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A Mayotte, 200 personnes ont marché en soutien aux Palestiniens

A Mayotte, 200 personnes ont marché en soutien aux Palestiniens

Ce samedi, environ 200 personnes ont participé à une manifestation en solidarité avec le peuple gazaoui, à Mamoudzou. Les habitants ont commencé à se rassembler sur la place de l’Ancien marché pour dénoncer le génocide perpétré par Israël à l’encontre des habitants de Gaza. Initialement organisé par un groupe de citoyens, ce rassemblement s’est déroulé pacifiquement afin de dénoncer les violations des droits humains à l’encontre des habitants de Gaza, et pour interpeller le président Emmanuel Macron sur son inaction face aux violences commises. “Depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, l’État d’Israël mène une offensive massive sur Gaza. Environ 55.000 Palestiniens ont déjà été tués, en grande majorité des civils”, dénoncent les organisateurs dans un communiqué.

“Seules les batailles non engagées sont perdues d’avance !”

“Seules les batailles non engagées sont perdues d’avance !”

Mansour Kamardine, ancien député de Mayotte, prend la plume pour commenter la décision du tribunal administratif sur la résiliation de la délégation de service public (DSP) du port de Longoni.     

J’invite tous nos élus à lire le jugement du tribunal administratif qui a prononcé la résiliation de la DSP de Longoni. J’invite plus particulièrement les élus départementaux à lire et relire cette décision avant la réunion à laquelle le président Ben Issa les convie pour décider de l’opportunité de faire appel ou pas contre ladite décision. Pour ma part je considère que l’on ne peut pas être élu pour défendre Mayotte et les Mahorais dans leurs intérêts supérieurs et envisager objectivement la poursuite de la DSP dans les conditions actuelles. Pour cela je propose au lecteur quelques éléments factuels mais faciles à favoriser la réflexion pour avoir eu l’honneur de présider pendant un peu plus d’un an aux destinées du conseil portuaire, organe en charge de donner un avis sur le fonctionnement du port.

Le 21 avril 2022, le président du conseil départemental préside une réunion d’information du groupe de la majorité dont l’ordre du jour porte sur les dysfonctionnements de la DSP au port de Longoni avec l’animation de la réunion par le cabinet d’avocat qui accompagne le conseil départemental dans ce dossier. D’emblée les avocats ont implanté le décor en annonçant avoir identifié plus 27 points de frictions et de dysfonctionnements dans le fonctionnement de la DSP, dysfonctionnements de nature à justifier une rupture du contrat pour faute. Sans tout énumérer, je retiendrai deux griefs à savoir l’opacité dans la reddition des comptes de la DSP ce qui est de nature à porter préjudice aux intérêts financiers et budgétaires du département et la création d’une société de transit concurrente aux autres opérateurs économiques du port. Rapidement les débats ont conduit à une interférence d’intérêts au sein du groupe de la majorité, des dissentions susceptibles de priver le président d’une majorité pour engager la procédure de divorce. Rapidement et tenant compte de ce qu’il redoutait, Ben Issa a dû avaler le chapeau de son ambition qu’il pouvait avoir pour l’avenir de ce premier poumon économique de l’île. Il s’est alors résolu à agir au plus près du plus petit dénominateur commun. Il a adressé à MCG une lettre recommandée avec mise en demeure en reprenant la kyrielle des griefs mis en exergue par le cabinet conseil. Sûre de la loyauté d’une partie de la majorité départementale ainsi que dans les élus de l’opposition dans la défense des intérêts du délégataire et au détriment de ceux de Mayotte, le délégataire n’a pas donné suite à cette mise en demeure depuis restée sans effet et sans suite. Il a fallu attendre la réaction de l’UMM et sa saisine du tribunal administratif de Mayotte pour que les intérêts de Mayotte soient entendus et pris en compte. D’ailleurs, le conseil départemental avait conclu à mon grand étonnement au rejet de la requête de l’UMM qui réclamait la résiliation du contrat. Le tribunal a suivi cette dernière en faisant droit à ses demandes. La lecture objective des motifs de la décision surprend et interroge sur les raisons du positionnement de la puissance publique tout observateur impartial qui sait ce qu’est la gestion et le fonctionnement d’une délégation de service public.

En premier lieu le Tribunal relève que le « fonctionnement du port de Longoni, qui constitue une infrastructure stratégique dans ce département, et [traduit] une mauvaise gestion par le délégataire du service public ainsi qu’un mauvais usage des deniers publics qui y sont affectés. En particulier, l’application de tarifs illégaux depuis 2016, qui démontre une rupture du lien de confiance entre les usagers et la société délégataire, a nécessairement eu des répercussions sur le prix des biens et des marchandises et porte ainsi atteinte au bon développement de l’ile de Mayotte ». Ensuite le juge administratif a constaté avec regret que malgré l’annulation de l’arrêté du 28 avril 2016, le délégataire a continué à pratiquer ces tarifs illégaux :« La société Mayotte Channel Gateway a toutefois continué d’appliquer, à compter du 1er janvier 2016, des tarifs fondés sur l’arrêté ayant pourtant été annulé et plus élevés que les tarifs issus du « barème des tarifs d’outillages 2012 » fixé en annexe de la convention de délégation de service public, qui est devenu rétroactivement applicable. Cette circonstance est confirmée par le jugement n°2105035 du tribunal administratif de Mayotte du 24 septembre 2024, produit par l’association requérante, condamnant la société Mayotte Channel Gateway à verser à la société Maintenance Industrielle Mahoraise, usagère du port, une somme correspondant aux redevances d’occupation du domaine public portuaire indument perçues entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2021 sur la base des tarifs d’outillage publics fixés par l’arrêté ayant été annulé par la cour administrative d’appel de Paris. Il résulte de l’instruction que le délégataire a continué de se prévaloir de ces tarifs fondés sur l’arrêté du 2 septembre 2016 ayant été annulé pour obtenir le paiement des redevances d’occupation du domaine public ».

Ainsi constatant que MCG, décidé à ne tenir aucun cas de la décision de la Cour administrative d’appel de Paris « le contrôle général économique et financier des ministères économiques et financiers est intervenu et a constaté que « dans certains cas, la société Mayotte Channel Gateway a facturé aux usagers du port des prestations de manutention effectuées par la société Manuport alors que la manutention était effectuée par la société Smart et que certaines prestations en matière d’autorisation d’occupation temporaire de terrains sont facturées aux usagers alors qu’elles ne correspondent à aucun contrat et qu’elles ne sont pas demandées ni réalisées. L’association requérante fait aussi valoir, sans être contestée par le département de Mayotte et par la société Mayotte Channel Gateway, d’une part, qu’une redevance d’utilisation des grues à portique, qui ne concerne en principe que peu de conteneurs et dont les tarifs étaient fixés par l’arrêté ayant été annulé par la cour administrative d’appel de Paris, est pourtant systématiquement facturée aux usagers du port et, d’autre part, qu’une redevance de nettoyage leur est également irrégulièrement facturée ».

Ensuite, le tribunal s’est intéressé aux mouvements des fonds opérés entre les différentes sociétés de madame Nel dont Manuport et SNIE pour constater avec effarement que : « La dirigeante de la société Mayotte Channel Gateway est la seule actionnaire et qu’une convention d’avance d’actionnaire a été signée entre les deux sociétés au bénéfice de la société Manuport portant sur deux avances de 465 252 euros en 2016 et de 3 411 784 euros en 2017, rémunérées à un taux de 1%. Une convention similaire a également été signée entre le délégataire et la Société Nel Import-Export, également détenue par la dirigeante de la société Mayotte Channel Gateway et sa famille, portant sur deux avances de 2 503 480 euros en 2016 et de 4 923 098 euros en 2017, rémunérés au même taux » ; le tout au mépris des règles régissant la comptabilité de la DSP et au détriment du budget du conseil départemental. C’est dans ce conteste et à la suite d’une expertise graphologique qui a estimé que l’arrêté tarifaire produit par le délégataire est un faux. Il a alors saisi le procureur de la République et en a informé : « le président du conseil départemental a informé le société délégataire, par un courrier du 16 juin 2022, qu’il avait effectué un signalement au procureur de La République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale et l’a mis en demeure de lui indiquer l’usage qui avait été fait de cet arrêté et les mesures mises en place pour faire cesser toute illégalité qui résulterait de son application, en la menaçant d’une possible résiliation du contrat de délégation pour faute. Ces nombreux manquements de la société Mayotte Channel Gateway, qui se poursuivent depuis plusieurs années, préjudicient de manière grave et répétée au bon fonctionnement du port de Longoni, qui constitue une infrastructure stratégique dans ce département, et traduisent une mauvaise gestion par le délégataire du service public ainsi qu’un mauvais usage des deniers publics qui y sont affectés. En particulier, l’application de tarifs illégaux depuis 2016, qui démontre une rupture du lien de confiance entre les usagers et la société délégataire, a nécessairement eu des répercussions sur le prix des biens et des marchandises et porte ainsi atteinte au bon développement de l’ile de Mayotte. Si le département de Mayotte fait valoir que certaines divergences ont été soldées par la procédure de conciliation engagée avec le délégataire, le protocole transactionnel validé par le conseil départemental le 12 juin 2024 porte seulement sur le paiement de la part fixe de la redevance domaniale reversé au délégant et non sur les manquements précédemment constatés ».

Voilà synthétiquement rappelés les motifs qui ont conduit le Tribunal à prononcer la fin de la DSP. Les partisans de la continuation de la DSP dénoncent un complot contre Mme NEL, malgré ces graves manquements, surtout à un moment où les finances du département seraient attentives à sa gestion d’une manière plus rationnelle. Ils reprochent à ceux qui pensent nécessaire et urgent de donner un coup de fouet à cette belle infrastructure, de vendre les bijoux de famille.

Avant cette décision, ils exprimaient une peur de devoir payer des sommes importantes au délégataire. Avec cette décision de justice, cette peur doit s’évanouir. Je fais partie de ceux qui pensent que la DSP doit cesser non pas que je veuille céder à vil prix ces mêmes bijoux de famille mais simplement parce que je considère qu’ils valent plus qu’une DSP violée tous les jours et en plusieurs points.

Dans ma vie publique j’ai été confronté à une difficulté similaire lors l’externalisation des hydrocarbures (Total), EDM, la distribution d’eau ou encore France télécom tous à cette date des services du Département. Les accusations étaient de même acabit. Je note avec satisfaction qu’il ne viendrait aujourd’hui à l’idée d’aucun élu de demander la reprise en gestion directe de ces services. J’ajoute que dans le cas du port, il y a ceux qui le regardent et voient les seuls intérêts de Manuport. De l’autre, il y a ceux, comme moi, qui en le regardant voient plutôt la vie chère qui assaille les populations locales. Nous voyons davantage ce port comme une infrastructure de promesse d’avenir et d’espoir dans le développement économique durable pour assoir Mayotte dans son espace indo- océanique. Ce fut d’ailleurs le rêve de ceux qui nous ont précédés, de faire de Longoni un grand port d’éclatement dans la sous-région. C’est ce qui explique qu’à la demande du Président Soibahadine Ibrahim Ramadani, les parlementaires de l’île, le président de l’Association des Maires de Mayotte et lui-même ont demandé en octobre 2022 au Gouvernement de le reprendre et de faire de Longoni un grand port d‘État pour le faire changer d’échelle et de faire de cet outil un objet de rayonnement et d’expression de la souveraineté et de puissance française dans cette sous-région. C’est dans ce rêve d’une Mayotte en grand que nous contemplons ce port, un rêve dans lequel j’invite nos élus départementaux à devenir les véritables artisans.

Mansour KAMARDINE, Ancien député

Comores, près de 21 dossiers renvoyés devant la cour d’assises

Comores, près de 21 dossiers renvoyés devant la cour d’assises

La cour d’assises va se pencher sur des affaires d’agressions sexuelles et des homicides involontaires, commis au cours de ces quatre dernières années. Contrairement à la France, la cour d’assises de l’Union des Comores siège en dernier ressort, les décisions rendues ne peuvent faire l’objet d’aucun recours.

Juridiction d’exception, la cour d’assises va juger près d’une vingtaine d’affaires à partir du 24 juin prochain. L’information a été confirmée, ce jeudi, 19 juin, par le procureur général près de la cour d’appel de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, précédemment chef du parquet.  » Nous tenons à organiser des audiences de la cour d’assises courant juin-juillet 2025. Mais en raison du nombre élevé de dossiers, il est clair que nous ne devons juger certaines dans un premier temps. Ainsi, je les ai divisés. Une première partie s’étendra du 28 au 28 juin« , a rapporté, le procureur général. Ce dernier, a ajouté que les audiences restantes se tiendront au mois de juillet. Pour le premier volet, on y retrouve sur la liste des affaires d’agressions sexuelles, qui représentent plus de la moitié de la totalité. Alors que son instruction a pris fin depuis l’année dernière, le dossier concernant l’ancien directeur de la banque de développement des Comores (Bdc), Mohamed Moussa Moudjahidi, est programmé durant cette première session. Une affaire qui a éclaté au mois d’avril 2024. Cet ex- haut responsable de la banque mobile de la Bdc, Holo est accusé d’avoir abusé sexuellement d’une fille de 15 ans. Au départ, il était soupçonné de vouloir prendre la poudre d’escampette. Des photos de lui avaient fait le tour des réseaux. La gendarmerie comorienne prend vite le relais par la suite et réussit à l’appréhender. En août dernier, il bénéficie d’une ordonnance d’hospitalisation pour se soigner. Mais il a été aperçu, chez lui, circulant librement avant d’être à nouveau admis à la case prison.  » En tout cas, l’enquête est close« , avait glissé à l’époque une source judiciaire. Il sera donc jugé devant la cour d’assises.

Des victimes de 7 ans

Une chose est sûre, Mohamed n’est pas le seul poursuivi pour des faits d’agression sexuelles qui va comparaître.  Sur les 21 dossiers enrôlés, 17 concernent des cas similaires avec victimes mineures, âgées de 7 ans, 12 ans ou encore 13 ans. A noter que le nouveau code pénal en date de 2020, a défini l’agression sexuelle ainsi.  » Constitue une agression sexuelle tout acte ou atteinte sexuel de quelque nature qu’elle soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.Lorsque les faits sont commis sur la personne d’un mineur de moins de 18 ans, le non consentement, la contrainte ou la surprise sont irréfragablement présumés« , relève, l’article 301. Les peines prévues dépendent des circonstances. Si l’acte est commis sur une mineure de moins de 18 ans, ou par un ascendant ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime, la sanction mentionnée va de 15 à 20 ans de réclusion criminelle. « Dans les cas prévus aux articles 301 et 302, il ne peut être prononcé de sursis ou une peine au-dessous du minimum prévu pour l’exécution de la peine« , souligne la loi. Pour le reste du programme, la cour d’assises appelée aussi cour criminelle, devrait juger des infractions ayant entraîné des décès.  C’est le cas de la mort d’un ancien commissaire du gouvernorat de la Grande Comore. Moegni Assoumani, avait perdu la vie, pendant un conflit communautaire remontant au mois d’août 2022.

Assassinat

A l’époque, sa localité d’origine Maweni et Ntsoralé, situées au nord de la Grande Comore, s’affrontaient. A l’époque, des sources avaient révélé que la victime s’était retrouvée coincée dans une embuscade. Une autre affaire très attendue par l’opinion est celle de « Mikiro ». Cet homme est accusé de meurtre, sur une jeune femme qui s’appelait Hikima Ahamada. Les faits se sont produits fin janvier dernier. Elle était partie à Moroni récupérer de l’argent d’une agence de transfert d’argent avant de disparaître. Son corps ne sera retrouvé que le lendemain. Cet acte odieux avait suscité l’émoi au point de relancer un débat sur l’application de la peine capitale aux Comores. Des religieux interrogés à l’époque, disaient y être favorables,pendant que des hommes de droit trouvaient que le recours à une telle peine inhumaine, peu importe le crime, n’était pas la meilleure solution.  Selon nos informations, les deux malgaches qui ont agressé à l’arme blanche un employé d’une agence de Ria, fin novembre dernier, à Moroni pourraient comparaître eux aussi devant la cour d’assises, mais à partir du mois de juillet. Il ne resterait plus que la mise en état du dossier tout comme celui de Mikiro.  » Les audiences seront ouvertes au public mais nous prendrons certaines dispositions pour la sécurité des prévenus« , a juste annoncé le procureur général. La cour d’assises est une juridiction prévue dans l’article 232 du code de procédure pénale, héritée de la France. Elle statue en dernier ressort. Aux Comores, les procès du 24 juin ne sont pas les premiers à être renvoyés devant une telle cour. Pas plus tard qu’en novembre 2022, des affaires criminelles y ont été jugées.

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

L’association Ceta’Maore organise la toute première édition de Ceta’Projection, un événement porté par Ceta’Maore avec comme premier invité : les Naturalistes de Mayotte, un moment convivial autour de la biodiversité de Mayotte – et plus précisément autour du film « Dugong Blues : les dernières sirènes de Mayotte » traitant des dugongs qui peuple encore notre lagon. La soirée a lieu ce vendredi 20 juin 2025 de 18h jusqu’à 22h à l’ACHM, l’école de voile à Dzaoudzi (2 min à pied de la barge). Au programme : ateliers pour petits et grands, la projection du film « Dugong Blues : le dernières sirènes de Mayotte ».

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

L’exposition de Papajan est visible jusqu’au 29 juin à Cavani

L’exposition de Papajan est visible jusqu’au 29 juin à Cavani

Le vernissage de l’exposition rétrospective du célèbre peintre Papajan a débuté hier à Cavani dans les ruines d’un ancien espace Sim en passe d’être reconstruit (dans la montée dite « des 100 villas »). Organisée par l’association Zangoma qui s’est mise d’accord avec la Sim pour utiliser cet espace avant sa destruction complète dès le mois de juillet, cette exposition en plein-air est gratuite et ouverte à tous. Dévoilant les toiles de Papajan, bien moins connues que ses graphs dans les rues, elle symbolise également « la résurgence de l’art mahorais après Chido », selon Denis Balthazar et Fatima Ousseni, les présidents de l’association. Outre les toiles, des œuvres sur des supports plus « insolites » sont également exposés tels que la moto customisée sur laquelle l’artiste a roulé pendant de nombreuses années ou encore des rames de pirogue.

Favoriser le logement des ultramarins en formation en métropole

Favoriser le logement des ultramarins en formation en métropole

LADOM, l’agence pour la continuité territoriale au service du développement économique, et l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), ont signé une convention, ce jeudi 19 juin, pour favoriser le logement des ultramarins en formation dans l’hexagone. Avec ses 126 centres répartis sur l’ensemble du territoire hexagonal, l’Afpa possède en effet un parc d’hébergement intégré et adapté aux besoins de ses stagiaires. Jusqu’à présent, seuls les demandeurs d’emplois ultramarins en formation dans l’un des centres Afpa pouvaient bénéficier de ces logements. Grâce à la signature de cette convention, c’est l’ensemble du public de LADOM, en formation professionnelle dans la France hexagonale, qui pourra désormais en bénéficier. Cette convention vise donc à apporter une réponse coordonnée pour favoriser l’insertion et lever les freins à la formation des publics ultramarins en mobilité.

Les taxis sur les voies du Caribus, la préfecture s’y oppose fermement

Les taxis sur les voies du Caribus, la préfecture s’y oppose fermement

Au cours des dernières semaines, les taxis ont mené plusieurs opérations escargots pour demander leur accès aux voies du Caribus. Alors que le mouvement de grève est en pause depuis une semaine, ce vendredi, les syndicats de la profession doivent rencontrer les élus de la Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadéma) pour échanger. De son côté, la préfecture s’oppose à l’utilisation de la voie par les taxis, expliquant qu’elle n’a pas été conçue pour cela. Selon les informations de Flash Infos, l’Etat refusera de financer la phase 2 du Caribus, si les élus de la Cadema venait à accepter le passage des taxis sur le premier tronçon livré.

La Chatouilleuse Coco Djoumoi s’en est allée

La Chatouilleuse Coco Djoumoi s’en est allée
Coco Djoumoi en octobre 2024. Crédit photo : Raïnat Aliloiffa

Mayotte pleure l’une de ses chatouilleuses. Coco Djoumoi, l’une des personnalités qui s’est battue pour Mayotte Française dans les années 1960-1970 s’est éteinte ce mercredi. La classe politique mahoraise a rendu hommage à son engagement pour le territoire.

Agée de 88 ans, la chatouilleuse Coco Djoumoi est décédée ce mercredi. Dans les années 1960-70, l’habitante de Labattoir s’était donnée corps et âme dans le combat pour Mayotte Française notamment aux côtés de Zéna M’déré et Zaïna Méresse. En 2021, dans Mayotte Hebdo, elle racontait : “ On a commencé à s’occuper de politique parce que les hommes qui réclamaient, n’obtenaient jamais rien. C’était la misère, tout le monde souffrait, les femmes, les enfants, les hommes. Mayotte régressait.”. Elle aussi payé cher pour son combat, sur Mayotte la 1ere, elle confiait  avoir “même fait de la prison pour cela. On a beaucoup souffert, l’une d’entre nous a été tuée.”

 “J’ai le sentiment que plus rien ne va”

Ces dernières années, elle regardait avec beaucoup de peine l’évolution de Mayotte. “J’ai le sentiment que plus rien ne va, je ne comprends plus rien. Ceux qui se sont réellement battus sont tous décédés et nous qui sommes encore vivants, personne ne se préoccupe de nos situations, j’ai l’impression d’être vraiment abandonnée.”  Elle a fait l’une de ses dernières apparitions publiques lors du maoulida chengué en l’honneur de Zéna M’déré en octobre 2024.

“L’une des pionnières de l’histoire moderne de notre île”

De nombreuses personnes ont participé à ses obsèques ce jeudi et tout au long de la journée, des personnalités politiques ont rendu hommage à l’une des dernières chatouilleuses encore vivantes de Mayotte. Ben Issa Ousséni, le président du conseil déparlemental a salué une femme “engagée, courageuse et déterminée, elle restera à jamais dans notre mémoire collective comme l’une des pionnières de l’histoire moderne de notre île.” La députée Estelle Youssouffa a également exprimé sa peine : “ J’ai eu la chance et l’honneur de la rencontrer en 2021. C’est une femme qui était très très impressionnante, d’une grande intelligence. Elle était déjà très âgée mais n’avait pas perdu une once de sa combativité”.

Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens pour Mayotte 2018 a aussi réagi. “Coco Djoumoi s’est sentie délaissée. Elle comme d’autres qui sont encore vivantes aujourd’hui, pensent qu’elles ont été oubliées par nos élus. Nos regards sont tournés vers autre chose plutôt que vers ces femmes qui ont été fortes à un moment de notre histoire, (…) se sont battues, unies, pour Mayotte. On doit s’unir et réfléchir de quelle manière on va retrouver notre île qui est en train de disparaître. Par rapport à sa disparition, il faut qu’on se ressaisisse« .

Deux showcases improvisés de la chanteuse comorienne Malha ce week-end à Mayotte

Deux showcases improvisés de la chanteuse comorienne Malha ce week-end à Mayotte
Malha a donné plusieurs concerts de solidarité pour Mayotte après le passage du cyclone Chido.

La chanteuse comorienne Malha se produira en showcase ce soir au « Taxi-Brousse » à Tsoundzou 2 à 22h et samedi soir à « La Taverne » à Chirongui à la même heure. Deux showcases totalement improvisés qui vont faire le bonheur de ses nombreux fans mahorais.

Venue faire la promotion de sa musique à Mayotte, la chanteuse grand-comorienne Malha a eu la surprise, mais aussi le bonheur, de découvrir qu’elle était déjà bien connue et appréciée sur le territoire. Aussi, à peine a-t-elle foulé le sol de notre île qu’elle a été reconnue et que plusieurs responsables de lieux festifs lui ont demandé de chanter dans leur établissement. « Normalement je ne chante qu’en live sur scène avec mes musiciens, mais pour faire plaisir à la population mahoraise, j’ai accepté de réaliser des showcases avec un instrumental enregistré », a déclaré la chanteuse. Elle se produira donc ce vendredi soir au Taxi-Brousse de Tsoundzou 2 et ce samedi soir à la Taverne de Chirongui, à 22h, en prélude aux soirées DJ des 2 établissements.

Une chanteuse engagée contre les violences faites aux femmes

Si Malha parle autant à la population mahoraise, c’est bien sûr grâce au style « Afro house » et « Afro world music » qu’elle développe dans ses chansons, mais aussi, et surtout, grâce à ses textes profondément engagés contre les violences faites aux femmes. La chanson « Bacari », par exemple, fait plus précisément référence aux violences faites aux femmes sous l’emprise de l’alcool, un phénomène sociétal qui touche malheureusement durement l’île aux parfums.

“ L’écriture constitue pour moi aussi bien un refuge qu’un moyen d’expression”

La chanteuse dénonce également le harcèlement sexuel et les violences sexuelles subies par les femmes. Elle n’a pas honte de dire qu’elle en a elle-même été victime dès son enfance de la part d’un « fundi » de son école coranique, mais aussi plus tard à l’université, ce qui l’a contrainte à interrompre ses études de communication et marketing qu’elle a ensuite eu la chance de pouvoir terminer en Ounganda où vivait sa grande sœur. « C’est à travers mes chansons que j’ai réussi à parler de cette souffrance. L’écriture a constitué pour moi aussi bien un refuge qu’un moyen d’expression », a déclaré l’artiste qui souhaite poursuivre son combat pour faire prendre conscience aux femmes « qu’elles ont le pouvoir de changer leur destin et de réaliser leurs rêves ».

La MDPH inaugure ses minibus itinérants pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap à Mayotte

La MDPH inaugure ses minibus itinérants pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap à Mayotte
Le dispositif des minibus de la MDPH a été présenté ce jeudi à Dembéni. Crédit photo : le Département de Mayotte

Ce jeudi 19 juin, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de Mayotte a inauguré ses minibus à Dembéni. Ils permettront d’aller au plus près des personnes en situation de handicap et de leurs proches pour les aider dans l’accès au droit.

Lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs élus et acteurs du secteur médico-social,  la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) a inauguré ce jeudi matin des minibus. Ces véhicules marquent le lancement d’un service itinérant destiné à renforcer la présence de la MDPH sur l’ensemble du territoire mahorais. L’objectif : aller au plus près des citoyens pour accompagner les personnes en situation de handicap et leurs familles, tout en facilitant l’accès aux droits et aux démarches administratives. Présents lors de la cérémonie, le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousséni, et le président de la MDPH, Madi Moussa Vélou, ont salué une avancée concrète en faveur d’un service public plus inclusif.

Les bus circuleront chaque mardi et jeudi

À partir de cette semaine, les minibus circuleront chaque mardi et jeudi, dans le Nord et le Sud de l’île, selon un planning régulièrement actualisé. Ce dernier sera disponible sur la page Facebook de la MDPH, dans les CCAS.

Avec cette initiative, le Département entend garantir un service public plus accessible, renforcer le lien de proximité et répondre aux besoins spécifiques des habitants, même dans les zones les plus reculées.

« Amani » : une comédie musicale « façon Disney » jouée par les collégiens de Labattoir

« Amani » : une comédie musicale « façon Disney » jouée par les collégiens de Labattoir

Si un dessin animé de Disney se déroulait à Mayotte, que raconterait-il ? C’est la question que s’est posée Malo de Framond, professeure d’éducation musicale au collège de Labattoir, avant d’écrire ses contes musicaux se déroulant à Mayotte. Responsable de la chorale du collège, elle a ensuite eu l’idée de les transformer en une comédie musicale jouée par les élèves de la chorale et du club théâtre du collège. Avec l’aide de Sitty Kaambi, la professeure de français responsable du club théâtre, elles ont donc mis les contes en dialogues pour créer une grande comédie musicale « façon Disney ». Un projet déjà ambitieux à la base, qui a été en outre mis en péril par Chido. « En revenant au collège nous nous sommes aperçues que, non seulement nos élèves étaient là, mais ils insistaient en outre pour qu’on aille au bout du projet malgré les circonstances », ont déclaré les deux professeures. Une pugnacité couronnée de succès puisque la représentation s’est déroulée comme prévu ce jeudi 18 mai au collège de Labattoir.

Une délégation d’entreprises mahoraises en Afrique du Sud

Une délégation d'entreprises mahoraises en Afrique du Sud

L’ADIM, en partenariat avec la CCI Mayotte, accompagne actuellement une délégation d’entreprises mahoraises en Afrique du Sud, dans le cadre d’une mission économique organisée avec Business France et la Team France Export. Cette initiative vise à ouvrir de nouvelles opportunités en Afrique australe, dans des secteurs comme les énergies renouvelables, l’agriculture durable ou les technologies vertes.

La SIM signe une convention pour déployer la fibre dans ses logements

La SIM signe une convention pour déployer la fibre dans ses logements

La Société Immobilière de Mayotte (SIM) a signé avec MAYOTTE THD, opérateur du réseau publique fibre, une convention cadre portant sur le déploiement de la fibre optique au sein de son parc immobilier. Cette mission a été confié au délégataire, par le conseil départemental de Mayotte, dans le cadre d’une délégation de service public chargée de déployer le FTTH sur l’ensemble du territoire.

Mamoudzou organise son Forum de la Mobilité le 3 juillet

Mamoudzou organise son Forum de la Mobilité le 3 juillet
* image d'illustration générée par ia

La Ville de Mamoudzou, en partenariat avec le CCAS, France Travail et LADOM, organise le Forum de la Mobilité ce jeudi 3 juillet 2025 à la MJC de Kawéni, de 9h à 14h. L’événement vise à informer les jeunes Mahorais sur les opportunités de mobilité européenne, internationale et locale. Plus de 20 partenaires seront présents pour accompagner les participants dans leurs projets d’études, de formation ou d’insertion en dehors du territoire.

Mamoudzou organise son Forum de la Mobilité le 3 juillet

Parentalité bienveillante : fin de cycle pour les ateliers du LAEP

Parentalité bienveillante : fin de cycle pour les ateliers du LAEP
* image d'illustration générée par ia

Le Lieu d’Accueil Enfants-Parents (LAEP) de Petite-Terre accueillera ce vendredi 20 juin 2025, de 9h30 à 11h30, le dernier atelier portage et allaitement de la saison, animé par l’association La Leche League France. Ce rendez-vous, ouvert à tous sans inscription, propose un espace d’échange autour du portage physiologique, de l’allaitement et du rythme du nourrisson. Il clôt un cycle entamé en avril, marqué par l’écoute, le partage d’expériences et le soutien aux jeunes parents.

Parentalité bienveillante : fin de cycle pour les ateliers du LAEP

Mobilisation pour les AED ce jeudi à Mayotte

Mobilisation pour les AED ce jeudi à Mayotte

Jeudi 12 juin, plusieurs établissements de Mayotte ont marqué leur solidarité par une minute de silence en hommage à Mélanie Grapinet, assistante d’éducation décédée le mardi 10 juin, victime de coups de couteau portés par un élève de 14 ans devant un collège de Haute-Marne, lors d’une opération de fouille des sacs organisée par la gendarmerie aux abords de l’établissement. Cet événement a profondément touché l’ensemble de la communauté éducative de Mayotte, selon la CGT Éduc’action Mayotte. « Ces faits sont dramatiques et nous les condamnons fermement. Nous réaffirmons avec force qu’il est inacceptable de mourir en effectuant son travail. C’est d’autant plus inacceptable que les assistant·es d’éducation sont parmi les personnels les plus précarisé·es et méprisé·es de l’Éducation nationale », écrit le syndicat. La CGT Éduc’action Mayotte appelle les vies scolaires et l’ensemble des personnels à la grève ce jeudi 19 juin 2025, notamment pour dénoncer la précarité des contrats proposés aux AED.

Le vote sur le Conseil cadial retiré de l’ordre du jour à l’Assemblé plénière

Le vote sur le Conseil cadial retiré de l’ordre du jour à l’Assemblé plénière
L’assemblée plénière extraordinaire de ce mercredi à Mayotte avait pour objet d’examiner les amendements liés au projet de loi pour la refondation de l’île, notamment sur le Conseil cadial et la reconnaissance internationale du territoire.

Lors d’une assemblée plénière extraordinaire convoquée en urgence ce mercredi à lhémicycle Younoussa Bamana, le vote sur le Conseil cadial, inscrit dans le cadre du projet de loi pour la refondation de Mayotte, a été retiré de l’ordre du jour. Le président du Conseil départemental déplore l’absence de concertation.

Ce mercredi, au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana, où se tenait une assemblée plénière extraordinaire, le point concernant le vote sur le Conseil cadial, initialement prévu à l’ordre du jour, a été retiré à la dernière minute. L’assemblée, convoquée en urgence, devait pourtant statuer sur les amendements portés par la députée Estelle Youssouffa votés en commission dans le cadre du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte.

À l’annonce de ce retrait, les conseillers municipaux Hélène Polozec et Soula Saïd Souffou ont tous deux décidé de quitter la séance. Pour Hélène Polozec, cette décision fait planer une réelle inquiétude sur l’avenir du Conseil cadial. Elle évoque notamment des spécificités liées à la laïcité, comme en Alsace, qui pourraient également s’appliquer à Mayotte : « Ces institutions sont protégées. Un Conseil cadial n’est pas un doublon, il a une fonction propre. Tous les doublons n’ont pas nécessairement vocation à disparaître. » La conseillère départementale plaide pour une particularité du département au même titre selon elle que le Département de l’Alsace.

De son côté, le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni affirme ne pas vouloir prendre de décisions sans consultation des premiers concernés. « Malgré mes tentatives de contact, je reste sans nouvelles du Grand Cadi et de ses membres, à l’exception du Cadi de Tsingoni », déclare-t-il. Il aurait souhaité leur remettre un rapport rédigé par ses soins et échanger sur les éventualités de cette réforme du Conseil cadial.

Non concertation entre les amendements et le Département

Le deuxième amendement, concernant notamment la reconnaissance de Mayotte par les pays étrangers à ceux de l’Union européenne, a été discuté. L’amendement, porté par Estelle Youssoupha, oblige les pays tiers à reconnaître Mayotte, dans le cadre d’une future coopération internationale. « Si un différend survient avec un pays voisin, il ne doit pas impacter l’ensemble de la zone. Nous avons des accords globalement stables avec nos partenaires. C’est pourquoi j’ai demandé que cet amendement soit retiré », s’indigne le président du Conseil départemental.

Ce dernier a également regretté que ces amendements aient été proposés sans consultation préalable de son institution. La loi de refondation relative à Mayotte, elle, doit être examinée lundi prochain à l’Assemblée nationale.

Les conseillers départementaux appelés à décider de l’avenir du port de Longoni

Les conseillers départementaux appelés à décider de l’avenir du port de Longoni

À la suite de la décision du tribunal administratif ordonnant la résiliation de la délégation de service public pour la gestion du port de Longoni à compter du 1er septembre 2026, les conseillers départementaux seront convoqués en assemblée plénière d’ici moins de deux mois. L’objectif : trancher sur le futur modèle de gestion du port. Des déplacements à Sète et à La Réunion ont nourri la réflexion. La décision devra être prise au cœur de l’été.

« Papajan fait le mur » : exposition rétrospective de l’artiste à Cavani

« Papajan fait le mur » : exposition rétrospective de l’artiste à Cavani
Monter ces petits escaliers situés juste à côté de la résidence « Tamarin les bas » dans la montée dite « des 100 villas », permettra au public de découvrir l’exposition, derrière le mur.

L’association Zangoma a proposé au peintre Papajan une exposition dans un lieu inhabituel : les ruines d’un ancien espace Sim en passe d’être reconstruit. Le lieu étant vaste, l’artiste en a profité pour proposer au public une grande rétrospective de ses œuvres sur toiles. Elle se tiendra à partir d’aujourd’hui à 15h30 et durera jusqu’au 29 juin prochain.

Le vernissage de la grande exposition de l’artiste Papajan débute ce jeudi à 15h30. Tous les Mahorais y sont conviés, nul besoin de recevoir une invitation « officielle ». Ce premier jour verra néanmoins fleurir plusieurs discours dont celui de Denis Balthazar, artiste plasticien et président de l’association Zangoma avec sa compagne, l’avocate bien connue Fatima Ousseni. C’est en effet cette association qui a pris contact avec la Sim pour permettre à l’artiste Papajan de pouvoir exposer ses œuvres pendant 10 jours dans les ruines d’un espace en passe d’être reconstruit dès le mois de juillet. « Une friche surprenante s’offre, telle un écrin, en plein Mamoudzou à Cavani. Dans cet entre-deux, Zangoma s’invite pour une grande rétrospective d’un des artistes les plus célèbres du territoire : Papajan », peut-on lire dans le communiqué de presse rédigé par Fatima Ousseni.

A la découverte des toiles de Papajan

Si Papajan est surtout connu pour ses graphs sur les murs des villes et villages de tout Mayotte, beaucoup oublient qu’il réalise également des œuvres sur toiles. C’est d’ailleurs comme cela qu’il a débuté sa carrière d’artiste, après ses études aux Beaux-arts de Rotterdam à la fin des années 90. De retour à Mayotte en l’an 2000, l’île où il a passé la majeure partie de son enfance, il a d’abord réalisé des œuvres sur toile, à la peinture acrylique d’abord puis en y mêlant de la bombe et des collages. Celles qui n’ont pas été vendues figureront dans cette exposition rétrospective, qui permettra au public de retracer l’évolution artistique du célèbre peintre rastafari de Mayotte.

La disposition « en terrasses » de l’ancien espace Sim a permis à Papajan et à l’association Zangoma d’organiser l’exposition en suivant une certaine chronologie des œuvres, se mêlant à une organisation thématique. « Au fil du temps, mon travail s’axait forcément davantage sur certaines thématiques selon les périodes de ma vie », explique Papajan. « Mais mon parcours n’a pas du tout été « en ligne droite », à l’image de cet espace qui offre plusieurs espaces sur chaque niveau. Le « fil rouge » de l’exposition n’est donc pas rectiligne », précise-t-il.

L’art mahorais a survécu à Chido

« Le cyclone Chido autorise encore les présents. C’est du moins ce que nous choisissons d’expérimenter à Zangoma », déclare Fatima Ousseni. Si la culture n’était évidemment pas la priorité après la catastrophe, les Mahorais étant dans « la survie », Denis Balthazar et elle estiment qu’il est important que l’art renaisse sur le territoire. L’association Zangoma a d’ailleurs réussi à organiser son exposition annuelle au mois d’avril dernier, à la mairie de Mamoudzou au lieu de la traditionnelle MJC de Kaweni, détruite par le cyclone. Mais aussi dans les rues de Mamoudzou, où les œuvres de tous les artistes ayant participé à l’exposition annuelle sont également exposées. Et c’est là que l’esprit de Zangoma se marie à celle de Papajan, qui a toujours fait de la rue son espace préféré de création.

Ses œuvres n’ont pas échappé à la force destructrice de Chido. Certaines sont complètement détruites, quand d’autres sont abîmées. Mais l’artiste et l’association ont décidé de les exposer telles quelles, sans les restaurer. Elles constituent en effet un témoignage du cataclysme qui s’est abattu sur l’île, mais aussi une preuve que l’art mahorais, tel un phœnix, est capable de renaître de ses cendres à l’image de la population de Mayotte !

Une marche solidaire pour Gaza à Mamoudzou

Une marche solidaire pour Gaza à Mamoudzou

Une marche pacifique en soutien au peuple palestinien aura lieu ce samedi 21 juin à Mamoudzou. À l’initiative de citoyens et citoyennes de Mayotte, cette mobilisation vise à dénoncer “les violations des droits humains perpétrées par Israël et le Hamas à Gaza, et à interpeller Emmanuel Macron sur son inaction”. Le rassemblement débutera à 10 h devant l’office du tourisme, avec un cortège prévu jusqu’au stade de Cavani. Les organisateurs appellent à une participation large, dans un esprit de solidarité et de défense des droits fondamentaux.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes