi, l’entrée et la circulation en voiture sur certains axes de Mamoudzou se fera de nouveau en fonction des plaques paires ou impaires. Mis en place à titre expérimental pour la première fois, le 19 juin 2023, le système a rapidement trouvé ses adeptes, celui-ci réduisant la congestion aux heures de pointe. Inchangé et prévu jusqu’au 20 décembre, il s’applique du lundi au jeudi sur la route nationale 1 à partir du rond-point Carrefour Mamoudzou pour le nord, et sur la route nationale 2 depuis Passamaïnty (rond-point Dinga Dingani), ainsi que sur la route qui traverse le même village jusqu’au rond-point du collège, pour le sud.

« La circulation des voitures de tourisme dotées d’une plaque d’immatriculation impaire sera autorisée uniquement les lundis et mercredis de 5 heures à 19 heures. La circulation des voitures de tourisme dotées d’une plaque d’immatriculation paire sera autorisée uniquement les mardis et jeudis de 5 heures à 19 heures. La Ville encourage également les usagers à se déplacer à l’aide de moyens de mobilité alternative (covoiturage, auto-partage, taxis collectifs, navette Cadema, marche, vélo, etc.) », prévient la municipalité.

Petite-Terre aussi concernée

Si les habitants de Mamoudzou sont exemptés du système sur présentation de carte grise, ceux venant de Petite-Terre sont logés à la même enseigne que le reste de Grande-Terre. Seule la traversée de la commune de Mamoudzou pour se rendre à l’extérieur du périmètre concerné par l’arrêté est autorisé.

Pour les dérogations, elles concernent les véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, des services publics, ainsi que des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle, des professionnels (voitures utilitaires, poids lourds…) sur présentation de la carte grise. Les personnes à mobilité réduite et leurs accompagnants conduisant un véhicule, sur présentation d’une carte de mobilité inclusion, et ceux attestant d’une activité professionnelle ayant des horaires à cheval sur plusieurs journées calendaires, peuvent aussi en obtenir.

« Les autres dérogations devront rester exceptionnelles et être motivées par un impératif sanitaire, social ou économique incontestable », rappelle la municipalité.

« On lutte pour que les prix des terres agricoles ne flambent pas »

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Elhadji Inssa, agent de développement local pour l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), fait visiter une parcelle agricole disponible à Hajangua.

Dans le cadre de sa mission de gestion du foncier agricole, l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance régulièrement des appels à projets agricoles lorsqu’il a de nouvelles parcelles disponibles. Depuis ce mois-ci, un terrain est disponible à Hajangua, que plusieurs porteurs de projets sont venus visiter.

 

Grève au Sidevam : Les négociations dans l’impasse

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La grève débutée lundi 12 août continue.

La grève des agents du Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) continue. Après plusieurs jours de négociations, le Snuter-FSU, le syndicat qui a lancé l’appel à la grève, a refusé à l’inverse des autres organisations syndicales de signer le protocole de fin de conflit. « On nous demande de signer un document sans négocier », déplore Souoi Mze Ali, secrétaire du Snuter-FSU. Les revendications portent sur les primes et sur les contrats courts. « Des salariés sont depuis 15 ans au Sidevam sans être titularisés, ils signent des contrats de trois ou six mois », explique la secrétaire du Snuter-FSU. Des agents demandent également la mise en place d’un comité national d’action sociale (CNAS), une loi de 2007 généralise le droit à l’action sociale à tous les agents territoriaux.

Le lanceur de javelot Ali Soultoini devient vice-champion du monde master

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C’est une nouvelle médaille qui vient garnir l’armoire à trophées du Mahorais Ali Soultoini. Le lanceur de javelot âgé de 45 ans est arrivé deuxième du championnat du monde master à Göteborg, en Suède, ce mardi. Avec un lancer à 60,04 mètres, il est devancé par le Suédois Stellan Per Back (62,2 mètres) dans la catégorie des 45-49 ans. L’ancien vice-champion de France, licencié du club Ouchapiha Athlétisme, réalise encore une très belle saison avec une victoire au championnat Été austral de La Réunion en janvier (63,80m) et le titre remporté aux Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar, l’an dernier, avec un jet à 64,92 mètres.
Deux autres sportifs de Mayotte sont engagés dans la compétition en Suède. Le champion de France master des 100m et 200m (catégorie M35, soit 35-39 ans), Mohamed « Benji » Ousseni commence les séries sur la première distance, ce mercredi après-midi. L’athlète du Racing club Mamoudzou prendra ensuite le départ du 200m, dimanche soir.
Alain Guicharousse, lanceur de javelot lui aussi et licencié du club d’athlétisme de Mamoudzou (CAM), commence le championnat réservé aux 60 ans et plus, jeudi matin.

Une nouvelle évacuation devant le stade de Cavani

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Ce mercredi matin, les forces de l'ordre ont évacué les abords du stade de Cavani. Photo d'archives

La rue devant le stade de Cavani est désormais vide. Ce mercredi 14 août tôt le matin, la préfecture a organisé une nouvelle opération d’évacuation. Des migrants issus du continent africain vivaient dans des conditions insalubres dans des abris de fortune devant le stade. Des bus les ont transportés vers des centres d’accueil temporaire.

Les inscriptions pour le Grand Majimbini sont ouvertes

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Les inscriptions pour la marche et le trail de la 3ème édition du Grand Majimbini sont ouvertes jusqu’au 6 septembre. Organisé par l’association Ounagna de M’tsapere et la Ville de Mamoudzou, cet événement est destiné à tous les amateurs de sport et aura lieu le dimanche 8 septembre dès 6h place Makango à M’tsapere Maevantana. Il y aura un trail de 16 km, une marche de 11km et une autre de 6km, le tout en présence du sprinter réunionnais Daniel Sangouma. Pour s’y inscrire, il faut se rendre sur la plateforme Sport Pro pour le trail et sur le site de la Ville ou de l’association Ounagna. Pour celles et ceux qui souhaitent participer en tant qu’association ou entreprise, il faut déposer une liste nominative avec le nom de l’entité et la taille des t-shirts des futurs participants, soit par mail ou physiquement auprès de la Direction des sports de la Ville de Mamoudzou au premier étage de l’ancienne école.

Deux semaines sportives à Pamandzi

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Ce lundi, la Ville de Pamandzi a lancé une nouvelle initiative : “Le sport s’invite chez vous”. Ce dispositif consiste à proposer différentes activités gratuites encadrées par les éducateurs sportifs de la commune, de 9h à 13h pendant deux semaines. Si lundi et mardi, la Ville a proposé des sessions tout public à Bandrahari et Décasé, des activités auront lieu ce mercredi au front de mer (Sandravoangue), ce jeudi à la Place des congrès et ce vendredi à l’APJ. La semaine du 19 au 23 août est réservée aux catégories U13, U15 et U17 pour des tournois de futsal inter-quartier à l’APJ et du basket-ball et basket 3×3 à la Place des congrès. La finale aura lieu le samedi 24 août. Pour davantage d’informations, il est possible de contacter le 06 39 67 18 65.

Une journée gastronomique à Combani ce dimanche

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La Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Combani, dans la commune de Tsingoni, propose une journée gastronomique ce dimanche 18 août, de 9h à 17h. La vente de samoussa, bankora, karara, pwédza, bointam et autres plats traditionnels doit permettre de récolter des fonds pour la Madrassa de Caféni.

Plusieurs projets d’aménagement à Bandrélé

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La mairie de Bandrélé a entamé les travaux d’aménagement des cimetières de Ganambo Titi et de Gnambo Bolé ce vendredi. Toujours dans le volet aménagement, la Ville vient également de publier le marché de travaux pour la construction du plateau sportif de Nyambadao sur la plateforme klekoon.com. La date limite de réponse est le 2 septembre 2024.

Une séance de gym intergénérationnelle ce mercredi

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Dans le cadre des actions sportives, santé et bien-être, l’Accueil de jour du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune de Bandrélé, en partenariat avec le chanteur Baco Ali (Tama music), et Jia Création, organise une séance de Mgodro gym ce mercredi 14 août de 14h à 18h, au front de mer de Bandrélé. Un code couleur est de mise : blanc pour le haut, noir pour le bas. Cet événement vise à soutenir et encourager les kokos et bakokos des communes du Sud à travers un moment sportif et intergénérationnel, en créant du lien social. Pour toute information complémentaire, il est possible de contacter Halimate Boina au 06 39 20 06 15.

Trophées du Tourisme : Cinq hôtels qui ouvrent leurs portes à la victoire

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Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. Ce mercredi, on vous présente les cinq hôtels qui ont retenu l’attention du jury. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

Le Passamaïnty Lodge, une vision en expansion

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Saint-Tropez, Australie, dix ans à La Réunion… L’ancien chef cuisinier Jérôme Loyher a parcouru le monde avant de tomber amoureux de Mayotte qui lui rappelle « La Réunion d’antan« . Animé par ce coup de cœur, c’est en 2022 qu’il rachète le gîte Le Relais des Indes, à Passamaïnty, « laissé à l’abandon« , avec vue sur les îlots. « À l’achat, j’avais déjà tout en tête. » Il rénove les sept chambres, chacune dans son style (marocaine, bohémienne…), avant de construire un autre bâtiment auquel il a ajouté dix chambres « haut-de-gamme », « plus modernes ».  » Le site se complète d’un restaurant et d’une grande piscine, et prochainement, d’une salle de sport. Pour renforcer cette idée « de petite oasis », le gérant de 42 ans imagine aussi un spa et un jacuzzi dans le jardin. Objectifs à long terme : « que le Passamaïnty Lodge devienne le premier hôtel à 5 étoiles à Mayotte« , puis d’en créer un deuxième. Et surtout, de contribuer à attirer le tourisme sur l’archipel, soutient-il, en donnant envie aux clients d’affaires de rester.

 

L’hôtel Ololo, une ambiance familiale

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C’est une affaire qui tourne depuis 25 ans. Après s’être lancés dans une boucherie, Ivan Borie et Virginie Glineur ont réalisé il y a six ans six chambres. L’hôtel dispose de bungalows sur pilotis reliés par une passerelle en bois sur la plage de Sakouli, à Bandrélé. En tout, ce duo propose quatre chambres doubles et deux familiales pour accueillir jusqu’à quatre ou cinq personnes. Chaque bungalow dispose d’un filet sur lequel le client peut s’allonger avec vue sur la mer. Ivan Borie, navigateur, a apporté sa touche personnelle dans la décoration en rappelant l’idée du bateau avec des cordages. Surtout, l’hôtel n’a pas vocation à compter plus d’emplacements. « Ce qu’on veut, c’est toujours essayer de s’améliorer« , explique la gérante, en parlant du jardin, du restaurant et de la gestion des déchets. « Ce n’est pas un gros hôtel, c’est familial. Les clients nous disent que c’est super et que c’est tranquille. » Une authenticité que les deux gérants souhaitent conserver.

 

Jade hôtel and spa, le premier hôtel du genre

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Ouvert en mai, le Jade hôtel and spa est le premier hôtel-spa à Mayotte. Ce complexe de sept chambres, dont deux familiales, situé à Bandrélé, est la suite de l’institut spa déjà en place dans le quartier des Hauts-Vallons, au nord de Mamoudzou. Le but selon l’assistant de la direction, Doulad Mkavavo, est d’offrir tout le confort possible en un lieu, en présentant les mêmes prestations qu’à l’institut (massages, épilation) et de nouvelles avec le spa et le jacuzzi. Le restaurant est presque seulement ouvert à la clientèle de l’hôtel (sauf réservations un jour en avance). L’accès à la piscine est uniquement destiné aux clients, avec « une vue imprenable » sur le mont Choungui et l’îlot de sable blanc. « C’est tout nouveau, on avance encore à tâtons. On regarde ce qui marche, ce qui ne marche pas. Le but est de créer un havre de paix », indique Baou Aïcha, la gérante et nièce du propriétaire, Ali Inzoudine. C’est lui qui a imaginé cet hôtel en 2017. Pour améliorer le cadre, l’équipe envisage aujourd’hui de créer un sentier pour accéder directement à la plage.

 

Hamaha Beach, vers un nouveau concept

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« En 2001, j’avais 14 ans. Et pendant les vacances, on me donnait une pelle à la main pour faire des trous ! », s’amuse Ted Le Bihan, gérant de l’hôtel Hamaha Beach ouvert en 2021 et dont il a vu la construction. C’est son père, décédé, qui avait investi pour acquérir l’arrière-plage d’Hamaha, au nord de Mamoudzou. Trois chalets y ont été construits pour un total de dix-huit chambres : les Baobabs (42 m2 et mini-piscine privée), les Tortues (32 m2) et les Hippocampes (18 m2 avec balcon et la meilleure vue sur le lagon). « Mais il y a la place pour s’étendre », signale le gérant. Un nouveau bâtiment est en projet pour créer six nouvelles chambres « dans un nouveau concept, un autre style« , livre celui qui entend continuer dans une même veine écologique. L’hôtel est quasiment entièrement en bois, sans métal, dans une logique où un arbre coupé a permis de replanter trois arbres. Il possède aussi sa propre station pour traiter les eaux usées grâce à des plantes filtrantes, pour arroser avec l’eau claire le jardin. Et pour le restaurant, l’équipe attend que les arbres fruitiers plantés poussent pour s’en servir en cuisine, avant les makis !

 

Tsingoni village, le pari d’un développement

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« C’est parti d’un coup de tête », s’amuse Abdillah Ali, co-gérant, avec son épouse Ariane, de Tsingoni village. La faute à un voyage à Madagascar, dans plusieurs hôtels, où ce technicien en bâtiments, son épouse et un ami, se rendent compte qu’eux aussi pourraient tirer profit du tourisme en monnayant des hébergements. « J’ai pris mon ordinateur et commencé à dessiner les plans. » Le projet démarre en 2013 et la structure ouvre en 2023. Elle dispose d’un restaurant et de dix hébergements meublés, avec cuisine, pour une parfaite autonomie, qui équivalent à douze chambres. De quoi surtout viser la clientèle professionnelle. « Au départ, personne ne voulait nous aider à financer parce que c’est Tsingoni, reculé et au centre de l’île. » Mais lui était convaincu que la commune se développerait grâce aux professionnels, sa structure et même bientôt, l’hôpital qui devrait apparaître à Combani. Il espère même ouvrir plusieurs autres « villages », ailleurs dans l’archipel. Sinon, « je ne sais pas vendre, je ne sais que construire ! Je laisse les gens venir découvrir le site. »

Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

« Je voulais m’expliquer, mais pas en arriver là »

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À la prison de Majicavo-Koropa, le 28 juillet, un jeune homme de 22 ans a attaqué son codétenu avec une cuillère aiguisée, le blessant grièvement à l’abdomen.

Réunis dans la même cellule de prison à Majicavo-Koropa, deux jeunes hommes se sont battus pour une banale histoire de cigarettes, le dimanche 28 juillet. L’un d’eux a sorti une cuillère aiguisée pour blesser grièvement son codétenu. Ce lundi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a écopé de huit mois de prison qu’il fera de toute façon pendant sa détention provisoire.

Solidarité : Le lieu d’accueil de jour de Passamaïnty, ce rare moment de répit

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Saifati Mze en service civique (à droite) au LAJ et Rouzouna Ahmed Abdallah (à gauche), responsable du service accueil orientation et veille sociale à la Croix Rouge.

Ouvert depuis mars 2023, le lieu d’accueil de jour de la Croix Rouge est une maison à Mamoudzou qui accueille les personnes en situation de détresse et de vulnérabilité. Son but : offrir un instant pour se reposer et les faire sentir comme chez elle.

Ce mercredi 31 juillet, Farhiya se sert un café avant d’aller le boire à l’extérieur à la lisière de la forêt. C’est son rituel. Chaque matin, vers 8 h, elle vient au lieu d’accueil de jour (LAJ) de la Croix Rouge situé route de Vahibé à Passamaïnty. Agée de 39 ans, elle a fui la Somalie pour arriver à Mayotte en janvier 2024. Désormais reconnue comme réfugiée, elle est hébergée dans les locaux de Solidarité Mayotte à proximité.

« Quand les personnes viennent ici, c’est comme si elles sont à la maison », présente Rouzouna Ahmed Abdallah, responsable du service accueil orientation et veille sociale à la Croix Rouge. Ouvert en mars 2023, ce lieu d’accueil de jour est pensé comme une maison de l’entraide et du répit destiné aux personnes à la rue, en situation de détresse ou de vulnérabilité. Il ressemble d’ailleurs à une habitation, la forêt qui l’entoure lui donne un côté paisible et reposant. L’accueil y est inconditionnel sans critère d’admission si ce n’est l’absence de comportement violent. Dans la journée, la porte reste ouverte, une affiche à l’entrée invite à prendre « un encouragement, c’est gratuit », une étiquette à déchirer où il est écrit « Crois en toi, tu y arriveras ! » ou bien « ton but approche, ne lâche pas ».

« Prendre une douche, un thé, consulter ses mails »

Le lieu est convivial, un grand canapé attend les usagers, des étagères remplies de jeux de société, une bibliothèque avec des livres pour enfants, une autre pour adultes. « Beaucoup de mamans viennent ici, elles peuvent se reposer pendant que leurs enfants jouent tranquillement », glisse la responsable. Jusqu’à trente personnes peuvent venir à la fois. Comme chez soi, « ici les personnes peuvent prendre une douche, un thé, consulter leurs mails ou se renseigner sur les démarches de France Travail ».

A l’entrée du site, se trouve la Vesti Boutique de la Croix Rouge, un bungalow rempli de vêtements d’occasion mis à la disposition des usagers. « L’autre jour, une jeune fille est venue, elle portait les mêmes vêtements depuis une semaine, nous lui en avons donné en rechange qu’elle puisse mettre après sa douche », explique la responsable de la maison.

Le LAJ est l’endroit où Farhiya se rend « quand [elle] se sent stressée », il lui offre une respiration dans son quotidien semé d’embûches. « Je n’ai pas d’argent mais ici je peux prendre un thé alors je veux remercier les équipes du LAJ », raconte-t-elle reconnaissante. Elle a quitté la Somalie où elle perdu son mari et sa sœur tués par un groupe islamiste. Arrivée à Mayotte, elle a vécu au stade Cavani comme la majorité des migrants issus de la Corne de l’Afrique ou de l’Afrique des Grands Lacs. « Là-bas, nous n’avions pas de nourriture, nous ne dormions pas, il y avait beaucoup de violence », décrit-t-elle. Depuis qu’elle connaît le LAJ, elle s’y rend régulièrement, en plus de venir pour manger un morceau, elle y apprend aussi le français lors des ateliers organisés.

Quelques minutes plus tard, Vanessa arrive dans la maison avec ses deux jumeaux de 3 ans. Elle leur sert du pain et une boisson chaude. La famille également hébergée à Solidarité Mayotte vient au quotidien « pour manger et faire des lessives », explique la maman de 26 ans.

« On vient ici pour avoir un peu de nourriture »

« Nous n’avons pas assez à manger alors on vient ici pour avoir un peu de nourriture », évoque-t-elle. Le LAJ pallie également les manquements de l’État. La famille de Vanessa a quitté le sud du Kivu en République démocratique du Congo. Arrivée à Mayotte le 13 mai 2024, elle et ses enfants ont le statut de demandeurs d’asile. Mais à Mayotte, leurs droits sont limités par rapport à la métropole. Dans l’Hexagone, si aucune place d’hébergement ne lui est proposé alors le demandeur d’asile perçoit 14,20 euros par jour. « Tandis qu’à Mayotte, le demandeur d’asile reçoit 30 euros par mois et 10 euros par mois supplémentaire par enfant », indique Rouzouna Ahmed Abdallah. Des sommes largement insuffisantes pour subvenir aux besoins de première nécessité. Pour autant, malgré les difficultés et la faim qui se manifestent, il n’est pas question de retourner dans leur pays d’origine. « Là-bas, nous avons fui des menaces et des violences. Si on retourne dans notre pays, c’est la mort », raconte la Congolaise.

Les immigrés ne sont pas l’unique public du LAJ, ce lieu pallie aussi le manque d’hébergements d’urgence. « Il arrive que le 115 ne puisse pas répondre à toutes les demandes d’hébergement. Dans ce cas, les personnes peuvent être orientées chez nous », explique la responsable de la structure. Une solution partielle car les personnes peuvent profiter du lieu jusqu’à 15 h (heure de fermeture), tandis qu’aucune autre ne leur est apportée pour qu’ils passent la nuit à l’abri. De la même façon, des personnes qui ont des problèmes psychiatriques sont accueillies sur place. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne compte que dix lits dans son unité de psychiatrie, « toutes les personnes qui en ont besoin ne peuvent pas y être prises en charge », souligne Rouzouna Ahmed Abdallah.

Handball : Dawiya Abdou débute le mondial ce mercredi

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Dawiya Abdou, sélectionnée en équipe de France U18, dispute le championnat du monde de handball à partir de ce mercredi, en Chine.

Sélectionnée en équipe de France U18, la handballeuse mahoraise Dawiya Abdou (photo Comité de soutien Dawiya Abdou) dispute le championnat du monde à partir de ce mercredi, en Chine. La première rencontre des Bleuettes sera contre l’Inde (7h50 heure de Mayotte). Les deux autres rencontres de la poule auront lieu ce jeudi contre le Kosovo (9h50) et le samedi face au Brésil (7h50). Récemment transférée au Chambray Touraine Handball, en Ligue Butagaz Énergie, l’ancienne joueuse de Combani sera une cadre de cette équipe de France, elle qui a remporté le titre européen avec la catégorie d’en-dessous et avait terminé meilleure marqueuse de la finale contre le Danemark avec quatre buts.

Air Austral tient à rappeler « son engagement pour le territoire »

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« Une rencontre sera organisée dans les prochains jours », indique la communication d’Air Austral, à la suite de la manifestation de ce mardi matin et du courrier qui lui a été adressé par le collectif des « Mahorais de base de Mayotte ». Plus tôt, celle-ci indiquait qu’elle envoyait un représentant d’Air Austral qui est « d’ores et déjà parti à leur rencontre pour recueillir leur remarques », mais la réunion n’a pas eu lieu, confirment les manifestants, et devrait donc intervenir prochainement. « Air Austral a entendu les différentes remarques qui ont pu être exprimées par le collectif et tient à rappeler son engagement pour le territoire, son ouverture et son développement économique. Certains éléments mis en exergue par le collectif ne dépendent malheureusement pas de la compagnie », prévient cette dernière.

La future rencontre entre le collectif et la direction d’Air Austral doit servir à « écouter [les membres du collectif] et échanger avec eux au sujet des problématiques qu’ils ont fait remonter ».

Quarante-cinq jeunes ont profité de l’opération « J’apprends à nager »

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La Caisse des écoles de Mamoudzou a organisé comme chaque année l’action « J’apprends à nager ». Son but ? Permettre aux jeunes de la Ville de Mamoudzou de s’initier à la pratique des activités aquatiques et plus particulièrement d’acquérir les compétences de base de savoir-nager et de prévenir les risques liés à la noyade.

Ce stage d’apprentissage de dix jours vise aussi à susciter des nouvelles vocations sportives. Cette année, 45 jeunes âgés de 10 à 15 ans ont obtenu leurs diplômes « Pass aquatique ». Ils ont fait leur mise en pratique à la plage du Faré à la base nautique de Maore Jet où ils ont également découvert d’autres activités.

« Les Mahorais de base » veulent des tarifs Air Austral alignés sur La Réunion

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FI - Air Austral
« Les Mahorais de base » exigent un alignement du prix des billets de Mayotte à celui de La Réunion d’ici le 15 septembre sans condition.

La colère monte chez les Mahorais au vu des différences de tarifs pratiqués par la compagnie Air Austral dans l’océan Indien. Une lettre, signée par un collectif nommé « Les Mahorais de base de Mayotte », demande que les vols vers la métropole soient au même prix pour les deux îles.

Ils se disent « fatigués d’attendre un aéroport international en vain, fatigués d’attendre des compagnies aériennes pour faire jouer la concurrence en vain, fatigués de payer un billet d’avion cinq fois plus cher que celui de La Réunion tous les jours ». Le collectif qui se fait appeler « Les Mahorais de base de Mayotte » a envoyé une lettre en ce sens à Air Austral. La dénomination est une référence à une polémique datant de 2018 quand, dans une note interne, la compagnie avait recommandé à ses agents de ne pas vendre « aux Mahorais de base » un tarif avantageux, arguant que les Mahorais ne voyageaient pas sans bagage en soute. Depuis, les relations entre les usagers mahorais et la société créée par les collectivités réunionnaises (devenue à majorité privée en 2023) ne sont pas allées en s’arrangeant, la faute aux prix des billets pratiqués de ce côté-ci de l’océan Indien. En effet, les vols Dzaoudzi-Paris sont généralement plus chers, avec parfois une grande différence avec les Saint-Denis-Paris. « Les Mahorais de base » exigent donc « un alignement du prix des billets de Mayotte à celui de La Réunion d’ici le 15 septembre sans condition ».

Courrier Mahorais de base
Les « Mahorais de base » ont écrit un courrier à Air Austral pour faire part de leurs revendications.

Joint par téléphone, Ali Djaroudi, président de l’Autam (association des usagers du transport aérien à Mayotte) partage le même avis que le collectif et assure que le courrier a été discuté en amont. Ce mardi matin, il fait partie des manifestants qui sont à l’aéroport de Pamandzi pour appuyer les revendications. « C’est incompréhensible de payer l’équivalent de deux mois de salaire pour aller en métropole », s’insurge-t-il. De son côté, Air Austral nous informe qu’un de leurs représentants doit rencontrer les protestataires, ce mardi.

Un mouvement qui pourrait se durcir

La question du prix du billet d’avion est une problématique ancienne à Mayotte. « Ils vont vous dire que le carburant est 75% plus cher, alors qu’ils le prennent ailleurs », fulmine le président de l’Autam, en référence aux escales techniques à La Réunion ou au Kenya. Pour lui, les actions d’Air Austral tiennent davantage du lobby à Mayotte pour garder une situation de monopole. Il prend comme exemple l’absence de vols vers Antananarive, la capitale malgache qui est desservie par toutes les grandes compagnies aériennes mondiales, mais pas Ewa Air, la filiale d’Air Austral qui relie Mayotte aux autres villes de la Grande île. Ali Djaroudi s’en prend aussi aux élus. «  Ils ne se bougent pas assez », regrette-il, citant le manque de visibilité du projet de Département d’une nouvelle compagnie aérienne pour faire baisser les prix (même si cela avance avec Zena Airlines). 

« Les Mahorais de base » indiquent « qu’un mouvement populaire sans précédent contre la compagnie Air Austral s’en suivra jusqu’à l’application de notre doléance ». Ali Djaroudi évoque une action « plus conséquente dans les quinze jours » s’il n’y a pas d’amélioration.

Une enquête sur les mobilités dans le Nord

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La Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) a lancé en juin une enquête sur les mobilités afin d’analyser et mieux comprendre les pratiques des usagers du Nord et leurs attentes en termes d’offre de déplacement. Les résultats de cette enquête permettront à la CAGNM d’initier la mise en place de services de transport en commun qui pourront répondre aux besoins des habitants. Le questionnaire est disponible en ligne, sur la page Facebook de la CAGNM.

L’Epfam lance un nouvel appel à projets agricoles

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance un nouvel appel à projets,  jusqu’au 11 septembre, pour celles et ceux qui ont un projet de production agricole et qui sont à la recherche de parcelles. L’établissement a en effet 3.000 m2 de terrains agricoles sur la commune de Dembéni. Une visite aura lieu ce mercredi 14 août à 8h30, avec comme point de rendez-vous l’arrêt de bus d’Hajangua. Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’Epfam ou bien à retirer dans ses locaux, à Cavani. Pour plus d’informations, il est possible d’envoyer un mail à l’adresse projet.agricole@epfam.fr ou bien par téléphone au 02 69 63 39 60.  

Grève au Sidevam : la collecte des déchets perturbée

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Ce lundi 12 août, la collecte de déchets a été entravée. Une partie des agents du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) sont en grève. « L’entrée a été bloquée, les camions ne peuvent pas sortir du site », affirme Chanoor Cassam, le directeur du Sidevam. « Un service minimum est assuré avec les prestataires privés », indique-t-il. Cette grève a été lancée à l’appel du syndicat Snuter-FSU pour une durée indéterminée. Les agents demandent une amélioration des conditions de travail : un renforcement des moyens humains et matériels, mais également des négociations sur l’attribution des primes ou encore l’attribution d’un local syndical. Le directeur du Sidevam fait part de sa surprise vis-à-vis du syndicat à l’origine de la grève, alors qu’il ne fait pas partie des organisations syndicales qui siègent au Sidevam. « Nous entretenons un dialogue social continu avec Force Ouvrière, la CGT Mayotte, et depuis l’année dernière, la CFDT, mais pas le SNUTER-FSU. Ce dernier qui a provoqué la grève n’a pas été suivi par les autres syndicats », souligne-t-il. Ce lundi matin, une réunion a eu lieu entre les agents en grève et la direction, sans succès. Les négociations bloquent sur les questions de l’attribution de la prime et du point d’indemnité. Ce mardi matin, une autre réunion est prévue pour tenter de mettre fin au conflit social.

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