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L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »

L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »
Le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé doit être livré en 2027.

Dans une lettre adressée au préfet de Mayotte, le collectif citoyen « Un lagon sans poison ! » demande la suspension du projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, qu’il juge dangereux pour l’environnement et le lagon, appuyé par une pétition de plus de 14.000 signatures et 400 avis défavorables lors de la consultation publique.

Le collectif citoyen « Un lagon sans poison ! » a adressé ce vendredi 16 mai une lettre au préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville pour s’opposer au projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, “projet dont les impacts écologiques, sociaux et sanitaires suscitent une vive inquiétude parmi les Mahorais”, affirme la lettre. Le collectif s’appuie sur une pétition qu’il a lancée, ayant récolté plus de 14.000 signatures.

L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »
La ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, avait visité l’usine de dessalement de Petite-Terre lors de sa venue à Mayotte en avril.

Il rappelle aussi que lors de la consultation publique, “400 avis défavorables ont été déposés” aussi bien par des citoyens que des ONG. Le collectif demande donc la suspension immédiate des travaux en cours et de considérer les avis rendus lors de la consultation publique. Face à la crise de l’eau, le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé, qui doit produire 10.000 m3 d’eau potable par jour, a pour but d’augmenter la capacité de ressource en eau pour l’heure principalement assurée par les deux retenues collinaires et l’usine de dessalement de Petite-Terre. Lors de sa visite à Mayotte en avril, la ministre de l’Écologie Agnès Pannier-Runacher avait annoncé être intervenue personnellement pour accélérer davantage les procédures administratives liées au chantier et a estimé une livraison pour l’année 2027. « L’objectif est de stabiliser l’approvisionnement en eau de manière structurelle », déclarait-elle à la presse le 15 avril.

Des alternatives proposées

Dans sa pétition, le collectif alerte sur la procédure d’urgence civile employée pour la construction de l’usine, qui dispense le projet de l’ensemble des études d’impact et environnementales généralement requises pour ce genre de chantier. “Un lagon sans poison !” enjoint également la préfecture à considérer deux alternatives : des barges de dessalement off-shore rejetant la saumure (eau fortement salée) au large, ou bien des unités de dessalement à osmose lente, qui rejette une eau à salinité équivalente ou inférieure à celle du milieu naturel. Dans sa pétition, le collectif précise d’autres alternatives face au manque de ressource en eau, comme la lutte contre la déforestation qui empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol et nourrir les nappes phréatiques, ou encore la multiplication des récupérateurs d’eau de pluie pour les usages domestiques.

Le collectif écrit également sa “profonde préoccupation quant à la gestion actuelle du dossier, qui donne le sentiment que la situation est volontairement laissée sans réponse, afin de faire passer ce projet en force, au mépris de la société civile, des scientifiques et des ONG qui alertent depuis des mois”. Si pour ces citoyens l’eau est un droit fondamental, elle ne peut être produite en détruisant le patrimoine naturel.

“Un risque écologique majeur”

Pour produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer, l’usine doit puiser l’eau salée et, après traitement, relâcher l’eau avec excès de sel dans le lagon. Or, le collectif affirme qu’”un concentré d’eau de mer plus chaude, plus salée, et surtout bourrée de produits chimiques (anti-tartre, antichlore, anti- mousse…) représente un risque écologique majeur” en perturbant l’écosystème. Un véritable manque à gagner, selon eux, pour l’île dont l’activité économique de plusieurs acteurs repose sur le lagon.

De son côté, en novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait émis un avis favorable au projet, avec 23 votes pour et 8 contre, mais avec des réserves notamment dûes à des « lacunes » dans le dossier et concernant la modélisation des rejets dans le lagon.

Une semaine de théâtre et de création au Lycée des Lumières

Une semaine de théâtre et de création au Lycée des Lumières

Du 26 au 31 mai 2025, le Festival Baobab investit le lycée des Lumières. Au programme : une série de spectacles vivants, mêlant productions d’élèves et pièces professionnelles.

Collégiens et lycéens des options théâtre y présenteront leur travail, aux côtés de compagnies invitées. Plusieurs établissements de l’île sont impliqués, ainsi qu’une troupe inter-établissements en sortie de résidence.

Des élèves d’autres filières participent aussi : captation vidéo pour ceux en Cinéma-Audiovisuel, réalisation de l’affiche et du programme pour la section Arts Appliqués.

Des tables rondes sur les métiers du spectacle complètent la semaine. L’occasion pour les élèves de découvrir les coulisses du théâtre, les parcours possibles, et d’envisager des débouchés concrets. Un projet qui croise pratique artistique et réflexion sur l’orientation.

Clôture d’un séjour de cohésion du SNU autour de l’engagement citoyen et environnemental

Clôture d’un séjour de cohésion du SNU autour de l’engagement citoyen et environnemental

Le séjour de cohésion du Service National Universel (SNU), organisé du 11 au 22 mai 2025 au Centre Hippocampe 976 à Acoua, s’est achevé après douze jours d’activités pour 51 lycéens du Lycée de Sada.

Encadré par la DRAJES, le programme a mêlé ateliers de citoyenneté, actions de prévention, temps de mémoire et missions sur le terrain. Cette édition a mis l’accent sur la sensibilisation à l’environnement avec le Brevet d’Initiation à la Mer et la découverte du service civique écologique.

Ce séjour visait avant tout à offrir aux participants une première expérience concrète de l’engagement collectif, à travers des actions variées et ancrées dans leur environnement. Une manière d’aborder, de façon pratique, les notions de citoyenneté, de responsabilité et de vie en groupe.

Mamoudzou célèbre le Joli mois de l’Europe

Mamoudzou célèbre le Joli mois de l’Europe

Dans le cadre du Joli mois de l’Europe, la Ville de Mamoudzou organise une matinée dédiée aux scolaires le vendredi 23 mai, de 8h30 à 11h30, dans les Maisons des Jeunes et de la Culture de Kawéni, Mamoudzou, M’tsapéré, Tsoundzou et Vahibé. Cette initiative a pour but de faire découvrir aux jeunes élèves de CM1 et CM2 l’histoire, les valeurs et les institutions de l’Union européenne, à laquelle Mayotte appartient en tant que Région Ultrapériphérique. À travers une série d’ateliers pédagogiques, de jeux et d’activités ludiques, les enfants seront invités à explorer de manière interactive les principes de l’UE.

Les travaux du quartier de la Vigie reprennent

Les travaux du quartier de la Vigie reprennent

Les travaux de la voie de désenclavement du quartier La Vigie, en Petite-Terre, ont repris le 5 mai, selon la Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT). Inscrit dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), ces travaux avaient été interrompus avec le passage et les conséquences du cyclone Chido sur le territoire. Cette reprise consiste dans un premier temps en une remise en état. Les travaux réalisés dans les secteurs de la rue Matouri et la voie Subra doivent consister à réaliser des sondages afin d’évaluer les réseaux souterrains et les dommages causés par le cyclone. Les réparations dûes à ce dernier seront aussi effectuées. Un premier tronçon de voie doit être livré en septembre 2025.

Mandatée par la CCPT, l’entreprise Colas a nettoyé le chantier au préalable pendant l’arrêt des travaux. L’intercommunalité a demandé cinq bennes au Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) avec la reprise des travaux. Pour l’heure, une a été installée.

La voie de désenclavement doit devenir une infrastructure stratégique pour le développement du quartier. Elle doit être accompagnée dans le futur de plusieurs équipements publics, comme une maison de santé, une PMI ou encore un groupe scolaire.

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte examiné au Sénat

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte examiné au Sénat
Manuel Valls, ministre des Outre-mer, était auditionné par la commission des lois du Sénat la semaine dernière concernant le projet de loi pour la refondation de Mayotte.

Les sénateurs se penchent sur l’examen du projet de loi de refondation de Mayotte ce lundi ainsi que sur le projet de loi organique pour transformer le territoire en “Département-région”.

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte, présenté par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est examiné au Sénat depuis ce lundi 19 mai. Ce texte composé de 34 articles prévoit un investissement de 3,2 milliards d’euros sur la période 2025-2031 pour répondre aux défis structurels du territoire.

Le texte prévoit entre autres la convergence sociale d’ici 2031, la poursuite du plan « eau », ou encore la création d’une zone franche globale pour stimuler l’économie locale. Concernant les nouvelles infrastructures qui doivent voir le jour à Mayotte, elles ne sont pas intégrées directement au projet, mais stipulées dans une annexe.

Plusieurs mesures contre l’immigration

Le projet de loi durcit également les conditions d’obtention des titres de séjour, notamment en allongeant les délais de résidence requis pour les différents titres ou encore en renforçant la lutte contre les reconnaissances frauduleuses de paternités. Néanmoins, la fin du titre de séjour territorialisé demeure absente du texte, malgré les demandes répétées des élus locaux d’intégrer cette mesure à la loi. Les deux sénateurs, Saïd Omar Oili et Salama Ramia, ont prévu de déposer des amendements en ce sens.

Enfin, un deuxième projet de loi organique prévoit la transformation de Mayotte en « Département-Région » avec une assemblée unique de 52 élus.

Les débats doivent durer jusqu’au mardi 27 mai et l’Assemblée nationale doit se pencher sur le projet de loi en juin.

Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Pour comprendre la légalité et la légitimité du statut français de Mayotte, il faut s’intéresser aux normes pertinentes de Droit international, dont celles qui vont suivre.

1.- Par l’Histoire, Mayotte n’a jamais été comorienne, les Comores n’ayant jamais été une réalité historique

​Le 2 avril 1975, à 17 heures, Ahmed Abdallah Abderemane, futur prétendu «Père de l’Indépendance des Comores», avait reconnu la vérité historique devant des Sénateurs français venant d’une mission parlementaires aux Comores: «C’est la France qui a fondé l’unité du Territoire en faisant des Comores en 1912 une colonie française rattachée à Madagascar, puis en 1946 un Territoire d’outre-mer». Il répondait à la question des Sénateurs français: «La situation juridique de Mayotte, cédée à la France par traité, n’est-elle pas différente de celle des autres îles?». Pour rappel, à elle seule, la Grande-Comore comptait 12 sultanats, Anjouan 2! Ces sultanats étaient ennemis et se combattaient à mort.

2.- Le Droit international public interdit la revendication d’une île sur une autre île du fait du voisinage

​Les Comores se basent sur la contiguïté ou voisinage pour réclamer Mayotte. Or, en Droit international, la contiguïté n’est pas un facteur sur lequel une île peut se baser pour réclamer une autre île. Ceci est d’autant plus vrai que, le 4 avril 1928, la Cour permanente d’Arbitrage rendait une très importante sentence arbitrale sur l’île Palmas ou Miangas, dans le cadre d’une affaire opposant les États-Unis aux Pays-Bas:

​A.- «Le titre de la contiguïté, envisagé comme base de la souveraineté territoriale, n’a aucun fondement en droit international».

​B.- «Bien que des États aient soutenu, dans certaines circonstances que les îles relativement proches de leurs côtes leur appartenaient en vertu de leur situation géographique, il est impossible de démontrer l’existence d’une règle de droit international positif portant que les îles situées en dehors des eaux territoriales appartiendraient à un État à raison du seul fait que son territoire forme pour elle la terra firma (le plus proche continent ou la plus proche île d’étendue considérable). Non seulement il semblerait qu’il n’existe pas de précédents suffisamment nombreux et d’une valeur suffisamment précise pour établir une telle règle de droit international, mais le principe invoqué est lui-même de nature si incertaine et si controversée que même les gouvernements d’un même État ont en diverses circonstances émis des opinions contradictoires quant à son bien-fondé. […]. Ce principe de la contiguïté n’est pas non plus admissible comme méthode juridique pour le règlement des questions de souveraineté territoriale; car il manque totalement de précision et conduirait,dans son application, à des résultats arbitraires. Cela serait particulièrement vrai dans un cas tel que celui de l’île en cause, qui n’est pas relativement proche d’un continent isolé, mais qui fait partie d’un grand archipel dans lequel des délimitations strictes entre les différentes parties ne sont pas naturellement évidentes». Cour permanente d’Arbitrage: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale. Arbitre: Max Huber, La Haye, 4 avril 1928, p. 25.

​C.- La contiguïté est la «position d’un territoire ou d’une partie de territoire proche d’un espace appartenant à un État et revendiqué par ce dernier. En droit international public, ce seul argument a rarement été considéré comme valable pour donner satisfaction à l’État considéré, bien qu’il continue à être la source de multiples tensions à travers le monde. À l’heure actuelle, l’argument de contiguïté est essentiellement évoqué à propos des territoires polaires, développés au-delà des limites de l’œkoumène. Notons à ce propos l’argumentation originale de l’Argentine, fondant son droit à l’appropriation d’une portion de l’Antarctique sur la contiguïté justifiée par l’analogie géologique…, argument réfuté par l’Organisation des Nations Unies»: Jacques Soppelsa, Michèle Battesti et Jean-Christophe Romer:Lexique de géopolitique, Les Éditions Dalloz, Paris, 1988, p. 75.

​D.- Sur le plan pratique, «les juges et arbitres internationaux se refusent à considérer la contiguïté ou la “continuité” du territoire comme un titre autonome d’appropriation de territoire terrestre. Tout au plus en tiendront-ils compte lorsque d’autres instruments juridiques renvoient à l’adjacence comme l’un des critères d’attribution territoriale (Cf. CIJ,8 octobre 2007, Nicaragua contre Honduras, § 164). L’adjacence pourrait par ailleurs être utilisée pour déterminer le degré souhaitable d’effectivité et de l’acceptation. Cette réserve clairement exprimée par la jurisprudence est tout à fait légitime, tant pour des raisons théoriques que pour des raisons pratiques qui ont été très bien formulées par la sentence de Max Huber de 1928 (4 avril 1928, Île de Palmas, RSA II, pp. 854-855). Il existe bien une doctrine diplomatique de la contiguïté, mais elle n’a pas donné naissance à une règle coutumière, comme l’atteste la situation actuelle dans les régions polaires»: Nguyen Quoc Dinh, Patrick Daillier, Forteau (Mathias), Miron (Alina) et Pellet (Alain) : Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 758.

3.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, seuls les Mahorais peuvent choisir le statut de leur île et son statut

​Personne ne peut décider à la place des Mahorais. Ce sont les Mahorais eux-mêmes qui ont le droit de décider de ce qu’ils veulent pour leur île. Le statut de leur île n’est en rien l’affaire des Anjouanais et Grands-Comoriens, chantres du suprématisme raciste et insulaire.

​A.- Article 55 de la Charte de l’ONU: «En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pour assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, les Nations Unies favoriseront: […].».

​B.- Article 1er du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 2200 A (XXI): «1.- Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. […].».

​C.- La Cour internationale de Justice (CIJ) réaffirme le droit de chaque peuple à son autodétermination: «La Cour rappelle que, si l’exercice de l’autodétermination peut se réaliser au travers de l’une des options prévues par la résolution 1541 (XV), il doit être l’expression de la volonté libre et authentique du peuple concerné. […]. Le droit à l’autodétermination, en droit international coutumier, n’impose pas un mécanisme particulier pour sa mise en œuvre dans tous les cas, ainsi que la Cour l’a souligné […]». Et, pour la CIJ, «le respect du droit à l’autodétermination étant une obligation erga omnes, tous les États ont un intérêt juridique à ce que ce droit soit protégé»: CIJ: Effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965, Avis consultatif du 25 février 2019, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances 2019, La Haye, 2019, p. 134 et 139.

​Par cinq référendums, Mayotte réitère sa volonté libre et authentique de rester dans la souveraineté de la France: les 22 décembre 1974, 8 février 1976, 11 avril 1976, 31 juillet 2000 et 29 mars 2009. Lors de chaque référendum, la France demande à la communauté internationale de dépêcher à Mayotte ses observateurs pour constater le caractère démocratique des scrutins. Mais, celle-ci préfère superviser les élections fraudées des dictatures, et ne dépêche aucun observateur sur l’île.

4.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Mayotte choisit le statut et le destin qui lui conviennent

​Contrairement à ce que prétendent les Comores, Mayotte a parfaitement le droit de se maintenir dans la souveraineté française, si telle est sa libre et authentique volonté, et comme le lui permet le Droit international public.

​A.- La résolution 1541 (XV) est adoptée le 15 décembre 1960 par l’Assemblée générale de l’ONU et est intitulée «Principes qui doivent guider les États Membres pour déterminer si l’obligation de communiquer des renseignements prévue à l’alinéa e de l’article 73 de la Charte, leur est applicable ou non». Selon son Principe VI, «on peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie:

a.- Quand il est devenu État indépendant et souverain;

b.- Quand il s’est librement associé à un État indépendant ou

c.- Quand il s’est intégré dans un État indépendant».

​B.- La résolution 2625 (XXV), adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 24 octobre 1970, a pour titre «Déclaration relative aux principes de Droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies». Selon cette résolution, «la création d’un État souverain et indépendant, la libre association ou l’intégration avec un État indépendant ou l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple des moyens d’exercer son droit à disposer de lui-même».

​La communauté internationale rejette l’autodétermination de Mayotte dans la France, mais a été à l’origine de la création des deux États les plus jeunes au monde, deux États constitués des minorités religieuses se séparant de deux grands pays musulmans, respectivement l’Indonésie et le Soudan: le Timor Oriental (20 mai 2002) et le Soudan du Sud (9 juillet 2011).

5.- Les Comores sont admises aux Nations Unies de manière totalement irrégulière et illégale

​Les Comores sont admises aux Nations Unies en violation de la Charte de l’Organisation et par transgression d’une importante décision de la Cour internationale de Justice (CIJ).

​A.- L’article 4 § 2 de la Charte de l’ONU dispose: «L’admission comme Membre des Nations Unies de tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité».

​B.- Le 17 octobre 1975, par la résolution 376, «le Conseil de sécurité, ayant examinéla demande d’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies, recommande à l’Assemblée générale d’admettre les Comores comme Membre de l’Organisation des Nations Unies». Il n’est nullement mentionné sur la recommandation du Conseil de Sécurité que les Comores ont une superficie de tels km², regroupent telles îles… Il est juste indiqué que le Conseil de Sécurité recommande à l’Assemblée générale l’admission des Comores à l’ONU. C’est tout.

​C.- Or, le 12 novembre 1975, a été adoptée la résolution 3385 (XXX) de l’Assemblée générale de l’ONU pour faire des Comores un pays membre de cette Organisation, et cette résolution est illégale car comportant des éléments ne figurant pas dans la recommandation du Conseil de Sécurité. En. Application du Droit. International public, les Nations Unies admettent les États en leur sein mais ne définissent pas leur matérialité, consistance et frontières. Or, selon la. Résolution 3385 (XXX):

​«L’Assemblée générale,

Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies,

Ayant examiné la demande d’admission des Comores,

Réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d’autres résolutions de l’Assemblée générale,

Décide d’admettre les Comores à l’Organisation des Nations Unies».

​Cette résolution est entièrement illégale. Il y a illégalité dans cette résolution parce qu’à travers celle-ci, l’Assemblée générale s’arroge le droit de contredire la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité, en y ajoutant des éléments n’existant pas dans sa résolution 376 du 17 octobre 1975. Or, selon la CIJ, l’Assemblée générale ne peut décider que sur la base de la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité et que, «en s’en tenant aux limites de la demande d’avis, laquelle concerne l’étendue des pouvoirs de l’Assemblée générale, il suffit de dire que nulle part n’a été conféré à l’Assemblée générale le pouvoir de rectifier jusqu’à le contredire le sens du vote du Conseil de Sécurité. En conséquence, rien ne permet d’admettre au profit de l’Assemblée générale le pouvoir d’attribuer à un vote émis par le Conseil de Sécurité le caractère d’une recommandation alors que ce Conseil a estimé que ladite recommandation n’était pas adoptée»: CIJ:Compétence de l’Assemblée générale pour l’admission d’un État aux Nations Unies. Avis consultatif du 3 mars 1950, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances, Recueil1950, La Haye, 1950, pp. (9-10).

6.- En 2041, dans 16 ans, la France fêtera 200 ans de présence légale et pacifique à Mayotte. Les Comores indépendantes n’ont jamais exercé de pouvoir à Mayotte

​Sous l’autonomie interne (1946-1975), les Comores n’étaient présentes à Mayotte que par délégation de la France, par la volonté souveraine de la France, en tant que simple Territoire français d’outre-mer (TOM). Depuis la proclamation de l’indépendance des Comores, le 6 juillet 1975, ce dernier pays n’a jamais exercé de pouvoir à Mayotte. Dans la mesure où la République des Comores n’existait pas avant le 6 juillet 1975, les Comores ne peuvent pas revendiquer Mayotte.

​Cette île ne leur appartient pas: «La souveraineté, dans les relations entre États, signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques. Le développement del’organisation nationale des États durant les derniers siècles et, comme corollaire, le développement du droit international, ont établi le principe de la compétence exclusive de l’État en ce qui concerne son propre territoire, de manière à en faire le point de départ du règlement de la plupart des questions qui touchent aux rapports internationaux. […]. Si un différend s’enlève en ce qui concerne la souveraineté sur une partie de territoire, il est d’usage d’examiner lequel des États réclamant la souveraineté possède un titre – cession, conquête, occupation, etc. – supérieur à celui que l’autre État peut éventuellement lui opposer. Cependant, si la contestation est basée sur le fait que l’autre partie a effectivement exercé la souveraineté, ceci est insuffisant pour fonder le titre par lequel la souveraineté territoriale a été valablement acquise à un certain moment; il faut aussi démontrer que la souveraineté territoriale a continué d’exister et existait au moment qui, pour le règlement du litige, doit être considéré comme décisif. Cette démonstration consiste dans l’exercice réel des activités étatiques, tel qu’il appartient à la seule souveraineté territoriale»: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale, op. cit., pp. 8-9.

​Comme Mayotte a librement choisi d’être sous la souveraineté de la France, elle est française et non comorienne.

Par ARM

Comores : attribution des fréquences de la 5G

Comores : attribution des fréquences de la 5G
* Image générée par IA

L’Autorité nationale des télécoms a octroyé aux deux seuls opérateurs implantés dans le pays les fréquences pour déployer cette nouvelle technologie. Les usagers eux se demandent si la priorité n’aurait pas été de stabiliser la 4G d’abord avant de passer à une vitesse supérieure.

Dernier pays de l’Océan indien à en bénéficier, les Comores vont d’ici quelques mois entrer dans l’ère de la 5G. Jeudi dernier, l’Autorité nationale de régulation des Technologies de l’information des Comores (Anrtic) a officiellement octroyé pour les fréquences d’exploitation. Seuls les deux opérateurs exerçant au pays à savoir Comores Telecom et Yas Comores, filiale du groupe Axian, ont reçu l’aval du régulateur pour déployer la nouvelle technologie, réputée plus rapide et efficace. « Cette étape importante ouvre la voie au déploiement futur de la technologie 5G aux Comores, pour des connexions plus rapides, plus fiables et une meilleure expérience numérique pour tous« , s’est félicitée l’autorité de régulation. Dans un premier temps, seule une partie de la capitale capte la 5G de Yas Comores, mais elle rame selon des utilisateurs interrogés. Est-ce parce qu’il est en phase de test ? Possible. En tout cas dans un communiqué en date du 16 mai, le second opérateur de téléphonie a indiqué que pour l’heure, c’est le centre-ville de Moroni qui bénéficiera de cette nouvelle technologie avant une extension progressive sur l’ensemble de la capitale d’ici fin juillet 2025 et puis Mutsamudu et Fomboni ultérieurement. « Le lancement de la 5G marque le début d’une ère nouvelle pour les particuliers, les entreprises, les institutions, et pour toute l’économie comorienne. Grâce à des vitesses de connexion jusqu’à 50 fois supérieures à la 4G, une latence imperceptible et une capacité de réseau largement améliorée, la 5G ouvre la voie à de nouveaux usages concrets« , a souligné Yas Comores, qui précédemment portait le nom de Telco.

Que dans Moroni

Quant à Comores Télécom, l’opérateur historique, il envisagerait d’offrir à ses clients cette nouvelle technologie vers la fin de ce mois de mai. Mais pas toute sa clientèle selon nos informations. La 5G, sera disponible que dans une zone restreinte au sud de la capitale, près de l’assemblée nationale de l’Union des Comores. Si le pays se lance, comme prévu, ne serait-ce que dans la capitale, il ne sera pas pour autant le premier de l’Océan indien à le déployer. Maurice, Seychelles, ont déjà offert à leurs habitants la 5G. A Mayotte, c’est Orange qui, depuis 2023, propose cette 5ème génération mais seulement aux professionnels. Le mois dernier, tous les clients de l’opérateur français peuvent l’utiliser. Réputée plus rapide grâce à son très haut débit, la 5G est présente en Afrique depuis un moment et s’étend progressivement. Ses avantages sont nombreux. Téléchargements rapides, participation à des réunions en ligne sans interruption, sécurité, la liste est longue. Sur le plan sanitaire, on dit que la 5G peut faciliter des interventions chirurgicales à distance. Ainsi, aux Comores, les utilisateurs s’en réjouissent mais expriment en même temps leurs frustrations. Président de l’association comorienne des consommateurs des Tic, Hamidou Mhoma, a salué l’innovation annoncée la semaine dernière par les deux opérateurs. Mais pour lui, la priorité aurait été de stabiliser les générations disponibles avant toute chose.  Jusqu’à nos jours, il y a des zones dans la capitale, Moroni, où se connecter via le réseau de Comores Telecom et Yas relève du travail de combattant. En 2023, dans un rapport d’enquête issue d’un travail de terrain réalisé par le régulateur sur l’ensemble des îles, il est apparu qu’aucun des deux opérateurs ne respectait les termes de son cahier de charges.

Des compétences nécessaires

« Les opérateurs veulent hisser le pays sur le toit du monde en matière d’infrastructures réseau. La 5G est le summum. Toutefois, cette ambition interpelle les usagers que nous sommes. Les technologies 2G, 3G et 4G ne sont pas encore maîtrisées. A ce jour, subsistent des zones non couvertes par ces technologies. Au lieu d’améliorer l’existant, les opérateurs nous servent une autre technologie. Nous disons merci aux opérateurs pour cette initiative d’innover. Mais ont-ils les moyens de leurs ambitions ?« , questionne le patron de l’association des consommateurs des Tic qui appelle le régulateur à veiller au respect des cahiers de charge, à la qualité des services et à la protection des consommateurs. S’il voit en cette arrivée de la 5G une opportunité stratégique, et un enjeu de transformation numérique, le directeur de l’Institut universitaires des technologies (Iut), Ahmed Bacar, pense pour sa part qu’il y a quelques défis à relever. « D’abord il faut des infrastructures. On entend par là, la couverture réseau, les data center, et l’énergie stable, qui pour l’heure sont des éléments encore limités. Ensuite, il y a la formation et les compétences locales, car une telle technologie demande des techniciens, des experts en cyber sécurité. Enfin, le dernier défi à relever reste à mon sens la sensibilisation de la population« , a énuméré, le Directeur de l’IUT.  Hamidou Mhoma de l’association des consommateurs, s’inquiète de constater que Huawei reste le fournisseur de la 5G pour les deux opérateurs, ce qui risque de fragiliser les usagers en cas de panne. « Et puis à quoi sert la technologie si c’est pour cliquer sur Tik Tok sans des usages sur la santé, l’éducation, ou l’agriculture« , conclut-il.

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La fameuse discothèque Le Loft a fermé ses portes ce mercredi. Accusé par le propriétaire des locaux de plusieurs loyers impayés, le gérant de l’établissement a été expulsé des lieux. Ce dernier compte déposer rapidement un référé au tribunal administratif.

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Mardi 13 mai ont eu lieu les Débats jeunes organisés par l’association Haki Za Wanatsa et le collectif de la convention internationale des droits de l’enfant outre-mer avec l’académie de Mayotte. Le collectif CIDE est engagé contre les violences sexistes et sexuelles.. Cette année le thème choisi « quand l’intime devient politique ». « En croisant ces thématiques, les jeunes ont construit une parole vivante, pleinement actrice des enjeux de société. Une parole habitée, forgée à la fois par les luttes collectives et par les récits intimes. Des noms comme Gisèle Halimi, Malala Yousafzai ou Simone Veil ont été invoqués, résonnant aux côtés de figures plus proches : une mère victime de violences, une sœur, une grand-mère, une professeure », écrit l’association. Le jury réunissait des acteurs et actrices clés de la santé, de la justice, de l’éducation comme la directrice régionale aux Droits des femmes et à l’Égalité et la vice-présidente du Tribunal judiciaire de Mamoudzou. Les quatre lauréates issues des lycées des Lumières et de Petite-Terre – Malika Assani, Maissane Ali, Miyade Said Allaoui et Léna Weissend – rejoindront la délégation jeunes de Mayotte lors des États Généraux des Droits de l’Enfant, organisés avec le Cofrade (Conseil français des associations pour les Droits de l’enfant) au Sénat, en novembre prochain.

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Une fillette de 11 ans et sa mère sont venues déposer plainte au commissariat de Mamoudzou le 13 mai  “après avoir fait l’objet d’un viol par un individu âgé de 28 ans, sans profession et inconnu de la justice”, indique le procureur de la République dans un communiqué. Lors des investigations, l’auteur présumé se défendait “en indiquant que la fillette était consentante”. Le 15 mai, l’individu était mis en examen pour viol aggravé sur mineure de moins de 15 ans. Le procureur de la République demandait son placement en détention provisoire. Comme le prévoit la loi, le jeune homme demandait un délai et il sera statué sur cette mesure ce lundi 19 mai. 

​​A partir de ce lundi, le stationnement sera interdit sur le parking Camion Rouge – Camion Blanc

Dans le cadre des travaux de création de la voie provisoire d’accès au Pôle d’Échanges Multimodal (PEM) de Mamoudzou, le conseil départemental informe la population que la phase 1 des travaux est en cours de finalisation. La phase 2 débutera le lundi 19 mai 2025, et entraînera des aménagements temporaires impactant la circulation et le stationnement dans le secteur Camion Rouge – Camion Blanc. 

Le stationnement sera totalement interdit sur le parking du secteur Camion Rouge – Camion Blanc, pour une durée estimée à un mois. Afin de compenser cette fermeture, les places de parking du secteur Marché Couvert seront ouvertes au public à partir du lundi 19 mai. Une réouverture partielle du parking Camion Rouge – Camion Blanc est envisagée au bout de 15 jours, en fonction de l’avancement des travaux. 

Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Dans le but d’améliorer la sécurité des usagers de la route dans le quartier Gnambotiti à Passamaïnty, la Ville de Mamoudzou informe la population que le sens de circulation de l’avenue Arantabé est modifié à partir du 19 mai. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route départementale 3, passe en sens unique, interdisant d’emprunter l’avenue depuis la route départementale 3. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route nationale 2, reste à double sens. Les usagers de la route pourront accéder au quartier Gnambotiti depuis la RN 2. Une signalisation appropriée est mise en place pour informer les conducteurs de ce changement de circulation.  

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

La Jeune Chambre Économique de Mayotte organise une journée découverte ce samedi 24 mai 2025 au Tiers Lieux Angaya, à Chiconi. L’accueil se fera à partir de 9h30 autour d’un petit-déjeuner partagé. 

La matinée se poursuivra avec une présentation de la JCE et de son réseau international (JCI), des témoignages d’anciens membres, ainsi que le dévoilement du plan d’action 2025. Un temps d’échange avec le public est également prévu. La clôture est annoncée pour 12h30. 

L’événement s’adresse à celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur les activités de la JCE et les opportunités d’engagement citoyen à Mayotte. 

Portes ouvertes au RSMA

Portes ouvertes au RSMA

Le samedi 17 mai, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte a ouvert ses portes à Combani, offrant au public une immersion dans ses formations et activités. Le préfet François-Xavier Bieuville a inauguré l’événement, soulignant son importance pour renforcer le lien entre l’armée et la nation. Malgré le récent passage du cyclone Chido, ces journées portes ouvertes ont symbolisé l’engagement et l’espoir pour la jeunesse mahoraise. Au-delà des stands et animations autours des formations, des concerts ont eu lieu, dont celui de Zily, ce dimanche. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Le samedi 17 mai, au gymnase Cotur du Port à La Réunion, les Vautours de Labattoir ont remporté la finale de la zone Océan Indien en battant le Basket Club Dionysien sur un score serré de 72 à 70, devant plus de 1 500 spectateurs. Après une rencontre intense et très disputée, la victoire s’est jouée dans les toutes dernières secondes. 

Cette victoire représente une revanche pour les Mahorais, battus il y a deux ans par le même adversaire, le Basket Club Dionysien, quadruple champion de La Réunion. Malgré un dernier effort du Basket Club Dionysien, encore à deux points à une minute de la fin, les Vautours ont tenu bon et empêché leurs adversaires de renverser la situation. 

Ce succès permet aux Vautours de représenter la zone Océan Indien lors des finales nationales de Nationale 3, prévues dans trois semaines. Ce titre illustre la montée en puissance du club mahorais, qui s’affirme comme une force majeure dans la région, porté par une équipe solide, un staff engagé et un public fidèle. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit
Les habitants de l’Union des Comores subissent des coupures d’électricité dans différentes régions du pays.

Trois mois après l’arrivée d’un nouveau directeur à la tête de la Sonelec, les délestages s’intensifient en Grande Comore. Malgré l’inauguration d’une centrale solaire et l’achat récent de groupes électrogènes pour 4 milliards de francs, de nombreuses régions restent plongées dans le noir. Les habitants dénoncent des coupures imprévisibles, tandis que l’entreprise peine à rassurer.

Depuis le 12 février 2025, la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) est dirigée par un nouveau directeur, dénommé Soilahoudine Moumini. Ce dernier a été fraîchement nommé après un appel à candidatures lancé en novembre dernier par le gouvernement comorien à un moment où le pays avait replongé dans les délestages. Il se trouvait également que la venue d’une nouvelle équipe à la tête de la Sonelec coïncidait avec l’approche du mois sacré de ramadan. Comme à son habitude, l’Etat a acquis des groupes pour stabiliser le courant durant cette période. Mais voilà que trois mois plus tard, des régions, notamment à la Grande Comore se plaignent des coupures intempestives du courant. La seule nouveauté à retenir avec l’actuelle direction, sa page Facebook, est souvent alimentée des programmes de distribution de l’électricité. Des horaires qui n’ont plus d’importance pour les habitants de certaines régions comme le Oichili, au nord-est de l’île de la Grande Comore, très frappée par rapport à Moheli. « Pendant le ramadan, nous étions alimentés de 17h à 21h voire 22h. Ces deux dernières semaines en revanche, c’est le calvaire. Il arrivait de se réveiller vers 1h ou 2h et de trouver du courant. Ils coupaient dans la matinée. Mais globalement nous n’avons pas de programme depuis la fin du mois sacré alors qu’ils ont récemment inauguré une centrale solaire dans la région », dénonçait Ismael, habitant d’Itsinkundi, dans la région de Oichili.

Groupes en panne

Si le Dimani (nord) a retrouvé une stabilité depuis mardi dernier, la région a, selon Ahmed, vécu la même situation que le Oichili. « Alors qu’ailleurs on évoquait les intempéries de la semaine du 4 mai pour expliquer les délestages, chez nous, on a passé 5 jours sans électricité. Et on ne peut pas accuser le mauvais temps car nous avons été épargnés par les pluies observées au sud de l’île », a poursuivi Ahmed. A Itsandzeni dans le Hamahame, là-bas aussi, des témoignages obtenus indiquent un calvaire de quatre jours successifs, sans être alimentés. »Seulement depuis le mardi 13 mai, à jeudi, le courant est revenu le soir pendant quelques heures », a confié Imrane. Dans un communiqué en date du 14 avril, la Sonelec avait attribué la responsabilité de ces délestages au nombre élevé d’arrêts de la centrale de Mitsamihuli. Il n’y a pas que les zones éloignées de la capitale qui aujourd’hui sont touchées par l’absence d’une stabilité énergétique. L’Itsandra, l’une des régions limitrophes de Moroni est aussi touchée. « Depuis Samba Mbodoni jusqu’à Tsidje ou encore Bahani, il n’y a plus d’horaires précis. Parfois, on passe des nuits entières sans électricité. Pourtant avant, durant la journée, la Sonelec nous alimentait. De temps en temps, le courant revenait de 16h jusqu’au lendemain, vers 6h du matin », a déclaré un habitant. Un peu plus au sud de l’île, dans la commune de Hambu Djoumoinga, située à 20km de la capitale, depuis plus d’une semaine les localités ne sont alimentées le soir que tous les troisièmes jours. Flash Infos a essayé d’avoir des explications auprès du service de communication de la Sonelec, mais son responsable n’était pas disponible, ce jeudi. Toutefois une source interne a reconnu que trois groupes ont lâché dont deux à la Grande Comore. « On a un souci de puissance dans la thermique. Parallèlement dans le solaire, Innovent rencontre également des problèmes de stockage au nord. Cette chute de production impacte même Moroni, alimentée par les moteurs. Normalement des techniciens de Tec International devraient être au pays pour ça « , a glissé notre source.

4 milliards de francs en janvier

En tous cas, l’entreprise comorienne chargée de la fourniture de l’électricité essaie d’annoncer tant bien que mal sur sa page les zones qui risquent d’être coupées du circuit. Mais cela ne fait pas taire pour autant les critiques. En effet, le retour de ces délestages passe mal dans la mesure où l’Etat a acquis, en janvier dernier, quatre groupes chez Tec International pour près de 4 milliards de francs (plus de 8 millions d’euros). Inutile de rappeler qu’aucun appel d’offres n’a été lancé vu l’urgence, s’est défendu le pouvoir. Sur ces quatre moteurs, que rien n’indique qu’ils soient neufs, 2 ont été transportés à Moheli et Anjouan. Aussi, si à la Grande Comore le retour des coupures, notamment dans la région du Oichili, met en colère ses habitants, c’est parce qu’on vient à peine d’y inaugurer une centrale photovoltaïque, de 6.3Mw. Il s’agit de la troisième centrale solaire implantée en Grande Comore, depuis le retour d’Azali Assoumani. Bien qu’il ait pris l’engagement depuis sa réélection, en 2016, d’offrir une stabilité énergétique à ses concitoyens, les milliards injectés jusqu’à lors dans l’achat de groupes ne semblent pas apporter leurs fruits. Selon un rapport sur les dépenses publiques en énergie, rendu en 2023, par la Bad, les Comores sont pénalisées par les choix de la Sonelec qui achète « des moteurs se caractérisant par une usure rapide, une fréquence élevée de la maintenance préventive ».

Chikungunya : face à l’intensification du nombre de cas autochtones, le niveau 2B du plan ORSEC est déclenché

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Ce vendredi, l'ARS a déclenché le niveau 2B du plan ORSEC.

Face à une augmentation significative des cas de chikungunya, avec 205 infections confirmées dont 109 autochtones, les autorités de Mayotte ont activé le niveau 2B du plan ORSEC. Cette mesure vise à intensifier les actions de salubrité publique, la lutte contre les moustiques et la mobilisation des services de santé pour prévenir une épidémie majeure.

Compte tenu de l’évolution de la situation et du risque d’épidémie de chikungunya dans les prochaines semaines, Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) en concertation avec François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, a décidé d’activer ce vendredi le passage au niveau 2B du plan ORSEC.

« Ce niveau d’alerte correspond à une intensification de la circulation virale autochtone et au risque d’évolution vers une épidémie », indique l’ARS. Ce vendredi, l’agence dénombre 205 cas au total sur le territoire, dont 109 autochtones. La semaine dernière, le bilan était à 139 cas. Santé Publique France stipule que des cas ont été détectés dans 15 des 17 communes de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, Dzaoudzi et Koungou.

Le niveau 2B du plan ORSEC prévoit notamment le renforcement des actions de salubrité publique et de lutte contre les moustiques sur toute l’île ; des actions partenariales de lutte renforcée avec les communes et les intercommunalités. Il vise aussi à identifier des renforts mobilisables en situation épidémique pour des actions de lutte contre les gîtes larvaires de traitement, et pour la montée en charge des services hospitaliers, ainsi que la préparation de leur mobilisation éventuelle.

Couvrir les récipients contenant de l’eau

L’ARS rappelle que les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel d’assainir son environnement de vie : couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau, se débarrasser des déchets et veiller à vider l’eau stagnante.

Il est également possible de se faire vacciner contre le chikungunya sur le territoire de Mayotte dans différents espaces dédiés sur le territoire. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le vaccin IXCHIK afin de lutter contre les formes graves de la maladie pour les personnes âgées de 18 ans à 64 ans présentant des comorbidités, qui peuvent en bénéficier sur prescription médicale. 

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

La Fête de l’Europe se déroulera les 17 et 18 mai au RSMA de Combani, dans le cadre des journées portes ouvertes de l’établissement. L’incontournable Zily, ainsi que Baco & Urban Plant, Tiwony et Big Red, se produiront gratuitement lors de ce week-end organisé par l’Europe à Mayotte. Le programme inclut des concerts, des DJ sets, une fête foraine, des animations ainsi qu’un Village Europe. Cet événement, organisé par L’Europe à Mayotte et le RSMA dans le cadre du Joli mois de l’Europe, est ouvert à tous publics.

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

La Ville de Dembéni et France Travail organisent la clôture du festival UNIQUES, ce vendredi, à la Maison Pour Tous, de 9 h à 16 h. L’événement, ouvert à tous, est centré sur l’emploi, la formation et l’engagement citoyen. Au programme : tables rondes sur les métiers d’avenir, ateliers pratiques (coaching, IA, langues, soft skills), rencontres avec recruteurs et acteurs locaux, ainsi que des animations artistiques. Une pause déjeuner conviviale autour de saveurs locales est également prévue. Une occasion à ne pas manquer pour se former, réseauter et découvrir des opportunités concrètes.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 16 juin 2025
Lundi 16 juin 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes