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29/01/2010 – Dialogue social : Grève et abus

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}e Pacte de la départementalisation implique des droits et des devoirs", c’est avec ces mots que devant 19.000 personnes Nicolas Sarkozy a rappelé les lois de la République. Peine perdue, deux jours plus tard, un groupe de grévistes et de syndicalistes est parti couper l’électricité dans toute l’île. Un acte qui outrepasse largement leur droit de grève. Mais qui, pour certains, n’est que le reflet d’une impunité.

Profitant de la crainte des autorités de voir les mouvements se durcir en faisant intervenir les forces de l’ordre, les manifestants prennent régulièrement la population en otage. Les mouvements de grogne ponctuent ainsi régulièrement la vie des Mahorais, toujours aussi fatalistes en dépit des dégâts occasionnés. "Il arrive souvent que des gens perdent des appareils électriques lors des coupures. Parce qu’avant de couper ils augmentent la puissance dans les réseaux", explique cet usager, "c’est comme ça que ma télévision a grillé."

En dépit des dommages, rares sont ceux qui portent plainte. Refus ou méconnaissance de la paperasserie, des droits et des coûts occasionnés, les raisons sont nombreuses. Mais du coté des entreprises on est beaucoup moins conciliant. De nombreux commerces, de produits frais notamment, ont eu à déplorer des pertes lors des coupures. Cette année encore, certains comme à la Laiterie de Mayotte ont subi plusieurs milliers d’euros de dégâts (voir encadré). Mais face à la difficulté de déterminer les responsabilités, aucune demande d’indemnisation n’a pour le moment donné de résultat.

 

"Les manifestations sur la voie publique sont très réglementées"

 

Autre aspect non négligeable, peu de personnes sont conscientes des règles à respecter lors des manifestations. "Les manifestations sur la voie publique sont très réglementées", explique l'avocat Nadjim Ahamada. "Il faut les déclarer à la préfecture, préciser le trajet que vont suivre les manifestants, ainsi que la date afin que les autorités puissent palier tout risque de débordement. Beaucoup de gens ne savent pas ça ici."

Un avis que partage Salim Nahouda, le secrétaire général de la CGT-Ma. "Il y a une mutation qui se fait à Mayotte et on voit bien qu’il y a certaines choses qu’on n’a pas encore acquis, certaines informations sur les lois. Et la manière dont nos élus et nos politiciens traitent les conflits dans les communes ou au conseil général n’arrangent pas les choses. À un moment, la population finit par être excédée et va bloquer les voies. Elle se livre ainsi à des actions en pensant qu’elles sont autorisées alors qu’elle est dans l’illégalité. C’est toute une éducation qu’on doit tous faire. Mais ici, sanctionner n’arrange rien du tout. Ça ne fait qu’envenimer les choses et créer des haines entre les populations."

Alors comment éduquer cette population sans attiser la haine, ni tomber dans le répressif systématiquement. Une population plus habituée à la justice "naturelle", logique à ses yeux, qui se retrouve contrainte de suivre les lois résultants de l’histoire d’un autre peuple. Une législation qui s’est façonnée durant plusieurs siècles d'histoire.

L'exemple des manifestants de Petite Terre illustre bien ce décalage. Sûrs de leur bon droit, beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils sont pourchassés et arrêtés alors qu’ils n’ont fait que se "défendre". La vision de ce manifestant montre bien qu'ils vivent l’intervention des gendarmes comme une provocation : "ils ont commencé à nous bousculer alors que nous ne faisions que bloquer la route".

 

"Mayotte reste avant tout une île pacifique"

 

Ces évènements reflètent les troubles d’une société qui a décidé d’embrasser un peu trop rapidement le mode de vie occidental, sans en comprendre les mécanismes. Aujourd’hui, c’est à la télévision que les Mahorais apprennent la contestation. "Les gens ici ne comprennent pas la gravité de ce qui s’est passé. Pour eux c’est normal. Ils pensent que c’est ce qui se passe en France. Mais ils ne réalisent pas que ce qu’ils voient à la télé ce sont des casseurs, des gens qui ont été emprisonnés plusieurs fois et qu’aucun bon père de famille ou une personne normale ne ferait ça. Ceux qui font ça, en France, ils finissent directement en prison", explique ce fonctionnaire.

Mais pour M. Nahouda, Mayotte reste avant tout une île pacifique : "il n’y a jamais eu d’actions violentes, excepté quelques évènements comme ceux de Petite Terre, la révolte des Anjouanais dans les rues de Mamoudzou, ou encore les émeutes de 1991. Des situations vraiment exceptionnelles. Mais jamais vous ne verrez des actions dures ou de vandalisme provoquées par des manifestants ou des grévistes."

Selon lui, ces actions illégales ne sont que la réponse de la population à la délinquance en col blanc, exercée par les élus et les hauts responsables et qui ne se voit pas forcément. Ces problèmes d’incompréhension des lois ne font que commencer. Avec la mise en place de la départementalisation, les autorités vont de plus en plus se heurter aux incompréhensions et à la méconnaissance des règles de la République. Sensibiliser la population à la loi, en expliquer les objectifs sans attiser les rancœurs, tel sera le véritable défi de la départementalisation.

 

Halda Toihiridini

 


 

Avis d’expert

Maitre Christina Nicolle, du groupe Fides, est spécialisée en droit des affaires. Elle nous donne quelques clés pour se faire dédommager en cas de dégâts liés à une grève.

 

 

  • Pendant la grève des agents d’EDM, certaines entreprises ont subi des dégâts consécutifs aux coupures d’électricité, peuvent-elles se faire indemniser ?

 

Me Christina Nicolle : De même que les particuliers, les entreprises ayant subi des dommages du fait de ces coupures d’électricité peuvent demander une indemnisation à EDM. En effet, au terme de ses contrats d’abonnement, EDM s’engage à assurer une fourniture continue d’électricité. Si cette compagnie n’exécute pas correctement ses obligations contractuelles, sa responsabilité peut être engagée. Pour s’exonérer de sa responsabilité, EDM devra démontrer que ces coupures relèvent d’un cas de force majeure. Le cas de force majeure est un évènement imprévisible et irrésistible, c'est-à-dire un évènement qu’on ne peut ni prévoir, ni empêcher.

 

 

  • Quelles sont les précautions à prendre si on souhaite réclamer une indemnisation ?

 

Me Christina Nicolle : Il convient de se réserver la preuve du préjudice subi, c'est-à-dire, si possible, conserver le bien endommagé, ou faire établir un constat d’huissier faisant un état précis des dommages subis s’il s’agit, par exemple, de denrées périssables.

 

 

  • Les grévistes et les syndicats peuvent-ils être sanctionnés ?

 

Me Christina Nicolle : Le droit de grève est un droit fondamental reconnu aux salariés. Toutefois, lorsque la grève donne lieu à des dérives, les grévistes fautifs peuvent engager leur responsabilité. La responsabilité des grévistes peut ainsi être retenue si ces derniers participent à un mouvement de grève illicite, ou bien s’ils commettent des infractions pénales, se détachant alors de l’exercice normal du droit de grève (ex. : menaces, violences, entrave à la liberté du travail des non-grévistes, etc.). Ce type de dérives peut être considéré comme une faute lourde et entraîner des sanctions disciplinaires (mise à pied, licenciement, etc.), mais également des sanctions pénales.

Par ailleurs, il convient de souligner que l’arrêt de travail du salarié ne constitue une grève que s’il y a une cessation totale, collective et concertée du travail, en raison de revendications salariales dont l’employeur a été préalablement informé. Si ces conditions ne sont pas remplies, il ne s’agit pas d’une grève mais d’un mouvement illicite.

Quant aux syndicats, s’ils ont effectivement participé aux agissements fautifs, ou s’ils ont incité les grévistes à commettre des actes illicites, ils peuvent également voir leur responsabilité engagée et être condamnés à indemniser les préjudices occasionnés.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridini

 

29/01/2010 – Société : Grève des Sivom

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}êmes causes, mêmes effets. Telle pourrait être la conclusion de la grève des collecteurs d’ordures des 3 syndicats intercommunaux de Grande Terre (Sivom Centre, Sictom Nord et SIDS). Quand les agents de Petite Terre avaient cessé le travail, ils réagissaient à la délibération de la commune de Pamandzi de se retirer du Sivom Petite Terre et à l’annonce d’un futur syndicat unique de collecte et de traitement des déchets pour le Centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de Dzoumogné. Ne sachant pas s’ils seraient repris au sein du syndicat unique, les agents avaient cessé le travail.

Quelques semaines après, en Grande Terre, l’action fut similaire. Le secrétaire général de la CGT-Ma Salim Nahouda a fustigé dans un communiqué la façon dont les grévistes étaient entendus par les différents protagonistes du dossier. “Moi, je n’ai fait que construire le CSDU”, leur aurait dit Ahamed Attoumani Douchina, président du CG.

La préfecture de son côté affirme avoir versé aux communes l’argent nécessaire à l’intégration des agents. Les maires infirment cette déclaration et les présidents de Sivom confirment que les caisses des syndicats sont vides… “Tout cela prouve bien que les autorités se moquent complètement de ces agents, des organisations syndicales et de tous les Mahorais qui subissent les effets néfastes de cette grève”, a écrit Salim Nahouda. Pour Hamidou Madi M’colo de l’UTFO, le constat est identique et c’est pour cela que les grévistes attendent des garanties solides.

 

Tous les agents intégrés et les jours de grève payés…

 

“Notre priorité, c’est l’assurance que quel que soit l’avenir des syndicats actuels, les agents soient maintenus à leur poste.” Après plus de 48 heures de négociations, les syndicalistes ont vu leurs revendications acceptées par les présidents des syndicats. Ainsi, le protocole d’accord signé hier jeudi prévoit que chaque agent, quel que soit son statut, soit maintenu à son poste au sein des syndicats actuels.

Ceux pouvant intégrer la fonction publique territoriale (en place avant juillet 2003 principalement) le feront en trois phases d’ici le mois de juillet. En cas de création du syndicat unique, tous les agents y seront automatiquement affectés. En cas de difficulté, le cas sera examiné par un comité de suivi qui sera mis en place pour éventuellement permettre aux personnes d’effectuer une formation préalable pour occuper son nouveau poste. Ce comité de suivi sera composé de délégués du personnel, des maires et des présidents des syndicats actuels.

Autre point non négligeable, les grévistes ne pourront être sanctionnés pour avoir participé à ce conflit et surtout, leurs jours de grève ne seront pas déduits de leur salaire… Bref, un succès total pour les syndicalistes. Le président du Sivom Petite Terre avait estimé l’intégration d’une trentaine d’agents à 600.000 €. Il devrait en être sensiblement de même pour le SIDS, le Sictom Nord et le Sivom Centre. L’Etat allongera-t-il les sommes nécessaires pour payer la facture ?

 

Faïd Souhaïli

29/01/2010 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}urant des années, des élus confondant leur rôle avec celui de directeur, ont imposé des embauches, de complaisance. L'organisme s'est étoffé, puis a étouffé. Les incompétences recouvrant largement les bonnes volontés, les rares personnes qui auraient pu faire tourner la boutique étaient de toute façon écartées des postes à responsabilités, plus rémunérateurs. Et les élus se sont détournés des missions originelles, les ont oubliées, attribuant à l'organisme un rôle de distributeur de billets d'avion pour des destinations exotiques, touristiques. On revenait tout de même au cœur du sujet… Certains ont ainsi fait le tour du monde. D'autres ont pu vivre grâce à un salaire confortable, ayant même parfois par ailleurs d'autres activités… plus actives.

Et c'est ainsi que le monde a tourné. Tant que l'argent tombait à flot. A chaque changement de majorité on continuait à remplir la barque… Jusqu'à ce qu'elle coule. Et l'on s'aperçoit alors qu'en plus elle ne remplit pas sa mission. Mais elle n'a même pas été précisée. Tout le monde s'en foutait. On dit alors de son chien qu'il a la rage, pour pouvoir le tuer. Et le personnel s'est retrouvé chargé de tous les maux. Il aurait peut-être fallu envisager des formations, faire préparer des concours, des diplômes à ces agents. Jeter le bébé avec l'eau du bain n'a jamais réglé un problème.

Pour le cas particulier du comité du tourisme, les élus n'ont jamais été clairs. Il suffit de voir tous les projets avortés, les artisans à l'agonie, les agriculteurs qui n'écoulent pas leurs produits à des milliers de touristes assoiffés de jus frais exotiques. Il suffit de regarder le ponton des croisiéristes… vide, alors que nos voisins malgaches, réunionnais, mauriciens, antillais, méditerranéens, se battent, se plient en quatre pour accueillir ces milliers de visiteurs à chaque escale. Ici, c'est comme un électroencéphalogramme plat… Pas une réaction, pas un soutien fort, pas une voix pour défendre ce secteur.

Alors pour résoudre le problème, le conseil général aurait décidé de tuer le comité. Après le Cnam, le Cefsen et tant d'autres organismes publics, c'est bien… C'est une solution : on ne donne plus d'argent, vous êtes punis. Mais il question là d'industrie, de développement économique, de milliers d'emplois potentiels. On n'est pas dans une cour de récréation, comme l'assemblée générale extraordinaire du comité en donnait l'apparence la semaine dernière. Il n'y avait même pas le quorum. Tout juste 60 adhérents sur 140. Beaucoup n'y croient plus depuis bien longtemps. C'est aussi une solution de facilité. Mais une telle structure, avec le budget dont elle dispose, devrait pouvoir faire enfin décoller ce secteur. C'est un moyen de faire connaître Mayotte, autrement qu'à travers des reportages sur les clandestins. On a là l'image de Mayotte en main, à nous d'en faire ce que l'on en veut… Mais on préfère tuer la structure. Si la voiture est en panne on la jette. Si l'enfant est malade, on le tue ?… Ce n'est pas sérieux.

Le comité du tourisme dispose d'un emplacement de choix. Ce secteur est plein d'avenir. Il faut trouver le moyen de sauver le comité, le remettre sur pied, le relancer pour que les graines qu'il sèmera donne un jour plein de fruits gorgés de sucre et de soleil, que nous envieront des milliers de touristes charmés par cette île si accueillante, si belle.

 

Laurent Canavate

28/01/10 – Vers un recensement des agriculteurs

Pour la première fois, le recensement agricole national sera réalisé à Mayotte également. En 2009, 15.500 ménages agricoles ont été prérecensés par la Daf et cet échantillon devrait être ramené à 3 500 en 2010 pour mieux connaître les pratiques agricoles et les attentes des agriculteurs en termes de développement. Un questionnaire complet réalisé en coopération avec tous les acteurs du monde agricole permettra d'enrichir les données sur la connaissance du monde agricole mahorais et permettra d'amorcer une réflexion sur le type d'agriculture mahoraise souhaité et réalisable à Mayotte dans la perspective d'un développement endogène. La Daf présentera ces éléments ce jeudi 28 janvier à l'hémicycle Bamana au Conseil général de 14h à 16h.

28/01/10 – L’AMM condamne le CG à propos des allocations vieillesse

Le président de l'Association des maires de Mayotte, Ibrahim Boinahery fustige dans un communiqué la décision prise par le Conseil général le 3 décembre dernier de relever l'âge auquel les Mahorais peuvent bénéficier d'une allocation spéciale vieillesse. En effet, celui-ci passe de 55 à 60 ans. "L'association des maires de Mayotte condamne fermement cette décision prise unilatéralement par les conseillers généraux sans aucune concertation préalable avec les élus de proximité qui sont les Maires" écrit Ibrahim Boinahery.

28/01/10 – Huit jours de Festiv’arts

Pour cette première édition, les organisateurs du Festiv'arts ont réussi le coup de maître de réunir une vingtaine d'artisans, quinze artistes, le tout sur le site de Jumbo Score pour huit jours de festivités du matin au soir, du 27 janvier au 6 février. Le Festiv'arts promet de belles surprises avec des concerts gratuits, des expositions d'artisanat d'art et de produits gastronomiques. En cette période creuse de saison des pluies, les évènements, surtout en plein air, sont particulièrement rares. Aussi, le Festiv'arts tombe à pic avec ses stands d'artisanat et ses concerts gratuits. Pour ce faire, les organisateurs ont réussi à convaincre artisans et artistes de participer au festival, une réelle aubaine pour ces derniers qui souffrent d'un réel manque d'exposition en cette période des pluies.

"Jumbo a accepté de mettre à disposition sa galerie et son parking pour nous permettre d'organiser cet évènement" explique l'un des initiateurs du projet avant de poursuivre "notre but est de promouvoir les arts mahorais en général, ce à quoi la direction de Jumbo a adhéré dans le cadre de sa politique de soutien et de contribution au développement culturel de l'île". De leur côté, les organisateurs se sont démenés pendant plusieurs semaines pour rassembler un maximum d'artistes, "nous tenons à les remercier car ils ont adhéré tout de suite au projet". La programmation est à ce titre très variées allant du m'godro au rap en passant par le folk. Tous les concerts sont gratuits et seront précédés par des animations des jeunes du CCLEJ de Pamandzi et de l'Ecole de Musique. Les initiateurs du 1er Festiv'arts espèrent remporter suffisamment de succès afin de pérenniser l'évènement: "Cette année, c'est un réel pari que nous avons fait avec nos partenaires, mais notre souhait est évidemment d'organiser une deuxième édition l'année prochaine et de faire du Festiv'arts un évènement incontournable…"

28/01/2010 – Emission Tam-tam jeunes – Saison 3

 

 

{xtypo_dropcap}L{xtypo_dropcap}es nouveautés sont nombreuses pour cette 3ème saison de Tam-tam jeunes, l'émission pour les jeunes réalisée par la société Clap et diffusée sur Télé Mayotte. Nouveau générique, nouvelle bande sonore (réalisée par Deenice), ajout d'une rubrique "proverbe mahorais" et bien évidemment deux nouveaux présentateurs.

Zaïna étant partie vers d'autres horizons, l'équipe de Clap a organisé un casting sur plusieurs semaines pour trouver la nouvelle présentatrice. Mais les téléspectateurs avaient émis le souhait d'avoir deux présentateurs et l'équipe de production a donc envisagé cette solution.

Ainsi, Amir et Nouria ont réussi les deux castings de sélection et leur fraîcheur a séduit l'équipe. Comble du hasard, les deux animateurs étaient au lycée ensemble et le courant est tout de suite passé entre eux. "Nous nous connaissions déjà, mais lorsque nous avons commencé à travailler ensemble, nous sommes rendus compte que nous étions réellement complémentaires, il existe une réelle complicité entre nous", expliquent-ils.

 

Jeunes, dynamiques et autonomes

 

Nouria est institutrice et s'est présentée au casting sur un coup de tête : "je suis tombée par hasard sur la publicité qui annonçait le casting et je me suis dit pourquoi pas. Je me suis présentée et comme j'ai été retenue lors de la première sélection, je me suis prise au jeu…". La jeune femme, bien déterminée, espère que la présentation de Tam-tam jeunes lui ouvrira des portes et lui permettra d'acquérir d'avantage de crédibilité.

Amir quant à lui est étudiant infirmier, mais fait également du théâtre amateur. C'est d'ailleurs un de ses amis qui l'a poussé à faire le casting alors que la publicité annonçait que Clap était à la recherche de la nouvelle "présentatrice" de Tam-tam jeunes ! Mais cela n'a pas découragé le jeune homme qui s'est lancé dans l'aventure sans se prendre au sérieux. "La première fois que je me suis vu sur l'écran, cela m'a vraiment fait bizarre, mais je pense que sur RFO ce sera encore plus bizarre !", précise Amir.

 

Des sujets légers, mais aussi des phénomènes de société

 

"Nous souhaitons que Tam-tam jeunes intéresse désormais les 20-30 ans plutôt que les jeunes, voire très jeunes. Lors du casting, nous regardions évidemment le naturel devant la caméra, le mouvement, l'élocution et nous voulions surtout que les présentateurs soient autonomes, qu'ils écrivent eux-mêmes leurs textes et qu'ils soient sources de proposition", souligne Gaëlle, la réalisatrice de Tam-tam jeunes.

Si Nouria et Amir présenteront la première émission ensemble, ils se sont réparti les sujets et chacun présentera seul son émission. Les attentes des deux acolytes sont d'ailleurs grandes quant aux retombées de l'émission, ils souhaitent tous deux participer à l'évolution de la société en traitant à la fois des sujets légers et d'autres plus sérieux.

 

Marion Châteauneuf

 

Tam-tam jeunes saison 3 a démarré cette semaine, diffusion un lundi sur deux à 18h45 et rediffusion le dimanche suivant à 12h05.

27/01/10 – La direction d’EDM conteste les chiffres avancés par la CGT-Ma

Faute d'avoir obtenu un entretien téléphonique avec Augusto Soares Dos Reis, le directeur d'EDM parti mardi du territoire, nous avons pu joindre son chargé de communication Hervé Le Trionnaire, qui affirme toujours que les chiffres avancés par la CGT-Ma dans notre édition d'hier concernant le paiement des heures supplémentaires non comptabilisés depuis le 1er mai 2006 sont "farfelus". "La direction laisse la responsabilité de ses propos à la CGT Mayotte. Nous ne savons pas comment ils ont effectué leurs calcul mais nos estimations sont encore imprécises. Les salariés verront bien ce qu'il en est sur leur fiche de paie le mois prochain". La direction condamne fermement les coupures qui ont eu lieu mercredi dernier mais n'a pas engagé de poursuites judiciaires, ayant reçu l'engagement qu'elles ne se renouvelleront pas.

Au sujet de la convergence vers le statut des industries électriques et gazières, M. Le Trionnaire rappelle que "sa mise en place se fera également avec l'Etat car la protection sociale entre en jeu et qu'il s'agit d'appliquer une multitude de lois et c'est donc un gros travail à faire. Le calendrier de mise en oeuvre satisfait a priori tout le monde, y compris les syndicats".

27/01/10 – Le décret sur la rénovation hôtelière est paru

Un nouveau décret d'application de la Lodeom est paru dimanche au Journal Officiel : il concerne l'aide à la rénovation des hôtels dans les départements d'Outremer, mais aussi à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Pierre et Miquelon. "Ce dispositif d'aide a été conçu pour apporter un soutien direct plus rapide et plus simple que la défiscalisation aux exploitants d'hôtels engagés dans une démarche de rénovation", peut-on lire sur le site du ministère de l'Outremer. Pour les hôtels classés de trois étoiles ou plus, ainsi que ceux qui sont dans un processus d'amélioration de leur classement, l'aide apportée pourra atteindre 7.500 euros par chambre, dans la limite de 100 chambres par établissements. Pour les autres, le montant sera plafonné à 6.500 euros.

Ce dispositif vient compléter les mesures d'exonération de charges sociales au bénéfice des entreprises du secteur du tourisme, qui font partie des secteurs prioritaires des zones franches globales d'activité. Il entre également dans le cadre des mesures exceptionnelles présentées par le gouvernement lors du CIOM pour venir en soutien à l'industrie hôtelière pour relancer le secteur touché par la crise de février 2009, particulièrement difficile en Martinique et en Guadeloupe. Si le tourisme a été relativement épargné par les crises sociales à la Réunion, il n'en reste pas moins que le secteur traverse également une phase de turbulence. La fréquentation Hôtelière a reculé en 2009, selon les chiffres de l'Insee. La publication de ce décret et les aides allouées à l'industrie hôtelière devraient permettre au secteur de redécoller.

27/01/10 – Un congrès placé sous le signe de la réorganisation

La CGT Ma a organisé son 2e Congrès le weekend dernier à l'occasion de ses 9 années d'existence. A l'aube de la départementalisation, la confédération se devait de se réorganiser en interne pour pouvoir aborder ces nouvelles échéances avec la mise en application progressive du Code du travail de droit commun. Des nouvelles commissions ont été mises en place (commission de contrôle financier, commission des conflits et conciliation, commission de formation et d'apprentissage, commission du dialogue social et revendicative notamment) et le bureau confédéral a été resserré. Composition du bureau confédéral : Secrétaire général : Salim Nahouda 1er SG adjoint : Kamiloudine Djanffar 2e SG adjoint : Moursali Abdou Trésorier : Attoumani Ben Atchou Mari Trésorier adjoint : Mohamadi Toumbou-Dani

26/01/10 – Cambriolages à gogo

Las de s'attaquer aux particuliers pour des butins souvent maigres, les voleurs ont décidé de se tourner vers un marché plus juteux, les administrations. Depuis une semaine, de nombreux bâtiments administratifs ont été victimes de cambriolages. À chaque fois, c'est le matériel informatique qui est visé. Lundi dernier, les locaux des pompiers ont été pillés à Kawéni. Bilan : sept ordinateurs volés, quelques jours seulement après que les pompiers de Pamandzi aient eux aussi été délestés de cinq ordinateurs. Dans la soirée du dimanche au lundi, 9 ordinateurs ont aussi été dérobés au sein du bâtiment du CNFPT à Mamoudzou.

26/01/10 – Les salariés du CDTM réagissent

Suite à l'Assemblée Générale qui s'est déroulée jeudi 21 janvier au Comité du Tourisme, les salariés du CDTM ainsi que l'intersyndicale Cisma-CFDT et UTFO ont souhaité apporter dans un communiqué des rectificatifs aux informations révélées par la direction du CDTM. "Concernant les salaires des 5 cadres du CDTM, la direction a informé les adhérents que 5 cadres représentaient à eux seuls 40% de la masse salariale. Nous souhaitons sur ce point mettre fin aux rumeurs persistantes laissant entendre que les salariés du CDTM touchent des salaires "mirobolants". A ce jour, les 5 cadres visés représentent 28% de la masse salariale et non 40%! Cependant, la direction a omis de rappeler que seul, son salaire représente près de 10% de la masse salariale!

L'intersyndicale pense qu'il est trop facile de rejeter la responsabilité de la mauvaise gestion ainsi que tous les problèmes du comité du Tourisme sur le dos des salariés qui n'ont fait que mettre en exergue les missions et les taches validées par le Conseil d'administration et la direction du CDTM. Il est important de rappeler que les salariés ne sont ni responsables du plan d'action du CDTM et encore moins décisionnaires de la mise en œuvre des ces actions. Nous sommes vraiment au regret de constater que la direction n'assume absolument pas ses responsabilités et encore moins les missions que sont les siennes, à savoir de protéger les salariés. Nous déplorons surtout que le directeur soit obligé d'incriminer les salariés afin de disculper les vrais responsables."

26/01/10 – Le billet Karam étendu à Mayotte en 2011

Jeudi dernier, un an jour pour jour après l'institution du billet Karam, le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outremer a fait un premier bilan des chartes d'engagements volontaires pour une réduction des tarifs aériens entre l'Hexagone et les Dom. Le dispositif est étendu à d'autres collectivités et pays d'Outremer dont Mayotte, rapporte Alain Dupuis sur le site Clicanoo. Autour de la table se sont retrouvés autour de Patrick Karam : Air France, Corsairfly, Air Caraïbes et deux nouveaux venus, Air Saint-Pierre et Air Calédonie International. Deux absents de marque : Air Austral et Air Tahiti Nui. Air Austral avait été la seule compagnie d'un département d'Outremer à ne pas avoir signé la charte en janvier 2009. Gérard Ethève, président du directoire et directeur général de la compagnie réunionnaise, rappelait alors que même s'il n'était pas signataire du document, il en adoptait l'esprit. Un an plus tard la compagnie réunionnaise n'a pas changé son fusil d'épaule. Dans un courrier adressé en novembre dernier à Patrick Karam elle soulignait que tout en souhaitant pas signer une charte, elle était déjà allée au-delà des 15% de sièges puisqu'elle proposait 22% de son offre du 15 juin au 15 septembre à des tarifs similaires à ceux des compagnies ayant signé une charte soit 28% de son trafic.

Patrick Karam a taclé Gérard Ethève : "Air Austral annonce avoir vendu 22% des sièges au prix des deux premières grilles. Seule compte la première !" Air Tahiti Nui a pour l'instant réservé sa réponse au mois de mars. Le 22 janvier 2009 en signant pour trois ans la charte, Air France, Corsairfly et Air Caraïbes s'engageaient à proposer 15% de places entre le 15 juin et le 15 septembre au prix le plus bas de la grille tarifaire soit pour Air France et Corsairfly 109.000 sièges. A cela s'ajoutaient des dispositions concernant l'assistance aux familles endeuillées, les bagages et les facilités de paiement. Seule la disposition prévoyant de réserver une réduction de 33% aux personnes défavorisées n'a pas été mise en oeuvre. "Le passage au RSA dans l'Hexagone et au RSTA dans les Dom a modifié les critères d'évaluation et rendu la chose plus compliquée", selon Patrick Karam. Celui-ci a demandé à François-Xavier Bieuville, directeur de l'ANT d'étudier la manière de définir le public prioritaire. Il reviendrait ensuite à l'ANT de distribuer un coupon de réduction aux personnes défavorisées se trouvant dans la nécessité de voyager.

Le dispositif ne s'appliquait jusqu'à présent qu'aux Antilles, à la Guyane et à la Réunion. Jeudi dernier, il a été étendu à Saint- Pierre et Miquelon, à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie, à Wallis et Futuna et à Mayotte. A partir de 2011, Corsairfly offrira 15% de sa capacité sur la période du 15 juin au 15 septembre au prix le plus bas généralement accessible à cette période vers Pamandzi. "Pour 2010", indique la compagnie, "la commercialisation de la saison ayant débuté il y a plusieurs mois, des efforts seront faits pour atteindre l'objectif". Corsairfly s'engage également à offrir en basse saison une réduction de 33% aux personnes défavorisées et mettra en place le 15 février un tarif à 800 euros TTC pour les personnes endeuillées.

25/01/10 – Développer la curiosité artistique par le contact des œuvres d’arts

C'est l'une des missions que s'est donnée le collège de Dembéni en organisant un projet culturel intitulé "Autour des arts". Samedi matin, un vernissage d'une exposition du peintre Denis Balthazar a été inaugurée dans le hall du collège en présence de l'artiste et de nombreux invités. Dans son discours aux invités, Mme Christine Estival, principale du collège, a souligné que la rencontre entre le plasticien et les élèves avait été un enrichissement pour ces derniers et qu'une exposition au sein de l'établissement était une porte ouverte sur l'art et l'histoire de l'art.

Cette exposition intitulée "Le silence des méduses" (référence directe au Radeau de la Méduse de Géricault) contient dix tableaux, composés avec de la tôle des loupes, des tissus, etc. et dont le thème récurrent est la solitude et la marginalisation des migrants. Organisée en collaboration avec l'association "En passant par l'art", l'exposition a pour mission d'apprendre aux jeunes à capter le sens véhiculé par l'image, analyser la transcription artistique, étudier les techniques utilisées par l'artiste pour créer un univers de beauté, d'émotion et renvoyer à la découverte des œuvres d'autres peintres, d'autres sculpteurs du patrimoine mondial.

25/01/10 – « Le monde du travail évolue, le syndicalisme doit s’y adapter »

C'est le message qu'a délivré Maurice Lamoot, délégué de la CGT en charge des DOM-TOM au 2e Congrès de la CGT Mayotte hier matin. La confédération fête à Mayotte ses 9 années d'existence et depuis 2004, elle a parcouru beaucoup de chemin. "Tout ce qui a été obtenu l'a été de haute lutte, cela ne s'est pas fait comme ça. De plus, chaque fois que nous levons le pied, le patronat reprend ce qui a été conquis" a-t-il rappelé aux adhérents de la CGT Ma pour les encourager à défendre le droit des travailleurs.

Ainsi, il a exhorté la CGT Ma a mieux s'organiser en interne, aussi bien au niveau interprofessionnel que dans les branches professionnelles, mais aussi au niveau des finances. "Il y a une exigence de clarté financière des organisations syndicales car celles-ci bénéficient d'argent public pour former les délégués syndicaux, obtenir une formation professionnelle. On est comptable de l'usage de cet argent envers les ministères, mais aussi envers nos adhérents" a insisté M. Lamoot. Ce congrès était aussi l'occasion de renouveler le bureau de la confédération.

25/01/10 – Sport / Rugby : RCPT et RCM gagne, l’Entente se place

Samedi après-midi s'est jouée la sixième journée du championnat Senior à XV. Le RCPT garde la tête grâce à son succès en terre sudiste, face aux rugbymen de Bouéni qui ont rendu la tâche des petits terriens plus difficile que prévu, score final 15-25. Le RCM n'est pas allé au terme de la partie qui l'opposait à l'Eclaire du Nord. En toute fin de première mi-temps, alors que le RCM menait 32-0, les joueurs de Tchanga ont quitté le terrain arrêtant prématurément la rencontre. Ces derniers contestaient l'arbitrage. Dans le dernier match, l'Entente Sada/Chiconi a fait l'essentiel du travail en première mi-temps, menant 14 à 0. Le forcing du DSP en seconde partie n'a pas suffit pour revenir, score final 14 à 7. La prochaine journée est programmée au 13 février avec notamment le duel entre le RCM et le RCPT.

25/01/10 – Sport / Handball : Tsingoni écarte Tsimkoura

Le match au sommet en coupe de Mayotte de handball des 8e de finale opposait chez les hommes le tenant du titre l'ASC Tsingoni et l'AJH Tsimkoura. Les Tsimkouriotes sont bien rentrés dans la partie et ont mené la vie dure aux coéquipiers de Vincent Charpenet. A la mi-temps, les Rouges menaient 12 à 11. Mais ensuite, les locaux ont craqué, multipliant les ratés devant la cage de Boinlada Daoulabou. Les Tsingoniens pour leur part ont profité des occasions qu'ils se sont procurés pour finalement s'imposer 28 à 24, au grand dam des supporters tsimkouriotes qui pensaient bien que les hommes allaient imiter les dames. En effet, l'AJHT a sorti le tenant Haïma de Sada et compte désormais aller au bout, même si la route reste longue et périlleuse.

22/01/10 – Travaux sur la RN2 M’tsapéré

 

22/01/10 – Campagne d’information pour les subventions du CNDS

Dans le cadre de la campagne 2010 du CNDS (subventions aux associations sportives), la Direction de la Jeunesse et des Sports de Mayotte (DJS Etat) organise 3 réunions d'information afin d'aider les dirigeants bénévoles à remplir leur demande de subvention. Elles se dérouleront dans l'hémicycle Bamana du conseil général à Mamoudzou : le samedi 23 janvier 2010 à 9h pour les clubs de sports collectifs sauf le football, le samedi 23 janvier 2010 à 14h pour les clubs de football uniquement et le dimanche 24 janvier 2010 à 9h pour les clubs de sports individuels.

22/01/10 – Les négociations vont bon train chez EDM

Après le black-out d'hier et le courant qui n'est revenu que vers 20h dans les zones hors de la côte Est et Petite Terre, les négociations sont toujours en cours à la centrale de Longoni avec les représentants des personnels grévistes. Les premières coupures ont eu lieu vers 8h30 au port et dans le secteur de Longoni puis se sont généralisées en fin de matinée. Les grévistes ont exigé que le directeur général Augusto Soares Dos Reis se rende à la centrale plutôt que de venir négocier au siège de Kawéni. Les revendications de la CGTMa portent sur les actions en cours de convergence vers le statut national du personnel de la branche des industries électriques et gazières, les conditions d'application de certains accords d'entreprise, et des points d'organisation.

Les négociations ont repris jeudi matin "avec l'engagement de ne plus couper le courant tant que les négociations avancent", a précisé Hervé Le Trionnaire, chargé de communication chez EDM. Dans un communiqué de presse qui devait être envoyé hier soir, la direction affirme que seuls 34% des effectifs est en grève et constate "avec regret que des limites inacceptables ont été franchies par le personnel gréviste, ayant occasionné des baisses de production et une coupure sur l'ensemble de l'île. Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces  agissements et la direction de l'entreprise met tout en œuvre avec l'appui des autorités pour revenir à une situation normale". A l'heure où nous écrivons ces lignes, les négociations étaient toujours en cours et ni la direction ni les représentants du personnel n'étaient joignables. Plus d'informations dans notre prochaine édition.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes