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Le village de M’tsapéré ciblé pour une campagne de vaccins

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Les carnets de santé sont empilés sur les tables et s’échangent de main en main. Ce mardi, au pont de M’tsapéré, des dizaines d’enfants et de parents attendent sous les tentes blanches déployées par l’Agence régionale de santé (ARS), en partenariat avec la PMI (Protection maternelle infantile), l’association Mlezi Maoré et la réserve sanitaire. Des dizaines d’infirmières et quelques médecins sont là pour vacciner contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, etc. « Ça ne désemplit pas depuis ce matin », commente Florence, infirmière.

De 8 h à 16 h, les primo-vaccinés ou ceux qui viennent pour un rappel peuvent être accueillis. Si la campagne vise surtout les enfants et adolescents jusqu’à 18 ans, le personnel ne rechigne pas à vacciner les parents, lorsqu’ils en font la demande. L’opération de rattrapage vaccinal sera reconduite vendredi, au dispensaire de M’tsapéré.

Comores : La société nationale de paiements mobiles congédie la moitié des employés

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Filiale de Comores Telecom, l’opérateur comorien de téléphonie, Huri Money a justifié ces licenciements par les problèmes de trésorerie qui frappe l’entreprise, dont la masse salariale avoisinait déjà les 22.363 euros pour un effectif de 64 agents.

Après les employés des aéroports des Comores (ADC), vient le tour des agents de Huri Money de se voir notifier leurs licenciements. Si les premiers attendent d’un moment à un autre la confirmation de la décision de radiation, ceux de la société nationale de paiements mobiles n’ont malheureusement pas eu d’échappatoire. En tout, près d’une trentaine d’employés ont été remerciés par la nouvelle direction de la filiale de Comores Telecom, soit la moitié du personnel. Dirigée depuis juillet dernier par Simoh Souef, fils de l’ancien ministre des Télécommunications, Kamalidini Souef, la société a lancé pour la première fois son service de paiement par smartphone en juillet 2021. Trois ans plus tard, elle se retrouve coincée dans des difficultés au point de devoir se séparer d’une partie de ses effectifs. C’est du moins ce qu’avance l’équipe qui dirige actuellement la boîte, laquelle avait bénéficié au départ d’un fonds d’épargne de 300 millions de francs, soit 609.900 euros, versés par la maison mère. Aux Comores, le secteur de paiements mobiles est disputé par Mvola et Huri Money, deux filiales de Telma Comores et par Comores Telecom, les seules entreprises de téléphonie opérant au sein de l’Union. A ce jour, la santé financière semble préoccupante chez la deuxième, dont la masse salariale de ses 64 agents avoisinait les onze millions de francs (22.363 euros). Pour redresser l’entreprise, seule une trentaine d’emplois été gardée. Les autres, dont la plupart étaient en fait en affectation, devraient retourner à Comores Telecom.

Des indemnisations

Mais avant de les licencier, la nouvelle direction assure avoir pris toutes les mesures nécessaires en termes d’indemnisations, conformément aux textes en vigueur, disent-ils. A en croire le directeur commercial, Souef El-Haidar, ces vagues de licenciements étaient un passage obligé dans la mesure où l’entreprise croule sous les dettes. « Depuis sa création, la société accumule les dettes, dont près de 400 millions de francs de Comores Telecom. Il y a également celles des autres prestataires. Pendant que les recrutements parfois pour des raisons politiques continuaient à croître, sans que le besoin ne fasse pas sentir », a déploré le directeur commercial. Il est reproché à l’ancienne équipe dirigeante de s’être adonnée aussi à des dépenses excessives, notamment dans l’achat de matériel roulant, de mobiliers entres autres. Certains véhicules ont dû être revendus pour renflouer les caisses. Même les loyers des locaux sont jugés trop coûteux. La direction a également changé de siège social pour des raisons économiques.

En dépit des arguments avancés pour justifier ces radiations, les dirigeants de Huri Money assurent vouloir mettre l’entreprise sur les rails, le tout en favorisant les compétences. « On a remarqué qu’il n’y avait pas le même traitement salarial entre les employés. Certains étaient payés gracieusement que d’autres alors qu’ils accomplissaient presque le même travail. Nous voulons lutter contre cela. Notre vision est de donner la chance à ceux qui le méritent. Avoir les bras longs ne sera pas un critère de recrutement », a promis le directeur commercial. D’après la direction, même la productivité est en baisse. L’on a en effet appris ce mardi, qu’entre 2023 et 2024, l’activité de l’entreprise a décru de 33%.

Comptant sur un vaste réseau de concessionnaires éparpillés sur le territoire, la filiale de Telma Comores a pu s’emparer d’une grande partie du marché en nouant des partenariats avec par exemple des agences de transfert d’argent à l’instar d’Orange Money ou Ria. Des solutions très prisées par la diaspora comorienne qui envoie chaque mois des devises aux proches restés dans le pays. Au niveau du pays, peu de gens optent pour le paiement par téléphone une fois au marché ou au restaurant. La recharge d’électricité, de crédit téléphonique et le dépôt de cash restent en revanche les principaux services sollicités par les utilisateurs.

Faut-il attendre un décollage du côté de Huri Money avec l’arrivée de nouveaux dirigeants qui se disent ambitieux ? Seul l’avenir nous le dira. En tout cas, le gouvernement aurait approuvé la politique de licenciements déjà rodée dans d’autres sociétés publiques.

Un tournoi de futsal et d’éducation à la santé à Mangajou

Le club de l’AS Papillon d’honneur de Mangajou, dans la commune de Sada, organise l’événement « Papillon en forme ». Ce tournoi de futsal et d’éducation à la santé vise à sensibiliser la jeunesse à travers le sport. Ouvert aux jeunes de 10 à 17 ans, il aura lieu vendredi 25 octobre au plateau polyvalent de Mangajou. Des stands seront aussi installés pour évoquer des thématiques de santé publique.

L’Office de l’eau de Mayotte désormais installé

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C’est une instance qui existe dans d’autres territoires ultramarins, mais qui restait encore étranger à Mayotte. Ce mardi, la nouvelle gouvernance de l’Office de l’eau a pris place dans l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental de Mayotte. Selon le Département, « l’objectif de ce nouvel organisme est clair : proposer des solutions durables pour que la population ne subisse plus les coupures récurrentes et puisse bénéficier d’une gestion stable et pérenne de cette ressource essentielle ». Le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3, Nadjayedine Sidi, a été désigné président délégué. « L’eau est essentielle pour notre développement économique. Il est urgent de mettre fin aux coupures qui freinent l’essor de notre territoire », a-t-il indiqué. Au conseil d’administration, il sera entouré de représentants des collectivités locales, de l’État, des usagers et des experts. « Ensemble, ces derniers concentreront leurs efforts sur la surveillance des ressources en eau, la protection des milieux aquatiques, la planification des infrastructures et la formation des acteurs locaux », promet le Département.

Prison de Majicavo : des transferts vers La Réunion qui ne plaisent pas

Afin de réduire la densité carcérale du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa, l’administration pénitentiaire d’Outremer organise régulièrement des transferts de détenus vers la métropole ou La Réunion. Une nouvelle vague de départs vers l’île intense a d’ailleurs suivi la mutinerie du samedi 28 septembre. Une situation que n’accepte pas les élus réunionnais. Huguette Bello, la présidente du conseil régional de l’île, s’en est émue à nos confrères, lors d’une conférence de presse devant la prison de Domenjod, ce lundi. « Que le gouvernement français prenne ses responsabilités, que les Mahorais touchent leur RSA (N.D.L.R. revenu de solidarité active) plein et entier, peut-être qu’il y aurait moins de monde ici. Nous ne sommes pas là pour régler les problèmes de Ma… Nous sommes solidaires, mais nous ne sommes pas là pour régler les problèmes, étant donné qu’à La Réunion, nous avons une situation déjà extrêmement difficile », a confié la présidente de région aux médias réunionnais.

Un concert à la plage d’Hamjago par Tatie Chris

L’association Tatie Chris organise une soirée, le samedi 19 octobre, à partir de 21 heures au large de la plage pour encourager la transmission culturelle et intergénérationnelle. Plusieurs artistes de la scène nord seront présents, comme Baro, Mabré et bien d’autres.

Une huitième édition de la Journée pour entreprendre à Kani-Kéli

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Ce jeudi, de 9h à 13h, le plateau de Kani Bé, village de la commune de Kani-Kéli, accueillera la huitième édition de la Journée pour entreprendre. Cet événement, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte en partenariat avec l’Agence de développement économique du sud et le conseil départemental de Mayotte, a pour objectif d’accompagner les porteurs de projet et de stimuler l’émergence de nouvelles initiatives sur le territoire.

L’objectif est d’informer sur les démarches administratives et financières, de présenter les différentes structures d’accompagnement existantes, et de favoriser les échanges. Cette édition mettra l’accent sur deux problématiques cruciales pour le sud de Mayotte, la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme.

Le bureau des étrangers bloqué depuis ce lundi

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Une quinzaine de personnes bloquent, depuis ce lundi matin, l'entrée du bureau des étrangers à la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, à l'appel du collectif des citoyens de Mayotte 2018.

Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 a commencé à bloquer dès lundi matin le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte à Mamoudzou, suite à l’agression d’une mère de famille dans une voitureà Koungou, ce vendredi. Pour l’instant, les manifestants promettent un blocage jusqu’à mercredi, jour où ils rencontreront le préfet François-Xavier Bieuville.

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Le collectif citoyens de Mayottes demande l’arrêt « des régularisations des personnes arrivés clandestinement sur le territoire ».

« Stop. On régularise pour nous tuer », est-il inscrit sur une banderole placée devant le bureau des étrangers. Ce lundi, depuis cinq heures du matin, les membres du collectif citoyens de Mayotte 2018 bloquent ce service de la préfecture de Mayotte qui délivre habituellement les titres de séjour. C’est l’agression, ce vendredi, d’une mère de famille à Koungou dans son véhicule, qui a poussé le collectif à se mobiliser. « Pourquoi ces jeunes qui sont nés ou grandis ici nous en veulent ? Depuis des années, cela dure. Est-ce que les papiers suffisent à les satisfaire ? », demande en colère Safina Soula, la présidente du groupe. Celle-ci souhaite alerter les autorités sur cette insécurité : « Ils doivent agir. On demande l’arrêt des régularisations des personnes arrivées clandestinement, il nous faut des mesures d’urgence ». Selon elle, le bureau des étrangers serait à l’origine d’une régularisation abusive qui conduise à cette insécurité. 

Une rencontre prévue mercredi

En attendant une rencontre avec le préfet François-Xavier Bieuville prévue mercredi, le collectif compte bien continuer à faire le pied de grue pour empêcher l’activité du service préfectoral et même si la pluie a partiellement interrompu la mobilisation. Car les nouvelles du large (voir encadré), qui font mention de nouvelles arrivées en kwassas ces dernières heures, ne calment en rien la colère du groupe.

Arrivée de trois kwassas en une nuit

Dans la nuit de dimanche, trois kwassas ont accosté à Mayotte. Deux ont été repérés aux larges d’Acoua aux alentours de 23h30 avec une trentaine de passagers à bord. Dans le sud du département, au large de Sada, c’est une embarcation avec une vingtaine de passagers qui tentaient d’entrer illégalement. A son bord, deux blessés ont été pris en charge par les secours. Le reste des occupants ont été conduits au centre de rétention administrative (CRA) de Petite-Terre, où ils feront l’objet d’une reconduite à la frontière.

La Caisse des écoles de Mamoudzou écope d’une mauvaise note

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Le fonctionnement de la Caisse des écoles de Mamoudzou fait l’objet d’un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte. Photo d’illustration.

En charge de la collation, des accueils collectifs de mineurs (ACM) et des dispositifs de réussite éducative, la Caisse des écoles de Mamoudzou n’a cessé de grossir et s’est dotée d’une direction autonome depuis 2018. Gouvernance, compétences, fonctionnement, ressources humaines, de multiples irrégularités ont été constatées par la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte.

Gouvernance

Dès le premier point, la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte s’étonne que le nombre de membres du comité d’administration n’ait cessé de grandir pour atteindre seize aujourd’hui. Cette évolution, ainsi que le mode de désignation, se fait en dépit des statuts de cette structure (la CDE promet une révision en 2025) qui a trois principales missions, organiser la distribution de la collation dans les écoles de Mamoudzou, le fonctionnement des accueils collectifs de mineurs (ACM) et celui des dispositifs de réussite éducative. Cela ne favorise pourtant pas la gouvernance de la Caisse puisque les réunions peinent à faire le plein ou sont tout bonnement annulées faute de quorum suffisant. « Outre la lourdeur administrative liée à un ajournement et une nouvelle convocation, l’absence de quorum pourrait être interprétée comme un manque d’intérêt des administrateurs pour les questions de la caisse », estime la CRC, dans son rapport rendu public le vendredi 11 octobre. Et pour l’assemblée générale, la Chambre note tout simplement qu’elle « est absente de la vie de la vie de l’organisme » et « ne s’est réunie pour la première fois depuis sa création qu’en janvier 2023 ».

Si la Caisse ne rencontre pas de problèmes de financement, les magistrats s’inquiètent aussi des pratiques, comme ces billets en classe confort achetés 3.761 euros pour un déplacement hors Mayotte de la vice-présidente en 2022, « alors qu’aucune décision n’autorise une prise en charge dérogatoire à la classe économique ». Cette même année, une indemnité pour frais de représentation « à hauteur de 1.000 euros pour l’année » a été aussi votée pour la même personne, avant que « cette délibération ait été retirée à la demande du préfet ».

Compétences

C’est l’une des limites de l’exercice de la Caisse des écoles, celle-ci dépend beaucoup de la municipalité, à la fois pour ses finances, ses locaux, l’informatique ou la commande publique. Cela n’empêche pas « un manque flagrant de rigueur administrative et de coordination entre les deux structures, qui nécessitent assurément d’améliorer leur articulation ».

Car cette dépendance, la CDE arrive parfois à s’en affranchir. Comme ce projet d’auberge de jeunesse qu’elle avait commencé à mettre en place. « La caisse des écoles a indiqué intervenir dans le cadre d’un mandat du maire, mais sans en apporter la moindre justification, en lien avec la direction des projets structurants de la commune », ont constaté les magistrats. Il en va de même pour la création d’un poste de chef de projet pour le dispositif national de la politique de la ville Cité éducative, « sans aucun accord de la commune et après s’être positionné expressément sur l’agent qui l’occuperait ». Afin d’éviter les mauvaises surprises, la Chambre recommande de « mettre en place, dès à présent, les moyens nécessaires au renforcement de l’exercice de la collectivité de rattachement par une instance de coordination donnant lieu à des comptes rendus formalisés ».

Les collations

C’est la mission principale de la Caisse des écoles, assurer la collation pour les milliers d’élèves inscrits (environ 17.000 pour l’année 2022-2023). Si celle-ci s’acquitte de sa tâche en fournissant une collation composée d’un produit laitier (tel que yaourt, fromage ou lait), d’un pain ou d’une biscotte et d’une boisson (eau ou jus de fruit sans adjonction de sucre), elle peine à assurer un suivi clair de ce marché confié à deux prestataires. « La caisse des écoles et la commune, qui a porté les différents marchés, ont produit des éléments de dossier particulièrement désordonnés et incomplets pour cette prestation qui représente pourtant la première dépense de l’établissement public. Ni l’une ni l’autre n’ont été en mesure de dresser un historique précis, exhaustif et clairement documenté. Le nombre de consultations lancées diffèrent selon les réponses produites, et certaines indications ne sont pas étayées », fait remarquer la CRC. En outre, elle note que des enfants se retrouvent des mois durant sans collation quand les parents ne paient pas. Elle invite donc la Caisse à « revoir la tarification des collations pour prévoir une modulation des tarifs en fonction des niveaux de revenus, et rappelle à l’occasion que si des difficultés peuvent être identifiées chez certains parents, la caisse doit associer la ville et son CCAS pour tenter d’y remédier ».

Les magistrats ont remarqué aussi que le développement de la restauration scolaire est toujours à la peine, citant l’exemple de Doujani 1 qui a un réfectoire inutilisé depuis plus d’un an.

Ressources humaines

La Caisse des écoles n’a pas cessé d’augmenter ses effectifs au fil du temps. Fin 2022, ils étaient ainsi 34 emplois permanents à y travailler. Des agents de catégorie B rémunérés sur des grilles de salaire de catégorie A, des employés mis à disposition par la commune « pour lesquels la caisse n’a pas réalisé de création de poste », des postes qui « ne s’appuient pas sur une délibération de création d’emplois », indemnité non justifiée, la liste des bizarreries est longue, tandis que « des anomalies et des incohérences de natures diverses ont pu être aussi relevées dans l’établissement des actes relatifs aux ressources humaines ».

La CDE a connu notable en 2023 avec le transfert des personnels en matière de restauration scolaire et périscolaire, avec en premier lieu la reprise de l’ensemble des agents ayant exercé en tant qu’encadrant du PEDT (animateur ou animateur référent) avec le statut de vacataire. La Chambre alerte sur les risques financiers d’une telle mesure, mais également conseille la réalisation d’« une étude de sa soutenabilité avec la mise en place de groupes de travail concrets. Il s’agit d’une étape préalable incontournable, afin notamment de ne pas risquer d’employer et de rémunérer du personnel en sous-activité ». Elle cite en exemple le cas de régisseurs « qui n’exercent qu’une activité temporaire et ponctuelle au regard des périodes de paiement ouvertes sur l’année ».

En réponse, la Caisse des écoles fait valoir le recrutement d’une responsable aux ressources humaines en juin 2024. « Nous nous appuyons sur elle pour dresser un diagnostic RH, et mettre en place un plan d’actions qui sera échelonné dans les temps, avec un cadencement à l’immédiat, à court, à moyen et à long terme, selon les situations et problématiques repérées », défend la structure.

Deux hommes jugés pour des vols aggravés et un viol

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Pour des vols et un viol commis le 17 novembre 2021, à Miréréni (Tsingoni), deux hommes sont jugés jusqu’à ce mercredi.

Deux jeunes homme, âgés respectivement de 22 et 23, ans sont jugés devant la cour d’assises de Mayotte pour des vols avec arme qui remontent à 2021, à Miréréni, dans la commune de Tsingoni. L’un d’eux doit aussi répondre d’un viol. Le procès, débuté ce lundi, se clôturera mercredi.

« Non aux coups de massue sur les Outre-mer ! »

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Une dizaine de sénateurs ultramarins alerte sur l’effet d’une coupe budgétaire dans des territoires confrontés à de multiples crises (vie chère, insécurité, santé,…).

La baisse prévue du budget des Outremer dans le projet de loi de finances 2025 rencontre l’opposition des sénateurs ultramarins du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), dont font partie les Mahorais Saïd Omar Oili et la néo-sénatrice Salama Ramia. Dans un communiqué daté de ce lundi, la dizaine de parlementaires classés au centre qui compose ce groupe estiment que leurs territoires « n’accepteront pas de nouveaux sacrifices comptables ».

« À l’heure où le débat parlementaire autour du budget de l’État pour 2025 s’ouvre au Palais Bourbon, nous, sénateurs du groupe RDPI représentant tous les bassins océaniques de nos territoires ultramarins, souhaitons prendre la parole pour exprimer notre profond mécontentement. Le projet de loi de finances, annonçant une baisse de 250 millions sur les fonds dédiés à l’Outremer, traduit une très mauvaise lecture des situations de crise que traversent nos territoires et vient en parfaite contradiction avec l’ampleur de la réaction de l’Etat attendue par nos populations. Le rabot budgétaire imposé aux Outre-mer vient creuser les fractures déjà béantes et risque de compromettre durablement le pacte républicain qui lie les territoires ultramarins à la République.

Avec une telle réponse froide et comptable aux appels criants de nos territoires, comment l’État pourra-t-il justifier auprès de nos populations que leur situation, déjà marquée par de profondes inégalités, se détériore encore davantage ? Ce budget constitue en l’état un camouflet adressé à nos territoires et à tous les élus que nous sommes face aux difficultés que nous devons affronter sur des thématiques brûlantes telles que la vie chère, le déficit d’emplois et de logements, la détresse sociale auxquels viennent s’ajouter des besoins fondamentaux en matière d’accès à l’eau et aux services publics de base, de liberté de circuler dans un climat insurrectionnel piétinant la sécurité des biens et des personnes comme sur aucun autre territoire de la République.

« Un désengagement de l’État »

Face aux ouragans de mécontentements exprimé aux dernières élections, face à l’embrasement de la rue et de la brousse, le projet de loi de finances 2025 vient opérer des coupes drastiques dans les budgets alloués aux Outre-mer. Les données chiffrées présentées en Conseil des ministres traduisent clairement un désengagement de l’État sur des dispositifs fondamentaux pour l’avenir de nos territoires, alors qu’un sursaut républicain est attendu de tous. Ces réductions budgétaires ne sont ni acceptables, ni justifiables alors que le feu du désespoir alimente le soulèvement de notre jeunesse ultramarine. Il est encore temps pour le gouvernement de réagir en réajustant ses priorités lors du débat parlementaire qui s’ouvre.

Ce budget est aussi l’occasion de redonner de la transparence aux réels efforts de l’Etat dans nos territoires. Nous appelons le gouvernement à lever l’opacité de la maquette budgétaire consacrée aux Outre-mer. Cette opacité brouille le débat parlementaire en masquant la répartition complète des crédits de l’Etat pour chacun de nos territoires, au-delà des lignes gérées par le ministère des Outre-mer. Ce manque de transparence nuit à l’appréciation des engagements financiers réels de l’État et empêche le Parlement de débattre de l’ensemble des politiques publiques engagées par le gouvernement pour les Outre-mer. Si nos territoires ne sont pas entendus, ce budget se révélera être bien plus qu’une simple épée de Damoclès : il constituerait un véritable coup de massue pour les Ultramarins. L’absence de discernement et de considération de l’Etat à l’égard de nos territoires, confrontés à des crises profondes, creuserait la fissure du pacte républicain aux yeux de nos populations en plein désarroi. Nous n’ignorons pas la difficulté de l’exercice budgétaire pour le gouvernement et la situation de la dette publique. Mais les ferments d’une crise majeure et explosive guettent chaque faux pas de l’Etat pour se démultiplier et s’étendre sur tous les territoires.

Nous appelons le gouvernement au sursaut républicain. Il n’y a pas d’autre voie possible que celle d’une véritable politique d’apaisement et de justice sociale. Nos territoires n’accepteront pas de nouveaux sacrifices comptables, en total décalage avec les appels à l’aide de nos populations sur les braises de la révolte. Nous n’attendons pas de complaisance, nous n’attendons pas de compassion bienveillante. Nous attendons des réponses concrètes à la hauteur des responsabilités de l’État face à la situation tendue et cruciale de chaque territoire, afin de répondre aux urgences et d’accompagner enfin les Outre-mer dans les transformations profondes qui doivent s’engager. En notre qualité d’élus de la République, nous appelons ce sursaut de conscience. L’avenir des Outre-mer ne doit pas être sacrifié sur l’autel de la démonstration budgétaire. Nous appelons à une révision de ce projet de loi de finances avec l’ouverture d’un véritable débat sur l’avenir de nos territoires et des moyens pour le rendre concret. Nous refusons d’entendre encore cette musique lancinante qui susurre à l’oreille de nos concitoyens que les Outre-mer sont un poids pour le budget de la Nation. N’ayons pas peur de la transparence des chiffres en ouvrant un réel débat budgétaire à l’aune de nos territoires qui offrent à la France sa grandeur sur tous les océans et sa place dans le concert des nations. Si « l’Outre-mer est au cœur de la France », comme nous l’entendons à chaque visite ministérielle de tous les gouvernements qui se succèdent, alors la France doit entendre les battements que forment les cris de ses populations. »

Les sénateurs ultramarins du groupe RDPI

Pompiers : le concours de lieutenant maintenu à Mayotte

C’est une décision qui avait fait bondir les élus de Mayotte et les pompiers locaux. Parmi les concours que ces derniers peuvent passer, celui de lieutenant de deuxième classe devait s’effectuer en métropole ou à La Réunion pour les candidats mahorais, selon l’arrêté d’ouverture du concours datant du mois de septembre. Comme les syndicats, Abdoul Kamardine, le président du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) mahorais et conseiller départemental du canton de M’tsamboro s’en était ému auprès de l’état-major des pompiers et la préfecture de Mayotte. Soula Saïd Souffou, conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, en avait fait de même avec Philippe Locatelli, le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale du Rhône et de la métropole de Lyon qui organise le concours. Ce dernier a finalement accepté que le centre d’épreuve soit délocalisé dans les locaux de la préfecture de Mayotte à Mamoudzou.

Une campagne de rattrapage vaccinal organisée à Mamoudzou

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L’Agence régionale de Santé (ARS) en collaboration avec la Protection maternelle et infantile (PMI) et la Ville de Mamoudzou à travers son centre communal d’action sociale (CCAS) lancent une campagne de rattrapage vaccinal pour la population dans la commune. Cette action s’inscrit dans le cadre du contrat local de santé.

La couverture vaccinale à Mayotte est actuellement insuffisante, ce qui expose les enfants à des risques accrus de maladies évitables par la vaccination. Cette campagne vise à rattraper les doses manquantes de vaccins essentiels tels que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite-Coqueluche (DTPc) et la rougeole-oreillons-rubéole (ROR). Cette campagne se déroulera, ce mardi, de 8 h à 16 h, au niveau du pont de M’tsapéré, et vendredi 18 octobre, de 8 h à 16 h, au dispensaire de M’tsapéré.

« La vaccination est un moyen sûr et efficace de protéger les enfants contre des maladies graves. En participant à cette campagne, vous contribuez à la santé et au bien-être de toute la communauté », affirme la Ville de Mamoudzou. Pour toute question ou information supplémentaire, contacter le CCAS proche de chez soi.

Une centaine de cas de choléra détectés aux Comores

Dans son dernier bulletin, Santé publique France indique que l’épidémie de choléra « est terminée à Mayotte », le dernier cas détecté sur le territoire date du 12 juillet. Mais les professionnels de santé incitent néanmoins à la prudence car la circulation de la bactérie a repris sur l’île de Grande-Comore où plus d’une centaine de cas ont été détectés ainsi que des décès. Aucun cas de choléra n’a été documenté actuellement sur les îles de Mohéli et d’Anjouan. « Cette reprise augmente le risque de réintroduction de la maladie sur le territoire et incite à maintenir les gestes de prévention à Mayotte ou lors de voyage dans la République des Comores », précise Santé publique France.

Une conférence sur le sport et la santé mentale le 23 octobre

Dans le cadre de la Semaine d’information sur la santé mentale. Le pôle de la santé mentale du centre hospitalier de Mayotte (CHM) organise une conférence sur le sport et la santé mentale chez les enfants et adolescents, le mercredi 23 octobre, de 9h à 16h, à l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental de Mayotte. Au cours de cette conférence, le sport sera présenté comme un outil de bien-être de la santé mentale et comme un enjeu de nos sociétés modernes.

Un tournoi de football organisé à M’zouazia pour Octobre rose

La première édition du tournoi de football « Un but pour Elles » aura lieu, le samedi 26 octobre, de 7h à 13h, au stade municipal de M’zouazia, dans la commune de Bouéni. Il a pour but de sensibiliser la population et particulièrement les jeunes filles et les femmes à l’importance du dépistage et à la pratique du sport comme outil de prévention santé. À cette occasion, le format du tournoi permettra aux participants d’aller à la rencontre des stands de prévention installés tout au long de l’événement.

Un pass Sport pour les 6-30 ans à Koungou

Le pass Sport est reconduit pour la saison 2024-2025. Il s’agit d’une aide de cinquante euros qui permet de financer une partie de l’inscription à une activité sportive. Il est ouvert jusqu’au 31 décembre pour les habitants de Koungou entre 6 et 30 ans. La direction des sports de Koungou présentera le dispositif à la population lors d’une réunion d’information, le mercredi 16 octobre, de 14h à 16h à la mairie annexe de Majicavo.

Un important incendie en cours à la cascade de Soulou ce lundi

Un feu de bambous s'est déclenché, ce lundi matin, à Soulou, sur la commune de Tsingoni.

« Depuis ce matin, aux alentours de 5h50, les sapeurs-pompiers de Mayotte sont mobilisés pour combattre un important feu de végétation près de la cascade de Soulou, au nord-ouest de l’île. La situation est aggravée par la sécheresse, favorisant la propagation rapide des flammes, notamment dans une zone de bambous », indique le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte. L’origine du feu n’est pas connue, mais des passants ont confirmé aux pompiers qu’il serait actif depuis ce week-end.

Sur place, ce lundi, les équipes du centre de secours de Kahani étaient les premières sur les lieux, avant que celles des casernes de Longoni et d’Acoua ne soient appelées en renfort. « À l’heure actuelle, dix sapeurs-pompiers, sous le commandement du chef de groupe nord, luttent avec détermination pour maîtriser l’incendie qui continue de s’étendre. Plus de deux hectares ont déjà été ravagés par les flammes », détaillent les pompiers en ce début d’après-midi.

Maxime Rochefeuille remporte trois médailles d’or en ICO

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Représentant la France, Maxime Rochefeuille a réussi à gagner trois médailles d’or, ce week-end, à Francfort. Ces trois titres, le kickboxeur du Maore boxing club les a acquis dans le championnat ICO, une fédération réservée aux amateurs du monde entier. Il a dominé le full contact (31-35) ans en catégorie 85-89 kg et le ring continuous (18-35 ans) catégorie 80-90 kgPour la troisième médaille en or, il a battu le Chypriote Rafail Aristidou en martial box light tatami (18-35 ans) catégorie 80-85 kg. En comptant en plus la médaille d’argent en K1, il présente le meilleur bilan parmi les combattants français. Il vient aussi confirmer le travail d’Hirachidine Combo. Le directeur technique océan Indien de la fédération française de sports de combat et arts martiaux y est pour beaucoup dans la sélection des trois Mahorais en équipe de France.
Ainsi, dans le même club à Majicavo-Lamir que Maxime Rochefeuille, Louna Synave remporte la médaille de bronze en kick light (13-15 ans) catégorie 50-55 kg, après s’être inclinée en demi-finale contre l’Écossaise Alycia Mackay. Cette dernière a été un véritable bourreau pour les Mahoraises parce qu’elle a battu ensuite Shayana Laurent (du Mringue fight Mayotte à Cavani) à la fois en finale de kick light et en finale de K1 continuous.

Octobre rose : « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer »

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Dhinouraini Mbae alias « Ngouv » a été touché par le cancer du sein. Aujourd’hui, guéri, il alerte les hommes sur cette maladie.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, moins d’1% des hommes dans le monde serait touché par le cancer du sein. Dhinouraini Mbae dit « Ngouv », un musicien mahorais, en est guéri depuis 2002. Portrait.

« Je veux témoigner, je veux dire aux hommes que ça existe ! », interpelle Dhinouraini Mbae dit « Ngouv ». Lunettes de soleil sur le front, short en jean, sous un tee-shirt délavé, ce Mahorais cache une cicatrice. Elle recouvre la partie gauche de sa cage thoracique. Car, il y a 22 ans, le musicien a subi l’ablation de sa poitrine. Dans un hôpital de Marseille, le cinquantenaire a été opéré du cancer du sein, un fait rare. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 1% des hommes serait touché par ce cancer. Autour d’une cannette d’Orangina, il a accepté de revenir sur son parcours.

« Ngouv » est né à Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangmouji, en 1974. Passionné de musique, il a arrêté sa scolarité en primaire. Son sobriquet qui signifie « force » en shimaore lui vient d’une anecdote. « Dans ma jeunesse, j’étais un peu costaud. Un jour, j’avais réussi à porter sept enfants sur mon corps. J’ai fait quelques pas. Je suis tombé et j’ai eu droit à ce surnom », explique-t-il amusé.

« Je n’avais plus espoir de rester vivant »

Alors qu’il est parti vivre à Marseille en 1999, il ressent un jour une douleur. « J’avais un sein plus gros que l’autre, mais sur le gauche. J’avais mal, c’était très aigu. » Il décide de consulter son médecin traitant. Le Mahorais n’apprécie pas la taille de sa poitrine et souhaite l’extirper. Son médecin généraliste l’oriente auprès l’hôpital privé Vert Coteau à Marseille. « Là-bas, ils m’ont opéré, ils ont enlevé une petite boule. Ils m’ont recousu et je suis parti. » Cet échantillon appartenant à son corps sera analysé par les services de l’hôpital. Le patient est rappelé sur son téléphone 48 heures après l’opération. Le patient retourne immédiatement à l’hôpital où il apprend la nouvelle. Il est atteint d’un cancer du sein. « À ce moment-là, je n’avais plus espoir de rester vivant », déclare-t-il. « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer. Je n’ai pas eu ce temps, une femme africaine qui avait tout entendu est venu me parler, je n’entendais pas ce qu’elle me disait. Mais on a fini par rire et j’ai tout oublier, donc je n’ai pas eu le temps de pleurer » ; confie-t-il.

Cinq jours après cette annonce, les médecins l’opèrent une seconde fois : « Aujourd’hui, ça va, je suis complètement guéri » dit-il satisfait. Sa dernière victoire : s’être affranchi du regard des autres. « Au début, je n’osais pas aller à la plage, je ne voulais pas enlever le haut, je me suis demandé : jusque quand j’allais me cacher comme ça ? Alors je m’en suis libéré. Ça fait partie de ma vie », réalise-t-il. Revenu à Mayotte, il y a deux ans, « Ngouv » savoure. Le père de famille est devenu musicien, oubliant la maladie au son de la guitare. « J’aurais pu ne plus être là, c’est un coup de chance, mon médecin n’en savait rien, l’hôpital non plus », fait remarquer celui qui n’a en tête que ses futurs concerts désormais.

Retrouvez gratuitement notre dossier sur Octobre rose dans le Mayotte Hebdo n°1106 : « Octobre Rose : sensibilisation et espoir ».

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