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12/06/2009 – Etats généraux de l’Outremer

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our cette première réunion publique, la commune de Dzaoudzi-Labattoir avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir comme il se doit les différents intervenants, tous parés de collier de fleurs. Lancés le 16 avril dernier à Mayotte, les Egom se veulent une réponse institutionnelle à la crise qu'ont traversée les Dom en février et mars derniers. Lundi il a surtout été question des retraites, car Mayotte connaît un régime spécifique dérogatoire au droit commun, "une situation inacceptable vécue comme une discrimination", a rappelé Mohamadi Bacar N'colo, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, en ouverture de cette réunion.

Le préfet Denis Robin avait fait le déplacement pour écouter les doléances des habitants : "Aujourd'hui la parole vous est donnée pour dire si le groupe de travail est sur les bonnes pistes", a-t-il précisé, "la synthèse générale des débats sera ensuite transmise au gouvernement puis au Président de la République à la rentrée". Après avoir rappelé que les propositions de l'atelier s'inscrivent dans les règles du Pacte pour la départementalisation, il a ensuite cédé la parole à Michel Taillefer, le président de l'atelier n°5, qui a travaillé sur cette question des retraites avec la CSSM et les partenaires sociaux tous les mercredis depuis 6 semaines.

 

Un montant moyen de 300 € par mois, contre 600 € en Métropole

 

"La grande différence sur le montant moyen de 300 € par mois, contre 600 € en Métropole, tient pour une grande partie au plafond de cotisations qui est de 912 € à Mayotte, alors qu'il est de 2.859 € en Métropole", a-t-il analysé. Le régime de retraite de base des salariés, qui n'a été créé à Mayotte qu'en mars 1987, est en effet encore très loin des plafonds et des taux métropolitains et l'alignement progressif sur le droit commun risque de prendre encore plusieurs années, ce que l'atelier n'est pas parvenu à chiffrer précisément (voir tableau comparatif).

Pour les personnes qui ont travaillé avant 1987, la prise en compte des années d'activité exercées avant 1987 a été retenue sur justification de l'activité salariée… Mais on reste encore très loin des 40 annuités que doivent effectuer les salariés du secteur privé en Métropole pour avoir droit à une retraite à taux plein.

L'une des différences principales porte sur le niveau de la retraite de base à Mayotte (456 € maximum par mois) qui est nettement inférieur au niveau qui est assuré en Métropole (1.429 €). En outre, le plafond n'a pas été augmenté depuis 2004. "Ce blocage conduit à une incohérence car le minimum contributif est devenu supérieur au maximum de retraite", peut-on lire dans le document distribué au cours de la réunion.

 

Le plafond n'a pas été augmenté depuis 2004

 

"Si dans l'immédiat, compte tenu du faible nombre de retraités, le montant des cotisations couvre largement le montant des retraites versées, cette tendance va progressivement s'inverser avec l'augmentation du nombre de retraité qui auront acquis des droits à la retraite plus importants avec un nombre plus grand d'années de cotisations", signale également cette fiche de présentation.

Pour atteindre une convergence totale entre le régime de retraite applicable à Mayotte et le régime de retraite de base dont bénéficient les salariés au plan national, le montant des pensions versées devra être revalorisé et les plafonds ainsi que les cotisations devront être relevés.

Concernant le montant des retraites, l'atelier préconise que "durant une période transitoire à définir, le taux de revalorisation annuelle du montant des retraites à Mayotte pourrait être doublé par rapport au taux de revalorisation applicable au niveau national, jusqu'à ce que le montant de la retraite à Mayotte soit équivalent à la retraite du niveau national. Il est également proposé que pendant une période transitoire, pour les femmes, il soit tenu compte du fait qu'elles n'ont pas pu se constituer une carrière complète (maternité, faible taux d'emploi féminin…)".

 

"Il faudra des délais et avancer par paliers pour augmenter les cotisations de salariés"

 

Le plafond des cotisations fixé à 912 € devra être parallèlement relevé progressivement, ce qui "permettra de relever le montant des retraites versé, car le montant maximum correspond à la moitié du plafond de salaire soumis à cotisations". Pour cela, deux solutions sont envisagées : la première, soutenue par le Medef, consiste à relever le plafond au niveau du montant du Smig mahorais jusqu'en 2012. Dans cette hypothèse, la notion de montant de retraite maximale limitée à la moitié du plafond ne devrait plus être prise en compte.

La seconde solution, notamment proposée par la CFE-CGC, est un relèvement du plafond à un niveau supérieur équivalent par exemple à 2 fois le Smig mahorais (soit 1.854 €), de manière à relever sensiblement le montant de retraite. Afin de préserver l'équilibre économique des entreprises, les cotisations pourraient être assises provisoirement sur un montant de salaire avec un abattement qui serait relevé progressivement. Enfin, concernant les taux de cotisations, ils sont déjà proches de ceux pratiqués en Métropole au niveau des employeurs, de l'ordre de 10%. Par contre, en ce qui concerne les salariés, ce taux devra passer de 4 à 6,75%.

"Il conviendrait de coupler ce relèvement du taux de cotisation avec l'évolution du Smig mahorais durant la période nécessaire pour parvenir à la convergence totale avec le Smic national", préconise l'atelier, qui estime qu'"attendre pour revaloriser ce montant de cotisation que la convergence Smig/Smic ait été atteinte pourrait conduire à des diminutions de salaire net. Alors que mettre en œuvre cette revalorisation pendant la période de convergence du Smig n'entraînera pas de diminution de salaire net".

 

"Si on va trop vite, on risque de toucher au niveau de vie des familles"

 

Pour répondre aux questions pressantes de l'auditoire, qui a demandé par exemple : quand quelqu'un qui touche 3.000 € par mois aura-t-il droit à plus de 500 € de retraite ?, Jean-Paul Aygalent, le directeur de la DTEFP et rapporteur de l'atelier, a précisé que "quel que soit le système choisi, il faudra des délais et avancer par paliers pour augmenter les cotisations de salariés parallèlement à l'évolution du Smig". M. Taillefer a aussi martelé plusieurs fois le fait que les salariés et les patrons devront mettre la main à la poche quand les plafonds et les taux seront revalorisés.

"Plus on voudra augmenter les retraites des bacocos, plus il faudra demander que les jeunes cotisent", a résumé le préfet. "Le risque est que certains gros employeurs, dans la grande distribution par exemple, embauchent moins de salariés, avec des charges plus importantes. Si on va trop vite, on risque de toucher au niveau de vie des familles", a-t-il prévenu.

 

"Il ne faut plus que nos parents viennent mendier chez nous"

 

Pour l'instant, le financement du régime de retraite de base des salariés à Mayotte est excédentaire : les cotisations perçues couvrent largement le montant des retraites versées car le nombre de retraités est encore réduit et que le nombre d'années de cotisation dont ils justifient est faible. Cet excédent, de l'ordre de 19 millions d'euros par an, va aujourd'hui directement dans la caisse nationale vieillesse.

Le député Abdoulatifou Aly, a ensuite demandé la parole pour affirmer que "si nous voulons un département, c'est pour avoir les mêmes règles et les mêmes avantages. Tout le monde doit avoir droit à la retraite : si en Métropole, on a toujours droit à quelque chose, ici aussi". Selon lui, le montant moyen des pensions à Mayotte n'est que de 150 € par mois, "une situation inacceptable pour nos parents alors que c'est grâce à eux que nous avons des salaires plus élevés. Il ne faut plus que nos parents viennent mendier chez nous. Il leur faut un montant décent. Nous, jeunes, devons accepter le déplafonnement, la seule solution pour avoir les mêmes droits".

Même si ces débats très techniques ont été difficilement compréhensibles pour les personnes présentes, et ce malgré les traductions en shimaoré, force est de constater l'engouement de la population pour ce type de démocratie participative, au vu de la pertinence des questions et des interventions, et de l'enthousiasme suscité par cette première réunion publique des Egom.

 

Julien Perrot

 


 

Le régime de retraite complémentaire obligatoire, toujours inexistant à Mayotte

Il n'existe pas à Mayotte de régime de retraite complémentaire des salariés, comme cela est le cas en Métropole avec les régimes Arcco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres). En Métropole, ces régimes obligatoires représentent des compléments conséquents, qui correspondent par exemple à environ 22% de la retraite totale pour un salarié qui gagnait 2.000 € par mois.

L'atelier n°5 a mis en exergue le fait que la mise en place de régimes de retraite complémentaire relève en premier lieu de la volonté des partenaires sociaux et ne dépend pas d'une décision de l'Etat qui ne peut que légiférer dans un deuxième temps pour valider et encadrer le dispositif. A Mayotte, la commission consultative du travail pourrait être l'instance de concertation adaptée pour que les partenaires sociaux parviennent à s'accorder sur ce régime complémentaire.

Les taux des cotisations pour le seul régime Arcco applicables en Métropole et dans les Dom s'élèvent à 3,93% pour la part salariale et 5,92% pour la part patronale. "Une mise en place immédiate ne peut s'envisager sans avoir au préalable apprécié les coûts que cela induirait et la capacité des entreprises et des salariés à les supporter", prévient l'atelier. "Une mise en place progressive avec un système facultatif dans un premier temps et qui serait à terme rendu obligatoire devrait être étudié".

"L'une des premières conditions pour que l'Arcco et l'Agirc puissent intervenir à Mayotte serait que le régime de base de Mayotte soit considéré comme partie intégrante du régime général national. Il conviendrait d'étudier comment la CSSM pourrait servir de relais local aux régimes Arcco et Agirc sur des sujets tels que la collecte des cotisations, afin de limiter les coûts de gestion de ces régimes".

 

Le régime de retraite des travailleurs indépendants reste à construire

Le RSI (régime social des indépendants), en vigueur en Métropole et dans les Dom, n'existe pas à Mayotte. Les anciens travailleurs indépendants, artisans, commerçants, professions libérales ne bénéficient pas à Mayotte d'un système de retraite. Ils peuvent néanmoins bénéficier de l'Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées), s'ils n'ont pas d'autre revenu par ailleurs.

A Mayotte, les travailleurs indépendants peuvent bénéficier d'un régime d'indemnisation en maladie et des allocations familiales avec des cotisations de 4% assises sur l'ensemble des revenus et de 2% sur les dividendes perçus. Toutefois, seulement 20% environ des personnes assujetties cotisent réellement.

En Métropole, le régime de retraite des travailleurs indépendants géré par le RSI repose sur des cotisations correspondant à 16,55% pour la retraite de base et 7,1% pour la retraite complémentaire. Le régime de retraite de base et le régime complémentaire des travailleurs indépendants ont un caractère obligatoire en Métropole.

La mise en place d'un régime de retraite pour les artisans commerçants et professions libérales à Mayotte est unanimement souhaité par les membres de l'atelier représentant ces professions : Medef, CGPME, FMBTP, Capeb et Chambre des métiers. La mise en place d'un tel régime devrait tendre à terme vers une intégration dans le système national de retraite des travailleurs indépendants. Un système transitoire doit permettre de prendre en compte une progressivité contributive qui reste accessible pour les travailleurs indépendants concernés.

"La mise en place d'un régime transitoire obligatoire apparaît acceptable, si les cotisations demandées ne sont pas supérieures aux cotisations versées par les salariés (cotisations salariales et patronales)", souligne l'atelier. "Le régime social des indépendants au niveau national doit être contacté pour qu'il apporte son expertise sur les possibilités d'extension de son intervention à Mayotte, les modalités de partenariat avec la CSSM et les conditions de mise en œuvre progressive de son intervention. Les modifications juridiques qui devraient être éventuellement apportées au statut, à l'organisation, aux principes d'intervention de la CSSM doivent également faire l'objet d'une expertise".

 

Comparaison des régimes de retraites des salariés Mayotte/Métropole :

 

La retraite de base des salarié

Métropole

 Mayotte

Plafond de cotisation

2.859 €

912 €

Taux de cotisation

Salaire plafond 6% salarié

8,3% employeur

Totalité du salaire 0,1% salarié

1,6% employeur

Salaire plafond

4% salarié

10% employeur

Salaire validant un trimestre

1.742 €

1.098 €

Maximum retraite

1.422,50 €

456 €

Minimum contributif

590,33 €

463,91 €

Majoration pour tierce personne

1.029,10 €

néant

Majoration pour conjoint à charge

50,80 €

néant

Majoration de pension si + de 2 enfants

10%

néant

Prélèvement sur pension

     CSG : 6,6% ou 3,8%

     CRDS : 0,5%

Maladie 2%

Smic/Smig

1.471,99 €

927,81 €

 

12/06/09 – Une étude financée par le Fed pour protéger l’environnement

Dans le cadre du 9ème Fed (Fonds européen de développement), en accompagnement du projet de reboisement des padzas, le conseil général finance la réalisation d’une étude typologique des espaces à dominante boisée de Mayotte. Cette étude permettra à la fois d’établir un état des lieux des espaces boisés et de mesurer la dynamique d’évolution du couvert forestier passé. Le groupement Agrifor (dont fait partie le Cirad) a été sélectionné pour réaliser cette étude, et mène une première mission de cadrage qui se déroule à Mayotte du 9 au 12 juin 2009.

Le 9ème Fed finance également, dans le cadre de cette étude, l’acquisition auprès de l’Institut géographique national (IGN) de la photographie aérienne de Mayotte, orthorectifiée et géoréférencée, ainsi que du Modèle numérique de sursol de l’île. A l’occasion du passage de François Brun, directeur général adjoint de l’IGN, la signature du contrat d’acquisition de ces produits a eu lieu ce jeudi 11 juin à la direction de l’agriculture et de la forêt.

L’ensemble de ces outils constituera une aide fondamentale à la décision pour les années à venir, en matière de suivi et de gestion de l’environnement.

UNE Mayotte Hebdo N°432 – Vendredi 12 juin 2009

UNE Mayotte Hebdo N°432 - Vendredi 12 juin 2009Grenelle de la mer – Litto3D

Sauver le Lagon

> Conseil Général : Quels élus pour 2011 ? – Les dossiers de la session
> Education : Plan d'urgence pour les constructions scolaires
> Etats Généraux : Une retraite décente pour tous
> Mayotte ECO : Outremer – le RSTA en attendant le RSA
> Tounda : Nafassound ce samedi, soirée Rock au 5/5

 

 

12/06/2009 – Grenelle de la mer

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}manation du Grenelle de l'environnement, le Grenelle de la mer a été lancé à Mayotte les 25 et 26 mai derniers avec l'arrivée sur notre île de la délégation océan Indien composée de Jérôme Bignon, président de l'Agence des aires marines protégées, Florence Clermont-Brouillet, membre de la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (Diact, ex-Datar), Franck Boumendil, adjoint au maire de Saint-Tropez et Patrick Beyronneau, représentant de la CFDT Réunion pour diriger les ateliers locaux. A noter la participation de Michel Charpentier, le président des Naturalistes de Mayotte, qui fait partie des représentants nationaux de l'un des quatre groupes de travail.

Christophe Peyrel, le secrétaire général de la préfecture, a qualifié ces débats locaux d'"intéressants et utiles" car ils ont permis à la mission nationale de retenir toute une série de propositions pour valoriser la mer à Mayotte. Concernant le secteur de la pêche, il a été demandé unanimement l'interdiction d'autorisation de pêche pour les thoniers-senneurs dans les 24 miles autour de la barrière de corail. La nécessité de mettre en place des équipements structurants pour les pêcheurs mahorais a également été soulignée, avec des palangriers de 9 à 12 mètres et la mise en place d'un hangar de stockage, dont le lieu n'a pas encore été défini.

Les acteurs ont évoqué leur soutien aux études de projets pour les énergies renouvelables issues de la mer menées par l'Ademe et le conseil général, notamment les hydroliennes qui pourraient être installées dans les passes et l'énergie thermique des mers pour la climatisation, à l'image de celle utilisée pour un hôtel à Bora-Bora en Polynésie.

Ils se sont également prononcés pour la promotion d'un tourisme durable, mais Christophe Peyrel a qualifié cette attitude de "vœu pieux" car des dents ont grincé quand a été évoquée la limitation de certaines activités nautiques comme le jet-ski. Par contre, les acteurs étaient tous d'accord pour développer le transport maritime intra-mahorais pour les marchandises et les passagers pour relier Mamoudzou à Longoni et Dembéni en passant par la mer.

 

La station d'épuration expérimentale de Malamani, un exemple pour l'Outremer

 

L'essentiel de la pollution de la mer vient des activités humaines sur la terre, c'est pourquoi il a été demandé le renforcement des capacités d'assainissement et de gestion des déchets, avec plus de moyens, de rapidité et d'efficacité. Mais pour l'assainissement, les limites ne sont pas seulement budgétaires mais foncières, car il est difficile pour le Sieam de trouver des terrains qui peuvent juridiquement être utilisés pour installer des stations d'épuration.

Le 26 mai, la délégation nationale s'est rendue sur le site de la station d'épuration expérimentale de Malamani, accompagnée du président du Sieam, d'experts du CNRS et de la maire de Chirongui. Cette station unique au monde, qui fonctionne grâce à la mangrove, sans aucun traitement chimique, pourrait servir d'exemple pour le reste de l'Outremer pour traiter les eaux domestiques. "Le filtrage par la mangrove est suivi sur le plan scientifique pour évaluer ses incidences positives ou négatives", explique Jean-Pierre Arnaud, responsable du service environnement et forêt de la Daf, "80 maisons sont raccordés depuis un an et les résultats sont en cours. L'expérimentation devrait durer encore 2 ou 3 ans".

Au sujet de la gestion des déchets, il a été demandé la création de véritables déchetteries et la mise en place de filières de retraitement et de compostage. "La création d'un syndicat unique doit se faire avant que les 4 syndicats soient en faillite", a déclaré M. Peyrel, qui a révélé que 3 des 4 syndicats intercommunaux de gestion des déchets vont se retrouver très bientôt sous le contrôle de la Chambre territoriale des comptes.

 

Le Parc naturel marin avance à grands pas

 

Enfin, le dernier atelier sur la connaissance, la formation et l'éducation à l'environnement a fait plusieurs propositions comme la création d'un centre permanent de l'Ifremer pour la recherche-développement, notamment pour l'aquaculture, la mise en place d'un câble sous-marin pour favoriser l'accès à la connaissance, le renforcement des classes découverte en mer et la relance d'un plan d'apprentissage de la natation. Il a été demandé la création d'une "Maison de la mer" pour vulgariser les connaissances sur le lagon et présenter les traditions marines de la pêche mahoraise. L'accroissement de la formation dans la pêche et l'environnement par le biais du GSMA et de l'Ecole d'apprentissage maritime a aussi été mis en avant.

"Dans ce cadre, le futur Parc naturel marin, en tant que structure pour coordonner tous les acteurs, aura toute sa place pour définir les lignes directrices communes pour le développement économique du lagon, qu'il ne faut pas voir comme un sanctuaire", a souligné M. Peyrel. Le prochain comité de pilotage de la création de ce parc aura lieu le 18 juin prochain, avant la consultation publique en octobre : "On aura mis un an pour faire ce que les Bretons ont mis 9 ans à créer", s'est félicité le secrétaire général de la préfecture, faisant référence au Parc marin d'Iroise, le seul en France à ce jour.

Selon M. Peyrel, l'avantage de ce travail en ateliers est que "quand il faudra renégocier le Contrat de projet, cela permettra de prendre les ministères à leur propre jeu pour appuyer des projets et demander des crédits". Une réunion publique animée par la célèbre navigatrice Isabelle Autissier aura lieu le 19 juin à 9h à la Case Rocher pour débattre de ces propositions.

 

Julien Perrot

11/06/09 – Des propositions pour valoriser la mer à Mayotte

Mardi, la préfecture a présenté les travaux menés dans les ateliers locaux du Grenelle de la Mer, les 25 et 26 mai derniers. Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture, a qualifié ces débats locaux d'"intéressants et utiles" car ils ont permis à la mission nationale de retenir toute une série de propositions pour valoriser la mer à Mayotte. Concernant le secteur de la pêche, il a été demandé unanimement l'interdiction d'autorisation de pêche pour les thoniers-senneurs dans les 24 miles autour de la barrière de corail. La nécessité de mettre en place des équipements structurants pour les pêcheurs mahorais a également été soulignée, avec des palangriers de 9 à 12 m et la mise en place d'un hangar de stockage, dont le lieu n'a pas encore été défini. L'essentiel de la pollution de la mer vient des activités humaines sur la terre, c'est pourquoi il a été demandé le renforcement des capacités d'assainissement et de gestion des déchets, avec plus de moyens, de rapidité et d'efficacité. Le 26 mai, la délégation nationale s'est rendue sur le site de la station d'épuration expérimentale de Malamani, accompagnée du président du Sieam, d'experts du CNRS et de la maire de Chirongui.

Cette station unique au monde, qui fonctionne grâce à la mangrove, sans aucun traitement chimique, pourrait servir d'exemple pour le reste de l'Outremer pour traiter les eaux domestiques. Au sujet de la gestion des déchets, il a été demandé la création de véritables déchetteries et la mise en place de filières de retraitement et de compostage. "La création d'un syndicat unique doit se faire avant que les quatre syndicats soient en faillite", a déclaré M. Peyrel, qui a révélé que trois des quatre syndicats intercommunaux de gestion des déchets vont se retrouver très bientôt sous le contrôle de la Chambre territoriale des comptes. Le dernier atelier sur la connaissance, la formation et l'éducation à l'environnement, a fait plusieurs propositions comme la création d'un centre permanent de l'Ifremer pour la recherche-développement, notamment pour l'aquaculture, la mise en place d'un câble sous marin pour favoriser l'accès à la connaissance, le renforcement des classes découverte en mer et la relance d'un plan d'apprentissage de la natation.

Il a été demandé la création d'une "Maison de la mer" pour vulgariser les connaissances sur le lagon et présenter les traditions marines de la pêche mahoraise. L'accroissement de la formation dans la pêche et l'environnement par le biais du GSMA et de l'Ecole d'apprentissage maritime a aussi été mis en avant. Une réunion publique animée par la célèbre navigatrice Isabelle Autissier aura lieu le 19 juin à 9h à la Case Rocher pour débattre de ces propositions. A noter que le prochain comité de pilotage pour la création du parc marin se tiendra la veille, avant la consultation publique en octobre.

11/06/09 – La CGT-Ma accueille son représentant chargé des relations Outremer

Le représentant de la CGT chargé des relations avec l'Outremer, Bruno Dalberto, sera en déplacement dans notre île cette fin de semaine, du vendredi 12 au dimanche 14 juin. "Cette visite s'inscrit dans la coopération entre nos deux organisations, qui date depuis la création de la CGTMa en janvier 2001" peut-on lire dans le communiqué envoyé à la presse. "Lors de ce voyage, il aura à faire le point sur l'ensemble des questions que se posent les adhérents et militants de la CGT-Ma, mais aussi relancer l'activité de la CGT-Ma. Il aura à définir avec le bureau du syndicat, les relations à entretenir entre les organisations adhérentes de la CGT Mayotte et celles de la CGT". Un voulé sera organisé à la plage de Hamouro le samedi 13 juin à partir de 9h pour tous les militants et adhérents de la CGT-Ma.

11/06/09 – La sélection de Mayotte à Majunga ce week-end

Dans le cadre de la journée mondiale contre la lutte du travail des enfants, la Fédération malgache de Football a invité la sélection de Mayotte de football à Mahajanga pour disputer une rencontre amicale contre les Barea. La rencontre se tiendra le dimanche 14 juin sur la pelouse artificielle du stade Rabemananjara à 14 h 30. "L'objectif est de préparer la coupe des DOMTOM de 2010, les jeux des îles en 2011 et la coupe des DOM-TOM de 2012" indique le président de la ligue de football Enly Mahamoudou. La confrontation avec la sélection malgache est aussi l'occasion de faire du lobbying auprès de la FMF pour qu'elle plaide le dossier de Mayotte qui vise à intégrer à l'instar de la Réunion, les compétitions organisées par la Confédération Africaine de Football (CAF). La sélection composée de 18 joueurs et encadrée par le CTR Guillaume Brouste et Abidi Massoundi, partira samedi et reviendra lundi dans la journée. Une délégation d'officiels comprenant Assani Ali, 5e vice-président du Conseil général, les vice-présidents de la ligue Scyacka Mlamali et Sidi Ahmed, Ibrahima Abdoulhanyou et l'arbitre Inraki Ali sera aussi du voyage.

11/06/09 – Les Naturalistes fêtent la musique avec Air-com’or, le 21 juin à Jimawéni

Rendez-vous solennel, la musique sera fêtée le dimanche 21 juin prochain. A cette occasion et parallèlement à son voulé de fin d'année prévu le même jour à 12h, l'association des Naturalistes de Mayotte accueillera, à 16h30, le groupe Air-com'or à l'écomusée de la vanille et de l'ylang-ylang, sur le site verdoyant de Jimawéni, au sud de Sada. Ce sera l'occasion d'"illustrer en musique la diversité des influences culturelles de l'archipel des Comores : percussion, clavier et guitare, création musicale entre poésie et tradition."

"Chaque musicien en herbe peut également amener son ou ses instruments afin de faire raisonner les notes sous l'ombrage du manguier", invitent les Naturalistes.

 

Participation au voulé : 10€ – Rens. 0269 63 04 81 ou contact@naturmay.org

10/06/09 – L’essence augmente à nouveau

La préfecture de Mayotte vient de publier les nouveaux tarifs des produits pétroliers qui seront en vigueur dès demain. Une augmentation sera appliquée sur tous les produits pétroliers, le cours du baril de pétrole ayant augmenté de 33% depuis le début de l'année. C'est l'essence et le mélange deux-temps qui subissent la plus grande hausse en centimes d'euros (+ 7 centimes) puisque le litre d'essence passe d'1,15 € à 1,22 €, le mélange deux temps s'élève à 1,23 € (1,16 au 1er avril 2009). Pour le gazole, le prix au litre sera désormais d'1,04 € (au lieu d'1,00 €). Le pétrole passe à 0,61 € (contre 0,55 auparavant), et le mélange COPEMAY à 0,79 € (contre 0,72 € en avril).

10/06/09 – Pour une retraite décente pour tous

Lundi au local des associations culturelles de  abattoir, la première réunion publique des états généraux de l'Outremer (Egom) a rassemblé une centaine de personnes venue discuter des conclusions des travaux de l'atelier n°5 sur le dialogue social. Pendant plus de deux heures, la question des retraites était au coeur des débats. Si tout le monde était d'accord pour s'aligner sur le régime métropolitain, la population devait également prendre conscience qu'avec l'augmentation des cotisations, il faudra que les salariés mettent la main à la poche s'ils veulent une retraite plus décente. 

"La grande différence sur le montant moyen de 300 € par mois contre 600 € en Métropole tient pour une grande partie au plafond de cotisations qui est de 912 € à Mayotte alors qu'il est de 2.859 € en Métropole", a analysé Michel Taillefer, le président de l'atelier. Le régime de retraite de base des salariés, qui n'a été créé à Mayotte qu'en mars 1987, est en effet encore très loin des plafonds et des taux métropolitains et l'alignement progressif sur le droit commun risque de prendre encore plusieurs années, que l'atelier n'est pas parvenu à chiffrer précisément. L'une des différences principales porte sur le niveau de la retraite de base à Mayotte (456 € maximum par mois) qui est nettement inférieur au niveau qui est assuré en Métropole (1.429 €). En outre, le plafond n'a pas été augmenté depuis 2004.

"Plus on voudra augmenter les retraites des bacocos, plus il faudra demander que les jeunes cotisent", a résumé le préfet Denis Robin. "Le risque est que certains gros employeurs, dans la grande distribution par exemple, embauchent moins de salariés, avec des charges plus importantes. Si on va trop vite, on risque de toucher au niveau de vie des familles", a-t-il prévenu. Même si ces débats très techniques ont été difficilement compréhensibles pour les personnes présentes, et ce malgré les traductions en shimaoré, force est de constater l'engouement de la population pour ce type de démocratie participative, au vu de la pertinence des questions et des interventions, et de l'enthousiasme suscité par cette première réunion publique des Egom.

10/06/09 – Le roi de la rumba congolaise bientôt à Mayotte

Pour les jeunes et les moins jeunes, ça va swinguer les jeudi 25 et vendredi 26 juin puisque Papa Wemba, le roi de la rumba congolaise se posera sur notre île. Le jeudi 25 juin, il se produira dans la salle de cinéma de Mamoudzou (en première partie, Tony M, Jimmy et Mikidache) et le lendemain au stade de Passamaïnty (en première partie, Tony M, Jimmy, Ténor, Bouhouri et Cadence Mahoraise). Pour la première date, il y aura seulement 250 places de disponibles, vendues à 20 € pièce, alors que le lendemain, elles seront vendues à 10 €. Dans les deux cas, le concert débute à 20 h. Pour plus d'informations se renseigner à la Direction de l'ingénierie culturelle au 02 69 61 11 36.

10/06/2009 – Un rêve plus que bleu, une réalité

 

{xtypo_dropcap}L{xtypo_dropcap}e gymnase de Cavani affiche complet. De nombreux sièges ont dû être installés en plus des places habituelles prévues dans les estrades. Des murmures se font entendre parmi la foule venue assister à la représentation. Un décor très élaboré caractérisant la savane africaine s'offre à leurs yeux. Tout y est représenté : les arbres, les animaux avec un grand éléphant, une girafe…, le soleil et même la voûte céleste remplie d'étoiles scintillantes.

Dans les coulisses tout le monde s'active, s'échauffe, se prépare, se maquille. Matuta, l'une des danseuses, avoue avoir un peu le trac : "J'ai un peu mal au ventre… Je crois qu'il y a 400 personnes quand même". "Non, 600 !", rectifie son amie Berrine qui réalise son cinquième spectacle. "Moi je n'ai pas peur", ajoute cette dernière, "c'est juste qu'il y a trop de gens qu'on connaît". La plupart des personnes du public sont en effet des amis ou la famille des danseurs apportant leur soutien moral par des signes fréquents de la main.

La comédie musicale débute avec une chorale entonnant la chanson phare du dessin animé Aladin "Ce rêve bleu". Cet air est également l'origine du titre de la comédie musicale. Vient le tour d'un jeu de mime dont le but est d'illustrer le début de l'histoire fantastique d'une petite fille et sa famille aspirées dans la télévision.

Différents groupes de danseuses âgées de 4 à 12 ans arrivent alors pour une démonstration hautement colorée à l'aide de pompons et de tutus fluo. La partie théâtrale du spectacle se révèle être une représentation originale du Roi Lion de Walt Disney. Les apprentis comédiens y interprètent les différents rôles principaux du dessin animé en ponctuant leurs gestes de pas de danse.

 

La performance des enfants est à saluer

 

Après la première partie principalement centrée sur le jazz, place au rap, à la danse orientale et au hip hop. Le rythme est plus dynamique et entraînant. Les danseuses et danseurs sont plus âgés mais n'ont pas forcément plus d'assurance. "J'ai eu un peu de trac parce que je passais en dernière avec mon groupe et ça fait peur de voir les autres défiler et passer avant", explique Malika, une danseuse du groupe de hip hop âgée de 15 ans. Il lui a fallu attendre presque trois heures pour voir son tour arriver, suivi de près par la fin du spectacle et les remerciements. Une ovation était spécialement réservée à la scénariste, metteur en scène et chorégraphe de la comédie musicale : Maryse Willaume.

Samedi soir, c'est l'heure du bilan. Tous les billets ont été vendus. Néanmoins, la première soirée a totalisé près de 700 spectateurs et plus de 500 pour la seconde. Un succès nuancé par les démonstrations artistiques elles-mêmes, comme le précise Maryse Willaume. "Aujourd'hui c'était parfait. Tout s'est enchaîné normalement. Hier on a raté le tableau final du Roi Lion, aujourd'hui on l'a réussi. Il y a même eu de l'improvisation, les enfants ont osé en rajouter."

Une légère différence de qualité due selon elle à un manque de répétitions et une certaine découverte de la scène par les danseurs, mais également les techniciens et leurs matériels. "En tout cas, je souhaite saluer la performance des enfants !", un point essentiel pour Maryse Willaume qui précise que Lov'dance est un atelier pour les enfants et par les enfants. Une conclusion tout à fait appropriée pour ces deux jours en l'honneur du talent artistique.

 

Rawnat Mohamed Chaher

10/06/2009 – Nafassound : un plateau rock exceptionnel

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}rganisée par Nafassi ("liberté" en shimaoré), la soirée de samedi au 5/5 est une grande première pour cette association créée en juillet 2008 à l'initiative des Maoris et des anciens musiciens de Daddy Happy devenus les Labsync. Ils se produiront pour la première fois à cette occasion. Ces deux groupes partagent un local de répétition situé dans une courée de la rue du Commerce, qui jouxte le studio d'enregistrement de Deenice, le désormais célèbre ingé son de l'île également président de l'association.

Ce quadruple concert vise à "se faire connaître car beaucoup de gens associent le local de répét' à mon entreprise", explique Deenice. "Nous avons choisi ce nom par rapport à notre autonomie dans la musique. Le local permet aux artistes de travailler leur musique et d'organiser des événements sans dépendre de personne, tout en l'ouvrant aux autres pour, à notre niveau, dynamiser la musique à Mayotte".

 

"Il faut des locaux pour les artistes, il y a un vrai déficit"

 

"Notre local est la seule salle de répét' sur Mamoudzou depuis la fermeture du "container" du service culturel en septembre 2008", déplore Tom, le vice-président de Nafassi et batteur de LTO et de Labsync. Cette remorque de camion, située sur le parking du cinéma, a été fermée car ce n'était pas un lieu approprié. Mais aucun autre local n'est venu le remplacer… "Nous sommes comme un phare dans la nuit", explique Jéjé, le trésorier de l'association et guitariste de Labsync, "comme c'est le seul local de répét', il y a eu beaucoup de passage car tous les groupes de l'île sont en carence".

Lima Wild, Babadi, Combo, Wubani Spirit, Family Skank, Joe Fils, Le Bacar, LTO et bien d'autres ont ainsi eu recours à ce lieu qui est le seul à être aménagé avec une batterie, des micros, des retours, une table de mixage et la clim'.

"Il y a même un groupe d'adolescents de 15 ans qui est venu, les Make a Cake", se souvient Jéjé, qui rappelle que U-Roy et Pablo Moses se sont aussi rendus dans ce lieu de brassage et de vie musicale devenu incontournable, pour répéter avant leur concert en avril dernier. "Notre vocation n'est pas de faire du local de répét' pour les autres. La Dilce doit donner accès à la culture, assurer sa mission", s'insurge Jéjé.

"Les musiciens doivent pouvoir travailler leur musique pour proposer des sets de qualité", renchérit Deenice, "il faut des locaux pour les artistes, il y a un vrai déficit". Pour l'instant, 4 groupes se partagent le local de manière régulière et les créneaux ne sont pas démultipliables…

 

Un projet de coopération avec Anjouan

 

Grâce aux recettes des concerts, "l'association va pouvoir développer le confort et le matériel, avec des nouveaux micros ou des equalizers et améliorer l'insonorisation de la pièce", précise Tom. Nafassi souhaite également établir un partenariat avec le studio d'enregistrement Créagénie de Domoni, à Anjouan, avec des échanges artistiques, de la formation en ingénierie son et des conseils pour l'achat de matériel. "Nous voulons les aider à être autonomes en matos pour la production", souligne Deenice. Des journées culturelles autour de la musique pourraient également voir le jour sur l'île étoile grâce au fonds de coopération régionale dont la commission d'attribution se réunira à la rentrée.

Alors, venez nombreux pour soutenir leur première action d'envergure, en attendant un festival de 2 jours qui devrait avoir lieu dans le courant de l'année prochaine.

 

Julien Perrot

 

Concert ce samedi 13 juin au 5/5, à partir de 21h. Entrée : 5 €. Restauration et boissons sur place.


4 groupes de musique métissée

 

Maoris : Créé il y a 3 ans, ce groupe de reggae métissé est dans sa formation actuelle depuis un an. Ils viennent d'opérer leur grand retour lors du concert pour les Enfants de la Lune au Relais de Bandrélé le mois dernier.

Le Bacar : Après 7 ans d'existence, à 4 musiciens depuis 2 ans, ce groupe mêlant chanson française, rock, dub et punk prépare un deuxième album et une tournée à la Réunion où ils ont été invités par le groupe Zong, figure incontournable de la scène électro réunionnaise.

http:/www.myspace.com/bacaracoustikband

LTO : Créé il y a 3 ans, Les Tôles Ondulées, à la base un groupe de reprises de morceaux rock, s'est mis à la compo depuis un an avec l'arrivée d'un nouveau batteur et d'un guitariste solo. Ce sera leur premier concert depuis un an, avec 6 morceaux inédits.

Labsync : Ce tout nouveau groupe issu des anciens musiciens de Daddy Happy a été créé il y a à peine 6 mois. Sans chanteur, il mêle de nombreuses influences avec une approche jazz fusion et des samples électroniques.

http:/www.myspace.com/lab5ync

10/06/09 – Stage de danse contemporaine africaine à Tsingoni

Le Ballet de Mayotte organise la semaine prochaine des stages de danse contemporaine africaine au "laboratoire" du collège de Tsingoni. Un atelier ouvert à tous se tiendra le mercredi 16 juin à 17h et sera animé avec la collaboration de Yaya Sarria, de la Compagnie des Jeunes Tréteaux du Tchad. Pour réserver votre place, (10 €, 5 € pour les étudiants), contacter Isabelle Camatte au 0639 25 85 70.

Par ailleurs, le Ballet de Mayotte organise un spectacle le vendredi 19 juin au gymnase de Kavani avec Yaya Sarria et Julie Larisoa (Compagnie Ajorombala, Madagascar). L’entrée est fixée à 10 € pour les adultes, 5 € pour les enfants de moins de 12 ans et les étudiants. Pour réserver vos places ou plus de renseignements, contacter Isabelle Camatte.

10/06/09 – Les artistes mahorais sur le wap

La semaine prochaine, SFR lance un portail wap avec des titres d'artistes de Mayotte téléchargeables à 0,99 €. Commun avec les artistes réunionnais, ce portail va permettre à des artistes qui n'ont pas encore fait d'album d'avoir un marché et une certaine visibilité, y compris à la Réunion. Des titres de Diho, Chakires et Eliasse seront disponibles, ainsi que des morceaux de Bo Houss, Maoris, Kamar, Djazou et l'Equipier, cinq artistes produits par Deenice.

10/06/09 – Festival Shingo n’guizi samedi 20 juin à Bandrélé

Pour la Fête de la musique, Bandrélé organise la première édition du Festival Shingo n'guizi, le samedi 20 juin. L'évènement mêle les cultures et les arts du spectacle. Le programme est alléchant : carnaval des associations à 17h, suivi d’un spectacle à 19h avec la participation de Mama Shingo, Watoinia de Bandrélé, Les chemins de la Balle, Fikira N’djéma, Urban Street, Cclej de Bandrélé, Batukada, Zina na wassi, Super jeunes, Family skank, Moussaïdiano. Invité d’honneur : Lé Vanupiés de la Réunion qui présenteront leur Pestak l'Amour. Clôture du défilé avec le Roi "Mama Shingo" à 20h. Concert (Foyer des jeunes de Bandrélé) à 21h : Family Skank & Jimmy. Entrée : 5 €, tickets en vente à partir du 15 juin à l’OMJS de Bandrélé. Dégustations diverses et vente de sel.

10/06/09 – Mayotte à l’honneur aux Musiques Métisses d’Angoulême

L'association La pirogue est présente depuis 8 ans déjà au festival des Musiques Métisses d'Angoulême où des artistes d'Afrique noire, du Maghreb, des îles de l'océan Indien, des Antilles et également d'Amérique latine viennent donner des concerts et font connaître la variété de leur culture artistique.

Originaire de Labattoir, Baco Abdallah, membre fondateur et président de La pirogue organise des expositions et des spectacles mahorais. Son but est de faire connaître la culture de l'île aux parfums, ses danses, musiques et traditions pour permettre une meilleure intégration de la communauté mahoraise charentaise.

"Cette année, pour la 34ème édition du festival, le maire de la ville d'Angoulême, M. Philippe Lavaud et la présidente de la région Poitou-Charente Mme Ségolène Royale ont honoré notre association par leur visite dans notre stand", se félicite Baco Abdallah.

M. Christian Mousset, directeur artistique et responsable de la programmation a fait savoir à M. Baco qu'il programmera des artistes de Mayotte dans le prochain festival.

10/06/09 – Marcel Séjour s’expose à partir du 21 juin à Jumbo Score

L'artiste peintre Marcel Séjour exposera ses œuvres à Jumbo Score à partir du 21 juin. "Sans doute la plus belle exposition de tableaux jamais organisée à Mayotte", assure-t-il. Cinquante tableaux de sa création seront présentés au public, tous encadrés par Véronique qui a déjà réalisé ce travail pour lui il y a de cela quatre ans.

L'une des pièces de cette exposition représente le chanteur mahorais Langa et son ami Bokelo. Tirée d'une série de tableaux intitulée "Portraits de Mayotte", elle mesure 2 mètres de large pour 1,50 mètre de haut. Les deux acolytes y sont dépeints de façon naturelle, sans artifice ni mise en scène extravagante. On aperçoit même au pied du chanteur aveugle son éternelle brique de vin.

Pour assister au vernissage, rendez-vous le dimanche 21 juin à 19 heures à la galerie de Jumbo Score. Langa sera également présent ce jour là pour offrir aux visiteurs de l’exposition un concert en l’honneur de la Fête de la musique.

09/06/09 – Conseil Général : une loi organique qui fait débat

Réunis en session plénière lundi matin, les conseillers généraux ont passé par le vote le rapport numéro 57, relatif au projet de loi organique transformant Mayotte en département. Si le texte a été adopté, ce n'est pas sans stupéfaction que certains conseillers généraux ont découvert une mouture différente de celle inscrite dans le pacte et négociée à Paris. En effet, l'objet de ce soudain changement réside dans la qualification du mode de renouvellement de l'assemblée en 2011. Là où le consensus de la classe politique locale, porté par le président Douchina et le Comité de suivi de la départementalisation, avait arrêté, en accord avec le gouvernement, un renouvellement général des conseillers, le texte soumis hier matin en session plénière propose un renouvellement partiel. "L'article 41 consacre la départementalisation de l'île à compter du prochain renouvellement partiel du conseil général, en mars 2011", peut-on lire sur le rapport. 

Pour le président Douchina, visiblement plus déçu que surpris, il ne peut s'agir que d'une "coquille", et l'homme veut croire que "le pacte est un texte fort que le gouvernement respectera". Beaucoup plus virulent, Ibrahim Aboubacar, conseiller général de Sada, a pris la parole pour dire sa déception : "Lors de notre dernier voyage à Paris, on aurait pu nous montrer cela, car connaissant les méthodes rédactionnelles des ministères, ce texte était probablement déjà prêt", avant de dénoncer des "tripatouillages politiques de quelques élus qui ont brisé en catimini le consensus dégagé par le comité de suivi et le président Douchina". Toutefois, M. Aboubacar a tenu à rassurer ses collègues en évoquant la possibilité de réformer le mode de scrutin antérieurement, sur la base d'une loi ordinaire, indiquant que la loi organique avait surtout vocation à entériner le passage de l'article 74 de la Constitution vers l'article 73. L'ancien président du CG, Said Omar Oïli, a également pointé la désunion des rangs politiques mahorais lors du dernier voyage à Paris comme étant responsable de cette volte-face : "M. le Président, je vous avais prévenu lors de la dernière session de prendre garde à parler d'une seule et même voix", a-t-il lancé.

Une explication que semblent partager nombre d'élus de la maison décentralisée. Selon certains, c'est la guerre fratricide qui divise l'UMP local (entre le clan Douchina et les pro Kamardine) qui aurait conduit à cette situation. "Une aubaine pour le gouvernement, passé maître dans l'art de diviser pour mieux régner", nous dit cette source proche du dossier, qui dévoile que l'ancien député de Mayotte aurait bénéficié d'une oreille attentive dans les salons de l'Élysée, alors que le président du conseil général défendait sa position par les voies les plus protocolaires.

09/06/09 – « Les titulaires ont fait preuve d’une grosse solidarité »

La grève du CHM s'est terminée vendredi soir après 7 heures de négociations entre l'intersyndicale CGT-Ma, Cisma CFDT et UTFO et la direction du CHM, sous la médiation de Danielle Mouffard, directrice de la DASS et représentante de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH). Les grévistes ont obtenu la principale revendication qui était le maintien des contractuels en fin de contrat à leur poste. "Un texte de la CDM stipule que tous les agents recrutés entre le 21 juillet 2003 et le 31 décembre 2008 ont vocation à être stagiairisé en vue d'une intégration au sein de la fonction publique hospitalière" a réagi Rémy Blanchet, l'un des porte-parole de l'intersyndicale. Les agents du CHM ont aussi obtenu la présence de représentants du personnel dans les commissions d'aptitude (revendication acceptée dès la semaine dernière par la direction) et la prise en compte de l'ancienneté d'une partie des agents qui ont été récemment intégrés et qui se retrouvait au même échelon que des collègues moins expérimentés.

"Le point positif de cette grève est que l'on va désormais, nous l'espérons, être associés aux chois stratégiques et organisationnels de l'hôpital. Nous sommes globalement satisfaits, la mobilisation a été importante et les titulaires ont fait preuve de beaucoup de solidarité pour se mobiliser aux côtés des contractuels" explique Rémy Blanchet. Une satisfaction d'autant plus grande que le protocole d'accord souligne une promesse de rallonge budgétaire de l'ARH de 4,5 millions d'euros pour recruter 50 personnes par mutation pour améliorer l'offre de soins et faire face au fort turn-over du personnel médical au CHM.

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