17/06/09 – Remise des prix « Talents Mahorais » aujourd’hui
17/06/09 – Débat sur l’intégration des fonctionnaires ce vendredi au CG
17/06/09 – La sélection de Mayotte s’incline face aux Barea
15/06/09 – Déviation de Mamoudzou : être prêt pour 2014
"Même avec la déviation, si on reste dans le scénario tendanciel, il y aura toujours une forte densité de véhicules à Mamoudzou", a souligné Frédérique Licoine, adjoint au service infrastructures de la DE et pilote de cette opération. Le Padd prévoit cette déviation, ainsi que celles de quelques villages, mais l'expérience a montré que la création de nouvelles structures routières n'atténue pas vraiment le trafic mais en crée un nouveau. C'est pourquoi ce projet doit être accompagné d'un schéma de déplacement volontariste, avec le développement de transports en commun dans le Grand Mamoudzou, la mise en place de nouvelles barges entre Mamoudzou et Longoni pour les passagers et les conteneurs, ou la "délocalisation" des activités commerciales et industrielles sur toute l'île, pour qu'elles ne se concentrent pas sur Kawéni. La procédure administratives pour ce type de grand projet est très lourde, et devra échoir au successeur de M. Robin. Des bureaux d'études seront chargés cette année d'établir un cahier des charges, pour ensuite engager des études préliminaires en 2010, puis des études préalables en 2011 pour enfin aboutir à une enquête préalable de déclaration d'utilité publique (DUP) en 2012.
"En 2014, Mayotte a rendez-vous avec l'Europe pour sa transformation en Rup et pourra prétendre à des fonds structurels conséquents", a expliqué le préfet, "il faut que ce projet soit prêt en 2014 pour les financements européens". "Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation mais un axe de développement futur", a-t-il ajouté, la mairie de Mamoudzou devra donc le prendre en compte dans l'élaboration de son plan local d'urbanisme (PLU). En attendant, tous les acteurs étaient d'accord pour que dans un premier temps, le réseau routier existant soit amélioré.
15/06/09 – Fillon dans l’océan Indien
15/06/09 – Un besoin en lieux de transmission de la culture mahoraise
Les différentes interventions du public ont surtout porté sur la transmission des valeurs des parents à leurs enfants et beaucoup ont déploré la baisse de fréquentation des écoles coraniques, un élément structurant de la culture islamique mahoraise. Certains ont demandé à ce que le shimaore soit enseigné dans les écoles de la République et que l'arabe ne soit pas proposé qu'à partir du collège. "La langue arabe ne doit pas être menacée à Mayotte", a déclaré un employé de la bibliothèque, "en Métropole, 15 universités proposent l'arabe jusqu'à la thèse et plus d'une cinquantaine jusqu'à la licence. Nous demandons qu'elle soit traitée comme l'espagnol ou l'anglais". "Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire. Rien n'est enseigné à l'école, il n'y a que la télé pour eux et ils oublient le respect dû aux anciens", a déploré l'un des intervenants. Le chorégraphe Jeff Ridjali a souligné la difficulté d'avoir des locaux pour les activités culturelles à Mayotte et a demandé que l'école s'ouvre davantage aux intervenants extérieurs.
Alain Kamal Martial a constaté que le problème réside dans l'absence de lieux de transmission tels que des salles de spectacles, des centres de formation artistique ou des musées historiques. Le préfet Denis Robin a conclu ces débats en rappelant que la départementalisation n'est pas un danger pour la culture des Mahorais et qu'ils doivent être fiers de leur identité : "L'environnement, ces paysages extraordinaires en font partie, mais quand je vois comme il est sali et pollué, je me dis que les Mahorais ne sont pas si fiers". "La culture n'est pas figée, il faut la moderniser : le problème n'est pas seulement dans la transmission mais aussi dans la création, avec des studios d'enregistrement ou des lieux de spectacles. Transmettre des éléments du passé sans les faire évoluer les feront disparaître car les enfants préféreront les séries américaines".
16/05/09 – 40 personnes risquent l’expulsion à Tsoundzou 1
Or, aucune de ces exceptions n'a été constatée. Il n'y a pas de loi spéciale, ni voie de fait puisque les occupants ont été sommés de déguerpir (aussi brutal soit-il c'est le terme juridique employé par la rapporteur public) depuis janvier 2009 et le foncier appartient bien au domaine public de l'Etat. Mme Faure a donc conclu à l'expulsion des 40 occupants sous 8 jours à compter de la notification du jugement et à 20 € d'astreinte par jour de retard. L'affaire a été mise en délibéré et devrait être tranchée dans les jours qui viennent.
16/05/09 – Foncier : tenir compte du passé
Après trois heures de débat, les habitants ont demandé au représentant de l'État de tenir compte du passé "traditionnel" mahorais, au moment de rendre l'île conforme aux lois françaises. Présent au foyer du village, où se tenait la réunion, Chihaboudine Ben Youssouf a également proposé au comité de pilotage des EG d'établir un calendrier dans le cadre de la régularisation du foncier sur l'île : idée que notera le président de l'association des maires.
16/05/09 – Les prix ont stagné en mai, également à Mayotte
Selon la dernière lettre d'information de l'Insee, les prix stagnent au mois de mai. Ainsi, la hausse depuis le début de l'année 2009 se stabilise à +0,3%. L'indice des prix du poste "produits alimentaires et boissons" baisse globalement de 0,2%. Cette diminution masque des évolutions contrastées : les prix des "produis frais" et "produits céréaliers" baissent respectivement de 1,2% et 0,7%; à l'inverse, les prix des "boissons non alcoolisées" et "autres produits alimentaires" augmentent respectivement de 0,5% et 0,6%. Les autres postes évoluent peu. Dans l'ensemble, l'indice des prix du poste "produits manufacturés" ne connaît pas d'évolution sensible (-0,1%), même si les prix des "autres articles d'équipement du ménage" baissent de 1,1%. De même l'indice de prix du poste "services aux ménages" est quasiment stable. Le prix du tabac continue sa progression en mai (+1,3%). Sur un an, l'augmentation des prix sur ce poste atteint 14,8 %.
16/06/09 – Communiqué de la DE de Mayotte
La Direction de l’Équipement de Mayotte informe les usagers du réseau routier des travaux de mise en place d’une canalisation sur le CCD3 dans la traversée du village de Vahibé au PR4+600. Ces travaux auront lieu du samedi 20 juin 2009 à partir de 6h00 du matin jusqu’au dimanche 21 juin 2009 à 18h00.
La zone concernée par ces travaux sera interdite à tous véhicules. Une déviation sera mise en place par l’itinéraire suivant :
– au départ de Combani (CCD1), Coconi (RN2), Tsararano (RN2) et Passamanity (RN2) direction Mamoudzou.
Dans le sens inverse, par l’itinéraire suivant :
– au départ de Passamainty (RN2), Tsararano (RN2), Coconi (RN2/CCD1) direction Combani.
La Direction de l’Équipement demande aux usagers d’être très vigilants à la signalisation de déviation mise en place, de respecter les limitations de vitesse et les consignes de sécurité.
La Direction de l’Équipement vous remercie de votre compréhension
12/06/09 – Statu quo à Jumbo Score
Le bras de fer continue à jumbo score. Les salariés de l'enseigne sont en grève depuis une semaine et aucune amélioration de la situation n'est en vue. Selon un des délégués syndicaux, ils auraient proposé de laisser certaines revendications de coté jusqu'au mois d'août pour ne discuter que sur deux d'entre elles, mais san succès. Abdallah Absoir, délégué CGT-Ma à jumbo, explique que M. Pereira, le directeur du groupe, refuse toute négociation avant le mois d'août. Il s'agit en effet de la période destinée aux NAO (négociations annuelles obligatoires). Dans un communiqué envoyé à la presse le jeudi 11 juin, la direction de BDM explique qu'elle n'a jamais été opposée à la discussion avec les salariés ou leur représentant, mais déclare refuser "une demande de discussion assortie dans le même temps d'une menace de grève telle que présentée le mercredi 27 mai." S'estimant brutalisée, elle ne veut pas engager des discussions en dehors "d'un cadre serein et normal de dialogue social."
Depuis lundi une conciliation a été mise en place par la DTEFP. En attendant, les grévistes multiplient les actions. Après le blocage du parking, puis de l'entrée de la galerie commerciale, mercredi matin ils sont partis manifester dans les rues de Kawéni. Une action qui a entraîné un embouteillage monstre pendant plusieurs heures. Mais ce sont avant tout les magasins présents dans le centre commercial qui subissent les dommages collatéraux de la situation. Les locaux de la grande surface ont beau être accessibles, depuis le début de la grève le centre commercial est vidé de sa clientèle. Les protagonistes de cette affaire attendent désormais le jugement, repoussé par le juge du TSA au 17 juin, de huit grévistes, suite à une plainte déposée par le directeur de BDM M Pereira.
12/06/09 – Le MDM n’est pas mort
"Tout s'est fait dans les règles et démocratiquement. Cela fait 18 mois que l'ancien bureau (présidé par Zoubert Adinani et dont le SG était M'hamadi Abdou) n'a rien fait, il n'y a eu aucune orientation de prise. Il n'y a eu aucune réaction quand le député a créé son propre parti, le MDM n'a pas pris position lors des campagnes européennes. On ne pouvait pas continuer comme ça et laisser le MDM mourir. Certains considèrent qu'il n'y a plus rien à faire depuis le 29 mars, ce n'est pas notre cas, il y a de gros chantiers en perspective" ont expliqué le sénateur Adrien Giraud et l'ancien maire de Mamoudzou Hassani Abdallah en présence de leur présidente d'honneur Zaïna Méresse. L'ambition du sénateur Giraud est de faire cesser les divergences entre la nouvelle et l'ancienne majorité (auxquelles le MDM a participé), mais aussi entre les élus du Conseil général et les élus municipaux. "Il n'est pas normal que les conseillers généraux ne puissent pas s'asseoir avec les maires pour discuter des projets. Pour ma part, je dois être au courant des projets pour les défendre au Sénat" a soutenu le sénateur Giraud. Par ailleurs, le MDM considère que les Mahorais doivent prendre leur destin en main et ne pas subir les pressions parisiennes.
Contrairement à la tendance de Zoubert Adinani qui devrait adhérer prochainement au Nouveau Centre, ou au la Force de l'Alternance qui est désormais au Modem, le MDM joue la carte locale. Alors que les "zouberistes" prétendent avoir la totalité des élus MDM de la majorité du CG dans leur camp, les "giraudistes" insistent sur le fait qu'ils n'ont exclu personne du MDM. "Jusqu'à preuve du contraire, ils font partie du MDM" a annoncé le nouveau bureau, prêt à repartir pour les prochaines échéances électorales, en l'occurrence les sénatoriales. Reste à savoir si les intéressés resteront longtemps au MDM. Parti issue de la cassure du MPM après les accords de 2000, le MDM risque bien de devoir subir une autre séparation dans les mois à venir.
12/06/09 – Les pensions et l’Aspa revalorisées à 1,050
12/06/09 – Prix de la vocation scientifique pour les filles
12/06/09 – Concours de scénario pour les 13èmes Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles
Pour participer, il suffit d’envoyer* vos noms, âge et coordonnées, un synopsis (un résumé de l’histoire) de 10 lignes, ainsi qu’une scène dialoguée de 1 à 3 pages avant le 31 juin.
Les scénaristes sélectionnés pourront participer à un stage d’écriture qui sera animé par le cinéaste invité d’honneur du festival, Guy Désiré Yameogo.
* Adresse mail : fcjtsararano@hotmail.com – Adresse postale FCJT – BP 31 – 97660 Dembéni. Pour plus de renseignements : 0639 26 73 95.
12/06/09 – Ressources humaines, enjeu de développement pour l’Outremer
Dans un contexte de diminution des moyens financiers et face à une exigence croissante des usagers, la gestion de la compétence des personnels devient une réelle priorité. La recherche permanente de la qualité du service rendu fait évoluer le traditionnel service du personnel.
Quatre jours d'ateliers et de rencontres permettront d'améliorer la connaissance mutuelle des collectivités de Métropole et d'Outremer : Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Wallis-et-Futuna, St Pierre et Miquelon, St Martin et St Barthélémy et… Mayotte. Il s'agira aussi de favoriser les échanges et la recherche de réponses adaptées en matière de ressources humaines aux différents territoires.
Le séminaire sera ouvert par Marc Baïetto, vice-président du CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) et se clôturera par la visite des directions de ressources humaines du conseil général de Maine et Loire, de la ville d'Angers, du centre de gestion de Maine et Loire, ainsi que de la délégation régionale du CNFPT.
12/06/2009 – Tribune libre
{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}ous prévenons dès aujourd’hui : gare au renouvellement intégral de 2011, pour ceux qui ferment ainsi les yeux, en tolérant cette braderie scandaleuse exercée sur les anciennetés et la retraite des fonctionnaires affectés au conseil général, dans certains services de l’Etat et ailleurs aussi. Les Mahorais sont témoins de votre sens des responsabilités, de votre accord tacite sur un projet de décret qui a pour conséquence de sacrifier tout simplement tous les agents qui ont bâti cette Départementalisation qui est notre fierté à tous aujourd’hui, comme certains le prétendent.
Ainsi, on cherche à nous faire avaler que l’Etat a effacé toutes ses dettes. Les agents territoriaux tiennent à attirer l’attention de l’opinion publique sur le reliquat non soldé : il concerne la gestion de la carrière des agents publics locaux qui doivent être rétablis dans la plénitude de leurs droits.
Afin que les droits de cette catégorie d’agents publics soient respectés – certains sont en fonction depuis le début des années 1970 – il faut reconnaître leur ancienneté, les reclasser conformément aux grilles de rémunération dans les nouveaux cadres d’emplois d’accueil et enfin régulariser leurs cotisations retraite au regard des exigences de la retraite de droit commun. Pour y parvenir les conditions d’intégration et de titularisation doivent être révisées sans arrières pensées discriminatoires et sans contourner la loi de juillet 2003.
Dans cette perspective, en vertu de l’article LO 6161-10 CGCT, le conseil général peut adresser au ministre chargé de l’Outremer, par l’intermédiaire du représentant de l’Etat, des propositions de modification des dispositions législatives et/ou règlementaires en vigueur à Mayotte. C’est sur la base de cet article, qu’une demande d’habilitation pour modifier le décret n°2004-1526 fut proposée par les syndicats afin d’apporter une assise juridique au vœu président du conseil général de Mayotte.
Les enrichissements proposés
Aussi, pour que le vœu soit le plus lisible possible, des propositions visant à enrichir le protocole du 8 avril 2009 ont été soumises au président du conseil général; par la suite, l’ensemble des conseillers généraux ont reçu copie de ce document, introduit dans leur casier plus d’une semaine avant la session du 8 avril 2009.
Premièrement, les agents ont souhaité que leur intégration et titularisation s’effectue selon les grades qu’ils détiennent dans les cadres d’emplois de la FPT, après reclassement et revalorisation salariale. Dans un souci de traitement égalitaire avec les anciens fonctionnaires de police de la CDM, nous nous sommes employés à démontrer objectivement à nos conseillers généraux qu’il fallait que l’on tienne compte des fonctions exercées, des services effectifs et de procéder à un reclassement équitable.
Deuxièmement, les agents ont demandé au travers de leurs propositions la suppression de tout ce qui est provisoire du protocole d’accord du 8 avril 2009 : grilles, grades, corps…, mais aussi du critère de rémunération, de l’examen professionnel. De plus, ils ont demandé l’extension des grades oubliés… Le protocole d’accord contesté est négationniste puisqu’il nie l’existence des Mahorais agents publics dans l’Administration depuis 1977. Si ce n’est pas le cas, qu’on leur reconnaisse la plénitude de leurs droits dans le cadre de cette intégration. Donc il n'est pas question, comme le propose le protocole critiqué, de les parquer au pied de la grille de droit commun. Et ça, un élu de la République qui puisse tolérer une telle injustice est vraiment grave !
Ensuite les agents ont insisté dans leurs propositions pour que les conseillers généraux entendent leur demande relative à la prise en compte de l’ancienneté accomplie par chaque agent dans la situation ancienne par la nouvelle. C’est à cette condition que la retraite décente sera acquise. Aucun conseiller général ne s’est manifesté pour dire oui à cette revendication la plus sensée de toute. Ne sont-ils pas tous des fonctionnaires ? Jamais ils n’accepteront l’application d’une telle condamnation sur leur cas personnel.
Après transfert des cotisations à la CNRACL, les agents du CG 976 ont demandé la compensation du faible taux de contribution des différentes parts normalement versées pendant la période de tutelle. C’est le système appliqué aux agents de RFO Mayotte, mais aussi pour l’intégration des agents de la Poste et France Telecom dont le processus d’intégration s’achève le 31 décembre 2009. Pour cela, c’est celui qui commandait qui doit payer, à savoir l’Etat pour les agents CDM en voie d’être sacrifiés. A partir de 2004, c’est le conseil général qui doit payer. Il ne s’agit que d’une juste remise à niveau des cotisations de ceux ayant tant servi au regard de la réglementation de droit commun.
Enfin, compte tenu de la cherté de la vie à Mayotte, les agents du CG 976 ont réclamé la généralisation de l’indexation, pour éviter les discriminations de tous ordres. Comme chacun sait une catégorie est indexée : la gendarmerie à 1,9, les médecins, que ce soit au conseil général ou au CHM. Si la vie est chère pour les Mzounguous européens, elle est aussi chère pour les Mahorais autochtones.
Une intégration exemplaire
Face à ces propositions claires, savez-vous ce que les élus ont évoqué dans le débat qui a suivi l’exposer du voeu ? De l’intégration des instituteurs. Rien sur l’intégration des agents de leur collectivité. Alors face à une telle indifférence, à un tel mépris, la population qui aura à renouveler intégralement tout le conseil général, souverainement, s’en souviendra avant de glisser son bulletin dans l’urne. Et elle n’oubliera pas cette séance du 8 juin 2009. Elle comparera l’intégration des agents de la fonction publique territoriale, le fait de tous les conseillers généraux en exercice en juin 2009, avec l’intégration des anciens agents de police de la collectivité au sein de la police nationale, le fait de Mansour Kamardine. Et cette intégration est une intégration exemplaire.
Nous avons intérêt à respecter l’échéance législative du 31 décembre 2010. Tous les fonctionnaires de catégories 1 et 2, ainsi que les agents non recrutés au conseil général de Mayotte avant la publication de la loi programme pour l’Outremer du 21 juillet 2003, ont été intégrés ou titularisés directement. La totalité de leurs anciennetés a été prise en compte dans le cadre de leur reclassement. C’est ainsi que les choses se sont passées pour leurs collègues, anciens fonctionnaires de police de la CDM. Les échelons provisoires ont été supprimés. C’est pourquoi le décret n°2004-1526 et son annexe I relatif aux agents titulaires seront modifiés, afin de permettre les reclassements dans les grades d’intégration, comme pour les agents de police devenus agents de police nationale. Sinon ce sera une discrimination inadmissible sur un territoire de notre grande République, une méconnaissance grave de la parole de l’Etat.
En conclusion, l’intégration des agents de la CDM constitue le projet le plus important de la décennie pour le conseil général et les conseillers généraux en exercice. C’est une promesse des Elus avec un grand E. C’est une promesse de l’Etat. C’est une promesse des accords de janvier 2000. Elle a été institutionnalisée et confirmée par la Lopom de juillet 2003.
Dès lors elle constitue la condition absolue de la paix, de la justice et du développement de Mayotte. Elle est la condition de la motivation, et donc de l’efficacité et de la performance de l’action administrative. Elle mettra fin à certaines pratiques critiquables, à certains arbitraires dans la gestion des carrières.
Ce plus grand chantier de cette décennie est un projet collectif d’intérêt général. Monsieur le préfet, Monsieur le président du conseil général, Messieurs les maires, Messieurs les présidents des syndicats, Messieurs les parlementaires, nous n’avons pas le droit de le rater.
Issa Mohamed Elanrif,
SG de la CFDT conseil général
12/06/2009 – Arts martiaux : 1ère Journée Samouraï à l’AJP
{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est sur la bande sonore rythmée et grandiloquente du film Gladiator de Ridley Scott et des coups de gongs que les 5 clubs présents pour la journée Samouraï ont fait leur entrée sur le tatami posé sur la scène de l’AJP. Bien exposé au soleil et après un salut général, chaque club a pu démontrer son savoir-faire.
C’est le Taekwondo club de Mayotte basé à Sada qui a ouvert le bal. Les tous petits ont pu effectuer des mouvements de base (coups de poings et coups de pieds), avant que les plus grands exécutent des enchaînements plus complexes. Mais ce sont les destructions de planchettes en bois qui ont le plus ravi les spectateurs. Il faut dire qu’il n’y avait rien de tel pour rappeler des scènes de films de Bruce Lee, l’homme qui a popularisé le genre dans le monde entier.
LE JCA de Pamandzi, autre club de taekwondo, a lui aussi fait défiler ses élèves qui ont fait apprécier leur souplesse en frappant des pièces de cuir au pied à une hauteur respectable. Ensuite, ce sont les rythmes brésiliens apportés par le Mayotte capoeira arte negra de Tsingoni qui ont fait danser les spectateurs de l’AJP. Contrairement aux autres martiaux présents, la capoeira est exécutée en musique et les chorégraphies mêlent danse et combat simulé. Née dans les champs de canne brésiliens, la capoeira était une manière de se défouler pour les esclaves emmenés depuis l’Afrique, tout en bravant l’interdiction de se battre. Tête renversée, saltos, balancement des jambes, tout est réalisé avec légèreté et puissance physique.
Un combat au ralenti à la Matrix
Puissance physique, c’est aussi l’impression dégagée par les katas du Lazaré club karaté shotokan de Combani. Bien que chorégraphiée et ne portant donc pas les coups, la démonstration a impressionné par la conviction des karatékas. Ainsi, l’un d’entre eux a simulé une agression à l’arme blanche, vite déjouée par la dextérité et l’habileté de son adversaire. Enfin, les hôtes de la manifestation ont fini par des combats où judo et jujitsu étaient mêlés.
Maître Salimou Madi Sidi a mené ses troupes en faisant des sauts spectaculaires et autres planchettes japonaises. Le spectacle s’est achevé en soirée par un combat au ralenti exécuté par deux jumeaux sur de la musique new age. Une façon de pouvoir mémoriser les mouvements entrevus auparavant, même si dans la pratique cela est plus difficile pour les judokas.
La manifestation s’est déroulée sans accroc. Les mamans, après avoir couru, ont tenu la buvette et le coin restauration. Pour maître M’madi Ahamada du Lazaré karaté shotokan, la journée Samouraï a été une réussite.
“Notre activité est bénévole et nous avons des adhérents de 6 à 60 ans. Comme il y a peu de publicité sur les arts martiaux, c’était une très bonne idée de nous rassembler ici. Chacun évolue dans son coin, là on se rencontre. Grâce à cette journée, on a pu faire connaissance avec un prof de karaté qui a effectué une démonstration avec nous. Maintenant, on sait qu’il y a des clubs partout sur l’île, il va s’agir pour nous de faire découvrir et attirer des pratiquants vers les arts martiaux.” Ce ne sont pas les clubs présents à Pamandzi qui s’en plaindront.
Faïd Souhaïli
12/06/2009 – Basket : Des projets pour le long terme
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Comment s'est déroulée l'assemblée générale ?
Abdouraquib Marwani : L'AG s'est bien passée ! Déjà, le quorum a été largement atteint, ce qui est une première depuis longtemps. Il y a quelque temps encore, les présidents ne répondaient plus aux appels du comité directeur. Aujourd'hui, ils veulent voir autre chose et ils constatent par eux-mêmes que l'équipe actuelle va dans ce sens. C'est une satisfaction personnelle, un retour souhaité (ndlr : Abdouraquib Marwani fut président de cette même ligue entre 1986 et 2000) et qui, je pense, a beaucoup apporté au basket mahorais. En revanche, ce que je trouve dommage, c'est que beaucoup de gens n'ont pas conscience du travail que tout ceci demande, ces personnes veulent tout et tout de suite. Ce n'est pas possible, surtout lorsqu'on se souvient dans quel état se trouvait la ligue au moment où nous avons été élus. Nous venons d'arriver, il faut être patient.
MH : Depuis l'élection du nouveau comité en octobre 2008, avec vous à la présidence, quels ont été les changements concrets apportés à la ligue ?
AM : Il y a une certaine cohérence qui n'existait pas avant. C'est important car cela nous permet de survivre, et plus encore, d'espérer. Un signe fort du changement selon moi, c'est que la saison a été régulière, parfois difficile, mais au final l'intégralité des rencontres a pu être jouée ! Très franchement, je doutais au départ, mais nous l'avons fait. Il y avait des périodes où certains clubs devaient jouer trois fois dans la semaine, mais les présidents ont toujours joué le jeu. Je les remercie d'ailleurs, car sans eux il n'y aurait rien.
MH : Nous avons connu la ligue dans une situation extrêmement critique avant votre venue, avec notamment des dizaines de milliers d'euros de dettes et des factures non justifiées. Quel est votre avis là-dessus ?
AM : Je ne souhaite faire aucun commentaire à ce propos. Tout ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui la ligue de basket de Mayotte évolue bien. Je remercie la Dsaj du conseil général, la Jeunesse et sports, le Cros et la FFBB d'avoir sorti la ligue de cette crise. Maintenant, nous faisons appel au sponsoring pour les prochaines saisons. Nous préparons une remise de récompenses pour les clubs champions, le meilleur joueur, le meilleur arbitre… histoire de les féliciter et de les encourager, et ce type d'actions demande à être sponsorisé. Dans ce sens du développement du basket local, il faut savoir que des règles fermes vont être posées. Toute activité extra-basket en désaccord avec la ligue sera synonyme de sanctions pour les joueurs licenciés qui y adhèrent.
"Changer de mentalité une bonne fois pour toute"
MH : Enfin, les prochains grands défis de la ligue ?…
AM : Nous avons l'espoir que notre basket atteigne des sommets dans quelques années. Mais cela implique à tous les acteurs locaux – clubs, comité directeur et ETR (équipe technique régionale) – de s'engager dans le long terme. Cela implique de changer de mentalité une bonne fois pour toute. La formation des joueurs reste notre plus grand objectif, nous allons y consacrer beaucoup de temps. Des closes vont bientôt être établies, l'une d'entre elles notamment aura pour but de reculer les mutations et permettre à un club de bénéficier des fruits qu'il a semés. Ce sera une sorte de protection des jeunes joueurs. Nous devons faire en sorte de stabiliser les clubs pour tirer le basket mahorais vers le haut, et pour ça, le joueur doit également être stable dans son club formateur. C'est un projet à long terme qui demandera certainement beaucoup de temps, mais rien n'est impossible.
Concernant les compétitions extérieures (coupe de France, championnat national…), il y a des règles fédérales qui diffèrent des nôtres, il y a des quotas à respecter. Les équipes ont droit à deux étrangers seulement, ce qui pénalise les clubs mahorais généralement qui en comptent plus. Ceci revient à la réflexion de la formation des jeunes. Aussi, des conventions peuvent être réalisées avec les structures telles que l'UNSS ou l'Usep. On sait également que le basket à Mayotte se trouve essentiellement à Mamoudzou et en Petite Terre, mais désormais, dans notre optique de décentraliser la pratique, nous allons effectuer une sectorisation du basket. Cinq zones vont être établies pour les poussins, benjamins et peut-être minimes, et chacune aura sa "capitale", un moyen plus simple et plus économique pour les clubs, du nord et du sud notamment, qui éviteront de se rendre à Mamoudzou. Vous l'aurez compris, nos projets sont basés sur le long terme, pour notre jeunesse qui, avec l'aide précieuse des clubs, portera notre basket au très haut niveau.
Propos recueillis par Ichirac Mahafidhou
Le comité directeur
Abdouraquib Marwani (président), Akim Ali Abdou (secrétaire général), Issouf Saïd (vice-président), Moussa Djanfar (trésorier), Maëva Darouèche (responsable de la commission technique), Touni Mohamed (responsable de la commission juridique), Ibrahim Soula (responsable de la commission sportif qualification), Mohamed Ali, Mohamed Yazid, Daniela Kambi, Anli Saïd et Sidi Nadiedine.
12/06/2009 – Football – Coupe de Mayotte senior
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette journée des matches éliminatoires correspond au 2ème tour de l'épreuve, marquant l'entrée en lice des équipes de la division d'honneur, avec à l'affiche trois duels les opposant entre elles, notamment la rencontre de Rosador contre Miracle du sud de Bouéni. Le rendez-vous a eu lieu sur le terrain Baïtimal de Passamaïnty. L'équipe locale, évoluant sur son propre terrain sans trop forcer, s'est taillé la part du lion en infligeant une sévère correction (4-0) à son vis-à-vis. Miracle du sud de Bouéni n'a pu que constater les dégâts.
Défaillante sur toutes les lignes avec une position défensive passoire, un milieu de terrain ensommeillé, l'attaque des sudistes n'a rien pu faire. Ce, malgré les tentatives de Halidi Cheik Anrif, l'attaquant de pointe qui s'est battu becs et ongles. Mais il était trop esseulé. L'absence de plusieurs titulaires, dont Harouna, l'une des pièces maîtresses de l'équipe de Bouéni, convalescent, n'y est pas pour rien. Résultat des courses : aucun tir cadré lors de la première mi-temps pour les sudistes.
Par contre, les locaux ont concrétisé 3 buts sur une multitude d'opportunités qu'ils se sont créées. En effet, le match a paru trop facile pour l'AS Rosador qui mène 3 buts à 0 à la pause. Les buts sont signés Jackson (2) et Ibn Didonna aggrave le score en seconde période (4-0). Comme à l'entraînement, les Passamaïntiens se sont livrés à un véritable festival de buts. Ben Yamine d'un côté, Didonna de l'autre et Jackson dans l'axe, l'attaque des Verts n'a fait qu'une bouchée de la défense adverse dans ce match à sens unique. Une bonne affaire pour les Passamaïntiens de l'AS Rosador, qui se sont rachetés des revers subis en coupe de France régionale il y a deux semaines. En effet, ils ont été éliminés, in extremis, par les Enfants de Mayotte de Bandraboua (PH).
Le FC M'tsapéré, lanterne rouge de la DH et finaliste perdant de la super coupe, en déplacement, s'est débarrassé (2-0) de Vahibé OC (PH). Le match n'est toutefois pas allé jusqu'à son terme. Par manque de sécurité, l'arbitre a dû arrêter prématurément le cours de la rencontre à la suite d'un envahissement de terrain par des supporters contestant le directeur de jeu.
L'ASC Kawéni en déplacement sur les terres de FC Labattoir (1-0), tenant du titre tout comme RN d'Acoua face à l'UCS Sada (3-1), font également partie de la liste des grands clubs qui ont dû rendre leur tablier lors de cette entrée en coupe de Mayotte. L'effet marquant de ces 32ème de finale de la coupe peut se résumer, notamment, par l'élimination de l'équipe de l'AS Sada. L'actuelle 2ème dauphine du championnat DH a été battue, à l'extérieur, par les jeunes de l'US Kavani (PL), à l'issue de la séance des tirs au but. Les deux formations n'ont pas pu se départager du score nul et vierge (0-0) au bout des 120 minutes du temps réglementaire et des prolongations.
Saïd Ahmed
Fiche technique :
- Coupe de Mayotte senior masculine
- A Passamaïnty samedi 6 juin
- Le coup d'envoi a eu lieu à 15h14
- AS Rosador bat Miracle du sud : 4 buts à 0
- Arbitres : Soumaïla Loutoufi (central) assisté par Dhakioini Abdallah et Abaine Abdel.
Liste des joueurs de l'AS Rosador : Hassani El-anrif (capitaine), Mouayadi Moussa, Jafari Esonbo Radj, Saïd Youssouf Ben Saïd, Mhadji Avilaza, Kasongo Jakson (1er et 3ème buteur), Abdallah Didonna (4ème buteur), Mgeureza Lahadj, Ali Ben Yamine, Saïd Soumaïla, Ndaka Boustoini, Ndaka Ibrahima, Ibn Attoumani Assani (2ème buteur), Mohamed Anli. Accompagnateurs : Camara Pierre Abdoullaye et Ndaka Andjami (E), Djanffar Ahamadi et Ahamadi Saïd (D)
Liste des joueurs de Miracle du sud : Moussa El-Amine Harouna, Hamisy Jerome, Ben Malidi Moustadrane (capitaine, carton jaune), Halidi Cheik Anrif, Maoihidou Ahamada (carton jaune), Salime Ichraki, Soumaïla Ibrahim, Bacar Wardi Ben, Ali Absoir, Ali Amir, Malidi Dhoul-Kamal Ben, Youssouffou Zaïnoudine, Ali Hamide Enrichidine, Anly Christophe. Accompagnateurs : Saïd Assadi et Saandi Momed (D), Soula Abdou Salam et Ali Mouhamadi (E), Ouzadine Ansoir.