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27/05/09 – Lancement officiel de la campagne du modem pour les Européennes

Lancement officiel de la campagne du modem Mayotte ce mardi après midi. C'est au cours d'une réunion organisée au 5/5 que le parti du député a présenté sa candidate aux européennes. Sophia Hafidou est cadre de santé au CHM et seconde sur la liste Océan Indien.

Les ténors du parti ont ensuite exposés les principaux volets de leur programme: institutionnel, avec une intégration plus rapide au sein de la communauté européenne. La partie économique est axée sur le développement des grandes infrastructures de l'île, port de Longoni et aéroport. Enfin la partie sociale, notamment tournée vers l'aide aux agriculteurs. Le 29 mai les membres du parti seront dans la commune de Ouangani, le 30 mai à Bandraboua et Acoua. Et c'est en présence de la tête de liste; le réunionnais Gino Ponin-Balom qu'ils se rendront dans les communes de Chirongui, Bandrélé et Mamoudzou le 31 mai.

27/05/09 – Conférence de Naturalistes de Mayotte sur la Culture Swahilie

Sur la côte orientale d'Afrique une civilisation originale s'est développée à partir du VIIIe siècle : les populations africaines bantoues de la côte est ont été en contact avec des marins et marchands arabes, shiraziens (persans), indiens qui se sont établis dans des cités. Il en est résulté un métissage culturel original avec une langue :  le swahili, à base bantoue avec des apports divers principalement arabes, et une religion : celle des nouveaux venus : l'Islam.

Plusieurs dizaines de cités-Etats commerçantes se sont ainsi développées sur la côte africaine, parmi lesquelles les plus importantes furent Kilwa (Tanzanie), Gedi et Lamu (Kenya). L'apogée de la civilisation swahilie se situe aux XIVe-XVe siècles. Cette civilisation swahilie s'est étendue de l'actuelle Somalie jusqu'au Mozambique, englobant tout l'archipel des Comores et le nord ouest de Madagascar.

Stéphane PRADINES, archéologue français établi en Egypte, a fouillé les deux principales cités swahilies : Gedi au Kenya et Kilwa en Tanzanie.

Il donnera une Conférence samedi 6 juin à 18h à la MJC de M'Gombani sur le thème : Culture swahilie : bilan des fouilles archéologiques en Afrique de l'est.

Par ailleurs le lundi 8 juin après-midi, dans l'hémicylce du conseil général, Stéphane Pradines parlera de la profession d'archéologue en Afrique.

27/05/09 – Jeux des RUP : la montée en poule A en ligne de mire

La délégation mahoraise pour les Jeux des Rup se tenant sur l’île de Majorque, dans l’archipel espagnol des Baléares, s’est envolée le mardi 26 mai. Au total, ce sont près de 64 jeunes sportifs représentant 6 disciplines (tennis, athlétisme, basket-ball, handball, volley-ball, tennis de table), 6 entraîneurs, 5 délégués, un médecin, un journaliste (Toufaïli Andjilani) et Dini Ahamadi, chef de délégation qui ont effectués le déplacement, sans compter le directeur de la DJS Bruno Prochasson, Madi Vita, président du Cros, son prédécesseur Blaise Henry et Mathieu Brousse, directeur administratif du Cros.

L’objectif selon Dini Ahamadi est de monter dans la poule A dans les sports collectifs. En ce qui concerne les chances de médailles, il est beaucoup moins optimiste. “Ca sera difficile d’avoir des médailles, il faut le reconnaître, car en athlétisme par exemple, nos jeunes ont eu du mal à faire les minima. Pourtant, par le passé, l’athlétisme a prouvé qu’il pouvait rapporter des titres”, souligne-t-il. Ces rencontres sont très importantes pour lui, estimant que cela permet aux sportifs mahorais d’emmagasiner de l’expérience, tout en s’ouvrant au monde en étant confronté à des sportifs venus d’ailleurs.

27/05/09 – Le N°2 de la gendarmerie à Mayotte

Le Major Général de la gendarmerie, Jacques Mignaux, est arrivé hier à Mayotte pour une visite de trois jours. Ce général de division remplace depuis le 30 juin 2008 le général Rolland Gilles, qui a pris les fonctions de Directeur général de la gendarmerie en remplacement du général Guy Parayre, qui occupait ce poste auparavant, et qui s’était rendu à Mayotte pour inaugurer les locaux de la nouvelle brigade de gendarmerie de Sada. Le général Jacques Mignaux, quittera Mayotte demain.

26/05/09 – Le concert de The Latitudz annulé

Initialement prévu ce mercredi 27 mai à Passamainti, le concert du groupe The Latitudz est annulé, regrette la direction de l'ingénierie culturelle. Selon ce service, le groupe a également renoncé au concert prévu ce samedi 30 mai à la Réunion. Motif : "Le leader du groupe vient de perdre un membre de sa famille et va se rendre à ses obsèques."

26/05/09 – Les travailleurs sociaux au CG le 29 mai

L'Association des travailleurs sociaux de Mayotte, créée en décembre 2008, convie les assistantes sociales, les éducateurs spécialisés, les moniteurs-éducateurs ou encore les aides médico-psychologiques à une réunion qui se tiendra le vendredi 29 mai à 13h30 dans l'hémicycle du conseil général. Cette réunion aura notamment pour objet l'organisation d'un colloque les 6 et 7 novembre prochains qui aura pour thème : "Mieux connaître les services sociaux à Mayotte".

26/05/09 – Journée internationale des musées à Mohéli

Tout pour la valorisation du patrimoine culturel

Fomboni s’est joint au reste du monde pour célébrer le lundi 18 mai la journée internationale des musées. Le thème choisit cette année est "le tourisme culturel et développement". A cette occasion l’antenne du CNDRS (Centre national de documentation et de recherche scientifique) à Mohéli, représenté par Haddad Salim Djabir en collaboration avec la direction régionale du tourisme représentée par Zoubert Assanaly et le service de la culture représenté par Ben Ymam Bacar, "l’infatigable" dans le domaine de la promotion de la culture comorienne, ont tous les trois organisé une conférence de presse mardi à la mairie de Fomboni, pour montrer combien il est important de préserver notre patrimoine culturel.

Un patrimoine qui, malheureusement, est loin d’être valorisé chez nous, va contribuer, selon les conférenciers à travers le tourisme culturel qui va de paire avec l’écotourisme, au développement du pays et en particulier de notre île. "Du coup cela va permettre de créer des emplois pour les jeunes qui doivent être formés au préalable dans le domaine" prévoit Haddad Salim Djabir.

A  en croire Haddad, la fédération mondiale des amis des musées et le conseil international des musées qui d’ailleurs célèbre cette journée avec nous, pourraient nous aider dans ce domaine notamment pour la datation. Plusieurs cites à Mohéli méritent d’être valorisés c’est le cas de la plage de Mbwamadji, Mwalimdjini, Chouani (Nioumachoi) et d’autres  relativement récents mais qui méritent quand même d’être entretenus.

"La maison à Bonovo de Rasseta et Ravoangy qui furent deux héros reconnus à Madagascar d’où ce nom de Ravoangy dédié au grand hôpital de Tananarive (Madagascar) ou encore l’ancienne école primaire de l’époque coloniale à coté de la place de l’indépendance, etc., sont passés aux oubliettes alors qu’ils méritent également d’être valorisés", soutient l’un des intervenants à cette conférence, Nassur Riziki professeur d’histoire géo et journaliste à Alwatwan.

Le lundi 18 mai, le représentant du CNDRS à Mohéli a organisé une journée  de sensibilisation à l’école primaire de Fomboni sur les monuments funéraires des chiraziens qui se trouvent dans la cour même de cette école et qui datent des 9ème et 16ème siècles.

Ce mercredi une séance de projection photographique du site Mwalimdjini, méconnu pour beaucoup d’ailleurs, est organisée à l’alliance franco-comorienne de Fomboni.

Et à cette même occasion de célébration de la journée internationale des musées, nous publierons demain un reportage sur ce site Mwalimdjini, que nous avons réalisé il y a quelques jours.

 

Mouayad Salim

26/05/2009 – Arts plastiques

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}osabel 451 annonce sa dernière exposition à Mayotte. Il quitte l'île cette année à destination de la Guadeloupe et autres contrées. Cette information peut vous paraître un effet d'annonce, car ce n'est pas la première fois que l'intéressé tient cette déclaration. La dernière date de 2007 avec l'exposition des "Bouénis". Le départ annoncé cette année est loin d'être une partie de rigolade, rassure l'artiste, tout en reconnaissant qu'il est très difficile de quitter un lieu qu'on aime. Mais cette fois-ci serait la bonne.

Si Mayotte tourne une page de son histoire avec la départementalisation, c'est aussi valable pour l'artiste, qui rêve à présent de voyages et d'Afrique…

Habitant à Mayotte depuis neuf ans, Josabel 451 dépeint dans ses œuvres l'île et ses habitants. Il est bien connu pour avoir présenté ses créations inspirées de sa vie à Mayotte. Sa dernière exposition s'intitulait "Portraits de Bouénis", exaltant la femme mahoraise.

A l'occasion de cette exposition, l'artiste nous montrait les "Bouénis" de Mayotte sous un jour intimiste, des toiles réalisées à partir de photos de jeunes filles mahoraises, comoriennes, anjouanaises et malgaches.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'artiste, ne cherchez pas à travers ses œuvres des baobabs ou des aquarelles apaisantes. Josabel 451 s'attache à capturer l'âme de Mayotte et des Mahorais. Ses toiles sont originales voire énigmatiques, reprenant des éléments culturels, africains et comoriens. Il se tient loin des clichés sur l'Afrique ou les îles tropicales.

"Les petits Mahoré", sa nouvelle exposition, se penche sur l'histoire de Mayotte et des trois autres îles de l'archipel des Comores, de la colonisation au référendum sur la départementalisation.

Concernant la technique et à la différence des portraits des "Bouénis" qui furent réalisés à l'aide de matériaux présents dans la nature, les toiles de la nouvelle exposition sont réalisées à partir de morceaux de papier trempés dans la colle puis "grattés", ce qui donne un aspect ancien aux œuvres, en accord avec le caractère historique de l'exposition.

Annoncée comme étant sa dernière à Mayotte, cette exposition sonne à la fois comme une synthèse de la vie de l'artiste dans l'île et un grand "hommage" pour les Mahorais. Elle est à découvrir au Bang'Art de la Dilce à Mamoudzou jusqu'au 1er juin.

 

Tom Gaugenot avec Rafik

25/05/09 – Total : fin de conflit

Retour à la normale ce matin dans les stations services de l'île. Après une semaine de grève des agents de la société Total, deux protocoles d'accord ont été signés tard dans la nuit, après plus de 10 heures passées autour de la table de négociation, hier dimanche. Lundi 18 mai, ce sont toutes les stations et le dépôt d'hydrocarbure des badamiers qui s'étaient progressivement fermés, l'accès aux usagers étant bloqué par les salariés grévistes. Le lendemain, mardi, une première séance de négociation entre l'intersyndical (CGT-Ma, CFE CGC, FO et Cisma CFDT) et la direction du groupe Total Mayotte s'était prolongée mardi tard dans la soirée. Après plus de cinq heures de discussion, aucun consensus n'avait été trouvé."Nous avons étaient écoutés. La direction a relevé les points de revendications que nous lui avons soumis, mais sans jamais entamé le dialogue", résumait M. Djanffar, délégué CGT Ma. 

Pourtant, les agents grévistes (2/3 des effectifs, selon la direction) avaient déjà obtenu de la direction l'application des dispositions de la convention collective et la simplification des bulletins de salaire, "pour une lecture améliorée". Autre point qui semblait également avoir trouvé une issue favorable : l'achat d'un deuxième logiciel Pétrogeste, qui permettrait "de suivre l'évolution des stocks de manière fiable, sans accuser les salariés de vols ou de trafic". La direction avait annoncé la réception de deux de ces logiciels, qui seront opérationnels à la fin du mois de juin. Les grévistes et délégués du personnel salariés des stations-services et de la SMSPP ont finalement trouvé un consensus hier dimanche avec la direction du groupe Total Mayotte sur les points chauds de la négociation : l'obtention d'un 13ème mois ainsi qu'une revalorisation brut de 150 euros des plus bas salaires. Ainsi, ils ont obtenu une hausse, sur la base indiciaire, de 90 euros des salaires.

D'autre part, concernant le 13ème mois, la prime sera construite sur la base des primes de fin d'année et de ramadan, puis verra sa valeur croître d'un tiers jusqu'en 2011 pour arriver à un demi 13ème mois d'ici trois ans. Enfin, les salariés bénéficieront, ce mois de juin, d'une avance de 40 euros sur la revalorisation du SMIG, prévu pour le mois de juillet. Le directeur du groupe Total Mayotte a annoncé hier soir que tout serait mis en en œuvre dès ce matin pour que les usagers retrouvent très rapidement une qualité de service dans toutes les stations de l'île.

25/05/09 – Taarifa, première revue sur la recherche à Mayotte

Les Archives Départementales de Mayotte sortent ce mois ci le premier numéro de leur revue, Taarifa, comprenez "les nouvelles", en shimaore comme en kibushi. Le but de cette revue scientifique de haut niveau, la première du genre publiée dans l'île, est de donner un espace aux avancées de la recherche à Mayotte. Le thème de prédilection des Archives est bien sur l'Histoire, mais la revue est élargie à d'autres domaines comme l'archéologie, avec un article de Claude Allibert sur le peuplement de Mayotte, la sociologie avec un article sur les Mahoraises vivant en métropole, réalisé par Siti Yahaya, responsable des archives orales, ou encore la linguistique avec cet article rédigé à trois sur un libraire mahorais. 

"Cette revue vise à combler un manque : il n'y a aucune revue scientifique de haut niveau sur les recherches à Mayotte", explique Anastasia Iline la directrice des Archives. "Les chercheurs qui viennent ici publient dans des revues extérieurs, ce qui rend leur travail difficilement accessible ici." Le travail pour la réalisation de cette revue a démarré il y a un an, de nombreux chercheurs se sont rapidement montrés intéressés par la possibilité d'y publier le fruit de leurs travaux. La revue sera mensuelle. Le public visé est évidemment le monde de la recherche mais aussi tous ceux qui accordent un intérêt à Mayotte et sa région. Certains articles peuvent également être utilisés dans le cadre scolaire. Distribuées à plusieurs sites d'archives et universités qui travaillent avec Mayotte, la revue Taarifa est en vente auprès de 10€ aux Archives et à la Maison des livres.

25/05/09 – « L’essentiel n’est pas de participer »

Samedi, tous les athlètes (du moins, ceux qui ont pu se déplacer) participants aux Jeux des RUP de Majorque étaient venus à Kavani récupérer leurs équipements et écouter les discours du président du CROS Madi Vita, du vice-président du Conseil général chargé des sports Assani Ali, de Hadadi Andjilani, vice-président chargé des finances et de Bruno Prochasson, directeur de la DJS. Si les personnalités du mouvement sportif ont insisté sur la notion d'exemplarité dans le comportement aussi bien sûr, qu'en dehors des terrains de sport, les élus du CG ont battu en brèche la célèbre phrase du baron Pierre de Coubertin. "L'essentiel est de participer … mais à la victoire" a ainsi affirmé Assani Ali. Celui-ci a aussi expliqué que si Hadadi Andjilani, chargé des finances au CG était du voyage, c'est pour qu'il se rende compte des moyens que nécessitent l'organisation des Jeux des RUP. "Nous avons l'ambition de les organiser un jour et il faut que l'on ait les moyens humains et financiers pour le faire" at- il répété devant les athlètes et leurs parents. Les 13e Jeux des RUP se termineront le 1er juin.

 

La délégation mahoraise (sans les officiels et encadrement technique)

  • Athlétisme : 2 garçons, 2 filles
  • Basket-ball : 12 garçons Handball : 14 filles
  • Tennis : 3 garçons et 3 filles
  • Tennis de table : 3 garçons et 3 filles
  • Volley-ball : 12 filles

22/05/09 – Le conflit à Total s’enlise, l’île se paralyse

De fortes perturbations sont à prévoir dans les jours qui viennent. Le mouvement de grève qui sévit dans les stations Total et au dépôt d'hydrocarbures des Badamiers se durcit. Malgré un round de négociations de plus de 5 heures mardi soir aucun accord n'a pu être dégagé et l'essence commence à se faire rare. Le préfet a signé mercredi un arrêté de réquisition pour les services d'urgence, mais les grévistes ont annoncé leur intention de rester mobilisés, et une nouvelle séance de négociations a été fixée au… 5 juin. A la demande de la direction de Total, l'Etat a mis en place une médiation "pour faciliter le dialogue". Lundi, Alain Frances, directeur-adjoint de la DTEFP a été désigné pour mener cette mission et s'est mis à disposition des partenaires sociaux.

Pourtant, les agents grévistes (2/3 des effectifs, selon la direction) ont obtenu de la direction l'application des dispositions de la convention collective et la simplification des bulletins de salaire, "pour une lecture améliorée". Autre point qui semble également avoir trouvé une issue favorable : l'achat d'un deuxième logiciel Pétrogeste. En revanche, l'octroi d'une prime de 13ème mois et l'augmentation de 150 euros pour les plus bas salaires revendiqués par l'intersyndicale devraient constituer de véritables points d'achoppement au fil des prochaines négociations, qui ne sont pas prévues avant le 5 juin prochain.

Un arrêté préfectoral "portant réquisition des dépôts et des stations services nécessaires à l'approvisionnement des usagers prioritaires" a été signé ce mercredi 20 mai. Il engage la réquisition du dépôt des Badamiers, de tous les moyens de transport de la société Total, des stations services de Majicavo-Hamaha, Pamandzi et Longoni pour le gasoil à destination des transports scolaires,ainsi que les points d'approvisionnement de carburants des bateaux, quais Ballou et Issoufali en Petite Terre. Les stations services réquisitionnées seront ouvertes du lundi au vendredi de 7h à 12h et de 7h à 10h pour la station de Longoni, uniquement aux véhicules prioritaires. Il s'agit d'assurer "le maintien du bon ordre, de la sécurité et de la salubrité publique".

22/05/09 – Opération de police au port : 13 collecteurs et transitaires interpellés

Faisant suite aux opérations judiciaires menées en mars et avril 2009 par la Douane et la Paf en co-saisie avec le Gir de Mayotte sur le port de Longoni, une nouvelle opération du Gir et de la Paf, résultat d'une enquête menée en parallèle sur des "collecteurs" et transitaires d'exportation de marchandises, a eu lieu lundi matin. 13 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue : 10 collecteurs comoriens et 3 transitaires en douane. Travaillant depuis décembre 2008 dans le cadre d'une enquête préliminaire, sous le contrôle du vice procureur Thomas Michaud, les policiers avaient déjà réussi à mettre au jour un vaste système de corruption généralisée aux douanes du port, qui avait conduit à la mise en examen de 27 personnes (voir MH n° 423).

Cette nouvelle opération d'envergure à mobilisé 66 personnels, enquêteurs du Gir, policiers de la Paf, de la sécurité publique et gendarmes avec le soutien du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) et de l'escadron de gendarmerie mobile de Niort. Les différentes perquisitions et auditions ont permis d'établir formellement l'existence d'un vaste système de "collecte" de marchandises diverses (véhicules légers, biens d'équipement, etc) sur le territoire de Mayotte, destinées aux Comores et à Madagascar via le port de Longoni. Le trafic des boutres était ainsi "contrôlé" par trois individus qui s'étaient partagé le "marché". Les armateurs et commandants des bateaux étaient, dans ces circonstances, obligés de "travailler" avec cette organisation pour charger leur bateau. En amont, un nombre important de Comoriens en situation régulière ou non, se sont installés sur Mayotte comme "collecteur", sans aucune déclaration auprès des administrations et souvent avec pignon sur rue. Ces "collecteurs" non déclarés prenaient en compte les marchandises destinées à l'exportation auprès de la communauté comorienne clandestine ou non, passaient ensuite par des transitaires en douanes avec la complicité des trois "gestionnaires" du port pour obtenir l'autorisation d'accéder à Longoni et d'embarquer leurs marchandises.

Parallèlement, un des gestionnaires de ce trafic et des douaniers liés au premier dossier, ont été extraits de la prison de Majicavo et entendus sur cette affaire, faisant ainsi le lien avec les douaniers corrompus. Toute cette activité liée à l'économie souterraine qui se chiffre en plusieurs dizaines de milliers d'euros par an s'avère être complètement illégale sur le plan de la législation du travail, et de la législation sur les étrangers car très souvent ces "collecteurs" employaient des travailleurs clandestins. Les 13 personnes interpellées ont toutes été renvoyées devant la Justice pour répondre des faits de travail dissimulé par dissimulation d'activité et de salariés, rémunération inférieure au Smig, séjour irrégulier et aide au séjour, faux et usage de faux.

22/05/09 – Le Grenelle de la mer est lancé à Mayotte

Annoncé le 27 février dernier par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, le Grenelle de la mer, émanation du Grenelle de l'environnement, va être lancé à Mayotte la semaine prochaine avec l'arrivée sur l'île de représentants des quatre groupes de travail nationaux. L'objectif du Grenelle de la mer pour l'Etat est de définir une stratégie nationale de développement durable pour la mer et le littoral, en concertation avec les élus, les partenaires sociaux et les associations de protection de l'environnement. C'est grâce à son Outremer que la France possède le deuxième espace maritime du monde (11 millions de km²), après les Etats-Unis. Dans les groupes de travail nationaux, il est prévu qu'au moins un quart à un tiers des mandataires soient des ressortissants de l'Outremer.

Le premier groupe de travail intitulé "la délicate rencontre entre la terre et la mer" concerne les espaces côtiers, des territoires ayant un fort développement économique et touristique mais fragiles car sujets à de multiples pollutions. Pour Mayotte, la création du futur parc naturel marin ou le Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau) actuellement en préparation, entreront dans ce cadre. Les risques cycloniques ou de pollutions accidentelles, le développement de l'urbanisme et des activités sur le littoral pourront également y être traités. Le second atelier "Entre menaces et potentiels, une mer fragile promesse d'avenir" vise à favoriser l'innovation sur les nouvelles technologies de production d'énergie, la lutte contre la perte de biodiversité et la mise en place d'une pêcherie durable.

A Mayotte, seront abordés le développement de l'aquaculture ou le soutien à l'Ifrecor. Des études sont également en cours avec l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour évaluer le potentiel des hydroliennes et de la captation d'eaux froides en profondeur pour la climatisation des bâtiments. Le troisième groupe "Partager la passion de la mer" concerne les loisirs nautiques, la formation maritime et la sécurité en mer. A Mayotte, des échanges avec le GSMA, les clubs de plongée ou les Naturalistes sont envisagés. Enfin, le dernier atelier "Planète mer : inventer de nouvelles régulations" évoquera la gouvernance internationale de la mer, avec notamment la gestion de la ZEE de Mayotte.

22/05/2009 – Interview de Tiken Jah Fakoly

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda : Est-ce que vous avez préparé des surprises pour le concert de Mayotte ?

Tiken Jah Fakoly : Nous avons une exclusivité dans le répertoire qui parle de la situation de l'électricité en Guinée-Conakry, un pays d'Afrique de l'Ouest qui a tout pour être au top mais qui n'a rien. Il n'y a même pas l'électricité alors que ça fait 52 ans qu'ils sont indépendants. Tout dernièrement, il y a eu un coup d'Etat : après la mort du président, les militaires ont pris le pouvoir. On espère que les gens qui vont diriger ce pays-là vont mettre le problème de l'électricité dans leurs priorités. Moi, j'ai décidé d'accompagner les populations guinéennes dans leur transition.

 

Tounda : Justement, Conakry est la première date de votre tournée "Un concert, une école"…

TJF : Effectivement, on a commencé le 18 avril, puis on était à Abidjan le 25, et le 3 mai à Ouagadougou. "Un concert, une école", c'est ma manière à moi d'apporter ma contribution au développement du continent africain. C'est aussi ma manière à moi de partager le succès que j'ai aujourd'hui avec ceux qui m'ont soutenu au départ. On dit chez nous "il n'y a pas de fumée sans feu" : s'il y a eu la fumée en Amérique, en Europe, un peu partout aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu le feu en Afrique. J'ai la chance de gagner un peu d'argent à l'extérieur et j'ai envie de partager le succès que l'Afrique m'a donné avec la jeunesse africaine.

 

"Les dirigeants africains savent qu'ils peuvent magouiller parce que la majorité de la population n'est pas allée à l'école"

 

Tounda : Comment s'est passée cette tournée ?

TJF : On a fait trois concerts dans trois pays. J'avoue que sur le plan financier ça ne s'est pas bien passé, mais c'est évident parce que généralement quand on fait des concerts pour gagner de l'argent, on le fait en salle. Moi j'ai déjà fait ça : je me suis retrouvé en Suisse dans une salle pleine de public en costard, c'était des banquiers. Il y avait Youssou N'Dour qui avait organisé un truc pour récolter des fonds pour lutter contre le paludisme en Afrique. Mais moi j'ai décidé d'organiser des concerts avec la jeunesse, parce j'ai un message très important à faire passer : l'importance de l'éducation dans un pays en voie de développement.

Je pense qu'aujourd'hui l'Afrique est dans cette situation simplement parce que les dirigeants africains savent que la majorité de la population n'est pas allée à l'école. Ils savent qu'ils peuvent magouiller, les gens de toute façon ne connaissent par leurs droits, ils ne savent pas qu'ils ont le droit d'être soignés, que normalement ils doivent obligatoirement aller à l'école. La majorité des populations africaines ne connaît pas ses droits. Du coup, les dirigeants en profitent. Sur ce continent, il y a encore aujourd'hui des gens qui votent pour un T-shirt ou même 2.000 francs CFA. Je pense que les choses ne bougent pas beaucoup en Afrique parce qu'on a beaucoup d'analphabètes.

A un moment donné de la vie, on a l'impression qu'on va à l'école pour les parents. En tant que leader d'opinion aujourd'hui, en tant qu'artiste qui est beaucoup écouté par les jeunes, je leur dis : l'école, c'est important, vous allez à l'école pour vous-mêmes. Moi, quand j'étais adolescent, si j'avais eu un message venant d'un leader d'opinion très respecté, j'aurais considéré l'école autrement. Au-delà de la chanson, je pense que c'est bien de poser des actes.

 

Tounda : Depuis le début de la tournée, il y a des sponsors qui vous ont contacté ?

TJF : Non, je n'ai pas eu de sponsors. C'est ça, le paradoxe : je suis l'un des artistes qui rassemble le plus de monde sur des concerts, mais je n'ai pas de sponsor. En Guinée et en Côte-d'Ivoire, on n'a pas eu de sponsor, au Burkina-Faso, on en a eu qu'un. Je n'ai pas eu d'argent pour réhabiliter les écoles : je me suis retrouvé à Abidjan avec 20.000 personnes sur le stade pour 2.500 entrées payantes. C'est les policiers, les gars de la sécurité qui vont prendre l'argent à gauche à droite et qui vont faire rentrer des gens. Ca, c'est un autre combat : celui contre la corruption. Mais moi, j'ai donné ma parole au peuple.

 

"S'il y a beaucoup de personnes qui vont à l'école, les gens vont se rendre compte qu'ils ont des droits et que s'ils ne les réclament pas, personne ne va le faire à leur place"

 

Le plus important pour moi c'est de réveiller les gens, essayer de leur faire prendre conscience de l'importance de l'école. Après, je peux faire des concerts en Europe pour venir réhabiliter ou construire des écoles en Afrique. J'ai déjà construit un collège dans le Nord de Mali, d'une valeur de 50 millions de francs CFA, en étant aidé par la région Rhônes-Alpes. J'ai aussi fait un concert à Saint-Etienne et avec la recette j'ai construit une école primaire dans le Nord de la Côte d'Ivoire, d'une valeur de 25 millions de francs CFA. Là, j'ai cru que je pouvais faire des concerts avec les jeunes pour avoir de l'argent, mais je n'en ai pas eu. Mais il y a eu une mobilisation partout, c'était un vrai succès. Le plus important pour moi, c'est d'attirer l'attention des gens sur l'importance de l'éducation, savoir que si on ne met pas les enfants à l'école, si nos populations ne sont pas lettrées dans quelques années, on va rester au même point. Mais s'il y a beaucoup de personnes qui vont à l'école, ça va changer beaucoup de choses parce que les gens vont se rendre compte qu'ils ont des droits et que s'ils ne les réclament pas, personne ne va le faire à leur place.

Le taux de scolarisation des jeunes filles en Afrique est très bas parce que les parents se disent : c'est pas la peine qu'elles aillent à l'école parce qu'elles vont se marier bientôt. Le coin où j'ai construit le collège dans le Nord du Mali, c'est à quelques km du village d'Ali Farka Touré, le grand guitariste malien qui a été l'un des seuls artistes africains à avoir deux Grammy Awards avant sa mort (le 7 mars 2006, ndlr). Dans ce village, les filles n'allaient qu'à l'école primaire. Aujourd'hui, on a des exemples en Afrique : on a même une femme qui est chef d'Etat, la présidente du Libéria, et on a beaucoup de femmes ministres dans les gouvernements africains.

 

Tounda : Pensez-vous que la situation de la Côte-d'Ivoire est sur la voie du renouveau avec l'annonce d'élections nationales par Laurent Gbagbo avant la fin 2009 ?

TJF : J'espère qu'il y aura des élections en 2009. Ca fait 10 ans que tous les élus ivoiriens sont assis dans leurs fauteuils, tranquilles, parce que personne ne démissionne. Je pense que les dirigeants ont conscience qu'on ne peut plus attendre parce que rien n'est fait. Le seul programme du gouvernement qu'on a depuis quelques mois, c'est l'accord de Ouagadougou (signé le 4 mars 2007 par Gbagbo et Guillaume Soro, le chef des Forces nouvelles devenu Premier ministre, ndlr). Les jeunes ont envie d'aller à l'école, qu'il y ait des projets de bitumage des routes, des entreprises qui s'installent pour leur donner du travail. Cette guerre était inutile, elle est arrivée parce que certains Ivoiriens considéraient les autres comme des étrangers dans leur propre pays, alors que la Côte-d'Ivoire est une terre cosmopolite. J'espère que mon retour en Côte-d'Ivoire se fera après les élections présidentielles, lorsqu'on aura un président qui va libérer la parole et assurer la sécurité de tous les citoyens. Mais pour le moment, je suis bien au Mali (voir biographie).

 

"Personne ne viendra changer l'Afrique à la place des Africains. Si l'Afrique doit avancer, ce sera avec nos forces"

 

Tounda : Votre prochain album "African Revolution" va sortir en septembre 2010. Est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots sur ce nouvel opus ?

TJF : Rien n'est fait encore, tout est encore dans ma tête. Moi, je n'écris pas beaucoup, j'ai cette culture de la tradition orale. L'album va parler de la prise de conscience des Africains sur leur sort. Dans cet album, je dis simplement : personne ne viendra changer l'Afrique à la place des Africains. Si l'Afrique doit avancer, ce sera avec nos forces. Personne n'a changé les autres pays. Aujourd'hui, la Chine n'est pas un pays démocratique mais c'est une force économique qui fait même concurrence aux pays les plus puissants du monde. Mais c'est les Chinois qui ont changé la Chine, ce ne sont pas les Français ou les Anglais qui sont venus.

 

Tounda : Justement, les Chinois investissent beaucoup en Afrique ces dernières années…

TJF : Les Occidentaux et nous, ça fait très longtemps qu'on est ensemble. Ils ont remarqué que les Africains commencent à comprendre certaines choses. J'aurais préféré qu'on rediscute les anciens contrats, parce que le problème avec l'Occident, c'est qu'il y a des contrats qui ont été signés avec des présidents qui sont morts il y a longtemps, mais qui ont toujours cours aujourd'hui. Je pense qu'il faut mettre tout à plat, revoir tous les contrats et comprendre que les mentalités ont changé. Le peuple a commencé à se décoloniser : il y a une nouvelle génération sur le continent et il faut aller sur de nouvelles bases pour avancer.

Moi, je ne fais pas confiance à la Chine. Je trouve que ce que l'Occident a commencé à arrêter, c'est ce qu'ils viennent faire. L'Occident a compris quelque part que de toute façon, si l'Afrique n'avance pas, il y aura toujours des retombées chez eux, avec toute l'affluence de la jeunesse africaine en Occident. Les Occidentaux ont soutenu les dictateurs qui ont mis l'Afrique à genoux pendant des décennies, ce qui fait qu'aujourd'hui, les jeunes n'ont pas de boulot, aucune situation. Ils ne rêvent pas, donc ils ont envie de partir. Aujourd'hui, la Chine vient corrompre les dirigeants pour avoir les marchés. Ils s'en foutent des jeunes qui doivent avoir du boulot. Pendant les Jeux Olympiques à Pékin, les Noirs n'avaient pas le droit d'entrer dans les bars, j'ai lu ça dans "Jeune Afrique". C'est vous dire un peu ce que les Chinois pensent de nous. Le pillage des ressources du continent ne s'arrêtera que quand nous, les Africains, on va dire : stop !

 

"On ne peut pas imposer aux Mahorais de rester comme les Comores où il y a beaucoup de problèmes et où les gens ne peuvent pas se soigner quand ils sont malades"

 

Tounda : Vous venez de sortir un mini-album "Radio Libre" en début d'année. Pourquoi n'est-il distribué qu'en Côte-d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie et au Burkina-Faso ?

TJF : J'ai un contrat avec Universal et je sors un album tous les deux ans. Là, il y a eu tellement d'événements en Afrique : le coup d'Etat en Guinée, celui en Mauritanie ou l'élection historique d'Obama qui mérite d'être écrite dans l'Histoire du reggae. J'avais envie de m'exprimer mais mon contrat ne me permettait pas de sortir un album officiel sur le plan international. C'est un album qui a été enregistré dans les loges. Les premières prises qu'on a faites, c'était dans les loges du Zénith de Saint-Etienne. La dernière prise de voix, je l'ai faite dans la salle de réunion de mon hôtel à Paris, et puis on a mixé l'album. Je l'ai sorti pour pouvoir m'exprimer par rapport à l'actualité en Afrique. Si un jour Universal estime que c'est un album qui mérite d'être connu sur le plan international, on le fera. En tout cas, le titre "Conakry électricité" sera certainement sur le prochain album "African Revolution".

 

Tounda : Quel est votre sentiment sur le statut de département que les Mahorais viennent d'approuver très largement ?

TJF : Je pense que chaque peuple a la possibilité de décider de son destin. Aujourd'hui, les Mahorais ont décidé d'être un département français, c'est quelque chose que je respecte. On ne peut pas leur imposer de rester comme les Comores où il y a beaucoup de problèmes et où les gens ne peuvent pas se soigner quand ils sont malades. Nous, au niveau de l'Afrique, on aimerait bien les avoir avec nous mais on se cherche encore, il y a beaucoup de situations qui vont mal. Je considère tous les pays de l'océan Indien comme africains, surtout Mayotte. Je suis un démocrate et je respecte le choix de la majorité de la population. Peut-être que pour le moment, c'est ce qui est le mieux pour eux.

 

Propos recueillis par Julien Perrot

 


 

Petite biographie de Tiken Jah Fakoly

Doumbia Moussa Fakoly est né le 23 juin 1968 à Odienné au Nord-Ouest de la Côte-d'Ivoire. Issu d'une famille de forgerons, il découvre assez tôt la musique reggae et monte son premier groupe, Djelys, en 1987. Il réussit peu à peu à se faire connaître au niveau régional, puis national, avec ses concerts.

Très concerné par l'évolution sociale et politique de son pays, Tiken Jah écrit des textes incisifs sur la situation électorale qui fait suite à la disparition d'Houphouët-Boigny en 1993, ce qui lui a valu une grande popularité au sein de la jeunesse. En 1998, il monte pour la première fois sur scène en Europe, à Paris. Depuis 2003, Tiken Jah Fakoly vit exilé au Mali suite à des menaces de mort.

Il obtient la Victoire de la musique en 2003 dans la catégorie album reggae/ragga/world pour l'album "Françafrique". Artiste de renommée mondiale, il enchaîne les tournées et a joué dans les festivals les plus prestigieux.

Lors d'un festival de rap à Dakar en décembre 2007, il demande au président Wade de "quitter le pouvoir s'il aime le Sénégal" et parle du danger que court le pays. Il est déclaré "persona non grata" au Sénégal suite à ces déclarations jugées "fracassantes, insolentes et discourtoises" par le gouvernement sénégalais, qui l'a depuis interdit de séjour.

Tiken Jah a financé deux établissements scolaires dont le premier a été inauguré à Touroni, en Cote-d'Ivoire, en décembre 2008. Pour sa tournée Afrique 2009, parrainée par Cheick Modibo Diarra, "ambassadeur de bonne volonté" de l'Unesco, Tiken a l'ambition de reverser l'ensemble des revenus issus de la billetterie au bénéfice de la construction d'écoles. Un site internet qui contient tous les détails de cette tournée a été créé pour l'occasion : www.ecole-fakoly.com.

 

Discographie

  • 1996 : Mangercratie
  • 1999 : Cours d'histoire
  • 2000 : Le Caméléon
  • 2002 : Françafrique
  • 2004 : Coup de gueule
  • 2007 : L'Africain
  • 2008 : Live à Paris

22/05/2009 – Beach rugby

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}ambiance était au rendez-vous ce samedi à Musicale Plage. Sur le terrain de jeu, des hommes et des femmes. Ils ont entre 16 et 56 ans, ils sont professeurs, infirmiers, étudiants… Leurs seul point en commun… le rugby. 8 équipes seulement sont présentes sur les 12 attendues, mais l'ambiance et l'esprit de compétition sont bien là. "On est dernier pour le moment, mais bon c'est un peu normal, on a joué contre des vieux et des équipes qui comptaient plusieurs licenciés de rugby, nous en avons que deux", se plaint ce jeune de l'équipe de l'OMJS de Bandrélé.

Comme de nombreux autres participants, il est venu participer au tournoi en amateur, pour découvrir ce sport. "Nous sommes un groupe d'infirmiers, on a jamais joué au rugby et on a décidé d'y aller comme ca, pour l'ambiance", raconte un autre participant de l'équipe Vole vole. Ils finiront bon derniers mais qu'importe, ils ont réussi à avoir la coupe de l'équipe la plus sympathique.

Jeu au pied interdit, plaquage interdit, pour attirer plus de monde et promouvoir ce sport qui a encore du mal à trouver ses marques, sur le sable, les règles ont été simplifiées et les risques limités.

Mais ici les filles n'ont pas froid aux yeux. "C'est dangereux, surtout quand on te fait un plaquage. Mais j'aime les jeux dangereux. Il ne faut pas avoir peur. Quand tu as la balle tu fonces tout droit." Du haut de ses 16 ans, Asma est la benjamine du tournoi. Elle reconnait malgré tout quelques difficultés pour s'imposer sur le terrain. "Les garçons ne te font pas confiance. Ils te font la passe et tu dois repasser le ballon au plus vite. Bon il faut dire que j'ai un peu oublié les règles du jeu."

Peu contraignant en ce qui concerne l'organisation, le beach rugby offre de nombreuses facilités que n'a pas le rugby : pas besoin de réserver de stade, toutes les plages mahoraises offrent un excellent terrain de jeu. Autre atout important pour les clubs, l'organisation de ces tournois offre la possibilité de renflouer les caisses avec les bénéfices récupérés. Mais c'est avant tout pour la promotion d'un sport encore peu implanté sur l'île que la ligue encourage ce genre d'initiative. C'est ce qu'explique Julien Blazy, membre du comité régional de rugby.

"La saison de rugby ne dure que pendant une partie de l'année. De fin avril jusqu'au mois de ramadan, c'est la saison morte. On essaie d'organiser des événements pour éviter de perdre des effectifs." Actuellement, le comité régional de rugby Mayotte comptabilise 1.085 licenciés et sur les neuf clubs, seuls trois ont des équipes féminines. Une donne que les responsables essaient d'inverser en mettant ce sport à la portée des femmes.

Mais qu'en pensent les expertes ? "C'est épuisant ! On s'enfonce dans le sable, le sol est beaucoup plus lourd que sur le gazon et il n'y a pas d'arrêt de jeu. Mais on s'amuse vraiment", estiment les "rugbywomen" du Rugby club de Bouéni.

Le tournoi s'est achevé sur une victoire de l'équipe des Poissons volants qui l'a emporté sur un score de 4 à 0 sur les Beach Gees. Les prochains tournois auront lieu le 13 juin au Faré à Dzaoudzi et le 27 juin à Bouéni.

 

 


 

Classement final

  • Poissons volants
  • Beach Gees
  • Bouéni
  • Bi-couleur
  • Bandrélé OMJS
  • Red Bull
  • Vieilles gloires
  • Vole vole

22/05/2009 – Triathlon : Le doublé pour Estiez

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne centaine de participants s’est donné rendez-vous dimanche dernier à Sakouli pour participer au triathlon de Mayotte organisé par l’association Tousport. Côté température, le soleil était bien là lui aussi et les nageurs n’ont pas été mécontents de s’élancer dans une eau fraîche, mais très mouvementée. Les courants et les vagues étaient tellement forts que l’organisation a décidé de raccourcir un peu la distance initiale des 750 mètres que devaient parcourir les nageurs. Le premier d’entre eux est sorti de l’eau après 10 minutes pour ensuite chevaucher son vélo.

Le parcours cycliste s’étendait de Sakouli au carrefour de Mtsamoudou, soit 20 km aller-retour. Les concurrents ont du se coltiner la montée de l’accès à la plage en guise de mise en jambes. Mais, ça, ce n’est rien par rapport à ce qui attendait les concurrents avant l’arrivée au carrefour de Mtsamoudou. Une très longue montée où de nombreux concurrents ont perdu beaucoup de temps. Quand la course à pied (5 km) est arrivée, ce fut un calvaire pour quelques concurrents individuels. Pour les équipes, cela a posé moins de problème puisque chaque partie du parcours a été réalisée par un concurrent différent. Quoi de plus normal donc que le premier concurrent à avoir passé la ligne soit le dernier relais d’une équipe.

 

Un vélo qui casse en pleine course

 

Stéphane Estiez a suivi, en franchissant la ligne 4 minutes plus tard, suivi peu après des deux concurrents complétant le podium. La première dame, Cécile Dubosc a bouclé le parcours en 1h40, suivie de près par Fabienne Coroller. Au fur et à mesure, les participants franchissent la ligne, certains exténués, d’autres pris de crampes et d’autres encore avec la satisfaction d’être allés au bout de soi-même. Pour Ouildane Idrissa, jeune passamaïntien dont c’était la première participation, le sentiment est mitigé. “Je suis sorti 8e à la nage, ce qui est pas mal. En revanche je pensais faire la différence à vélo, mais le mien s’est cassé en chemin. J’aurais pu mieux faire !”

L’histoire ne dira pas si les gâteaux et les sodas distribués à l’arrivée lui auront permis de mieux digérer sa déception. La centaine de participants (55 en individuel et 14 équipes de 3 personnes) a été ravie, poussée par les encouragements de leurs proches. La fête a été réussie, prolongée l’après-midi par l’aquathlon (natation et course à pied) des enfants.

La saison est terminée, mais nul doute que dès la rentrée prochaine, les amateurs de sports combinés auront droit à quelques épreuves, histoire de se dégourdir les muscles et de se faire plaisir.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Réactions

Stéphane Estiez, vainqueur de l’épreuve individuelle masculine : "Quand j’ai vu que je n’avais qu’une minute de retard sur le premier en natation, je me suis dit que j’allais reprendre beaucoup de temps en vélo et sur la course à pied qui sont mes points forts. Cette année, il y a eu beaucoup de vent".

Cécile Dubosc, vainqueur de l’épreuve individuelle féminine : "Il y a eu plus de vagues aujourd’hui, l’an dernier c’était plus facile et il a fait chaud aussi. Cette année j’ai terminé première, l’an dernier j’étais la première vétérane. Le triathlon est un super sport que tout le monde peut faire, c’est très ludique".

22/05/2009 – Astronomie : Mayotte fête le soleil et les étoiles

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}ncouragée par le 400ème anniversaire de la première utilisation de lunette astronomique, l'année mondiale de l'astronomie vient "stimuler l'intérêt du public, particulièrement parmi les jeunes, pour l'astronomie et la science" sous le thème central : "L'univers, découvrez ses mystères". Et les actions organisées autour d'elle "favorisent une plus grande aspiration qu'apporte l'astronomie, une ressource de valeur inestimable partagée par toutes les nations."

C'est ainsi qu'est fondée la raison d'être de l'association Mayotte Astronomie "Nisiona nyora". Depuis sa création en 2004 à Mayotte, la formation œuvre pour la connaissance des valeurs astronomiques.

Mayotte Astronomie Nisiona nyora invite tout le monde à observer les étoiles. "La fête du soleil et des étoiles" qui se déroulera du samedi 30 à 14h jusqu'au dimanche 31 mai, sera le moment fort de la semaine d'animations autour de l'astronomie.

La fête mahoraise de l'astronomie commencera le mardi 26 mai, à 19h30, au collège de Tsingoni par une projection de deux films qui seront suivis d'une causerie-débat avec le public. "Si le temps est favorable, la soirée se terminera par une présentation des constellations visibles à l'aide de petits lasers portables", ajoute Richard Torre, président de l'association Mayotte Astronomie. Le même programme sera proposé aux Petit Terriens le jeudi 28 mai, à la même heure, au lycée de Petite Terre.

"La fête du soleil et des étoiles" qui se déroulera à M'tsangabeach, débutera à 14h par une exposition des dessins et des textes des élèves des écoles primaires de l'île qui ont participé au concours "Raconte et dessine le soleil", organisé sous l'égide de l'IFM et avec l'aide des instituteurs stagiaires. L'association procèdera ensuite à la présentation de son matériel d'observation, "entre autres, trois télescopes dont un de 300 mm de diamètre permettant l'observation du ciel profond."

Les participants pourront ensuite observer le soleil "à l'aide de filtres spéciaux, en particulier un filtre H-alpha qui permet d'observer la chromosphère du soleil." Des jeux et des contes sur les étoiles et les constellations seront proposés aux enfants. La remise des prix du concours "Raconte et dessine le soleil" est prévue à 16h.

Enfin, la nuit d'observation des étoiles débutera au coucher du soleil. "Les plus courageux ne se coucheront qu'à l'aube", espère Richard Torre.

L'association précise que l'entrée au site de M'tsangabeach sera libre et gratuite. Il sera même possible de se restaurer et de bivouaquer sur place.

Avis aux noctambules, la soirée sera bellement éclairée par les étoiles. A vous de les observer !

 

Rafik

 

Pour tous renseignements : 0269 60 31 03 ou 0639 22 96 30.

22/05/2009 – Etats généraux de l’Outremer

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}e nombre de participants aux ateliers augmente à chaque réunion, c'est un signe de l'intérêt de la population pour ces Etats généraux." A l'issue du comité de pilotage qu'il a présidé lundi, le préfet Denis Robin s'est montré satisfait de la tournure que prennent les Etats généraux, dont certains ateliers ont vu leurs participants doubler en un mois.

"Des associations que nous n'avions pas invité par méconnaissance de leur existence se sont fait connaitre et ont intégré les différents ateliers, par exemple dans le groupe de travail sur le dialogue social et les retraites. Les associations de consommateurs qui refusaient de participer au début nous ont finalement rejoint, et si le site internet ne comporte aucune contribution pour Mayotte, la préfecture en a reçu plusieurs par courrier émanant d'associations, d'organismes divers ou de particuliers."

Réuni pour un bilan d'étape afin de vérifier le bon fonctionnement et l'avancée de chaque atelier, et éventuellement de recentrer les débats, le comité de pilotage comprend le préfet, le président du CG, les parlementaires, les représentants des partis politiques et syndicats et les présidents des huit ateliers.

 

Diffuser les propositions, les réflexions et recueillir des réactions

 

Devant un tel intérêt de la population, ce comité de pilotage a pris plusieurs décisions, en premier lieu de prolonger les débat jusqu'à fin juin au lieu de mi-juin, la synthèse générale se fera début juillet. Répondant à la demande formulée dans plusieurs ateliers, le comité a également décidé de publier prochainement et régulièrement sur le site internet de la préfecture des documents de travail, propositions et réflexions des différents ateliers, afin de les diffuser au plus grand nombre et de recueillir des réactions.

Autre décision, pour ne pas rester cantonnés à des réunions de bureaux à Mamoudzou, les Etats généraux s'exporteront lors de huit réunions publiques, une par atelier, qui auront lieu en présence du préfet après les élections européennes du 7 juin.

Président du groupe Identité, culture et mémoire, qui connait un fort succès, Ibrahim Aboubacar explique cet engouement pour les Etats généraux – en contradiction avec ceux des autres Dom qui sont boycottés – par leur proximité avec le référendum sur le département.

"Les Etats généraux sont liés aux questions entrainées par la départementalisation. Les gens veulent participer à la construction du nouveau statut de Mayotte. Ici, le monde social participe, contrairement à ailleurs, cela montre la volonté de tous d'être acteurs dans la construction du département."

 

Un atelier spécial sur l'immigration le 9 juin

 

Atelier qui suscite évidemment l'intérêt de tous, celui sur la formation des prix n'est pas encore arrivé au stade des propositions, mais effectue un vaste travail préparatoire consistant à établir une liste de produits de première nécessité, sorte de panier de la ménagère de 75 produits. L'atelier a recueilli un maximum d'informations sur ces produits, tarifs douaniers, prix pratiqués selon les points de vente, prix à la Réunion, etc., afin d'avoir une vision claire de l'évolution des prix et de l'impact des différents éléments entrant en compte pour déterminer les causes de la cherté de certains produits.

"Ce panier de la ménagère permettra d'une part de suivre l'évolution dans le temps des prix et d'autre part de déterminer sur quels produits on peut fixer des prix plafonds ou demander à baisser les taxes", explique Christophe Dupayrat, rapporteur de l'atelier et secrétaire général de la préfecture chargé des affaires économiques.

Dernière décision prise suite à la rencontre des élus avec Yves Jégo et Michèle Alliot-Marie, un atelier spécial se tiendrait sur la question de l'immigration, présidé par le préfet, il aura lieu le 9 juin. Les ateliers des Etats généraux sont ouverts à tous, il est également possible d'envoyer des contributions directement à la préfecture. Les dates et lieux des réunions de chaque atelier sont disponibles sur le site internet de la préfecture www.mayotte.pref.gouv.fr.

 

Hélène Ferkatadji

 

 

Etats généraux de l'Outremer : Calendrier des ateliers

 

22/05/2009 – Le Grenelle de la mer est lancé à Mayotte

 

{xtypo_dropcap}"D{/xtypo_dropcap}ans les premiers débats nationaux des groupes de travail qui ont eu lieu en mars, il a été décidé d'associer davantage l'Outremer", précise Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture, "c'est pourquoi des délégations de chaque atelier vont venir ici pour présenter les démarches et les premières conclusions aux acteurs locaux, afin de recueillir leurs observations ou leurs demandes". C'est en effet grâce à son Outremer que la France possède le deuxième espace maritime du monde (11 millions de km²), après les Etats-Unis. Dans les groupes de travail nationaux, il est prévu qu'au moins un quart à un tiers des mandataires soient des ressortissants de l'Outremer.

Le premier groupe de travail intitulé "La délicate rencontre entre la terre et la mer" concerne les espaces côtiers, des territoires ayant un fort développement économique et touristique, mais fragiles car sujets à de multiples pollutions. Pour Mayotte, la création du futur parc naturel marin ou le Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau), actuellement en préparation, entreront dans ce cadre. Les risques cycloniques ou de pollutions accidentelles, le développement de l'urbanisme et des activités sur le littoral pourront également y être traités.

Le second atelier "Entre menaces et potentiels, une mer fragile promesse d'avenir" vise à favoriser l'innovation sur les nouvelles technologies de production d'énergie, la lutte contre la perte de biodiversité et la mise en place d'une pêcherie durable. La recherche scientifique sera également mise en avant car le potentiel de la mer est encore largement inconnu, quand on sait par exemple que seules 274.000 espèces marines ont été recensées sur les 10 à 100 millions estimées.

A Mayotte, seront abordés le développement de l'aquaculture ou le soutien à l'Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens). Des études sont également en cours avec l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour évaluer le potentiel des hydroliennes et de la captation d'eaux froides en profondeur pour la climatisation des bâtiments.

Le troisième groupe "Partager la passion de la mer" concerne les loisirs nautiques, la formation maritime et la sécurité en mer. A Mayotte, des échanges avec le GSMA, les clubs de plongée ou les Naturalistes sont envisagés. Enfin, le dernier atelier "Planète mer : inventer de nouvelles régulations" évoquera la gouvernance internationale de la mer, avec notamment la gestion de la ZEE de Mayotte.

Jérôme Bignon, président de l'Agence des aires marines protégées, Florence Clermont-Brouillet, membre de la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (Diact, ex-Datar), Franck Boumendil, adjoint au maire de Saint-Tropez et Patrick Beyronneau, représentant de la CFDT Réunion, dirigeront les ateliers locaux mardi matin. Michel Charpentier, le président des Naturalistes de Mayotte, fait partie des représentants nationaux du troisième groupe de travail.

Mardi après-midi, les délégués visiteront les structures aquacoles mahoraises. Mercredi matin, ils se rendront sur le site de la station d'épuration expérimentale de Malamani, qui fonctionne grâce à la mangrove, sans aucun traitement chimique, et qui pourrait servir d'exemple pour le reste de l'Outremer. "Comme pour les états généraux, le Grenelle de la mer peut permettre de faire passer directement les dossiers auprès du Président de la République, sans passer par les filtres administratifs et technocratiques habituels", souligne M. Peyrel.

Après ces travaux préparatoires, une réunion publique aura lieu le 19 juin à 8h30 à la Case Rocher pour recueillir l'avis des citoyens.

 

Julien Perrot

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