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La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La Ville de Mamoudzou organise ce vendredi le vernissage de la fresque « Kaweni Ya Zamani » réalisée dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain, Kaweni Hima, avec la participation de jeunes du village et d’artistes locaux. Le rendez-vous a lieu à 9h à la MJC à côté de l’ombrière.

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Dans un communiqué publié ce jeudi 15 mai 2025, le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Mayotte (SDIS 976) annonce la levée du droit de retrait exercé par les sapeurs-pompiers du centre de Kahani. La décision fait suite à une réunion tenue ce matin entre le Président du Conseil d’Administration du SDIS et les agents mobilisés.

Plusieurs revendications avaient été formulées par les pompiers, notamment concernant les conditions de repos, la climatisation défaillante, l’absence d’eau potable dans la caserne et un climat d’insécurité. Des réponses concrètes ont été apportées : treize matelas ont été livrés dès ce matin en attendant l’arrivée de soixante lits supplémentaires prévue en juin. Des interventions sont également programmées sous quinze jours pour rétablir la climatisation et assurer la potabilité de l’eau.

Des mesures de sécurité, comme l’installation de caméras supplémentaires, sont également envisagées. Le SDIS 976, auteur du communiqué, souligne que la santé physique et psychologique des agents reste une priorité.

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front
Les agents de l’ARS procèdent à des opérations de démoustication pour lutter contre le chikungunya.

Avec 139 cas de chikungunya recensés à Mayotte la semaine dernière, dont 58 cas autochtones, les agents de l’Agence régionale de santé (ARS) sillonnent les quartiers, pulvérisateurs en main, pour freiner la progression du chikungunya. Reportage.

Alors que la barre des 100 cas de chikungunya a été dépassée à Mayotte, l’équipe d’Archidine Abdourahamane, technicien sanitaire pour l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, cherche à retrouver le domicile d’une personne ayant contracté la maladie. “Il n’y a personne ici et on n’a pas le numéro de téléphone”, relate Zoubert Mouchouaki, un des agents. En ce début de semaine, à Cavani, personne à l’adresse indiquée sur la fiche de renseignement du malade éditée par le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM). “Avec Chido il y a eu des déménagements, parfois l’adresse enregistrée par l’hôpital n’est plus la bonne”, explique Archidine Abdourahamane, qui reconnaît que ces défauts d’adressage sont courants.

Depuis l’identification du premier cas autochtone le 26 mars, les autorités ont activé le niveau 2A du plan ORSEC, visant à surveiller de manière accrue la situation épidémiologique et prévenir une circulation virale active sur le territoire. Le niveau 3, qui correspond au stade d’épidémie n’a pour l’heure pas été déclenché, contrairement à La Réunion, qui depuis plusieurs mois a enregistré près de 50.000 cas et 12 décès. À Mayotte, l’ARS enregistrait vendredi dernier 139 cas dont 58 autochtones sur le territoire.

Recours à l’Aqua K-Othrine

Désormais, après chaque cas de chikungunya enregistré par le CHM, l’ARS intervient au domicile du malade pour une démoustication dans un rayon de 150 mètres, afin d’éviter que la maladie, pour l’heure surtout concentrée à Mamoudzou et en Petite-Terre, ne se propage. “Les gens ont tendance à se soigner eux-mêmes. Mais il est important qu’ils aillent à l’hôpital pour que leur cas soit déclaré”, insiste le technicien sanitaire. Après avoir prévenu les mairies concernées de l’heure d’intervention afin que les riverains puissent anticiper et fermer leurs fenêtres, les agents pulvérisent de l’Aqua K-Othrine, un insecticide couramment utilisé en France pour lutter contre le moustique tigre.

Un passant inquiet profite de voir le camion estampillé du nom de l’institution pour se renseigner sur la nocivité de l’insecticide utilisé. Archidine Abdourahamane se veut rassurant et précise qu’une exposition ponctuelle a peu de chances d’engendrer des dangers pour la santé, mais “c’est un produit qui reste malgré tout un produit chimique” et “le risque zéro n’existe pas”, d’où l’alerte en amont pour que les riverains ferment leurs fenêtres. Les agents manipulant le produit portent en revanche une combinaison de protection, étant régulièrement exposés. “Beaucoup de questionnements arrivent sur les risques liés au produit, et nous prenons bien sûr toutes les précautions avant le traitement, c’est-à dire informer la population de nos futures actions, nous protéger car nous sommes au contact quotidiennement avec ces produits, et éloigner la population”, explique-t-il à Flash Infos plus tard dans la matinée.

Agir lors des cas suspects

Si les agents de l’ARS ont l’habitude à l’année d’intervenir entre une et deux fois par semaine pour lutter contre des maladies vectorielles comme la dengue en pulvérisant de l’insecticide, depuis l’apparition du chikungunya sur le territoire, ces interventions peuvent être au nombre de cinq par jour.

Tandis qu’une partie de l’équipe part au CHM pour revoir les coordonnées des malades introuvables, une autre prend la direction d’un quartier précaire de Kawéni, où plusieurs cas suspects ont été signalés suite à d’autres cas confirmés. Là bas, une femme recroquevillée dans sa chambre souffre de fièvre et de douleurs dans les articulations, symptômes notables du chikungunya. Après avoir échangé avec elle et recommandé à l’ensemble des résidents de consulter en cas de signes de la maladie, les agents de l’ARS distribuent autant de moustiquaires qu’il y a de matelas dans l’habitation et du répulsif. “Il faut le mettre sur les enfants surtout s’ils sont torse nu et qu’ils vont dehors”, recommande Archidine Abdourahamane aux adultes de la maison, avant de leur préciser que le moustique tigre, vecteur du chikungunya, vit essentiellement en extérieur.

Prévenir la population

L’équipe a aussi pour mission de sensibiliser sur les pratiques à adopter pour éviter la prolifération de moustiques. “Avec les coupures d’eau, il y a beaucoup de réserves laissées de côté sans être utilisées. Si ce n’est pas bien couvert, il y a les moustiques qui viennent pondre dedans”, précise Archidine Abdourahamane, qui conseille de ne pas stocker trop d’eau non utilisée ou bien de couvrir les contenants.

Après avoir visité la malade, les agents vont dans une cour voisine, pour s’enquérir de l’état de santé des riverains. Après avoir distribué d’autres moustiquaires, ils demandent à tout le monde de quitter temporairement la cour et de s’enfermer fenêtres closes, le temps de pulvériser l’insecticide puis d’attendre 30 minutes. Une fois l’espace vide, Zoubert Mouchouaki enfile la combinaison intégrale, réserve d’insecticide sur le dos et lance dans les mains. Tandis qu’il asperge la cour, Archidine Abdourahamane et un autre agent partent inspecter une rivière en contrebas. Là, les déchets prolifèrent, véritables nids à moustiques. “Ça fait stagner l’eau”, explique le technicien sanitaire, précisant que l’ARS collabore avec différentes associations pour lutter contre les amoncellements de détritus et ferrailles.

Selon Archidine Abdourahamane, les agents estiment avoir la chance de pouvoir agir en amont d’une possible épidémie pour endiguer la prolifération de la maladie, la situation à La Réunion ayant malheureusement servi d’alerte. Néanmoins, l’état actuel des services de santé après Chido inquiète sur un possible engorgement en cas d’épidémie. Ils espèrent que la saison sèche de plus en plus proche pourra éviter que la maladie ne se propage davantage sur le territoire.

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte
Le ministre de la Santé a aussi annoncé vouloir renforcer les formations en études de santé à Mayotte

La proposition de loi pour étendre l’aide médicale d’Etat à Mayotte était examinée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Sa rapporteure, Estelle Youssouffa, l’a finalement retirée, après les annonces du ministre de la Santé, notamment la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées.

Étendre l’aide médicale d’Etat (AME) à Mayotte est la solution envisagée par la députée Estelle Youssouffa pour désengorger le système de soins sur le territoire. La députée du Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) a déposé une proposition de loi en ce sens présentée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Finalement, elle n’a pas été soumise au vote car l’élue a retiré sa proposition, satisfaite des mesures présentées devant l’Assemblée nationale par le ministre de la Santé, Yannick Neuder.

En vigueur dans l’ensemble du territoire national sauf à Mayotte, la députée a démontré à la tribune de l’hémicycle « l’injustice que crée l’absence d’AME » dans le département. Elle déplore le fait que les étrangers en situation irrégulière « représentent 40 % des patients au CHM », qu’ils sont pris en charge gratuitement sans payer de cotisation à la différence des affiliés sociaux. Ces derniers payent « à travers les cotisations qui financent la dotation de l’hôpital […] Ils le payent aussi pour le sacrifice de leur santé parce que l’engorgement de l’hôpital pour la prise en charge de ses non-assurés entraîne un sentiment d’éviction pour les Français de Mayotte, qui est scandaleux ».

Des evasan « au propre frais » des Mahorais

Conséquence de cette saturation du CHM, « il n’y a plus de place pour les chirurgies programmées ou toute autre forme de soins spécialisés », fustige Estelle Youssouffa. Ce phénomène d’engorgement s’observe aussi dans les évacuations sanitaires (evasan), les « étrangers en situation irrégulière occupent 40 % des places evasan de Mayotte », appuie la députée. Un mahorais rencontre des difficultés pour être evasané sauf en cas d’urgence, ce qui les conduit à aller se faire soigner à La Réunion ou en métropole « à leur propre frais », dénonce-t-elle. Elle a décrit les conséquences du fonctionnement actuel à partir de témoignages qu’elle a recueillis, notamment un homme qui a été atteint par une pierre à l’œil gauche lors d’une agression. Faute de spécialiste, il n’a pas reçu d’actes médicaux à Mayotte. Evasané quatre jours plus tard à La Réunion, « il a entièrement perdu la vue à l’œil gauche ».

La médecin de ville « embryonnaire » à Mayotte

Selon la rapporteure de la proposition de loi, la mise en place de l’AME à Mayotte permettrait de déplacer les patients étrangers non régularisés vers la médecine de ville et leurs consultations seraient remboursées. Un avis qui n’est pas partagé par le ministre de la Santé, Yannick Neuder. Lui considère que « l’AME à Mayotte ne permettra pas de résoudre les problèmes de santé et d’accès aux soins». « Si l’offre de soins locale n‘était pas aussi hospitalo-centrée, l’AME pourrait constituer une réponse », estime-t-il. Mais à ce jour, le Centre hospitalier de Mayotte (CHM) assure « 72 % de l’offre de soins » et la médecine de ville demeure « embryonnaire et saturée », expose-t-il. Le nombre de médecins libéraux est « trop faible pour rendre efficace et utile cette AME », tranche-t-il.

En revanche, pour améliorer l’accès aux soins, le ministre a annoncé la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées après accord préalable, sur un modèle qui existe déjà en Corse. Une mesure qui vise à permettre « l’égalité de prise en charge entre tous les assurés, pour que chaque mahorais dispose des soins dont il a besoin ». Ce dispositif sera mis en place « d’ici fin juillet ».

En parallèle, Yannick Neuder a présenté un plan d’attractivité pour « créer les conditions pour rester et se projeter sur le long terme » à Mayotte. Il comprend une amélioration du dispositif de l’indemnité particulière d’exercice, propre au personnel hospitalier mahorais, des mesures dérogatoires pour faciliter l’embauche de praticiens contractuels, une exonération fiscale des gardes et d’astreinte pour les libéraux participant à la permanence de soins et la création d’une prime d’engagement spécifique aux sages-femmes.

Une première année d’étude de santé à Mayotte ?

Des mesures sont aussi prévues pour renforcer les formations en santé dans le département pour « former mieux et au plus près des besoins ». Il souhaite lancer prochainement une mission générale de l’inspection des affaires sociales et une autre de l’inspection de l’éducation, du sport afin d’étudier l’opportunité, la faisabilité, et les modalités de mise en œuvre d’une première année d’accès aux études de santé ainsi que d’une première année de maïeutique à Mayotte. Le ministre a aussi rappelé qu’un deuxième institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ouvrira ses portes « dès 2026 » avec 40 places. A la suite de cette présentation, Estelle Youssouffa a déclaré satisfaite que « ces annonces sont pour le bénéfice des assurés sociaux pour Mayotte » et a décidé de retirer sa proposition de loi.

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) organise une nouvelle édition des Rendez-vous du Grand Nord le samedi 24 mai 2025, dans la commune de Koungou.

Ce marché, désormais bien ancré dans le paysage local, vise à valoriser les acteurs économiques du territoire : producteurs, artisans, créateurs, associations et entrepreneurs. L’initiative s’inscrit dans une politique de soutien à l’économie de proximité, à la promotion des circuits courts et à la mise en avant des savoir-faire du Grand Nord.

Les professionnels souhaitant exposer sont invités à s’inscrire via le formulaire en ligne disponible sur la page Facebook de la CAGNM, ou à contacter la direction du développement économique au 06 39 68 88 55 ou par courriel : madi.bibi@cagnm.yt / nindi.saindou@cagnm.yt.

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Une nouvelle agence de voyages s’installe à Chirongui. Safari NJEMA ouvre ce samedi 17 mai sa première antenne dans le sud de l’île, au 33 rue du Cetam. L’inauguration est prévue à 9h, en présence de partenaires institutionnels, d’acteurs du tourisme local et de compagnies aériennes comme Air Austral, Corsair ou encore Ewa Air.

Cette ouverture marque une étape importante pour l’agence, qui souhaite offrir un service de proximité aux habitants et aux administrations du Sud. Elle propose une large gamme de prestations : billets d’avion, packages touristiques, réservations hôtelières ou encore accompagnement pour l’obtention de visas.

Le gérant de l’agence, Ibrahim Bahedja, a fait part de sa volonté de « simplifier l’accès au voyage » pour les Mahorais, en particulier ceux qui doivent aujourd’hui se déplacer jusqu’à Mamoudzou pour effectuer leurs démarches. Safari NJEMA ambitionne ainsi de devenir un guichet unique au service de la mobilité internationale sur le territoire.

Les agriculteurs et PME du secteur peuvent demander des aides européennes pour faire face aux dégâts de Chido

Les agriculteurs et PME du secteur peuvent demander des aides européennes pour faire face aux dégâts de Chido

La Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) informe les agriculteurs et les dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME) exerçant des activités de transformation et de commercialisation des produits agricoles locaux particulièrement touchés en décembre 2024 par les conséquences du passage du cyclone Chido, de l’ouverture d’un dispositif dont l’objectif est de soutenir leur trésorerie. Le dossier original doit être déposé au plus tard lundi 16 juin 2025 à 16 h à la DAAF de Mayotte, rue Mariazé, 97600 Mamoudzou ou dans les points d’accueil d’assistance à la déclaration des demandes organisés par la DAAF en partenariat avec le conseil départemental, la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte et le GDS.

Le dispositif déployé dans le cadre de l’instauration de cette mesure financée par les crédits du FEADER consiste à attribuer une aide d’urgence ponctuelle versée sous forme de subvention forfaitaire établie selon la nature des bénéficiaires et des pertes éligibles. Pour toucher l’aide, les bénéficiaires doivent avoir leur siège à Mayotte. À l’exception du centre équestre, les agriculteurs éligibles sont ceux ayant effectué une déclaration de surface PAC au titre de la campagne 2024 ou ceux étant affiliés au 14 décembre 2024 au régime social des exploitants agricoles ou ; ceux ayant déclaré une activité apicole ou avicole aux autorités sanitaires du territoire au 14 décembre 2024.

Les PME éligibles exerçant des activités de transformation, de commercialisation des produits agricoles sont celles démontrant qu’elles ont transformé ou commercialisé en 2024, un minimum de 50 % en tonnage de matière première locale. Les formulaires et la notice de demande d’aide qui précisent les conditions d’éligibilité, de constitution et de dépôt des dossiers sont accessibles sur le site internet de la DAAF par ce

lien : https://daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr. Les demandes d’informations doivent être adressées à la DAAF, de préférence par courriel à l’adresse: M23.daaf976@agriculture.gouv.fr

Pour toute information utile à l’élaboration des demandes d’aide de soutien exceptionnel, les candidats sont invités à se rapprocher des partenaires mobilisés pour l’assistance à la déclaration des dossiers: organisations professionnelles ou Conseil départemental.Une assistance à la déclaration des demandes est mobilisée sur les sites suivants : au Pôle d’excellence rurale de Coconi, à Hamjago en face de la Maison France Services ou à Mamoudzou plage Mariage.

Le collectif citoyen anti braconnage se présente au public à Mayotte

Le collectif citoyen anti braconnage se présente au public à Mayotte

Le collectif citoyen anti braconnage a organisé une soirée de présentation ce mardi soir à Tsoundzou 2, dans la commune de Mamoudzou. Une trentaine de personnes étaient présentes pour en apprendre davantage sur l’association de lutte contre le braconnage de tortues. En dehors de sa mission de sensibilisation à la protection de cette espèce marine, le collectif organise plusieurs fois par semaine des bivouacs de surveillance des plages à risque, où les tortues viennent pondre, attirant les braconniers. Ces missions ont pour but de dissuader les malfaiteurs d’accoster.

Une mobilisation pour la protection de l’enfance à Mayotte

Une mobilisation pour la protection de l’enfance à Mayotte

L’association Mlezi Maore se joint ce jeudi à une mobilisation nationale visant à sauver la protection de l’enfance, dans la continuité du rapport de la commission d’enquête parlementaire et l’appel urgent du Défenseur des droits. Avec la CNAPE (Convention Nationale des Associations de Protection de l’Enfant) océan Indien, le rendez-vous est donné à 13h30 au local de Mlezi à Cavani, Mamoudzou. Des textes fondamentaux sur la protection de l’enfance y seront lus, et du chant, de la danse, du théâtre et une exposition animeront l’après-midi. Avec le Village d’Eva ou encore le Réseau inter associatif de Mayotte, le groupe d’association demande que toute mesure de protection décidée par un juge doit être appliquée immédiatement, de revaloriser les conditions de travail des travailleurs sociaux pour qu’ils exercent de manière digne, d’investir dans le soutien aux familles ou encore de soutenir les jeunes majeurs.

Cette mobilisation fait écho aux recommandations formulées par la commission d’enquête parlementaire, qui a dénoncé une action publique « profondément et structurellement dysfonctionnelle » dans son rapport publié en avril 2024. De son côté, la Défenseure des droits a appelé à des réformes urgentes pour garantir les droits fondamentaux des enfants en danger.

Coupure d’eau à Cavani Sud

Coupure d'eau à Cavani Sud

Le secteur de Cavani Sud a connu une coupure d’eau ce mercredi 14 mai 2025, suite à un incident technique sur le réservoir de La Convalescence, qui s’est retrouvé vide. Pour permettre le remplissage et garantir l’alimentation des abonnés prioritaires, une coupure a été mise en place pendant plusieurs heures.

La remise en eau a été effectuée dès que le niveau du réservoir a été stabilisé, avec une normalisation du service annoncée au plus tard à 16h le même jour.

Le tribunal rend hommage aux agents pénitentiaires tués il y a un an dans l’Eure

Le tribunal rend hommage aux agents pénitentiaires tués il y a un an dans l’Eure

Ce mercredi, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a observé une minute de silence en mémoire des agents pénitentiaires tués lors de l’attaque de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure), survenue un an plus tôt, le 14 mai 2024. Cette cérémonie s’inscrit dans l’hommage national demandé par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à toutes les juridictions et services pénitentiaires du pays.

À Mamoudzou, la présidente du tribunal, Sophie de Borggraef, et le procureur de la République, Guillaume Dupont, ont conduit ce moment de recueillement, accompagnés des magistrats, fonctionnaires, contractuels, membres de la chambre d’appel et avocats du barreau, pour montrer leur solidarité envers les familles des victimes et l’ensemble de la communauté de l’administration pénitentiaire. La lecture d’un texte rédigé par le ministre a accompagné cet hommage.

L’attaque du 14 mai 2024 avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires du Calvados et blessé trois autres, lors d’une embuscade visant à libérer le détenu Mohamed Amra, alors transporté vers la maison d’arrêt d’Évreux (Eure).

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée
Le texte de loi a été adopté définitivement le 8 avril par l’Assemblée nationale. Photo d’illustration.

À Mayotte, le droit du sol se resserre encore. La nouvelle loi, promulguée le 12 mai, conditionne désormais l’acquisition de la nationalité française par droit du sol à Mayotte à la régularité du séjour des deux parents depuis au moins un an au moment de la naissance.

La nouvelle loi visant à restreindre l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol à Mayotte a été promulguée ce lundi 12 mai. Publiée ce 13 mai au journal officiel, la modification de l’article 2493 du livre V du Code civil stipule désormais que “pour un enfant né à Mayotte [l’acquisition de la nationalité par droit du sol n’est applicable] que si, à la date de sa naissance, ses deux parents résidaient en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus d’un an”. Pour les familles monoparentales, le principe s’applique au seul parent.

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée
Le droit du sol à Mayotte est officiellement davantage restreint depuis ce 12 mai. Photo d’illustration.

Ce texte de loi, porté par Les Républicains (LR) dans le but d’endiguer l’immigration irrégulière, a été adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 8 avril. Malgré les critiques visant cette loi renforçant l’exception mahoraise, le Conseil constitutionnel, saisi par plusieurs députés et sénateurs de gauche et écologistes après le vote, a validé le texte début mai, tout en émettant une réserve d’interprétation sur l’exigence d’un passeport biométrique de la part des parents au moment de la naissance. En effet, il estime qu’un tel document ne peut être exigé de la part d’un ressortissant d’un pays n’en produisant pas.

Un texte ardemment débattu

Cette mesure marque un nouveau durcissement du droit du sol spécifique à Mayotte, après une première restriction adoptée en 2018, qui imposait qu’un seul parent soit en situation régulière depuis au moins trois mois. Ce premier durcissement n’avait pas fait ses preuves, et Thani Mohamed Soilihi, ancien sénateur de Mayotte désormais ministre, qui avait porté la loi de 2018, avait lui-même reconnu le manque d’efficacité de cette dernière sur la limitation de l’immigration clandestine. Du côté de l’actuel sénateur mahorais Saïd Omar Oili, les doutes sur l’efficacité de cette mesure sont clairs. Dans son discours du 25 mars précédent un des débats parlementaires sur cette proposition de loi, il avait déclaré : “Force est de constater que depuis 2019, le nombre de personnes reconduites à la frontière n’a jamais été aussi important. […] Alors vouloir limiter les accès à la nationalité française, c’est encore donner des faux espoirs aux Mahorais”.

Il indiquait être davantage en faveur de la fin du titre de séjour territorialisé, une des revendications principales des élus au moment des discussions sur la loi de programmation et des collectifs citoyens mobilisés. Une mesure qui n’a pour l’heure pas trouvé echo au sein du gouvernement, malgré les annonces faites à l’issue des barrages en 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

Cette nouvelle loi va avoir un impact certain sur une grande partie des enfants de l’archipel, déjà mis en grande difficulté par le durcissement de 2018 : en 2024, à Mayotte, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estimait la part d’enfants nés de deux parents étrangers à 46%.

Le point sur la dérogation qui permettra de recruter des professeurs des écoles à bac+2 à Mayotte

Le point sur la dérogation qui permettra de recruter des professeurs des écoles à bac+2 à Mayotte
Le concours interne pour être professeur des écoles sera accessible à bac +2 à partir de 2026 à Mayotte.

Face au manque d’attractivité du métier d’enseignant, les professeurs des écoles seront recrutés au niveau national à partir à bac +3. Une exception est faite pour Mayotte, où le concours interne sera accessible à bac +2.

Désormais, le concours pour devenir professeur des écoles sera accessible à partir de bac +3 au lieu de bac +5 à partir de 2026. Jusqu’à maintenant, il faut un master pour exercer la fonction. Ces nouveaux critères ont été publiés dans un arrêté publié au Journal Officiel le 7 mai. Ce recrutement se fait désormais à partir de la licence pour faire face aux difficultés de recrutement de nouveaux professeurs.

Le point sur la dérogation qui permettra de recruter des professeurs des écoles à bac+2 à Mayotte
Le territoire rencontre de grandes difficultés pour recruter des professeurs.

Une exception pour Mayotte

Cet arrêté modifie aussi les conditions de recrutement pour Mayotte. Les candidats aux concours internes et seconds concours internes de l’académie de Mayotte pourront prétendre au concours à bac +2. Avoir validé une licence ne sera donc pas nécessaire. Avec cette modification, une exception est faite pour Mayotte. Cette mesure vise à former plus de professeurs. Dans le 101e département, les difficultés pour attirer des professeurs sont sans commune mesure avec la métropole alors que le territoire compte 117.000 élèves. En janvier, lors de la visite de Yaël Braun Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, le recteur de l’académie, Jacques Mikulovic rappelait le recours massif aux enseignants contractuels pour pallier le manque de titulaires, “ à Mayotte, dans le premier degré 25 % des professeurs sont des contractuels, et dans le second degré, ils sont 60 %. Pour faire un ratio, dans l’académie de Créteil, c’est 7 %. Ici nous sommes significativement impactés”, avait-il dit à la présidente de l’Assemblée nationale.

Outre le manque de professeurs, le territoire fait face à de multiples défis concernant le système scolaire, que ce soit des effectifs très importants en comparaison avec les infrastructures disponibles, l’illettrisme ou encore les violences aux abords des établissements.

Une deuxième journée de manifestation pour le syndicat FSU Mayotte

Une deuxième journée de manifestation pour le syndicat FSU Mayotte

Une quarantaine de personnes ont battu le pavé ce mercredi matin à l’appel du syndicat FSU Mayotte, réussissant a perturbé dans la matinée la circulation automobile entre Mamoudzou et Kawéni, le poumon économique de Mayotte. Une manifestation faisant suite à la journée de grève, ce mardi, pour demander le rétablissement de la rémunération complète, sans carence, une augmentation de la valeur du point d’indice ou encore un plan de titularisation pour les enseignants contractuels. Le syndicat demande aussi le versement de l’aide exceptionnelle Chido de manière universelle et la tenue d’une réunion sur l’augmentation du taux d’indexation des salaires.

Les manifestants ont commencé à se rassembler très tôt ce mercredi matin sur la place de la République dans la ville chef-lieu. Vers 10h, ils se sont mis en ordre de marche, précédés d’un léger dispositif policier. Une flopée de cyclomoteurs et une longue file de véhicules a suivi derrière, prenant leur mal en patience. Cette perturbation s’est reproduite dans le sens retour vers Mamoudzou, en milieu de journée.

Mayotte : deux sessions de formation aux Premiers Secours en Santé Mentale – module Jeunes

Mayotte : deux sessions de formation aux Premiers Secours en Santé Mentale - module Jeunes

Dans le cadre de ses actions de prévention, la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM) organise deux sessions gratuites de formation aux Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) – module Jeunes. Elles se tiendront les 2 et 3 juin, puis les 4 et 5 juin 2026, sur le site de la CSSM à Kinga, Kaweni.

Inspirée d’un modèle australien, la formation PSSM vise à doter les adultes de compétences pour repérer les signes de détresse psychique chez les jeunes, intervenir de manière adaptée et orienter vers les ressources disponibles. Ce dispositif, introduit en France en 2018, s’adresse ici aux professionnels en contact direct avec les adolescents : personnels éducatifs, encadrants, animateurs ou médiateurs.

Le contexte local rend cette initiative particulièrement pertinente : précarité sociale, manque de professionnels spécialisés et tabous persistants autour de la santé mentale contribuent à retarder les prises en charge. La formation propose une réponse concrète aux besoins des acteurs de terrain souvent confrontés à ces situations.

Les inscriptions sont ouvertes. Chaque structure peut proposer entre deux et trois participants, à inscrire par mail à : prevention@css-mayotte.fr

Chirongui : le maire présente l’appel à projets 2025 aux associations locales

Chirongui : le maire présente l’appel à projets 2025 aux associations locales

Le samedi 10 mai, le maire de la commune de Chirongui, M. Bihaki Daouda, a convié les associations socioculturelles et sportives du territoire à une rencontre dédiée à la présentation de l’appel à projets 2025. L’événement a également permis de faire le bilan des actions menées au cours de l’année 2024.

Pour l’exercice 2024, la municipalité a mobilisé une enveloppe budgétaire de 50 500 euros issue des fonds communaux, complétée par une contribution de 19 500 euros au titre du contrat de ville, portant le soutien total à 70 000 euros.

Lors de cette rencontre, les grandes orientations de l’appel à projets 2025 ont été exposées. Trois axes prioritaires ont été définis : l’accompagnement de la jeunesse, l’éducation et le soutien à la parentalité ; l’accès aux droits et la lutte contre les discriminations ; ainsi que la promotion de l’égalité des chances.

Cette réunion visait à informer les acteurs associatifs locaux des objectifs fixés pour l’année à venir et à les accompagner dans la préparation de leurs projets.

Saïd Omar Oili salue la remise du rapport de la mission inter-inspection aux parlementaires mais il arrive trop tard selon lui

Saïd Omar Oili salue la remise du rapport de la mission inter-inspection aux parlementaires mais il arrive trop tard selon lui

Le rapport de la mission inter-inspections chargée d’évaluer des dommages après le passage du cyclone Chido demandé à plusieurs reprises par le sénateur Saïd Omar Oili a été remis. Le sénateur souhaitait y avoir accès pour pouvoir étudier convenablement le projet de loi de programmation pour Mayotte. Maintenant qu’il l’a reçu, il en “conclue que l’obstination vis-à-vis des autorités publiques paye et qu’il ne faut pas baisser les bras dans le combat de tous les jours pour la défense des Mahorais”. Il regrette néanmoins que ce rapport “remis en mars 2025 au Premier Ministre ne soit communiqué aux parlementaires plus de six semaines après”.

Du soutien scolaire gratuit pour les terminales

Du soutien scolaire gratuit pour les terminales

Le réseau CARIF OREF de Mayotte met en place un dispositif gratuit de soutien scolaire pour les élèves de terminale. Le but : réviser efficacement les leçons et préparer le bac. Les prestations seront assurées par Jua school pour le lycée de Petite-Terre, Fore sights, Hifadhui Na Malezi Mema et le réseau Lahiki pour le lycée Bamana, l’association culturelle éducative de Kawéni Bandrajou pour les lycées de Kawéni, l’association Hop Ouangani pour les lycées de Sada, Coconi, Kahani et Tsararano, le réseau Lahiki pour les lycées de Dzoumogné et la Cité du Nord et l’association Hop pour le lycée de Bandrélé. Pour plus d’information se renseigner dans son établissement et contacter directement l’association de ta zone.

A Mamoudzou, 135 euros d’amende si on jette ses mégots par terre

A Mamoudzou, 135 euros d’amende si on jette ses mégots par terre

Dans le cadre de son plan propreté et en collaboration avec l’éco-organisme Alcome, la Ville de Mamoudzou adopte un arrêté municipal interdisant formellement de jeter des mégots de cigarette sur la voie publique.

Cette décision s’inscrit “dans la volonté de la Ville de lutter contre les incivilités et les formes de pollution qui portent atteinte à la propreté urbaine, à la qualité de vie des habitants, à l’image de la commune et à l’environnement”, détaille la municipalité. Les mégots de cigarette, trop souvent jetés au sol, sur les trottoirs, dans les caniveaux ou aux abords des lieux publics, constituent une source majeure de pollution visuelle, chimique et environnementale. Un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et mettre plus de dix ans à se décomposer dans la nature.

Ainsi, conformément au Code de la santé publique, “toute personne surprise en train de jeter un mégot dans l’espace public s’expose à une amende de 4ème classe dont le montant forfaitaire s’élève à 135 euros”, indique la mairie.

Le major Saïd Sahari devient commandant de la brigade de Dembéni

Le major Saïd Sahari devient commandant de la brigade de Dembéni

Ce mardi s’est tenue la cérémonie de prise de commandement de la brigade territoriale autonome de Dembéni par le major Saïd Sahari. En présence du général Lucien Barth, commandant la gendarmerie de Mayotte, le chef d’escadron Arnaud Couric, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Dembéni, a officiellement intronisé ce commandant de brigade dans ses nouvelles fonctions devant un parterre d’autorités civiles et de militaires. À cette occasion, plusieurs militaires ont été mis à l’honneur, avec remise d’une médaille de bronze de la Défense Nationale, une lettre de félicitations, et un écusson marquant la réussite de l’examen technique d’officier de police judiciaire.

Âgé de 53 ans, le major Saïd Sahari arrive de métropole, où il occupait les fonctions d’adjoint au commandant de la brigade territoriale autonome d’Annoeullin dans le Nord depuis 2019. En 2023, il a effectué une mission de 3 mois à Mamoudzou, et fort de cette expérience, il choisit alors de revenir sur l’île aux parfums pour y exercer des responsabilités de niveau supérieur. Avec 13 militaires sous ses ordres, il est désormais en charge de la commune de Dembeni, et des 5 villages qui la composent.

Le major Saïd Sahari devient commandant de la brigade de Dembéni

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Flash infos Mayotte du Lundi 16 juin 2025
Lundi 16 juin 2025

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Le journal des jeunes