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Une campagne de rattrapage vaccinal organisée à Mamoudzou

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L’Agence régionale de Santé (ARS) en collaboration avec la Protection maternelle et infantile (PMI) et la Ville de Mamoudzou à travers son centre communal d’action sociale (CCAS) lancent une campagne de rattrapage vaccinal pour la population dans la commune. Cette action s’inscrit dans le cadre du contrat local de santé.

La couverture vaccinale à Mayotte est actuellement insuffisante, ce qui expose les enfants à des risques accrus de maladies évitables par la vaccination. Cette campagne vise à rattraper les doses manquantes de vaccins essentiels tels que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite-Coqueluche (DTPc) et la rougeole-oreillons-rubéole (ROR). Cette campagne se déroulera, ce mardi, de 8 h à 16 h, au niveau du pont de M’tsapéré, et vendredi 18 octobre, de 8 h à 16 h, au dispensaire de M’tsapéré.

« La vaccination est un moyen sûr et efficace de protéger les enfants contre des maladies graves. En participant à cette campagne, vous contribuez à la santé et au bien-être de toute la communauté », affirme la Ville de Mamoudzou. Pour toute question ou information supplémentaire, contacter le CCAS proche de chez soi.

Une centaine de cas de choléra détectés aux Comores

Dans son dernier bulletin, Santé publique France indique que l’épidémie de choléra « est terminée à Mayotte », le dernier cas détecté sur le territoire date du 12 juillet. Mais les professionnels de santé incitent néanmoins à la prudence car la circulation de la bactérie a repris sur l’île de Grande-Comore où plus d’une centaine de cas ont été détectés ainsi que des décès. Aucun cas de choléra n’a été documenté actuellement sur les îles de Mohéli et d’Anjouan. « Cette reprise augmente le risque de réintroduction de la maladie sur le territoire et incite à maintenir les gestes de prévention à Mayotte ou lors de voyage dans la République des Comores », précise Santé publique France.

Une conférence sur le sport et la santé mentale le 23 octobre

Dans le cadre de la Semaine d’information sur la santé mentale. Le pôle de la santé mentale du centre hospitalier de Mayotte (CHM) organise une conférence sur le sport et la santé mentale chez les enfants et adolescents, le mercredi 23 octobre, de 9h à 16h, à l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental de Mayotte. Au cours de cette conférence, le sport sera présenté comme un outil de bien-être de la santé mentale et comme un enjeu de nos sociétés modernes.

Un tournoi de football organisé à M’zouazia pour Octobre rose

La première édition du tournoi de football « Un but pour Elles » aura lieu, le samedi 26 octobre, de 7h à 13h, au stade municipal de M’zouazia, dans la commune de Bouéni. Il a pour but de sensibiliser la population et particulièrement les jeunes filles et les femmes à l’importance du dépistage et à la pratique du sport comme outil de prévention santé. À cette occasion, le format du tournoi permettra aux participants d’aller à la rencontre des stands de prévention installés tout au long de l’événement.

Un pass Sport pour les 6-30 ans à Koungou

Le pass Sport est reconduit pour la saison 2024-2025. Il s’agit d’une aide de cinquante euros qui permet de financer une partie de l’inscription à une activité sportive. Il est ouvert jusqu’au 31 décembre pour les habitants de Koungou entre 6 et 30 ans. La direction des sports de Koungou présentera le dispositif à la population lors d’une réunion d’information, le mercredi 16 octobre, de 14h à 16h à la mairie annexe de Majicavo.

Un important incendie en cours à la cascade de Soulou ce lundi

Un feu de bambous s'est déclenché, ce lundi matin, à Soulou, sur la commune de Tsingoni.

« Depuis ce matin, aux alentours de 5h50, les sapeurs-pompiers de Mayotte sont mobilisés pour combattre un important feu de végétation près de la cascade de Soulou, au nord-ouest de l’île. La situation est aggravée par la sécheresse, favorisant la propagation rapide des flammes, notamment dans une zone de bambous », indique le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte. L’origine du feu n’est pas connue, mais des passants ont confirmé aux pompiers qu’il serait actif depuis ce week-end.

Sur place, ce lundi, les équipes du centre de secours de Kahani étaient les premières sur les lieux, avant que celles des casernes de Longoni et d’Acoua ne soient appelées en renfort. « À l’heure actuelle, dix sapeurs-pompiers, sous le commandement du chef de groupe nord, luttent avec détermination pour maîtriser l’incendie qui continue de s’étendre. Plus de deux hectares ont déjà été ravagés par les flammes », détaillent les pompiers en ce début d’après-midi.

Maxime Rochefeuille remporte trois médailles d’or en ICO

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Représentant la France, Maxime Rochefeuille a réussi à gagner trois médailles d’or, ce week-end, à Francfort. Ces trois titres, le kickboxeur du Maore boxing club les a acquis dans le championnat ICO, une fédération réservée aux amateurs du monde entier. Il a dominé le full contact (31-35) ans en catégorie 85-89 kg et le ring continuous (18-35 ans) catégorie 80-90 kgPour la troisième médaille en or, il a battu le Chypriote Rafail Aristidou en martial box light tatami (18-35 ans) catégorie 80-85 kg. En comptant en plus la médaille d’argent en K1, il présente le meilleur bilan parmi les combattants français. Il vient aussi confirmer le travail d’Hirachidine Combo. Le directeur technique océan Indien de la fédération française de sports de combat et arts martiaux y est pour beaucoup dans la sélection des trois Mahorais en équipe de France.
Ainsi, dans le même club à Majicavo-Lamir que Maxime Rochefeuille, Louna Synave remporte la médaille de bronze en kick light (13-15 ans) catégorie 50-55 kg, après s’être inclinée en demi-finale contre l’Écossaise Alycia Mackay. Cette dernière a été un véritable bourreau pour les Mahoraises parce qu’elle a battu ensuite Shayana Laurent (du Mringue fight Mayotte à Cavani) à la fois en finale de kick light et en finale de K1 continuous.

Octobre rose : « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer »

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Dhinouraini Mbae alias « Ngouv » a été touché par le cancer du sein. Aujourd’hui, guéri, il alerte les hommes sur cette maladie.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, moins d’1% des hommes dans le monde serait touché par le cancer du sein. Dhinouraini Mbae dit « Ngouv », un musicien mahorais, en est guéri depuis 2002. Portrait.

« Je veux témoigner, je veux dire aux hommes que ça existe ! », interpelle Dhinouraini Mbae dit « Ngouv ». Lunettes de soleil sur le front, short en jean, sous un tee-shirt délavé, ce Mahorais cache une cicatrice. Elle recouvre la partie gauche de sa cage thoracique. Car, il y a 22 ans, le musicien a subi l’ablation de sa poitrine. Dans un hôpital de Marseille, le cinquantenaire a été opéré du cancer du sein, un fait rare. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 1% des hommes serait touché par ce cancer. Autour d’une cannette d’Orangina, il a accepté de revenir sur son parcours.

« Ngouv » est né à Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangmouji, en 1974. Passionné de musique, il a arrêté sa scolarité en primaire. Son sobriquet qui signifie « force » en shimaore lui vient d’une anecdote. « Dans ma jeunesse, j’étais un peu costaud. Un jour, j’avais réussi à porter sept enfants sur mon corps. J’ai fait quelques pas. Je suis tombé et j’ai eu droit à ce surnom », explique-t-il amusé.

« Je n’avais plus espoir de rester vivant »

Alors qu’il est parti vivre à Marseille en 1999, il ressent un jour une douleur. « J’avais un sein plus gros que l’autre, mais sur le gauche. J’avais mal, c’était très aigu. » Il décide de consulter son médecin traitant. Le Mahorais n’apprécie pas la taille de sa poitrine et souhaite l’extirper. Son médecin généraliste l’oriente auprès l’hôpital privé Vert Coteau à Marseille. « Là-bas, ils m’ont opéré, ils ont enlevé une petite boule. Ils m’ont recousu et je suis parti. » Cet échantillon appartenant à son corps sera analysé par les services de l’hôpital. Le patient est rappelé sur son téléphone 48 heures après l’opération. Le patient retourne immédiatement à l’hôpital où il apprend la nouvelle. Il est atteint d’un cancer du sein. « À ce moment-là, je n’avais plus espoir de rester vivant », déclare-t-il. « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer. Je n’ai pas eu ce temps, une femme africaine qui avait tout entendu est venu me parler, je n’entendais pas ce qu’elle me disait. Mais on a fini par rire et j’ai tout oublier, donc je n’ai pas eu le temps de pleurer » ; confie-t-il.

Cinq jours après cette annonce, les médecins l’opèrent une seconde fois : « Aujourd’hui, ça va, je suis complètement guéri » dit-il satisfait. Sa dernière victoire : s’être affranchi du regard des autres. « Au début, je n’osais pas aller à la plage, je ne voulais pas enlever le haut, je me suis demandé : jusque quand j’allais me cacher comme ça ? Alors je m’en suis libéré. Ça fait partie de ma vie », réalise-t-il. Revenu à Mayotte, il y a deux ans, « Ngouv » savoure. Le père de famille est devenu musicien, oubliant la maladie au son de la guitare. « J’aurais pu ne plus être là, c’est un coup de chance, mon médecin n’en savait rien, l’hôpital non plus », fait remarquer celui qui n’a en tête que ses futurs concerts désormais.

Retrouvez gratuitement notre dossier sur Octobre rose dans le Mayotte Hebdo n°1106 : « Octobre Rose : sensibilisation et espoir ».

Finances : Matignon confirme un effort de 60 milliards d’euros

Après le conseil des ministres du jeudi 10 octobre, Matignon a confirmé que le gouvernement se tournait vers la rigueur budgétaire en 2025. « Dans un contexte où le déficit public s’établirait à environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 en l’absence de mesure, ce projet de loi de finances propose au Parlement un chemin de responsabilité vers le retour à l’équilibre de nos comptes publics. Des efforts d’ampleur, à hauteur de 60 milliards d’euros, sont prévus pour ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025. » 41 milliards proviendrait d’un effort « en dépense partagé entre l’État, ses opérateurs, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale », détaille le service de communication du Premier ministre Michel Barnier. Comme il l’avait annoncé de politique générale, de nouvelles recettes (« 19 milliards d’euros ») découleraient de nouveaux impôts pour les grandes entreprises et les contribuables aux plus hauts revenus.

Jacques Witkowski devient préfet de la région Grand-Est

Durant le conseil des ministres de ce jeudi, plusieurs nominations sont intervenues, notamment dans le corps préfectoral. Jacques Witkowski, préfet de Mayotte en 2013 et 2014, prend ainsi la tête de la préfecture de la région Grand-Est. Il avait quitté l’île aux parfums en septembre 2014 pour devenir directeur de cabinet la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, alors ministre de l’Outremer du gouvernement de Manuel Valls. Il est ensuite revenu en préfecture dans la Manche, l’Hérault et la Seine-Saint-Denis, département où se sont déroulés en partie les Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Autre mouvement, à La Réunion, le préfet Jérôme Filippini quitte l’océan Indien pour son île natale, la Corse.

Le mois sans tabac démarre en chanson sur Petite-Terre

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La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a vu les choses en musique pour le début du mois sans tabac. Du 30 septembre au 4 octobre, des jeunes de l’association Ouvoimoja Hip Hop encadrés par les médiateurs de la CCPT ont collaboré avec l’artiste local Jah D One pour créer un morceau pour sensibiliser au tabagisme. Une cinquième année de prévention pour la CCPT, qui compte organiser des ateliers hebdomadaires de sensibilisation pour les jeunes de l’école du civisme « Tama ya Messo » et leurs familles et un accompagnement vers le sevrage tabagique pour les jeunes TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée, dispositif expérimental visant à la réintégration de jeunes entre 16 et 25 ans).

« Aujourd’hui, je sais comment réagir si ma fille fait une crise »

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Le nombre de familles accompagnées a été multiplié par quatre, explique Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Quarante-trois familles se sont retrouvées à M’tsangabeach, à Sada, ce vendredi 11 octobre, pour célébrer la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif pour aider les parents dans l’accompagnement de leurs enfants en situation de handicap.

Kamaria Boina est venue à M’tsangabeach, ce vendredi, avec sa fille Rifka, autiste. Comme 43 autres familles, elle est venue fêter la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif mis en place par l’association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) qu’elle a suivi pendant un an pour apprendre à accompagner son enfant en situation de handicap. L’accompagnement porte sur toute forme de handicap : moteur, troubles du neurodéveloppement, psychique etc. Parce que les parents peuvent se sentir démunis face au handicap de leur enfant, l’association a créé en 2017 ces ateliers pour les aider. A l’issue de l’année écoulée, une cérémonie leur était dédiée ce vendredi à Sada. « Le but des séances est de valoriser les compétences des parents pour qu’ils soient ensuite en autonomie avec leurs enfants », souligne Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Les parents participent à des groupes de discussion de pair-aidance, ils échangent avec d’autres adultes confrontés aux mêmes questionnements. « Par exemple, ils peuvent discuter du fait de faire des courses dans un supermarché avec un enfant hyperactif. » Ils rejoignent aussi des ateliers mixtes avec des professionnels. Quarante-quatre ont été mobilisés cette année. Un dispositif qui se déroule dans l’ensemble de Mayotte, l’Apajh étant partenaire de plusieurs associations et centres communaux d’action sociale (CCAS).

« Nous sommes devenus amis »

Kamaria Boina est très reconnaissante de cette année d’accompagnement. « Avant, je ne savais rien sur la maladie de ma fille. Aujourd’hui, je sais comment réagir si elle fait une crise, c’est plus facile », décrit-t-elle. Elle n’a plus d’appréhension vis-à-vis de l’autisme. Lors des temps de pair-aidance, elle pouvait « exprimer tous ces questionnements ». Avec les autres parents, « nous sommes devenus amis, nous sommes même une famille », s’enthousiasme-t-elle. « Si je ne suis pas sûre de quelque chose, je les appelle. » Même sentiment pour Ahamadi Assani, Kaïm, son fils de 9 ans est lui aussi autiste. Quand il a été diagnostiqué, son père ne connaissait rien sur ce trouble du neurodéveloppement et ne savait pas agir. « Grâce aux échanges avec d’autres parents, j’ai compris que je n’étais pas tout seul dans cette situation, ça m’a fait du bien », confie-t-il.

La guidance parentale commence aujourd’hui à être bien identifiée des parents d’enfants en situation de handicap à Mayotte. En 2017, la première année, neuf familles ont été accompagnées contre 43 cette année. « Traditionnellement, à Mayotte, on cache l’enfant handicapé, c’est tabou », raconte Razafini Oili. Voir le nombre de familles accompagnées chaque année est donc une victoire pour la structure.

Une subvention de 1,9 millions d’euros pour le projet « Luzerne »

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Ce jeudi 10 octobre, les élus du conseil départemental de Mayotte se sont réunis en commission permanente. Outre la subvention accordée à Zena de 500.000 euros, une autre de 1.935.809 euros a été attribuée à l’entreprise Alfanord pour son projet de production de fourrage reliant Madagascar et Mayotte. Porté par le Département, avec l’aide de fonds européens, celui-ci doit permettre la production de luzerne sur la Grande Ile en vue d’assurer l’alimentation de bétail à Mayotte. Il vise à renforcer l’autonomie alimentaire de l’île et à sécuriser ses approvisionnements.

Concernant les subventions aux associations, un total de 40.000 euros a été octroyé à une partie d’entre elles œuvrant pour le dialogue interculturel, la lutte contre les discriminations et l’accompagnement des jeunes. Pour la réhabilitation de sites naturels, le site de Mahabou à Mamoudzou a reçu une aide de 45.588 euros, dont 8.672 euros apportés par le conseil départemental. Le Jardin botanique de Coconi bénéficiera d’une subvention de 31.382 euros, avec une contribution de 6.000 euros du Département Du côté des financements culturels, 325.000 euros ont été attribués à des structures œuvrant pour la culture et la lecture publique.

Pour soutenir le mouvement associatif, une subvention de 750.000 euros a été allouée pour financer les postes du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire. Enfin, la commission Finances et Affaires européennes a validé plusieurs subventions, dont une aide complémentaire de 107.000 euros pour finaliser le financement du plateau sportif couvert d’Hamjago, permettant d’achever ce projet d’infrastructure.

Les Apprentis d’Auteuil désormais au chevet des familles

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Une partie de l’équipe du SIE était présente à l’inauguration du dispositif. De gauche à droite, Abal Kassim Mohamed, interprète, Michelle Keyzer, cheffe de service, naomi Makiffou, traveilleuse sociale, et Soifia Abdou, assistante administrative.

Le service d’investigation éducative (SIE), qui a débuté ses activités au début de l’année, arrive au bout de ses premières enquêtes. L’occasion d’inaugurer le nouveau dispositif, vendredi 11 octobre, dans les locaux des Apprentis d’Auteuil à Mamoudzou, et d’expliquer un peu plus précisément ses actions, au cœur des familles mahoraises.

« On n’intervient pas que dans les cases en tôle », rappelle tout sourire Michelle Keyser, cheffe du service d’investigation éducative (SIE) Hifadhui Malezei, lors de l’inauguration du nouveau dispositif dans les locaux de l’association des Apprentis d’Auteuil, rue de la Pompe à Mamoudzou. Créé par arrêté de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en 2023, à la suite d’un appel à projet, le SIE est rattaché au pôle prévention et protection de l’association. Il intervient sur demande du tribunal pour enfant, à la suite d’un signalement transmis au procureur général. Pendant six mois, il vient à la rencontre de la famille, pour évaluer si un enfant (entre 0 et 17 ans), voire toute une fratrie, est en danger ou en situation de maltraitance. Ce temps d’enquête, c’est la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE). Les premières ont été formulées en février de cette année, et ont été clôturées ce mois-ci. À la fin de chaque mesure, un rapport est rédigé et transmis au juge. « Nous sommes en quelque sorte les yeux et les oreilles du magistrat sur le terrain », vulgarise Michelle Keyzer. Et ce, pour répondre à des problématiques alarmantes : violences physiques et/ou sexuelles, négligence, addiction, grossesses précoces… Autant de problématiques diverses que l’équipe, pluridisciplinaire, peut appréhender dans leurs aspects culturels, cliniques, psychiques, religieux : elle est composée de trois éducateurs spécialisés, un interprète, une assistante administrative et une psychologue, qui connaissent le territoire et ses nuances.

Des familles loin des stéréotypes

Mais être mandaté par la justice n’aide pas à établir le dialogue avec ces familles. Surtout qu’elles ne peuvent pas faire appel du rapport rédigé à l’issu de la MJIE, qui servira au juge à prendre une décision. Une double difficulté donc. Alors l’équipe tente de rassurer et d’établir un lien de confiance, « en nous voyant arriver, beaucoup se disent qu’on va leur enlever leur enfant. Mais nous ne sommes pas là pour ça », raconte la cheffe de service. L’équipe prépare le terrain, échange longuement avec les concernés. Et depuis la création du service, toutes les familles ont pour l’instant collaboré. Surtout, le SIE fait part du rapport aux familles, en amont de l’audience, pour qu’elles puissent préparer leur « défense » devant le juge. Et celles des 24 mesures en cours dans le service sont bien loin des stéréotypes. Elles sont issues de tout horizon social, avec des parents de toute profession. « La protection de l’enfance peut concerner tout le monde, à différents moments de vie », martèle la cadre. Certaines ne sont même pas toujours sur le territoire. Le SIE reçoit aussi des demandes de tribunaux à La Réunion ou en métropole, pour des enfants qui sont partis temporairement de l’île mais dont la situation mérite une analyse, notamment en cas de retour. Un travail délicat, surtout sur un territoire comme Mayotte, où les informations et les rumeurs peuvent circuler très vite. Mais aussi un travail de longue haleine, le but de l’équipe étant de comprendre d’où viennent les défaillances, à l’échelle des parents, mais aussi des grands-parents. « On identifie aussi les forces au sein de la dynamique familiale, pour pouvoir apporter des pistes d’amélioration », précise Naomi Makiffou, éducatrice au sein du SIE. Elle a conscience qu’il s’agit « d’une photographie, à un instant « t » d’une famille. Les choses peuvent être amenées à évoluer ».  Un travail au cœur des problématiques sociales, territoriales, traditionnelles… que Michelle Keyzer et son équipe imaginent pouvoir un jour exploiter. « On pourrait faire parler les données, parce qu’on en voit des choses ! »

Des professionnels face au risque de traumatisme

Accompagner des situations gravissimes peut impacter le professionnel jusqu’au traumatisme. D’abord cantonné aux professionnels de santé, le concept de « traumatisme vicariant », soit le traumatisme par procuration, s’est élargi aux professions qui accompagnent les victimes, comme les éducateurs spécialisés. Un risque dont est consciente la cheffe du service SIE, Michelle Keyzer et son équipe. Elle souligne l’importance des temps d’échange en groupe et surtout, des binômes de travail. « Parfois, des situations font écho à nos propres expériences, à ce moment-là, il faut savoir en parler », complète Naomi Makiffou, éducatrice spécialisée.

M’tsangamouji, Kani-Kéli et Mamoudzou labellisées « Ville active et sportive »

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La commune de M’tsangamouji a annoncé ce jeudi 10 octobre, sa labellisation en tant que « Ville active et sportive ». Une distinction reçue à Rouen en présence de Gil Avérous, le nouveau ministre des Sports, et du maire Ibrahima Saïd Maanrifa. La Ville a reçu la distinction de deux lauriers, « reconnaissant ainsi l’engagement fort de M’tsangamouji dans la promotion du sport et du bien-être », fait-elle valoir.

Une distinction qui vient récompenser les efforts de la commune pour développer les infrastructures sportives, encourager les initiatives locales et favoriser une pratique sportive accessible à tous. « Récemment mise en lumière par la nuit du handball, compétition mixte organisée dans une infrastructure sportive dernier cri aux normes interrégionales récemment inaugurée, la commune alterne entre le sport de nature (randonnée pédestres, sorties VTT), les animations sportives pour les jeunes sur les city-stades, et le sport-santé pour les séniors trois fois par semaine », note Matthieu Lhoste, le directeur Jeunesse, Sport et Culture de la Ville.

Outre la commune du nord-ouest de Mayotte, Mamoudzou et Kani-Kéli figurent aussi parmi les 25 communes d’Outremer qui sont labellisées sur 313. La première s’est distinguée par des initiatives innovantes et rassembleuses, telles que la course de pneus ou la course de pirogues, une tradition locale qui mobilise chaque année des centaines de jeunes autour de compétitions uniques alliant sport et culture. En parallèle, l’école de l’excellence sportive inaugurée en 2022 accompagne les jeunes talents de la commune vers le haut niveau, leur permettant de se préparer aux compétitions régionales et nationales. A Kani-Kéli, les efforts pour encourager la pratique sportive se traduisent par l’organisation régulière d’évènements sportifs communautaires et le soutien aux associations locales. La commune a su valoriser le sport comme vecteur de cohésion sociale, en organisant des activités pour toutes les générations, et en investissant dans des infrastructures de proximité pour offrir un accès au sport à tous.

Coupe régionale de France : des Diables noirs de Combani trop forts pour M’roalé

Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).
Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).

Si le Petit Poucet M’roalé a réussi à rivaliser en nombre de supporters présents à M’tsahara, ce samedi après-midi, la réalité du terrain a été plus compliquée. Hormis en début de deuxième période, les Diables noirs de Combani ont été peu inquiétés dans cette finale de Coupe régionale de France (4-1). Ils iront représenter Mayotte au septième tour de la Coupe de France de football.

Les déclarations d’après-match

Christian Madi Eldine, coach du Feu du Centre :

« Je suis fier qu’on en soit arrivé là aujourd’hui. Le parcours n’a pas été facile, on a sorti des équipes de R3, R2 et R1. Je suis fier aussi parce que mes jeunes ont joué jusqu’à la fin. L’expérience a joué pour Combani. Ils marquent dans les premières quinze minutes et ont aggravé le score sur corner. Aujourd’hui, on a vu la différence. Mais je dirais qu’on ne perd jamais, soit on gagne, soit on apprend. Aujourd’hui, on a appris. Mon seul regret, c’est l’absence d’« Abou », notre attaquant, j’aurais aimé qu’il participe à la fête. J’espère qu’on le récupèrera pour conforter notre avance en championnat (N.D.L.R. M’roalé est en tête de sa poule de R4) et assurer notre montée. On a aussi un nouveau derby en huitième de finale Coupe de Mayotte contre Miréréni. Là, on va perdre quatre jeunes qui sont partis en métropole après la demi-finale. On peut leur dire merci d’être revenus pour ce match. »

Chasmoudine « Chamou » Athoumani, attaquant des Diables noirs :

« On est toujours content de gagner des titres. Pouvoir jouer avec ces jeunes et gagner avec eux, ça fait toujours plaisir. Ça donne le courage d’aller encore chercher ce titre l’année prochaine. Pour la suite, on sait que c’est dur d’affronter les équipes métropolitaines. Je dis toujours que c’est parce par le travail, et si on a un bon tirage, peut-être qu’on pourra faire quelque chose. (Sur le fait de jouer à la fois le titre en R1 et les deux coupes) C’est une source de motivation pour nous. En jouant trois titres, chaque week-end est une nouvelle aventure. On va continuer à aller les chercher, on fera le bilan en fini de saison et voir ce qu’on peut rapporter à la commune. Cette année, les gars sont déterminés. On a groupe très jeune qui travaille énormément, donc ça va payer. C’est le cas aujourd’hui avec ce premier titre, c’est un bon début. »

« Nous sommes en danger », estiment des locataires SIM après un dégât des eaux

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Ben Soultoini est abattu à la vue des murs et plafonds de l’appartement gravement endommagés par le dégât des eaux.

Des locataires de la résidence Les Caramboles à Cavani sont en colère. Depuis janvier 2024, les murs de leur logement se détériorent gravement à cause d’un dégât de eaux. L’eau coule près de l’électricité. Locataires de la Société immobilière de la Mayotte (SIM), ils dénoncent la passivité du bailleur malgré leurs relances.

Salon de l’Étudiant : Cinq jours où les jeunes sont invités « à chercher leur avenir »

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L’an dernier, le salon de l’Étudiant avait été plus difficile à organiser du fait de la crise de l’eau, mais 1.200 jeunes s’y étaient rendus. Photo d’archives

Le rendez-vous incontournable pour les lycéens et les jeunes adultes, le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti se tiendra du lundi 14 au vendredi 18 octobre. Itinérant et sur le thème « Dès aujourd’hui, cherche ton avenir », il se déplacera dans les cinq intercommunalités de l’île, pour aider à l’orientation postbac, mais pas seulement.

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Un salon itinérant

Pour la deuxième année consécutive, le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti (SEAM) sera itinérant et se déplacera cette fois dans chaque intercommunalité. Cinq jours pour cinq communes. Petite-Terre aura donc le droit à son étape, place des Congrès à Pamandzi. Un rendez-vous essentiel pour tous les lycéens, jeunes bacheliers et étudiants, mais aussi les parents, pour se renseigner et échanger. En tout, 83 structures ont répondu à l’appel, pour participer à cette édition sur le thème « Rangu lewo zunguha mayesha yaho » (dès aujourd’hui, cherche ton avenir). « Ce thème est un moyen d’annoncer la couleur et de dire aux jeunes, qui ne savent pas où aller, de chercher l’information au salon », explicite Saïd Mohamadi, directeur de l’Association des Étudiants et des Jeunes de Mayotte (AEJM), partenaire de l’évènement organisé par le Département de Mayotte. Et les jeunes n’auront pas à aller chercher bien loin, puisque les cinq sites des étapes ont été choisis pour être accessibles en taxi ou en stop, depuis les villages. Un choix réfléchit aussi d’un point de vue économique indique le directeur de l’association : « faire l’aller-retour jusqu’à Mamoudzou peut coûter jusqu’à vingt euros. Cette itinérance permet aux jeunes, mais aussi aux parents, grands-parents de les accompagner ». La première édition de l’évènement n’avait justement pas rameuté la foule, notamment à cause de la logistique. Tous les exposants ne se déplacent pas à chaque étape : la plus fréquentée est celle de Mamoudzou avec 55 partenaires, ce lundi, contre 44 structures présentes à Koungou le vendredi suivant.

Un premier rendez-vous d’orientation

Surtout, ce rendez-vous d’orientation, qui se tient du 14 au 18 octobre, est le premier de l’année pour les terminales, qui ont fait leur rentrée en août. De quoi donner des idées et répondre aux angoisses naissantes ou déjà bien présentes.

Mais les lycéens ne sont pas les seuls concernés par le SEAM. Ces dates, qui tombent pendant les vacances scolaires, permettent aussi de cibler les étudiants qui ont débuté leur cursus en septembre, et qui sont désormais concernés par l’événement puisque l’apprentissage y est inclus. Et certaines formations locales n’ont pas encore débuté : « c’est l’occasion pour nous de conseiller les bacheliers qui n’ont pas eu d’options sur Parcoursup, et qui décident de se diriger vers la formation professionnelle. Ils pourront ainsi rencontrer de potentiels d’employeurs ».

Et ce choix de dates permet aussi à certains parents, grands-parents ou toute personne qui se sent concernée par la question de l’orientation de s’y rendre. Un accompagnement important selon Saïd Mohamadi : « dès la classe de troisième, des choix importants doivent être faits, qui conditionnent la suite des études ou la vie des jeunes ».

Ne pas choisir sa formation par défaut

« Le taux d’échec l’enseignement supérieur est élevé à Mayotte », contextualise le directeur. Pour lui, ce salon est l’occasion de rencontrer des professionnels afin de « découvrir des vocations », peut-être, mais surtout pouvoir préparer en amont son projet, en ayant les ressources nécessaires. Car, l’association fait l’amer constat que beaucoup de jeunes, désireux de partir en métropole, choisissent leur formation par défaut. Et des situations dramatiques peuvent en découler, isolement, échec, refus de bourses, pouvant aller jusqu’au suicide. En 2021, ils étaient près de 2.000 à s’envoler vers l’Hexagone, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Un suivi personnalisé

Pour répondre à ces manques d’informations, aider aux démarches administratives, parfois longues, le salon a mis en place un suivi personnalisé, pour les visiteurs qui souhaiteraient être recontactés, à la fin du SEAM. Pour préparer leur départ en métropole, ou alors une formation professionnelle sur le territoire ou en mobilité. Et l’ensemble des acteurs de l’accompagnement des jeunes seront présents pour aiguiller, comme le réseau Laihiki, ou la direction de l’enseignement supérieur.

Le programme du salon

– Lundi 14 octobre, sur le parvis de la MJC de M’gombani (Mamoudzou).

– Mardi 15 octobre, place des Congrès à Pamandzi.

– Mercredi 16 octobre, place de l’Ancien Foyer de Bandrélé.

– Jeudi 17 octobre, à la MJC de Combani, dans la commune de Tsingoni.

– Vendredi 18 octobre à l’école Koungou Maraîcher.

Le salon sera ouvert de 7h30 à 13h13, chaque jour. Un transport gratuit par bus est possible, dès 6h20. Les organisateurs invitent ceux qui sont intéressés des services insertion, CCAS ou politique de la ville de leur commune.

Kick-boxing : « Je me sens enfin prêt pour en découdre »

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Trois combattants mahorais, dont Louna et Maxime Rochefeuille, défieront des concurrents du monde entier à partir de ce vendredi, à Francfort (Allemagne).

A partir de ce vendredi, trois combattants mahorais participeront au championnat de l’International combat organisation (ICO), dans la ville allemande de Francfort. Ils y représenteront pour la première fois la France dans cette compétition réservée aux amateurs. Avant que la cloche ne retentisse, nous avons interrogé Maxime Rochefeuille, licencié au Maore boxing club de Majicavo-Lamir.

Flash Infos : Comment vous êtes-vous préparé pour cette compétition ?

Maxime Rochefeuille : Je n’arrête jamais entre les compétitions. Je m’entraîne tout le temps, quasiment tous les jours. Après, quand on a une échéance comme celle-là, avec le coach, on fait une préparation où on s’y met un mois et demi en avance.

F.I. : Hors compétition, vous vous entraînez combien de fois par semaine ?

M.R. : Je m’entraîne tous les jours, mais c’est bien d’avoir un jour de récupération parce que je bosse à côté de cela. Je suis policier. Il y en qui ont de la chance de se consacrer qu’à cela. Ces personnes font deux à trois entraînements par jour. Moi, je ne peux pas encore fonctionner comme ça.

F.I. : Vous sentez-vous prêt physiquement ?

M.R. : Nous nous sommes bien préparés en circonstance. Je me sens enfin prêt pour en découdre, je n’ai pas de bobos, ni de pépins physiques. Tout va bien.

F.I. : Qu’est-ce que représente cette compétition de l’International combat organisation (ICO) à vos yeux ?

M.R. : C’est une organisation qui organise des combats d’arts martiaux, de MMA, de boxe anglaise, muay-thaï, pas mal de disciplines sont représentées. J’ai été sélectionné avec le groupe France de la Fédération de sports de combat et d’arts martiaux (FSC) pour participer à ce championnat du monde avec Louna qui est dans mon club, et une autre combattante licenciée à Mayotte, Shayana Laurent.

F.I. : C’est la première fois que vous êtes sélectionné pour représenter la France dans une compétition internationale. Que ressentez-vous ?  

M.R. : C’est une grande fierté. Ça l’était aussi aux championnats régionaux et championnats de France. C’est aussi une grande fierté de représenter mon pays dans une compétition internationale. De représenter mon club, Mayotte et La Réunion, parce que j’ai des racines réunionnaises. Je considère Mayotte comme mon île d’adoption, c’est là-bas que j’ai appris à boxer.

F.I. : Comment votre famille vit votre départ et vos combats à venir ?

M.R. : Ils le vivent bien. J’ai la chance d’avoir une femme derrière moi qui supporte mes sacrifices et mon emploi du temps chargé avec le boulot, les entraînements et le fait de de vouloir devenir boxeur. J’ai la chance d’avoir une famille toujours derrière moi. Ce n’est pas facile tous les jours, mais j’ai la chance d’avoir ça.

F.I. : Avez- vous pu observer votre prochain adversaire et dans quelle catégorie allez-vous combattre ?

M.R. : Non, pas du tout. Je vais participer à trois disciplines, au cours de ce championnat du monde. Je vais concourir en kickboxing full-contact, kickboxing K-1 et en boxe anglaise également. Je vais combattre en moins de 85 kilos. Après les pesées de ces mercredi et jeudi, les combats commenceront ce vendredi et jusqu’à dimanche. Selon cette pesée, l’organisation établira un arbre des combats en fonction des disciplines. On aura donc plusieurs combats et plusieurs adversaires.

F.I. : Quel résultat souhaitez-vous obtenir ?

M.R. : J’espère obtenir la médaille d’or, je suis sur trois disciplines. J’espère au moins gagner une ou deux médailles d’or. Si on peut faire le triplé, on ne va pas s’en priver. Mais si on s’est préparé, c’est pour chercher une médaille d’or et soulever ce titre de champion du monde.

Le Département et l’État s’allient pour répondre aux besoins du territoire

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La collectivité départementale s'engage à investir 53 millions d'euros à l'horizon 2027 pour appuyer la montée en compétences des Mahorais en situation de fragilité et très éloignés de l'emploi. Photo d’illustration

jeudi, État et Ðépartement de Mayotte ont procédé à la signature du contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP) dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Son but est de tenir compte au plus près des besoins immenses du territoire afin d’améliorer la qualité des formations existantes. 

Dans un hémicycle Younoussa-Bamana archi-comble, ce jeudi, élus départementaux, préfet, chefs de services et surtout beaucoup de professionnels du secteur de la formation sont venus assister à la signature du contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP) 2023-2027. Il s’agit d’un contrat qui engage l’État, le conseil départemental de Mayotte, l’autorité académique et les partenaires sociaux. Il a pour objectif d’œuvrer collectivement en faveur de la population s’agissant de la formation et de l’orientation professionnelle sur le territoire.

Le conseil départemental entend ainsi marquer sa volonté de restructurer l’offre de formation professionnelle, l’une de ses compétences. « Ce dispositif s’adresse aux jeunes à la recherche de qualification professionnelle, aux salariés qui veulent se réorienter ou acquérir plus de compétences, aux entrepreneurs des PME qui ont besoin de se former, pour acquérir davantage d’autonomie dans la gestion de leurs structures. C’est en quelque sorte une manière de répondre aux attentes des futurs bénéficiaires d’ici 2027 et même au-delà », a expliqué Hawa Ayouba Raphaël, l’agente qui travaille dans la formation et qui a été très impliquée dans l’élaboration de ce contrat. « Contrairement à d’autres contrats de cette importance, le CPRDFOP ne dispose pas de fonds spécifiquement dédiés. En effet, il s’articule avec d’autres documents stratégiques notamment le Pacte ultra-marin d’investissement dans les compétences (PUIC) », a-t-elle détaillé. Par ce canal, la collectivité départementale s’engage à investir 53 millions d’euros à l’horizon 2027 pour appuyer la montée en compétences des Mahorais en situation de fragilité et très éloignés de l’emploi. Cette enveloppe va se combiner au budget formation hors pacte. À titre d’exemple, le Département a investi plus de 28 millions d’euros en 2023 dans la formation professionnelle sur le territoire.

« Que l’action soit au rendez-vous »

Au-delà de l’optimisme affiché par les élus et les responsables administratifs du Département, des participants à cette cérémonie de signature ont appelé à ce que ce ne soit pas qu’un bout de papier. Mohamed Fardi, vice-président du Medef Mayotte, explique : « quand il y a un mariage, on est toujours content, toujours heureux. Mais pour qu’il dure longtemps et ait un impact, il faut des actions de l’ensemble des acteurs. À notre niveau, nous demandons que l’action soit au rendez-vous à présent que ce CPRDFOP est signé. Que la relance de la formation soit effective dans tous les secteurs parce que souvent nous entendons dire qu’il faut déjà embaucher les jeunes avant de les former, hors les entreprises locales sont en crise, elles sont toutes en souffrance avec des fermetures partout dans tous les domaines ». Appelant à accompagner les chefs d’entreprise, il plaide également en faveur d’une association de tous les acteurs locaux dans l’évaluation des actions de l’État et du Département sur le territoire dans l’intérêt du développement de Mayotte.

Une subvention départementale pour Zena

Ce jeudi, en commission permanente, les élus du conseil départemental de Mayotte ont voté à l’unanimité une subvention de 500.000 euros pour soutenir le projet de la compagnie aérienne Zena Airlines. Elle doit servir à sécuriser le certificat de transport aérien (CTA) de la compagnie. Un vote dont s’est félicité la conseillère départementale Hélène Pollozec qui défend ardemment le projet des frères Novou. « Le désenclavement de Mayotte est une priorité pour le développement de notre territoire. Le dynamisme de la ligne Mayotte-Paris doit avant tout profiter à notre île », a-t-elle déclaré sur X.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes