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Un jeune homme tué à Sada

Un jeune homme tué à Sada

Ce mardi, un collégien de 16 ans est mort à Sada après avoir reçu plusieurs coups de couteaux, à proximité du Douka Bé. Le tronçon de route a été bloqué plusieurs heures pour permettre aux forces de l’ordre d’intervenir. Un individu de 21 ans a été interpellé. Selon des riverains, un contentieux existait entre les deux hommes.

Destruction symbolique d’un boutre au port de Longoni

Destruction symbolique d’un boutre au port de Longoni
Un boutre a été détruit ce mercredi au port de Longoni.

Le 21 mai, au port de Longoni à Mayotte, un boutre utilisé pour le transport de migrants clandestins en provenance de Tanzanie a été détruit. Cette opération, menée conjointement par les autorités administratives et judiciaires, symbolise la lutte contre l’immigration illégale et marque une coopération inédite entre les forces de l’ordre.

« C’est une opération menée conjointement entre l’autorité administrative et judiciaire », a résumé le préfet. Ce mercredi 21 mai, une opération inédite s’est déroulée au port de Longoni avec la destruction d’un boutre, la plus grosse embarcation interceptée à ce jour dans le transport de migrants clandestins. Ce boutre était en provenance de Tanzanie.

L’opération s’est tenue en présence du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et du nouveau procureur de la République, Guillaume Dupont. Les deux hommes ont voulu marquer ce moment par leur présence comme un geste fort et ont tous deux souligné le caractère symbolique de la démarche : « Ce boutre représente pour nous un symbole de lutte contre l’immigration illégale », a affirmé le préfet de Mayotte.

Destruction symbolique d’un boutre au port de Longoni
Guillaume Dupont, le procureur de la République, et François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, ont assisté à l’opération.

Une coopération inédite des forces de l’ordre

Cette opération se distingue par sa dimension interservices. « C’est la première fois que la Marine nationale, les services de police et les autorités judiciaires participent ensemble à une opération de lutte contre l’immigration clandestine », a expliqué François-Xavier Bieuville, mettant en avant une coordination exemplaire des forces de l’ordre.

Les services de renseignement ont également joué un rôle clé en localisant l’embarcation, preuve, selon les autorités, de l’efficacité croissante du maillage territorial en matière de sécurité.

Au-delà de cette action symbolique, les autorités plaident pour une approche plus large, à l’échelle régionale. Le procureur Guillaume Dupont, en lien avec la cour d’appel de La Réunion, propose d’ouvrir une réflexion sur la création d’une juridiction internationale spécialisée, afin de mieux coordonner la lutte contre les filières de migration illégale dans l’océan Indien.

Néanmoins, le préfet a également plaidé pour un renforcement des relations avec les pays voisins, dans le cadre des prérogatives du président de la République, seul compétent en matière de politique étrangère : « Il est aujourd’hui indispensable de renforcer notre coopération avec nos voisins africains et les îles voisines pour endiguer durablement ces flux migratoires », a-t-il souligné.

Comores : une marche à la Réunion pour le retour d’un vol direct vers Moroni

Comores : une marche à la Réunion pour le retour d’un vol direct vers Moroni
Pour l’heure ils doivent faire escale à Mayotte, ce qui rend le coût plus cher.

Un collectif juge l’itinéraire actuel imposé par la compagnie Air Austral entre La Réunion et l’Union des Comores épuisante, mais également à des prix exorbitants, à cause des charges engendrées par l’escale à Mayotte. Les manifestants ont même sollicité l’aide du préfet de la Réunion.

C’est un cri de cœur, un ras-le-bol de la communauté comorienne résidant sur l’île de la Réunion. Ce mercredi, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’appel, lancé par le collectif des usagers de la ligne Réunion-Comores. Selon les organisateurs, près de 600 personnes ont marché à Saint-Denis, pour à la fois dénoncer la cherté des billets et exiger par ailleurs, le retour d’un vol direct, entre l’île Bourbon et l’Union des Comores. « Depuis la fin du covid-19, on n’a plus de vols directs, ce qui engendre une hausse des prix. A cela s’ajoutent les escales longues, avec des conditions inhumaines, car il n’y a aucune prise en charge. Parfois tu es obligé d’attendre 24h. Puis, on constate de temps en temps aucun respect de la personne humaine« , a expliqué, Kassim M’bae, contacté par Flash Infos. A l’en croire, avant cette manifestation qu’il qualifie de « réussite », le collectif a entrepris pas mal d’actions. Après une rencontre qu’elle a eue avec des membres du collectif, en février dernier, la compagnie est restée silencieuse, dénonce Kassim. « Nous avons également saisi la région Réunion, qui est actionnaire majoritaire au sein d’Air Austral mais on est resté sans réponse. Ainsi, à l’approche des vacances, on a décidé de se faire entendre, d’où cette manifestation« , a complété Kassim, qui dénonce les taxes sur les devises (euros) imposées aux voyageurs comoriens en escale à Mayotte.

Comores : une marche à la Réunion pour le retour d’un vol direct vers Moroni
La communauté comorienne à La Réunion a manifesté pour qu’une ligne directe soit rouverte avec l’Union des Comores.

Escale à Mayotte

Dans un communiqué transmis aux médias, mardi, le collectif a demandé le rétablissement urgent de la liaison aérienne directe entre les deux territoires, sans escale à Mayotte. « Cette escale imposée rallonge les trajets, augmente les coûts et pénalise des milliers de passagers chaque année. Nous dénonçons les pratiques abusives des services douaniers de Mayotte à l’encontre des passagers comoriens, systématiquement suspectés sans fondement. Nous demandons que l’État fasse respecter les droits des voyageurs dans le cadre légal« , exhorte le communiqué. Présente lors de la marche, El Hadad Kaoutharia exige qu’on ouvre la desserte à d’autres compagnies. « Air Austral nous sort l’argument d’une interdiction qui les empêcherait de desservir les Comores. Mais personne ne parvient à nous montrer la circulaire ou la décision. S’ils ne sont pas capables de nous offrir une ligne directe, qu’ils laissent d’autres concurrents rentrer sur le marché, à l’instar de Cors’air« , insiste-t-elle. La cherté des billets qui suscite des crispations a aussi été au cœur des revendications portées ce mercredi. Pendant la période des vols directs, le trajet Saint-Denis – Moroni, qui dure seulement 2h30, coûtait, en haute saison, 700 euros maximum. Aujourd’hui, il atteint les 1400 euros. « C’est nous qui avons le trajet le plus cher, si l’on compare aux tarifs des voyageurs qui se rendent dans les autres territoires de l’Océan Indien » a pointé M Kassim Kaoutharia, qui appelle aussi les autorités comoriennes à s’impliquer. « Elles devraient penser à nous. En 10 ans, le prix du billet a doublé. Avant, on pouvait l’avoir à 400 euros. Maintenant, ça commence à 900 euros. Vous imaginez si l’un de nous perd un proche. Il est obligé de rapatrier le corps via la France parfois avant d’arriver aux Comores. Certains finissent par jeter l’éponge. C’est malheureux« , se désole la manifestante. Selon cette dernière, après la marche, des représentants du collectif ont été reçus à la préfecture, où Ils y ont exposé leurs doléances. « Ils leur ont fait comprendre que nous avons le droit d’être traités avec équité et égalité. Car Air Austral est une compagnie publique, financée par les impôts que nous payons. On ne peut pas rester là à subir des discriminations« , a raconté Kassim.

Insuffisance de la flotte

Au cours de l’entrevue du mois de février avec des membres du collectif, en février, le patron de la compagnie aérienne réunionnaise aurait justifié la suppression de la ligne par l’insuffisance de leur flotte. Mais, dans un communiqué publié, mercredi après-midi, en réponse à la manifestation, Air Austral a ajouté sur la liste l’état de la piste de l’aéroport de Moroni. « La suspension actuelle des vols directs entre La Réunion et Moroni est liée à des contraintes techniques, indépendantes de la volonté de la compagnie, en particulier l’état de la piste à l’aéroport de Moroni, jugé jusqu’à présent incompatible avec les exigences opérationnelles de la flotte d’Air Austral« , a réagi, mercredi, la compagnie qui dit suivre  avec attention la situation de l’aéroport tout en affirmant avoir déjà souhaité envoyer un auditeur sur place afin de procéder à un audit technique complet. Toutefois, Moroni aurait exprimé son indisponibilité à recevoir une telle mission. Peut-être parce qu’en ce moment l’État est en train de finaliser le transfert final des infrastructures à une Holding émiratie, à qui on a cédé l’aéroport pour 30 ans.  Au sujet des tarifs, que paient les voyageurs qui se rendent à Moroni, Air Austral s’est engagé à mettre place un groupe de travail conjoint avec sa filiale Ewa Air, qui assure actuellement la liaison entre Mayotte et Moroni, « afin d’explorer les marges de manœuvre tarifaires possibles pour la prochaine saison IATA, qui débutera en octobre 2025« . La communauté comorienne réclame également la mise en place d’un observatoire des prix pour les vols dans l’océan Indien, afin de garantir plus de transparence sur les tarifs appliqués.

Remise des prix du concours Médiatiks à Mayotte

Remise des prix du concours Médiatiks à Mayotte

Ce mercredi, la technopole de Dembeni accueille à 13h30 la remise des prix du concours Médiatiks, une initiative qui a pour but de mettre en lumière les médias scolaires écrits par les élèves. Cet événement marquera la fin de la phase académique du concours. Les jeunes ont pu s’exprimer à travers une diversité de supports médiatiques comme la presse écrite, la radio, le reportage photo et vidéo. Cette année, le palmarès des lauréats se compose de projets variés.

La CADEMA organise une réunion d’information sur la deuxième phase du projet Caribus

La CADEMA organise une réunion d’information sur la deuxième phase du projet Caribus

La Communauté d’Agglomération Dembéni-Mamoudzou (CADEMA) invite les habitants et commerçants à une réunion d’information ce jeudi 22 mai 2025 à 16h à la MJC de Mamoudzou. Cette rencontre porte sur la deuxième phase du projet Caribus, qui reliera le rond-point Baobab à la Pointe Mahabou.

L’objectif est de présenter le calendrier des travaux, le tracé du projet ainsi que les mesures prévues pour limiter les impacts sur le quotidien des riverains et commerçants. Les équipes de la CADEMA et les partenaires du chantier seront présents pour répondre aux questions et recueillir les avis du public.

Reprise du système des tours d’eau à partir du 22 mai à Choungui

Reprise du système des tours d’eau à partir du 22 mai à Choungui

La SMAE (Société Mahoraise des Eaux) informe les habitants du village de Choungui que la réintégration au système des tours d’eau aura lieu ce jeudi 22 mai à partir de 6 heures. Après plusieurs jours de distribution continue, mise en place pour compenser une panne qui avait affecté le village, la coupure d’eau régulière reprendra donc à cette date et heure. Les usagers sont invités à prendre leurs dispositions.

Les forces politiques et économiques de Mayotte interpellent l’État dans un appel solennel au Président de la République

Le 19 mai 2025, les principales forces politiques et économiques de Mayotte ont adressé un appel solennel au Président de la République, dénonçant l’inaction de l’État cinq mois après le passage du cyclone Chido, qui a durement frappé l’île le 14 décembre 2024.

Dans ce texte, signé par l’Association des maires de Mayotte (AMM), et soutenu par l’Intercommunalité de Mayotte (INTERCO), la Confédération des petites et moyennes entreprises de Mayotte (CPME), le Mouvement des entreprises de France Mayotte (MEDEF), la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCI), la Chambre de métiers et de l’artisanat de Mayotte (CMA), l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Mayotte (UMIH) et la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), les signataires alertent sur une situation qu’ils jugent critique et intenable. Ils affirment que Mayotte s’épuise, lasse des promesses répétées de l’État qui, selon eux, n’ont donné lieu à aucune concrétisation.

Les auteurs de l’appel rappellent les nombreuses visites officielles qui se sont succédé dans les jours et les semaines suivant la catastrophe. Malgré ces gestes politiques perçus comme forts, aucun des engagements annoncés n’aurait, selon eux, été tenu. Ils ajoutent que les aides promises n’ont toujours pas été débloquées. Les entreprises locales, disent-ils, ont poursuivi leurs chantiers sans être payées. Dans certains cas, des blocages institutionnels ont déjà été engagés. Au-delà des seuls enjeux économiques, les signataires mettent en garde contre une fracture républicaine grandissante.

Après le bac, 68 % des néo-bacheliers quittent Mayotte

Après le bac, 68 % des néo-bacheliers quittent Mayotte

L’Insee a organisé une conférence de presse, ce mardi 20 mai, pour présenter les choix d’orientation et les mobilités post-bac à Mayotte.

Les néo-bacheliers de Mayotte s’orientent davantage vers des BTS

Pour mener son étude, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) La Réunion- Mayotte s’est appuyé sur les résultats du bac 2022. Cette année-là, 3.980 élèves obtiennent le bac et parmi eux, 3.160 acceptent la proposition d’admission de la plateforme Parcours sup. Ils sont 30 % à s’orienter vers un BTS (brevet de technicien supérieur) contre 19 % dans l’Hexagone. Des résultats qui s’expliquent parce que les lycéens sont plus souvent issus d’un bac technologique ou professionnel. À Mayotte, 30 % s’orientent vers un bac techno contre 20 % en métropole et 20 % vers un bac pro contre 12 % en métropole. L’étude observe que le niveau de formation des parents est corrélé à l’orientation choisie par les enfants. “Les élèves dont les parents n’ont pas d’emploi ont tendance à s’orienter vers des formations plus courtes. À Mayotte comme ailleurs, les jeunes d’origine sociale défavorisée passent moins souvent un bac général.”

Après le bac, 68 % des néo-bacheliers quittent Mayotte
En majorité, les néo-bacheliers quittent l’île car l’offre de places dans l’enseignement supérieur est insuffisante à Mayotte.

Moins d’orientation vers les filières “sélectives

Les néo-bacheliers de Mayotte s’orientent moins vers des cursus sélectifs que ceux de métropole; tels que bachelor universitaire de technologie (BUT), médecine, classes prépa ou écoles d’ingénieur ou de commerce. “Seulement 7 % des 3.160 élèves acceptent une proposition d’admission [dans une filière sélective, NDLR] sur Parcoursup, soit quatre fois moins que dans l’Hexagone (30 %)”, notent les statisticiens. En particulier, 3 % acceptent une proposition d’inscription en BUT contre 10 % dans l’Hexagone, et 3 % en classes prépas ou écoles d’ingénieur et de commerce contre 15 % en métropole. L’accès aux études de médecine est lui aussi moins fréquent; 1 % des élèves acceptent une proposition d’admission en licence PASS (parcours d’accès spécifique santé), contre 5 % dans l’Hexagone. “Pour autant, les élèves de Mayotte ne sont pas prioritaires pour intégrer cette licence dans une autre académie.” indique l’étude. Ces filières recrutent sur dossier et sont donc plus accessibles aux élèves ayant les meilleurs résultats au bac. “Or à Mayotte, 62 % des élèves ayant accepté une proposition d’admission sur Parcoursup en 2022 n’ont pas obtenu de mention au bac contre 29 % dans l’Hexagone.” Ce niveau scolaire moins élevé est notamment lié à l’origine sociale, la part des élèves défavorisés socialement est plus importante à Mayotte qu’en métropole (65 %) en lien avec un taux de pauvreté plus élevé. Par ailleurs, le français est la langue de l’école, mais pas celle du quotidien pour la majorité contrairement au kibushi et shimaoré. Par conséquent, les difficultés en français sont donc plus nombreuses.

Une majorité des néo-bacheliers quittent Mayotte

Les élèves de Mayotte acceptent très souvent une proposition d’admission hors de l’île, c’est le cas de 68 % d’entre eux.“Mayotte est la région de France où les souhaits de départs des élèves sont les plus importants”, analyse l’Insee. Une part bien supérieure à la Corse (35 %), la Guyane (33 %), la Martinique (29 %), la Guadeloupe (27 %) ou La Réunion (19 %). En 2022, sur les 3.160 élèves de Mayotte qui acceptent une proposition d’admission sur Parcoursup, 1 640 le font pour une formation dans l’Hexagone (principalement en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Nouvelle-Aquitaine et en Bretagne) et 500 pour une formation à La Réunion. La raison de ces départs ? L’offre de places en première année dans l’enseignement supérieur reste insuffisante sur l’île malgré une nette progression depuis les années 2010. Il existe 1 500 places toutes filières confondues en 2022 pour 3 790 élèves qui formulent des demandes dans Parcoursup et 3 160 qui acceptent une proposition d’admission. Les départs sont donc nécessaires, alors que toutes les filières ne sont pas proposées sur l’île.

Les élèves de nationalité étrangère restent davantage étudier à Mayotte

À Mayotte, les élèves de nationalité étrangère doivent être en possession d’un titre de séjour et d’un visa pour poursuivre des études dans une autre académie. Ceux de nationalité étrangère s’orientent peu vers la licence que ce soit à l’Université de Mayotte ou dans une autre université. “En effet, chaque année, faute de titre de séjour valide ou de renouvellement intervenu dans les temps, certains d’entre eux ne parviennent pas à confirmer leur inscription au sein de l’Université de Mayotte”, indique le rapport. De fait, en 2022, 80 élèves de nationalité étrangère se sont orientés vers une licence à l’université de Mayotte et 150 dans une université hors de l’archipel. Ainsi, ces néo-bacheliers se tournent davantage vers des BTS qui n’imposent pas de titre de séjour. Ainsi en 2022 “200 élèves de nationalité étrangère souhaitent s’inscrire dans un BTS à Mayotte, un effectif proche de celui des élèves de nationalité française (220)”.

L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »

L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »
Le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé doit être livré en 2027.

Dans une lettre adressée au préfet de Mayotte, le collectif citoyen « Un lagon sans poison ! » demande la suspension du projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, qu’il juge dangereux pour l’environnement et le lagon, appuyé par une pétition de plus de 14.000 signatures et 400 avis défavorables lors de la consultation publique.

Le collectif citoyen « Un lagon sans poison ! » a adressé ce vendredi 16 mai une lettre au préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville pour s’opposer au projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, “projet dont les impacts écologiques, sociaux et sanitaires suscitent une vive inquiétude parmi les Mahorais”, affirme la lettre. Le collectif s’appuie sur une pétition qu’il a lancée, ayant récolté plus de 14.000 signatures.

L’usine de dessalement d’Ironi Bé toujours dans le viseur du collectif « Un lagon sans poison ! »
La ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, avait visité l’usine de dessalement de Petite-Terre lors de sa venue à Mayotte en avril.

Il rappelle aussi que lors de la consultation publique, “400 avis défavorables ont été déposés” aussi bien par des citoyens que des ONG. Le collectif demande donc la suspension immédiate des travaux en cours et de considérer les avis rendus lors de la consultation publique. Face à la crise de l’eau, le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé, qui doit produire 10.000 m3 d’eau potable par jour, a pour but d’augmenter la capacité de ressource en eau pour l’heure principalement assurée par les deux retenues collinaires et l’usine de dessalement de Petite-Terre. Lors de sa visite à Mayotte en avril, la ministre de l’Écologie Agnès Pannier-Runacher avait annoncé être intervenue personnellement pour accélérer davantage les procédures administratives liées au chantier et a estimé une livraison pour l’année 2027. « L’objectif est de stabiliser l’approvisionnement en eau de manière structurelle », déclarait-elle à la presse le 15 avril.

Des alternatives proposées

Dans sa pétition, le collectif alerte sur la procédure d’urgence civile employée pour la construction de l’usine, qui dispense le projet de l’ensemble des études d’impact et environnementales généralement requises pour ce genre de chantier. “Un lagon sans poison !” enjoint également la préfecture à considérer deux alternatives : des barges de dessalement off-shore rejetant la saumure (eau fortement salée) au large, ou bien des unités de dessalement à osmose lente, qui rejette une eau à salinité équivalente ou inférieure à celle du milieu naturel. Dans sa pétition, le collectif précise d’autres alternatives face au manque de ressource en eau, comme la lutte contre la déforestation qui empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol et nourrir les nappes phréatiques, ou encore la multiplication des récupérateurs d’eau de pluie pour les usages domestiques.

Le collectif écrit également sa “profonde préoccupation quant à la gestion actuelle du dossier, qui donne le sentiment que la situation est volontairement laissée sans réponse, afin de faire passer ce projet en force, au mépris de la société civile, des scientifiques et des ONG qui alertent depuis des mois”. Si pour ces citoyens l’eau est un droit fondamental, elle ne peut être produite en détruisant le patrimoine naturel.

“Un risque écologique majeur”

Pour produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer, l’usine doit puiser l’eau salée et, après traitement, relâcher l’eau avec excès de sel dans le lagon. Or, le collectif affirme qu’”un concentré d’eau de mer plus chaude, plus salée, et surtout bourrée de produits chimiques (anti-tartre, antichlore, anti- mousse…) représente un risque écologique majeur” en perturbant l’écosystème. Un véritable manque à gagner, selon eux, pour l’île dont l’activité économique de plusieurs acteurs repose sur le lagon.

De son côté, en novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait émis un avis favorable au projet, avec 23 votes pour et 8 contre, mais avec des réserves notamment dûes à des « lacunes » dans le dossier et concernant la modélisation des rejets dans le lagon.

Une semaine de théâtre et de création au Lycée des Lumières

Une semaine de théâtre et de création au Lycée des Lumières

Du 26 au 31 mai 2025, le Festival Baobab investit le lycée des Lumières. Au programme : une série de spectacles vivants, mêlant productions d’élèves et pièces professionnelles.

Collégiens et lycéens des options théâtre y présenteront leur travail, aux côtés de compagnies invitées. Plusieurs établissements de l’île sont impliqués, ainsi qu’une troupe inter-établissements en sortie de résidence.

Des élèves d’autres filières participent aussi : captation vidéo pour ceux en Cinéma-Audiovisuel, réalisation de l’affiche et du programme pour la section Arts Appliqués.

Des tables rondes sur les métiers du spectacle complètent la semaine. L’occasion pour les élèves de découvrir les coulisses du théâtre, les parcours possibles, et d’envisager des débouchés concrets. Un projet qui croise pratique artistique et réflexion sur l’orientation.

Clôture d’un séjour de cohésion du SNU autour de l’engagement citoyen et environnemental

Clôture d’un séjour de cohésion du SNU autour de l’engagement citoyen et environnemental

Le séjour de cohésion du Service National Universel (SNU), organisé du 11 au 22 mai 2025 au Centre Hippocampe 976 à Acoua, s’est achevé après douze jours d’activités pour 51 lycéens du Lycée de Sada.

Encadré par la DRAJES, le programme a mêlé ateliers de citoyenneté, actions de prévention, temps de mémoire et missions sur le terrain. Cette édition a mis l’accent sur la sensibilisation à l’environnement avec le Brevet d’Initiation à la Mer et la découverte du service civique écologique.

Ce séjour visait avant tout à offrir aux participants une première expérience concrète de l’engagement collectif, à travers des actions variées et ancrées dans leur environnement. Une manière d’aborder, de façon pratique, les notions de citoyenneté, de responsabilité et de vie en groupe.

Mamoudzou célèbre le Joli mois de l’Europe

Mamoudzou célèbre le Joli mois de l’Europe

Dans le cadre du Joli mois de l’Europe, la Ville de Mamoudzou organise une matinée dédiée aux scolaires le vendredi 23 mai, de 8h30 à 11h30, dans les Maisons des Jeunes et de la Culture de Kawéni, Mamoudzou, M’tsapéré, Tsoundzou et Vahibé. Cette initiative a pour but de faire découvrir aux jeunes élèves de CM1 et CM2 l’histoire, les valeurs et les institutions de l’Union européenne, à laquelle Mayotte appartient en tant que Région Ultrapériphérique. À travers une série d’ateliers pédagogiques, de jeux et d’activités ludiques, les enfants seront invités à explorer de manière interactive les principes de l’UE.

Les travaux du quartier de la Vigie reprennent

Les travaux du quartier de la Vigie reprennent

Les travaux de la voie de désenclavement du quartier La Vigie, en Petite-Terre, ont repris le 5 mai, selon la Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT). Inscrit dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), ces travaux avaient été interrompus avec le passage et les conséquences du cyclone Chido sur le territoire. Cette reprise consiste dans un premier temps en une remise en état. Les travaux réalisés dans les secteurs de la rue Matouri et la voie Subra doivent consister à réaliser des sondages afin d’évaluer les réseaux souterrains et les dommages causés par le cyclone. Les réparations dûes à ce dernier seront aussi effectuées. Un premier tronçon de voie doit être livré en septembre 2025.

Mandatée par la CCPT, l’entreprise Colas a nettoyé le chantier au préalable pendant l’arrêt des travaux. L’intercommunalité a demandé cinq bennes au Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) avec la reprise des travaux. Pour l’heure, une a été installée.

La voie de désenclavement doit devenir une infrastructure stratégique pour le développement du quartier. Elle doit être accompagnée dans le futur de plusieurs équipements publics, comme une maison de santé, une PMI ou encore un groupe scolaire.

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte examiné au Sénat

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte examiné au Sénat
Manuel Valls, ministre des Outre-mer, était auditionné par la commission des lois du Sénat la semaine dernière concernant le projet de loi pour la refondation de Mayotte.

Les sénateurs se penchent sur l’examen du projet de loi de refondation de Mayotte ce lundi ainsi que sur le projet de loi organique pour transformer le territoire en “Département-région”.

Le projet de loi pour la refondation de Mayotte, présenté par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est examiné au Sénat depuis ce lundi 19 mai. Ce texte composé de 34 articles prévoit un investissement de 3,2 milliards d’euros sur la période 2025-2031 pour répondre aux défis structurels du territoire.

Le texte prévoit entre autres la convergence sociale d’ici 2031, la poursuite du plan « eau », ou encore la création d’une zone franche globale pour stimuler l’économie locale. Concernant les nouvelles infrastructures qui doivent voir le jour à Mayotte, elles ne sont pas intégrées directement au projet, mais stipulées dans une annexe.

Plusieurs mesures contre l’immigration

Le projet de loi durcit également les conditions d’obtention des titres de séjour, notamment en allongeant les délais de résidence requis pour les différents titres ou encore en renforçant la lutte contre les reconnaissances frauduleuses de paternités. Néanmoins, la fin du titre de séjour territorialisé demeure absente du texte, malgré les demandes répétées des élus locaux d’intégrer cette mesure à la loi. Les deux sénateurs, Saïd Omar Oili et Salama Ramia, ont prévu de déposer des amendements en ce sens.

Enfin, un deuxième projet de loi organique prévoit la transformation de Mayotte en « Département-Région » avec une assemblée unique de 52 élus.

Les débats doivent durer jusqu’au mardi 27 mai et l’Assemblée nationale doit se pencher sur le projet de loi en juin.

Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Pour comprendre la légalité et la légitimité du statut français de Mayotte, il faut s’intéresser aux normes pertinentes de Droit international, dont celles qui vont suivre.

1.- Par l’Histoire, Mayotte n’a jamais été comorienne, les Comores n’ayant jamais été une réalité historique

​Le 2 avril 1975, à 17 heures, Ahmed Abdallah Abderemane, futur prétendu «Père de l’Indépendance des Comores», avait reconnu la vérité historique devant des Sénateurs français venant d’une mission parlementaires aux Comores: «C’est la France qui a fondé l’unité du Territoire en faisant des Comores en 1912 une colonie française rattachée à Madagascar, puis en 1946 un Territoire d’outre-mer». Il répondait à la question des Sénateurs français: «La situation juridique de Mayotte, cédée à la France par traité, n’est-elle pas différente de celle des autres îles?». Pour rappel, à elle seule, la Grande-Comore comptait 12 sultanats, Anjouan 2! Ces sultanats étaient ennemis et se combattaient à mort.

2.- Le Droit international public interdit la revendication d’une île sur une autre île du fait du voisinage

​Les Comores se basent sur la contiguïté ou voisinage pour réclamer Mayotte. Or, en Droit international, la contiguïté n’est pas un facteur sur lequel une île peut se baser pour réclamer une autre île. Ceci est d’autant plus vrai que, le 4 avril 1928, la Cour permanente d’Arbitrage rendait une très importante sentence arbitrale sur l’île Palmas ou Miangas, dans le cadre d’une affaire opposant les États-Unis aux Pays-Bas:

​A.- «Le titre de la contiguïté, envisagé comme base de la souveraineté territoriale, n’a aucun fondement en droit international».

​B.- «Bien que des États aient soutenu, dans certaines circonstances que les îles relativement proches de leurs côtes leur appartenaient en vertu de leur situation géographique, il est impossible de démontrer l’existence d’une règle de droit international positif portant que les îles situées en dehors des eaux territoriales appartiendraient à un État à raison du seul fait que son territoire forme pour elle la terra firma (le plus proche continent ou la plus proche île d’étendue considérable). Non seulement il semblerait qu’il n’existe pas de précédents suffisamment nombreux et d’une valeur suffisamment précise pour établir une telle règle de droit international, mais le principe invoqué est lui-même de nature si incertaine et si controversée que même les gouvernements d’un même État ont en diverses circonstances émis des opinions contradictoires quant à son bien-fondé. […]. Ce principe de la contiguïté n’est pas non plus admissible comme méthode juridique pour le règlement des questions de souveraineté territoriale; car il manque totalement de précision et conduirait,dans son application, à des résultats arbitraires. Cela serait particulièrement vrai dans un cas tel que celui de l’île en cause, qui n’est pas relativement proche d’un continent isolé, mais qui fait partie d’un grand archipel dans lequel des délimitations strictes entre les différentes parties ne sont pas naturellement évidentes». Cour permanente d’Arbitrage: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale. Arbitre: Max Huber, La Haye, 4 avril 1928, p. 25.

​C.- La contiguïté est la «position d’un territoire ou d’une partie de territoire proche d’un espace appartenant à un État et revendiqué par ce dernier. En droit international public, ce seul argument a rarement été considéré comme valable pour donner satisfaction à l’État considéré, bien qu’il continue à être la source de multiples tensions à travers le monde. À l’heure actuelle, l’argument de contiguïté est essentiellement évoqué à propos des territoires polaires, développés au-delà des limites de l’œkoumène. Notons à ce propos l’argumentation originale de l’Argentine, fondant son droit à l’appropriation d’une portion de l’Antarctique sur la contiguïté justifiée par l’analogie géologique…, argument réfuté par l’Organisation des Nations Unies»: Jacques Soppelsa, Michèle Battesti et Jean-Christophe Romer:Lexique de géopolitique, Les Éditions Dalloz, Paris, 1988, p. 75.

​D.- Sur le plan pratique, «les juges et arbitres internationaux se refusent à considérer la contiguïté ou la “continuité” du territoire comme un titre autonome d’appropriation de territoire terrestre. Tout au plus en tiendront-ils compte lorsque d’autres instruments juridiques renvoient à l’adjacence comme l’un des critères d’attribution territoriale (Cf. CIJ,8 octobre 2007, Nicaragua contre Honduras, § 164). L’adjacence pourrait par ailleurs être utilisée pour déterminer le degré souhaitable d’effectivité et de l’acceptation. Cette réserve clairement exprimée par la jurisprudence est tout à fait légitime, tant pour des raisons théoriques que pour des raisons pratiques qui ont été très bien formulées par la sentence de Max Huber de 1928 (4 avril 1928, Île de Palmas, RSA II, pp. 854-855). Il existe bien une doctrine diplomatique de la contiguïté, mais elle n’a pas donné naissance à une règle coutumière, comme l’atteste la situation actuelle dans les régions polaires»: Nguyen Quoc Dinh, Patrick Daillier, Forteau (Mathias), Miron (Alina) et Pellet (Alain) : Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 758.

3.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, seuls les Mahorais peuvent choisir le statut de leur île et son statut

​Personne ne peut décider à la place des Mahorais. Ce sont les Mahorais eux-mêmes qui ont le droit de décider de ce qu’ils veulent pour leur île. Le statut de leur île n’est en rien l’affaire des Anjouanais et Grands-Comoriens, chantres du suprématisme raciste et insulaire.

​A.- Article 55 de la Charte de l’ONU: «En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pour assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, les Nations Unies favoriseront: […].».

​B.- Article 1er du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 2200 A (XXI): «1.- Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. […].».

​C.- La Cour internationale de Justice (CIJ) réaffirme le droit de chaque peuple à son autodétermination: «La Cour rappelle que, si l’exercice de l’autodétermination peut se réaliser au travers de l’une des options prévues par la résolution 1541 (XV), il doit être l’expression de la volonté libre et authentique du peuple concerné. […]. Le droit à l’autodétermination, en droit international coutumier, n’impose pas un mécanisme particulier pour sa mise en œuvre dans tous les cas, ainsi que la Cour l’a souligné […]». Et, pour la CIJ, «le respect du droit à l’autodétermination étant une obligation erga omnes, tous les États ont un intérêt juridique à ce que ce droit soit protégé»: CIJ: Effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965, Avis consultatif du 25 février 2019, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances 2019, La Haye, 2019, p. 134 et 139.

​Par cinq référendums, Mayotte réitère sa volonté libre et authentique de rester dans la souveraineté de la France: les 22 décembre 1974, 8 février 1976, 11 avril 1976, 31 juillet 2000 et 29 mars 2009. Lors de chaque référendum, la France demande à la communauté internationale de dépêcher à Mayotte ses observateurs pour constater le caractère démocratique des scrutins. Mais, celle-ci préfère superviser les élections fraudées des dictatures, et ne dépêche aucun observateur sur l’île.

4.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Mayotte choisit le statut et le destin qui lui conviennent

​Contrairement à ce que prétendent les Comores, Mayotte a parfaitement le droit de se maintenir dans la souveraineté française, si telle est sa libre et authentique volonté, et comme le lui permet le Droit international public.

​A.- La résolution 1541 (XV) est adoptée le 15 décembre 1960 par l’Assemblée générale de l’ONU et est intitulée «Principes qui doivent guider les États Membres pour déterminer si l’obligation de communiquer des renseignements prévue à l’alinéa e de l’article 73 de la Charte, leur est applicable ou non». Selon son Principe VI, «on peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie:

a.- Quand il est devenu État indépendant et souverain;

b.- Quand il s’est librement associé à un État indépendant ou

c.- Quand il s’est intégré dans un État indépendant».

​B.- La résolution 2625 (XXV), adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 24 octobre 1970, a pour titre «Déclaration relative aux principes de Droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies». Selon cette résolution, «la création d’un État souverain et indépendant, la libre association ou l’intégration avec un État indépendant ou l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple des moyens d’exercer son droit à disposer de lui-même».

​La communauté internationale rejette l’autodétermination de Mayotte dans la France, mais a été à l’origine de la création des deux États les plus jeunes au monde, deux États constitués des minorités religieuses se séparant de deux grands pays musulmans, respectivement l’Indonésie et le Soudan: le Timor Oriental (20 mai 2002) et le Soudan du Sud (9 juillet 2011).

5.- Les Comores sont admises aux Nations Unies de manière totalement irrégulière et illégale

​Les Comores sont admises aux Nations Unies en violation de la Charte de l’Organisation et par transgression d’une importante décision de la Cour internationale de Justice (CIJ).

​A.- L’article 4 § 2 de la Charte de l’ONU dispose: «L’admission comme Membre des Nations Unies de tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité».

​B.- Le 17 octobre 1975, par la résolution 376, «le Conseil de sécurité, ayant examinéla demande d’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies, recommande à l’Assemblée générale d’admettre les Comores comme Membre de l’Organisation des Nations Unies». Il n’est nullement mentionné sur la recommandation du Conseil de Sécurité que les Comores ont une superficie de tels km², regroupent telles îles… Il est juste indiqué que le Conseil de Sécurité recommande à l’Assemblée générale l’admission des Comores à l’ONU. C’est tout.

​C.- Or, le 12 novembre 1975, a été adoptée la résolution 3385 (XXX) de l’Assemblée générale de l’ONU pour faire des Comores un pays membre de cette Organisation, et cette résolution est illégale car comportant des éléments ne figurant pas dans la recommandation du Conseil de Sécurité. En. Application du Droit. International public, les Nations Unies admettent les États en leur sein mais ne définissent pas leur matérialité, consistance et frontières. Or, selon la. Résolution 3385 (XXX):

​«L’Assemblée générale,

Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies,

Ayant examiné la demande d’admission des Comores,

Réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d’autres résolutions de l’Assemblée générale,

Décide d’admettre les Comores à l’Organisation des Nations Unies».

​Cette résolution est entièrement illégale. Il y a illégalité dans cette résolution parce qu’à travers celle-ci, l’Assemblée générale s’arroge le droit de contredire la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité, en y ajoutant des éléments n’existant pas dans sa résolution 376 du 17 octobre 1975. Or, selon la CIJ, l’Assemblée générale ne peut décider que sur la base de la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité et que, «en s’en tenant aux limites de la demande d’avis, laquelle concerne l’étendue des pouvoirs de l’Assemblée générale, il suffit de dire que nulle part n’a été conféré à l’Assemblée générale le pouvoir de rectifier jusqu’à le contredire le sens du vote du Conseil de Sécurité. En conséquence, rien ne permet d’admettre au profit de l’Assemblée générale le pouvoir d’attribuer à un vote émis par le Conseil de Sécurité le caractère d’une recommandation alors que ce Conseil a estimé que ladite recommandation n’était pas adoptée»: CIJ:Compétence de l’Assemblée générale pour l’admission d’un État aux Nations Unies. Avis consultatif du 3 mars 1950, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances, Recueil1950, La Haye, 1950, pp. (9-10).

6.- En 2041, dans 16 ans, la France fêtera 200 ans de présence légale et pacifique à Mayotte. Les Comores indépendantes n’ont jamais exercé de pouvoir à Mayotte

​Sous l’autonomie interne (1946-1975), les Comores n’étaient présentes à Mayotte que par délégation de la France, par la volonté souveraine de la France, en tant que simple Territoire français d’outre-mer (TOM). Depuis la proclamation de l’indépendance des Comores, le 6 juillet 1975, ce dernier pays n’a jamais exercé de pouvoir à Mayotte. Dans la mesure où la République des Comores n’existait pas avant le 6 juillet 1975, les Comores ne peuvent pas revendiquer Mayotte.

​Cette île ne leur appartient pas: «La souveraineté, dans les relations entre États, signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques. Le développement del’organisation nationale des États durant les derniers siècles et, comme corollaire, le développement du droit international, ont établi le principe de la compétence exclusive de l’État en ce qui concerne son propre territoire, de manière à en faire le point de départ du règlement de la plupart des questions qui touchent aux rapports internationaux. […]. Si un différend s’enlève en ce qui concerne la souveraineté sur une partie de territoire, il est d’usage d’examiner lequel des États réclamant la souveraineté possède un titre – cession, conquête, occupation, etc. – supérieur à celui que l’autre État peut éventuellement lui opposer. Cependant, si la contestation est basée sur le fait que l’autre partie a effectivement exercé la souveraineté, ceci est insuffisant pour fonder le titre par lequel la souveraineté territoriale a été valablement acquise à un certain moment; il faut aussi démontrer que la souveraineté territoriale a continué d’exister et existait au moment qui, pour le règlement du litige, doit être considéré comme décisif. Cette démonstration consiste dans l’exercice réel des activités étatiques, tel qu’il appartient à la seule souveraineté territoriale»: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale, op. cit., pp. 8-9.

​Comme Mayotte a librement choisi d’être sous la souveraineté de la France, elle est française et non comorienne.

Par ARM

Comores : attribution des fréquences de la 5G

Comores : attribution des fréquences de la 5G
* Image générée par IA

L’Autorité nationale des télécoms a octroyé aux deux seuls opérateurs implantés dans le pays les fréquences pour déployer cette nouvelle technologie. Les usagers eux se demandent si la priorité n’aurait pas été de stabiliser la 4G d’abord avant de passer à une vitesse supérieure.

Dernier pays de l’Océan indien à en bénéficier, les Comores vont d’ici quelques mois entrer dans l’ère de la 5G. Jeudi dernier, l’Autorité nationale de régulation des Technologies de l’information des Comores (Anrtic) a officiellement octroyé pour les fréquences d’exploitation. Seuls les deux opérateurs exerçant au pays à savoir Comores Telecom et Yas Comores, filiale du groupe Axian, ont reçu l’aval du régulateur pour déployer la nouvelle technologie, réputée plus rapide et efficace. « Cette étape importante ouvre la voie au déploiement futur de la technologie 5G aux Comores, pour des connexions plus rapides, plus fiables et une meilleure expérience numérique pour tous« , s’est félicitée l’autorité de régulation. Dans un premier temps, seule une partie de la capitale capte la 5G de Yas Comores, mais elle rame selon des utilisateurs interrogés. Est-ce parce qu’il est en phase de test ? Possible. En tout cas dans un communiqué en date du 16 mai, le second opérateur de téléphonie a indiqué que pour l’heure, c’est le centre-ville de Moroni qui bénéficiera de cette nouvelle technologie avant une extension progressive sur l’ensemble de la capitale d’ici fin juillet 2025 et puis Mutsamudu et Fomboni ultérieurement. « Le lancement de la 5G marque le début d’une ère nouvelle pour les particuliers, les entreprises, les institutions, et pour toute l’économie comorienne. Grâce à des vitesses de connexion jusqu’à 50 fois supérieures à la 4G, une latence imperceptible et une capacité de réseau largement améliorée, la 5G ouvre la voie à de nouveaux usages concrets« , a souligné Yas Comores, qui précédemment portait le nom de Telco.

Que dans Moroni

Quant à Comores Télécom, l’opérateur historique, il envisagerait d’offrir à ses clients cette nouvelle technologie vers la fin de ce mois de mai. Mais pas toute sa clientèle selon nos informations. La 5G, sera disponible que dans une zone restreinte au sud de la capitale, près de l’assemblée nationale de l’Union des Comores. Si le pays se lance, comme prévu, ne serait-ce que dans la capitale, il ne sera pas pour autant le premier de l’Océan indien à le déployer. Maurice, Seychelles, ont déjà offert à leurs habitants la 5G. A Mayotte, c’est Orange qui, depuis 2023, propose cette 5ème génération mais seulement aux professionnels. Le mois dernier, tous les clients de l’opérateur français peuvent l’utiliser. Réputée plus rapide grâce à son très haut débit, la 5G est présente en Afrique depuis un moment et s’étend progressivement. Ses avantages sont nombreux. Téléchargements rapides, participation à des réunions en ligne sans interruption, sécurité, la liste est longue. Sur le plan sanitaire, on dit que la 5G peut faciliter des interventions chirurgicales à distance. Ainsi, aux Comores, les utilisateurs s’en réjouissent mais expriment en même temps leurs frustrations. Président de l’association comorienne des consommateurs des Tic, Hamidou Mhoma, a salué l’innovation annoncée la semaine dernière par les deux opérateurs. Mais pour lui, la priorité aurait été de stabiliser les générations disponibles avant toute chose.  Jusqu’à nos jours, il y a des zones dans la capitale, Moroni, où se connecter via le réseau de Comores Telecom et Yas relève du travail de combattant. En 2023, dans un rapport d’enquête issue d’un travail de terrain réalisé par le régulateur sur l’ensemble des îles, il est apparu qu’aucun des deux opérateurs ne respectait les termes de son cahier de charges.

Des compétences nécessaires

« Les opérateurs veulent hisser le pays sur le toit du monde en matière d’infrastructures réseau. La 5G est le summum. Toutefois, cette ambition interpelle les usagers que nous sommes. Les technologies 2G, 3G et 4G ne sont pas encore maîtrisées. A ce jour, subsistent des zones non couvertes par ces technologies. Au lieu d’améliorer l’existant, les opérateurs nous servent une autre technologie. Nous disons merci aux opérateurs pour cette initiative d’innover. Mais ont-ils les moyens de leurs ambitions ?« , questionne le patron de l’association des consommateurs des Tic qui appelle le régulateur à veiller au respect des cahiers de charge, à la qualité des services et à la protection des consommateurs. S’il voit en cette arrivée de la 5G une opportunité stratégique, et un enjeu de transformation numérique, le directeur de l’Institut universitaires des technologies (Iut), Ahmed Bacar, pense pour sa part qu’il y a quelques défis à relever. « D’abord il faut des infrastructures. On entend par là, la couverture réseau, les data center, et l’énergie stable, qui pour l’heure sont des éléments encore limités. Ensuite, il y a la formation et les compétences locales, car une telle technologie demande des techniciens, des experts en cyber sécurité. Enfin, le dernier défi à relever reste à mon sens la sensibilisation de la population« , a énuméré, le Directeur de l’IUT.  Hamidou Mhoma de l’association des consommateurs, s’inquiète de constater que Huawei reste le fournisseur de la 5G pour les deux opérateurs, ce qui risque de fragiliser les usagers en cas de panne. « Et puis à quoi sert la technologie si c’est pour cliquer sur Tik Tok sans des usages sur la santé, l’éducation, ou l’agriculture« , conclut-il.

La discothèque le Loft fermée

La discothèque le Loft fermée

La fameuse discothèque Le Loft a fermé ses portes ce mercredi. Accusé par le propriétaire des locaux de plusieurs loyers impayés, le gérant de l’établissement a été expulsé des lieux. Ce dernier compte déposer rapidement un référé au tribunal administratif.

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Mardi 13 mai ont eu lieu les Débats jeunes organisés par l’association Haki Za Wanatsa et le collectif de la convention internationale des droits de l’enfant outre-mer avec l’académie de Mayotte. Le collectif CIDE est engagé contre les violences sexistes et sexuelles.. Cette année le thème choisi « quand l’intime devient politique ». « En croisant ces thématiques, les jeunes ont construit une parole vivante, pleinement actrice des enjeux de société. Une parole habitée, forgée à la fois par les luttes collectives et par les récits intimes. Des noms comme Gisèle Halimi, Malala Yousafzai ou Simone Veil ont été invoqués, résonnant aux côtés de figures plus proches : une mère victime de violences, une sœur, une grand-mère, une professeure », écrit l’association. Le jury réunissait des acteurs et actrices clés de la santé, de la justice, de l’éducation comme la directrice régionale aux Droits des femmes et à l’Égalité et la vice-présidente du Tribunal judiciaire de Mamoudzou. Les quatre lauréates issues des lycées des Lumières et de Petite-Terre – Malika Assani, Maissane Ali, Miyade Said Allaoui et Léna Weissend – rejoindront la délégation jeunes de Mayotte lors des États Généraux des Droits de l’Enfant, organisés avec le Cofrade (Conseil français des associations pour les Droits de l’enfant) au Sénat, en novembre prochain.

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Une fillette de 11 ans et sa mère sont venues déposer plainte au commissariat de Mamoudzou le 13 mai  “après avoir fait l’objet d’un viol par un individu âgé de 28 ans, sans profession et inconnu de la justice”, indique le procureur de la République dans un communiqué. Lors des investigations, l’auteur présumé se défendait “en indiquant que la fillette était consentante”. Le 15 mai, l’individu était mis en examen pour viol aggravé sur mineure de moins de 15 ans. Le procureur de la République demandait son placement en détention provisoire. Comme le prévoit la loi, le jeune homme demandait un délai et il sera statué sur cette mesure ce lundi 19 mai. 

​​A partir de ce lundi, le stationnement sera interdit sur le parking Camion Rouge – Camion Blanc

Dans le cadre des travaux de création de la voie provisoire d’accès au Pôle d’Échanges Multimodal (PEM) de Mamoudzou, le conseil départemental informe la population que la phase 1 des travaux est en cours de finalisation. La phase 2 débutera le lundi 19 mai 2025, et entraînera des aménagements temporaires impactant la circulation et le stationnement dans le secteur Camion Rouge – Camion Blanc. 

Le stationnement sera totalement interdit sur le parking du secteur Camion Rouge – Camion Blanc, pour une durée estimée à un mois. Afin de compenser cette fermeture, les places de parking du secteur Marché Couvert seront ouvertes au public à partir du lundi 19 mai. Une réouverture partielle du parking Camion Rouge – Camion Blanc est envisagée au bout de 15 jours, en fonction de l’avancement des travaux. 

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 17 juin 2025
Mardi 17 juin 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes