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Les assises du logement à Mayotte ont eu lieu ce mercredi

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Les assises du logement à Mayotte, qui ont pour objectif de faire l’état des lieux départemental et le bilan des deux derniers Plans logement Outre-mer (Plom) engagés depuis 2015, se sont déroulées, ce mercredi 28 août. Les assises ont également réuni l’ensemble des acteurs du logement afin de préparer le nouveau Plom 2024-2027 et les actions à mener. Les deux premiers Plom ont permis la construction de 1.369 logements sociaux, des plans de lutte contre l’habitat indigne ou encore la création d’instances comme l’Etablissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Le troisième intègre un axe territorial propre à Mayotte, avec une feuille de route “du bidonville au logement”, la connaissance de l’habitat, l’accompagnement des acteurs du logement et de la construction et enfin, la construction durable. L’adoption du plan d’actions pour le territoire de Mayotte est prévue lors du comité départemental de l’habitat et de l’hébergement (CDHH) qui se tiendra le 31 octobre.

Une plateforme pour les économies d’énergie

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Un nouvel outil est disponible pour inciter aux économies d’énergies dans les habitats mahorais : la plateforme en ligne Maorénov’. Son objectif est d’identifier les pistes de travaux pour améliorer le confort thermique et réduire les factures liées à l’électricité. La plateforme évalue la consommation du logement en énergie à travers un questionnaire de deux minutes. Il est ensuite possible d’accéder à des conseils sur les travaux qui peuvent permettre d’améliorer cette consommation, avec comme but d’encourager les ménages à rénover leur logement. « Maorénov’ est un outil gratuit et simple d’utilisation pour sensibiliser les Mahorais aux questions énergétiques et enclencher une démarche de rénovation », incite Laurianne Cuisinier, responsable du service transition énergétique de Soliha Mayotte, qui a développé cette solution avec le bureau d’études Watt Smart. Cette dernière présentera l’outil au public à l’occasion de la première édition du salon de l’Habitat Durable, qu’elle organise le 7 septembre, de 9h à 16h au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi.

Des rencontres sur la terre et la fibre en construction

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Deux jours d’échanges sont prévus au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, les vendredi 30 et samedi 31 août, autour des manières de valoriser la terre et les fibres mahoraises dans la construction. Organisé par Likoli Dago, le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Mayotte et l’association Art Terre Mayotte, proposent de rencontrer décideurs, entrepreneurs, maîtres d’ouvrage et d’œuvre impliqués dans la filière de la construction locale à travers cet événement, qui proposera des conférences sur la brique de terre comprimée, les techniques de terre crue dans les jardins ou encore l’utilisation des fibres. Une visite du chantier de l’Hôtel de Ville de Sada, qui utilise de la brique de terre comprimée, est également prévue le vendredi.

L’association des maires condamne les dégradations au Sidevam

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L’association des maires de Mayotte et l’ensemble des maires ont souhaité dénoncer certaines méthodes employées par les agents grévistes du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam). Dans un courrier signé par Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte, il est question d’actes de vandalisme et de dégradations du matériels roulants, de blocages des entrées des sites administratifs et techniques du Sidevam en Grande-Terre, de vols et confiscations des clés de camions de collecte des déchets pour empêcher les agents non-grévistes de travailler, de détournement d’un camion pour bloquer l’accès de l’Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Dzoumogné ou encore de menaces et intimidations des agents non-grévistes et des sous-traitants chargés d’assurer un service minimum de collecte des déchets. « Dans ce contexte, l’association des maires de Mayotte ainsi que l’ensemble des maires condamnent fermement ces méthodes et apportent leur total soutien au président (N.D.L.R. Houssamoudine Abdallah) et à la direction du Sidevam 976 », peut-on lire dans le courrier, qui demande à ce que les auteurs des actes cités soient traduits devant la justice. Pour rappel, depuis le 12 août, plusieurs agents du Sidevam sont en grève, à l’appel du syndicat Snuter-FSU. Des négociations sont toujours en cours.

À peine rentrés, les élèves de Poroani ont déjà la tête aux Jeux

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À peine rentrés, les élèves de Poroani ont déjà la tête aux Jeux
Le hurdler Raphaël Mohamed, de passage à Mayotte, est venu rendre visite aux écoliers de Poroani, ce mercredi matin.

Alors qu’une partie d’entre eux s’apprête à partir à Paris pour assister aux Jeux paralympiques, les élèves de Poroani 1 se sont essayés à plusieurs sports sur le terrain de football du village, ce mercredi matin. Ils y ont reçu également Raphaël Mohamed, l’athlète mahorais venu rendre visite à sa famille après son aventure olympique.

Ce dimanche, ils seront une trentaine à prendre le départ de Poroani pour Paris afin de suivre les Jeux paralympiques pendant une semaine. Ces élèves de CM1 à la 6e partiront avec des camarades de Vahibé 2 grâce à un appel à projets intitulé « Ma classe aux Jeux ».  Au programme, outre les compétitions de basket-fauteuil, para-équitation, para-athlétisme ou para-canoë sur les mêmes sites des Jeux olympiques, ils iront dans les musées et au ministère des Outre-mer qui a pris en charge leur voyage. « Pour ceux qui n’ont jamais voyagé, ça va être une aventure incroyable », considère Houlamdjine Soultoine, l’un des professeurs qui accompagnera le groupe et qui a coordonné le projet. Afin que tous ne soient pas lésés, l’école de la commune de Chirongui a décidé d’organiser ses propres jeux paralympiques en initiant les enfants au sport adapté, ce mercredi matin, sur le terrain de football et le plateau sportif du village.

Course à cloche-pied, céci-course, lancer de balle à cloche-pied, les enfants avaient une dizaine de mini-jeux pour s’amuser, pour le plus grand bonheur également du recteur, Jacques Mikulovic, qui a fait plusieurs fois la course avec eux. « C’est une façon aussi de montrer aux enfants qu’il est pour l’instant difficile pour les personnes porteuses d’un handicap de trouver sa place sur le territoire et que cela, il faut le changer. Il faut que tout soit accessible, que l’accès PMR soit généralisé par exemple à l’ensemble des établissements », estime Fahdédine Madi Ali, le directeur du Cros (comité régional olympique et sportif) de Mayotte.

« C’est toi le meilleur ? »

Au cours de la matinée, les enfants ont eu aussi la bonne surprise de voir arriver Raphaël Mohamed. Toujours le sourire aux lèvres, le sportif profite de sa nouvelle notoriété. « J’ai vu le changement dès l’enregistrement à l’aéroport, on me dévisageait et on avait peur de venir me voir. Alors que je n’ai jamais mangé personne », remarque celui qui est arrivé jusqu’à la demi-finale du 110m haies des Jeux olympiques. « Dans mon village (N.D.L.R. sa famille habite à Hagnoundrou), c’est pareil, je ne peux pas faire deux mètres sans qu’on m’arrête. » Si tous les enfants n’étaient pas forcément au courant des exploits de leur invité, cela ne les a pas empêcher d’être curieux et de venir lui poser des questions.  « C’est toi le meilleur ? », demande l’un d’eux. « Au moins au niveau de Mayotte, oui », répond modestement celui qui, de fait, faisait partie des 24 meilleurs mondiaux en atteignant la demi-finale olympique. Habitué maintenant à prendre la pose pour les photos, il s’est dit touché par les pancartes préparées par les enfants et sur lesquelles on pouvait lire : « Merci de nous avoir fait rêver ».

Dorénavant, et alors qu’il a connu une ambiance extraordinaire au stade de France, il n’est pas jaloux de voir les élèves de Poroani et Vahibé vivre également ces Jeux. « On va dire que non, parce que j’en ai déjà beaucoup profité. Donc je peux en laisser aux autres. J’avoue que j’aurais aimé assister aux Jeux paralympiques parce que c’est tout aussi important. Mais le manque des miens et le fait que mes vacances sont très courtes ont fait que je suis revenu à Mayotte », révèle le sportif.

Course de pneus : une quarantième édition qui roule en tongs

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Course de pneus : une quarantième édition qui roule en tongs

L’incontournable course de pneus de Mayotte revient cette année pour sa quarantième édition sur le thème « tous en tongs ». À l’occasion de cet anniversaire exceptionnel, les organisateurs, l’agence de communication Angalia et la mairie de Mamoudzou, promettent des nouveautés et un moment inoubliable pour les coureurs et les spectateurs, ce dimanche 1er septembre.

Il y a 40 ans, Jack Pass, professeur de sport, avait un rêve : faire courir les enfants de l’île aux parfums avec un pneu et des bâtons. Cette idée a fait son chemin et a traversé les décennies. Elle a résisté aux différentes crises du territoire et est devenue une véritable institution. Ce qui était autrefois une fête de quartier est aujourd’hui un événement organisé par des professionnels durant des mois. Parmi ces organisateurs, on trouve l’agence de communication Angalia, qui a pris la relève il y a seize ans, accompagnée par la ville de Mamoudzou. Le thème choisi cette fois-ci est « tous en tongs », en référence aux tongs de Bao, personnage fictif emblématique de Mayotte, connu pour sillonner les routes du département.

Surnommée la « formule 1 » de Mayotte, cette course est plus qu’une simple activité sportive. Elle est devenue un élément du patrimoine mahorais. La mairie de Mamoudzou met un point d’honneur à perpétuer cette tradition. « Tant qu’il y aura une municipalité à Mamoudzou, je pense qu’il y aura la course de pneus », affirme Zaïdou Tavanday, chargé de mission des grands événements sportifs à la mairie. Le sport est un sujet central dans la commune chef-lieu. « Nous considérons que cest un bon moyen de renforcer la cohésion sociale. Les grands rassemblements rendent les gens heureux ensemble. Nous voulons rendre les gens heureux », ajoute le cadre de la mairie.

Des médailles pour les gagnants

Comme pour les éditions précédentes, un championnat a été organisé dans chaque intercommunalité pour sélectionner les enfants. Parmi les 600 participants, 200 ont été qualifiés pour prendre part à la grande finale qui aura lieu, ce dimanche 1er septembre (après un report décidé en juin pour cause d’élections). À ceux-ci, s’ajoutent 210 autres jeunes provenant uniquement de la commune chef-lieu. Du côté des adultes, ils sont moins nombreux, mais bien présents. On en compte 325, répartis dans 65 groupes. Il y a les traditionnelles équipes masculines (33), féminines (5), les « mamas » (4), les gros pneus (3), et les équipes mixtes (20), qui font leur apparition cette année. Le premier départ sera donné avec les garçons à 14h, les filles suivront à 14h30, et les adultes débuteront la compétition à partir de 15h. Tous feront le parcours de 1,850 km, partant du croisement Baobab jusqu’à la place Zakia Madi.

Afin de célébrer cette édition particulière, une grande nouveauté de cette quarantième sera la distribution de médailles. « Nous voulions marquer les esprits et faire quelque chose de sympa. Cest une vraie médaille gravée pour la course de pneus », explique Laurent Mounier, le directeur de l’agence Angalia. Les trois premiers garçons et les trois premières filles en recevront une, ainsi que les équipes gagnantes de chaque catégorie adulte. Autre fait inédit cette année, la mise en place d’un village artisanal où seront vendus des produits mahorais. Il sera installé sur le parking en face du ponton de Mamoudzou.

Un budget de 50.000 euros

« La volonté de lagence et de la mairie est de maintenir l’esprit de Jack Pass, qui voulait que la course soit gratuite pour chaque enfant et quils reçoivent des cadeaux », rappelle Laurent Mounier. Mais comment financent-ils un tel événement ? « Grâce aux financements privés, aux mairies et aux associations qui nous mettent à disposition leurs moyens », répond le directeur d’Angalia. Il indique que le budget de cette année est de 50.000 euros, bien que de nombreux paramètres ne soient pas pris en compte dans ce chiffre, à l’exemple des agents de la mairie de Mamoudzou payés en heures supplémentaires et toute la préparation en amont pour sélectionner les enfants dans les différentes intercommunalités. Quoi qu’il en soit, chacun y met du sien. 230 bénévoles se sont portés volontaires pour encadrer la course de pneus ce dimanche 1er septembre, ainsi que 80 agents de la mairie de Mamoudzou, 80 jeunes du régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte et les forces de l’ordre, qui assureront la sécurité des 735 participants et des 6.000 à 8.000 spectateurs attendus.

Une course de pneus sur une application mobile

L’application mobile de la course de pneus a été lancée lors de la crise sanitaire, lorsque les grands rassemblements étaient interdits. L’agence Angalia l’a maintenue, car elle a suscité un réel engouement. « Nous comptabilisons 30.000 téléchargements sur les deux dernières années, dont 5.000 en dehors de la métropole », annonce Laurent Mounier. Ce sport mahorais typique dépasse donc les frontières de Mayotte. L’application intitulée « Jeu mobile officiel course de pneus » revient cette année et sera disponible à partir du 13 septembre. « L’idée est de faire un championnat en ligne et de programmer la finale fin novembre, début décembre », ajoute le directeur d’Angalia.

 

Circulation et stationnement perturbés

Afin d’anticiper l’installation du village artisanal et de mieux organiser la course de pneus, le stationnement sera interdit à partir du vendredi 30 août à 17h30, jusqu’au dimanche 1er septembre à 19h30, dans les endroits suivants :

  • Place Zakia Madi
  • Devant Copemay
  • Parking taxis sud
  • Ponton de plaisance de Mamoudzou
  • En face du restaurant 5/5
  • En face de la MJC de M’gombani
  • Sur l’ensemble du parking clôturé à côté du marché.

Le dimanche 1er septembre, de 12h à 19h30, les routes seront fermées à la circulation à partir du croisement Baobab jusqu’à la place Zakia Madi. Une déviation sera possible à M’tsapéré et sur la pente Sogea.

La commune de Chirongui aux abois financièrement

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La commune de Chirongui aux abois financièrement
La mairie de Chirongui fait l’objet d’un rapport salé sur sa gestion. Les observations ont été faites sur la période entre 2018 et 2023.

Une crise politique et une difficile gestion de la compétence scolaire, voilà les deux éléments importants notés par la Chambre régionale des comptes La Réunion Mayotte dans son rapport sur la commune de Chirongui, rendu public ce mercredi. Les conclusions sur l’examen des comptes de cette collectivité, entre 2018 et 2023, y sont pour le moins très salées. Elles n’épargnent aucun des trois maires qui se sont succédé sur cette période.

Il était attendu depuis plusieurs semaines par les observateurs de la vie communale à Chirongui. Le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes sur la commune du sud de l’île a été rendu public ce mercredi 28 août. Celui avait été fait à la demande du maire Bihaki Daouda, au lendemain de son investiture. Pour l’essentiel, les conclusions de la CRC confirment une situation inhabituellement compliquée, objet d’un feuilleton médiatique suivi par nombre de Mahoraises et de Mahorais avec la destitution sur décision de justice de Saïd Andhanouni, puis l’arrivée d’un nouveau maire rapidement en difficulté avec l’ancienne majorité.

La commune de Chirongui aux abois financièrement
Bihaki Daouda, l’actuel maire de Chirongui, et les anciens élus, Hanima « Roukia » Ibrahima et Andhanouni Saïd, ont répondu aux conclusions de la Chambre régionale des comptes de La Réunion-Mayotte.

Pour mémoire, à peine élu, ce dernier avait eu de la maille à partir avec ses alliés de circonstance estampillés LR, ceux-là mêmes qui avaient contribué à le faire élire en 2022 au cours d’une élection partielle. Pour avoir refusé d’accorder à certains les mêmes largesses que Saïd Andhanouni, il s’est très vite trouvé au centre d’une crise politique inédite sur le territoire, avec pour cerise sur le gâteau, ses prérogatives de maires réduites à peau de chagrin conseil municipal après conseil municipal jusqu’à une paralysie complète de sa collectivité locale. Dès lors, point de mystère pour qui que ce soit quant à l’état réel de la situation catastrophique dans laquelle était plongée la commune de Chirongui. « Le maire a perdu sa majorité et le conseil municipal a bloqué toutes ses propositions et décisions », constatent d’ailleurs les magistrats.  Ils précisent « qu’en décembre 2023, le maire s’est vu retirer provisoirement l’ensemble de ses délégations. Le fonctionnement courant de la commune s’en ressent au moment du contrôle ouvert par la chambre régionale des comptes », avec pour conséquences directes, l’impossibilité d’adopter les documents budgétaires, d’expédier les affaires courantes et d’engager des procédures de marchés publics « entachées d’irrégularités ».

Des titularisations massives en 2020

L’autre domaine dans lequel la commune de Chirongui se voit épinglée par la chambre régionale des comptes de La Réunion- Mayotte, c’est la compétence scolaire. Celle-ci évoque le cas d’un établissement de dix classes comptabilisant 2.179 enfants où elle a noté « des conditions d’inscriptions des enfants à l’école trop restrictives, mais la commune doit néanmoins recourir à des rotations pour près de la moitié des élèves (N.D.L.R. trois écoles étaient dans ce cas de figure au cours de cette rentrée). Le nombre d’enfants scolarisés, selon ces conditions dérogatoires qui empêchent notamment la mise en œuvre des rythmes scolaires, est en augmentation depuis 2018 ». Mais ce n’est pas le seul fait que relève la CRC, elle indique que les coûts de fonctionnement de cette compétence scolaire, pour le moins élevés, sont de 680 eruos par enfant sur l’année alors même que la commune aurait transféré la charge du périscolaire sur le centre d’action sociale (CCAS) sans qu’elle n’enregistre des charges importantes en matière de restauration scolaire. Selon ce rapport, 5 % seulement des enfants scolarisés ont droit à des repas chauds pendant la pause de midi, leurs 350 collègues restants devant patienter jusqu’à l’ouverture du réfectoire de Tsimkoura. Les conclusions définitives de la CRC estiment la valeur du patrimoine scolaire communal à 6,8 millions d’euros, acquis entre 2018 et 2023. « Les trois quarts, en volume financier, concernent le groupe scolaire de Chirongui pour la construction de six salles de classes de maternelle et le réfectoire de Tsimkoura. »

Toujours en parlant de gros sous, le rapport indexe la commune pour son non-respect des conditions dans la façon de présenter ses comptes. Il évoque une tenue des comptes insincère consécutive à une comptabilité d’engagement non exhaustive le manque de rattachement des charges et des produits à l’exercice correspondant. Il n’hésite pas à parler de gestion de recettes lacunaire avec cinq millions d’euros de recettes à classer en 2022. Mais ce n’est pas tout, il est fait état d’autres anomalies dans les budgets annexes (lotissement jugé budget dormant, le pôle culturel dont la compétence doit être détenue par la communauté de communes du Sud alors qu’il reste financé par la mairie sur des bases juridiques fragiles). Pire encore, la santé financière de la commune de Chirongui serait très pénalisée par un doublement de charges de personnel depuis 2018 et des titularisations massives auraient été notés entre les deux tours des élections municipales en 2020, soit avant qu’Hanima « Roukia » Ibrahima ne perde son mandat au profit d’Andhanouni Saïd. Cette dégradation financière rend impossible le dégagement d’une épargne suffisante pour couvrir la dette communale, sachant qu’elle ne peut non plus emprunter en raison d’une ardoise abyssale impayée auprès de l’Agence française de Développement (AFD) de 4,6 millions d’euros.

Le rapport de la chambre régionale des comptes se déclare très pessimiste quant à la capacité de la commune à pouvoir financer son ambitieux programme de constructions scolaires (quarante salles de classes) à l’horizon de 2035.

« L’auto-promotion mahoraise au cœur de la ZAC de Ouangani »

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« L’auto-promotion mahoraise au cœur de la ZAC de Ouangani »
L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et le cabinet INterland ont présenté la maquette du projet de ZAC Ouangani-Coconi aux habitants de la commune, ce mardi après-midi.

Depuis mars, plusieurs ateliers ont eu lieu auprès des habitants de la commune de Ouangani afin de mieux cerner leurs attentes vis-à-vis de la future ZAC (Zone d’aménagement concerté). Des avis qui ont nourri les réflexions sur le projet à cheval sur les villages de Ouangani, Coconi et Barakani. Celui-ci a été présenté ce mardi dans la commune.

On pourra presque parler de nouveau village à Ouangani. Ce mardi, l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) a organisé une réunion de restitution sur la concertation qui a eu lieu auprès du public depuis le mois de mars sur le projet de ZAC (Zone d’aménagement concerté) de Ouangani-Coconi. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les choses ont été vues en grand. Arena pour les spectacles, campus universitaire, quatre écoles, une mosquée, une place du marché de 6.000 m2, qui pourra accueillir différentes manifestations, ou encore 2.500 logements sont autant de constructions qui doivent occuper un secteur de 120 hectares, à la jonction des villages de Ouangani, Barakani et Coconi. « On trouve intéressant que cette zone vienne créer un nouveau centre pour l’ensemble des villages », estime Julien Mithieux, urbaniste pour le bureau d’étude INterland.

« L’auto-promotion mahoraise au cœur de la ZAC de Ouangani »
La nouvelle ZAC devrait comporter 2.500 logements, dont 600 à destination des étudiants.

Répondre aux attentes

Ces derniers mois, plusieurs ateliers ont été menés auprès de la population, des associations, des entreprises ou encore des agriculteurs, afin que les urbanistes et architectes du projet, piloté par l’Epfam en partenariat avec la commune de Ouangani et la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO), puissent mieux appréhender leurs besoins. « On a bien compris que les attentes étaient diverses concernant les infrastructures résidentielles », explique Joséphine Bonte, architecte pour INterland. Il y aura donc de l’habitat collectif, du logement universitaire, mais également des maisons intégrées aux parcelles de forêt, respectueuses des arbres afin de préserver la ruralité du lieu, ainsi que des possibilités de cultiver à proximité des habitations. « Notre but est de créer une place où l’auto-promotion mahoraise serait au cœur de la ZAC », met en avant l’architecte, soulignant que les envies et habitudes des familles sont rigoureusement prises en compte.

« Il y a également beaucoup de jeunes, présents lors des ateliers, qui ont insisté pour avoir des espaces de jeux », ajoute-t-elle, avant d’annoncer que plusieurs endroits récréatifs sont prévus. Une logique qui s’applique au futur campus universitaire. Plus qu’un lieu d’étude, il sera conçu pour être un lieu de vie, ouvert sur les alentours. Ses différentes installations sportives ou encore sa bibliothèque seront ouvertes non seulement aux étudiants, mais aussi à la population. « Le campus aura un espace central ouvert sur la ville qui profitera aussi aux habitants », vend Julien Mithieux. Ce campus sera relié au plateau, où doit se trouver la centralité avec notamment la grande place, par une voie entièrement piétonne. En somme, cette nouvelle ZAC, dont les travaux doivent commencer en 2026, se veut un lieu de vie ouvert et dynamique.

« L’auto-promotion mahoraise au cœur de la ZAC de Ouangani »
Une quinzaine d’habitants est venue écouter le compte-rendu des ateliers de concertation ce mardi, à Ouangani.

Désenclaver Ouangani

Mais l’intérêt majeur, pour les habitants de la commune, est le désenclavement de Ouangani. « C’est quelque chose qui est beaucoup revenu au cours des ateliers et des discussions avec la population », insiste l’urbaniste. Avec ce chantier, des travaux de voirie vont être entrepris, pour prolonger les routes existantes, s’ajoutant à ceux projetés par le conseil départemental de Mayotte. Ce nouveau lieu de vie comprendra également une zone économique, avec de nombreux commerces, pour certains au rez-de-chaussée des habitations. Un élément qui s’ajoute au dynamisme de ce futur territoire est la zone administrative qu’a prévu de mettre en place le conseil départemental, en dehors mais à directe proximité du périmètre.

Lors des ateliers et de la réunion de restitution, une inquiétude plane néanmoins dans le public : celle du foncier. En effet, plusieurs familles propriétaires vont devoir trouver un terrain d’entente avec l’Epfam, qui va entamer une phase de maîtrise foncière, grâce à, il l’espère, des acquisitions à l’amiable.

Comores : des altercations entre jeunes causent deux décès en une semaine

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Des altercations entre jeunes causent deux décès en une semaine
Plusieurs voitures ont été incendiées suite au décès d’un jeune homme, attaqué à l’arme blanche à Ntsoudjini. Photo d’illustration.

Un agent de sécurité a été mortellement agressé ce mardi, alors qu’il sécurisait un concert à Ntsoudjini. Un événement qui a déclenché de vives tensions entre cette ville et sa voisine Hantsambu, dont était originaire la victime. Des actes de violence qui surviennent peu après un autre décès, survenu, lui, sur fond de rivalité lors d’un match de football.

L’Union des Comores est le théâtre de plusieurs actes de violence dramatiques ces sept derniers jours. Ce mercredi 28 août, un jeune homme de 21 ans, connu sous le nom de Raïm Ali Hassane, a rendu l’âme à l’hôpital El-Maarouf, après avoir reçu un coup de couteau la veille, qui lui a été fatal. Originaire de Hantsambu, une localité située à moins de cinq minutes de la capitale Moroni, la victime était un agent de sécurité. Il sécurisait un concert qui était organisé à Ntsoudjini, ville voisine de la sienne, quand il a été poignardé, selon les premiers éléments divulgués par des habitants. À en croire une source de la gendarmerie nationale des Comores, le principal suspect se trouvait déjà dans les locaux de la brigade des recherches, pour les besoins de l’enquête. « Une plainte pour blessures ayant entraîné la mort a été déposée. Les personnes impliquées seront arrêtées ou livrées par les autorités locales, dès que les médiations prendront fin. La sensibilisation des deux localités se poursuit« , a ajouté la source de la gendarmerie. À l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, les tensions étaient encore vives entre les deux localités. On a relevé plusieurs biens incendiés, notamment des voitures. Toutefois, il est trop tôt pour s’avancer sur le nombre de voitures ravagées, et encore moins pour une évaluation sur l’étendue des dégâts. Nous ne sommes pas non plus en mesure de faire un bilan, même si des sources villageoises ont mentionné la blessure d’une personne présentant des troubles psychiatriques native de Ntsoudjini.

Un suspect arrêté

Si l’enterrement de la victime s’est déroulé ce mardi, les détails de son agression n’ont pas été confirmés. « Le principal suspect aurait voulu rentrer de force dans le concert alors que celui-ci était payant. Rahim ne s’est pas laissé faire et a exigé un billet. Pendant cette première tentative de forcing, l’agresseur a été maîtrisé par les gens qui étaient autour. Il est rentré avant de revenir avec son arme blanche. C’est à ce moment-là qu’il aurait porté un coup de couteau sur le cou avant de prendre la fuite« , a-t-on appris. Une version qui doit être confirmée ou infirmée par les autorités judiciaires après l’audition préliminaire. Des informations précisent également que le jeune n’était pas censé être en service ce soir-là. Ce drame s’est produit malgré la volonté des organisateurs qui, par prévention, ont fait appel à une société de sécurité bien connue. Celle-ci appartient à l’un des fils du chef de l’Etat comorien, Loukman Azali, devenu, depuis août 2023, commandant du groupement de Gendarmerie de la Grande Comore. « Ils ont fait l’effort de ne pas confier la sécurité à des jeunes amis mais à une équipe de professionnels dont faisait partie la victime. C’est dire à quel point l’organisation a fait preuve de sériosité, hélas« , regrette Cheikh Mc.

“Je n’ai plus les mots”

L’artiste comorien, qui faisait partie de ceux qui se produisaient à Ntsoudjini, n’est pas resté indifférent après ce qui s’est passé. « Depuis que j’ai appris le drame ce matin, je n’arrive pas à me l’expliquer parce que je suis rentré très tard avec le sentiment d’avoir procuré de la joie à mes fans et ce qui arrive par la suite est inimaginable. Pourquoi. Je ne sais pas, car je n’ai plus les mots. D’abord j’adresse mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées. La victime était très appréciée dans les deux localités et était proche de tous notamment, Asam avec qui j’ai partagé la scène qui est lui aussi de Ntsoudjini. Je prie Dieu pour qu’il leur offre la force de dépasser ce drame”, a tristement réagi le rappeur Cheikh Mc, contacté par notre journal, ce mercredi après-midi. L’interprète de Kavu (“il n’y a rien”), appelle à un élan de solidarité pour que l’auteur de cet acte « criminel » soit puni et que justice soit faite.

L’artiste engagé comorien a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un match de football opposant deux villages, mais d’un concert réunissant des jeunes de la région. »Essayons de dépasser nos émotions pour ne pas amplifier la violence« , a insisté Abdéremane Cheikh, qui a pointé du doigt cette délinquance qui se généralise dans le pays selon lui. « Il faut décentraliser la sécurité publique. À Moroni, il y a plus de délinquance mais la présence des forces de l’ordre joue un effet dissuasif, cela aide à limiter les dégâts« , a-t-il énuméré. Un cri du cœur qui semble justifié, étant donné que, pas plus tard que dans la nuit du 21 août, un autre jeune de 20 ans a perdu la vie au nord de la Grande Comore, en tentant de s’interposer pour mettre fin à une rixe opposant deux groupes de jeunes. Le drame s’est produit pendant un twarab (concert où l’on chante des chansons traditionnelles). À la différence de l’agression fatale de ce mardi, la mort de Housni Massoundi, qui a reçu il y a une semaine un coup de bâton, prend ses origines sur une histoire remontant à 2023. Des rancunes nées après une altercation à l’issue d’un match de football entre des jeunes des deux localités.

La présidente de la Caisse nationale des allocations familiales visite une crèche à Bandrélé

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Visite-presidente-CNAF

La micro-crèche Wana Ylang à M’tsamoudou (Bandrélé) a reçu une visite pas comme les autres, ce mercredi 28 août. Celle d’Isabelle Sancerni, présidente de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Cette micro-crèche a été créée par l’association Wana-Bout’chou, qui s’engage pour le développement d’un réseau de micro-crèches associatives sur l’ensemble du territoire de Mayotte. Sa présidente Sinda Ramadani Toto et son équipe ont présenté leur projet à celle qui a fait le déplacement sur l’île aux parfums. Le but : « Répondre à un besoin crucial de structures d’accueil pour les jeunes enfants, en proposant des solutions adaptées aux familles mahoraises. »

La présidente de la CNAF a salué « la méthodologie et la pédagogie mises en place par Wana-Bout’chou » qui s’inspirent des principes Montessori. Également consciente des difficultés rencontrées par les structures d’accueil de la petite enfance sur le territoire, Isabelle Sancerni a « réaffirmé son soutien à l’extension du réseau Wana-Bout’chou sur l’île, tout en encourageant également le développement d’autres initiatives similaires. »

Nourdine Dahalani, le président de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), présent aussi, a pour sa part insisté sur « l’implication forte des maires des différentes communes, qui participent activement au projet en mettant à disposition des parcelles communales pour la construction des micro-crèches ». L’association compte aujourd’hui deux structures, celle de M’tsamoudou et celle de Wana Maya, à Pamandzi. L’ambition à terme est d’implanter vingt micro-crèches sur l’ensemble de Mayotte.

Comores : Pour prévenir le Mpox, le pays en attente de réactifs

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Mpox Comores

Sur l’île de Mohéli, les agents de santé, ont commencé à bénéficier des formations de sensibilisation sur ce qui était appelé encore récemment la variole du singe. Parallèlement, le ministère de la Santé des Comores a annoncé le déploiement des différentes équipes de surveillance dans les ports et aéroports.

Alors que la variole du singe se propage très rapidement en Afrique, de nombreux pays essaient dès maintenant de s’en prémunir. Dans le sud-ouest de l’océan Indien, seule l’île de la Réunion a déclaré des cas dès le mois de juin. Mais cela n’a pas empêché les autres pays de la région de se mobiliser en prenant des mesures de prévention, avant qu’il ne soit trop tard. L’Union des Comores n’est pas en reste. Les autorités ont dejà annoncé mettre en place des mécanismes de surveillance. Dans une conférence de presse tenue ce week-end, le secrétaire général du ministère de la Santé, le docteur Ben Iman, a dévoilé une partie de la stratégie que Moroni compte déployer pour éviter toute importation du Mpox, qui a dejà fait 5.000 morts en République démocratique du Congo depuis le début de l’année. « L’épidémie de Monkey Pox (MPox) ou la variole du singe est une urgence de santé publique de portée continentale au niveau de l’Afrique voire mondiale. Les pays de notre zone allant de République sud-africaine au Kenya pour ne citer qu’eux ont déclaré la maladie du singe. Et un cas est apparu dans l’océan Indien au niveau de l’île de la Réunion », a-t-il rappelé, reconnaissant au passage que la menace était réelle pour les Comores qui ne peuvent rester les bras croisés.

80 tests

A cette occasion, le tout nouveau secrétaire général du ministère comorien de la Santé a informé la presse du déploiement d’équipes dans les points d’entrée. Une commande de réactifs a également été faite et la réception est prévue pour bientôt.  Selon le directeur général de la santé des Comores, le docteur Saindou Ben Ali Mbae, interrogé par Flash Infos, deux kits de réactifs devraient arriver au pays d’ici peu. C’est l’État comorien qui a payé l’acquisition. « La commande passée concerne deux kits. Selon les techniciens de santé, chaque kit peut produire jusqu’à 80 tests. Les équipes de surveillance aux frontières sont et seront déployées sur le terrain. Nous avons tout ce qu’il faut en termes d’appareillage et les réactifs PCR vont permettre de confirmer du diagnostic », a assuré le directeur général de la santé, ce mardi 27 août. Le gouvernement comorien, à travers le ministère de la Santé, a dejà établi un premier document qui explique la variole du singe, classée depuis le 14 août, « épidémie d’urgence mondiale » par l’Organisation mondiale de santé (OMS). Au niveau national, on mise sur l’envoi d’équipes dans les ports et aéroports pour contrôler toute menace à un moment où le Kenya et La Réunion sont touchés. Notons qu’en moyenne, deux vols relient Nairobi et Moroni par semaine, sans compter les bateaux qui transportent les marchandises.

Sensibilisation des maires

Le Mpox touche à la fois les enfants comme les adultes. C’est surtout l’Afrique (treize pays) qui est la plus touchée jusqu’à présent. Les symptômes sont nombreux. Parmi eux, de la fièvre, des maux de tête, des ganglions gonflés qui se traduisent par de petites boules sous la peau, au niveau du cou, ou encore une éruption cutanée, marquée par des boutons qui apparaissent sur le visage et le corps.  Idem pour les voies de transmission qui ne sont pas négligeables. « Le virus se transmet à l’être humain par contact étroit avec une personne ou un animal infecté, ou par des produits contaminés. La contamination de la variole est interhumaine et peut se produire par un contact direct avec des lésions infectieuses cutanées ou les lésions de la bouche ou des organes génitaux », rappelle le ministère de la Santé. L’épidémie se transmet enfin par un linge contaminé : vêtements, draps entre autres. Au-delà de cette sensibilisation, l’Union des Comores a commencé à mobiliser les structures sanitaires insulaires pour qu’elles restent sur le qui-vive. A Anjouan, par exemple, le docteur Anssoufouddine Mohamed qui coordonnait la riposte du choléra au niveau de l’île a indiqué qu’en ce moment, l’heure est à la préparation. Les étapes énumérées par le cardiologue vont de la sensibilisation des autorités locales (maires et préfectures), en passant par la formation des districts sanitaires jusqu’à l’identification des sites de prise en charge des cas suspects. A Mohéli, les agents de santé communautaire suivent de leur côté des séances de formation sur le Mpox.

Des judokas mahorais sur le podium du tournoi des Mascareignes

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Les 23 et 24 août, des athlètes mahorais soutenus par le conseil départemental de Mayotte ont brillamment représenté l’île lors de la première journée du tournoi Open des Mascareignes à La Réunion. Ahyam Youssouf Hassani du club Mahorais Judo Jujitsu Boxing club (MJJB) a terminé troisième dans la catégorie -55 kg, Nathanael Moussa de l’association sportive judo jujitsu club Mayotte (ASJJCM) a aussi fini à la troisième place, Florine Hamidou du Judo Club Chiconi Sada (JCCS) a été classée quatrième et Lucas Darouèche du club MJJB est arrivé à la septième position.

Des animations sportives à Koungou jeudi et vendredi

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Cette semaine la Mission locale organise un « Team Village » à Koungou, des journées dédiées à la cohésion des villages de Koungou par le sport. Le but : partager des moments de convivialité et de collaboration, tout en promouvant un esprit d’équipe, de cohésion et de solidarité. Le jeudi 29 août, des activités nautiques sont organisées plage de Trévani de 8h à 14 h. Le vendredi 30, une conférence et un fitness géant sont organisés à l’hôtel Le Trévani de 8h à 14h30.

Le salon de l’Habitat durable le 7 septembre à Coconi

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L’association Soliha Mayotte organise la première édition du salon de l’Habitat Durable qui se tiendra le samedi 7 septembre au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi de 9 h à 16 h. L’entrée est gratuite. Cet événement a pour objectif d’informer et de sensibiliser les habitants de Mayotte aux enjeux de l’amélioration de l’habitat et de la transition énergétique. Tout au long de la journée, les participants auront l’opportunité d’assister à des conférences animées par des experts du secteur et de parcourir les stands de différentes structures : techniques, juridiques et financières.

Les visiteurs pourront rencontrer des experts et obtenir des conseils adaptés à leurs besoins spécifiques. Des stands d’animations autour de la rénovation énergétique permettront de découvrir des démonstrations pratiques et des jeux interactifs. Les participants repartiront avec les informations nécessaires pour entamer leurs démarches de rénovation et bénéficier des aides financières disponibles. Les organisateurs invitent les entreprises, partenaires et le grand public à participer à cette journée d’information et d’échanges.  

L’augmentation des prix ralentit à Mayotte

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L’institut national des statistiques et des études économiques (Insee) vient de publier le dernier indice des prix à la consommation des ménages à Mayotte. Sur un an, de juillet 2023 à juillet 2024, l’augmentation des prix s’établit à +2,2 % à Mayotte, en net ralentissement. L’inflation annuelle est proche en juillet du niveau national (+2,3 %). Les prix de l’alimentation, des produits manufacturés et du tabac augmentent davantage sur un an à Mayotte qu’au niveau national, tandis que ceux des services et de l’énergie augmentent moins.

Sur un an, la hausse des prix de l’énergie ralentit en juillet (+7,9 % après +9,8 % en juin). L’énergie pèse pour 9 % dans le budget des ménages et si elle n’a eu de cesse d’être plus coûteuse, cela est dû principalement à l’augmentation des tarifs de l’électricité (+19,9 %).

Du côté de l’alimentation, l’inflation s’atténue (+2,7 % après +4,2 % en juin). En revanche, les prix des produits frais augmentent toujours fortement (+10,5 % à Mayotte contre +2,8 % au niveau national). L’augmentation des prix des services ralentit également en juillet sur un an (+1,3 % après +2,6 % en juin), avec une inflation annuelle bien inférieure au niveau national (+2,6 %). Concernant les prix des produits manufacturés, ils augmentent légèrement de 0,2 % (stables au niveau national). En revanche, les prix du tabac augmentent de 24,1 % sur un an à Mayotte (+8,7 % au niveau national).

Dernières projections de Mapping Debaa à M’liha et à M’tsamoudou

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Cette semaine, le mapping Debaa sera projeté le 29 août dans la cour de l’école primaire de M’liha, de 19h15 à 20h, dans la commune de M’tsangamouji. Le lendemain, le 30 août, l’œuvre sera projetée, rue du Lotissement à M’tsamoudou de 19h15 à 20h. Il s’agira de la dernière projection du Mapping Debaa. Tout au long de l’été, cette activité culturelle a fait le tour de l’île pour proposer au public de découvrir ou redécouvrir ces chants traditionnels mahorais à travers des projections murales.

Choléra : une campagne de vaccination en Petite-Terre

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L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a lancé une campagne de vaccination contre le choléra en Petite-Terre. Cette opération se déroule actuellement dans les quartiers cumulant des facteurs de risques, à savoir difficultés d’accès à l’eau potable, l’utilisation d’eau brute, la précarité de l’habitat. L’ARS rappelle que la vaccination est gratuite et permet de prémunir la population d’une flambée épidémique durant la prochaine saison des pluies. Elle concerne toutes les personnes volontaires âgées de plus de 2 ans, avec un vaccin à prise orale. Voici les différents lieux de vaccination : La Vigie – Dagoni et Carrera – Fond ce mercredi 28 août ; La Vigie – Antenne 1 et Totto Rossa – Carrera le 29 ; La Vigie – Antenne 1 et Totto Rossa Mosquée le 30 ; Cetam BFM et Oupie les 2 et 3 septembre ; Cetam Bas et La Vigie Pente (Anti 2) les 4 et 5 septembre ; La Vigie Lavage Auto 6 septembre ; Polé Mangajou le 9 ; Polé Mangrove le 10 et Dziani le 11.

« C’est inquiétant de vous voir vous cacher derrière la sorcellerie »

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Un homme de 50 ans a été condamné pour avoir frotté son sexe contre les fesses d’un enfant âgé de 6 ans, en 2021, à Tsimkoura. S’il reconnaît les faits, il dit être victime d’un sort dont il n’arrive pas à se débarrasser. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou l’a condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt, il devra indemniser les victimes à hauteur de 4.000 euros.

« Ce n’est pas intentionnel. Je ne sais pas pourquoi je fais ça », tente d’expliquer le cinquantenaire, à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. Déjà condamné pour des faits similaires, ayant déménagé dans le sud de Mayotte justement parce qu’il ne doit plus se rendre à Acoua dont il est originaire, le prévenu ne dément pas ce qu’il s’est passé. Il y a trois ans, celui qui est connu comme « Monsieur panini » dans son quartier de Tsimkoura a invité un voisin de 6 ans à venir chez lui, dans sa chambre, en échange d’un sandwich. Il a ensuite enlevé le pantalon et a pratiqué le gurua (qui consiste à frotter son sexe sans pénétration) sur le postérieur de l’enfant. Il faudra attendre deux ans avant que ce dernier ne finisse par évoquer cet acte qu’il n’a pas compris. « La psychologue a indiqué qu’il n’a pas la maturité pour comprendre. Elle a noté cependant un changement d’humeur et le risque d’un stress post-traumatique », précise Ariane Balg, la présidente du tribunal correctionnel.

Un sort qu’on lui a jeté

De son côté, le prévenu présente ses excuses à la victime qui a fait le déplacement avec sa mère, ce mardi matin. « Je me dis que ce n’est pas normal, que j’ai des enfants », estime celui qui a déjà fait un passage par la prison, mais évoque « un sort » qu’on lui a jeté. Il raconte que sa famille est au courant et qu’il a consulté plusieurs foundis depuis. Sûr de son fait, il ajoute : « Je sais que vous n’y croyez pas. Mais je sais qu’il me faut des médicaments traditionnels. Il faut que je cherche un foundi pour que ça ne se reproduise plus ». Ce discours ne manque pas de faire réagir la juge. « Ce qui est inquiétant, c’est que vous vous cachez derrière la sorcellerie », fait-elle remarquer.

La mère du garçon, qui n’avait jamais su quoi que ce soit avant de voir les gendarmes débarquer chez elle, n’exprime pas de la colère, mais de l’inquiétude. « Ce qui m’a beaucoup dérangée, c’est qu’il est lui-même père de famille. Jamais il ne se permettrait de faire ça à ses propres enfants », estime-t-elle. « Je veux qu’il soit jugé de telle sorte qu’il ne fasse plus ça. » La vice-procureure de la République, Charlène Delmoitié, exprime la même volonté. Elle note qu’il n’y a que des regrets de la part du prévenu, mais « pas de remise en question ». « Ce n’est pas de l’opportunisme, c’est bien pensé », au sujet du fait qu’il attire chez lui les victimes contre la promesse d’avoir à manger. Elle requiert trois ans de prison avec mandat de dépôt, ainsi qu’un suivi pendant cinq ans. Elle demande aussi qu’il ait une interdiction d’avoir une activité en lien avec les mineurs. Le tribunal a suivi ces réquisitions par décision contradictoire. Il fait droit à l’indemnisation des victimes, soit 3.000 euros pour l’enfant et 1.000 euros pour sa mère.

Deux membres d’une bande de Majicavo relaxés

Des témoignages contradictoires ont permis à deux jeunes hommes de 33 ans et 22 ans d’être relaxés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Liés à la bande de Medellin, connue à Majicavo-Koropa pour des faits de délinquance, ils étaient poursuivis pour le caillassage d’une résidence des Hauts-Vallons et des forces de l’ordre, le soir du 23 décembre 2023. Si plusieurs personnes, dont des mineurs, ont pu être interpellés dans cette affaire, la participation des prévenus n’est pas clairement établie. Selon deux mineurs, ils étaient également présents, le plus âgé serait même un des meneurs de la bande avec « Chifou » (notamment lié à la mort de « Kibama », tué par balles le 27 février 2024). « Ils disent ça parce qu’ils sont de la bande de Gotham et nous de Medellin. Mais c’est eux qui sont dans des bails aux Hauts-Vallons », se défend celui de 33 ans, avant de mettre en avant qu’il est en situation régulière, qu’il travaille et a deux enfants.
Alors qu’ils ne sont pas identifiés par les témoins et les victimes, mais reconnus que par deux auteurs, la vice-procureure Charlène Delmoitié admet un manque d’éléments et demande la relaxe, tout comme maître Erick Hessler, l’avocat du plus âgé. Si, par décision contradictoire, ils ont pu obtenir une relaxe, ce mardi, les deux hommes restent en détention provisoire pour leurs rôles supposés dans une autre affaire.

 

Condamné pour avoir frappé son épouse

Un homme de 38 ans, originaire de Tsingoni, a été condamné pour avoir blessé l’une de ses épouses. Le soir du 22 mars 2022, c’est après un nouvel épisode de violences dans leur domicile dans la commune de Dembéni qu’elle a décidé de se rendre à la gendarmerie d’Hajangoua. Face aux gendarmes, elle a raconté que pris d’un excès de jalousie, il lui a donné des gifles, serré la mâchoire et lui a cassé ses deux téléphones. Elle a également décrit des années marquées par ce type de comportement, ainsi que des rapports sexuels sous la contrainte lors des premières années de concubinage. Interpellé, l’intérimaire dans le bâtiment a avoué les coups et les relations sexuelles forcées. Présentant des excuses à son ancienne compagne, il met cela sur le compte de la jalousie. Pour la vice-procureure, les blessures du 22 mars prouvent les violences exercées par le compagnon, l’ancienne épouse ayant eu quatre jours d’ITT. Charlène Delmoitié demande en revanche que la durée de la prévention pour les agressions sexuelles soit ramenée entre 2016 et 2019, la victime n’ayant pas fait mention de contrainte jusqu’en 2022, l’année où ils se sont séparés.
Pour maître Kassurati Mattoir, « cette violence aurait pu être perçue par son autre épouse ou l’enfant qu’il a eu avec la victime, mais il n’y a rien eu de tout cela ». Si elle ne s’oppose pas à une condamnation, elle demande de prendre en considération les horaires de travail de son client pour aménager sa peine. Le tribunal a choisi, par décision contradictoire, de condamner l’homme à trois ans de prison dont deux ans avec sursis. Alors qu’il a fait cinq mois en détention provisoire, il fera quelques mois de plus sous bracelet électronique. Il a également une obligation de soins et de travail.

Développer l’agriculture, étendre les marchés… des pistes pour rendre la vie moins chère en Outre-mer

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Ivan Odonnat, président de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom), à gauche, a été présenté en début de conférence par Patrick Croissandeau, directeur de l’Iedom à Mayotte, à droite.

Ce lundi, le président de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom), Ivan Odonnat, était présent au lycée des Lumières, à Mamoudzou, pour tenir une conférence lors des Rencontres de la politique monétaire. La société filiale de la Banque de France tient en effet à rendre accessible les sujets monétaires au plus grand nombre, et en a profité pour expliquer les raisons du coût de vie élevé dans les départements d’Outre-mer.

Vulgariser la politique monétaire

Dans un contexte économique ayant connu des crises successives, entre la crise financière de 2008, la pandémie de Covid-19 ou encore la guerre en Ukraine, la Banque de France a initié en 2021 les Rencontres monétaires, afin d’aller au contact de la population et rendre accessible les enjeux économiques. Cette démarche s’est étendue aux départements d’Outre-mer, avec l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom), société filiale de la Banque de France, en 2023. « Sur les quinze dernières années, on a connu une succession de chocs sur le plan mondial. À la Banque de France, on s’est dit qu’il fallait qu’on explique et qu’on fasse comprendre la politique monétaire au public », développe le président de l’Iedom, Ivan Odonnat. Une démarche utile, au regard du micro-trottoir réalisé à Mayotte présenté au début de la conférence. Si tous les interrogés s’accordent à peu près pour dire que les prix augmentent sans cesse sur l’île, on constate bien que les raisons de cette augmentation sont finalement peu comprises. Face à ce tableau, l’Iedom se donne pour mot d’ordre de « communiquer et écouter » la population, et de mener un réel travail de pédagogie, comme à travers ces rencontres.

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Ivan Odonnat, président de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom), à gauche, a été présenté en début de conférence par Patrick Croissandeau, directeur de l’Iedom à Mayotte, à droite.

Une inflation en hausse à Mayotte

Le représentant de l’Iedom, après avoir replacé le contexte inflationniste sur le plan mondial, s’est concentré sur l’inflation à Mayotte. Il indique ainsi que les prix à la consommation sont en moyenne 10 % plus élevés sur l’île que dans l’Hexagone en 2022. Néanmoins, ce n’est pas le département d’Outre-mer le moins bien loti. Cette différence est de 16 % en Guadeloupe et de 14 % en Guyane et en Martinique. Elle est en revanche de 9 % à La Réunion. Quand on scrute les chiffres concernant le prix des produits alimentaires, l’inflation grandissante est cependant criante pour l’île aux parfums : si sur ces denrées, la différence de prix avec l’Hexagone était de 19 % en 2015, elle était de 30 % en 2022, selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Une augmentation qui s’explique par le contexte inflationniste général dû à la pandémie de Covid-19 en 2020 et à la guerre en Ukraine déclenchée en 2022 par l’invasion russe, qui a engendré, entre autres, une hausse des coûts des matières premières agricoles et des produits pétroliers pour l’ensemble du globe.

Une vie structurellement plus chère

Mais la vie chère n’est pas nouvelle en Outre-mer. Alors pourquoi ? C’est la question à laquelle Ivan Odonnat a essayé de répondre, en décrivant les facteurs structurels de ce coût de la vie particulièrement élevé hors Hexagone. Premièrement, ces territoires, tous insulaires sauf la Guyane, ont un marché étroit, c’est-à-dire que la petite taille de la population et donc du marché offre moins de possibilités de ventes aux producteurs, donc les prix restent élevés. « On pourrait, par exemple, réfléchir à étendre ces marchés avec de l’exportation au niveau régional », émet comme idée le représentant de l’institution financière. L’éloignement des ressources d’approvisionnement, forçant à une importation de beaucoup de produits, contribue également à maintenir des prix à un niveau élevé. Enfin, des facteurs comme la fiscalité (à Mayotte, l’octroi de mer) ou encore les risques environnementaux pèsent dans la balance. Le président de l’Iedom rappelle ainsi que les prix à La Réunion ont augmenté en début d’année à cause du passage du cyclone Belal.

Réduire les importations

Pour remédier à ces causes structurelles, quatre pistes de réflexion ont été présentées. Tout d’abord, il faut renforcer l’autonomie alimentaire en investissant dans l’agriculture et la transformation industrielle, pour réduire la chaîne d’approvisionnement et les importations. Il faudrait aussi améliorer la connexion des territoires d’Outre-mer aux routes maritimes en développant la coopération régionale. « D’autant plus que Mayotte, se trouvant dans le canal du Mozambique, a un atout extrêmement fort pour devenir une base pour les pays voisins », note le président de l’Iedom. Il ajoute qu’accélérer la transition énergétique est nécessaire, en profitant des atouts propres aux Outre-mer en matière d’énergies renouvelables. En effet, l’utilisation des énergies fossiles pour fabriquer de l’électricité, une pratique qui a augmenté ces vingt dernières années en Outre-mer au fur et à mesure qu’elle a diminué dans l’Hexagone, contribue à maintenir des prix à la consommation élevés. Pour l’institut, il est aussi absolument nécessaire de soutenir le développement du tissu entrepreneurial local, notamment industriel. Une dernière piste qui s’ajoute aux quatre précédentes serait de jouer sur la fiscalité, en réformant l’octroi de mer.

Cet impôt historique, qui date de l’époque coloniale, a initialement été mis en place pour favoriser la production locale. Or, aujourd’hui, il s’applique à tous les biens, même ceux qui ne sont pas produits localement.

Michel Madi : « Nous voulons que ce soit la fête du tourisme »

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Michel Madi est le directeur général de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM).

La deuxième édition des « Trophées du tourisme de Mayotte » est attendue par les acteurs du monde touristique. Cette année, elle promet de belles surprises aux principaux concernés. Michel Madi, le directeur général de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte, nous donne un avant-goût dans cette interview, tandis qu’il ne reste que quatre jours pour sélectionner vos candidats préférés via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

Flash Infos : Quel bilan faites-vous de la première édition des Trophées du tourisme ?

Michel Madi : J’en fais un bilan très positif. On avait l’appréhension de la première édition. On ne savait pas comment les opérateurs touristiques allaient réagir. D’autant plus que ça a été fait l’année dernière, dans une période compliquée. L’activité touristique a été impactée par la crise de l’eau. Mais finalement, nous avons eu des retours très positifs de la part des opérateurs, des nommés et surtout des lauréats. Cela leur a donné un vrai coup de pouce au niveau de la visibilité à Mayotte. Notamment pour ceux qui ne sont pas connus, puisque leurs portraits sont diffusés sur le site et les réseaux sociaux, il y a une couverture médiatique importante. C’était la première édition donc nous avons forcément eu quelques critiques, mais nous avons essayé de les rattraper cette année, notamment avec les catégories. L’année dernière, nous avions six catégories, et pour cette deuxième édition nous en avons deux supplémentaires. La première est celle de l’hébergement alternatif, nous l’avons rajoutée pour faire la distinction avec l’hôtellerie. Et la deuxième est la catégorie des institutions et collectivités attractives pour les différencier des associations.

F.I. : Quelles sont les autres nouveautés de cette deuxième édition ?

M.M. : Pour cette deuxième édition, nous sommes en train de travailler pour qu’il y ait une diffusion de la cérémonie en direct sur les réseaux sociaux. Ça serait sur la page Facebook de la Somapresse (page Facebook Mayotte Hebdo) qui est notre partenaire en termes d’organisation pour cet événement, la page de l’AaDTM et peut-être aussi la page de Mayotte la 1ère, pour que la diffusion soit la plus large possible.

F.I. : Comment sont choisis les nommés ?

M.M. : L’année dernière, nous étions sur un jury de treize personnalités et cette année nous en avons quinze. Elles viennent du monde économique, touristique, de l’entreprise, de l’environnement, de l’économie sociale, de la banque, de la culture, etc. Ce sont toutes les composantes d’une entreprise touristique. Il y a eu une première réunion de ce jury qui a identifié une cinquantaine de structures, puis ils ont fait un pré-vote en se basant sur des critères précis afin de retenir cinq nommés par catégorie. Puis les votes sont lancés. Le vote du public compte pour 40% et celui du jury pour 60%, tout simplement parce qu’il y a des critères qu’on doit regarder de plus près pour choisir le lauréat, et le public ne maîtrise pas toujours ces critères.

F.I. : Pourquoi avez-vous souhaité lancer les Trophées du tourisme de Mayotte ?

M.M. : Dans beaucoup de territoires en France hexagonale, il y a les trophées du tourisme qui permettent de valoriser les acteurs touristiques. À Mayotte, nous avons mis un peu de temps, mais on a été obligés de le faire à cause de l’actualité, puisque nous constatons que d’année en année, les différentes crises qui se succèdent mettent à mal l’activité touristique. Nous avons donc changé notre stratégie en essayant de travailler plus le tourisme local afin que les locaux soient davantage des consommateurs en matière de tourisme à Mayotte. Cela a été renforcé après la crise Covid. Durant cette période, on a vu que toutes les destinations, même internationales, misaient en priorité sur la population intérieure. On a cherché des moyens pour promouvoir et valoriser les acteurs touristiques aux yeux de la population locale. Cela passe par le salon du tourisme, mais il nous fallait aussi un moment pour témoigner notre reconnaissance à ces opérateurs qui ont pris un risque d’investir sur Mayotte et qui traversent des difficultés. L’objectif est de pérenniser les Trophées du tourisme. Nous voulons que ce soit la fête du tourisme. Pour le moment, nous l’organisons dans le cadre du Salon du tourisme, mais il n’est pas exclu que dans les prochaines années, ce soit un moment à part entière.

F.I. : Comment se porte le tourisme à Mayotte ?

M.M. : Le tourisme à Mayotte ne se porte pas très bien. À cause des différentes crises, les chiffres sont en baisse cette année. Les barrages du début d’année n’ont pas permis aux acteurs touristiques d’exercer leurs activités. À cela, s’ajoute l’image qu’a Mayotte à l’extérieur, on a beaucoup de mal à attirer les touristes en ce moment. Mais c’est comme une entreprise, il y a des hauts et des bas et quand il y a des bas, il faut savoir se retrousser les manches pour travailler encore plus dur et pouvoir aller de l’avant.

F.I. : Quelle est votre stratégie pour développer le tourisme à Mayotte ?

M.M. : Au niveau de l’AaDTM et des partenaires, on lance des projets pour pouvoir préparer les fondements sur lesquels on peut parfois passer un peu trop vite, notamment sur la formation des opérateurs, la formation des jeunes. Au niveau de l’hôtellerie, nous avons mis en place le club des hébergeurs. En fait, ce temps où l’activité est en berne, nous permet de travailler sur les bases pour pouvoir relancer la machine. Le pôle ingénierie de l’AaDTM travaille également sur l’offre avec le fond de tourisme durable, avec la signalisation touristique, etc. Ce sont des dossiers qu’on présentera à la rentrée.

Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt et dans les deux dernières éditions de Mayotte Hebdo (n°1098 et n°1099). Vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes