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19/01/09 – Prochaine conférence des Naturalistes sur Mohéli

Pour sa rentrée 2009, qui correspond également aux 10 ans de l'association, les Naturalistes organisent leur prochaine conférence intitulée “Mohéli, l’île nature” vendredi 23 janvier à 17h30 à la salle de cinéma Alpa Joe. L'île de Mohéli, la moins peuplée des îles Comores, est aussi celle où le patrimoine naturel est encore le mieux préservé. L'île a un taux d'endémisme élevé et offre certains sites d'intérêt exceptionnel. La roussette de Livingstone, plus grande chauve-souris du monde, n'existe qu'à Mohéli et Anjouan. Le lac Boundouni, à l'est de l'île, a été classé zone humide d'importance internationale. Les mammifères marins sont abondants entre l'île et les îlots de Niou Machoua. Les tortues marines viennent pondre en grand nombre sur les plages, notamment celle d'Itsamia.

Les richesses de l'écosystème marin ont conduit à la création en 2001 du Parc marin de Mohéli, première initiative de ce type dans la région. Il associe des organismes internationaux (Pnud, WWF, Kelonia, etc.) et des associations villageoises locales pour préserver et valoriser les ressources de l'environnement marin. D'autres stratégies de développement sont beaucoup moins soucieuses de la préservation de l'environnement, comme le projet de construction d'un port sur le site d'Itsamia, le plus important site de ponte de tortues de la région. La conférence montrera notamment comment des associations locales s'efforcent de conjuguer développement et conservation du patrimoine naturel. Le conférencier est Anfani Msoili, représentant d'un organisme international (Marine Turtle Force) et animateur d'associations locales à Itsamia. C'est le frère de Daan Ouni Msoli qui avait été gravement agressé il y a quelques mois par des braconniers de tortues.

19/01/09 – A Mayotte, la « première maternité de France » est ouverte à tout le monde

"La maternité est ouverte à tous: on ne demande ni papiers ni carte de Sécurité sociale pour accoucher". Comme les 15 médecins accoucheurs, Cherif Oussaïd, chef de service au centre hospitalier de Mayotte (CHM), ne fait pas de différence entre Français et clandestins. "Il n'y a pas de séparation ethnique ni identitaire", ajoute le médecin d'origine algérienne, qui dénombre 8.100 accouchements en 2008 pour l'ensemble de l'île française de l'océan Indien, dont 4.470 au "plateau technique" de Mamoudzou, "première maternité de France", rapporte l'AFP.

Selon le rapport d'activité de 2007, 62% des femmes accouchent sans être affiliées à la Sécurité sociale. Parmi elles, de nombreuses Anjouanaises entrées clandestinement, des Malgaches, des africaines aussi. Selon un rapport publié en septembre par Ibrahim Aboubacar, conseiller général (PS), "environ 5.000 femmes sans papiers viennent accoucher dans l'île dans l'espoir que leur enfant devienne Français à leur majorité".

A la maternité, Saanda Mohamed, 28 ans, Comorienne d'Anjouan, vient d'avoir son troisième enfant. Elle vit à Mayotte "depuis 2002", après être venue clandestinement. "Mariée" à un Mahorais ayant un emploi, elle espère avoir "bientôt des papiers". Non assurée sociale, elle devra s'acquitter de 300 euros, si les moyens de la famille le permettent, pour le suivi de la grossesse et l'accouchement. Ce montant a été fixé en 2005, à un niveau supérieur à celui applicable à l'hôpital de Hombo, à Anjouan, "afin de limiter l'appel d'air que la fourniture de ces soins à Mayotte pourrait produire sur la population anjouanaise", rappelle un récent rapport du Sénat.

Les assurées sociales, a priori plus aisées financièrement, ne paient rien. Selon M. Ouassaïd, "le nombre d'enfants par habitante de Mayotte est de 4,7 et le taux de natalité de 40 pour 1.000". "Il y a beaucoup de grossesses avant 14 ans et un deuxième enfant à 15 ans n'est pas rare". 53% de la population avait moins de 20 ans en 2002, selon l'INSEE.

Côté matériel, la maternité est classée "niveau 3", le plus élevé, explique Jackie Collet, praticien hospitalier, ce qui signifie qu'elle peut accueillir les prématurés de 28 semaines. "Mais on les transfère (en général à la Réunion, ndlr) s'il y a un haut risque d'accouchement prématuré avant 30 semaines avec pathologie, à cause du manque de pédiatres", précise M. Collet.

Si les soins sont de qualité, il n'y a pas de péridurale systématique, "car il n y a pas suffisamment d'anesthésistes", poursuit le médecin. Et la maternité pratique "plus de 1.000 césariennes par an", bien que les Mahoraises en aient "horreur", ajoute-t-il. Selon lui, une solution pour décharger Mamoudzou serait d'"étoffer l'équipe" et de prévoir des affectations temporaires à Anjouan, où la France projette de financer une nouvelle maternité. "On supplée au manque de structures privées", souligne de son côté M. Ouassaïd. Mayotte (187.000 habitants en 2007 officiellement) compte en tout et pour tout 20 médecins libéraux.

UNE Mayotte Hebdo N°411 – Vendredi 16 janvier 2009

UNE Mayotte Hebdo N°411 - Vendredi 16 janvier 2009 Délégation de Service public

11 000 enfants à transporter

 > Société – Relation entre les jeunes et les politiciens
 > Education – Des bijoutiers et des couturiers à M'tsangamouji
 > Météo – Une année 2008 de pluies et de chaleurs record
 > Mayotte ECO – Création de la CGPME ce samedi

15/01/09 – 13.520 reconduites à la frontière comptabilisées l’an dernier

13.520 reconduites à la frontière en 2008. C'est le chiffre affiché par Mayotte et révélé ce mardi par Brice Hortefeux qui, avant d'être promu dans les prochains jours, ministre des affaires sociales, a dressé le bilan de son action à la tête du ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Avec 13.520 sur les 29.796 "éloignements" de personnes en situation irrégulière sur l'ensemble du territoire français, Mayotte apporte son quota à la "culture du résultat" chère à Nicolas Sarkozy, mais fait moins qu'en 2007 avec 16.174 reconduites à la frontière. Chiffres passés sous silence lors de la conféren- ce de presse de Brice Hortefeux : plusieurs dizaines d'immigrés clandestins sont morts noyés entre Anjouan et Mayotte au cours de l'année dernière. Combien sont-ils réellement ? Il est bien difficile de le savoir, le décompte macabre autrefois rendu public par l'ONG Observatoire de l'émigration clandestine anjouanaise n'a plus cours. Toutefois, les quelques naufrages de kwassa-kwassas rapportés par la presse locale font état de près de cent morts durant l'année 2008 dont un nombre important de femmes et d'enfants en bas âge.

15/01/09 – Corsairfly casse les prix

Depuis 14 heures hier après-midi, la compagnie Corsairfly met en vente, et ce jusqu'au 31 janvier, 500 places au prix unitaire de 999€ sur ses lignes à destination et au départ de Mayotte pour Paris. Annoncée par Mathilde Hory, gérante de l'agence de voyage Mayotte vacances, cette promotion a cours pour les vols compris entre le 25 juin et le 28 août prochain, exceptés ceux du 4 et 11 juillet, comme ceux du 14 et 21 août, déjà complets. "C'est une simple promotion. Ce n'est pas encore l'application du dispositif négocié avec le gouvernement pour faciliter la continuité territoriale entre la métro- pole et l'Outremer, même si Corsair, aux cotés d'Air France, va s'engager dans le cadre de chartes sur 3 ans à vendre 15% de ses sièges vers La réunion et Mayotte du 15 juin au 15 septembre au prix le plus bas de la grille saisonnière", précise Mme Hory. Si les chiffres réalisés en décembre et janvier par Corsairfly sur le marché mahorais ne sont pas encore disponibles, tout porte à croire qu'ils ont été relativement bons, ce qui pourrait inciter la compagnie à réitérer ses dessertes mahoraises en décembre et janvier prochain.

Pour mémoire, la compagnie avait récupéré, durant les grandes vacances, 25% des parts de marché sur la période. Une réussite commerciale qui l'avait conduit à renouveler l'opération en 2009, avec cinq vols de plus que l'an passé au programme, sur une durée plus étendue, puisque le premier appareil à la bannière bleu ciel et blanche de la saison estivale atterrira sur le sur le tarmac de Pamandzi le 9 mai prochain, pour exploiter la liaison hebdomadaire jusqu'à fin septembre.

14/01/09 – Musique : A la découverte de l’envers du décor

De nombreux musiciens mahorais veulent vivre de leur passion. Cela passe par des tournées à l’extérieur et par conséquent par une professionnalisation. Presque Bleu croit au potentiel des artistes mahorais et tente de leur faire acquérir les savoirs essentiels pour qu’ils réussissent.

Musicien est un vrai métier qui peut s’apprendre. Cela tombe bien car ce ne sont pas les candidats amateurs qui manquent pour devenir des professionnels et vivre ainsi de leur passion. La société Presque Bleu a pu s’en apercevoir depuis qu’elle organise le Prix Musique océan Indien et les Tremplins musique de Mayotte. Cette semaine, les lauréats des Tremplins (organisés en marge du Fim 2008), Ténor, Diho et Jimmy ont suivi la deuxième série d’ateliers au service culturel consacrés à l’apprentissage de quelques notions indispensables pour pouvoir tourner plus souvent en dehors de notre île.

Le premier des ateliers, conduit par Brigitte Dabadie, concerne l’administration et la communication. Pour Diho, chanteur confirmé, la chose est nouvelle. "Je ne connais rien de tout ça. Il y a des personnes à Marseille qui s’occupent de ça pour moi", indique le chanteur habitant à Chirongui. "C’est toujours un plus quand l’artiste a des notions basiques dans ces domaines. Il faut s’y coller. Quand tout se passe bien, c’est grâce à l’artiste, mais quand les choses tournent mal, c’est souvent la faute du manager", ironise Brigitte Dabadie, elle-même ancienne manager.

Les artistes apprennent à constituer un projet, un budget, obtenir les informations essentielles pour obtenir des aides pour les tournées, pour l’enregistrement d’un disque. "C’est du travail, du travail, du travail", répète-t-elle, tout en préconisant à Diho d’alléger ses fichiers informatiques pour les envoyer à d’éventuels organisateurs de festival.

"Ce que vous faites est joyeux, soyez joyeux !"

Tout le monde n’a pas de haut-débit, mais ce n’est pas parce qu’on ne l’a pas qu’on ne doit rien faire. Un peu plus haut dans un Algeco près de la salle de cinéma, Didier l’intervenant en arrangement fait des gammes avec les membres du groupe Ténor. "Je réponds à une demande spécifique du groupe. Ils veulent savoir comment lire la musique", explique-t-il en donnant des bases du solfège aux Nordistes d’Acoua. Néanmoins, l’arrangeur montre au groupe comment enrichir les rythmes en jouant avec les timbres des instruments ou de la voix.

Au même moment, Jimmy et ses musiciens font face à Serge Trouillet et Benjamin Georjon (qui appartient à la structure parisienne Le Coach) dans la salle de cinéma. Les mines sont un peu crispées. L’exercice en cours consiste à faire comme si les musiciens étaient sur une scène avec un large public devant eux. Pas forcément évident quand il y a seulement trois personnes dans une grande salle.

"Les gens paieront pour voir ce que vous faites. Ce que vous faites est joyeux, soyez joyeux ! Ils sortiront du boulot, se seront engueulés avant, ils ne doivent penser qu’à votre spectacle et doivent avoir envie de courir acheter votre disque le lendemain. Il ne faut pas avoir peur", lance Serge Trouillet à Jimmy et ses comparses. Mais Presque Bleu a confiance en ces trois lauréats. En personnalisant ces ateliers, les intervenants font tout leur possible pour que leurs élèves puissent acquérir ces nouvelles notions et puissent accomplir leur rêve.

Faïd Souhaïli

14/01/09 – La confédération générale PME se crée à Mayotte

Ce samedi 17 janvier, à 14h30, se tiendra au Smiam, l'assemblée générale constitutive de l'union départementale CGPME Mayotte. A l'ordre du jour, une présentation du groupement de chef d'entreprises, l'adoption des statuts de l'union départementale CGPME Mayotte, l'élection du conseil d'administration et la constitution du bureau. Les votes devraient être sui- vis d'un débat afin de déterminer quelle sera la première grande action du syndicat. "Le fossé entre l'action politique et le monde entrepreneurial ne cesse de se creuser. Il est plus que temps de reconstruire un dialogue constructif, et deux groupements de chefs d'entreprises, dont les actions sont complémentaires, ne seront pas de trop pour mener cette mission", explique Fatsoy Zoubert, initiateur du projet et directeur du cabinet d'étude OTOI.

Après le vote et la constitution du bureau, une demande d'agrément sera envoyée à l'union nationale, à Paris, qui donnera sa réponse sous quinze jours. Et la teneur des tractations entamées en décembre par M. Zoubert auprès des représentants de la CGPME dans la capitale laisse entrevoir une issue favorable. Crée au sortir de la guerre, en octobre 1944 par Léon Gingembre, un industriel fabricant d'articles métalliques, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et du patronat réel (CGPME) endosse le double rôle de représentation et de défense des intérêts des entreprises, a travers le dialogue direct avec les pouvoirs publics, la participation aux instances de concertation officielles, notamment dans les domaines social et économique, mais aussi en tant que porte-parole des intérêts des PME lors des discussions qu'elle pratique avec les différents interlocuteurs sociaux. Elle participe à des instances et organismes internationaux ou à vocation internationale.

14/01/09 – Les tribunaux font leur rentrée

Mardi matin ont eu lieu les audiences solennel- les de rentrée du tribunal de première instance (TPI) et du tribunal supérieur d'appel (TSA) de Mayotte. Devant les autorités administratives, politiques et policières, ainsi que tous les membres des tribunaux, la présidente du TSA Karine Pontchâteau et le procureur général Marc Brisset-Foucault, ont fait le bilan de l'an- née judiciaire passée et tracé les perspectives pour 2009, discours suivis par ceux de la présidente du TPI Marie-Thérèse Rix-Geay et par le procureur Gilles Rognoni. Le procureur général s'est notamment dit favorable à la réforme du juge d'instruction prônée par le Président de la République, avec la création d'un service centralisé à compétence nationale pour effectuer les enquêtes, à condition qu'il y ait des garanties statutaires d'indépendance par rapport au pouvoir politique. Il a également rappelé qu'outre la lutte contre l'immigration clandestine, la délinquance économique et financière ne doit pas être laissée de côté à Mayotte car la corruption, le favoritisme, les détournements de fonds publics ou les abus de biens sociaux sont des "cancers de la démocratie".

La présidente du TSA s'est réjouie de l'arrivée prochaine d'un nouveau magistrat à la Crec (commission de révision de l'état- civil) mais a regretté le nombre insuffisant d'assesseurs titulaires pour assister les magistrats du TSA dans leur travail. Elle a également annoncé qu'à partir du mois de mars, la Cour Criminelle devrait durer 15 jours, contre une semaine actuellement, 4 fois par an. Au cours de son réquisitoire, Gilles Rognoni a rappelé que la plupart des faits de nature pénale étaient liés à l'immigration clandestine (16.195 infractions sur les 22.676 faits constatés) et a affirmé que "tous les maux de l'île viennent en grande partie de cette immigration incontrôlée". Le procureur s'est notamment réjoui de l'application de la loi d'août 2007 sur la récidive qui permet de condamner les passeurs à 4 ans d'emprisonnement en cas de récidive.

La présidente du TPI a clôturé cette audience solennelle en rappelant que même si le dispositif d'accompagnement des enfants mis en place au mois de novembre 2008 et le développement du bureau de l'accès au droit et d'ai- de juridictionnelle créé en mars 2007 ont pu améliorer la situation de la justice à Mayotte, de vastes chantiers restent à mener pour 2009, notamment la refonte des textes et procédures du tribunal du travail.

14/01/2009 – Bulletin de vigilance orages

Des rafales de vent sous grains pourront atteindre 90 à 140 km/h et les seuils de fortes pluies seront atteints ou dépassés.

 

Des cumuls importants de précipitations sur de courtes durées, peuvent, localement, provoquer des crues inhabituelles de rivières ou de ruisseaux.

 

Au regard de ces prévisions, la préfecture recommande à la population de limiter ses déplacements, qui peuvent être rendus difficiles avec les cumuls de pluie par endroits.

 

Cet épisode orageux devrait durer 24 à 36 heures

 

CONSEILS DE COMPORTEMENT A LA POPULATION

 

Il est conseillé à la population :

 

  • S’il vous est absolument indispensable de vous déplacer, soyez très prudents et vigilants, les conditions de circulation peuvent devenir soudainement très dangereuses.
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  • Évitez d’utiliser le téléphone et les appareils électriques.
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  • Ne vous abritez pas sous les arbres.
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  • N’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. Vous pouvez rester dans votre véhicule qui vous assure une bonne protection contre les effets de la foudre.
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  • Ne marchez pas en groupe.
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  • Ne restez pas sur les chemins pédestres.
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  • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.
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  • Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins.
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  • Si vous êtes dans une zone sensible aux crues torrentielles, ne traversez pas les ravines et les cours d’eau qui peuvent être l’objet de crues soudaines, prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux.

14/01/2009 – Audiences solennelles : Les tribunaux font leur rentrée

Revêtus de leurs robes de cérémonie, les magistrats des deux tribunaux de Mayotte ont fait leur rentrée en grande pompe, devant un parterre d'officiels. Les audiences solennelles ont débuté par celle du TSA, avec le réquisitoire de Marc Brisset-Foucault, procureur général, qui a salué le départ à la retraite en 2008 de Jean-Baptiste Flori, le président du TSA de Mayotte depuis 20 ans. Le procureur général a ensuite rappelé le développement de l'activité judicaire à Mayotte, passée en 20 ans de 3 à bientôt 15 magistrats, avec la nomination le 18 décembre dernier d'Yves Baudoin, venu du parquet d'Avignon, pour présider le TSA en mars prochain.

Le procureur général a ensuite évoqué la récente réforme de la composition du Conseil national de la magistrature (CSM) qui a eu lieu suite à la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 : si désormais il y a deux autorités distinctes pour la nomination des magistrats du siège et du parquet, l'unité du corps judiciaire en France n'a pas été remise en cause, a-t-il tenu à rappeler.

M. Brisset-Foucault s'est déclaré favorable à la réforme du juge d'instruction récemment prônée par le Président de la République, avec la création d'un service centralisé à compétence nationale pour effectuer les enquêtes, à condition qu'il y ait des garanties statutaires d'indépendance par rapport au pouvoir politique. Il a tenu à rappeler que seulement 5% des enquêtes sont confiées au juge d'instruction, et que seule une dizaine de dossiers concerne les grandes affaires où sont liés des hommes politiques ou de grands financiers. Pour lui, le système français est "considéré comme généralement dépassé car le juge d'instruction est trop seul".

Corruption, favoritisme, détournements de fonds publics : "des cancers de la démocratie"

Le procureur général s'est félicité de la création au mois d'octobre du GIR (Groupe d'intervention régional) de Mayotte, une structure interministérielle et interdisciplinaire qui permet, entre autres, de mieux lutter contre les trafics de drogue et d'êtres humains. M. Brisset-Foucault a également rappelé qu'outre la lutte contre l'immigration clandestine, la délinquance économique et financière ne doit pas être laissée de côté à Mayotte car la corruption, le favoritisme, les détournements de fonds publics ou les abus de biens sociaux sont des "cancers de la démocratie".

Karine Pontchâteau, la présidente du TSA par intérim, s'est réjouie de l'arrivée prochaine d'un nouveau magistrat à la Crec (Commission de révision de l'état-civil), mais a regretté le nombre insuffisant d'assesseurs titulaires pour assister les magistrats du TSA dans leur travail. Il n'y en a qu'un seul pour l'instant. Elle a également annoncé qu'à partir du mois de mars, la Cour criminelle devrait durer 15 jours, contre une semaine actuellement, 4 fois par an. La vice-présidente a conclu son intervention en soulignant le fait qu'un "gros effort reste à faire concernant le droit des victimes, trop souvent absentes aux audiences".

"Les maux de l'île viennent en grande partie de cette immigration incontrôlée"

L’audience solennelle du TPI a ensuite été ouverte par la présidente Marie-Thérèse Rix-Geay. Le procureur de la République près le TPI, Gilles Rognoni a ensuite prononcé un discours plutôt musclé aux envolées parfois lyriques. S’il s’est réjoui du fait que les mesures alternatives soient préférées à la saisine du tribunal, avec notamment la procédure du "plaider coupable" choisie par 128 personnes en 2008, il a en revanche déploré la "bombinette du 27 mars" en qualifiant les manifestants de "voyous et de passionarias de 1793" et de "pogrom racial" les agressions envers les Wazungu, des termes qui ont choqué certaines personnes dans l’assistance, notamment les avocats.

Après avoir rappelé que la plupart des faits de nature pénale étaient liés à l'immigration clandestine (16.195 infractions sur les 22.676 faits constatés, soit 71%), le procureur a affirmé que "les maux de l'île viennent en grande partie de cette immigration incontrôlée. Un bateau est arrêté, deux rentrent et certains pensent que cela ne sert à rien de lutter contre l’immigration clandestine. Il faut le relever le défi et j’ai bon espoir d’y arriver. Je remercie la police et la gendarmerie pour leur travail sans relâche. Depuis l’application de la loi sur la récidive, des peines pouvant aller jusqu’à 4 ans de prison ferme sont prononcées. Dans le milieu des passeurs, cela commence à se faire savoir et ça fait peur !", a-t-il martelé en soulignant également que l’emploi illégal de travailleurs sans papiers par les Mahorais était un facteur d’attraction pour les immigrants. Reprenant à son compte le slogan "No pasaran !" des Républicains lors de la guerre civile espagnole de 1936-39, le procureur a affirmé que "les kwassas ne passeront pas !"

De plus en plus, les Mahorais sollicitent le juge aux affaires familiales

Marie-Thérèse Rix-Geay, la présidente du TPI, a accentué son discours de rentrée sur les moyens dont disposerait le tribunal pour l’année 2009. En premier lieu, le nouveau magistrat qui viendra renforcer les effectifs de la Crec : "Fixer l’état civil est une étape indispensable", a-t-elle affirmé. De plus en plus, les Mahorais sollicitent le TPI, notamment le juge aux affaires familiales (Jaf) et le juge des enfants. "En 2008, grâce aux diverses actions en collaboration avec l’association Tama, nous avons pu tenir des permanences sociales pour réduire les reconduites à la frontière de parents sans enfants. Avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), nous travaillons pour limiter la récidive des mineurs et grâce au Conseil territorial de l'accès au droit (CTAD) et ses permanences de Mamoudzou et Bandrélé, les Mahorais sont informés de leurs droits, conseillés et orientés selon leurs besoins. L’aide juridictionnelle peut en témoigner", s’est-elle félicitée.

Pour 2009, les gros chantiers à venir sont la refonte de la procédure du droit du travail, le développement de la chambre commerciale, la réforme foncière et les journées d’information sur les enfants en danger dans les établissements scolaires, organisées en partenariat avec le vice-rectorat.

Julien Perrot & Faïd Souhaïli


L’activité du TPI en chiffres

Chambre de la famille (Jaf)

Traite tout le contentieux de la famille, y compris pour les Mahorais de droit local. L’augmentation du contentieux peut s’expliquer en partie par le fait que ce qui était traditionnellement jugé par les cadis est désormais porté devant le Jaf.

 

En 2006

En 2007

En 2008

Divorces prononcés

148

72

81

Décisions en matière de pension alimentaire,

résidence des enfants et droit de visite

241

224

311

Délégation d’autorité parentale

268

204

352

 

Contentieux civil

 

Jugements en 2007

Jugements en 2008

Contentieux général grande instance

61

64

Contentieux financier

51

81

Etat des personnes

299

286

Juge de l’exécution

61

32

Tribunal des affaires de sécurité sociale

16

54

 

Chambre commerciale

Traite des litiges avec un commerçant et des procédures de sauvegarde des entreprises. En 2008, 32 jugements et 138 injonctions de payer ont été rendus. En 2008, la chambre commerciale a été saisie pour :

– 1 procédure d’alerte initiée par le commissaire aux comptes

– 1 ouverture de procédure de sauvegarde

– 13 déclarations de cessation de paiement

– 3 redressements judiciaires

– 13 liquidations judiciaires

 

Evolution de la délinquance

En 2008, 22.676 faits de nature pénale ont été constatés dont 16.195 infractions à la législation sur les étrangers.

La gendarmerie a traité 3.370 affaires de délinquance générale, la police 2.166 et la Paf 945.

 

Dossiers confiés au juge d’instruction

– 38 ouvertures d’information pour crimes : 29 viols et viols aggravés, 2 assassinats ou meurtres, 1 violence ayant entraîné la mort, 6 violences aggravées ou homicides involontaires et 15 pour stupéfiants.

– 12 ouvertures d’information pour délits dont 9 stupéfiants, 10 vols avec arme, 2 escroqueries, 3 aides au séjour irrégulier, 2 faux et usage de faux et 15 divers.

NB : la somme des dossiers est supérieure au chiffre de tête, une instruction pouvant être ouverte pour plusieurs motifs en même temps.

13/01/09 – Le SDTM satisfait de la DSP pour le transport public

Alors que le Syndicat des transporteurs inter- urbains de Mayotte (Stim) et le Syndicat des taxis de Mayotte (STM) ont lancé un préavis de grève pour ce mercredi pour protester contre la délibération ayant projeté l'organisation du transport à Mayotte par une délégation de service public (DSP), une organisation se satisfait au contraire de ce système. Il s'agit du Syndicat départemental des transporteurs de Mayotte (SDTM). Son président Chébani Saïndou estime pour lui que le travail ne changera pas avec la DSP. "Aujourd'hui, nous sommes des sous-traitants de la CMTS. Mais à l'avenir, on pourra faire ce travail nous-mêmes, cela ne changera rien." Pour lui, il suffit que les transporteurs se réunissent en groupes d'intérêts économiques et travaillent en étroite collaboration avec les techniciens du Conseil général pour que ceux-ci leur indiquent les démarches à faire pour répondre aux appels d'offre qui seront émis.

"La commission qui lancera la DSP veut que nous discutions avec elle. Je ne vois donc pas où est le problème. Nous avons vu M. Castel ce matin et il nous a affirmé que la CCI nous aiderait selon ses moyens. Jeudi nous avons rendez-vous avec le président du CG pour qu'on nous explique dans le détail les critères à obtenir pour prétendre aux 10 lots à la rentrée de septembre" affirme Chébani Saïndou. Mercredi, le SDTM ne sera pas en grève contrairement au Stim et au STM. "Ces mêmes personnes qui ont signé le préavis de grève, sont les mêmes qui ont couru pour que les Mahorais puissent travailler dans le transport. Aujourd'hui, ils reculent alors qu'on nous propose de travailler avec le CG, on ne sait pour quelle raison" précise le président du SDTM à l'encontre de MM. Mohamed Houlame et Madi Baco qui ont affirmé que seules deux entreprises pouvaient aujourd'hui répondre à ces appels d'offre.

13/01/09 – Des solutions pour le logement social

Suite à la 10ème conférence des entreprises publiques locales (EPL), qui s'est déroulé à la mi-novembre à Mayotte et à La Réunion, la fédération des EPL vient de publier une motion avançant les conditions de relance de la production du logement social dans les Dom. La fédération recommande de renforcer les partenariats entre l'Etat et les collectivités locales et préconise la création d'une conférence permanente du logement afin d'instaurer un observatoire des conditions de production du logement social et une évaluation continue de l'efficacité des dispositifs financiers mis en œuvre. En l'espèce, la fédération estime que "les nouvelles dispositions en matière de défiscalisation doivent permettre la production de logements sociaux supplémentaires", et demande à ce que "les textes réglementaires sortent rapidement, en intégrant des modifications comme l'ouverture de la participation à d'autres financeurs que les collectivités, une augmentation de l'assiette de subvention de 25%, et une équité de traite- ment entre Dom avec un loyer plafond unique fixé par l'Etat au niveau du loyer plafond de la Réunion soit à 6,31€/m² pour les quatre Dom", afin de relancer efficacement la production dès 2009.

Toujours selon la fédération des entre- prises publiques locales, le forfait charge doit être revalorisé, comme annoncé dans le cadre du projet de loi Lodeom. Un argument qui ne concerne pas le territoire de Mayotte, exclu du dispositif de développement de l'économie ultramarine, mais pour lequel la fédération recommande toutefois de "solvabiliser les ménages en revalorisant l'allocation logement", afin de contribuer à la production d'un habitat décent sur l'île. Enfin, la motion propose un doublement de l'investissement de la Foncière Logement, passant de 500 à 1.000 logements par an, une diversification des sources de financement et de porter la taxe sur la plus value foncière à 15% au lieu de 10%, comme proposé dans le projet de loi Boutin.

12/01/09 – Mayotte a eu chaud en 2008

Les chiffres confirment l'impression ressentie par la population : l'année 2008 est globalement chaude sur Mayotte. Les températures nocturnes relevées par Météo-France sont, durant les douze mois de l'année 2008, supérieures aux normales avec une accentuation en fin d'année. Les températures maximales, légèrement fraîches jusqu'au mois d'août, dépassent elles aussi les normales à partir du mois de septembre. Au final, Météo-France enregistre pour Pamandzi une température maximale de 29.6° (moyenne sur 30 ans : 29.4) et minimale de 24° (moyenne sur 30 ans : 23.1).

12/01/09 – Le Conseil constitutionnel censure la règle de deux députés par département

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la règle de deux députés par département que voulait maintenir le gouvernement pour effectuer le nouveau redécoupage électoral. Deux départements de moins de 125.000 habitants et qui étaient représentés jusqu'à présent par deux députés devraient donc perdre chacun un siège: la Lozère (77.000 habitants) et la Creuse (122.000 habitants). Pour le Conseil constitutionnel, il s'agit de "limiter les exceptions à la règle fondamentale selon laquelle l'Assemblée nationale doit être élue sur des bases essentiellement démographiques". Depuis le dernier découpage effectué par Charles Pasqua en 1987, la population de la France est passée de 55 à plus de 63 millions d'habitants, mais le nombre de députés demeure inchangé. Il devrait y avoir donc un député par tranche de 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement. Par ailleurs, les Français de l'étranger, qui n'étaient jusqu'à présent représentés qu'au Sénat, le seront à l'Assemblée nationale. Le nombre de circonscriptions qui seront créées pour eux devrait être d'une dizaine, autant de sièges en moins pour la métropole et les collectivités d'Outremer.

Le gouvernement avait estimé que les départements peu peuplés pourraient garder au moins deux députés, conformément à une tradition remontant à la IIIème République. Le Conseil constitutionnel s'y est opposé en jugeant que "le maintien d'un minimum de deux députés pour chaque département n'est plus justifié par un impératif d'intérêt général susceptible d'atténuer la portée de la règle fondamentale selon laquelle l'Assemblée nationale doit être élue sur des bases essentiellement démographiques". En contrepartie, cette décision pourrait permettre à des départements menacés de perdre un siège d'en garder un. Ceux-ci étaient 25. Quinze départements devraient gagner un ou deux sièges. Le Conseil constitutionnel a par ailleurs censuré une disposition de la loi organique présentée par le gouvernement en même temps que les règles de redécoupage électoral. Elle prévoyait qu'un ministre, ancien élu, puisse retrouver automatiquement son siège quand il quitte le gouvernement.

Au cas où le ministre renoncerait à reprendre ses fonctions parlementaires, il serait définitivement remplacé par son suppléant. Pour le Conseil, ce n'est pas possible, puisque "l'article 25 de la Constitution ne prévoit, dans ce cas, qu'un remplacement temporaire". De nouvelles élections partielles devront donc être organisées. Le secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur et aux collectivités locales Alain Marleix s'est réjoui qu'aucun des motifs d'annulation soulevés par l'opposition n'ait été retenu. Il a annoncé la poursuite des travaux du redécoupage. Une commission de redécoupage électorale devrait être mise en

place en mars. M. Marleix recevra tous les députés concernés. Le découpage devra être ensuite approuvé par le conseil des ministres en juin, après être passé devant le Conseil d'Etat, et les ordonnances ratifiées par le parlement avant la fin de l'année.

12/01/09 – Voter en connaissance de cause

"Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée département régi par l'article 73 de la Constitution et exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d'Outremer ?" C'est à cette question, dévoilée vendredi après midi par Yves Jégo, que les mahorais devront répondre par oui ou par non lors de la consultation du 29 mars. Vendredi matin, le Secrétaire d'Etat à l'Outremer s'est rendu à M'tzamboro pour lancer officiellement la campagne en vue du vote. Il a d'abord rappelé "la détermination du président de la République et du gouvernement à faire de Mayotte un département si les mahorais le demandent, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que n'importe quel département français". Acclamé par la population venue en nombre, M. Jégo a tenu à préciser que "si le département rassemble une large majorité parmi les élus, le peuple doit se prononcer en toute connaissance de cause. Si la population vote non, Mayotte restera une collectivité d'Outremer, une terre de France et les mahorais resteront français."

Précisant que l'Etat resterait neutre pendant la campagne et qu'il reviendrait en avril pour valider le choix des mahorais, quel qu'il soit, le SEOM a rappelé les bouleversements, qu'entraînera la départementalisation. "Il n'y a aucune raison pour que demain Mayotte n'ai pas droits aux mêmes avantages sociaux et aux mêmes montants que la France, mais cela ne peut être que progressif pour éviter un déséquilibre. Il ne faut pas qu'être au chômage soit soudain plus intéressant que travailler." M. Jégo a enfin annoncé qu'un travail était en cours sur la désignation des représentants de la nouvelle assemblée qui pilotera le 101e département français. Elle sera élue au plus tard en 2011.

12/01/09 – Mayotte a eu chaud en 2008

Les chiffres confirment l'impression ressentie par la population : l'année 2008 est globalement chaude sur Mayotte. Les températures nocturnes relevées par Météo-France sont, durant les douze mois de l'année 2008, supérieures aux normales avec une accentuation en fin d'année. Les températures maximales, légèrement fraîches jusqu'au mois d'août, dépassent elles aussi les normales à partir du mois de septembre. Au final, Météo-France enregistre pour Pamandzi une température maximale de 29.6° (moyenne sur 30 ans : 29.4) et minimale de 24° (moyenne sur 30 ans : 23.1).

12/01/09 – Le Conseil constitutionnel censure la règle de deux députés par département

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la règle de deux députés par département que voulait maintenir le gouvernement pour effectuer le nouveau redécoupage électoral. Deux départements de moins de 125.000 habitants et qui étaient représentés jusqu'à présent par deux députés devraient donc perdre chacun un siège: la Lozère (77.000 habitants) et la Creuse (122.000 habitants). Pour le Conseil constitutionnel, il s'agit de "limiter les exceptions à la règle fondamentale selon laquelle l'Assemblée nationale doit être élue sur des bases essentiellement démographiques". Depuis le dernier découpage effectué par Charles Pasqua en 1987, la population de la France est passée de 55 à plus de 63 millions d'habitants, mais le nombre de députés demeure inchangé. Il devrait y avoir donc un député par tranche de 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement. Par ailleurs, les Français de l'étranger, qui n'étaient jusqu'à présent représentés qu'au Sénat, le seront à l'Assemblée nationale. Le nombre de circonscriptions qui seront créées pour eux devrait être d'une dizaine, autant de sièges en moins pour la métropole et les collectivités d'Outremer.

Le gouvernement avait estimé que les départements peu peuplés pourraient garder au moins deux députés, conformément à une tradition remontant à la IIIème République. Le Conseil constitutionnel s'y est opposé en jugeant que "le maintien d'un minimum de deux députés pour chaque département n'est plus justifié par un impératif d'intérêt général susceptible d'atténuer la portée de la règle fondamentale selon laquelle l'Assemblée nationale doit être élue sur des bases essentiellement démographiques". En contrepartie, cette décision pourrait permettre à des départements menacés de perdre un siège d'en garder un. Ceux-ci étaient 25. Quinze départements devraient gagner un ou deux sièges. Le Conseil constitutionnel a par ailleurs censuré une disposition de la loi organique présentée par le gouvernement en même temps que les règles de redécoupage électoral. Elle prévoyait qu'un ministre, ancien élu, puisse retrouver automatiquement son siège quand il quitte le gouvernement.

Au cas où le ministre renoncerait à reprendre ses fonctions parlementaires, il serait définitivement remplacé par son suppléant. Pour le Conseil, ce n'est pas possible, puisque "l'article 25 de la Constitution ne prévoit, dans ce cas, qu'un remplacement temporaire". De nouvelles élections partielles devront donc être organisées. Le secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur et aux collectivités locales Alain Marleix s'est réjoui qu'aucun des motifs d'annulation soulevés par l'opposition n'ait été retenu. Il a annoncé la poursuite des travaux du redécoupage. Une commission de redécoupage électorale devrait être mise en

place en mars. M. Marleix recevra tous les députés concernés. Le découpage devra être ensuite approuvé par le conseil des ministres en juin, après être passé devant le Conseil d'Etat, et les ordonnances ratifiées par le parlement avant la fin de l'année.

12/01/09 – Voter en connaissance de cause

"Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée département régi par l'article 73 de la Constitution et exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d'Outremer ?" C'est à cette question, dévoilée vendredi après midi par Yves Jégo, que les mahorais devront répondre par oui ou par non lors de la consultation du 29 mars. Vendredi matin, le Secrétaire d'Etat à l'Outremer s'est rendu à M'tzamboro pour lancer officiellement la campagne en vue du vote. Il a d'abord rappelé "la détermination du président de la République et du gouvernement à faire de Mayotte un département si les mahorais le demandent, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que n'importe quel département français". Acclamé par la population venue en nombre, M. Jégo a tenu à préciser que "si le département rassemble une large majorité parmi les élus, le peuple doit se prononcer en toute connaissance de cause. Si la population vote non, Mayotte restera une collectivité d'Outremer, une terre de France et les mahorais resteront français."

Précisant que l'Etat resterait neutre pendant la campagne et qu'il reviendrait en avril pour valider le choix des mahorais, quel qu'il soit, le SEOM a rappelé les bouleversements, qu'entraînera la départementalisation. "Il n'y a aucune raison pour que demain Mayotte n'ai pas droits aux mêmes avantages sociaux et aux mêmes montants que la France, mais cela ne peut être que progressif pour éviter un déséquilibre. Il ne faut pas qu'être au chômage soit soudain plus intéressant que travailler." M. Jégo a enfin annoncé qu'un travail était en cours sur la désignation des représentants de la nouvelle assemblée qui pilotera le 101e département français. Elle sera élue au plus tard en 2011.

09/01/09 – Matchatchari anime les vacances

L'association musicale "Matchatchari" de Chirongui réalise une semaine culturelle dans son village depuis lundi, à l'occasion de la dernière semaine de vacances scolaires. Tous les soirs, les habitants du village ont rendez-vous au sein du foyer pour participer à une kermesse et s'initier au ping-pong, sous les titres du groupe qui assure l'ambiance. Jeudi, un m'ringué a au lieu. Ce vendredi soir, toujours au foyer, les villageois éliront leur Miss et Mister, en parallèle un concours de danse et de chant devrait se dérouler. Tout ceci avant la reprise des cours.

09/01/09 – L’AS Police, grand champion 2009

L'équipe de foot corpo de la police a connu sa première défaite de la saison, ce mercredi soir à Cavani face aux hommes du président Jean- Pierre de Tilt Oidf, au cours d'une rencontre du championnat en retard très disputée. Cet échec (3-1) aura cependant été le seul de leur fabuleuse saison 2008. Une saison qui a vu les policiers remporter toutes leurs rencontres à l'exception d'un match nul et donc de cette dernière défaite. L'AS Police finit donc largement en tête du classement, devant plusieurs équipes qui jouent encore le podium, dont l'Oidf qui pourrait être vice-champion. Ce vendredi soir à Kavani, place aux demi-finales de la coupe de Mayotte. En match d'ouverture, le double champion en titre, le grand favori, les hommes d'Hervé Mogné Mali de l'AS Police affronteront le CHM à 16h, avant de laisser place au second duel opposant l'Oidf à la Sodifram, cette dernière portait un œil intéressé sur son adversaire du soir en ayant assisté au match de mercredi passé. Ces quatre équipes tenteront de se qualifier pour la finale, prévue le vendredi 16 janvier à Cavani. Les spectateurs sont bienvenus au stade de Cavani ce vendredi 9 janvier à partir de 16h. Entrée gratuite.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes