Les gens pourront se restaurer sur place. L'entrée sera libre l'après-midi et payante (5€) à partir de 19 heures. La sécurité du site et du parking sera assurée tout au long de la soirée.
Pour tous renseignements : atomix976@gmail.com
Les gens pourront se restaurer sur place. L'entrée sera libre l'après-midi et payante (5€) à partir de 19 heures. La sécurité du site et du parking sera assurée tout au long de la soirée.
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{xtypo_dropcap}"P{/xtypo_dropcap}our mieux servir nos personnes âgées et nos jeunes handicapés, le personnel exige une amélioration de leurs conditions de travail", peut-on lire dans le communiqué de l'UTFO transmis à la presse cette semaine. Cela fait deux jours maintenant que les agents font le piquet de grève à l'entrée de la Daf. "Nous avons de vieux ordinateurs, le personnel n'est pas formé. Il ne s'agit pas de juste mettre quelqu'un devant un poste de travail", explique Dhoimrati Mtrengoueni, trésorière adjointe de l'UTFO.
"On déménage sans cesse, il est temps que la population sache que s'il y a des retards dans le versement des prestations, c'est parce qu'on ne nous a pas donné les conditions optimales pour réaliser notre travail". Après avoir été installé dans les bâtiments du Cnasea, puis dans ceux de la Daf, les agents devraient en effet déménager une nouvelle fois à Cavani au mois de juin. "Nous voulons une stabilité des locaux pour mettre en place nos logiciels, c'est comme si on tournait en rond et on en a marre !".
Les problèmes s'accumulent depuis la décentralisation opérée en 2005 et les agents veulent montrer que si ce service, pourtant indispensable pour les catégories de population les plus défavorisées, n'est pas opérationnel, cela ne relève pas de leurs responsabilité mais de celle du conseil général. Ils demandent des voitures supplémentaires pour effectuer leurs missions, comme se rendre dans des réunions ou contrôler les versements aux domiciles des bénéficiaires.
Selon les grévistes, avec ce nouveau déménagement, les bénéficiaires des prestations vont se retrouver désorientés pour apporter leurs pièces justificatives. En 2008, 2.559 personnes ont bénéficié des différentes prestations sociales du conseil général, qui ont coûté 5.545.603 euros à la Collectivité, soit 180 euros par personne et par mois.
"Aucun élu n'est jamais venu nous voir"
Après avoir reçu mardi la visite d'Hadadi Andjilani, conseiller général de Ouangani et président de la commission des finances, venu à la place de M'hamadi Abdou, conseiller général de Bandraboua et président de la commission d'action sociale actuellement en déplacement à l'extérieur, les grévistes attendent qu'un document écrit leur soit transmis, avec un échéancier précis, avant arrêter leur mouvement. "Alors que nous avons évoqué nos problèmes depuis le 25 mars, aucun élu n'est jamais venu nous voir", constate Dhoimrati Mtrengoueni.
Ali Mohamed Elamine, directeur général adjoint de la DSDS, estime que cette grève n'a pas lieu d'être car des réponses ont déjà été apportées aux agents lors d'une réunion le 22 avril dernier à laquelle ont participé la DRH et le service informatique du conseil général. Le 15 juin prochain, un espace de 800 m² à Cavani va permettre de regrouper divers services de la DSDS et les agents de l'ASG auront trois bureaux à leur disposition, contre un seul aujourd'hui. "A la Daf, on n'a même pas de compteur électrique à nous. Y rester n'était pas prévu, c'était une solution provisoire". En l'occurrence, les locaux de Cavani seront également une solution provisoire puisque la DSDS projette d'établir son siège social à Kawéni… dans "5 à 8 ans".
Concernant l'obsolescence des ordinateurs, le DGA explique que 170 PC ont été promis par le service informatique pour la fin du mois de mai : "On a dit aux agents qu'ils allaient avoir ces nouveaux PC, mais ils ne sont pas seuls à attendre !". Même son de cloche pour les véhicules supplémentaires : "Depuis 2005, il n'y a eu aucune commande de véhicule de la part du conseil général. Nous espérons qu'elle sera bientôt lancée, mais l'ASG est plutôt bien lotie car certains services ont plus besoin de voitures qu'elle. Le conseil général fait le maximum pour répondre à tous les problèmes, pas uniquement les leurs. C'est un problème général qui prendra du temps".
Pour M. Elamine, les agents de l'ASG utilisent les mêmes logiciels depuis des années et n'ont pas besoin d'être formés. "Il n'y a que pour l'ASV et l'AEH qu'il y a un problème concernant l'applicatif, car l'ancien responsable informatique de la Dass a tout verrouillé quand il est parti en 2005. Le service informatique a dû pirater l'applicatif pour y accéder et un test est prévu fin mai avec des formations pour les agents concernés"… En outre, le service informatique a demandé que la DSDS lui fournisse un cahier des charges pour mettre en place les applicatifs qui correspondent aux besoins. "Il faudra un outil clair et performant avant de faire des formations", souligne le DGA.
En attendant, ce sont les bénéficiaires de ces prestations qui sont les plus lésés, alors que pour certains ces aides sont leur seul moyen de subsistance.
Julien Perrot
– Allocation enfant handicapé (AEH)
– Tierce personne allocation enfant handicapé (TP AEH)
– Allocation simple vieillesse (ASV)
– Tierce personne allocation simple vieillesse (TP ASV)
– Allocation spéciale personne handicapé (ASPH)
– Allocation spéciale personnes âgées (ASPA)
– Tierce personne allocation adulte handicapé (TP AAH)
– Demande de prise en charge de la dépendance
– Secours exceptionnel (SE)
– Aide au rapatriement de corps et autres
{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}oilà cinq ans que les adhérents de l'association environnementale de Hapandzo se battent pour entretenir leur proximité : le village, la forêt, la rivière… Pour cette bienveillante initiative prise par ces quelques bénévoles, le conseil général et la direction de la jeunesse et des sports (DJS) n'hésitent pas à les soutenir. "Ils mettent leurs services à notre disposition pour nous aider. De ce côté-là, il n'y a rien à redire", déclare très satisfait le trésorier général de l'AHPE Moïse. Policier municipal dans la commune, il rappelle que chacun des membres a ses occupations quotidiennes, "mais nous nous efforçons de nettoyer, c'est important".
Plusieurs fois dans l'année, ils se regroupent et mènent des opérations dans et autour de Hapandzo. Mercredi dernier, ils ont vu l'aimable participation des lycéens de Coconi, venus en renfort purifier la zone d'eau : depuis la cascade – qui longe Barakani – jusqu'à la grande rivière. "On ne peut pas tout enlever, mais on essaie à chaque action de diminuer les dégâts, et aujourd'hui cette classe nous a énormément aidé".
Les mains travailleuses du lycée de Coconi n'étaient pas moins d'une dizaine sur place. En remontant la coulée, les membres de l'association et les élèves ont ramassé ce qu'ils pouvaient imaginer trouver : couches, vêtements dégradés, sachets de savon… La centaine de sacs poubelles mis à disposition par la direction de l'agriculture et de la forêt (Daf) ont été remplis à l'issue de cette matinée, durant laquelle a été notée la présence d'agents de la Daf, de botanistes et certains éléments de la police de l'eau.
Tricots, gants, masques et autres accessoires ont été distribués par la Dass (direction des affaires sanitaires et sociales), pour un ramassage plus sûr, plus hygiénique. Avec des résultats pareils et un tel soutien de l'État et la Collectivité, l'AHPE entend bien poursuivre ses actions de nettoyage comme elle le fait à merveille depuis 2004.
I.M
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}nitiée en 2007 par la CACM (Caisse d'assurance chômage de Mayotte), cette enquête a été réalisée à partir de questionnaires envoyés par courrier auprès de tous les chefs d'entreprises de l'île. Pour l'année 2008, le nombre de questionnaires reçus et exploitables est de 197, contre 232 en 2007. Deux redressements séparés ont été réalisés pour être au plus juste de la représentativité des entreprises, selon l'activité et les tranches d'effectifs. Cette étude n'est pas représentative du marché global de l’emploi à Mayotte, le champ de travail initial étant limité au fichier CACM des entreprises de 3 salariés et plus.
Sur le périmètre de 730 entreprises ou structures de 3 salariés ou plus, il y a 1.000 salariés de plus par rapport à 2007, soit 13.000 salariés au total. Les entreprises de 50 salariés et plus continuent de croître en effectifs : alors qu'elles ne représentent que 5% des sociétés, elles emploient la moitié des effectifs, soit une moyenne de 160 salariés par structure, contre 140 en 2007.
Les entreprises de moins de 10 salariés représentent comme en 2007 les deux tiers de l'ensemble des sociétés et emploient toujours 18% des effectifs totaux. Elles sont constituées comme en 2007, pour moitié de TPE (moins de 5 salariés), soit un tiers de l’ensemble des entreprises et 6% du total des employés, et pour moitié d’entreprises de 5 à 9 salariés, soit un tiers de l’ensemble des entreprises et 12% de l’effectif total.
Le secteur agricole connaît une forte concentration
La construction-BTP (20% des entreprises) demeure le plus gros employeur de l’île puisqu'elle emploie 38% des salariés, les services marchands (38% des entreprises) 27% des salariés et le commerce (21% des entreprises) regroupe 23% des salariés. Tandis que le secteur association-action sociale-santé n'emploie plus que 4% des effectifs contre 11% en 2007, le secteur agricole connaît au contraire une forte concentration puisqu'il passe de 22 à 42% des entreprises de 5 à 9 salariés.
9 salariés sur 10 sont à temps plein et les trois quarts sont employés en CDI. Les contrats de chantiers continuent de concerner 10% des effectifs, et ils restent exclusivement utilisés dans le secteur de la construction où ils représentent toujours un quart des emplois. Le temps plein s'est généralisé dans le secteur agricole puisqu'il est passé de 66% des salariés en 2007 à 92% en 2008. Le recours au temps partiel reste toujours plus le fait des PME (30% de recours environ) et il concerne plus en 2008 les services (21% de recours contre 11% en 2007) et toujours autant les associations-actions sociales-santé (23%).
Les femmes ne représentent toujours qu'un quart des effectifs et restent plus présentes dans les petites structures (4 emplois sur 10 dans les TPE, contre 16% dans les entreprises de plus de 50 salariés). La moitié des salariés est âgée entre 25 et 35 ans. L’affectation à des postes techniques-production, déjà élevée en 2007, a encore progressé (54% des postes existants en 2008 contre 38% en 2007).
6 chefs d'entreprise sur 10 n'ont pas confiance dans l'avenir
Le moral des entreprises est au plus bas. Alors qu'en 2007, deux tiers des chefs d'entreprises imaginaient leur chiffre d'affaires en hausse pour l'année 2008, moins d'un tiers d'entre eux tablent sur une croissance effective de leur CA en 2009. Le secteur de la construction, qui représente près de 4 emplois sur 10, est celui qui pense souffrir le plus, contrairement aux entreprises agricoles. Même si la perspective de la départementalisation rend les chefs d'entreprises optimistes, avec 55% d'entre eux qui estiment que la situation économique va plutôt en se dégradant, contre 86% d'entre eux à la Réunion par exemple, la crise économique internationale et les retards de paiement des collectivités publiques font que 6 chefs d'entreprise sur 10 n'ont pas confiance dans l'avenir.
Le nombre d'entreprises ayant réalisé des embauches au cours des 12 derniers mois est en baisse (69% contre 78% en 2007), du fait d’un recul de ce type de projets dans les PME et dans la quasi totalité des secteurs. Au final, les embauches réalisées ont concerné moins d’entreprises (4 sur 10, contre la moitié en 2007), mais avec un volume de salariés en croissance (4.000 salariés contre 3.000 en 2007).
Comme en 2007, ce sont essentiellement les entreprises de plus de 50 salariés qui ont contribué à l’accroissement de l’emploi salarié : les trois quarts d’entre elles ont augmenté leurs effectifs, réalisant ainsi 67% des embauches (contre 40% en 2007) et ont quasiment triplé leur nombre moyen de recrutements par rapport à 2007 (plus de 100 personnes embauchées par entreprise en moyenne contre 35 en 2007). Mais elles sont malgré tout plus nombreuses à déclarer un effectif en baisse (23% contre 11% en 2007), le nombre de grandes entreprises dont l’effectif est resté stable ayant diminué (3% contre 17%).
Un quart des entreprises souhaitent recruter avant la fin de l’année, contre 42% en 2007
Le secteur construction-BTP à lui seul a réalisé les deux tiers des embauches (contre la moitié en 2007) soit 3.000 personnes environ. En 2008, les entreprises de plus de 50 salariés (qui ont recruté 80% d’ouvriers contre 73% en 2007), se sont davantage tournées vers les ouvriers qualifiés (61% contre 44% en 2007) que non qualifiés (19% contre 29%). Les contrats de chantiers, proposés essentiellement par les entreprises de plus de 50 salariés et le secteur de la construction-BTP, représentent près de 50% des recrutements réalisés en 2008 (contre 30% en 2007), soit 2.000 personnes (contre 800 en 2007). En parallèle, les départs/fins de contrats ont concerné dans 39% des cas des contrats de chantier (soit environ 1.200 personnes contre 800 en 2007).
Si le nombre d’embauches a considérablement augmenté entre 2007 et 2008, il a concerné le même nombre de CDI, soit 1.000 personnes environ. Ce type de contrat a pâti de la forte croissance des contrats de chantier au global, sauf dans le secteur de l’industrie et des services où les CDI ont augmenté. L’origine des embauches est similaire entre 2007 et 2008 : 7 entreprises sur 10 ont réalisé toutes leurs embauches sur Mayotte et surtout les grandes entreprises (52% contre 26% en 2007). Moins d’une entreprise sur 10 a fait appel uniquement à des candidats extérieurs à l’île.
Un quart des entreprises a déclaré souhaiter recruter avant la fin de l’année, alors qu'en 2007, elles étaient 42%. Ce sont toujours les entreprises de plus de 50 salariés qui manifestent le plus cette intention (mais la moitié d’entre elles seulement contre 72% en 2007). L’intention est moindre également dans le secteur du BTP (35% contre 51%). A l'inverse, les entreprises agricoles sont 29% en 2008 à envisager des embauches de fin d’année, contre 8% en 2007.
Les grandes entreprises semblent souhaiter tendre vers une professionnalisation de leurs équipes puisqu’elles souhaitent davantage s’orienter vers des CDD (60% des futures embauches envisagées contre 19% en 2007) et des CDI (28% contre 15%) et beaucoup moins vers des contrats de chantier (13% contre 65%). De même, le secteur du BTP envisage de recruter dans les mêmes proportions des CDD, des CDI et des contrats de chantier, alors que 67% des embauches prévues pour 2008 en 2007 avaient concerné des contrats de chantier.
La part des entreprises prévoyant des embauches pour 2009 est en léger recul par rapport aux prévisions faites en 2007 pour 2008, mais reste proche de 50%. En terme de volume, on note toutefois une baisse de près de 40% des prévisions d’embauches futures (1.100 personnes contre 1.800 en 2007). Ce sont essentiellement les grandes entreprises et le secteur du BTP qui envisagent le plus de freiner leurs recrutements en 2009.
Julien Perrot
Les catégories de personnel où les embauches réalisées sont les plus faibles par rapport aux embauches prévues sont les métiers d'ingénieurs, d'informaticiens, d'agents d'entretiens, d'agents de gardiennage, de cadres administratifs, de comptables, d'hôtesses d'accueil et de standardistes. 59% des chefs d'entreprise estiment avoir eu beaucoup de difficultés pour embaucher du personnel, à cause d'un manque de compétences propres au métier, de spécialisation, d'expérience professionnelle et de qualités personnelles. Les ouvriers qualifiés et non qualifiés sont les plus recherchés.
– Dans le BTP : les métiers en tension sont ceux de manœuvres, manutentionnaires, maçons, charpentiers, coffreurs, électriciens, chefs de chantier, conducteurs de travaux et techniciens VRD.
– Dans le secteur du transport : les conducteurs d'engins, grutiers, chauffeurs-livreurs, chauffeurs de poids lourds, mécaniciens, carrossiers et moniteurs d'auto-école sont les plus recherchés.
– Dans le secteur socio-éducatif : il manque des professeurs, des instituteurs, des formateurs, des assistantes maternelles, des puéricultrices, des animateurs, des éducateurs et des travailleurs sociaux.
– Dans le domaine de la santé : il faudrait former davantage d'infirmiers, d'ambulanciers, de pharmaciens, de préparateurs en pharmacie, de vétérinaires, de kinésithérapeute et autres spécialistes, de secrétaires et d'assistants médicaux.
Globalement, comme en 2007, la moitié des structures mahoraises disposent d’un budget de formation. Cette proportion reste croissante avec la taille des entreprises, atteignant 100% dans les entreprises de plus de 50 salariés (89% en 2007). Si les entreprises du secteur industrie sont moins concernées (48% contre 58%), celles du BTP (51% contre 42%) et du commerce (48% contre 38%) le sont plus. Sans surprise, la proportion d’entreprises disposant d’un budget dédié à la formation reste très proche de celles proposant des activités de formation (1 sur 2 environ). Comme en 2007, les entreprises du secteur de la construction-BTP ne sont qu’un tiers à avoir entrepris des actions de formation, tandis que celles du secteur agricole, déjà en avance, ont encore progressé (78% contre 61%).
Concernant les intentions de formations pour l’année 2009, le constat est similaire à celui établi en 2007 : 7 entreprises sur 10 pensent proposer des activités de formations, dont les trois quarts de manière certaine. Les thèmes privilégiés restent les compétences techniques (72% de citations), mais également dans les grandes entreprises l’usage de l’informatique ainsi que le perfectionnement de la lecture et de l’écriture et les activités de développement des qualités personnelles.
La part d’entreprises disposant d’un responsable des ressources humaines est en progression par rapport à 2007 (55% contre 47%), notamment dans le BTP (53% contre 32%) et dans les entreprises de plus de 50 salariés (100%). La quasi-totalité des entreprises (8 sur 10) et surtout les plus de 50 salariés (96%) rencontrent toujours des problèmes dans la gestion de leurs ressources humaines, et ce malgré le fait que ces dernières disposent dans 6 cas sur 10 d’un directeur RH (les RH restent gérées dans une entreprise sur 2 par le directeur). Les raisons de ces difficultés restent essentiellement liées à la motivation du personnel et au recrutement, puis à la formation, à l’organisation des plannings et au poste relations-climat de travail.
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M. Pistarino, directeur de Tenesol, a tenu à préciser l'impact de tels marchés sur l'emploi à Mayotte. Après avoir débuté avec des agents venus de la Réunion, l'entreprise a embauché 5 CDD en 2008, dont 3 se sont transformés en CDI de chefs d'équipes ; elle embauche en 2009 32 personnes, dont 18 affectées aux installations sur les collèges. Le personnel est pour l'instant formé dans l'entreprise mais le vice recteur, qui ouvre un BTS électrotechnique dans le futur collège de Dembéni, pourrait envisager la mise en place d'une formation professionnelle dans le photovoltaïque en partenariat avec les entreprises locales.
Considérant que les difficultés financières de la structure sont liées à une mauvaise gestion, que les rumeurs de licenciement qui pèsent sur l'ensemble des salariés alimentent un climat social très tendu, et que les situations récurrentes et flagrantes de harcèlement, d'intimidation et de discrimination nuisent au bon fonctionnement des services, les salariés revendiquent notamment la prise en considération de leur fonction, le versement des salaires et sommes dues, et se disent ouvert au dialogue.
bruts de 15%, soit un alignement sur la valeur des salaires nets de leurs confrères de la Réunion et de Paris. De même, selon les représentants de la CGT Ma, l'application de la convention des banques a été validée, comme l'application d'un dispositif de retraite complémentaire via le partenaire "Swiss Life". Les grévistes ont également obtenu la signature d'un contrat collectif de cotisation pour la majorité des salariés.
Le tournoi préqualificatif 2009 zone océan Indien de la BNP Paribas cup Stade Français Paris, s'est tenu du 24 au 26 avril 2009 sur les courts de tennis de Pamandzi. Peu de participants étaient présents (7 garçons et 5 filles, dont 2 participants venus de la Réunion) pour essayer de se qualifier pour le plus grand tournoi au monde sur terre battue des 14 ans et moins. Selon Patrick Henry, président du comité départemental de tennis de Mayotte, le comité n'a pas pu donner tout l'éclat que mérite cette compétition, car les subventions n'ont pas été versées. Sont qualifiés Antoine Merrien de la Réunion chez les garçons qui a battu Shayan Saboor en finale 6/3, 6/3 et Alessiane Dini de Mayotte qui a gagné chez les filles en battant Adeline Verge de la Réunion 6/1, 6/3. Une belle performance pour Aléssiane qui, après sa victoire chez les seniors 3ème série, a battu en une semaine 2 joueuses mieux classées qu'elle.
Le VBC Saint-Louis n'est pas une équipe inconnue pour les Nordistes, ils ont déjà eu l'occasion de jouer et de s'incliner contre eux. Mais à domicile, ils vont chercher à prendre leur revanche. La même équation se pose aux Sudistes du VC Kani-Bé qui devront se coltiner le TGV. Malgré leur expérience de la CCCOI, les volleyeuses de Boucaïri Soulaïmana sont loin d'être favorites. Leur moyenne d'âge est bien inférieure, l'expérience sera donc du côté réunionnais, et il faudra un match parfait pour espérer entrevoir la victoire. Ce sont elles qui ouvriront le bal à 16h au gymnase de Kavani et les garçons suivront.
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}ntéressons-nous justement au rôle ou plutôt à la posture de l’élite intellectuelle mahoraise. D’aucuns trouvent que son attitude tant à l'égard du pouvoir politique que des institutions et du personnel politique est plutôt négative : elle se referme sur elle-même et aime à penser que les responsables politiques locaux ne se préoccupent pas de leurs problèmes. D’ailleurs, sa perception de la politique est souvent en conflit avec celle des dirigeants politiques. Si bien que presque tous les cadres administratifs et intellectuels mahorais qui représentent cette élite veulent embrasser une carrière politique afin d'apporter à la cité les changements positifs adéquats.
Mais ils n'y arrivent que maladroitement. En effet, le rapport que ces jeunes cadres et intellectuels entretiennent avec le politique reste souvent trop affectif et intimiste. De ce fait, ce rapport de proximité doublé d’un rapport professionnel installe d’emblée le jeune cadre mahorais dans un rapport de clientélisme plus pervers. Force est de constater en effet que les ambitions politiques du jeune cadre vont ainsi être savamment remodelées, ensevelies dans un en deçà de contraintes professionnelles et de frustrations, et faire de lui un fidèle exécutant et un faire-valoir du dirigeant politique.
N’est-ce pas là une des traductions de la vigilance chère aux dirigeants mahorais, Ra hachiri "Nous sommes vigilants". Cette vigilance historique et politique, rappelée à tous les Mahorais tel un leitmotiv, s’exerce, subrepticement, également sur les jeunes loups qui aspirent à un bouleversement rapide de la hiérarchie politique traditionnelle. Dans une sorte de rappel à l’ordre déclamé : Ra-ha-chiri "nous siégeons" soit "[c’est] nous [qui] sommes au pouvoir" (cit. Yazidou Maandhui, "Les rois et le trône" In, Mayotte Hebdo de l'édition du 17 avril 2009). Un règne qui a l’intention de durer.
S’agissant justement de la dernière consultation de la population mahoraise du 29 mars 2009, contrairement à la conclusion avancée par Yazidhou Maandhui, dans le texte sus-cité, qui soutient que le choix du statut de département à une majorité de 95,2% par la population fut la victoire de la démocratie, "en l'occurrence [celle de] la liberté d'opinion […] [qui] fonctionne bel et bien dans la République", on y verrait plutôt la victoire de "la désobéissance intellectuelle". Une désobéissance et un renoncement que l’on pouvait effectivement observer mutatis mutandis chez l'élite mahoraise et encouragée de façon machiavélique par les dirigeants politiques locaux. C'est cette démission intellectuelle, qui ressemble plutôt à un renoncement à l’exercice de la réflexion, qui tourmente actuellement l'intelligentsia mahoraise.
Ce qui introduit une seconde lecture possible des résultats du 29 mars 2009, qui est la suivante. A savoir que la victoire du "oui" massif en faveur de la transformation de Mayotte en département et région d'Outremer tel que le prévu l'article 73 de la Constitution française devrait annoncer plutôt une nouvelle ère politique qui sera marquée – espérons-le – par une liberté d’expression et d'opinion effective. D'ailleurs, il était permis de constater un certain soulagement chez les intellectuels locaux, qui estiment pouvoir enfin s'exprimer (plus) librement sur un sujet ô combien sensible comme la départementalisation de Mayotte.
Et puis à ce propos, combien de fois n'a-t-on pas entendu le désir, inassouvi, de l'élite locale de se jeter dans la démarche de réflexion sur cette problématique, avant et durant la campagne de février et mars 2009. Certes, il y avait là une formidable occasion de faire entendre ses idées ou tout simplement d'engager une démarche démocratique et citoyenne pour participer au débat public. Il faut croire en effet qu'aucun Mahorais ne souhaitait en aucune façon rater ce moment de dénouement de "la quête pour départementalisation de Mayotte". D’aucuns s’accordaient pour dire que ce fut LE rendez de Mahorais avec l’histoire, sans doute un rendez-vous qui inaugurait une nouvelle ère dans l’histoire de Mayotte.
Cette démarche de réflexion sur la départementalisation par l’élite mahoraise aurait été louable. Mais on était obligé de constater que cette élite mahoraise était peu ou prou présente dans le débat public. En réalité, elle s’est vue tout simplement privée de parole lors de ces rendez-vous publics. Ignorée et méprisée par le politique, elle était contrainte au silence, n’ayant pas trouvé en fait les moyens d’exprimer ses idées.
Pour revenir sur la question de la désobéissance intellectuelle de l’élite mahoraise, on peut envisager plusieurs façons – du moins empiriques – d’y répondre. Durant la campagne, on pouvait constater que pendant qu’une certaine catégorie de jeunes cadres prenaient la vacance de la parole au débat public, une autre se trouvait tout simplement vassalisée – sans une aucune forme de légitimité reconnue – par ce "oui" puissant des départementalistes. De sorte que la voix de l'élite intellectuelle locale ne fut pas entendue dans les meetings. Pourtant, dans les trengwe ou places publiques, certaines voix tentaient bien de se faire entendre pour apporter notamment une critique constructive eu égard "à la pauvreté des idées développées durant la campagne pour le "oui"", comme le faisait remarquer le conseiller général d'Acoua, Soiderdine Madi, dans une missive adressée aux membres du comité pour la départementalisation de Mayotte au mois de mars 2009.
En vain. Il faut reconnaître que cet effort pour faire entendre la voix des sans voix fut d’autant plus vain que la parole des intelligences mahoraises avait le principal défaut d'être timide, hésitante. Elle finissait par s’évanouir le plus souvent dans le royaume consensuel du silence.
A propos de cette incapacité à se faire entendre ou à prendre la parole publique, il semble que l'élite locale reste en général (ou ad vitam aeternam ?) prisonnière des codes sociopolitiques qui entravent le processus démocratique au niveau local et qu’aucun de ses membres n’a encore réussi à remettre vraiment en question et à annihiler. Il faut reconnaître ces codes sont méthodiquement entretenus par le personnel politique local.
Et il semble que c’est précisément ce constat de verrouillage et d’impuissance qui pousse les cadres et intellectuels mahorais à désobéir à l’ordre de l’intellect au profit d’une autre façon d'exister dans la société. Aussi le cadre mahorais se résigne-t-il en cherchant à s’offrir des opportunités de carrière dans l'administration locale. Un choix qui le met d’emblée dans l'obligation de respecter servilement non seulement les devoirs inhérents à sa fonction professionnelle, mais également la politique irrationnelle de ses supérieurs, politiques.
Se pose quand même la question de la nature du mécanisme à l’origine ou qui sous-tend ce renoncement systématique à l’exercice intellectuel au profit des opportunités de carrière dans l'administration. Est-ce la peur de perdre son emploi, prestigieux et coquettement rémunérateur ? Ou la garantie d’accéder plus facilement ou sûrement à un mandat ou à une fonction politiques ? Il semble que l’une comme l’autre réponse peut être avancée pour expliquer cette désobéissance intellectuelle.
Cependant, il faut comprendre qu’en refusant d'user de sa faculté de réflexion, l'élite mahoraise démontre déjà qu'elle n'est pas un sujet qualifié pour exister sur le terrain politique. Et cette incapacité se révèle le plus souvent à travers sa difficulté à discourir sur un sujet purement politique sans sombrer dans le discours proprement technique. Par ailleurs, il peut observer que le rapport souvent entretenu par l'élite mahoraise avec les dirigeants locaux est de l'ordre de l’affectif et de l'acquiescement, au point qu’elle se révèle incapable de se détacher intimement du dirigeant politique.
Ce rapport hiérarchique se traduit alors systématiquement chez elle par l’adoption d’une posture conciliante. En effet, le jeune cadre ne veut pas froisser sa hiérarchie pour mettre en péril ses ambitions de carrière au sein de l'administration locale. Son rapport au politique s’enlise ainsi dans le compromis et, de ce fait, se trouve marqué par une scrupuleuse docilité intellectuelle. N’est-ce pas une forme moderne du rapport maître-esclave, dont il est question dans la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel ? L'esclave refuse de s'affranchir de sa liberté propre. Il s'interdit la parole et l'action publique, se muselle pour se mettre à la disposition du maître. Tandis que le maître, lui, décidera, de son bon vouloir, soit de le libérer du joug administratif, c'est-à-dire de le sortir des fonctions de "bas étages", soit de lui confier des responsabilités honorables.
Certes, il est intéressant de savoir comment ce rapport dominant-dominé ou maître-esclave se résout, pour le cadre, dans une forme plus que jamais moderne, celle d'un choix arbitraire. En effet, la perte arbitraire de la liberté chez le cadre n'est pas vécue négativement comme une perte de la parole publique, mais plutôt comme le choix d’une autre forme de liberté. La liberté de travailler pour pouvoir abondamment et ostensiblement consommer. Aussi faut-il accepter le fait que le choix de cette autre forme de liberté puisse être vécu sans heurts par le cadre mahorais.
De même que la désobéissance intellectuelle de l'élite intellectuelle locale s'explique pour une bonne part par la recherche permanente d’avantages et du confort matériels, et de prestige social. A titre d’exemple, en acceptant de ranger son intelligence critique, le cadre pourrait disposer à sa guise d'une voiture de fonction, d’outils bureautiques exceptionnels, multiplier les voyages à titre professionnel (même si quelquefois les motifs avancés ne sont pas toujours valables !). A l’inverse, cette recherche du confort matériel et de conditions de vie nettement plus agréables est un argument suffisamment exploité par le personnel politique local pour affaiblir l'intelligence critique des cadres et intellectuels mahorais.
Enfin, il faut noter également que la situation politique de la société mahoraise participe fortement à cette posture de démission intellectuelle. En effet, le combat pour la départementalisation de l'île depuis un demi-siècle a fortement imprégné les mentalités. Il a fortement marqué une bonne partie des étudiants mahorais, qui, devenus cadres dans l'administration locale, n’ont que rarement mobilisé leur intelligence critique acquise dans la fréquentation des universités françaises.
Il ne serait pas injuste de dire que quand ces étudiants devenus cadres prennent la parole, souvent c'est juste pour mythifier les anciens, idolâtrer les précurseurs du combat pour la départementalisation de Mayotte. Pire, leur discours fortement contrôlé par les dirigeants locaux et les dignitaires de l'île font quelquefois l'objet d’une certaine censure sociale si ce n’est d’une auto-censure tout simplement.
En somme, il semble que cette attitude de désobéissance intellectuelle et de compromission-abdication peut être expliquée en dernière instance par une forte politisation de la société mahoraise. En effet, la société mahoraise est trop politisée, si bien que tout le monde se retrouve à faire de la politique. Les cadres, au sein de l'administration territoriale, et les intellectuels n’en font pas exception. Que nenni. Et cela ne peut qu'accroître la méfiance des dirigeants politiques locaux à l'égard de l'élite intellectuelle mahoraise. Et, naturellement, tout dirigeant politique se sentant menacé sur son trône mobilise toutes les ressources qui sont à sa disposition pour résoudre, ingénieusement ou brutalement, pour vaincre, souvent en confiant des fonctions importantes à son prétendu adversaire lorsqu’il s’agit d’un jeune cadre.
Malheureusement, les dirigeants de notre île oublient que ce trop-plein de politique nuit au bon fonctionnement des administrations locales. Mais, apparemment, ils ont tous retenu l’enseignement de Machiavel : pour ne pas se mettre à dos le prolétaire, et pour mieux le surveiller et mieux le diriger, le Prince le responsabilise.
Par Madi Abdou N'tro,
Essayiste
A paraître aux éditions de l’Harmattan "La départementalisation contre elle-même, le cas de Mayotte" et "Tropiques", un recueil de poèmes.
{xtypo_dropcap}L{xtypo_dropcap}es mots de Molière, les couleurs d'aujourd'hui, des comédiens français, d'autres malgaches… Cette pièce, jouée et rejouée, trouve un nouveau souffle. Après des représentations à la Réunion et à l'île Maurice, la troupe se produira à Mayotte avant de voler vers Madagascar.
Création de la Compagnie de la Chèvre à cinq pattes (CCCP), en résidence au théâtre Jean Vilar de Montpellier, cette pièce a été produite dans le cadre du Printemps des comédiens. Son histoire commence en septembre 2007 où Hervé Dartiguelongue, le metteur en scène, part à Madagascar à la rencontre d'une culture et d'artistes. Il en revient accompagné de Féla Karlynah Razafiarison et Haingo Ratsimbazafy, deux comédiens et de Hanitra Rasoanaivo, chanteuse populaire malgache.
Autour du chant de Hanitra et d'une mise en scène colorée, on suivra le parcours de ces précieuses ridicules, en quête de changement. Hervé Dartiguelongue dit avoir choisi de travailler sur cette pièce "parce que s’y pose la question de classe sociale et de relation entre dominant–dominé", des questions restées d'actualité. L'idée de fête, un fil rouge de la mise en scène, sera agrémentée d'éléments de la tradition malgache qui ont marqué le metteur en scène lors de son voyage : le famadihana et l'hira gasy. La première est une tradition qui consiste à déterrer les morts tous les 5 ans pour changer leur linceul. La seconde, un opéra populaire chanté par des paysans. Le mélange des cultures et des époques sera donc au centre de la pièce.
Juliette Piolat
Le 1er mai à la MJC de Kani-Kéli et le 2 mai à la MJC de Sada, à 20h. Entrée : 5€. Tarif étudiant : 2€. Rens. : 0269 61 11 36.
partir de questionnaires envoyés par courrier auprès de 570 chefs d'entreprises. La construction-BTP (20% des entreprises) emploie 38 % des salariés, les services marchands (38% des entreprises) 27% des salariés et le commerce (21% des entreprises) regroupe 23% des salariés. Tandis que le secteur association-action sociale- santé n'emploie plus que 4% des effectifs contre 11% en 2007, le secteur agricole subit au contraire une forte concentration puisqu'il passe de 22 à 42% des entreprises de 5 à 9 salariés. 9 salariés sur 10 sont à temps plein et les trois quarts sont employés en CDI. Les femmes ne représentent qu'un quart des effectifs. La moitié des salariés est âgée entre 25 et 35 ans.
Le moral des entreprises est au plus bas. Alors qu'en 2007, deux tiers des chefs d'entreprises imaginaient leur chiffre d'affaires en hausse pour l'année 2008, moins d'un tiers d'entre eux tablent sur une croissance effective de leur CA en 2009. Le secteur de la construction, qui représente près de 4 emplois sur 10, est celui qui pense souffrir le plus, contrairement aux entreprises agricoles. Même si la perspective de la départementalisation rend les chefs d'entreprises optimistes, la crise économique internationale et les retards de paiement des commandes publiques font que 6 chefs d'entreprise sur 10 n'ont pas confiance dans l'avenir. 59% des chefs d'entreprise estiment avoir eu beaucoup de difficultés pour embaucher du personnel, à cause d'un manque de compétences propres au métier, de spécialisation, d'expérience professionnelle et de qualités personnelles. Les ouvriers qualifiés et non qualifiés sont les plus recherchés. Dans le BTP, les métiers en tension sont ceux de manoeuvres, manutentionnaires, maçons, charpentiers, coffreurs, électriciens, chefs de chantier, conducteurs de travaux et techniciens VRD.
Dans le secteur du transport, les conducteurs d'engins, grutiers, chauffeurs-livreurs, chauffeurs de poids lourds, mécaniciens, carrossiers et moniteurs d'auto-école sont les plus recherchés. Dans le secteur socio-éducatif, il manque des professeurs, des instituteurs, des formateurs, des assistantes maternelles, des puéricultrices, des animateurs, des éducateurs et des travailleurs sociaux. Enfin, dans le domaine de la santé, il faudrait former davantage d'infirmiers, d'ambulanciers, de pharmaciens, de préparateurs en pharmacie, de vétérinaires, de kinésithérapeute et autres spécialistes, de secrétaires et d'assistants médicaux.
"On déménage sans cesse, il est temps que la population sache que s'il y a des retards dans le versement des prestations, c'est parce qu'on ne nous a pas donné les conditions optimales pour réaliser notre travail". Après avoir été installé dans les bâtiments du Cnasea puis dans ceux de la Daf, les agents devraient en effet déménager une nouvelle fois à Cavani au mois de juin. "Nous voulons une stabilité des locaux pour mettre en place nos logiciels, c'est comme si on tournait en rond et on en a marre !". Les problèmes s'accumulent depuis la décentralisation opérée en 2006 et les agents veulent montrer que si ce service, pourtant indispensable pour les catégories de population les plus défavorisées, n'est pas opérationnel, cela ne relève pas de leurs responsabilité mais de celle du conseil général.
"Une loi organique sera présentée au Parlement à l'été 2009 pour transformer le statut de Mayotte, aujourd'hui collectivité d'Outremer, en département", confirme M. Jégo. M. Jégo relève que "Mayotte sera ainsi le premier département à se doter d'une assemblée unique à la fois région et département". Les quatre autres Dom sont aujourd'hui aussi régions d'Outremer, avec deux assemblées distinctes, un conseil régional et un conseil général, avec les énormes coûts de fonctionnement qui pèsent sur les populations locales. M. Jégo "abordera également les perspectives d'évolution économique et sociale de Mayotte dans le contexte des Etats généraux de l'Outremer". Le secrétaire d'Etat a aussi qualifié "d'essentiel" la poursuite du dialogue avec les Comores "pour trouver des voies d'accord sur les migrations et les échanges économiques, sociaux, culturels et renforcer ainsi l'intégration de Mayotte dans son environnement régional".
A la demande du préfet de la Réunion, la direction générale de la banque a accepté d'entamer des négociations mardi. Après deux séries de médiation infructueuses, auxquelles a participé un inspecteur du travail de la Réunion, la direction de l'établissement de crédit et les délégués du personnel et syndicaux ne sont parvenus à trouver d'accord sur aucun des points négociés. La colère grandit au sein des salariés grévistes, et trois d'entre eux auraient, selon le syndicat CFDT, entamé une grève de la faim, en protestation "contre le mépris de la direction", campant devant une agence de St Denis de la Réunion. Une prochaine rencontre devrait avoir lieu ce vendredi ou mardi entre les parties, et les syndicats ont d'ores et déjà demandé à l'inspecteur du travail chargé du dossier d'organiser une conciliation.
Ce passé intéresse beaucoup de gens, mais ce genre d'initiative est rare pour essayer de le faire remonter à la surface. Ainsi, la Dic à travers le Festival des arts traditionnels présente de nombreux aspects de notre culturel issus de l'esclavage (musique, danse, chants, costumes, instruments de musique, etc.). Mais la grande nouveauté, c'est la création d'un espace commémoratif grâce à la Chaire de l'Unesco. Celle-ci a instauré un programme dénommé "La route de l'esclave dans l'océan Indien" et qui a permis le lancement de réseaux scientifiques relatifs à la traite négrière et à l'esclavage dans notre région. Un Jardin de la mémoire sera inauguré le 27 avril, place du marché à Mamoudzou à 16h.