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Que se passe-t-il sur les quais du port de Longoni ?

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Faute de quai n°1, le port de Longoni doit compter sur son seul quai n°2 pour encore quelques années.

Alors que le rapport visant à la création du schéma directeur du développement des ports est élaboré actuellement par le cabinet Artelia, les premiers éléments révèlent plusieurs chantiers prioritaires pour la principale porte d’entrée et de sortie des marchandises à Mayotte, le port de Longoni. Tour d’horizon des principaux enjeux.

Trafics

Avec plus de 98.000 conteneurs en transit en 2022, par le port de Longoni connaît « un taux de croissance annuel moyen des trafics de conteneurs hors transbordement de 6,5% entre 2014 et 2022 », note le cabinet Artelia. « Le trafic du port de Longoni affiche une progression quasi constante sur les dernières années. Cette croissance des trafics s’explique par la croissance des flux imports portés par la conjoncture économique favorable du département, la croissance de la population entrainant de manière directe la croissance de la consommation dont les produits sont importés en grande majorité et la croissance des trafics de transbordement de conteneurs. »

Avant qu’un schéma directeur du développement des ports de Mayotte va voir le jour à l’initiative du Département de Mayotte, le cabinet Artelia s’est attelé à la rédaction d’un rapport en trois parties. Si la dernière, qui porte sur les leviers de développement, est encore en cours de rédaction, les deux premières sont prêtes. Elles montrent déjà que la principale porte d’entrée et de sortie des marchandises de Mayotte qui ne manque pas de projets.

Accès sud

C’est l’un des chantiers prioritaires, qui faisait déjà partie du projet 2021-2023 du délégataire, la société Mayotte Channel Gataway. La congestion de camions à l’entrée du port de Longoni rend la création d’une nouvelle porte au sud, qui rejoindrait la route nationale 1, inévitable. Le cabinet estime que l’accès actuel permet le passage de 23.000 camions par an, alors qu’il y en a 28.000. « Le nombre de gates est sous dimensionné par rapport au trafic conteneur et conventionnel local actuel. Des gates supplémentaires sont donc nécessaires », est-il diagnostiqué.

Quai numéro un

Privé de quai n°1, le port fonctionne avec le seul n°2 et son terminal pétrolier et gazier. Une situation due à des problèmes de corrosion sur la première infrastructure qui date de 1992 et a été très peu entretenue depuis. Les travaux (divisés en trois : la plateforme en béton, les pieux et les réseaux d’alimentation en eau et électrique) ont bien commencé en 2021, mais ne devraient pas être terminés avant 2026.

C’est ce quai qui devait également servir à la logistique du projet gazier de Total au Mozambique. « Le site de Longoni a été évalué afin de qualifier sa capacité à accueillir des équipements hors gabarits. Il serait ainsi prévu d’utiliser le quai #1 ainsi que la zone de stockage arrière-quai d’une surface d’environ un hectare. Ces infrastructures seraient utilisées pendant la phase de construction uniquement soit une durée estimée de 18 à 24 mois au total », estime le cabinet. Toutefois, lors du conseil portuaire, les services de l’État ont laissé entendre que le projet du géant pétrolier, dès qu’il reprendra (la région de Pemba a connu de nombreuses attaques djihadistes), ne se servira pas de Longoni.

Un stockage important

Avec un trafic toujours plus important, la question du stockage revient sur la table. Mayotte dénote ainsi par le temps que les conteneurs passent sur le terre-plein. « Il est de treize jours en moyenne à Mayotte alors qu’il est de 6,4 jours à La Réunion, six jours en Guadeloupe et 5,8 jours à la Martinique », note le cabinet. Si les entreprises rechignent autant à enlever les conteneurs, cela tient à leur capacité à pouvoir les mettre ailleurs.

Une nouvelle zone de stockage est prévue dans le centre de l’île afin d’y remédier.

Gare maritime

C’est l’une des idées lancées pour réduire les embouteillages au nord de Mamoudzou, notamment à Kawéni. La création d’une gare maritime à Longoni doit permettre de rejoindre Mamoudzou en passant par le lagon.  « Les conclusions des études menées en 2008 puis 2021 sur l’emplacement de la gare maritime sur le site de Longoni positionnent cette dernière au niveau de la zone ex-Mayotte Aquaculture », rappelle le cabinet, soit à l’est du port actuel. Au cours de la consultation publique en juillet et août, le Département avait donné un peu de détails sur l’équipement. « L’ouvrage principal sera la construction d’un ponton fixe de 155m de longueur et 4m de largeur utile, permettant d’atteindre la cote de 3.50mNGM de fond, offrant la possibilité de navigation par toute marée », répertorie son dossier de consultation.

Un autre projet, de cabotage de fret cette fois, est toujours dans les cartons. Réalisés par amphidrome, les trajets doivent permettre de transporter les camions de Longoni jusqu’en Petite-Terre, en évitant la route. Un premier test devait être effectué en 2022, mais il avait été repoussé faute de navires suffisants.

Gérance

Si la compétence est dévolue au conseil départemental de Mayotte, celui-ci a décidé de confier la gérance à un acteur privé sous forme de délégation de service public (DSP). Jusqu’au 31octobre 2028, celle-ci revient à la société Mayotte Channel Gateway et à sa gérante, Ida Nel. Ce mode de fonctionnement n’a pas été épargné par des relations devenues glaciales entre la collectivité et son délégataire.  « L’ensemble des différends et l’absence de dialogue sont de nature à porter atteinte au bon emploi des deniers publics et à mettre en péril la viabilité du port », avait même alerté la Chambre régionale des comptes de La Réunion-Mayotte en 2017. Alors que la DSP touche à sa fin, quelle gestion prendra la suite, sachant que le Département ne rechigne à faire un avenant au contrat initial ? Toutes les options seraient sur la table, cela pourrait déboucher sur une DSP avec une nouvelle mise en concurrence, voire l’adoption d’un nouveau mode de gérance. Plusieurs ports en métropole sont passés, par exemple, sous la coupe de société d’économie mixte. Selon la Cour des comptes, cet organisme qui regroupe acteurs publics et privés a des « règles de gouvernance très protectrices des intérêts des collectivités et des élus qui y participent, mais peu favorables à la constitution d’un véritable affectio societatis entre partenaires publics et privés ».

Coupe régionale de France : Le club de Malamani avait-il le droit de disputer la demi-finale ?

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L’AS Neige de Malamani a fait entrer un remplaçant avec le numéro 16 à la 89ème minute, lors du quart de finale de la Coupe régionale de France, le 17 août. Le maillot fait partie d’un jeu qui n’a pas été fourni par la ligue mahoraise.

Le week-end dernier, l’AS Neige Malamani s’est inclinée en demi-finale de la Coupe régionale de France de football, face au Feu du centre de M’roalé (0-1). Un match que le club de Chirongui n’aurait jamais dû jouer, estime le Trévani SC. Battu au tour précédent, ce dernier avait posé une réclamation au sujet d’un problème de maillot. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) lui a donné raison.

Convoitée par les joueurs de football des clubs mahorais, la Coupe régionale de France a cet attrait de pouvoir représenter ensuite Mayotte au niveau national. Une opportunité qu’ont les deux derniers qualifiés, le Feu du Centre de M’roalé (Régionale 4) et les Diables noirs de Combani (R1). Une chance aussi que n’a plus le Trévani SC, éliminé par l’AS Neige de Malamani, le 17 août, en quart de finale. Ce jour-là, les locaux l’ont emporté sur un score de 2-0. Cependant, un fait du match à la 89ème minute n’a pas manqué de faire tiquer les dirigeants du club de Koungou. Un remplaçant arborant un numéro 16 est entré sur le terrain en tant que joueur de champ. Or, selon le règlement de la Coupe de France, il est stipulé que « lorsqu’un club décide de faire figurer sur la feuille de match le nombre maximum de joueurs autorisé, l’inscription d’un gardien de but remplaçant, numéroté 16, est impérative ». En outre, le maillot du joueur entrant était différent de ses coéquipiers parce qu’il ne provenait pas du jeu de maillots offert par la Ligue mahoraise de football à ce stade de la compétition.

Rendez-vous au tribunal administratif

Les visiteurs se sont donc orientés vers la Ligue pour une réserve de qualification. Celle-ci a jugé la demande irrecevable. Elle a bien estimé qu’il y a eu une faute puisqu’une amende de 500 euros a été infligée à Malamani, mais n’a pas retiré au club de Chirongui le droit de jouer la demi-finale, perdue ce samedi contre M’roalé (0-1). La tenue de cette rencontre n’a atténué en rien la colère du Trévani SC qui s’était orienté entretemps vers le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui leur a donné raison par une décision rendue par le tribunal d’instance dans la soirée du jeudi 12 septembre. Dans ses propositions, celui-ci conseille « d’infliger à l’Association sportive Neige de Malamani la perte de la rencontre du 17 août 2024 et de tirer toutes les conséquences de ces mesures de conciliation en intégrant le Trévani Sports et culture aux demi-finales de la coupe régionale de France prévues le 14 septembre »

Seulement, le comité n’a pas de pouvoir de décision et ne peut que conseiller les mésententes entre une ligue sportive et ses adhérents. Contactée justement, la Ligue mahoraise de football dit tenir compte de la décision du CNOSF. Elle admet toutefois que son comité directoire n’a pas pu se réunir à temps lors de la demi-finale du 14 septembre. Elle dit s’attendre à ce que le club de Trévani fasse un recours vers le tribunal administratif. Une voie que les dirigeants de la formation de Régionale 4 confirment vouloir utiliser avec l’aide d’un avocat.

En attendant, la finale de la Coupe régionale de France est prévue le 12 octobre et doit opposer les Diables noirs et le Feu du Centre.

Une réclamation aussi de Bandrélé

Plus récemment, c’est le club de Bandrélé qui a porté réclamation contre l’équipe des Diables noirs de Combani. Ce samedi, lors de la demi-finale, le club du centre de Mayotte a égalisé d’une tête rageuse de « Raphaël » en fin de match, avant de l’emporter aux tirs aux buts. Selon la lettre de réclamation du Bandrélé FC, l’arbitre aurait été contraint par les supporters locaux de valider le but égalisateur. Le club ajoute aussi que leurs partisans auraient subi des menaces durant la rencontre. Pour non-assistance aux bonnes conditions de déroulement de la rencontre, Bandrélé demande à ce que ce match soit déclaré « perdu » pour l’équipe des Diables noirs.

Football : Auryane Abdourahim commence la saison tambour battant

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L’attaquante du Paris-Saint-Germain, Auryane Abdourahim, connaît une belle rentrée autant en club qu’avec l’équipe de France des moins de 19 ans. Ce samedi, la Mahoraise a débuté le championnat par un triplé inscrit contre son ancien club de l’ASJ Soyaux-Angoulême, avec un large score au coup de sifflet final (15-0). Au PSG, la joueuse de bientôt 17 ans entame sa deuxième année au centre de formation de la section féminine.

Autre bonne nouvelle, en début de semaine, elle a passé trois jours de tests à Clairefontaine avec le staff de l’équipe de France U19. Sélectionnée à dix-huit reprises dans les catégories U16 et U17, elle a inscrit neuf buts sous le maillot bleu. Après ce nouveau stage en compagnie de joueuses de son âge, elle pourrait être appelée par Philippe Joly pour participer au premier tour des qualifications à l’Euro 2025. Les U19 françaises affronteront le Portugal, la Slovaquie et la Macédoine du Nord, du 27 novembre au 3 décembre.

Une couveuse d’entreprises spécialisé dans le service de domiciliation

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La couveuse d’entreprises Oudjerebou offre aux entrepreneurs l’opportunité de bénéficier d’une adresse professionnelle dans Mamoudzou, améliorant ainsi leur gestion administrative et renforçant l’image de leur entreprise. Le but ? Profiter d’une adresse tout en se concentrant sur la croissance et la réussite de son affaire. Contact : 14 rue du stade, 976 000 Cavani, Mamoudzou, 0269 80 12 30 et contact@oudjerebou.fr

Devenir sentinelle de la nature

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L’association Mayotte Nature Environnement coordonne la plateforme numérique Sentinelles de la Nature, elle permet de signaler les atteintes portées à la nature à Mayotte, et les initiatives favorables à l’environnement dont on est témoin. Les signalements permettent de les recenser. Ils peuvent donner lieu à des actions concrètes pour prévenir ou résorber les atteintes à l’environnement et valoriser les actions positives. Pour rejoindre le mouvement, il suffit de télécharger l’application Sentinelles de la Nature, disponible sur Android et iOS. Il est aussi possible de se créer un compte sur le site internet [www.sentinellesdelanature.fr]www.sentinellesdelanature.fr. Ensuite, il n’y a plus qu’à déposer son signalement avec la localisation de la dégradation, sa photo, sa description, et le tour est joué.

Les lauréats du dispositif « Ambassadeurs du lagon » du Parc marin

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Le Parc naturel marin a dévoilé les lauréats de la 6e édition du dispositif « Ambassadeurs du lagon », neuf structures ont été sélectionnées parmi plus de 30 candidats. Elles bénéficieront d’un appui technique et financier du Parc pour contribuer à modifier les comportements pour une meilleure préservation de la biodiversité marine. L’enveloppe totale des subventions pour cette édition s’élève à 150.000 euros.

Dans la catégorie « promouvoir le patrimoine culturel autour du milieu marin », Agir pour le Développement Intégré du Nord de Mayotte rénovera des pirogues dans le Nord de Mayotte pour former les jeunes à la navigation traditionnelle à voile et à l’histoire de la pirogue. Les jeunes auront aussi accès à des visites d’écosystèmes marins afin d’être mieux sensibilisés à leur protection. La Direction de la Culture et de la Lecture publique organisera un concours d’écriture sur le thème « Mayotte, son lagon si beau mais si fragile ». Les Apprentis d’Auteuil mettront en place un espace musée autour de la pirogue.

Dans la catégorie « Impliquer des jeunes dans un parcours de sensibilisation ». L’ASPTT sensibilisera les jeunes du Nord à la problématique du braconnage de tortues marines. Fahamou Maecha proposera à des jeunes du Sud des activités de découverte de la biodiversité, visite pédagogique de mangrove en kayak, chantiers participatifs, immersion sur une journée de pêche au poulpe respectueuse du milieu. Mayotte Entraide Education organisera un parcours d’accompagnement et mobilisera un réseau d’anciens étudiants pour inspirer les jeunes et participer à leur insertion professionnelle dans les métiers de la protection de l’environnement.

Dans la catégorie « Créer de nouveaux outils pédagogiques », Ceta’ Maore créera une mallette pédagogique sur les mammifères marins à destination des professionnels du tourisme et du personnel de l’Education nationale.

Dans la catégorie « Protéger le milieu naturel en restaurant un site ou en réduisant une pression », l’Association Culturelle et Environnemental de Poroani mènera des actions de restauration écologique sur le site particulièrement dégradé d’Antana-Bé à Poroani.

L’Amicale de Dembéni contribuera à la réduction de la pollution en rivière en proposant une alternative : une laverie solidaire. Des café parents, permanence numérique, accompagnement pour l’accès aux droits et démarches numériques seront proposés.

Forum d’insertion et job dating à Vahibé

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La Ville de Mamoudzou, en partenariat avec son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) et France Travail, organise un forum d’insertion et un job dating, ce jeudi 19 septembre, à la MJC de Vahibé de 8h30 à 12h.

Cet événement s’inscrit dans une dynamique globale d’accompagnement à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes. Pour préparer cette journée de job dating, des ateliers de rédaction de CV et de lettre de motivation ont été menés à Vahibé et Tsoundzou.

Lors du forum, les visiteurs pourront découvrir différents secteurs d’activités : BTP, transport et logistique, sport, tertiaire, santé et social, agroalimentaire, agriculture, métiers de bouche et restauration. En complément des rencontres avec des professionnels et des acteurs de l’insertion, des ateliers pratiques seront mis en place : Job dating ; découverte de métiers en immersion grâce à des lunettes de réalité virtuelle ; point informations sur les métiers, les formations, l’emploi dans le département. Afin de maximiser ses chances lors de ce forum, il est vivement recommandé de venir muni de plusieurs exemplaires de son CV et d’une lettre de motivation.

Les numéros des pompiers sont de nouveau accessibles

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Les lignes d’urgences des pompiers, les 18 et 112, sont de nouveau joignables depuis ce mercredi midi. Ils ne l’étaient plus depuis une coupure survenue à 4h du matin en raison de travaux de voirie à Kawéni. « La panne avait été causée par des travaux de modernisation des infrastructures de voirie, durant lesquels des lignes téléphoniques critiques ont été accidentellement endommagées. Grâce à l’intervention rapide et efficace des équipes techniques, la situation a pu être résolue, et les services d’urgence sont désormais totalement rétablis », indique le service communication du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte, avant d’exprimer « [leur] sincère gratitude à l’ensemble des équipes qui ont été mobilisées sans relâche pour rétablir les services dans les plus brefs délais ».
Le temps de la panne, un numéro provisoire avait été mis en place pour les appels d’urgence.

Les numéros 18 et 112 injoignables ce mercredi matin

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Les lignes de téléphone habituellement utilisées pour appeler les pompiers sont hors-service, ce mercredi matin. « Nous rencontrons actuellement une panne affectant les lignes d’urgence 18 et 112, rendant ces numéros injoignables. Nos équipes techniques sont mobilisées et travaillent activement pour rétablir la situation dans les plus brefs délais », confirme le service de communication du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte.
En attendant le retour à un fonctionnement normal, il est possible en cas de « situation urgente » d’appeler les pompiers via un numéro provisoire, le 06 39 58 37 78.

« Il faut complètement changer de logique pour faire bouger les choses »

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La rentrée 2024 a été relativement calme dans les établissements mahorais, jusqu'aux rixes qui sont intervenues au lycée de Dembéni, situé à Tsararano, le jeudi 12 septembre. archives photo

Henri Nouri, secrétaire général académique du syndicat national des enseignements de second degré (Snes) de Mayotte, fait le point sur les difficultés rencontrées au quotidien par les enseignants des collèges et des lycées mahorais. Quelques semaines après la rentrée des classes, le portrait dressé par le syndicaliste grâce à une enquête de terrain met en lumière des problèmes présents depuis des années sans l’ombre d’une solution.

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Henri Nouri est le secrétaire général académique du syndicat national des enseignements de second degré (Snes) de Mayotte.

Flash Infos : Quel est le bilan de la rentrée 2024 dans le second degré à Mayotte ? 

Henri Nouri : Pour faire un bilan, il faut déjà connaître précisément la situation de l’enseignement. D’abord, les conditions d’études sont alarmantes. J’ai réalisé une étude de terrain dans une vingtaine de collèges et de lycées de l’île. En moyenne, il y a huit postes non occupés par établissement. D’une part, il n’y a pas un enseignant face à chaque élève. C’est une situation qui peut évoluer, mais trois semaines après la rentrée, c’est alarmant. Les disciplines les plus touchées sont les lettres modernes, l’histoire-géographie, les mathématiques, l’éco-gestion et l’anglais. D’autre part, malgré le fait que les établissements sont en zone d’éducation prioritaire, les collèges ont une moyenne de 26 élèves par classe. Les effectifs sont donc beaucoup trop élevés pour des élèves avec des besoins particuliers. Donc, il y a des sureffectifs qui s’ajoutent à des manques de salles de classe. S’ajoute la non-scolarisation d’une partie des jeunes. On crée des bombes à retardement.

F.I. : Ces problèmes sont connus depuis plusieurs années à Mayotte, comment le Snes et les autres syndicats tentent d’apporter des pistes de solutions ?

H.N. : Il n’y a pas de coup de baguette magique à donner, il faut complètement changer de logique pour faire bouger les choses. Il faudrait par exemple généraliser le système de REP+ aux lycées, qui n’est réservé qu’aux collèges pour l’instant. Cela aiderait à bénéficier de plus d’aides, car on le voit aujourd’hui que ce manque de classification pèse : il y a plus de professeurs titulaires en collège qu’en lycée.

Aussi, Mayotte n’attire pas suffisamment et l’île connaît une dégradation. Alors bien sûr, comme le rappelle le rectorat, les salaires sont plus élevés ici qu’en métropole. Mais la situation ici est bien plus compliquée que dans l’Hexagone. Cela fait des années qu’on pose la question de savoir si le taux d’indexation est conforme à la situation de Mayotte par rapport au coût de la vie, de l’éloignement, de l’attractivité, de l’insécurité. Et non seulement on n’attire plus de titulaires, mais en plus on attire moins de contractuels. Il y a plus de 50% de contractuels dans le second degré, un record dans toute la France. Cependant, à Mayotte, c’est le seul département de métropole et d’Outre-mer confondus où ils ne peuvent pas cotiser à la complémentaire santé Ircantec. Donc une autre piste de solution partielle serait de rendre possible cette cotisation. Cela aiderait à calmer la rotation, qui est trop importante, car les professeurs ne restent pas. Je constate que les ruptures conventionnelles de contrat sont de plus en plus utilisées.

Mais surtout, il faudrait qu’on soit plus écoutés. Oui, cela fait des années que les problèmes de sureffectifs, de manque d’attractivité, d’insécurité s’enracinent, et malgré des propositions, rien n’est mis en place. Je ne dis pas que c’est simple : nous manquons de salles et le nombre d’élèves explose. Si on ne parvient pas à construire, c’est aussi parce qu’il faut sécuriser les nouvelles salles de classe… Nous comprenons bien qu’il n’y pas de solution immédiate. Mais toutes les propositions pour améliorer la situation, n’ont pas été écoutées et sont d’autant plus vraies aujourd’hui.

F.I. : Ce dialogue est-il plus difficile depuis les dernières législatives ?

H.N. : On ne sait pas comment ou combien de temps le gouvernement de Michel Barnier va tenir. Et puis, au niveau de l’Éducation nationale, il n’y a pour l’instant pas de ministre non plus donc on ne sait pas quand le dialogue sera renoué. On ne sait pas non plus par exemple ce qu’il va advenir de « la loi Mayotte ». Est-ce que le dossier sera repris ? Il y a tout un tas de paramètres qui nous sont impossibles à appréhender. On aimerait, en tant que fonctionnaire d’État, avoir un interlocuteur au niveau national, et qui comprenne bien la situation de Mayotte.

F.I. : Il n’y a pas eu de mouvement social depuis le début de la rentrée, mais une intersyndicale est prévue le 1er octobre. A quoi s’attendre ?

H.N. : Il n’y en a pas, eu mais évidemment cela ne veut pas dire que tout va bien. Naïvement, nous pensions que la rentrée s’était bien déroulée. Et puis l’incident à Tsararano (N.D.L.R. qui a eu lieu le jeudi 12 septembre) nous rappelle que tous les problèmes s’aggravent. Ce n’est qu’un exemple. Des gendarmes, des policiers armés qui sont appelés dans des cours d’écoles, c’est insupportable pour les élèves, les enseignants, les agents.

On est dans l’attente de voir ce qu’il va se passer au niveau du gouvernement.  L’intersyndicale est prévue pour le 1er octobre, date butoir à laquelle le budget (N.D.L.R. la loi des finances) doit être déposé. Le slogan sera « salaires, service public et abrogation de la loi retraite ».

« Notre mission est de permettre à tous de devenir autonome »

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Gwenola Coulange est devenue la directrice d’Apprentis d’Auteuil Mayotte après avoir dirigé des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile pendant 15 ans.

Ces quatre dernières années, Apprentis d’Auteuil Mayotte a renforcé sa présence sur le territoire, avec 21 implantations sur l’île aux parfums. Sa nouvelle directrice, Gwenola Coulange, revient sur les nouveaux projets de la structure. Parmi eux, l’ouverture d’une école maternelle à Mamoudzou ou un chantier de construction de lakas pour les personnes éloignées de l’emploi.

“Il est de notre responsabilité d’innover”

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Abdilay Issa et Damien Solet sont venus présenter leur projet de Banque de semences agricoles.

Ce mardi 17 septembre, l’Agence de développement de Mayotte lançait sa deuxième édition de la Semaine de l’innovation. Une occasion de mettre en avant des initiatives innovantes au service de la transition écologique du territoire.

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Soumaya Soulaimana, responsable du pôle Innovation de l’Adim, animatrice de la journée.

Place Mariage à Mamoudzou, la Chambre des commerces et de l’industrie (CCI) accueille la deuxième Semaine de l’innovation. Un événement organisé par l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) et soutenu par le conseil départemental qui vise à stimuler la créativité et l’innovation sur le territoire mahorais. Cette édition porte sur le thème de la transition écologique. « Un enjeu capital pour l’avenir du territoire et de la planète. Il est de notre responsabilité d’innover et de trouver des solutions durables », énonce Rosette Vitta, présidente de l’Adim lors du discours d’ouverture.

Des innovations au service du bien commun

Durant cette journée plusieurs projets innovants ont pu être mis en avant. C’est le cas de celui d’Abdilay Issa, chef du projet du Bureau recherche et expérimentation de la Station de recherche agronomie de Dembéni et de Damien Solet, chargé de mission auprès du Conservatoire botanique des Mascarins, tous deux réunis pour présenter l’idée d’une Banque de Semences agricoles, à partir d’espèces de Mayotte.

Un projet qui vise à répondre aux besoins du territoire dans le but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, alors que la population est estimée à 700.000 habitants d’ici 2050.

La banque vise également à fournir en permanence les graines nécessaires tandis que les végétaux sur le territoire sont soumis aux aléas climatiques et environnementaux.

Il permettra aussi de sauvegarder les espèces propres au territoire et celles en disparition. « Tout ce patrimoine il faut le sauver », conclut Damien Solet, lors de sa présentation. Ce projet est soutenu par le Département et les acteurs locaux.

« Encourager le développement d’entreprises innovantes »

« Cet événement témoigne de la dynamique d’innovation à impulser, les crises successives ont mis à mal l’économie mahoraise et il est important d’encourager le développement d’entreprises innovantes », précise Daniel Subira, le deuxième vice-président de la CCI. Également soutenu par la Bred, Orange et la Communauté de Communes du Centre Ouest, les événements des prochains jours se dérouleront au Pôle d’excellence Rurale de Coconi où les résultats du concours Innov’action seront révélés. La semaine se clôturera à la technopole de Dembéni offrant aux visiteurs un aperçu des équipements de recherche hébergés sur le site. « Il reste encore des places pour les visiteurs, j’invite encore plus de monde  à venir », souligne Soumaya Soulaimana, responsable du pôle Innovation de l’Adim. La semaine de l’innovation souhaite rester cette année encore un franc succès.

Plusieurs affaires de violences sexuelles jugées ce mardi

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Ce mardi 17 septembre, un homme a été condamné à huit mois d’emprisonnement pour agression sexuelle avec usage ou menace d’une arme.

Ce mardi, plusieurs affaires ont été jugées devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Un premier prévenu a été condamné à huit mois de prison pour agression sexuelle, un deuxième quatre mois de prison avec sursis pour atteinte sexuelle par un majeur sur un mineur de 15 ans.

Le 26 juin 2023, la police intervient dans la nuit à Tsoundzou 1 (Mamoudzou). Une femme les a appelés, la tête baissée, le regard fuyant, elle dit avoir subi une tentative de viol. Alors qu’elle dormait en sous-vêtements, un homme aujourd’hui âgé de 22 ans s’introduit dans sa case en tôle armé d’une machette et cagoulé, il la déshabille et aurait tenté de la violer. « Lors de sa garde à vue, le prévenu déclare avoir voulu acheter des bières auprès de la femme. Il toque, en l’absence de réponse de sa part, il la réveille et demande si elle veut faire l’amour. Elle répond « non », il lui propose alors 200 €, elle refuse à nouveau », rapporte Alexandra Nicolay, la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou alors que le prévenu est absent à l’audience. Le procureur de la République, Mehdi Ben Mimoun, souligne dans son réquisitoire l’addiction du prévenu à l’alcool. « L’homme avait consommé trois bouteilles de vodka dans la soirée, et il venait encore pour acheter de l’alcool ». Le tribunal l’a condamné à huit mois d’emprisonnement pour agression sexuelle avec usage ou menace d’une arme. Il lui est interdit de porter une arme pendant cinq ans, il est privé du droit d’éligibilité et il doit également reverser 2.000 euros de dommages à la victime.

“L’adolescente ne pouvait pas s’échapper”

Chaque jour, la jeune fille âgée de 15 ans qui habite à Tsingoni se rendait chez son voisin alors âgé de 20 ans pour recharger le panneau solaire de la famille. « Un jour, il lui dit de monter sur le lit et lui dit vouloir faire l’amour avec elle. L’adolescente ne pouvait pas s’échapper. Elle tombera enceinte », décrit Alexandra Nicolay, la présidente du tribunal correctionnel, qui résume les faits en l’absence du prévenu et de la victime lors de l’audience. Après cela, ils continuent de se fréquenter du 1er avril 2022 au 13 octobre 2023. Dans un premier temps, la jeune fille dit être d’accord, plus tard elle dira que c’est la famille du garçon qui lui a demandé d’agir ainsi. Elle finit par se rendre à la gendarmerie et porter plainte sur recommandation de son père. « Elle raconte lors du premier rapport avoir dit non, puis avoir fermé les yeux et ressenti des douleurs. » Le prévenu se déclare en union libre avec elle. Le tribunal l’a condamné à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour atteinte sexuelle par un majeur sur un mineur de 15 ans. Il lui est aussi interdit d’exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs pendant 10 ans et écope d’une peine d’inéligibilité pendant cinq ans.

Un procès avec onze accusés pour tentative de meurtre

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Depuis mardi 17 septembre, onze hommes comparaissent à la cour d’assises des mineurs notamment pour tentative de meurtre.

Un procès hors normes s’est ouvert ce mardi 17 septembre, avec onze hommes qui comparaissent devant la cour d’assises des mineurs. Plusieurs chefs d’accusation sont retenus contre eux : tentative de meurtres, vol avec arme, violence avec usage et menace d’une arme, violences en réunion, dégradation d’un bien d’autrui. Les faits se sont déroulés en février 2020. Deux personnes se sont constituées parties civiles. Un huis clos a été demandé par la cour d’assises lors de la tenue du procès. Il s’achèvera le mercredi 25 septembre.

De nouveaux effectifs de police accueillis ce lundi

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Ce lundi 16 septembre, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le procureur de La République, Yann Le Bris et le directeur territorial de la police nationale de Mayotte, Patrick Longuet, ont accueilli une cinquantaine de fonctionnaires de police nouvellement arrivés. Ils viendront renforcer toutes les filières : sécurité publique, police judiciaire, renseignement territorial, état-major, police aux frontières.

Des distributeurs de protections hygiéniques à l’université

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Le Crous de la Réunion et de Mayotte a installé cinq distributeurs de protections hygiéniques gratuites sur le campus de l’université de Mayotte. Cette initiative vise à lutter contre la précarité étudiante et menstruelle en offrant un accès libre et gratuit aux protections hygiéniques pour toutes les étudiantes. Cette action s’inscrit dans une volonté plus large du Crous de la Réunion et de Mayotte de mobiliser l’ensemble de ses services pour accompagner les étudiants des deux territoires.

Plusieurs villages du centre touchés par des coupures d’eau ce mardi

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La SMAE – Mahoraise des Eaux a dû procéder à une coupure technique de la distribution d’eau ce jour à partir de 11h ce mardi dans les secteurs de Chiconi Village, Ouangani Village, Tsararano, Hajangoua, Hamouro, Kahani, Ongoujou et Sada. Cela en raison des niveaux très bas des réservoirs de tête de ces secteurs. “Cette situation résulte de la mise à l’arrêt de la production de l’usine de l’Ourouveni pour effectuer les entretiens indispensables. Cet arrêt a provoqué la baisse en premier du niveau d’eau dans le réservoir de Chiconi puis le phénomène s’est propagé aux autres réservoirs dont les remplissages en dépendent”, précise la La SMAE – Mahoraise des Eaux dans un communiqué. Pour les villages de Hajangoua, Hamouro, Kahani, Ongoujou et Sada (villages en secteur 3), la réouverture s’est faite à partir de 18h.

Un nouvel appel à projets agricoles

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L’Etablissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) lance un appel à projet pour l’attribution d’une parcelle agricole de 2,03 hectares située dans la commune de Mamoudzou. Cet appel à projet est ouvert du 17 septembre au 15 octobre 2024. Une visite de la parcelle est prévue le jeudi 19 septembre à partir de 8h30 à la sortie de Passamainty, vers Vahibé, au niveau de l’atelier de menuiserie. Les candidats devront proposer des projets de productions agricoles (végétales et/ou animales) ou des projets en lien avec la production agricole. Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’EPFAM (www.epfam.fr) ou à retirer en version papier dans les locaux de l’EPFAM (Boulevard Marcel HENRY, Cavani – 97600 Mamoudzou).

Le maire de Mamoudzou en live sur Facebook ce vendredi

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Ce vendredi 20 septembre, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaïla sera en live sur la page Facebook de la Ville de 17h à 18h pour répondre aux questions de la population sur les projets de la collectivité tels que la propreté urbaine, les grands chantiers prochainement livrés, la circulation alternée ou encore l’excellence éducative et sportive. Les usagers ont la possibilité de poser leurs questions, envoyer leurs contributions ou remarques dès maintenant par message ou en commentaires sur les pages Facebook et Instagram Ville de Mamoudzou et par email à contact@mamoudzou.yt.

Référencer ses événements pour la Semaine de l’économie sociale et solidaire

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Depuis 17 ans, le mois de l’économie sociale et solidaire (ESS) est devenu « le rendez-vous incontournable des citoyens, des étudiants, des salariés, des acteurs publics intéressés par les pratiques et les valeurs de l’économie sociale et solidaire », souligne la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire. Il a pour vocation de faire découvrir l’ESS au travers de manifestations les plus diverses : conférences, forums, portes ouvertes, visites de structure, projections de films, formations. Ce mois constitue une vitrine des initiatives des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour les associations employeuses, mutuelles, coopératives, fondations ou entreprises commerciales d’utilité sociale qui partagent les valeurs défendues par les entreprises de l’économie sociale et solidaire, il est possible d’inscrire ses événements organisés au mois de novembre. Le but : bénéficier ainsi d’une campagne de communication d’envergure nationale. Pour communiquer autour du mois de l’ESS, afficher son appartenance à l’ESS, inscrire un événement, contacter Chadadi Moussa, chargé de communication par téléphone au 06 39 99 18 95 ou par e-mail à : cmoussa@cress-mayotte.org.

Blocage de l’agence Issoufali ce samedi contre les prix des billets d’Air Austral

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Ce samedi, une cinquantaine de personnes étaient présentes devant l’agence Issoufali, sur l’ancienne place du marché à Mamoudzou, pour manifester contre les prix jugés trop élevés des billets d’avion d’Air Austral. Vers 10h, les collectifs ayant appelé à cette manifestation ont fermé les locaux de l’agence Issoufali, partenaire de la compagnie aérienne. Ce mouvement a commencé le 14 août, avec une manifestation à l’aéroport. Les collectifs avaient demandé à Air Austral de revenir vers eux avec des propositions le 15 septembre, apparemment sans succès.

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Flash infos Mayotte du Jeudi 22 mai 2025
Jeudi 22 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes