Le président du conseil général de Mayotte, Ahamed Attoumani Douchina, a cosigné mercredi avec M. Peaucellier, directeur de l'AFD Mayotte, la convention d'ouverture de crédit d'un montant de 20M€, au bénéfice de la section investissement du budget 2009 de la Collectivité. L'octroi de ce prêt a été conditionné par la ratification de la convention de la restructuration financière proposé par l'Etat au conseil général, survenue le 22 décembre dernier. Négocié au taux fixe de 4,20%, ce prêt est remboursable selon un échéancier trimestriel qui court jusqu'en 2030. Par ailleurs, M. Peaucellier a annoncé que l'AFD, toujours selon les critères de cette convention de restructuration financière, est disposée à accompagner pour moitié les besoins usuriers de la collectivité dans les prochaines années.
18/02/10 – Inauguration du Pôle emploi de Chirongui
En présence du directeur général du Pôle emploi Réunion-Mayotte Christian Charpy, du représentant de la Préfecture Christophe Peyrel, du président du Conseil général Ahamed Attoumani Douchina et de plusieurs autres personnalités de l'île, le Maire de Chirongui Hanima Ibrahima inaugurait le deuxième Pôle Emploi (ancienne Anpe) de Mayotte dans sa commune, mercredi matin. C'est la deuxième agence après la première implantée à Kawéni fin 2005. Un troisième pôle emploi est attendu au nord cette fois-ci d'ici la fin de l'année. Cette structure a pour premier avantage de décentraliser le service et permettre ainsi aux demandeurs d'emploi sudistes de réduire leur frais de transport en n'ayant plus besoin de se déplacer jusqu'à Mamoudzou. C'est sept, huit voire neuf euros d'économies qu'ils pourront faire à l'avenir. Grâce à ce pôle emploi sud, la municipalité espère voir le taux de chômage de Chirongui baisser, celui-ci étant de 35%, soit plus que la moyenne territoriale (26%). D'une manière plus large, le taux de chômage du sud est de 18%, soit 2514 chômeurs actuellement.
18/02/10 – Sport / Athlétisme : Médaille d’argent pour Florence Le Gal
Revenue des championnats de France Vétérans des 13 et 14 février à Nogent-sur-Oise, la sprinteuse du Racing Club de Mamoudzou (RCM) a décroché la médaille d'argent sur le 200 mètres avec un chrono de 26"86sec et le bronze sur 60 mètres avec un temps de 8"14sec. Les sprinteurs du RCM Hafidhou Attoumani (Espoir 2), Jannot Bacar (Espoir 1) et Saïd Omar (Junior 2) ont battu leur record personnel du 400 mètres en salle lors des championnats de France hivernaux d'Aubière, mais n'ont pas accéder à la finale qui a vu l'Espoir 3 et actuel champion d'Europe Yannick Fonsat l'emporter en 47"22.
18/02/2010 – Lettre ouverte au juge des affaires familiales
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}ermettez par la présente que je vous fasse part de la situation particulièrement alarmante de ma fille, dont vous avez déterminé le sort, il y a bientôt 2 ans, à l’issue de votre arbitrage de l’affaire n°184/RGAF/06.
En guise de rappel, il y a trois ans, je vous ai déjà interpellé sur l’avenir manifestement incertain qu’encourait ma fille dans l’environnement d’insécurité matérielle dans lequel elle était appelée à vivre. J’avais également attiré votre attention sur la médiocrité du rapport d’enquête sociale dénué de toute rigueur et de toute objectivité, qui a été monté en toute pièce du côté du lieu de résidence de ma fille (d’autres professionnels l’attestent). Sans parler de l’inégalité de traitement des deux parties, puisque vous avez dû courir après l’enquêteur social, qui est venu m’entendre un an après notre rencontre, pour qu’il livre son rapport. Vos conclusions témoignent de cette inégalité de données fournies et de leur considération. N’empêche que vous vous êtes alimenté des données produites et avez prononcé un jugement arrêtant la résidence de ma fille chez sa mère, en Métropole, malgré les éléments tangibles que j’ai apportés à votre connaissance.
Un peu plus d’un an seulement après votre décision de justice, la réalité a pris le dessus sur l’artifice : la maman de ma fille, qui a fait le choix d’immigrer en Métropole pour des motivations partagées par une masse importante de Mahorais et Mahoraises qui ne sont pas méconnues des acteurs du développement de cette île, a vite réalisé les limites qui sont les siennes dans l’éducation de notre fille. Elle a alors décidé de ramener ses deux enfants à Mayotte pour les confier à sa mère. Elle m’a aussi envoyé le dossier scolaire de ma fille pour que je l’inscrive, sur sa propre demande, à l’école élémentaire de Choungui. Ma fille y est arrivée 2 semaines après la rentrée 2009, fut scolarisée un mois seulement. Mon refus de voir confier ma fille à sa grand-mère, a conduit la maman de ma fille à arracher l’enfant de son école et décider en catimini de rentrer avec ses enfants en Métropole.
Je vous ai alerté (06/10/09), j’ai alerté le parquet (09/10/09), le juge des enfants (06/10/09), Air Austral, la Paf sur cette situation et signifié mon refus de voir ma fille quitter le territoire. J’ai cherché du soutien du côté des professionnels. Personne n’a entendu mes cris. Mon avocat qui devait vous saisir dans l’urgence pour empêcher la sortie du territoire de ma fille, ne l’a pas fait.
Aidée par la gendarmerie de Mzouazia, qui s’était invitée à mon domicile pour m’obliger à rendre le passeport de la petite que j’ai confisqué, ma fille a quitté Mayotte avec sa mère à mon insu, à destination de la Métropole, pour une nouvelle aventure.
Ma fille est en CM2, Monsieur Moaty, et elle ne sait pas écrire son prénom. Alors qu’elle était extraordinairement brillante en maternelle au point qu’elle avait sauté de classe, la grande section maternelle, pour passer directement en CP. L’observation de sa production scolaire montre sans ambigüité que ses difficultés s’expliquent par un défaut d’encadrement et de suivi.
Vous disposez, Monsieur le JAF (juge des affaires familiales, ndlr) de toutes ces données. Mais manifestement, pour vous, c’est un dossier comme tout autre parmi les centaines que vous avez à traiter quotidiennement. Cela légitime peut-être le peu d’attention que vous accordez à ces multiples cas, somme toute semblable, n’est-ce pas ?
Cette légitimité là, Monsieur le JAF, je ne peux la partager. Si la juridiction des affaires familiales est instituée, ce n’est pas pour pénaliser ceux qu’elle est censée défendre et protéger. J’ai certes engagé un avocat dans cette affaire comme l’exigerait le bon sens – m’a-t-on dit, au risque de ne pas être pris au sérieux – mais pendant ce temps, les avocats sont aussi animés par des dossiers qui leur sont prioritaires. En attendant, ma fille meurt à petit feu de sa réussite scolaire.
Pour une nouvelle fois, Monsieur le juge, je vous prie d’épargner ma fille des conditions de vie et de chances incertaines que vous n’aimerez guère faire expérimenter à vos propres enfants.
A. Allaoui,
un père qui dispose de tout ce qui fait défaut à sa fille
17/02/10 – Grève suivie au Centre Hospitalier de Mayotte
Les automobilistes de Mamoudzou ont pu le constater ce matin, la grève au centre hospitalier de Mayotte démarrée ce mardi à l'appel de la CFE-CGC, de la Cisma-CFDT et de la CGT-Ma a été plutôt bien suivie. Ils étaient 29% du personnel à être en grève selon la direction, et à manifester de l'hôpital au rond point de la barge, aller et retour. Cette grève illimitée fait suite à un courrier envoyé par le secrétariat national de la CFE-CGC alertant la ministre de la santé Roselyne Bachelot de la situation du CHM. Les grévistes réclament la réintégration immédiate des 22 agents contractuels non renouvelés au 31 décembre 2009 et leur inscription dans le tableau des intégrations dans la fonction publique hospitalière, "sachant que le CHM a participé à la négociation relative à l'intégration des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales et a signé l'accord cadre du 8 avril 2009". Ils réclament également le retour des services lingerie et restauration au CHM qui ont été externalisés, l'extension de la majoration outre-mer à l'ensemble des agents exerçant au CHM et le reclassement de la catégorie C en tenant compte de l'ancienneté.
Cette dernière revendication est la seule qui ait été acceptée par le directeur du CHM Alain Daniel lors de négociations qui se sont tenues jeudi matin. M. Daniel a affirmé ne pas pouvoir prendre seul les décisions concernant les autres points. De nouvelles négociations ont débuté mardi à 16h30 et ont été interrompues deux heures plus tard faute d’accord. La grève est donc reconduite ce mercredi.
17/02/10 – Deux spécialistes des tsunamis à Mayotte
Franck Lavigne, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de Géographie Physique et Alexandre Sahal, doctorant dans ce même laboratoire, arrivent à Mayotte ce mercredi 17 février jusqu'à samedi pour lancer officiellement, le projet PREPARTOI (Prévention et REcherche Pour l'Atténuation du Risque de Tsunami dans l'Océan Indien). Le projet PREPARTOI est financé par la Fondation MAIF et soutenu par les préfectures de Mayotte et de la Réunion. Il fournira au bout de 2 ans de travail de terrain une cartographie des dangers liée aux tsunamis et de la vulnérabilité des deux îles face à ce phénomène. "Contrairement aux idées reçues, les tsunamis touchent tous les océans du globe, même si la région pacifique est la plus touchée avec 59% des tsunamis recensés dans le monde depuis 2000 ans. Bryant (1991) a montré qu'un quart des tsunamis sont déclenchés dans l'océan Indien.
On comprend ainsi difficilement l'absence de système d'alerte dans cet océan alors que le Pacifique en est équipé d'un remarquablement performant depuis les années 1960", nous rapporte Saïd Hachime, doctorant en risques naturels, citant F. Lavigne. Les côtes tout comme les plaines littorales sont de plus en plus convoitées par la population insulaire. Les activités socio-économiques, les infrastructures économiques se "littoralisent" sur nos îles. Alors qu'en en termes de prévention, les îles françaises de l'Océan Indien ne sont à l'heure actuelle pas du tout préparées face à ce risque. La nécessité de mettre en place des actions de prévention est née des impacts du tsunami du 26 décembre 2004, quand des vagues sont montées à plus de 2 mètres d'altitude le long des côtes de la Réunion (Okal 2006) et ont même à l'époque touché Mayotte, un phénomène de moindre ampleur toutefois.
17/02/10 – Super Succès à Colmar
Une nuit du chigoma à Tsingoni
Vingt-cinq membres de l'association Super Succès de Tsingoni prendront l'avion le samedi 27 février prochain, direction Colmar.
C'est la troisième fois que la formation tsingonienne effectue un déplacement dans l'Hexagone, après deux fois à Rennes en 2007 et 2008. Cette fois, Super Succès est invité par une association de jeunes de Tsingoni résidant à Colmar, précise la présidente Michèle Mika.
Formation créée en 1991 et qui compte aujourd'hui 45 membres, Super Succès promeut les chants et danses traditionnels. L'association organise ce samedi 20 février une soirée chigoma au foyer des jeunes de Tsingoni.
Cette nuit du chigoma sera animée par les meilleures troupes du genre en vogue en ce moment dans l'île : Chirati djazz, Nourou ya Maoré, Ouzouri de Barakani, Mawa tsara de Acoua, Zazamani de Combani et ACM de Miréréni. L'évènement commencera à 21 heures et l'entrée est fixée à 5 euros.
17/02/10 – Tam-tam jeunes s’intéresse aux aveugles
Pour son troisième numéro de la saison, l'émission Tam-tam jeunes fait le portrait de personnes mal voyantes ayant pourtant réussi à adapter leur quotidien.
Les jeunes de l'ADSM et les élèves de la Clis 3 – la classe spécialisée pour les mal et non voyants – ont tenu à se présenter eux-mêmes et ont pris en main la réalisation de ce reportage.
Comment vit-on sans voir ? Qui vient en aide aux malvoyants et les aide à développer leur autonomie ?
L'émission sera diffusée lundi 22 février à 18h45 et rediffusée dimanche à 12h05 sur les écrans branchés sur Télé Mayotte.
16/02/10 – 650.000€ pour reconstruire la mosquée d’Acoua
Lors de la session plénière, le conseil général a affecté une autorisation de programme d'un montant de 650.412€ à l'association de la mosquée de vendredi d'Acoua, pour reconstruire entièrement le bâtiment "car celui-ci représente un grand danger public pour la population d'Acoua", peut-on lire dans le rapport n°2010- 204. Lors de la commission permanente du 20 avril 2009, la CDM avait déjà octroyé une aide financière de 120.000€ pour la réalisation des études de mise aux normes, prélevée dans l'enveloppe financière destinée au contrat territorial de la commune d'Acoua. Une étude qui a conclu que "vu l'état du bâtiment et notamment des fondations, ni réhabilitation, ni réparations ne seront possibles à réaliser. Par conséquent, tout le bâtiment devra être reconstruit dans les plus brefs délais".
Ce nouvel engagement financier de la CDM intervient alors que les finances du conseil général sont au plus mal et que notamment de nombreuses associations d'utilité publique se sont vues retirer une grande partie de leur financement… C'est en tous cas une victoire pour Soiderdine Madi, le conseiller général du canton d'Acoua. "Je vais voter parce que l'intéressé m'a promis de m'offrir un billet d’avion", a ironisé Jacques Martial Henry, conseiller général de l'opposition, qui a pourtant affirmé après le vote que ce n'était pas une plaisanterie… Mustoihi Mari, également dans l'opposition, a remarqué qu'avec "un montant aussi élevé, il faut qu'on soit sûr que l'association a pris des dispositions pour gérer ces fonds". Sarah Mouhoussoune s'est demandé de son côté si une subvention accordée à une association cultuelle entrait réellement dans le domaine de compétences de la Collectivité : "Le contrôle de légalité va-t-il suivre ?", s'estelle interrogé. Le rapport a pourtant été voté à l'unanimité.
16/02/10 – CG : des orientations budgétaires 2010 floues
Déception en session plénière, hier. Le très attendu débat d'orientation budgétaire a tourné court et n'a finalement rien révélé de la stratégie des élus du conseil général pour résorber le déficit de la collectivité. La majorité s'est contentée d'énumérer une liste d'objectifs – instaurer une véritable culture de gestion, se recentrer sur ses compétences, réviser le plan pluriannuel d'investissement, recourir à l'emprunt pour les opérations d'investissement, sans avancer de programme chiffré ni plus de détails, tandis que l'opposition à noyé l'intérêt du débat en lançant des provocations sur les conséquences "sociales" de ces orientations. Ainsi, Saïd Omar Oïli s'indigne que "l'indépendance de la collectivité soit violée par la tutelle de la CTC et celle du ministère de l'Outremer" et s'inquiète des préconisations de diminution de la masse salariale (10M€ en 2010, selon la Chambre territoriale des comptes), qui condamnerait près de 500 personnes par an à des vagues de licenciement.
"Cherche-t-on ici à provoquer une explosion sociale ?", a-t-il lancé à l'assemblée. Et le conseiller général de Dzaoudzi de ressortir son argumentaire éprouvé sur l'importance de l'emploi public, pourvoyeur de ressources pour les familles mahoraises qui en sont démunies et qui ne sont pas encore éligibles aux prestations sociales de droit commun. Une conception ambiguë de la politique, puisqu'elle se drape d'humanisme pour mieux servir le clientélisme, en mettant en péril l'équilibre global de la structure budgétaire de la collectivité, comme l'ont rappelé avec vigueur Hadadi Andjilani et Zaïdou Tavanday : "le conseil général ne peut plus embaucher tout le monde ! Arrêtez d'en faire partout la publicité. Nous devons aujourd'- hui, plutôt que redistribuer des ressources sous couvert d'absence des prestations sociales, chercher à développer le territoire et investir pour créer de la richesse !", a souligné le président de la commission des finances.
"Le principe de libre administration a été abusé ! Vous n'avez pas le monopole du cœur des fonctionnaires. La situation que nous connaissons aujourd'hui est la conséquence inéluctable de votre politique. Nous prenons tous nos responsabilités, à votre tour. Ainsi, lorsque la gestion d'un organisme public nécessite pour sa bonne gestion 100 personnes, on n'en prend pas 300 ou 400 !", s'est emporté pour sa part le conseiller UMP de Mamoudzou II, en faisant référence à la gestion du STM. Sur le fond, Douchina maintient que le processus de résorption du déficit donne ses premiers résultats, et réaffirme qu'il se fixe désormais à 61M€, contre 92M€ en novembre dernier. Pourtant, les orientations examinées dans le rapport sont floues, voir utopiques. Selon le très sérieux rapport élaboré par le Conseil économique et social (CES), saisi pour l'occasion par le président Douchina, "la mise en oeuvre des préconisations de la Chambre territoriale des comptes par le CG ne semble pas résonner comme l'émergence d'une volonté farouche, mais plutôt comme un aveu d'échec anticipé". De plus, pour le CES, la stratégie budgétaire 2010 de la collectivité ne semble pas être en phase avec les quatre engagements principaux du Conseil général, issus de la convention passé avec l'Etat. A savoir la mise en oeuvre des préconisations de la Chambre territoriale des comptes, une gestion comptable budgétaire et financière transparente qui respecte l'intégralité des principes budgétaires, un plan de redressement pour rétablir sur cinq années un équilibre budgétaire pérenne et un cadre d'action permanent de concertation et d'échange, par la création de 5 commissions de suivi et de contrôle qui devront rendre compte régulièrement.
Ainsi, le CES attire fortement l'attentionsur le caractère suspensif des clauses engageant la contribution effective de l'Etat (10millions d'euros pour le port de Longoni et 6 millions d'euros par an pendant 3 ans au titre du fonds exceptionnel d'investissement) à la résorption du déficit de la Collectivité. Pire, le CES pointe, après analyse du peu d'informations et de données fiables qui lui ont été communiquées, des déséquilibres entre recettes et dépenses d'investissement comme de fonctionnement dans le budget 2010, mais aussi l'absence totale de visibilité sur la mise en oeuvre de nouvelles compétences, le non respect par les différents services de la Collectivité de la maîtrise et de la diminution de l'ensemble des dépenses de fonctionnement, la difficulté de la mise en oeuvre d'un nouveau Plan pluriannuel d'investissement et la baisse du niveau d'investissement qui impactera les recettes douanières. Au final, les représentants du CES se disent "très dubitatifs quant à l'avis à donner à cette consultation" et recommandent de se référer au mieux aux éléments remis dans leur précédent avis n°002-2009… remis aux élus en décembre dernier.
15/02/10 – Fin des rotations à Passamainty village
Vendredi après midi, les nouveaux locaux du groupe scolaire de Passamainty village ont été inaugurés en grandes pompes. Le préfet, les parlementaires, les conseillers généraux de Mamoudzou, le vice recteur, le président du Smiam ont répondu à l'invitation du maire de Mamoudzou pour fêter l'ouverture de huit nouvelles salles de classes construite après démolitions de quatre anciennes salles "qui ne correspondaient plus aux normes d'hygiène et de sécurité", précise le maire. Suite à ces travaux réalisés pour un montant de 1.8M€, les 355 élèves de l'école ne subiront plus le système des rotations, qui concerne la quasi-totalité des écoles du chef-lieu. Lui-même directeur d'école, le maire a rappelé que sa municipalité "met constamment l'accent sur l'accompagnement de la vie scolaire du premier degré afin de préparer nos élèves à la réussite." Il a conclu son allocution en souhaitant que les parents travaillent davantage en concertation avec le corps enseignant.
Dernier à prendre la parole à la suite du conseiller général de Mamoudzou 3 Jacques Martial Henry et du président du Smiam, le préfet Hubert Derache s'est réjouit d'assister à sa deuxième inauguration d'école, "carrefour social entre les éducateurs, les parents, les enfants et les pouvoirs publics", depuis son arrivée. Rappelant que Mayotte à la responsabilité de scolariser sa jeunesse nombreuse, le préfet a rappelé que l'aide de l'Etat pour les constructions du primaire doublait en 2010 pour atteindre 9.4M€. "Je sais que cela n'est pas encore suffisant, mais cet effort montre l'engagement particulier du gouvernement pour Mayotte." M. Derache a également rappelé que la prestation d'aide à la restauration scolaire double aussi en 2010, et mentionné la future antenne universitaire de l'île comme "un challenge très important".
15/02/10 – Air Madagascar remet plein gaz grâce à Mayotte
Présente à Mayotte depuis 1970, la compagnie nationale Air Madagascar a annoncé vendredi un bouleversement de sa stratégie commerciale et de ses programmes de vols pour la saison estivale IATA, soit à partir du 29 mars prochain. Cette refonte de la stratégie d'air Madagascar, qui a essuyé de lourdes pertes en 2009 (crises politiques, grève des pilotes, tourisme en baisse…) s'appuie tant sur l'accentuation de l'offre de sa desserte régionale à partir de Mayotte que sur le lancement de vols long courriers, via les hubs de Nosy Be ou Tananarive à destination de Paris, Marseille, Bangkok ou encore Ganzhou. Les représentants de la compagnie ont par ailleurs annoncé leur volonté de mettre fin au partenariat de représentation commerciale qui les liait jusqu'alors à l'agence Issoufali au profit d'une représentation directe et permanente sur l'île.
Concernant la liaison avec la capitale, la compagnie nationale malgache proposera quatre fois par semaine des vols Dzaoudzi/Paris via Nosy Be ou Tananarive à des tarifs très compétitifs, entre 750€ et 1000€ en haute saison, selon M. Charlet, manager général de la compagnie pour la zone océan Indien. "Si les avions arrivent pleins à Madagascar pendant les vacances scolaires, le taux de remplissage de ces mêmes avions au retour demeure faible. Ala suite des travaux sur la desserte aérienne de la zone du 5ème forum économique des îles de l'océan indien organisé par l'UCCIOI, et après en avoir longuement discuté avec les représentants de la CCI de Mayotte, nous sommes arrivés au constat que la clientèle mahoraise peut nous permettre d'améliorer nos performances sur ce segment. C'est un échange gagnant-gagnant". Ces vols seront opérés en Boeing 777 bi-classe (éco et club).
Concernant la desserte régionale, Air Madagascar proposera une liaison quotidienne vers Tananarive, directe ou avec escale, et se positionne également comme challenger sur la ligne historique d'Air Austral Mayotte-Réunion. Air Madagascar devrait également toucher, au départ de Mayotte, deux fois à trois fois par semaine, Diégo Suarez, Majunga et Nosy Be, avec des possibilités d'extension vers Maurice. Enfin, de nouveaux vols devraient compléter l'offre de connexions intérieurs vers Tamatave, Fort Dauphin, l'île sainte Marie et Tuléar. Pour accompagner ces nouveaux développements, Air Madagascar a également soigné sa politique tarifaire et promotionnelle. Le pass Césame (599€ HT), permet de voyager à volonté durant un mois sur l'ensemble du réseau océan Indien de la compagnie, et la compagnie maintient ses réductions de 50% sur les vols intérieurs achetés à l'extérieur de la grande île. Enfin, la carte Kamaco, outil de la politique de fidélisation d'air Madagascar, permet d'accumuler des points pour des sur classements, de l'excédent de bagages ou des réductions sur le prix des vols. La commercialisation de ces nouveaux produits devrait démarrer dès ce début de semaine via le site internet www.airmadagascar.com et les agences de voyages de la place.
12/02/10 – Rencontres de judo au gymnase Mamina Cicili
Le comité de judo de Mayotte organise ce dimanche 14 février une compétition au gymnase Mamina Cicili de Labattoir destinée aux minimes (enfants nés en 1996 et 1997) et aux cadets (1994 et 1995). Celle-ci devrait réunir environ 40 participants venus de 5 clubs différents : Ringa de Petite Terre, Uvwa moja de Bandrélé, Sada, MJJ de Pamandzi et l’ASJJM de Kawéni. La pesée est prévue à 13h30 et le début des combats est fixé à 14h. Le 20 février prochain, ce sera autour des benjamins (enfants nés en 1998 et 1999) de combattre, toujours au gymnase Mamina Cicili.
12/02/10 – Sortie d’Univers Maore n°14
Le dernier numéro de la revue de l'association des Naturalistes est sorti cette semaine et consacre son dossier du trimestre au premier inventaire des crustacés de Mayotte réalisé par Jean-Marie Bouchard, du Museum national d'histoire naturelle, qui a rédigé l'article de 10 pages richement illustré.
Rédigé par le président de l'association, ancien professeur d'histoire, le deuxième dossier de cette édition vous plongera dans l'univers de la justice ancienne de la région : l'épreuve du tanguin, ce poison avec lequel on rendait la justice. Cet Univers Maoré propose également un article consacré au dugong. Réalisé par un professeur de lettres, il aborde l'aspect légendaire de ce mammifère marin mystérieux à qui l'on donnait le nom de "poisson femme".
La fougère arborescente, le suivi des récifs coralliens et l'installation anglaise durant la seconde Guerre mondiale sont également au menu de ce magazine qui est disponible comme toujours à la Maison des livres, Jumbo, Habari presse, M service…
12/02/10 – Les « Citoyens perdus » cherchent de l’argent
Seulement 15 personnes s'étaient déplacées lors de la manifestation organisée samedi dernier par le "Collectif des citoyens perdus". Deux mois après les fortes mobilisations qui s'étaient achevées par des émeutes, le mouvement semble bien avoir perdu son souffle. Une bien mauvaise nouvelle qui arrive au moment où le collectif fait le tour de la Petite Terre pour réunir des fonds.
De l'argent destiné à payer les avocats des personnes mises en cause pour des violences sur les forces de l'ordre. Après le gel des tarifs de la barge, la population semble avoir retrouvé son calme. Une mesure qui semble satisfaire une majorité de Mahorais, et notamment les internautes du site de Mayotte Hebdo. Selon un sondage ayant comptabilisé quelques 330 votants, 45% des personnes interrogées estiment que le tarif de la barge devrait rester tel quel. Les autres votants sont partagés : tandis que 27% d'entre eux pensent qu'il serait bien de payer plus cher pour renflouer les comptes du STM, 27% estiment au contraire qu'il faudrait baisser le prix de la traversée.
12/02/10 – Réunion des anciens du lycée de Mamoudzou
C'est sur la plage d’Iloni que la génération bac 1997 à 1999 du lycée de Mamoudzou se réunira le dimanche 28 février à partir de 11h00. Cette action vise à réunir le maximum d'anciens lycéens de Mamoudzou, à une période où tous les lycéens de Mayotte fréquentaient un seul établissement scolaire pour les filières générales.
12/02/10 – AG de l’UTFO ce samedi
Le secrétaire général de l'Union territoriale des syndicats Force ouvrière de Mayotte, Hamidou Madi M'colo, invite tous les membres de bureau, la commission exécutive, la commission de contrôle, les secrétaires généraux de toutes les sections syndicales de FO, ainsi que les délégués du personnel titulaires, les membres des comités d'entreprise titulaires, les membres du CHSCT et tous les autres représentants de l'Union à prendre part à l'assemblée générale ordinaire qui aura lieu le samedi 13 février de 8h à 12h au restaurant Le Massalé à Kawéni.
12/02/2010 – Enseignement sportif
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}yndicat atypique, le Snep ne regroupe que les enseignants en EPS et est donc, au-delà de la formation classique de défense des droits de ses adhérents, une sorte d'association de spécialistes de la discipline, qui réfléchit et travaille à son amélioration. C'est ce que nous explique Jean Fayemendy, qui partage son temps entre son poste de professeur d'EPS dans un collège des Yvelines, son mandat de secrétaire national du Snep et d'administrateur de l'UNSS.
En visite dans l'île pour toute la semaine, Jean Fayemendy a d'abord travaillé avec ses collègues du Snep Mayotte pour un petit stage syndical, avant d'animer un stage à Dembéni à destination d'une soixantaine de professeurs d'EPS ces jeudi et vendredi. Son passage lui a également permis de rencontrer le vice-recteur et sa cellule EPS, le conseiller général chargé des questions sportives Ali Hassani avec la directrice de la DSAJ, ainsi que le secrétaire général de la préfecture Christophe Peyrel.
Thème numéro un lors de ces entretiens : la natation, dont l'enseignement doit continuer et s'améliorer. "Le vice-recteur se retrouve cette année obligé d'assumer les frais du transport qui ne lui incombent pas normalement", constate M. Fayemendy. "De plus, le plan natation signé entre le vice-rectorat et le conseil général prévoit que les dix maîtres nageurs-sauveteurs qui se chargent de la surveillance et assistent les enseignants soient rémunérés par le vice-rectorat en tant qu'instituteurs de la CDM, or ce corps doit disparaître cette année, il faut donc que le conseil général les prenne en charge."
Des vestiaires et des toilettes
Lors de leur entretien, qui a duré plus de deux heures, le vice-recteur s'est montré rassurant au moins sur la partie qui est à sa charge, et a annoncé que les trois quarts des communes de l'île acceptent de prendre en charge le transport des élèves du primaire pour les cours de natation. Le secrétaire national du Snep s'est également inquiété de l'inexistence de projets de construction de piscines, mais n'a rien obtenu du conseil général sur le sujet. "Nous ne demandons pas une piscine olympique, mais deux ou trois bassins de 12,50 mètres permettraient un meilleur enseignement de la natation."
Concernant les installations sportives dédiées à l'enseignement scolaire, le syndicat reste là aussi modeste. "Nous demandons juste le minimum fonctionnel : un point d'eau, un point d'ombre, afin d'assurer la dignité et la sécurité des élèves. Il faudrait également installer des vestiaires et des toilettes. On ne peut pas appeler un bout de bitume un terrain", estime Jean Fayemendy, qui a conscience "qu'on ne peut pas tout faire tout de suite, mais pour faire utile et fonctionnel il faudrait un vrai plan".
Si le vice-recteur s'est montré attentif aux demandes des responsables du Snep et respectueux de la discipline EPS – ce qui n'est pas toujours le cas dans l'Education nationale – il n'a en revanche pas prêté d'importance au fait que le lycée de Sada ait annulé l'option canoë kayak, ce que déplorent les enseignants, expliquant comme toujours que de toute façon, la priorité des priorités c'est le français.
"Garderie"
Enfin, le Snep s'intéresse à l'avenir des jeunes mahorais et rappelle que le secteur sportif est générateur d'emplois, particulièrement dans un environnement comme celui de Mayotte et son lagon. "Il faut rendre la profession de maître nageur-sauveteur accessible aux Mahorais, et envisager, au vu du développement des activités nautiques, une formation professionnelle pour la confection de kayaks, planches à voile, etc. Il faut également créer les conditions pour que les Mahorais puissent faire une licence de Staps à la Réunion, les y préparer", préconisent les enseignants du Snep.
Le dernier point, qui n'a pu être abordé complètement avec le vice-recteur faute de temps et lui sera transmis par écrit, concerne la santé des professeurs d'EPS. En effet, il a été constaté un fort développement des cancers de la peau chez les professeurs d'EPS enseignant en Outremer. Jean Fayemendy estime qu'il appartient au vice-recteur, en tant qu'employeur, de faire de la prévention et de l'information à ce sujet. Il recommande également que les emplois du temps placent le plus possible les cours d'EPS aux heures les plus clémentes de la journée.
Exemple du contraire, au collège de Dembéni, le principal suggérait l'année dernière de placer les cours d'EPS en dernier plutôt que tôt le matin, soit entre 13h et 15h, afin "que les élèves ne soient pas fatigués pendant les cours". "Non seulement c'est pénaliser les élèves et les profs en leur faisant faire du sport en plein cagnard, mais c'est un mépris pour notre discipline : il ne faut pas que les élèves soient fatigués pour les "vrais" cours", déplore M. Fayemendy, qui conclue en affirmant que ses collègues de Mayotte "font ce qu'ils peuvent dans des conditions pas terribles, et parfois ne peuvent faire que de la garderie."
Hélène Ferkatadji
12/02/10 – Rassemblement UMP ce dimanche à Mtsamboro
Le président des Jeunes UMP 976, Moussa Mouhamadi Bavi et les délégués de M'tsamboro, Moinecha Ahamada et Moutullahi Ahmed Joël, invitent tous les administrateurs, les membres du comité départemental UMP, l'ensemble des militants et les sympathisants à prendre part à un grand rassemblement qui aura lieu à la plage de Jiva à M'tsamboro, ce dimanche 14 février de 9h00 A 15h00.
A l'ordre du jour, la création de la section JUMP976 du canton de M'tsamboro et la présentation des sections existantes, un débat sur un partenariat entre UMP-Nouveau centre et départementalistes et une conférence de presse. Le délégué général et porte-parole des JUMP976 Harititi Abdullah fait savoir que ce communiqué vaut convocation et la présence de tous est vivement souhaitée. Pour tous contacts : 0639 69 68 60 ou 0639 10 11 83.
12/02/2010 – Santé
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u CHM, on lui a dit qu'il n'y avait pas de budget pour un poste de diététicienne. Sandra Charriere a donc ouvert son cabinet, et officie depuis mi-janvier derrière la rue du Commerce, dans les locaux du cabinet de kinésithérapie. Arrivée sur l'île en juillet, la jeune femme, qui exerce depuis 10 ans, a d'abord pris le temps de s'informer sur la culture alimentaire locale, "pour adapter mes conseils à la réalité, proposer des choses possibles ici au lieu de plaquer des recommandations de Métropole".
Un temps libre qui lui a également permis de travailler bénévolement pour le club des familles de jeunes diabétiques, avec qui elle a animé un atelier au mois d'octobre pour apprendre à ces enfants à comptabiliser les sucres et les graisses dans les plats mahorais.
Au cabinet, elle reçoit souvent des patients envoyés par les médecins généralistes. Diabétiques, personnes en surpoids, femmes enceintes ou qui allaitent, grands sportifs, personnes âgées, hommes, femmes, Mahorais, Métropolitains, sa clientèle est variée et s'acquitte d'une somme qu'elle veut le plus bas possible, attendu que la Sécurité sociale ne prend pas en charge ses consultations, "d'où l'importance de créer un poste de diététicien à l'hôpital".
Elle-même spécialisée dans le diabète, et après avoir vu les résultats de l'étude Madya, Sandra Charriere estime qu'il faudrait même trois diététiciens au CHM, et précise que les services de pédiatrie, de la maternité et d'oncologie en ont fait la demande. "Le premier traitement du diabète est la diététique. De plus, le diabète, l'obésité et la malnutrition sont des priorités nationales, et ici rien n'est fait."
Diététique ne veut pas dire privation
La jeune femme est également spécialisée en éducation thérapeutique, une pratique de l'information nutritionnelle qui part du patient et de ses spécificités pour formuler des conseils adaptés. Une pratique qui est désormais reconnue et censée être mise en place dans tous les hôpitaux. Côté conseils justement, une règle importante : diététique ne veut pas dire privation.
"Il est important que le régime conseillé soit adapté à la personne, à ses goûts et ses besoins, sinon ça ne peut fonctionner durablement. Régime ne veut pas dire privation totale de sucre et d'alcool par exemple. Contrairement à ce qui se dit, on peut parfaitement manger des féculents à tous les repas, c'est mieux que de se jeter sur un paquet de gâteaux parce qu'on n'a pas assez mangé à midi. Il faut par contre surveiller les quantités et la façon dont ils sont cuisinés, et tacher de varier au maximum."
Sandra Charriere ne déconseille pas les traditionnels brochettes, fruits à pain, maniocs, bananes, mais préconise de les cuisiner en ragouts, soit à l'eau et non frits dans l'huile. Pour palier le manque de fruits et légumes que l'on connait en cette saison, elle recommande des brèdes, tomates et concombres si possible, et des bananes lorsqu'il n'y a pas d'autres fruits.
"Les fruits ne font pas partie des habitudes de nutrition ici, c'est pourquoi j'insiste dessus." Il existe d'ailleurs à Mayotte une maladie appelée le béribéri, qui vient d'une carence en vitamine B, que l'on trouve justement dans les céréales, les fruits et les légumes. La surconsommation de sodas, d'alcool, de chips et autres grignotages entraine à terme du surpoids et du diabète, d'autant que les Mahorais ont un terrain génétique favorable au diabète.
Pour prévenir ce fléau, Sandra Charriere recommande avant tout de l'information, à la fois auprès des professionnels de santé afin qu'ils puissent intervenir auprès de leurs patients diabétiques – elle donne d'ailleurs des cours à l'école d'infirmière – et auprès de la population en uniformisant le message pour éviter que trop de discours différents se parasitent entre eux.
Hélène Ferkatadji


































