25/03/09 – Un consultant en mission à Mayotte pour préparer le Pedma
25/03/09 – Les pompiers de Mayotte et de la Réunion se rapprochent
25/03/09 – Izilda, 9ème de la saison
Les météorologues de météo France prévoient son passage en tempête ce mercredi, puis en cyclone jeudi dans la soirée en s'orientant vers le Sud-Ouest, passant à quelques encablures au Sud de l'îlot Europa, à la hauteur de Tuléar. Cette perturbation serait alors baptisée Izilda, 9ème perturbation ayant atteint le stade de tempête de cette saison des pluies qui se termine.
25/03/2009 – Musique : Ils se bougent !
{xtypo_dropcap}D'{/xtypo_dropcap}un courage indomptable, Trio et Chakires continuent à se battre pour faire valoir leur passion musicale. Tous deux auteurs, compositeurs et interprètes, s'adonnant parfaitement à la guitare, ils ont chacun un parcours remarquable.
De son vrai nom Ahmad Halidi, Trio, la quarantaine, a à son actif deux albums : "Yatima" ("Orphelin") qui date de 1998 et "Ulindra Uhodza" ("La patience a des limites"), sorti 10 ans après le premier, en mars dernier. Il s'adonne aux accords jazz, aux rythmes m'godro et reggae. Artiste confirmé et qui continue à se former et à échanger, il est l'ambassadeur de Mayotte de 2008 pour l'opération musicale 9 semaines et 1 jour. Un titre qui lui a permis de participer, en juillet dernier, aux Francofolies de la Rochelle. Après avoir partagé la scène avec Eliasse, le 5 décembre dernier au 5/5, l'homme populaire de M'gombani se livre cette fois avec Chakires.
De son vrai nom Sakira Issoufo M'dziani, Chakires, né à Diego Suarez (Madagascar), débute sa carrière très jeune dans les années 80 à Moroni d'où ses parents sont originaires. Il débarque à Mayotte en 1994, fait la rencontre de nombreux musiciens et crée la formation acoustique Chakires et Oulanga, avec laquelle il a participé à de nombreuses scènes locales. Il est l'auteur de trois albums : "Alkamar" en 1999, "Baswar" en 2004 et "Comment tu vois" en 2006. Après quelques années d'absence sur l'île, Chakires revient avec un "best of" regroupant les meilleurs titres de ses trois premiers albums. Et depuis son retour, l'artiste ne cesse de multiplier les représentations scéniques.
Les deux troubadours vous donnent rendez-vous ce samedi soir au 5/5 à Mamoudzou, pour découvrir ce qu'ils font. L'ambiance sera très acoustique.
Rafik
25/03/2009 – Evènement : Plateau reggae le 2 avril à M’gombani
{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans l'île, les fanatiques de reggae attendent impatiemment cet évènement. A l'instar des inconditionnels du genre musical, Tom ne manquera pas ce rendez-vous. "J'irais découvrir ces deux artistes. Je ne les connais pas personnellement, mais je sais ce qu'ils ont fait. Ce sont des piliers du reggae roots, qui l'ont porté au-delà de la Jamaïque. Je sais que U Roy fait partie des précurseurs du mouvement dub et Pablo Moses est un des artistes phares du label Studio One qui a collaboré dernièrement avec Groundation sur l'abum "Upon the bridge", présente le passionné.
L'année dernière, en étroite collaboration avec l'association réunionnaise Makaroots, la direction de l'ingénierie culturelle a déjà fait venir à Mayotte des grands noms de reggae : Ki-Mani Marley, Morgan Héritage et Ras Iqulah. Deux concerts étaient programmés les 18 et 19 avril au terrain de foot de Chirongui. Suite logique du plateau reggae de 2008, celui de cette année n'est pas moindre. Il présente en effet deux monstres sacrés du reggae jamaïcain.
Attendus à Mayotte le mardi 31 mars en provenance de la Réunion, Pablo Moses et U Roy se produiront le 2 avril à M'gombani, aux côtés des stars du reggae mahorais : Babadi, Bob Dahilou et Daddy Happy.
Concert le jeudi 2 avril au plateau de M'gombani, à 20h. Entrée 10€.
Pablo Moses, poète au rêve révolutionnaire
Jamaïcain, poète au rêve révolutionnaire, Pablo Moses nous chante son message depuis quinze ans à travers dix albums qui constituent une des oeuvres les plus importantes de la musique de cette île caribéenne. Rendez-vous avec un visionnaire.
"I man a Grasshopper", la première chanson enregistrée par Pablo Moses, est déjà un appel à la tolérance et une dénonciation des maux de la société portée par cette poésie imagée qui a fait toute l'originalité du grand chanteur jamaïcain.
Né à Plowden, dans le comté rural de South Manchester, le jeune Pablo manifeste très tôt un penchant pour la musique. Il forme plusieurs groupes au lycée, mais ne tardera pas à ressentir le besoin de tenter sa chance dans la capitale, Kingston. Contrairement à tant d'autres musiciens de reggae de l'époque, Pablo poursuit ses études dans une école commerciale, tout en fréquentant le milieu de la musique.
Tous les moyens sont bons et, avec une vieille guitare qu'il répare, il se met à répéter et écrire. Ses efforts donnent leurs fruits en 1975, quand il est invité par le célèbre producteur Lee "Scratch" Perry à son studio Black Ark.
Le titre "I man a Grasshopper" est enregistré et le public l'adore. Adepte du mouvement rasta, versé dans la pensée de militants-philosophes noirs comme Steve Biko, Marcus Garvey et Stokely Carmichael, avec une vision engagée du sort de l'homme noir en général et de la Jamaïque en particulier, Pablo Moses sort son premier album "Revolutionary dream".
Grâce au disque, Pablo jouit rapidement d'un grand succès et d'une notoriété internationale, mais il cherche toujours à se dépasser. Il s'inscrit à l'Ecole jamaïcaine de musique où il acquiert une grande connaissance dans la théorie et l'arrangement, ce qu'il met en pratique dans son deuxième album "A Song", enregistré en 1980Grand innovateur, il expérimente avec des sons jazz et rock dans l'album "Pave the way", enregistré juste un an plus tard. Visionnaire d'une originalité totale (il n'a jamais enregistré de reprise), depuis quinze ans, Pablo Moses nous livre sa poésie de rasta révolutionnaire.
U Roy, précurseur du mouvement dub
U Roy, né Ewart Beckford le 21 septembre 1942 à Jones Town, (Jamaïque), est un deejay reggae jamaïcain, également connu sous les noms de The Originator, Hugh Roy ou "Daddy U Roy", en raison de son statut de "parrain" du style deejay.
Sa carrière musicale commence en 1961, quand il devient DJ de différents sound systems. Il travaille ainsi avec King Tubby à l'époque où il expérimente le dub. Avec U Roy comme DJ, le sound system de King Tubby devient extraordinairement populaire et U Roy connaît alors la célébrité. Il enregistre pour la première fois Dynamic Fashion Way en 1969. Il travaille par la suite avec Lee Perry, Peter Tosh, Bunny Lee et Lloyd Daley.
En 1970, le chanteur jamaïcain John Holt remarque la technique de U Roy. En travaillant avec Duke Reid, la renommée de U Roy s'accroît, notamment avec une série de singles historiques, incluant "Wake the town" et "Wear you to the ball".
S'il n'est pas le premier deejay jamaïcain à avoir enregistré – Sir Lord Comic et King Stitt l'ont précédé – U Roy est le premier à avoir réalisé des tubes et est à l'origine de l'explosion du style deejay dans les années 1970. Ce style devient ensuite dominant dans le reggae des années 1980 jusqu'à celui d'aujourd'hui. Environ 70% des artistes vocaux jamaïcains actuels sont des deejays contre seulement 30% de chanteurs. Ce style deejay reggae est considéré comme l'un des pères du rap pour la partie vocale.
Le succès de U Roy perdure tout au long des années 70 et son sound system King Sturgav continue de révéler de nouveaux DJ jusqu'au début des années 80.
24/03/09 – Quand l’identité basque rencontre l’identité mahoraise
Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées atlantiques, est arrivé samedi à Mayotte à l'invitation du député Abdoulatifou Aly, pour soutenir la campagne de Force de l'Alternance et participer à des meetings à M'tsamboro, Bandraboua et Bandrélé. Avant son départ lundi après-midi, il a tenu une conférence de presse à Foungoujou Beach aux côté du député de Mayotte. "Pour la première fois à Mayotte, un homme politique métropolitain est venu faire campagne dans l'île, aussi bien dans les meetings que dans la campagne officielle", a précisé M. Aly, "à travers cette solidarité, c'est la culture béarnaise, l'identité basque qui rencontre l'identité mahoraise".
Dans le spot de campagne qu'ils ont tourné ensemble, le député Aly arbore un chechia et Jean Lassalle un béret basque pour démontrer que "la France de la diversité n'est pas l'assimilation", a martelé M. Aly, ajoutant que M. Lassalle, célèbre pour avoir fait une grève de la faim dans la salle des Quatre Colonnes de l'Assemblée Nationale pour défendre l'emploi dans sa vallée, "est un homme déterminé qui représente la France du terroir". M. Aly s'est dit indigné d'avoir "été privé de parole" dimanche soir à Labattoir, où la MJC qui lui avait été promise a finalement été attribuée à des jeunes pour une soirée. "J'ai retrouvé mon pays, mon enfance, ce bilinguisme qui a fait ma singularité" a déclaré M. Lassalle, ajoutant qu'"aujourd'hui, nous avons tous besoin de connaître nos racines". "Tu es moi et moi je suis toi" a-t-il dit à son ami en lui tenant les mains. A la fin du déjeuner, M. Lassalle a distribué son livre et des bérets basques, avant d'entonner le chant des montagnards de sa voix de stentor.
24/03/09 – Mashababi, le journal pour les jeunes naturalistes
24/03/09 – Le député de Mayotte guignolisé

23/03/09 – Mayotte : 37 personnes interpellées pour 30 kg de cannabis saisis
68 gendarmes et policiers ont été mobilisés pendant quatre jours la semaine dernière pour "démanteler un réseau international organisé de trafic de stupéfiants" a déclaré le lieutenant de gendarmerie Gérard Gautier, chef du GIR (Groupe d'intervention régional) de Mayotte vendredi dernier. 37 interpellations et perquisitions ont permis la saisie de 30kg de cannabis (24kg d'herbe et 6kg de résine), de 11.000 euros en liquide et d'une voiture et de deux scooters "achetés avec l'argent de la drogue". L'enquête, qui avait lieu depuis le mois d'août, a permis de présenter devant le juge d'instruction 8 personnes, dont une femme, pour leur mise en examen : 5 sont aujourd'hui incarcérées et 3 placées sous contrôle judiciaire. "Nous avons pu nous attaquer à la structure même du réseau : le chef du réseau et toute sa logistique", a souligné M.Gautier. Le chef du réseau était un Comorien en situation irrégulière qui bénéficiait d'une couverture depuis plusieurs années qui lui permettait d'agir "au su et au vu de tout le monde".
19 revendeurs et gros consommateurs font également partie des personnes arrêtées. Toutes les communautés de l'île sont touchées : Mahorais, Métropolitains, Comoriens en situation régulière ou non. C'est la première grande opération du GIR de Mayotte, dont la création est récente, qui a permis le travail en complémentarité de toutes les forces de l'ordre dont l'objectif est de "lutter contre toutes les formes d'économie souterraine". Le trafic de cannabis, mais aussi de cocaïne, avec la saisie en septembre dernier de 4kg de coke dans une embarcation, venait de Tanzanie, puis arrivait à Mayotte via Anjouan par kwassa-kwassa. Un trafic très lucratif puisque la demi-tonne d'herbe de cannabis était achetée 5.000 euros en Tanzanie pour être revendue 650 à 700 euros le kg ici. L'enquête est toujours en cours et des contacts ont actuellement lieu avec l'ambassade de France en Tanzanie pour mettre en place des commissions rogatoires internationales.
23/03/09 – Marie-Luce Penchard vient soutenir la fédération UMP
Arrivée vendredi à Mayotte, Marie-Luce Penchard est venue pour la première fois à Mayotte pour soutenir la fédération UMP en campagne pour le "oui". Conseillère politique de Nicolas Sarkozy sur les questions d'Outremer au sein du conseil national de l'UMP, elle est également la tête de liste pour les européennes dans la circonscription Outremer pour la section "Océan Atlantique". Elle a participé aux meetings de Tsingoni et Bandrélé avant de repartir ce dimanche. Fille de la sénatrice guadeloupéenne Lucette Michaux- Chevry, Marie-Luce Penchard s'est déclarée touchée par "le côté authentique que Mayotte a conservé. Mayotte a une âme mais ses atouts ne sont pas valorisés aujourd'hui. On peut tirer de Mayotte une démarche de développement". Selon elle, il y a la possibilité de développer ici un tourisme classique avec une option de développement durable, à condition de passer par une phase de construction des grands équipements que sont les extensions du port et de l'aéroport.
Au moment où les Antilles et la Guyane veulent revenir à l'article 74 de la Constitution, Marie-Luce Penchard, qui estime que la situation économique et sociale à Mayotte est comparable à celle des Dom à la fin des années 1960, affirme que "qu'on ne peut contester que la départementalisation a été un bienfait pour ces territoires. Aujourd'hui, l'application du droit commun doit permettre à Mayotte d'assurer son propre développement grâce à un statut qui répond à la demande des Mahorais d'aujourd'- hui." Pour couper court à l'image qu'a l'Outremer en Métropole, elle a déclaré que par exemple "l'effort de solidarité nationale qui s'exerce en matière d'éducation n'est pas du gaspillage. Les Ultramarins en ont assez d'être considérés comme des Français à part dans la République. Il n'y a qu'une France et c'est l'ensemble de ses populations qui constitue la République. Nous demandons plus de justice sociale, plus d'égalité sociale". Pour elle, il faut que les mesures qui s'appliquent en Métropole soient les mêmes qu'en Outremer, car les Ultramarins ne sont pas contre l'instauration de nouveaux impôts et sont désireux de travailler. Elle s'est prononcée pour un développement économique endogène, notamment par le biais de la coopération régionale, pour faire changer le regard qu'ont les Français hexagonaux sur l'Outremer.
20/03/09 – L’AMM soutient Ahamada Fahardine
"Le maire de Bandraboua devait prendre ses décisions car que deviens une mairie si on laisse l'obligation fondamentale des agents publics, celle d'obéissance, bafouée par un groupe d'entre eux ? Que peut dire le maire à une population en besoin de secours si un service de sécurité juge à sa guise de l'opportunité de son intervention ? Qui va pardonner au maire l'accident survenu alors qu'il n'aurait pas pris toutes les précautions tel que prévu par la loi Fauchon sur la responsabilité pénale des élus ?" lit-on sur le communiqué. Les maires voient en l'attitude de leur collègue une prise de décision responsable, conforme à ce que l'on attend d'un élu d'une collectivité décentralisée et de ce qui sera la règle une fois le département adopté.
20/30/09 – Pour l’égalité des pensions veuvage à Mayotte
"Cette inégalité de traitement entre des conjoints de salariés n’est pas sans conséquences dans la vie des familles qui ne peuvent prétendre, dans ce cas de figure, d’aucune autre ressource", peut-on lire en conclusion du courrier. Bien qu'il n'ait pas réussi à organiser un grand colloque sur les retraites, faute de financements, M. Noussoura entend bien ouvrir ce débat à Mayotte, au nom de la justice sociale.
20/03/09 – Marie-Luce Penchard et Jean Lassalle en renfort pour le « oui »
Ce week-end arriveront à Mayotte des personnalités nationales pour soutenir les partisans du "oui" dans leur campagne. C’est d’abord Marie-Luce Penchard, secrétaire nationale chargée des fédérations Outremer de l’UMP et conseillère technique à l’Elysée qui foulera le sol mahorais ce vendredi.
Elle sera présente aux meetings de campagne pour le "oui" de Tsingoni ce vendredi et Bandrélé samedi, avant de tenir une conférence de presse dimanche matin. Ensuite, Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées-Atlantiques débarquera samedi pour soutenir la campagne FA-Modem d’Abdoulatifou Aly à M’tzamboro tout d’abord, puis à Bandraboua par la suite. Dimanche, le Béarnais célèbre pour sa grève de la faim sur les bancs de l'Assemblée, sera à Bandrélé puis à Labattoir et tiendra une conférence de presse lundi à Foungoujou.
20/03/09 – 90 jeunes s’essayent au journalisme
Elles devront rencontrer des personnes ressources, prendre des photos, écrire des articles puis les saisir sur ordinateurs. De la conférence de rédaction le matin à 8h, jusqu'au bouclage à 15h30, les élèves vont vivre toutes les phases de production d'un article. L’ensemble des articles écrits au cours de cette journée seront publiés dans un numéro spécial de Soma. Au total, ce sont plus de 90 jeunes de lycées et collèges, accompagnés d’une vingtaine d’enseignants, qui participeront à ce rassemblement qui s’inscrit dans le cadre du projet académique.
20/03/09 – Chaque km2 de récif corallien peut rapporter entre 80 et 500.000 euros
A Tahiti, les pêcheurs tentent de lutter mais à armes inégales, rapporte le site internet d'Europe 1. C’est comme "un gazon" qui étouffe le récif corallien. A Tahiti, les pêcheurs tentent désespérément de se débarrasser de "turbinaria ornata", une algue brune tropicale qu’ils arrachent pour tenter de sauver leur environnement et leurs zones de pêche. Présente depuis les années 1980 en Polynésie française, cette algue assombrit en effet encore un peu plus l’avenir des récifs coralliens.
Elle vient s’ajouter aux déchets agricoles et industriels, aux eaux usées ou encore aux travaux de terrassement qui sont autant de sources de pollution dans les lagons. Selon des observations internationales menées par les Initiatives françaises et internationales pour les récifs coralliens, 19% de ces écosystèmes dans le monde ont déjà disparu. 15% risquent de disparaître dans les dix ou vingt prochaines années et 20% de plus sont menacés de disparition d’ici quarante ans.
Or les récifs coralliens sont d’une richesse cruciale pour la planète. Ces écosystèmes abritent un tiers des espèces marines. Ils assurent surtout l’alimentation de 500 millions de personnes dans le monde. "Ils rendent d'autres services aux hommes, en protégeant les côtes contre les assauts de la mer, et en permettant le développement du tourisme", explique Bernard Salvat, un spécialiste des récifs coralliens.
Le Programme des Nations unies pour l'environnement estime lui que chaque kilomètre carré de récif corallien équivaut à des revenus annuels compris entre 80.000 et 500.000 euros environ.
20/03/09 – 12 employés de la DE de Mayotte risquent la privation d’exercice de leur profession
En requérant cette peine, le vice-procureur de la République Thomas Michaud a souhaité que les prévenus comprennent que le bien public ne peut être utilisé à tort ou à travers. Ils sont soupçonnés d’avoir revendu du carburant qu’ils devaient utiliser à des fins professionnelles normalement.
20/03/2009 – Un magnifique défi à relever
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e vote des "minorités" pourrait peser lors de ce scrutin, dans une île si jeune où les futurs électeurs sont encore sur les bancs des écoles et collèges. Habitants de Mayotte originaires de Métropole, de Madagascar, des Comores, Indiens… Ils sont très peu nombreux aux meetings, très peu impliqués dans la vie politique locale, pratiquement pas sollicités par les partis. On ne leur demande quasiment jamais leur avis, on les entend peu en tant que citoyens. Mais ils votent… Et lors de cette consultation, leurs voix pourront se faire entendre.
Ces citoyens résidant sur l'île pourront s'associer à la très large majorité affichée des Mahorais pour continuer à consolider les liens avec la France, dans un sentiment d'égalité, de fraternité bienvenues. Une majorité constituée de tous les partis politiques enregistrés ici, de tous les syndicats de salariés, d'employeurs, de tous les syndicats agricoles, de Mahorais de la Réunion ou de Métropole, d'associations d'étudiants… Ils pourront s'associer à l'ensemble des partis politiques nationaux qui soutiennent cette départementalisation, comme cela a été clairement répété à l'Assemblée nationale lors du débat sur Mayotte il y a quelques semaines, du PS à l'UMP, en passant par les Libéraux, les Radicaux, les Démocrates… Seuls les communistes ont fait résonner leur voix dissonante dans ce concert à l'unisson. Les communistes qui réclament et se battent pour que Mayotte retourne avec ses "frères" comoriens. Un beau projet politique, respectueux de la liberté des peuples, et un avenir meilleur en perspective…
A part cette dissonance et les borborygmes des blogs comoriens, beaucoup sont pour cette départementalisation de l'île où nous vivons. Et il y a des milliers de raisons pour ça, de bonnes raisons à mon avis. A l'image de millions de Basques, de Bretons, de Corses ou d'Aveyronnais, qui partagent un destin commun, des valeurs communes, tout en conservant leurs cultures, leurs langues, leurs pratiques religieuses et leurs spécialités culinaires. Le combat des Mahorais pour la liberté, pour ces valeurs, date de plus de 150 ans. Certes ce ne sont pas "des Français de souche", comme aiment à le dire les esprits racistes, mais ils constituent les branches de ce bel arbre qui continuent de grandir, de fleurir. A l'image de pratiquement tous les Français qui ont au moins un arrière-grand-parent issu d'un autre territoire que le sol hexagonal, "du président à l'éboueur". Ainsi va la France…
Il n'est pas là question d'argent, de religion, de niveau de développement. Il est question de citoyens français – dont les parents, les grands-parents, les arrière-grands-parents et avant étaient Français – qui n'ont pas les mêmes droits que tous les autres, s'ils vivent sur cette île. S'ils vont à la Réunion ou en Métropole, ils redeviennent "normaux"… Ce n'est pas logique, ce n'est pas l'esprit de la République.
C'est donc pour cela que se dégage un unanimisme en faveur de cette évolution statutaire, un unanimisme qui semble étrangement déranger quelques démocrates pour qui il faudrait obligatoirement une opposition… on ne pourrait pas être tous d'accord… même si cette opposition serait pour le coup assez anti-républicaine…
Quoi qu'il en soit, réussir cette départementalisation sera clairement un immense challenge, un défi magnifique qui nécessitera des efforts considérables, des engagements de chacun, une solidarité à toute épreuve. Et ce nouveau combat pourra commencer dès le dimanche 29 mars au soir, au cœur d'une grande fête où la République fraternelle retrouvera tous ses enfants, et pour qui chacun devra participer à bâtir… le 101ème département.
Laurent Canavate
20/03/2009 – Justice : Installation du président du TSA
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our son intronisation, Paul Baudoin aurait pu choisir de faire une cérémonie qui est en phase avec son rang de magistrat dirigeant la juridiction la plus haute de l’île. Mais le président du Tribunal supérieur d’appel de Mamoudzou a préféré la simplicité. Un discours de quelques minutes seulement suivi d’un verre de l’amitié et d’un mot sympathique pour chacun des invités présents. Une pensée pour le préfet Denis Robin qui a eu la douleur de perdre son père et qui était en déplacement à Paris pour d’importantes réunions.
Après une introduction du procureur de la République près le TSA, Marc Brisset-Foucault, qui a décrit les états de service de Paul Baudoin (substitut du procureur à Monaco, vice-procureur en Avignon, directeur de cabinet de la préfecture de l’Isère et un séjour à Fort-de-France notamment) et qui a vanté ses qualités d’adaptation, Paul Baudoin a pris la parole. Il a cité l’empereur romain Marc-Aurèle pour qualifier ce qui l’attend avec la départementalisation et la mise aux normes du droit à Mayotte.
“Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre”, a-t-il lancé à l’assistance. En effet, certains textes sont obsolètes et une évolution est indispensable pour être en adéquation avec les besoins de la population. Toutefois, ces réformes doivent être raisonnables et prudentes estime le magistrat et la justice doit obtenir les moyens humains et matériels à cet effet.
“Portalis (co-rédacteur du Code civil) disait que l’on voit les avantages de ce que l’on crée et les inconvénients de ce que l’on détruit, mais qu’on ne voit pas les avantages de ce que l’on détruit et les inconvénients de ce que l’on crée”, a-t-il dit en guise d’avertissement.
Faïd Souhaïli
20/03/2009 – Santé – Mission du Conseil économique et social
{xtypo_dropcap}À{/xtypo_dropcap} Mayotte, tout le monde ou presque se plaint de passer d’innombrables heures d’attente à l’hôpital, dans les dispensaires ou dans les cabinets des médecins libéraux. Pourtant, pour la conseillère économique et sociale de Saint-Pierre et Miquelon Jacqueline André et son expert attaché à la saisine, Jean-Philippe Hardy, il ne faut pas oublier d’où Mayotte est partie dans ce domaine.
“En un peu plus de 4 ans, le nombre de médecins a presque quadruplé (de 40 à plus de 140). Depuis, l’hôpital dispose désormais d’un service des urgences, de radiologie et de chirurgie que beaucoup dans l’Hexagone lui envieraient. Mayotte a une très bonne offre de soins, surtout si on la compare avec ses voisins. Mais comme partout en Outremer, il y a une difficulté à recruter du personnel médical”, indiquent-ils.
De plus, Mayotte est dans une période où tout va très vite. “La difficulté, c’est que Mayotte est en phase de transition, notamment démographique. On y trouve des maladies de civilisation ou de pays riches comme le diabète, associées aux maladies de pays pauvres comme le béribéri dont l’épidémie de 2005 a touché beaucoup d’enfants.” Toutefois, selon Jacqueline André, la volonté de tous les acteurs du secteur sanitaire d’améliorer la situation est indéniable.
“Une bonne dynamique à maintenir”
“Il y a une bonne dynamique à maintenir” a-t-elle affirmé. La pénurie de médecins qui touche la France est bien sûr ressentie à Mayotte et le turn-over du personnel médical déstabilise parfois les services. Si Jacqueline André et Jean-Philippe Hardy sont venus à Mayotte, après s’être rendus dans le Pacifique, c’est pour une mission bien précise. “Notre travail consiste à étudier le système de santé, voir ce qui marche, ce qui ne fonctionne pas, proposer des améliorations et trouver les points communs sur lesquels les collectivités ultramarines peuvent travailler”, a expliqué Jacqueline André.
Chaque plateau technique doit répondre aux besoins de la population, mais pour des secteurs bien spécialisés, il vaut mieux faire des évacuations sanitaires. “Il y a un équilibre à trouver entre ce qui peut se faire sur place et ce qui nécessite une évacuation. C’est différent d’une collectivité à l’autre. Par exemple, à Mayotte, la population est insuffisante pour former du personnel médical, mais en s’associant aux hôpitaux de la Réunion, avec un bassin d’un million d’habitants, il y a une possibilité de créer un CHU (Centre hospitalier universitaire) Réunion-Mayotte et former de futurs médecins durant leurs deux premières années sur place”, suggère Jacqueline André.
Le haut débit pour le développement de la télémédecine
La conseillère a ainsi accueilli comme une bonne nouvelle les déclarations du sénateur Ibrahim Ramadani annonçant que la Lodeom prévoyait des fonds pour la venue du haut débit à Mayotte. “Personne n’a souligné l’importance de cette annonce, mais cela signifie qu’il sera possible de faire de la télémédecine. Le Canada est une référence en la matière et l’utilise, car les distances sont longues et que certains lieux sont isolés des grands centres médicaux. Grâce à la télémédecine, on peut faire un diagnostic à distance, le suivi est meilleur, on évite l’évacuation sanitaire dans beaucoup de cas et cela permet de faire de la formation médicale à distance. En radiologie, ça facilite la double lecture et rompt l’isolement pour les professionnels.”
En ce qui concerne, l’offre de prévention et d’éducation à la santé, Jean-Philippe Hardy pense que certains acteurs dont le Cotes (Comité territorial d’éducation à la santé) font une action non négligeable, mais qu’il manque une stratégie globale visible pour être plus efficace. “Il faut insister sur les jeunes. En Métropole, des gestes simples comme le brossage des dents ou le lavage des mains sont enseignés dans toutes les écoles. La prévention a permis la disparition de beaucoup de maladies. Une bonne hygiène de vie, de bons réflexes évitent l’apparition de maladies. Les enfants sont le meilleur vecteur de communication en direction des parents”, souligne-t-il. Le rapport du CES sera remis en juin et le projet d’avis suivra dans la foulée.
Faïd Souhaïli
20/03/2009 – Le CSA, garant du fonctionnement de la démocratie
{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}utre la protection du jeune public ou le respect de la déontologie, une des missions du CSA est de s'assurer que le pluralisme des opinions est bien respecté dans les médias audiovisuels, aussi bien dans la campagne officielle que dans la campagne médiatique.
Pour la campagne officielle en vue de la consultation du 29 mars, le dispositif mis en place dans le studio de RFO à Pamandzi doit assurer l'égalité de traitement entre les 5 partis habilités par la commission de contrôle de la consultation électorale (UMP, PS, Modem, MDM et Néma). Un tirage au sort a eu lieu vendredi dernier au siège parisien du CSA pour attribuer l'ordre de passage, qui a été communiqué samedi aux mandataires des partis. En tout, les représentants des 5 partis vont pouvoir s'exprimer pendant 4 modules de 6 minutes qui sont diffusés depuis ce mercredi et jusqu'au jeudi 26 mars. Les spots seront diffusés à 13h10 à la radio, puis à 20h10 à la télévision, après la météo en shimaoré.
Les techniciens et tous ceux qui participent à l'enregistrement et au montage des spots sont tenus par une clause de confidentialité, jusqu'à ce que les messages soient diffusés. "C'est une assurance pour être sûr que les différents partis ne vont pas se répondre entre eux", explique Yves Rambeau, "il faut faire en sorte que celui qui est en train d'être enregistré ne sache pas ce qu'a dit celui qui est passé juste avant".
Si jamais un incident ou un événement a lieu pendant le tournage, la clause de confidentialité est dans ce cas "ad vitam eternam", mais c'est un cas extrêmement rare. Les mandataires des partis, qui peuvent désigner jusqu'à trois personnes en même temps sur le plateau, ont tous exactement le même temps imparti pour s'exprimer : "même le maquillage est chronométré", explique Maryse Brugière. La liberté d'expression est a priori totale, mais les partis doivent cependant suivre quelques recommandations (voir encadré).
Le pouvoir de proposer l'annulation du scrutin
En ce qui concerne la campagne médiatique, Maryse Brugière rappelle que la règle dans ce cas n'est pas l'égalité mais l'équité : "Toutes les tendances doivent pouvoir s'exprimer au prorata de ce qu'elles représentent dans la population". Les partisans du "non" à la consultation pourront donc s'exprimer, mais il n'y a pas d'obligation de leur laisser la moitié du temps de parole.
Avec Blandine du Peloux, secrétaire générale du Comité technique radiophonique à la Réunion, Maryse Brugière est en train de faire le tour des radios privées pour leur rappeler les règles à respecter, même si la plupart ne diffusent que de la musique.
Habitués à travailler ensemble pour les élections en Outremer depuis une dizaine d'années, Yves Rambeau et Maryse Brugière n'avaient encore jamais été confrontés à une consultation où tous les partis sont pour le "oui". Ils vont rester jusqu'à la fin du scrutin pour s'assurer que la diffusion des spots de la campagne officielle a bien eu lieu, et que la "neutralisation" de la journée de samedi dans les médias audiovisuels sera bien effective, pour ne pas avoir à transmettre une clause d'annulation au Conseil d'Etat.
Comme dans toutes les élections, du samedi 0h00 au dimanche 18h00, les médias audiovisuels ne pourront pas donner d'évaluations de vote ni d'opinions sur le scrutin, pour ne pas que l'électeur soit influencé au dernier moment. "C'est déjà arrivé une fois en Guyane, à cause d'un commentaire d'un journaliste la veille du scrutin", se souvient Yves Rambeau, "comme il n'y avait eu qu'une dizaine de voix d'écart, les élections avaient dues être réorganisées 6 mois plus tard".
Julien Perrot
Extraits de la décision du CSA du 3 mars 2009 relative à la campagne officielle
Art. 6 : Au cours des émissions, les intervenants s'expriment librement. Ils ne peuvent toutefois, conformément aux lois en vigueur :
– mettre en péril l'ordre public ou la sécurité des personnes et des biens
– recourir à tout moyen d'expression portant atteinte à la dignité de la personne humaine, à l'honneur et à la considération d'autrui
– porter atteinte aux secrets protégés par la loi
– tenir des propos à caractère publicitaire, au sens de la réglementation sur la publicité et le parrainage
– procéder à des appels de fonds
– recourir à tout moyen d'expression ayant pour effet de tourner en dérision d'autres partis et groupement politiques
– apparaître dans l'enceinte de bâtiments officiels, locaux ou nationaux
– faire apparaître des éléments, des lieux et bâtiments susceptibles de constituer une référence commerciale ou publicitaire
– faire usage de l'emblème national
– utiliser l'hymne national
– utiliser des documents visuels ou sonores faisant apparaître des personnalités de la vie publique française, sans l'accord écrit de ces personnalités ou de leurs ayants droits.