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25/09/08 – De la viande surgelée transportée à 18°

Lors d'un contrôle routier de grande envergure réalisé mardi matin, les hommes du lieutenant de police Chamassi ont fait une belle prise, peu en rapport avec les infractions du Code de la route. Un camion frigorifique d'un grand distributeur installé à Majicavo s'est fait prendre en train de transporter 2 tonnes de viande surgelée… à plus de 18°C. Interviewée par nos confrères de RFO, la direction a indiqué qu'il y avait eu erreur du chauffeur puisque celui-ci venait juste de rejoindre l'entreprise. Celui-ci aurait pris un camion en panne sans le savoir. Les services de la DSV sont aussitôt intervenus pour sanctionner une entorse évidente à la chaîne du froid et faire comprendre qu'on ne doit pas jouer avec la santé des consommateurs.

25/09/08 – La validation du PADD ajourné par le Conseil d’Etat

Malgré les dernières révisions votées et agrégées au Plan d'aménagement et de développement durable (PADD) en février dernier, le Conseil d'Etat vient de renvoyer le document aux élus du conseil général. Plus de quatre ans après son adoption, la copie est une nouvelle fois à revoir. La rumeur planait depuis quelques semaines. Le Conseil d'Etat aurait rejeté le PADD. Ce document, élaboré par les élus du CG sous la mandature de Saïd Omar Oili, de 2004 à 2008, qualifié par certains de "document pilote du développement territorial", voit en réalité sa validation ajournée. Si le ou les motifs exacts de ce renvoi ne sont pas encore connus, la visite du secrétaire d'Etat à

l'Outremer Yves Jégo, qui arrive vendredi à Mayotte, devrait éclaircir ce point. Dans les couloirs de la maison décentralisée, la confusion régnait encore hier après midi : "on nous demande des précisions. Je n'ai pas encore précisément connaissance desquelles, mais le rapport complémentaire élaboré par le service de l'aménagement du territoire devrait bientôt nous être communiqué", à déclaré Mirhane Ousseni, conseiller général de Boueni.

 

> Ce rapport, dans lequel on retrouvera les points soulevés par le Conseil d'Etat, et, il est permis de le penser, des réponses, sera présenté aux élus lundi matin, lors de la prochaine session plénière du CG. Cette nouvelle tombe au plus mauvais moment, puisque la semaine dernière, lors de la tenue du salon Top résa à Paris, Georges Mecs, le directeur du comité du tourisme, faisait part à M. Jégo de l'intérêt de quelques investisseurs privés pour les neufs sites dédiés au tourisme par le PADD.

25/09/08 – Trois nouvelles formations au Greta

A Mayotte les secteurs du froid et de la climatisation, de la charpente bois et des structures métalliques, sont en plein essor. Pour répondre aux besoins de main d'oeuvre qualifiée des entreprises, le Greta propose 3 actions de formation financées par le conseil général. Une formation qualifiante "frigoriste – maintenance froid et climatisation", un parcours de formation diplômant "CAP charpentier bois", et un parcours de formation diplômant "BEP réalisation d'ouvrages chaudronnés et de structures métalliques". Les personnes intéressées par ces métiers peuvent s'inscrire à la Mission Locale et à l'ANPE pour intégrer ces formations. Pour tout renseignement complémentaire, contacter le Greta au : 0269.61.08.03.

25/09/08 – De la viande surgelée transportée à 18°

Lors d'un contrôle routier de grande envergure réalisé mardi matin, les hommes du lieutenant de police Chamassi ont fait une belle prise, peu en rapport avec les infractions du Code de la route. Un camion frigorifique d'un grand distributeur installé à Majicavo s'est fait prendre en train de transporter 2 tonnes de viande surgelée… à plus de 18°C. Interviewée par nos confrères de RFO, la direction a indiqué qu'il y avait eu erreur du chauffeur puisque celui-ci venait juste de rejoindre l'entreprise. Celui-ci aurait pris un camion en panne sans le savoir. Les services de la DSV sont aussitôt intervenus pour sanctionner une entorse évidente à la chaîne du froid et faire comprendre qu'on ne doit pas jouer avec la santé des consommateurs.

24/09/08 – Yves Jégo à Mayotte pour deux jours

Yves Jégo, secrétaire général chargé de l'Outremer, se déplacera à Mayotte le vendredi 26 et samedi 27 septembre. Il arrivera par la ligne régulière vendredi 26 à 11h30 à l'aéroport de Pamandzi, où aura lieu un accueil protocolaire et populaire, suivi d'une séquence "développement économique". Certaines séquences du programme sont toujours en cours de finalisation, nous signale la préfecture. Par ailleurs M. Jégo tiendra un point presse samedi 27 septembre en début d'après midi à la Case Rocher de Dzaoudzi. L'horaire, ainsi que le détail des déplacements en Grande Terre ne nous ont pas encore été communiqués par la préfecture.

24/09/08 – La Capam invite tous les éleveurs à une réunion

Dani Salim, président de la Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture de Mayotte, invite l'ensemble des agriculteurs-éleveurs (bovins, caprins, ovins et volailles) à prendre part à un important débat qui aura lieu le mercredi 24 septembre à partir de 8h30 à la salle de cinéma de Mamoudzou. Seront présentés les résultats de l'importation des bovins, l'insémination artificielle, l'identification des animaux, le programme sanitaire, la filière volaille, ainsi que les dangers liés à la maladie de la fièvre de la vallée du rift et les maladies émergentes. La présence de tous les agriculteurs- éleveurs est vivement souhaitée.

24/09/08 – Yves Jégo à Mayotte pour deux jours

Yves Jégo, secrétaire général chargé de l'Outremer, se déplacera à Mayotte le vendredi 26 et samedi 27 septembre. Il arrivera par la ligne régulière vendredi 26 à 11h30 à l'aéroport de Pamandzi, où aura lieu un accueil protocolaire et populaire, suivi d'une séquence "développement économique". Certaines séquences du programme sont toujours en cours de finalisation, nous signale la préfecture. Par ailleurs M. Jégo tiendra un point presse samedi 27 septembre en début d'après midi à la Case Rocher de Dzaoudzi. L'horaire, ainsi que le détail des déplacements en Grande Terre ne nous ont pas encore été communiqués par la préfecture.

24/09/08 – Nouvelle grève des instits ?

Le SE CGT Ma, qui s'est associé au mouvement de grève prévu jeudi 25 contre la hausse des prix, a également demandé une audience, avec le Sima Snudi Fo, au secrétaire d'Etat à l'Outremer qui se rend à Mayotte en fin de semaine. Les deux syndicats enseignants organisent une assemblée générale samedi 4 octobre au conseil général pour discuter des diverses revendications (indexation, majorations de la DSI, intégrations et titularisations des contractuels, conditions de travail…) et faire leur bilan de la rentrée. "Nous allons par ailleurs organiser une manifestation (on ne peut pas le laisser croire qu'à Mayotte il n'y a pas de problème) mais attendons le programme du ministre pour fixer la date et le lieu de rassemblement," précise l'intersyndicale.

24/09/08 – La Capam invite tous les éleveurs à une réunion

Dani Salim, président de la Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture de Mayotte, invite l'ensemble des agriculteurs-éleveurs (bovins, caprins, ovins et volailles) à prendre part à un important débat qui aura lieu le mercredi 24 septembre à partir de 8h30 à la salle de cinéma de Mamoudzou. Seront présentés les résultats de l'importation des bovins, l'insémination artificielle, l'identification des animaux, le programme sanitaire, la filière volaille, ainsi que les dangers liés à la maladie de la fièvre de la vallée du rift et les maladies émergentes. La présence de tous les agriculteurs- éleveurs est vivement souhaitée.

23/09/08 – Vers de nouvelles élections à Tsingoni

Vendredi dernier, la salle d'audience du tribunal administratif était pleine à craquer. Il a fallu jouer des coudes pour pouvoir assister aux audiences qui examinaient les recours électoraux des cantons de Mamoudzou 2, 3 et Tsingoni ainsi que des communes de Tsingoni et Bandraboua. Zaïdou Tavanday et Jacques Martial Henry sont sortis rassurés de l'audience vu que le commissaire du gouvernement n'a pas noté d'irrégularité quant à leur élection.

En ce qui concerne Fahardine Ahamada, des irrégularités ont été constatées notamment l'ouverture prématurée d'un bureau de vote (à 7 h au lieu de 8 h) ou encore des procurations non mentionnées à l'encre rouge sur les listes d'émargement ou des inscriptions irrégulières sur les listes électorales. Toutefois, le commissaire du gouvernement M. Couturier a considéré que les bénéfices emportés s'ils ont eu lieu ont été très faibles et que l'écart des voix entre les candidats (290 voix) était trop significatif pour que les irrégularités puissent remettre en cause l'élection du maire sortant de Bandraboua. En revanche, à Tsingoni, l'écart de voix était très faible (11 voix pour les municipales, 33 pour les cantonales) et le nombre de procurations non émargées était supérieur ce qui a pu fausser le résultat initial. Bien que Me Mohamed Saïdal ait invoqué le fait que l'UMP battue a organisé les élections et qu'elle est donc la première responsable de ces procurations non émargées correctement, M. Couturier a conclu à l'annulation des deux scrutins. Le verdict très attendu tombera dans la première quinzaine d'octobre.

23/09/08 – La commission des comptes de campagne fait le ménage

De nombreux candidats étaient cités au tribunal administratif vendredi pour ne pas avoir communiqué leurs comptes de campagne à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Parmi eux figuraient notamment l'ancien maire de Mamoudzou Hassani Abdallah ou bien l'ex- DGS de Chirongui Kambi Saïd Saïd. Dans tous les cas, le commissaire du gouvernement a conclu à une inéligibilité d'un an. Tous ceux qui font partie d'un conseil municipal doivent donc laisser leur siège au suivant de leur liste. Ceux qui n'ont pas été élus ne pourront pas se présenter si le juge suit M. Couturier.

23/09/08 – Trafic de médicaments par kwassa

Vendredi dernier au matin, la gendarmerie a intercepté un kwassa au large de M'tzamboro transportant 8 passagers dont deux enfants. Le passeur a prétendu être mineur, déclaration contestée par l'examen osseux. Il fait l'objet d'une convocation au tribunal. Fait nouveau à Mayotte, ce kwassa transportait 500 boîtes de médicaments en provenance d'Inde. En tout 5.000 comprimés d'Ibucap, un anti douleur composé d'ibuprofène, de paracétamol et de caféine qui en font un anti douleur très puissant, interdit à la vente en France et classé comme produit stupéfiant par les douanes. Le médicament se vendrait un euro pièce selon la gendarmerie. Ce lundi, la gendarmerie a interpellé un autre kwassa qui contenait cette fois ci 32.500 comprimés d'Ibucap. Avec le retour du temps calme en mer, les arrivées de kwassa affluent. Ainsi, depuis mercredi dernier la gendarmerie à interpellé 5 kwassas entrant et un sortant. En tout 5 passeurs ont été présentés devant la justice ou font l'objet d'une convocation au tribunal.

23/09/08 – Vers de nouvelles élections à Tsingoni

Vendredi dernier, la salle d'audience du tribunal administratif était pleine à craquer. Il a fallu jouer des coudes pour pouvoir assister aux audiences qui examinaient les recours électoraux des cantons de Mamoudzou 2, 3 et Tsingoni ainsi que des communes de Tsingoni et Bandraboua. Zaïdou Tavanday et Jacques Martial Henry sont sortis rassurés de l'audience vu que le commissaire du gouvernement n'a pas noté d'irrégularité quant à leur élection.

En ce qui concerne Fahardine Ahamada, des irrégularités ont été constatées notamment l'ouverture prématurée d'un bureau de vote (à 7 h au lieu de 8 h) ou encore des procurations non mentionnées à l'encre rouge sur les listes d'émargement ou des inscriptions irrégulières sur les listes électorales. Toutefois, le commissaire du gouvernement M. Couturier a considéré que les bénéfices emportés s'ils ont eu lieu ont été très faibles et que l'écart des voix entre les candidats (290 voix) était trop significatif pour que les irrégularités puissent remettre en cause l'élection du maire sortant de Bandraboua. En revanche, à Tsingoni, l'écart de voix était très faible (11 voix pour les municipales, 33 pour les cantonales) et le nombre de procurations non émargées était supérieur ce qui a pu fausser le résultat initial. Bien que Me Mohamed Saïdal ait invoqué le fait que l'UMP battue a organisé les élections et qu'elle est donc la première responsable de ces procurations non émargées correctement, M. Couturier a conclu à l'annulation des deux scrutins. Le verdict très attendu tombera dans la première quinzaine d'octobre.

23/09/08 – La commission des comptes de campagne fait le ménage

De nombreux candidats étaient cités au tribunal administratif vendredi pour ne pas avoir communiqué leurs comptes de campagne à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Parmi eux figuraient notamment l'ancien maire de Mamoudzou Hassani Abdallah ou bien l'ex- DGS de Chirongui Kambi Saïd Saïd. Dans tous les cas, le commissaire du gouvernement a conclu à une inéligibilité d'un an. Tous ceux qui font partie d'un conseil municipal doivent donc laisser leur siège au suivant de leur liste. Ceux qui n'ont pas été élus ne pourront pas se présenter si le juge suit M. Couturier.

23/09/08 – Trafic de médicaments par kwassa

Vendredi dernier au matin, la gendarmerie a intercepté un kwassa au large de M'tzamboro transportant 8 passagers dont deux enfants. Le passeur a prétendu être mineur, déclaration contestée par l'examen osseux. Il fait l'objet d'une convocation au tribunal. Fait nouveau à Mayotte, ce kwassa transportait 500 boîtes de médicaments en provenance d'Inde. En tout 5.000 comprimés d'Ibucap, un anti douleur composé d'ibuprofène, de paracétamol et de caféine qui en font un anti douleur très puissant, interdit à la vente en France et classé comme produit stupéfiant par les douanes. Le médicament se vendrait un euro pièce selon la gendarmerie. Ce lundi, la gendarmerie a interpellé un autre kwassa qui contenait cette fois ci 32.500 comprimés d'Ibucap. Avec le retour du temps calme en mer, les arrivées de kwassa affluent. Ainsi, depuis mercredi dernier la gendarmerie à interpellé 5 kwassas entrant et un sortant. En tout 5 passeurs ont été présentés devant la justice ou font l'objet d'une convocation au tribunal.

19/09/2008 – GTHN – « Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent »

"Les discussions ont été cordiales et franches, et c'est un message d'espoir pour l'avenir de nos populations, avec la perspective concrète d'un accord entre les deux Etats avant la fin de l'année". Philippe Leyssenne, ambassadeur de France délégué à la coopération régionale dans la zone de l'océan indien, a semblé très optimiste quant à l'évolution des négociations bilatérales entre la France et les Comores sur les deux dossiers que sont la coopération régionale et la circulation des biens et des personnes.
Le nouveau préfet Denis Robin a constaté que les travaux du GTHN permettront de "régler des problèmes humains difficiles" concernant l'immigration clandestine et que "le développement des flux économiques entre les îles peut être une solution aux problèmes d'approvisionnement avec des produits agricoles à moindre coût pour les Mahorais et des débouchés commerciaux pour les producteurs comoriens". Une démarche que Mohammed Soihili, chef de la délégation comorienne, a qualifiée de "gagnant-gagnant", soulignant que "dans le cadre globalisé actuel, l'avenir est aux grands ensembles économiques".
M. Soihili a affirmé que "ces négociations tracent une perspective vers l'avenir et non plus vers le passé avec des diatribes lancées aux uns et aux autres". Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, était ravi que les élus mahorais participent aux débats et a déclaré que "d'une manière implicite, on s'est reconnu en entités différentes. Nous avons pu aborder le problème de la circulation des personnes d'une manière franche et loyale, sans arrière-pensée. Je me réjouis qu'ils n'ont pas remis en cause le choix des Mahorais et leur avenir institutionnel". Pour M. Douchina, les différents échanges dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture ou de l'économie, qui existent déjà de manière informelle, seront grâce au GTHN plus "lisibles et transparents pour nos populations".
Pourtant, quand l'ambassadeur comorien a évoqué "la libre circulation des personnes" une fois l'objectif atteint de réduire l'écart de développement entre les Comores et Mayotte, cette "racine du mal" selon les mots de l'ambassadeur français, M. Douchina s'est porté en faux en déclarant que "faciliter la venue de nos voisins doit être l'occasion de freiner les entrées illégales et d'accompagner de manière digne les clandestins qui sont ici en ce moment".
Interrogé sur la reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à la France, l'ambassadeur comorien a livré une réponse très ambiguë : "Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent. Nous devons dépasser cette question de positionnement. Nos deux présidents ont dit qu'au lieu de se battre, il faut contribuer au rapprochement des quatre îles". M. Soihili a fait référence au rapprochement franco-allemand pour soutenir sa position, affirmant qu'il avait "confiance en la créativité de l'homme pour regarder vers l'avenir".

Julien Perrot

Bientôt quatre actions concrètes…

Le quatrième round de négociations en novembre sera l'occasion de la réalisation effective des premières actions, notamment : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la concrétisation d'une action de formation professionnelle à l'initiative du vice-rectorat de Mayotte, des premiers échanges, notamment de produits agricoles, entre les îles et la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte.

19/09/2008 – GTHN – Douchina pose ses conditions

Mardi soir dans la villa de Kani-Kéli du conseiller général, tout ce que Mayotte compte de décideurs politiques et administratifs, ainsi que les 14 membres de la délégation comorienne et ceux de la délégation française composée de hautes personnalités de l'Etat proches du Président de la République Nicolas Sarkozy et des différents ministères se sont rencontrés en vue du 3e round du GTHN qui se réunit pour la première fois à Mayotte, après Paris (le 4 juin) et Moroni (les 10 et 11 juillet). Sous les nombreux drapeaux français et européens, les membres des deux délégations, les élus mahorais et les plus hauts représentants de l'administration française ont rompu le jeûne ensemble, avant d'écouter les discours d'Ahamed Attoumani Douchina le président du conseil général, et de Mohammed Soihili ambassadeur plénipotentiaire et chef de la délégation comorienne.
"Mayotte est une terre de paix où la population est attachée à sa liberté et à sa sécurité", a déclaré M. Douchina, qui a rappelé que la Collectivité est engagée dans une dynamique de coopération régionale avec tous ses voisins. "Ces négociations s'engagent dans un climat un peu particulier", a commencé M. Douchina, faisant allusion à la récente mise à l'ordre du jour de la question de Mayotte une nouvelle fois à l'assemblée générale des Nations-Unies qui s'est ouverte ce mercredi.
"Je voudrais rappeler à nos frères de l'Union des Comores que Mayotte a fait son choix en 1975 et qu'elle aimerait que l'Union des Comores respecte ce choix", ajoutant encore, pour être plus explicite : "Nous voudrions vous dire que nous tendons notre main, mais à une condition : que le choix de 1975 soit respecté. Les négociations doivent se faire sans l'arrière-pensée de récupérer Mayotte. Les Mahorais ne sont pas des marchandises, quelque chose que l'on peut négocier sans leur demander leur avis".
M. Douchina s'est dit prêt à discuter et voir dans quelles conditions l'Union des Comores et Mayotte pourront tirer profit de ces futurs échanges économiques et culturels, mais il a tenu à préciser à la délégation comorienne que "les élus de Mayotte ne trahiront jamais leur engagement pour la cause mahoraise, à savoir la marche vers la départementalisation. Si nous sentons une arrière-pensée chez nos amis comoriens, nous arrêterons les négociations et nous partirons", a-t-il menacé. S'excusant pour ce "langage assez rude et brutal, mais sincère", le président du CG a appelé les Comoriens à "dépasser ce petit conflit pour le bien de nos populations", espérant des "résultats concrets dans cette démarche entamée le 4 juin dernier à Paris".
M. Douchina a également fait allusion au fait qu'un élu comorien a récemment refusé de descendre de son avion à l'aéroport de Dzaoudzi pour se plier à un contrôle d'identité, considérant que Mayotte faisait partie de l'Etat comorien. "Jamais, nous, nous n'enfreindrons les lois qui sont les vôtres", a tenu à souligner le président du conseil général, rappelant "l'angoisse de la population mahoraise" au lendemain de l'inscription de Mayotte à l'ordre du jour des discussions à l'assemblée générale des Nations-Unies.
Le chef de la délégation comorienne Mohammed Soihili surnommé "Lamartine" (qui par ailleurs a été dans le même lycée que M. Douchina) a ensuite pris la parole pour déclarer que "nous sommes venus ici pour apporter le salut à nos frères et sœurs", rappelant que cette politique de rapprochement entre les deux pays a été initiée en 2007 par les présidents Sambi et Sarkozy.
"Comme l'Europe, nous devons tenir compte de l'Histoire : bien des nations ont été divisées ou en guerre puis se sont retrouvées", a-t-il rappelé, affirmant que la délégation venait avec "un message de paix pour redonner à l'Histoire une autre force, pour lever les barrières de l'Histoire par des hommes qui veulent la compréhension et l'entente".
Les négociations entre les deux groupes de tête des délégations et les sous-groupes "circulation des personnes et des biens" et "coopération régionale" se sont terminées ce jeudi soir.

Julien Perrot

19/09/2008 – Création de l’Observatoire mahorais de l’énergie

"L'homme ne peut qu'en proportion de ce qu'il sait". C'est par cet adage qu'Augusto Soares Dos Reis, le directeur d'EDM, a présenté les avantages de la création de l'OME, "un outil de savoir au service des décideurs publics et privés". Cette nouvelle structure a en effet pour vocation d'éclairer les acteurs de l'énergie sur l'approvisionnement (la diversité des sources d'énergies et la dépendance énergétique insulaire) et la consommation d'énergie grâce à un indicateur permettant de mettre en évidence le taux d'équipement des ménages et le développement économique de l'île.
Il est vrai qu'avec une croissance annuelle de 15% de la consommation en électricité, Mayotte est le territoire le plus dynamique de France (voir encadré sur le bilan énergétique 2007), signe évident du rattrapage en cours. Grâce à l'OME, l'impact socio-économique et environnemental de cette croissance vertigineuse pourra être évalué à l'aune de la politique énergétique voulue par l'Etat et le conseil général.
"Nos besoins en énergie, en forte croissance, sont uniquement couverts par le pétrole", a souligné M. Douchina, "le conseil général souhaite diversifier les sources naturelles d'approvisionnement et préconise le recours à grande échelle de l'énergie solaire, car il est impératif que Mayotte limite ses importations en hydrocarbures". Le président du conseil général a également souligné que "la mise en place du Plan climat énergie, qui conditionne le développement durable de Mayotte, se combinera à l'OME pour apprécier les politiques énergétiques et les améliorer".
 
 

"Le plus fort taux d'énergie solaire de France, à l'horizon de trois ans"

Les études de l'OME permettront en outre d'établir des synergies entre les différents acteurs sur les deux enjeux essentiels mis en avant par le directeur d'EDM : "favoriser la maîtrise de la demande en électricité et développer le mix énergétique". A ce propos, M. Soares Dos Reis a réaffirmé sa volonté de faire de Mayotte le territoire ayant "le plus fort taux d'énergie solaire de France, à l'horizon de trois ans". Il a toutefois rappelé que ce taux ne pourra pas dépasser 30% de la puissance appelée à un instant "t", car il pourrait y avoir un risque de délestage, voire de black-out, si un nuage passe…

Christophe Peyrel, secrétaire général à la préfecture, a lui aussi souligné "le besoin d'avoir ici une vision partagée sur l'économie d'énergie", mettant en exergue le fait que les solutions dans ce domaine sont très difficiles à trouver car une multitude de partenaires y intervient et la mise en œuvre des politiques "doivent réussir à concilier des intérêts privés et publics parfois contradictoires".

Au niveau de l'Etat, les études de l'OME permettront de "fédérer l'ensemble des services dans les domaines de leurs compétences, le but étant de faire converger l'ensemble de nos connaissances et de nos motivations". M. Peyrel a également rappelé que l'axe 5 du Contrat de projet consacrera 156 millions d'euros aux économies d'énergie, à l'assainissement et aux déchets pour la mise en place d'un développement durable de l'île.

Abdou Dahalani, le président du Conseil économique et social, est également intervenu pour préconiser des conseils de gestes économes chez les usagers particuliers, mais également chez les maîtres d'œuvre pour intégrer les économies d'énergie dans la conception des bâtiments. Il est vrai que la question énergétique, surtout depuis que la problématique du développement durable est devenue une priorité mondiale, doit avant tout réussir à s'intégrer dans l'évolution des mentalités et des habitudes des consommateurs. Nul doute que les études futures de l'OME contribueront à ce travail de longue haleine.

Julien Perrot

Le bilan énergétique de Mayotte en 2007

La première étude réalisée par l'OME est le bilan énergétique 2007 de Mayotte. Cette étude a été réalisée par l'Arer (Agence régionale de l'énergie de la Réunion) grâce au concours de tous les partenaires (Conseil général, Ademe, EDM, etc.). Une version papier tirée à 650 exemplaires sera disponible à partir du mois prochain auprès des partenaires de l'OME et des centres documentaires mahorais. Une version électronique sera également disponible sur les sites internet des membres de l'OME et des observatoires nationaux de l'énergie.

En 2007, la consommation primaire totale est de 88,2 ktep (kilo tonne-équivalent-pétrole), dont 92% provient des importations, qui sont en totalité d'origine fossile (essence, gazole, carburéacteur, etc.). Les importations en 2007 ont crû de 1,8% par rapport à 2006 et de près de 40% depuis 2002. Les 8% restant de la consommation primaire provient des ressources locales (98% de bois et 2% des huiles usagées et l'énergie solaire). Le taux de dépendance énergétique s'élève donc à 92,2% et la part renouvelable (à Mayotte, il s'agit du bois, du charbon de bois et de l'énergie solaire) de la consommation primaire totale s'élève à 7,8%.

En ce qui concerne la production d'électricité, la puissance totale à Mayotte en 2007 est de 49 MW, assurée à 99% par des systèmes de production utilisant le gazole (centrale des Badamiers et groupes de secours de Kawéni). En 2007, la production électrique livrée sur le réseau est de 196 GWh (17 ktep), soit une efficacité de 41% pour la transformation des produits fossiles en électricité. Entre 2006 et 2007, la croissance de la production d'électricité est de 14,7%. A titre indicatif, cette évolution est de 3,9% à la Réunion et elle est négative (-0,8%) en Métropole. Enfin, la consommation électrique en 2007 est de 172,4 GWh, soit une augmentation de 35% entre 2002 et 2007, et surtout 15% entre 2006 et 2007.

En ce qui concerne la consommation des carburants dans les transports, l'OME note une augmentation très importante, passant de 26.080 tep en 2002 à 34.560 tep en 2007. Une augmentation notamment due à l'augmentation du transport routier, passé de 20.996 tep en 2002 à 28.027 tep en 2007.


257.767 tonnes de CO2 rejetées

Au total pour 2007, le secteur énergétique a généré un total de 257.767 tonnes de CO2 rejetées dans l'atmosphère, soit 1.382 kg de CO2 par Mahorais par an. A titre indicatif, à la Réunion, ce chiffre est de 4.740 kg par habitant par an et de 6.190 en Métropole. Parmi ces 1.382 kg de CO2, 701 proviennent de la production d'électricité, 471 du transport terrestre, 66 de l'aérien, 44 du maritime, et 101 proviennent des secteurs résidentiels, tertiaires, industriels et agricoles. Une voiture moyenne essence qui parcourt 10.000 km par an émet 2,2 tonnes de CO2 : ainsi, l'ensemble du secteur énergétique mahorais rejette annuellement autant de CO2 que 117.167 voitures.

19/09/2008 – GTHN – « Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent »

"Les discussions ont été cordiales et franches, et c'est un message d'espoir pour l'avenir de nos populations, avec la perspective concrète d'un accord entre les deux Etats avant la fin de l'année". Philippe Leyssenne, ambassadeur de France délégué à la coopération régionale dans la zone de l'océan indien, a semblé très optimiste quant à l'évolution des négociations bilatérales entre la France et les Comores sur les deux dossiers que sont la coopération régionale et la circulation des biens et des personnes.
Le nouveau préfet Denis Robin a constaté que les travaux du GTHN permettront de "régler des problèmes humains difficiles" concernant l'immigration clandestine et que "le développement des flux économiques entre les îles peut être une solution aux problèmes d'approvisionnement avec des produits agricoles à moindre coût pour les Mahorais et des débouchés commerciaux pour les producteurs comoriens". Une démarche que Mohammed Soihili, chef de la délégation comorienne, a qualifiée de "gagnant-gagnant", soulignant que "dans le cadre globalisé actuel, l'avenir est aux grands ensembles économiques".
M. Soihili a affirmé que "ces négociations tracent une perspective vers l'avenir et non plus vers le passé avec des diatribes lancées aux uns et aux autres". Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, était ravi que les élus mahorais participent aux débats et a déclaré que "d'une manière implicite, on s'est reconnu en entités différentes. Nous avons pu aborder le problème de la circulation des personnes d'une manière franche et loyale, sans arrière-pensée. Je me réjouis qu'ils n'ont pas remis en cause le choix des Mahorais et leur avenir institutionnel". Pour M. Douchina, les différents échanges dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture ou de l'économie, qui existent déjà de manière informelle, seront grâce au GTHN plus "lisibles et transparents pour nos populations".
Pourtant, quand l'ambassadeur comorien a évoqué "la libre circulation des personnes" une fois l'objectif atteint de réduire l'écart de développement entre les Comores et Mayotte, cette "racine du mal" selon les mots de l'ambassadeur français, M. Douchina s'est porté en faux en déclarant que "faciliter la venue de nos voisins doit être l'occasion de freiner les entrées illégales et d'accompagner de manière digne les clandestins qui sont ici en ce moment".
Interrogé sur la reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à la France, l'ambassadeur comorien a livré une réponse très ambiguë : "Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent. Nous devons dépasser cette question de positionnement. Nos deux présidents ont dit qu'au lieu de se battre, il faut contribuer au rapprochement des quatre îles". M. Soihili a fait référence au rapprochement franco-allemand pour soutenir sa position, affirmant qu'il avait "confiance en la créativité de l'homme pour regarder vers l'avenir".

Julien Perrot

Bientôt quatre actions concrètes…

Le quatrième round de négociations en novembre sera l'occasion de la réalisation effective des premières actions, notamment : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la concrétisation d'une action de formation professionnelle à l'initiative du vice-rectorat de Mayotte, des premiers échanges, notamment de produits agricoles, entre les îles et la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte.

UNE Mayotte Hebdo N°396 – Vendredi 19 septembre 2008

UNE Mayotte Hebdo N°396 - Vendredi 19 septembre 2008Mayotte – France – Comores

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes