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19/02/2009 – « Au revoir les déchets » à Mamoudzou

 

{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}ranle-bas de combat à la mairie de Mamoudzou. Ce samedi matin, pas de grasse matinée pour les employés. C'est ici, dans le hall d'entrée, qu'a été installé le PC de l'opération de grand nettoyage initiée par la Dass. Réceptionner les demandes de matériel, approvisionner les groupes, gérer la répartition ainsi que la circulation des camions et des bennes, ce n'est pas le travail qui manque. D'autant plus qu'il y a moins de véhicules que prévu.

Entre deux coups de fil, Issad Mohamed tente tant bien que mal de gérer les différentes équipes. A la mairie, il s'occupe du service environnement de la ville, mais aujourd'hui c'est lui qui est chargé de la coordination de l'opération. Pour Issad, cette journée est une réussite. "Nous avions prévu une participation de 4.000 personnes et là les gens se sont vraiment mobilisés, nous en sommes déjà à 5.000."

De Tsoundzou à Koungou, la municipalité a distribué près 15.000 sacs poubelle et 3.000 gants. Grâce au partenariat avec une quinzaine d'entreprises et des services de l'Etat, une trentaine de camions, tractopelles et bennes ont été mobilisés pour le ramassage des ordures, et des encombrants.

{xtypo_quote}Quand on vit dans la saleté, on devient sale{/xtypo_quote}

Pour cette opération, les associations sont en première ligne. C'est à travers elles que la municipalité a pu mobiliser la population. "Nous avons fait appel aux associations de la ville. A Mamoudzou, 12 associations sportives et culturelles ont répondu présent. C'est un peu légitime car elles fonctionnent toutes avec les subventions accordées par la municipalité", explique Nadirou Moustoifa. Il est chargé de gérer les associations de la ville qui participent au grand nettoyage.

Depuis le début de la matinée, il parcourt la ville pour vérifier que tout fonctionne. Dans  Kawéni, les structures associatives ont pu mobiliser de nombreuses personnes. Comme ces jeunes files de l'association Watoinia. Conscientes du problème d'insalubrité dans la ville, elles se sont levées de bonne heure pour venir contribuer à l'effort collectif. "Nous en avons marre de la saleté, s'énerve Toioussia, quand on vit dans la saleté, on devient sale. Ici à chaque fois qu'il pleut, l'eau rentre dans nos maisons à cause des caniveaux bouchés. Mais on a beau dire aux gens de faire attention, ils n'en font qu'à leur tête."

Profitant des moyens exceptionnels qui lui ont été alloués, la mairie a réservé plusieurs tractopelles pour déboucher les caniveaux. Un réseau de plusieurs kilomètres bouché par des dizaines de tonnes de terre. Mais à Mamoudzou plus qu'ailleurs, "se débarrasser de l'insalubrité et des déchets revient à remplir un puits sans fond", comme l'a déploré Nadirou Moustoifa, si la population n'arrête pas de jeter ses déchets n'importe où.

{xtypo_quote}A M'gombani, la mangrove était jonchée de couches usagées{/xtypo_quote}

"A M'gombani, la mangrove était jonchée de couches usagées. Nous avons nettoyé mais nous sommes sûrs que dans trois mois l'endroit sera dans le même état. Tout simplement parce que les mamas croient que brûler les excréments de leurs enfants est néfaste pour eux. Du coup elles font tout pour que les couches ne finissent pas brûlées à la décharge."

Difficile de lutter contre les croyances, tout comme les mauvaises habitudes. L'exemple des bennes à ordures vertes réservées aux encombrants est tout aussi parlant. Selon la mairie, une grande partie de la population s'en sert mal ou pas du tout. Beaucoup refusent de se fatiguer à transporter les objets lourds jusque là…

L'opération s'est terminée en fin de matinée par une conférence. Devant le préfet ainsi que les principaux partenaires de cette action, la Dass a dressé un bilan de toute la campagne. En tout, 95.000 sacs, 20.000 t-shirts et près de 8.000 paires de gants ont été distribués. Des chiffres conséquents qui illustrent bien l'engagement de la population au cours de ces derniers mois. Lors de son discours, le préfet a annoncé la construction d'un centre d'enfouissement répondant aux normes nationales dans la commune de Bandraboua. Un projet estimé à 9 millions d'euros.

 

Halda Toihiridini


 

Les déchets en chiffres

  • 100.000 tonnes de déchets par an à Mayotte
  • 2.000 carcasses de voitures actuellement recensées dans la nature
  • 900.000 € par an, c'est le coût du ramassage des déchets dans la commune de Mamoudzou.
  • 400 corbeilles et 2.000 bacs supplémentaires vont bientôt être installés dans la ville.

A Mamoudzou, la commune a confié le ramassage des déchets à une entreprise privée, la Star.

Cela lui revient moins cher. 27 euros par habitant et par an, contre 30 à 35 euros pour les autres communes qui gèrent elles-mêmes le ramassage.

La collecte se fait 5 jours par semaine du lundi au samedi, jeudi excepté.

Le ramassage commence vers 2 heures du matin. Il est réalisé par 5 véhicules. Chacun suit un circuit bien précis, mais des ruelles trop étroites et des maisons construites sans place de parking, avec des voitures encombrant la rue, empêcheront de plus en plus les camions de passer.

19/02/09 – Semaine citoyenne à Kahani

La semaine citoyenne qui s'est déroulée du 9 au 13 janvier au lycée de Kahani (Mayotte) a associé une cinquantaine d'adultes. Ce sont plus de 800 jeunes du lycée et de l'association Tama qui ont bénéficié d'interventions sur la loi, la justice, les droits et devoirs, les dépendances, la sécurité routière et la protection de l'environnement.

Cette action s'est conclue par une remise des prix aux "meilleures actions citoyennes dans son village" : soutien scolaire, encadrement en centre de loisirs, nettoyage des quartiers, action contre la faim dans le monde, participation à l'information sur la départementalisation, etc.

18/02/09 – Les salariés de Star Mayotte en grève

Depuis mardi matin à 3h du matin, les salariés de l'entreprise de gestion des déchets Star Mayotte, un prestataire privé œuvrant pour la collecte et le traitement des déchets de la commune de Mamoudzou, sont en grève pour une durée indéterminée. Les salariés reprochent à Georges Ekwe, le directeur de Star Mayotte, son comportement "méprisant" à leur égard, un harcèlement moral, des licenciements abusifs et le non respect du droit du travail. Les grévistes réclament la réintégration d'un employé qui vient d'être licencié pour abandon de poste et le retrait des procédures disciplinaires en cours à l'encontre de deux autres employés. Ils demandent le départ du directeur. Les grévistes revendiquent également l'application de la convention collective en vigueur à Star Réunion, notamment la grille tarifaire et les congés maternité. "Tous les patrons de Mayotte refusent l'application des conventions collectives sous prétexte que nous ne sommes pas encore un département mais rien ne les empêche de le faire dès maintenant" rappelle Kamiloudine Djanffar, secrétaire général adjoint de la CGT Ma.
 

Les salariés veulent aussi que la collecte des déchets s'effectue de 22h à 8h, comme c'est le cas en Métropole, et non de 3h à 8h ou 10h. Le directeur refuse pour l'instant car ces nouveaux horaires augmenteraient le travail de nuit et donc la masse salariale, selon le syndicat. Enfin, les grévistes demandent davantage de sécurité, avec des protections individuelles adaptées à chaque métier, car la manipulation des poubelles est un vecteur de maladies. Selon la CGT-Ma, les frais de vaccination doivent être pris en charge par l'entreprise et non à la charge des salariés, dès lors que le médecin du travail les a prescrit. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le piquet de grève était maintenu. "Tant que le directeur ne sera pas parti, on maintiendra le mouvement", affirme M. Djanffar. "On attend un geste de la direction à la Réunion, là où les décisions peuvent être prises".

18/02/09 – Jégo reçoit les CCI des Dom et de Mayotte

L'assemblée générale des CCI de Métropole et de l'Outremer s'est tenue ce mardi à Paris, en présence du président de la CCI de Mayotte Serge Castel. Conformément à la Réforme générale des politiques publiques (RGPP), il a été décidé de réduire de 160 à 23 le nombre de CCI en Métropole : une CCI régionale pour chacune des 22 régions et une pour Paris. L'Outremer ne sera pas touché par ce mouvement et Mayotte conservera son établissement consulaire. Par ailleurs, la fusion des CCI avec les Chambres des métiers est reportée. Enfin, le ministre Novelli a annoncé que les élections des CCI prévues en novembre 2009 sont reportées à juin 2010. Au terme de cette rencontre, le secrétaire d'Etat Yves Jégo a convié les présidents des CCI des 4 Dom et de Mayotte à une rencontre ce mardi à 18h00 (heure de Paris).

18/02/09 – Une nouvelle chaîne musicale en exclusivité à Mayotte et à La Réunion

Le bouquet numérique de chaînes Canal + Canal Satellite Réunion et Mayotte lancera demain, en exclusivité et en avant première sur la zone, une nouvelle chaîne musicale baptisée "Trace Tropical, la chaîne des hits tropicaux". Diffusés de 4h à 16 heures, les programmes de cette extension de la chaîne Trace ciblent un public entre 25 et 49 ans, amateurs ou fans de musiques tropicales (Salsa, maloya, zouk, reggae, coupé décalé, bossa nova, raï, soca…), et seront accessibles librement à partir du canal 53. La programmation de la chaîne est axée autour d'un flux musical permanent, soit des clips des plus grand hits tropicaux qui structurent la grille, d'un hit parade quotidien des dix titres les plus forts du moment, et de la retransmission hebdomadaire d'un documentaire ou d'un concert tropical. Pour recevoir les programmes de cette nouvelle chaîne, les abonnés peuvent soit procédé à une mise à jour automatique du terminal ou relancé une mémorisation des chaînes.

18/02/2009 – Pamandzi : Une aire de jeux exemplaire

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ur un sol en caoutchouc recyclé trônent désormais 4 chevaux à ressort et un "jeu système 3D" avec 2 toboggans, un pont de corde, un mât de pompiers et même un petit mur d'initiation à l'escalade. Ne manque que la balançoire, qui devrait être livrée cette semaine. Au fond de la place des Congrès de Pamandzi, les petits Petits-terriens (à partir de 2 ans) vont pouvoir s'en donner à cœur joie… sous l'œil vigilant de leurs parents, qui sont les seuls responsables en cas d'accident, tient à rappeler Issoufi Maandhui, adjoint au maire chargé du tourisme, présent samedi matin lors de la mise à disposition de ces équipements aux habitants.

En face, la mini-rampe de skate d'environ 3 mètres de hauteur sur 5 mètres de large pourra servir à organiser des compétitions avec les associations Hadi's Salama et Wami venza maluja ("J'aime les vagues"). La mini-rampe est autorisée pour les skaters en herbe à partir de 8 ans.

Toutes les installations sont homologuées aux normes européennes et ont été acheminées par l'entreprise BCM, installée à Mayotte depuis un an, et qui travaille dans ce secteur depuis 22 ans à la Réunion. "Les équipements similaires que nous avons installés depuis 18 ans à la Réunion ne sont toujours pas rouillés", souligne Christian Baumgartner, le directeur de BCM Mayotte.

Toutes les vis sont capuchonnées, le bois vient d'Europe et l'acier des structures a été galvanisé à chaud puis peint avec de la peinture epoxy, qui supporte les intempéries. De fabrication française, tous ces équipements répondent aux normes en vigueur, y compris la mini-rampe qui a été contrôlée par le bureau allemand TUV.

Un contrat entre l'entreprise BCM et la mairie est prévu pour la maintenance et pour effectuer les contrôles techniques périodiques. M. Maandhui souhaiterait que des agents de sa commune puissent aller se former en Alsace, où se trouve l'usine qui a fabriqué ces équipements, et ainsi effectuer eux-mêmes les contrôles.

Toute la place du Congrès bientôt réaménagée

Des dizaines d'enfants attendaient samedi matin de pouvoir enfin être autorisés à s'amuser, eux qui ont observé les travaux commencés il y a deux semaines. Quand le top départ a enfin été lancé, ils se sont tous précipités pour profiter de ces nouveaux jeux, sans aucun risque de chutes malencontreuses, grâce au tapis de sol en caoutchouc.

Les rires des enfants vont un peu plus égayer cette place des Congrès, qui pour l'instant n'a pas vraiment fière allure. "Toute la place sera réaménagée d'ici quelques semaines", explique Adrien Michon, chef de projets à la mairie de Pamandzi, "nous allons installer des bancs, des tables, des farés et planter des arbres, des fleurs et tracer des allées, avec un arrosage intégré. Nous allons aussi effectuer la réfection du bâtiment à l'entrée de la place, où se trouve actuellement une radio associative, qui pourra accueillir la police municipale qui pour l'instant a ses locaux dans la mairie. L'objectif est d'en faire un lieu de vie plus agréable pour les enfants, les adolescents et les adultes."

Initié il y a deux ans par l'ancienne équipe municipale, ce projet a coûté 130.000 €, financé à 90% par la DEDD du conseil général et 10% par la commune. L'enveloppe globale était fixée à 150.000 euros : les 20.000 euros restants seront utilisés pour l'aménagement de la place et pour un autre aménagement aux abords de la bibliothèque municipale.

Il ne tient plus qu'aux jeunes de respecter cet équipement unique à Mayotte et aux parents de surveiller leurs enfants… L'inauguration officielle aura lieu le 28 février.

 

Julien Perrot

18/02/09 – Musique : « Oussaidiya » version DVD disponible

  L’artiste Rity Baco, originaire de M’tsangamouji (Mayotte) vient de sortir récemment une version DVD de son dernier album "Oussaidiya". Tout comme le CD, le DVD a été réalisé à Madagascar en mai 2008. Celui-ci est composé de 8 clips dans lesquels l’artiste mahorais se produit avec des danseurs et danseuses malgaches. L’image est de très bonne qualité (le tournage a duré 2 semaines et le montage 1 mois), le style rappeur à la Sean Paul de Rity Baco est soignée. “J’ai tourné ce DVD pour assurer ma promo car les gens ne me connaissent pas. De plus, on a toujours besoin d’images”, explique le chanteur. Pour se procurer "Oussaidiya", il faut s’adresser directement à Rity Baco au 0639 28 76 47.

18/02/09 – Hazolahy de Madagascar en tournée à Mayotte

Le groupe malgache Hazolahy est attendu à Mayotte depuis décembre 2008. Promesse tenue, il arrive le 25 février pour six concerts dans l'île : à Majicavo, M'zouazia, Sohoa, Tsoundzou 1, Bandrélé et à Mamoudzou.

Cadence Mahoraise, qui depuis début 2008 a un nouveau président, sort de son sommeil. Très populaire dans l'île depuis sa création avec leur unique album "Oser", l'association musicale de M'zouzia a en effet passé une année 2008 "tranquille et calme", reconnaît Mirhane Ben Omar, le nouveau président élu en avril 2008.

La plus grande manifestation que la formation a organisée l'année dernière est un concert de soutien à la lutte contre le sida. L'évènement s'est déroulé le 20 décembre à M'zouazia. Sept groupes locaux avaient participé et Hazolahy de Madagascar qui était aussi convié n'avait pas pu effectuer son déplacement pour des "problèmes de visa".

Le groupe malgache n'arrivera que la semaine prochaine, le mercredi 25 février normalement. Et les membres de Cadence Mahoraise sont très impatients de les accueillir… "au village".

La tournée de Hazolahy dans l'île s'organise en six dates. Le groupe se produira en premier lieu le jeudi 26 février 2009 à la discothèque Koropa. Le lendemain, il sera au plateau de M'zouazia. Le samedi 28 février, l'ambiance sera assurée à Sohoa Plage. Hazolahy est attendu le jeudi 5 mars à Tsoundzou 1, le vendredi 6 mars au Relais de M'romouhou à Bandrélé et le samedi 7 mars au 5/5 à Mamoudzou.

Rafik

 

Concerts à partir de 21h. Entrée 5€ (Koropa, M'zouazia, Tsoundzou 1 et M'romouhou), 7€ (Sohoa) et 10€ (5/5). Buvette assurée.

18/02/09 – Les Enfants de Mabawa à Marseille, Rennes et Paris

Les Enfants de Mabawa, 20 personnes en tout, quitteront l'île de Mayotte ce mardi 24 février pour une tournée de spectacles théâtraux, de chants et de danses traditionnels en Métropole. Invitée par le Regroupement des Mahorais de Marseille (Remma), la formation des jeunes de Kani-Kéli se produira le samedi 28 février à Marseille et le samedi 7 mars à Rennes.

Mais avant leur déplacement, ces vendredi 20 et samedi 21 février, respectivement à Bouéni et à Poroani, la troupe des Enfants de Mabawa présente "La colère des wanaïssa", qui est une pièce de théâtre, pimentée de chants et danses traditionnels. Les jeunes de Kani-Kéli sont largement impliqués à l'organisation de la Journée mondiale de la langue maternelle dont les manifestations se déroulent ce vendredi 20 février au conseil général.

Les Enfants de Mabawa ont sorti "La Colère des wanaïssa" cette année en DVD, qui inclus "Gnandzo", chanson phare de leur deuxième et dernier album de musique traditionnelle composé de 10 titres. Tournée en clip, la chanson "Gnandzo" est diffusée sur la chaîne musicale diffusée gratuitement sur les bouquets satellite Kanal Austral.

"Après les spectacles, nous terminerons notre tournée par la visite de monuments parisiens", présente le jeune président Bassoiri. Ils seront de retour dans l'île le 12 mars. Et d'autres projets les attendent.

Rafik

18/02/2009 – Evenement : Deux concerts de violons et guitares

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e guitariste Christophe Louboutin et le violoniste Philippe Wucher se sont connus il y a trois ans lors d'un séjour en Algérie, où ils ont travaillé ensemble au Conservatoire de Constantine. Depuis, ils partagent leur expérience musicale en duo, dans une optique artistique mais aussi pédagogique, pour transmettre leur savoir-faire aux élèves et aux professeurs qu'ils côtoient. C'est la deuxième fois qu'ils viennent ensemble à Mayotte. Christophe s'était déjà rendu deux fois ici : il est venu tout seul pour l'école de musique il y a deux ans, et même il y a 20 ans pour des concerts et des stages avec le Cmac (Centre mahorais d'action culturelle), l'ancêtre du service culturel.

C'est grâce à l'entremise de Jérémy Peret, un élève devenu professeur à l'école de musique et qui prépare actuellement le concours du Conservatoire national supérieur de Paris, et de Philippe Roux, un guitariste qui est déjà venu ici, que les deux concertistes ont pu être sollicités. "Comme nous sommes dans un milieu insulaire, on essaie de tisser des réseaux pour ne pas sentir isolés", explique Cécile Pélourdeau, la directrice de Musique à Mayotte. "Au début, Christophe voulait venir ici plus longtemps, mais sans subvention nous n'avons pas les moyens d'engager des DE (Diplômés d'Etat) et encore moins des CA (Certificat d'aptitude)", regrette-t-elle.

Objectifs artistiques et pédagogiques

Quoi qu'il en soit, Christophe et Philippe sont là pour une dizaine de jours, non seulement pour deux concerts où ils interpréteront les œuvres classiques de Corelli, Chausson, Schubert ou Vivaldi, de la musique tzigane et même des créations originales, mais aussi avec un objectif pédagogique. A l'école de musique, située sur les hauteurs de Cavani, ils initient ou accompagnent les élèves dans leurs pratiques collectives. Christophe leur a par exemple appris le "sound painting", un langage gestuel de 2.000 signes qui permet "une composition instantanée, collective, à base d'improvisation, et qui s'adresse à tous les niveaux et tous les musiciens".

Les deux concertistes, qui sont également conseillers pédagogiques au Centre de formation des professeurs d'écoles de musique à Grenoble, participent à la formation continue des professeurs, en intervenant dans leurs cours pour leur offrir de nouveaux répertoires et de nouvelles méthodes pédagogiques. "C'est la continuité du travail de métissage que nous avons commencé à aborder en Algérie", explique Philippe, "il ne faut pas seulement importer la culture occidentale mais aller à la rencontre des autres pour que chaque culture se nourrisse".

Les deux professeurs ont été très impressionnés par la motivation des élèves de la Cham de Doujani et encouragent la poursuite de cette nouvelle structure mise en place cette année par le service culturel, même si Cécile Pélourdeau tient à souligner qu'elle attend toujours la subvention du conseil général pour boucler l'année 2009.

"La pratique de la musique est structurante pour le développement de l'enfant et facilite les apprentissages scolaires", rappelle Christophe, "en Métropole, les Cham sont situées dans les milieux défavorisés car elles facilitent l'intégration et l'inter-culturalité : c'est aussi un projet politique". Philippe est du même avis : "Pour ces enfants, la musique fait partie intégrante de la vie sociale, c'est quelque chose qui a disparu en Métropole et qu'on doit retrouver".

Nul doute que le métissage des cultures occidentale et mahoraise, leitmotiv de l'école de musique depuis sa création il y a 10 ans, sera une fois encore à l'honneur ce samedi pour ces deux concerts exceptionnels.

 

Julien Perrot

 

Renseignements au 0639 20 45 69.

Adultes : 10 €, enfants (-12 ans) : 5 €.

17/02/09 – Forte mobilisation des médecins de Mayotte

Une soixantaine de praticiens hospitaliers, soit plus de la moitié de l'effectif total, a suivi le mouvement de grève ce lundi à l'appel de deux syndicats, pour protester contre leur régime fiscal. Les médecins protestent contre le fait que leur exonération d'impôt sur la prime d'expatrié, qui correspond à 30% de leur salaire, cesse au bout de 4 années sur l'île, et refusent le redressement fiscal en cours. Ce matin, après avoir investi les locaux du conseil général et fait "un peu de chahut", ils ont fini par être reçus par le président Douchina, qui leur a proposé une réunion ce mardi à 11h en présence du préfet, du trésorier payeur général et du directeur des services fiscaux. "Nous avons bon espoir qu'un accord soit enfin trouvé", annonce le président du syndicat des médecins généralistes Luc Amouroux qui précise que la grève a été reconduite jusqu'à jeudi "à moins qu'un accord ne soit signé."

Dans un souci "de rétablir la vérité et non de polémiquer", le directeur des services fiscaux Héric Jean-Baptiste a tenu à préciser que les redressements en cours ne sont pas un acharnement ou une insulte envers les médecins mais simplement l'application de la loi actuelle. En effet le code général des impôts de Mayotte stipule que "tous les salariés ayant le statut d'expatrié sont affranchis de l'impôt sur le supplément de salaire qui résulte d'une indexation ou d'une indemnité d'éloignement, dans la limite de 30% du salaire de base. Cet avantage prend fin au bout de 4 années." "J'ai proposé aux médecins concernés plusieurs mesures permettant de réduire le montant du redressement," précise M. Jean-Baptiste, "mais ils les ont refusés, ils exigent un changement de texte pur et simple, ce qui n'est pas de ma compétence mais de celle du conseil général." Les grévistes craignent que la dégradation de leurs avantages n'entraine une plus grande pénurie de médecins à Mayotte.

17/02/09 – Priorité à la formation

La date limite pour rendre les dossiers de subvention à la Direction de la jeunesse et des sports de Mayotte (DJS) a été fixée au 16 mars pour les associations et au 20 mars pour les comités et ligues. Cette année, le directeur de la DJS, Bruno Prochasson, a clairement affiché la priorité de son administration. "Notre ambition est d'aider le mouvement sportif mahorais à mieux se structurer, s'organiser et à anticiper, à travailler sur des projets sur le long terme. La CDM et l'Etat travaillent ensemble et nous allons proposer des conventions d'objectifs sur 4 ans. On joue cartes sur table. Une fois que les ligues, comités ou associations auront défini un plan d'action, nous pourrons leur dire "Nous vous accompagnons à telle hauteur pour cette action"" résume-t-il. Pour cela, l'accent sera mis sur la formation des cadres techniques, arbitres. 4 "Beaucoup de clubs paient des amendes parce qu'ils ne respectent pas la réglementation de leur ligue ou fédération en matière d'éducateurs formés. Par ailleurs, il n'y a pas de d'éducateur professionnel rémunéré par les associations car leur capacité financière est faible" regrette-t-il. Ce phénomène selon lui est aussi du au fait que dans certaines disciplines, il y a des clubs qui comptent trop peu de licenciés et que les associations à Mayotte ne survivent en grande partie que grâce à l'aide de l'Etat et de la CDM. La seconde priorité qui découle de la première sera de développer les compétitions de jeune. "Avec la situation démographique de Mayotte (54,5% de la population a moins de 20 ans), normalement, il devrait y avoir plus de licenciés jeunes que d'adultes. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ces jeunes sont l'avenir du développement du sport mahorais. C'est une politique volontariste que les ligues doivent avoir" a-t-il affirmé.

16/02/09 – Accord trouvé à EDM

Vendredi, les syndicats et la direction d'EDM (Electricité de Mayotte) sont parvenus à un terrain d'entente, et ont signé un protocole d'accord fixant la discussion de l'ensemble des mesures revendiquées dans le cadre de groupes de travail nationaux. A savoir, l'application de la grille salariale brute des IEG dès le 1er janvier 2009, l'intégration du personnel à la Caisse NationaleLA CGT-Ma précise, concernant les revendications de versement des sursalaires familiaux, comme celle du 1% des activités sociales dès le 1er janvier 2009, que les discussions débuteront dans deux semaines, et espère aboutir à un agrément ministériel avant la fin du mois de mars. Concernant la mise en place des groupes de travail nationaux, le préfet et la direction d'EDM ont, selon Salim Naouda secrétaire général de CGT-Ma, "pris des engagements pour début avril", afin que se tiennent des discussions entre les branches, locale et nationale, des deux syndicats représentatifs, CGT et FO, et les représentants des ministères de l'Outre-mer, de l'Industrie et des affaires sociales. des IEG, le rachat par EDM des années antérieures des cotisations de tout le personnel pour la retraite et l'application de toutes les mesures de protection sociale des IEG. Le préavis de grève pour lundi, déposé en début de semaine dernière, a été déclaré caduque.

16/02/09 – JPP à Mayotte

L'ancien meilleur buteur de Ligue 1 sera le parrain de la journée des écoles de foot à l'invitation de l'école de football du Baobab (EFB), en collaboration avec la direction technique de laligue de football de Mayotte. La star de l'OM arrive dans l'île ce lundi midi, il sera à 18h à la MJC de M'gombani pour une réunion avec les éducateurs. Mardi, Jean-Pierre Papin est attendu à la ligue de foot puis à la Desaj. La journée des écoles de foot à lieu mercredi au stade de Cavani, l'organisation a prévu de recevoir 200 enfants issus de cinq écoles. Suite à cela, un match amical entre les éducateurs de football de Mayotte (Efm) et une sélection des anciens du FC M'tsapéré/OIDF aura lieu à 18h.

UNE Mayotte Hebdo N°415 – Vendredi 13 février2009

UNE Mayotte Hebdo N°415 - Vendredi 13 février2009 Consultation sur la Départementalisation

Pour un 'oui' franc et massif

 > Départementalisation – L'île de Mayotte, modèle pour les Antilles Néerlandaises ?
 > Formation – Le CNAM menacé de fermeture
 > Environnement – Un grenelle sur mesure pour l'Outre-mer
 > Mayotte ECO – Plus d'un million d'euros pour les PME
 > Tounda – la semaine du Polar

13/02/09 – Les médecins de Mayotte en grève lundi et mardi

Le syndicat des médecins généralistes et celui des praticiens hospitaliers ont voté la grève pour deux jours reconductibles lundi et mardi. A l'origine de cette décision, plutôt rare chez les médecins, un litige avec l'administration fiscale qui a déclaré illégal l'avantage de 30% non imposables accordé aux médecins à Mayotte. "Toutes les branches de la fonction publique bénéficient de cet avantage, chez les militaires et les enseignants c'est 90%, la différence est que pour eux il y a une limite légale d'un certain nombre d'années alors qu'il n'y en a pas pour les médecins", précise Luc Amouroux, président du syndicat des médecins généralistes. "Certains d'entre nous sont ici depuis 15 ans, le fisc entend les redresser sur toute cette durée, cela atteint des sommes astronomiques. On nous traite comme si nous étions des fraudeurs alors que nous payons nos impôts comme tout le monde." 

D'autant que ce litige est en grande partie responsable de la pénurie complète de médecins dans l'île, si le problème ne se règle pas, beaucoup envisagent de partir et il sera difficile de les remplacer, leur statut n'étant plus attractif. Autre problème, celui des remplaçants. Au total 180 remplaçants sont venus à Mayotte l'an dernier, désormais ils vont être taxés à 25% de leurs revenus, résultat "ils ne viendront plus", prédit Luc Amouroux. "Nous ne demandons rien de plus qu'un statut fiscal équivalent à ce qui se fait dans le reste de l'Outremer. Notre statut ici n'est basé que sur des compromis verbaux, cela fait longtemps que nous demandons aux autorités de l'île de faire quelque chose mais c'est le silence complet," déplore le président du syndicat qui précise que la pénurie de médecins dans les services du conseil général (PMI) est également due à la suppression de leurs avantages. Lundi et mardi, les services de médecine des dispensaires devraient donc être fermés, à l'hôpital les médecins en grève des services d'urgence travailleront malgré tout, en service minimum.

13/02/09 – Le vice rectorat de Mayotte sort ses statistiques 2008/09

Le vice rectorat sort cette semaine sa deuxième édition de "l'éducation en chiffres", augmenté de 4 pages par rapport à la première édition 2007/08 et bientôt distribuée à tous les acteurs de l'éducation ainsi qu'à tous els élus locaux. Le document présente en première page les données de base des effectifs à Mayotte, ils sont cette année 72.958 enfants scolarisés, les projections laissent présager le dépassement des 100.000 élèves en 2012/13. Énormément axées sur la préscolarisation, essentielle pour la maîtrise du français selon le vice recteur, les statistiques du premier degré montrent que cette année tous les enfants de 5 ans sont scolarisés, l'objectif pour l'année serait donc atteint. Il est toutefois terni par un autre chiffre : 16.9% des CP 2008 n'ont pas suivi de maternelle, une donnée que le vice rectorat explique par l'état civil non fixé et par les flux migratoires. S'ensuivent les statistiques du collège, qui montrent une augmentation de l'entrée à 6e à l'âge normal de 11 ans, mais toujours 13.1% de déperdition entre la 6e et la 3e. 

Le passage en 2de générale et technologique baisse au profit de l'orientation en CAP ou BEP. Au niveau des études supérieures sur l'île, après une baisse conséquente du taux de réussite en BTS à Mayotte en 2007, le niveau est remonté en 2008 avec 32.5% de réussite. L'occasion pour le vice recteur de préciser que chaque nouveau lycée comportera une nouvelle section de BTS "la formation supérieure la mieux adaptée à Mayotte", estime M. Cirioni. Prochain sur la liste avec une ouverture partielle à la rentrée 2011, le lycée de Dembéni proposera un BTS électrotechnique. Les filières universitaires de l'IFM sont en revanche en récession avec un taux de réussite en 2008 de 41% contre 48% l'année précédente. Une baisse que le vice recteur attribue aux mauvais résultats de la licence Math-info, résultats semble-t-il similaires à ceux de l'université de la Réunion, avec qui les liens se sont resserrés pour une meilleure réussite.

13/02/09 – Pamandzi inaugure une aire de jeu

A part dans les écoles maternelles, il est très rare de voir des aires de jeux pour enfants à Mayotte. La mairie de Pamandzi est une pionnière puisque samedi sera inaugurée place du Congrès, une aire de jeux pour enfants comportant notamment un toboggan. Les élus seront présents et comme le personnel communal, ils insisteront sur les comportements à adopter pour que cet équipement qui a coûté une petite fortune à la commune, dure le plus longtemps possible. "Nous appelons les futurs utilisateurs à respecter le mobilier urbain. De la même façon, si quelqu'un observe des actes de vandalisme, il ne faut pas qu'elles hésitent à le signaler auprès de nos services ou ceux de la gendarmerie" indique Adrien Michon, chargé de mission de la politique de la ville à Pamandzi.

13/02/2009 – Education : Rapprocher les élèves de leur Histoire

 

 

{xtypo_dropcap}"{/xtypo_dropcap}Navigation et commerce dans l'océan Indien", "Histoire de Mayotte depuis 1841", "Mémoire de cyclones"… Toutes ces expositions ont été produites par les archives départementales, plus particulièrement son service éducatif. Elles tournent régulièrement dans les établissements scolaires de l'île, du primaire au lycée en passant par l'IFM. Le service éducatif des archives ce sont deux femmes, Lathufat Abdoul-Kader, agent des archives départementales, et Hélène David, professeur d'histoire détachée à mi-temps auprès du service, qui ont pour mission de mettre des outils pédagogiques à disposition des enseignants et des élèves.

"Nos expositions sont très demandées car c'est une offre qui n'existe pas ailleurs", explique la directrice des archives Anastasia Iline. "Ici les programmes d'Histoire sont ceux de Métropole, il est important d'intégrer l'histoire de Mayotte dans l'histoire française." La directrice et son équipe attendent le déménagement prochain du service dans des locaux qui leur ouvriront plus de perspectives. Les locaux actuels – à Kawéni à côté de HD – ne leur permettent pas d'accueillir des classes et de faire travailler les élèves sur des documents d'archives, ce qui se fait en général.

En attendant, le service éducatif essaie de se rapprocher au maximum des enseignants. Actuellement un dossier pour les primaires est en préparation, sa sortie devrait être suivie d'une formation pour les instituteurs qui le souhaitent. L'idée de ce support pédagogique est né de la demande des instituteurs stagiaires de l'IFM qui ont bénéficié d'une intervention d'Hélène David sur deux expositions et ont émis le souhait d'avoir un support pour présenter les expositions à leurs futurs élèves.

Toujours dans un souci d'être plus accessible au monde enseignant, le service des archives prévoit cette année de développer son site internet, pour l'instant juste une page sur le site du conseil général. La directrice espère pouvoir y mettre un maximum de ressources à télécharger.

Seconde guerre mondiale et esclavage

"Notre support essentiel sont les expositions", précise Lathufat. Au nombre de 7, elles tournent dans les établissements à la demande des enseignants ou des documentalistes, pendant environ 15 jours. Le service éducatif propose de venir faire le commentaire. Une formation à l'IFM auprès des aides documentalistes leur a permis de présenter le service et ses ressources. Cette année, Hélène et Lathufat travaillent sur deux projets en plus du dossier pour les instituteurs pour exploiter l'exposition sur l'Histoire de Mayotte depuis 1841.

"Je me suis aperçu que dans cette expo il n'y a rien sur les deux guerres mondiales, nous allons la compléter avec la guerre de 39-45. Il n'y pas beaucoup de documentation sur le sujet à Mayotte. Je travaille avec le musée de la RAF ainsi qu'avec les archives orales, l'utilisation de sources en shimaore peut être intéressante", explique Hélène David. L'enseignante d'histoire compte produire un dossier qui exigerait des élèves de 3e, qui ont la 2nde guerre mondiale au programme, d'élaborer eux-mêmes l'histoire de Mayotte à cette époque, à partir des documents disponibles.

Lathufat Abdou-Kader travaille elle sur une exposition à propos de l'esclavage dans la région. "Depuis 2004 nous proposons une formation auprès des enseignants sur l'esclavage dans la région et son abolition à Mayotte. Cette année, le vice-rectorat ne l'a pas demandée mais elle devrait reprendre l'année prochaine." L'exposition devrait être prête pour les Journées du patrimoine, autour du mois de novembre, auxquelles les archives participent chaque année.

Hélène Ferkatadji

13/02/2009 – Athlétisme : 1er et 2ème chrono à Liévin !

 

 

{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}ien, mais auraient pu mieux faire ! C'est le premier bilan de l'entraîneur du RCM Sébastien Synave, satisfait malgré ses attentes (à voir dans l'encadré). Mardi dernier dans le Pas-de-Calais, au milieu d'athlètes de niveau mondial, se promènent deux jeunes Mahorais. Ce jour-là Hafidhou Attoumani (Espoir 1) et Jannot Bacar (Junior 2), invités à préparer les championnats de France au meeting de la journée, celui de Liévin, effectuent l'épreuve du 400 mètres de l'avant-programme.

Avant la course, la pression est grande, pas assez pourtant pour déstabiliser les licenciés du Racing club de Mamoudzou qui jouent une nouvelle fois les premiers rôles. Ils finissent premier et deuxième de l'épreuve avec des chronos suffisamment corrects pour interpeller leurs concurrents directs aux championnats de France hivernaux, samedi et dimanche prochain. Attention ! Deux athlètes venant de dix mille kilomètres de là ont l'intention de tout rafler ce week-end.

Les entraîneurs de tous les clubs métropolitains des catégories junior et espoir connaissent désormais les deux Mahorais, qui, à chaque déplacement dans l'Hexagone depuis leurs débuts en 2006, réalisent au moins un podium, si ce n'est pas un titre ! Pour l'heure Hafidhou et Jannot s'allieront à Saïd Omar et Yann Chevallier. Les quatre sprinters du racing ont rendez-vous ce vendredi soir au Meeting (Seat) de Bercy, au départ du 4×200 mètres. Décrocher la plus prestigieuse des médailles à cette épreuve reste possible pour le RCM qui, au cours des qualifications, a effectué le troisième meilleur temps national.

Peu de repos ensuite pour les deux collègues de club qui enchaîneront avec les championnats de France. Le club de la capitale mahoraise assure dans sa spécialité : le sprint. Pas encore reconnus à leur juste valeur par l'ensemble des Mahorais, les internationaux Hafidhou et Jannot continuent malgré tout d'avancer, de consolider leur jeune carrière d'athlète.

 

I.M


Les réactions

 

Sébastien Synave (entraîneur)

Je suis un peu déçu par les chronos réalisés. Ils font un et deux tout de même, mais je pense qu'ils n'ont pas pris la mesure de l'événement et sont restés scotchés aux starts. En meeting, il ne faut pas réfléchir et savoir prendre des risques. En même temps, je ne peux pas trop leur en vouloir, ils sont habitués à des compétitions à Mayotte avec au mieux quelques athlètes, quand la compétition n'est pas annulée comme le dernier championnat de Mayotte du 31 janvier. Plus de cinq mille spectateurs, c'est vrai que ça les change !

Un départ sur des bases trop lentes pour espérer aller chercher un gros chrono. Néanmoins, Jannot réalise la meilleure performance junior en salle et Hafidhou se hisse au dixième rang français. L'objectif individuel reste le championnat de France de ce week-end et psychologiquement il aurait été bon de calmer la concurrence avec un temps canon. Sinon, avant ça, nous aurons la chance de courir ce soir le 4×200 dans le cadre du Meeting de Bercy. Nous avons le troisième temps national et un podium est envisageable. La nouveauté pour nous, c'est que le départ aura lieu en ligne avec six équipes pour quatre couloirs, donc dès le premier virage, il faudra être costaud et se lancer dans la bagarre !

 

Hafidhou Attoumani

C'est vrai que je gagne la course, mais je n'ai pas lancé assez fort pour aller chercher le chrono que j'attendais. Je fais 49"07 et j'espérais courir en 48"50. J'avais une boule au ventre, mais l'essentiel sur ce meeting c'est que nous avons encore démontré avec Jannot notre suprématie sur 400 par rapport à cet été. J'espère maintenant entrer en finale ce week-end et décrocher un nouveau podium national.

 

Jannot Bacar

C'est sûr, on n'est pas parti suffisamment fort pour faire un gros temps. Pour ma part, j'ai fourni mon effort sur 250 mètres et je passe en tête avant qu'Hafidhou ne revienne sur moi dans les dix derniers mètres. J'ai appris très vite que mes 49"21 représentaient le meilleur temps junior en salle de l'hiver et je vais maintenant me concentrer pour ce week-end.

Je compte aller chercher la victoire, même si comme cet été je n'ai pas le titre à cause de ma nationalité, mais l'essentiel est de montrer qu'à chaque fois qu'on vient en Métropole, on peut compter sur nous. J'espère aussi que ce soir à Bercy, ça va envoyer. Mais se retrouver sur une piste avec des champions olympiques comme Dayron Robles, le Cubain, des champions du monde comme Ladji Doucouré, Muriel Hurtis ou Mehdi Baala, ça fait bizarre par rapport à Mayotte !

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes