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Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Dans le but d’améliorer la sécurité des usagers de la route dans le quartier Gnambotiti à Passamaïnty, la Ville de Mamoudzou informe la population que le sens de circulation de l’avenue Arantabé est modifié à partir du 19 mai. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route départementale 3, passe en sens unique, interdisant d’emprunter l’avenue depuis la route départementale 3. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route nationale 2, reste à double sens. Les usagers de la route pourront accéder au quartier Gnambotiti depuis la RN 2. Une signalisation appropriée est mise en place pour informer les conducteurs de ce changement de circulation.  

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

La Jeune Chambre Économique de Mayotte organise une journée découverte ce samedi 24 mai 2025 au Tiers Lieux Angaya, à Chiconi. L’accueil se fera à partir de 9h30 autour d’un petit-déjeuner partagé. 

La matinée se poursuivra avec une présentation de la JCE et de son réseau international (JCI), des témoignages d’anciens membres, ainsi que le dévoilement du plan d’action 2025. Un temps d’échange avec le public est également prévu. La clôture est annoncée pour 12h30. 

L’événement s’adresse à celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur les activités de la JCE et les opportunités d’engagement citoyen à Mayotte. 

Portes ouvertes au RSMA

Portes ouvertes au RSMA

Le samedi 17 mai, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte a ouvert ses portes à Combani, offrant au public une immersion dans ses formations et activités. Le préfet François-Xavier Bieuville a inauguré l’événement, soulignant son importance pour renforcer le lien entre l’armée et la nation. Malgré le récent passage du cyclone Chido, ces journées portes ouvertes ont symbolisé l’engagement et l’espoir pour la jeunesse mahoraise. Au-delà des stands et animations autours des formations, des concerts ont eu lieu, dont celui de Zily, ce dimanche. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Le samedi 17 mai, au gymnase Cotur du Port à La Réunion, les Vautours de Labattoir ont remporté la finale de la zone Océan Indien en battant le Basket Club Dionysien sur un score serré de 72 à 70, devant plus de 1 500 spectateurs. Après une rencontre intense et très disputée, la victoire s’est jouée dans les toutes dernières secondes. 

Cette victoire représente une revanche pour les Mahorais, battus il y a deux ans par le même adversaire, le Basket Club Dionysien, quadruple champion de La Réunion. Malgré un dernier effort du Basket Club Dionysien, encore à deux points à une minute de la fin, les Vautours ont tenu bon et empêché leurs adversaires de renverser la situation. 

Ce succès permet aux Vautours de représenter la zone Océan Indien lors des finales nationales de Nationale 3, prévues dans trois semaines. Ce titre illustre la montée en puissance du club mahorais, qui s’affirme comme une force majeure dans la région, porté par une équipe solide, un staff engagé et un public fidèle. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit
Les habitants de l’Union des Comores subissent des coupures d’électricité dans différentes régions du pays.

Trois mois après l’arrivée d’un nouveau directeur à la tête de la Sonelec, les délestages s’intensifient en Grande Comore. Malgré l’inauguration d’une centrale solaire et l’achat récent de groupes électrogènes pour 4 milliards de francs, de nombreuses régions restent plongées dans le noir. Les habitants dénoncent des coupures imprévisibles, tandis que l’entreprise peine à rassurer.

Depuis le 12 février 2025, la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) est dirigée par un nouveau directeur, dénommé Soilahoudine Moumini. Ce dernier a été fraîchement nommé après un appel à candidatures lancé en novembre dernier par le gouvernement comorien à un moment où le pays avait replongé dans les délestages. Il se trouvait également que la venue d’une nouvelle équipe à la tête de la Sonelec coïncidait avec l’approche du mois sacré de ramadan. Comme à son habitude, l’Etat a acquis des groupes pour stabiliser le courant durant cette période. Mais voilà que trois mois plus tard, des régions, notamment à la Grande Comore se plaignent des coupures intempestives du courant. La seule nouveauté à retenir avec l’actuelle direction, sa page Facebook, est souvent alimentée des programmes de distribution de l’électricité. Des horaires qui n’ont plus d’importance pour les habitants de certaines régions comme le Oichili, au nord-est de l’île de la Grande Comore, très frappée par rapport à Moheli. « Pendant le ramadan, nous étions alimentés de 17h à 21h voire 22h. Ces deux dernières semaines en revanche, c’est le calvaire. Il arrivait de se réveiller vers 1h ou 2h et de trouver du courant. Ils coupaient dans la matinée. Mais globalement nous n’avons pas de programme depuis la fin du mois sacré alors qu’ils ont récemment inauguré une centrale solaire dans la région », dénonçait Ismael, habitant d’Itsinkundi, dans la région de Oichili.

Groupes en panne

Si le Dimani (nord) a retrouvé une stabilité depuis mardi dernier, la région a, selon Ahmed, vécu la même situation que le Oichili. « Alors qu’ailleurs on évoquait les intempéries de la semaine du 4 mai pour expliquer les délestages, chez nous, on a passé 5 jours sans électricité. Et on ne peut pas accuser le mauvais temps car nous avons été épargnés par les pluies observées au sud de l’île », a poursuivi Ahmed. A Itsandzeni dans le Hamahame, là-bas aussi, des témoignages obtenus indiquent un calvaire de quatre jours successifs, sans être alimentés. »Seulement depuis le mardi 13 mai, à jeudi, le courant est revenu le soir pendant quelques heures », a confié Imrane. Dans un communiqué en date du 14 avril, la Sonelec avait attribué la responsabilité de ces délestages au nombre élevé d’arrêts de la centrale de Mitsamihuli. Il n’y a pas que les zones éloignées de la capitale qui aujourd’hui sont touchées par l’absence d’une stabilité énergétique. L’Itsandra, l’une des régions limitrophes de Moroni est aussi touchée. « Depuis Samba Mbodoni jusqu’à Tsidje ou encore Bahani, il n’y a plus d’horaires précis. Parfois, on passe des nuits entières sans électricité. Pourtant avant, durant la journée, la Sonelec nous alimentait. De temps en temps, le courant revenait de 16h jusqu’au lendemain, vers 6h du matin », a déclaré un habitant. Un peu plus au sud de l’île, dans la commune de Hambu Djoumoinga, située à 20km de la capitale, depuis plus d’une semaine les localités ne sont alimentées le soir que tous les troisièmes jours. Flash Infos a essayé d’avoir des explications auprès du service de communication de la Sonelec, mais son responsable n’était pas disponible, ce jeudi. Toutefois une source interne a reconnu que trois groupes ont lâché dont deux à la Grande Comore. « On a un souci de puissance dans la thermique. Parallèlement dans le solaire, Innovent rencontre également des problèmes de stockage au nord. Cette chute de production impacte même Moroni, alimentée par les moteurs. Normalement des techniciens de Tec International devraient être au pays pour ça « , a glissé notre source.

4 milliards de francs en janvier

En tous cas, l’entreprise comorienne chargée de la fourniture de l’électricité essaie d’annoncer tant bien que mal sur sa page les zones qui risquent d’être coupées du circuit. Mais cela ne fait pas taire pour autant les critiques. En effet, le retour de ces délestages passe mal dans la mesure où l’Etat a acquis, en janvier dernier, quatre groupes chez Tec International pour près de 4 milliards de francs (plus de 8 millions d’euros). Inutile de rappeler qu’aucun appel d’offres n’a été lancé vu l’urgence, s’est défendu le pouvoir. Sur ces quatre moteurs, que rien n’indique qu’ils soient neufs, 2 ont été transportés à Moheli et Anjouan. Aussi, si à la Grande Comore le retour des coupures, notamment dans la région du Oichili, met en colère ses habitants, c’est parce qu’on vient à peine d’y inaugurer une centrale photovoltaïque, de 6.3Mw. Il s’agit de la troisième centrale solaire implantée en Grande Comore, depuis le retour d’Azali Assoumani. Bien qu’il ait pris l’engagement depuis sa réélection, en 2016, d’offrir une stabilité énergétique à ses concitoyens, les milliards injectés jusqu’à lors dans l’achat de groupes ne semblent pas apporter leurs fruits. Selon un rapport sur les dépenses publiques en énergie, rendu en 2023, par la Bad, les Comores sont pénalisées par les choix de la Sonelec qui achète « des moteurs se caractérisant par une usure rapide, une fréquence élevée de la maintenance préventive ».

Chikungunya : face à l’intensification du nombre de cas autochtones, le niveau 2B du plan ORSEC est déclenché

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Ce vendredi, l'ARS a déclenché le niveau 2B du plan ORSEC.

Face à une augmentation significative des cas de chikungunya, avec 205 infections confirmées dont 109 autochtones, les autorités de Mayotte ont activé le niveau 2B du plan ORSEC. Cette mesure vise à intensifier les actions de salubrité publique, la lutte contre les moustiques et la mobilisation des services de santé pour prévenir une épidémie majeure.

Compte tenu de l’évolution de la situation et du risque d’épidémie de chikungunya dans les prochaines semaines, Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) en concertation avec François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, a décidé d’activer ce vendredi le passage au niveau 2B du plan ORSEC.

« Ce niveau d’alerte correspond à une intensification de la circulation virale autochtone et au risque d’évolution vers une épidémie », indique l’ARS. Ce vendredi, l’agence dénombre 205 cas au total sur le territoire, dont 109 autochtones. La semaine dernière, le bilan était à 139 cas. Santé Publique France stipule que des cas ont été détectés dans 15 des 17 communes de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, Dzaoudzi et Koungou.

Le niveau 2B du plan ORSEC prévoit notamment le renforcement des actions de salubrité publique et de lutte contre les moustiques sur toute l’île ; des actions partenariales de lutte renforcée avec les communes et les intercommunalités. Il vise aussi à identifier des renforts mobilisables en situation épidémique pour des actions de lutte contre les gîtes larvaires de traitement, et pour la montée en charge des services hospitaliers, ainsi que la préparation de leur mobilisation éventuelle.

Couvrir les récipients contenant de l’eau

L’ARS rappelle que les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel d’assainir son environnement de vie : couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau, se débarrasser des déchets et veiller à vider l’eau stagnante.

Il est également possible de se faire vacciner contre le chikungunya sur le territoire de Mayotte dans différents espaces dédiés sur le territoire. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le vaccin IXCHIK afin de lutter contre les formes graves de la maladie pour les personnes âgées de 18 ans à 64 ans présentant des comorbidités, qui peuvent en bénéficier sur prescription médicale. 

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

La Fête de l’Europe se déroulera les 17 et 18 mai au RSMA de Combani, dans le cadre des journées portes ouvertes de l’établissement. L’incontournable Zily, ainsi que Baco & Urban Plant, Tiwony et Big Red, se produiront gratuitement lors de ce week-end organisé par l’Europe à Mayotte. Le programme inclut des concerts, des DJ sets, une fête foraine, des animations ainsi qu’un Village Europe. Cet événement, organisé par L’Europe à Mayotte et le RSMA dans le cadre du Joli mois de l’Europe, est ouvert à tous publics.

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

La Ville de Dembéni et France Travail organisent la clôture du festival UNIQUES, ce vendredi, à la Maison Pour Tous, de 9 h à 16 h. L’événement, ouvert à tous, est centré sur l’emploi, la formation et l’engagement citoyen. Au programme : tables rondes sur les métiers d’avenir, ateliers pratiques (coaching, IA, langues, soft skills), rencontres avec recruteurs et acteurs locaux, ainsi que des animations artistiques. Une pause déjeuner conviviale autour de saveurs locales est également prévue. Une occasion à ne pas manquer pour se former, réseauter et découvrir des opportunités concrètes.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La Ville de Mamoudzou organise ce vendredi le vernissage de la fresque « Kaweni Ya Zamani » réalisée dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain, Kaweni Hima, avec la participation de jeunes du village et d’artistes locaux. Le rendez-vous a lieu à 9h à la MJC à côté de l’ombrière.

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Dans un communiqué publié ce jeudi 15 mai 2025, le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Mayotte (SDIS 976) annonce la levée du droit de retrait exercé par les sapeurs-pompiers du centre de Kahani. La décision fait suite à une réunion tenue ce matin entre le Président du Conseil d’Administration du SDIS et les agents mobilisés.

Plusieurs revendications avaient été formulées par les pompiers, notamment concernant les conditions de repos, la climatisation défaillante, l’absence d’eau potable dans la caserne et un climat d’insécurité. Des réponses concrètes ont été apportées : treize matelas ont été livrés dès ce matin en attendant l’arrivée de soixante lits supplémentaires prévue en juin. Des interventions sont également programmées sous quinze jours pour rétablir la climatisation et assurer la potabilité de l’eau.

Des mesures de sécurité, comme l’installation de caméras supplémentaires, sont également envisagées. Le SDIS 976, auteur du communiqué, souligne que la santé physique et psychologique des agents reste une priorité.

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front
Les agents de l’ARS procèdent à des opérations de démoustication pour lutter contre le chikungunya.

Avec 139 cas de chikungunya recensés à Mayotte la semaine dernière, dont 58 cas autochtones, les agents de l’Agence régionale de santé (ARS) sillonnent les quartiers, pulvérisateurs en main, pour freiner la progression du chikungunya. Reportage.

Alors que la barre des 100 cas de chikungunya a été dépassée à Mayotte, l’équipe d’Archidine Abdourahamane, technicien sanitaire pour l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, cherche à retrouver le domicile d’une personne ayant contracté la maladie. “Il n’y a personne ici et on n’a pas le numéro de téléphone”, relate Zoubert Mouchouaki, un des agents. En ce début de semaine, à Cavani, personne à l’adresse indiquée sur la fiche de renseignement du malade éditée par le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM). “Avec Chido il y a eu des déménagements, parfois l’adresse enregistrée par l’hôpital n’est plus la bonne”, explique Archidine Abdourahamane, qui reconnaît que ces défauts d’adressage sont courants.

Depuis l’identification du premier cas autochtone le 26 mars, les autorités ont activé le niveau 2A du plan ORSEC, visant à surveiller de manière accrue la situation épidémiologique et prévenir une circulation virale active sur le territoire. Le niveau 3, qui correspond au stade d’épidémie n’a pour l’heure pas été déclenché, contrairement à La Réunion, qui depuis plusieurs mois a enregistré près de 50.000 cas et 12 décès. À Mayotte, l’ARS enregistrait vendredi dernier 139 cas dont 58 autochtones sur le territoire.

Recours à l’Aqua K-Othrine

Désormais, après chaque cas de chikungunya enregistré par le CHM, l’ARS intervient au domicile du malade pour une démoustication dans un rayon de 150 mètres, afin d’éviter que la maladie, pour l’heure surtout concentrée à Mamoudzou et en Petite-Terre, ne se propage. “Les gens ont tendance à se soigner eux-mêmes. Mais il est important qu’ils aillent à l’hôpital pour que leur cas soit déclaré”, insiste le technicien sanitaire. Après avoir prévenu les mairies concernées de l’heure d’intervention afin que les riverains puissent anticiper et fermer leurs fenêtres, les agents pulvérisent de l’Aqua K-Othrine, un insecticide couramment utilisé en France pour lutter contre le moustique tigre.

Un passant inquiet profite de voir le camion estampillé du nom de l’institution pour se renseigner sur la nocivité de l’insecticide utilisé. Archidine Abdourahamane se veut rassurant et précise qu’une exposition ponctuelle a peu de chances d’engendrer des dangers pour la santé, mais “c’est un produit qui reste malgré tout un produit chimique” et “le risque zéro n’existe pas”, d’où l’alerte en amont pour que les riverains ferment leurs fenêtres. Les agents manipulant le produit portent en revanche une combinaison de protection, étant régulièrement exposés. “Beaucoup de questionnements arrivent sur les risques liés au produit, et nous prenons bien sûr toutes les précautions avant le traitement, c’est-à dire informer la population de nos futures actions, nous protéger car nous sommes au contact quotidiennement avec ces produits, et éloigner la population”, explique-t-il à Flash Infos plus tard dans la matinée.

Agir lors des cas suspects

Si les agents de l’ARS ont l’habitude à l’année d’intervenir entre une et deux fois par semaine pour lutter contre des maladies vectorielles comme la dengue en pulvérisant de l’insecticide, depuis l’apparition du chikungunya sur le territoire, ces interventions peuvent être au nombre de cinq par jour.

Tandis qu’une partie de l’équipe part au CHM pour revoir les coordonnées des malades introuvables, une autre prend la direction d’un quartier précaire de Kawéni, où plusieurs cas suspects ont été signalés suite à d’autres cas confirmés. Là bas, une femme recroquevillée dans sa chambre souffre de fièvre et de douleurs dans les articulations, symptômes notables du chikungunya. Après avoir échangé avec elle et recommandé à l’ensemble des résidents de consulter en cas de signes de la maladie, les agents de l’ARS distribuent autant de moustiquaires qu’il y a de matelas dans l’habitation et du répulsif. “Il faut le mettre sur les enfants surtout s’ils sont torse nu et qu’ils vont dehors”, recommande Archidine Abdourahamane aux adultes de la maison, avant de leur préciser que le moustique tigre, vecteur du chikungunya, vit essentiellement en extérieur.

Prévenir la population

L’équipe a aussi pour mission de sensibiliser sur les pratiques à adopter pour éviter la prolifération de moustiques. “Avec les coupures d’eau, il y a beaucoup de réserves laissées de côté sans être utilisées. Si ce n’est pas bien couvert, il y a les moustiques qui viennent pondre dedans”, précise Archidine Abdourahamane, qui conseille de ne pas stocker trop d’eau non utilisée ou bien de couvrir les contenants.

Après avoir visité la malade, les agents vont dans une cour voisine, pour s’enquérir de l’état de santé des riverains. Après avoir distribué d’autres moustiquaires, ils demandent à tout le monde de quitter temporairement la cour et de s’enfermer fenêtres closes, le temps de pulvériser l’insecticide puis d’attendre 30 minutes. Une fois l’espace vide, Zoubert Mouchouaki enfile la combinaison intégrale, réserve d’insecticide sur le dos et lance dans les mains. Tandis qu’il asperge la cour, Archidine Abdourahamane et un autre agent partent inspecter une rivière en contrebas. Là, les déchets prolifèrent, véritables nids à moustiques. “Ça fait stagner l’eau”, explique le technicien sanitaire, précisant que l’ARS collabore avec différentes associations pour lutter contre les amoncellements de détritus et ferrailles.

Selon Archidine Abdourahamane, les agents estiment avoir la chance de pouvoir agir en amont d’une possible épidémie pour endiguer la prolifération de la maladie, la situation à La Réunion ayant malheureusement servi d’alerte. Néanmoins, l’état actuel des services de santé après Chido inquiète sur un possible engorgement en cas d’épidémie. Ils espèrent que la saison sèche de plus en plus proche pourra éviter que la maladie ne se propage davantage sur le territoire.

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte
Le ministre de la Santé a aussi annoncé vouloir renforcer les formations en études de santé à Mayotte

La proposition de loi pour étendre l’aide médicale d’Etat à Mayotte était examinée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Sa rapporteure, Estelle Youssouffa, l’a finalement retirée, après les annonces du ministre de la Santé, notamment la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées.

Étendre l’aide médicale d’Etat (AME) à Mayotte est la solution envisagée par la députée Estelle Youssouffa pour désengorger le système de soins sur le territoire. La députée du Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) a déposé une proposition de loi en ce sens présentée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Finalement, elle n’a pas été soumise au vote car l’élue a retiré sa proposition, satisfaite des mesures présentées devant l’Assemblée nationale par le ministre de la Santé, Yannick Neuder.

En vigueur dans l’ensemble du territoire national sauf à Mayotte, la députée a démontré à la tribune de l’hémicycle « l’injustice que crée l’absence d’AME » dans le département. Elle déplore le fait que les étrangers en situation irrégulière « représentent 40 % des patients au CHM », qu’ils sont pris en charge gratuitement sans payer de cotisation à la différence des affiliés sociaux. Ces derniers payent « à travers les cotisations qui financent la dotation de l’hôpital […] Ils le payent aussi pour le sacrifice de leur santé parce que l’engorgement de l’hôpital pour la prise en charge de ses non-assurés entraîne un sentiment d’éviction pour les Français de Mayotte, qui est scandaleux ».

Des evasan « au propre frais » des Mahorais

Conséquence de cette saturation du CHM, « il n’y a plus de place pour les chirurgies programmées ou toute autre forme de soins spécialisés », fustige Estelle Youssouffa. Ce phénomène d’engorgement s’observe aussi dans les évacuations sanitaires (evasan), les « étrangers en situation irrégulière occupent 40 % des places evasan de Mayotte », appuie la députée. Un mahorais rencontre des difficultés pour être evasané sauf en cas d’urgence, ce qui les conduit à aller se faire soigner à La Réunion ou en métropole « à leur propre frais », dénonce-t-elle. Elle a décrit les conséquences du fonctionnement actuel à partir de témoignages qu’elle a recueillis, notamment un homme qui a été atteint par une pierre à l’œil gauche lors d’une agression. Faute de spécialiste, il n’a pas reçu d’actes médicaux à Mayotte. Evasané quatre jours plus tard à La Réunion, « il a entièrement perdu la vue à l’œil gauche ».

La médecin de ville « embryonnaire » à Mayotte

Selon la rapporteure de la proposition de loi, la mise en place de l’AME à Mayotte permettrait de déplacer les patients étrangers non régularisés vers la médecine de ville et leurs consultations seraient remboursées. Un avis qui n’est pas partagé par le ministre de la Santé, Yannick Neuder. Lui considère que « l’AME à Mayotte ne permettra pas de résoudre les problèmes de santé et d’accès aux soins». « Si l’offre de soins locale n‘était pas aussi hospitalo-centrée, l’AME pourrait constituer une réponse », estime-t-il. Mais à ce jour, le Centre hospitalier de Mayotte (CHM) assure « 72 % de l’offre de soins » et la médecine de ville demeure « embryonnaire et saturée », expose-t-il. Le nombre de médecins libéraux est « trop faible pour rendre efficace et utile cette AME », tranche-t-il.

En revanche, pour améliorer l’accès aux soins, le ministre a annoncé la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées après accord préalable, sur un modèle qui existe déjà en Corse. Une mesure qui vise à permettre « l’égalité de prise en charge entre tous les assurés, pour que chaque mahorais dispose des soins dont il a besoin ». Ce dispositif sera mis en place « d’ici fin juillet ».

En parallèle, Yannick Neuder a présenté un plan d’attractivité pour « créer les conditions pour rester et se projeter sur le long terme » à Mayotte. Il comprend une amélioration du dispositif de l’indemnité particulière d’exercice, propre au personnel hospitalier mahorais, des mesures dérogatoires pour faciliter l’embauche de praticiens contractuels, une exonération fiscale des gardes et d’astreinte pour les libéraux participant à la permanence de soins et la création d’une prime d’engagement spécifique aux sages-femmes.

Une première année d’étude de santé à Mayotte ?

Des mesures sont aussi prévues pour renforcer les formations en santé dans le département pour « former mieux et au plus près des besoins ». Il souhaite lancer prochainement une mission générale de l’inspection des affaires sociales et une autre de l’inspection de l’éducation, du sport afin d’étudier l’opportunité, la faisabilité, et les modalités de mise en œuvre d’une première année d’accès aux études de santé ainsi que d’une première année de maïeutique à Mayotte. Le ministre a aussi rappelé qu’un deuxième institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ouvrira ses portes « dès 2026 » avec 40 places. A la suite de cette présentation, Estelle Youssouffa a déclaré satisfaite que « ces annonces sont pour le bénéfice des assurés sociaux pour Mayotte » et a décidé de retirer sa proposition de loi.

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) organise une nouvelle édition des Rendez-vous du Grand Nord le samedi 24 mai 2025, dans la commune de Koungou.

Ce marché, désormais bien ancré dans le paysage local, vise à valoriser les acteurs économiques du territoire : producteurs, artisans, créateurs, associations et entrepreneurs. L’initiative s’inscrit dans une politique de soutien à l’économie de proximité, à la promotion des circuits courts et à la mise en avant des savoir-faire du Grand Nord.

Les professionnels souhaitant exposer sont invités à s’inscrire via le formulaire en ligne disponible sur la page Facebook de la CAGNM, ou à contacter la direction du développement économique au 06 39 68 88 55 ou par courriel : madi.bibi@cagnm.yt / nindi.saindou@cagnm.yt.

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Une nouvelle agence de voyages s’installe à Chirongui. Safari NJEMA ouvre ce samedi 17 mai sa première antenne dans le sud de l’île, au 33 rue du Cetam. L’inauguration est prévue à 9h, en présence de partenaires institutionnels, d’acteurs du tourisme local et de compagnies aériennes comme Air Austral, Corsair ou encore Ewa Air.

Cette ouverture marque une étape importante pour l’agence, qui souhaite offrir un service de proximité aux habitants et aux administrations du Sud. Elle propose une large gamme de prestations : billets d’avion, packages touristiques, réservations hôtelières ou encore accompagnement pour l’obtention de visas.

Le gérant de l’agence, Ibrahim Bahedja, a fait part de sa volonté de « simplifier l’accès au voyage » pour les Mahorais, en particulier ceux qui doivent aujourd’hui se déplacer jusqu’à Mamoudzou pour effectuer leurs démarches. Safari NJEMA ambitionne ainsi de devenir un guichet unique au service de la mobilité internationale sur le territoire.

Les agriculteurs et PME du secteur peuvent demander des aides européennes pour faire face aux dégâts de Chido

Les agriculteurs et PME du secteur peuvent demander des aides européennes pour faire face aux dégâts de Chido

La Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) informe les agriculteurs et les dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME) exerçant des activités de transformation et de commercialisation des produits agricoles locaux particulièrement touchés en décembre 2024 par les conséquences du passage du cyclone Chido, de l’ouverture d’un dispositif dont l’objectif est de soutenir leur trésorerie. Le dossier original doit être déposé au plus tard lundi 16 juin 2025 à 16 h à la DAAF de Mayotte, rue Mariazé, 97600 Mamoudzou ou dans les points d’accueil d’assistance à la déclaration des demandes organisés par la DAAF en partenariat avec le conseil départemental, la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte et le GDS.

Le dispositif déployé dans le cadre de l’instauration de cette mesure financée par les crédits du FEADER consiste à attribuer une aide d’urgence ponctuelle versée sous forme de subvention forfaitaire établie selon la nature des bénéficiaires et des pertes éligibles. Pour toucher l’aide, les bénéficiaires doivent avoir leur siège à Mayotte. À l’exception du centre équestre, les agriculteurs éligibles sont ceux ayant effectué une déclaration de surface PAC au titre de la campagne 2024 ou ceux étant affiliés au 14 décembre 2024 au régime social des exploitants agricoles ou ; ceux ayant déclaré une activité apicole ou avicole aux autorités sanitaires du territoire au 14 décembre 2024.

Les PME éligibles exerçant des activités de transformation, de commercialisation des produits agricoles sont celles démontrant qu’elles ont transformé ou commercialisé en 2024, un minimum de 50 % en tonnage de matière première locale. Les formulaires et la notice de demande d’aide qui précisent les conditions d’éligibilité, de constitution et de dépôt des dossiers sont accessibles sur le site internet de la DAAF par ce

lien : https://daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr. Les demandes d’informations doivent être adressées à la DAAF, de préférence par courriel à l’adresse: M23.daaf976@agriculture.gouv.fr

Pour toute information utile à l’élaboration des demandes d’aide de soutien exceptionnel, les candidats sont invités à se rapprocher des partenaires mobilisés pour l’assistance à la déclaration des dossiers: organisations professionnelles ou Conseil départemental.Une assistance à la déclaration des demandes est mobilisée sur les sites suivants : au Pôle d’excellence rurale de Coconi, à Hamjago en face de la Maison France Services ou à Mamoudzou plage Mariage.

Le collectif citoyen anti braconnage se présente au public à Mayotte

Le collectif citoyen anti braconnage se présente au public à Mayotte

Le collectif citoyen anti braconnage a organisé une soirée de présentation ce mardi soir à Tsoundzou 2, dans la commune de Mamoudzou. Une trentaine de personnes étaient présentes pour en apprendre davantage sur l’association de lutte contre le braconnage de tortues. En dehors de sa mission de sensibilisation à la protection de cette espèce marine, le collectif organise plusieurs fois par semaine des bivouacs de surveillance des plages à risque, où les tortues viennent pondre, attirant les braconniers. Ces missions ont pour but de dissuader les malfaiteurs d’accoster.

Une mobilisation pour la protection de l’enfance à Mayotte

Une mobilisation pour la protection de l’enfance à Mayotte

L’association Mlezi Maore se joint ce jeudi à une mobilisation nationale visant à sauver la protection de l’enfance, dans la continuité du rapport de la commission d’enquête parlementaire et l’appel urgent du Défenseur des droits. Avec la CNAPE (Convention Nationale des Associations de Protection de l’Enfant) océan Indien, le rendez-vous est donné à 13h30 au local de Mlezi à Cavani, Mamoudzou. Des textes fondamentaux sur la protection de l’enfance y seront lus, et du chant, de la danse, du théâtre et une exposition animeront l’après-midi. Avec le Village d’Eva ou encore le Réseau inter associatif de Mayotte, le groupe d’association demande que toute mesure de protection décidée par un juge doit être appliquée immédiatement, de revaloriser les conditions de travail des travailleurs sociaux pour qu’ils exercent de manière digne, d’investir dans le soutien aux familles ou encore de soutenir les jeunes majeurs.

Cette mobilisation fait écho aux recommandations formulées par la commission d’enquête parlementaire, qui a dénoncé une action publique « profondément et structurellement dysfonctionnelle » dans son rapport publié en avril 2024. De son côté, la Défenseure des droits a appelé à des réformes urgentes pour garantir les droits fondamentaux des enfants en danger.

Coupure d’eau à Cavani Sud

Coupure d'eau à Cavani Sud

Le secteur de Cavani Sud a connu une coupure d’eau ce mercredi 14 mai 2025, suite à un incident technique sur le réservoir de La Convalescence, qui s’est retrouvé vide. Pour permettre le remplissage et garantir l’alimentation des abonnés prioritaires, une coupure a été mise en place pendant plusieurs heures.

La remise en eau a été effectuée dès que le niveau du réservoir a été stabilisé, avec une normalisation du service annoncée au plus tard à 16h le même jour.

Le tribunal rend hommage aux agents pénitentiaires tués il y a un an dans l’Eure

Le tribunal rend hommage aux agents pénitentiaires tués il y a un an dans l’Eure

Ce mercredi, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a observé une minute de silence en mémoire des agents pénitentiaires tués lors de l’attaque de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure), survenue un an plus tôt, le 14 mai 2024. Cette cérémonie s’inscrit dans l’hommage national demandé par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à toutes les juridictions et services pénitentiaires du pays.

À Mamoudzou, la présidente du tribunal, Sophie de Borggraef, et le procureur de la République, Guillaume Dupont, ont conduit ce moment de recueillement, accompagnés des magistrats, fonctionnaires, contractuels, membres de la chambre d’appel et avocats du barreau, pour montrer leur solidarité envers les familles des victimes et l’ensemble de la communauté de l’administration pénitentiaire. La lecture d’un texte rédigé par le ministre a accompagné cet hommage.

L’attaque du 14 mai 2024 avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires du Calvados et blessé trois autres, lors d’une embuscade visant à libérer le détenu Mohamed Amra, alors transporté vers la maison d’arrêt d’Évreux (Eure).

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée
Le texte de loi a été adopté définitivement le 8 avril par l’Assemblée nationale. Photo d’illustration.

À Mayotte, le droit du sol se resserre encore. La nouvelle loi, promulguée le 12 mai, conditionne désormais l’acquisition de la nationalité française par droit du sol à Mayotte à la régularité du séjour des deux parents depuis au moins un an au moment de la naissance.

La nouvelle loi visant à restreindre l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol à Mayotte a été promulguée ce lundi 12 mai. Publiée ce 13 mai au journal officiel, la modification de l’article 2493 du livre V du Code civil stipule désormais que “pour un enfant né à Mayotte [l’acquisition de la nationalité par droit du sol n’est applicable] que si, à la date de sa naissance, ses deux parents résidaient en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus d’un an”. Pour les familles monoparentales, le principe s’applique au seul parent.

La loi restreignant le droit du sol à Mayotte promulguée
Le droit du sol à Mayotte est officiellement davantage restreint depuis ce 12 mai. Photo d’illustration.

Ce texte de loi, porté par Les Républicains (LR) dans le but d’endiguer l’immigration irrégulière, a été adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 8 avril. Malgré les critiques visant cette loi renforçant l’exception mahoraise, le Conseil constitutionnel, saisi par plusieurs députés et sénateurs de gauche et écologistes après le vote, a validé le texte début mai, tout en émettant une réserve d’interprétation sur l’exigence d’un passeport biométrique de la part des parents au moment de la naissance. En effet, il estime qu’un tel document ne peut être exigé de la part d’un ressortissant d’un pays n’en produisant pas.

Un texte ardemment débattu

Cette mesure marque un nouveau durcissement du droit du sol spécifique à Mayotte, après une première restriction adoptée en 2018, qui imposait qu’un seul parent soit en situation régulière depuis au moins trois mois. Ce premier durcissement n’avait pas fait ses preuves, et Thani Mohamed Soilihi, ancien sénateur de Mayotte désormais ministre, qui avait porté la loi de 2018, avait lui-même reconnu le manque d’efficacité de cette dernière sur la limitation de l’immigration clandestine. Du côté de l’actuel sénateur mahorais Saïd Omar Oili, les doutes sur l’efficacité de cette mesure sont clairs. Dans son discours du 25 mars précédent un des débats parlementaires sur cette proposition de loi, il avait déclaré : “Force est de constater que depuis 2019, le nombre de personnes reconduites à la frontière n’a jamais été aussi important. […] Alors vouloir limiter les accès à la nationalité française, c’est encore donner des faux espoirs aux Mahorais”.

Il indiquait être davantage en faveur de la fin du titre de séjour territorialisé, une des revendications principales des élus au moment des discussions sur la loi de programmation et des collectifs citoyens mobilisés. Une mesure qui n’a pour l’heure pas trouvé echo au sein du gouvernement, malgré les annonces faites à l’issue des barrages en 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

Cette nouvelle loi va avoir un impact certain sur une grande partie des enfants de l’archipel, déjà mis en grande difficulté par le durcissement de 2018 : en 2024, à Mayotte, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estimait la part d’enfants nés de deux parents étrangers à 46%.

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Flash infos Mayotte du Mardi 17 juin 2025
Mardi 17 juin 2025

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