Le week-end dernier a été marqué par la course de pneus communale 2025, organisée sur le plateau de M’tsapéré pour la phase de qualification. Les participants ont fait preuve de dépassement de soi sur différents circuits : 1 km pour les jeunes et 500 m pour les mamans. Plus de 300 jeunes (100 filles et 200 garçons), âgés de 8 à 12 ans, ont participé. Ils composeront la sélection communale pour la 41ᵉ édition de la course de pneus de Mamoudzou. Grâce à ces qualifications, la commune sera pleinement représentée lors de la 41ᵉ édition de la course de pneus, qui se tiendra le 29 juin prochain à Mamoudzou.
Les inscriptions pour le concours 24h By Webcup sont ouvertes à Mayotte
Les inscriptions pour le concours 24h By Webcup 2025 sont désormais ouvertes à Mayotte. L’événement se tiendra en présentiel du 17 au 18 mai 2025 au pôle économique de Pamandzi (sur l’ancien site Mayotte 1ère, réunissant les passionnés du développement web pour une compétition intense de 24 heures non-stop.) Organisé simultanément dans plusieurs îles de l’océan indien, Mayotte, la Réunion, Maurice, Comores, Madagascar et Rodrigues, le concours invite les participants à créer un site web complet en 24h, à partir d’un sujet dévoilé le jour même. L’équipe gagnante de chaque territoire accédera à la finale régionale, affrontant les meilleures équipes des îles sœurs. Que vous soyez étudiant, professionnel ou amateur, le concours est ouvert à tous les niveaux. Les participants bénéficieront d’un accueil convivial avec repas, boissons et collations offerts tout au long du week-end.
Plus d’infos > https://24h.webcup.fr/
À Mayotte, l’ONG Super-Novae soigne les plus démunis après le cyclone

À Vahibé (Mamoudzou), ce mardi 29 avril, l’ONG Super-Novae soigne gratuitement les habitants de Mayotte. En itinérance dans des bidonvilles avec l’aide de médecins et d’infirmiers, l’ONG souhaite apporter un soutien au système sanitaire déjà affaibli.
« Il y a des besoins sanitaires qui sont encore présents, mais c’est une problématique qui existait avant le cyclone », raconte Émilie Foureur, infirmière au sein de l’ONG Super-Novae. À Vahibé ce mardi 29 avril, cette organisation non gouvernementale arpente les bidonvilles de l’île afin de fournir gratuitement les premiers soins à des malades éloignés du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), en collaboration avec les acteurs de santé locaux, comme la Croix-Rouge, les Apprentis d’Auteuil, ou encore l’Agence régionale de Santé (ARS). Tous forment un « hub » au sein du quartier « lotissement » de Vahibé.

Super-Novae ONG française
« Nous intervenons en Libye, au Yémen, à Gaza ou au Soudan, des pays où on ne va pas en vacances », explique Alexandre Chatillon co-fondateur de l’ONG créée en 2020. À la suite du cyclone Chido, il a eu une idée : reprendre la suite de l’hôpital de campagne installé au stade de Cavani.
Les besoins ayant évolué entre-temps, trois infirmiers, deux médecins et un logisticien offrent chaque jour entre 70 et 100 consultations. « Nous offrons des soins pour tout le monde, que les personnes soient Mahoraises ou non », étaye le co-fondateur, dont l’ONG œuvrera jusqu’au 17 mai.
Une action financée par le Groupe Bernard Hayot
Michel Lapeire est aussi présent sur les lieux. Il est le directeur Océan Indien du Groupe Bernard Hayot (GBH) et co-financeur de cette opération. Son groupe est implanté depuis 2020 à Mayotte, grâce au rachat de Jumbo Score. « Le groupe Hayot a mis en place un financement d’urgence de deux millions d’euros pour Mayotte. Nous sommes allés vers eux pour leur demander. Ils détiennent une politique de responsabilité sociale et environnementale qui est très forte mais peu communiquée. Ils nous ont donné leur accord immédiatement », défend Alexandre Chatillon.
Car GBH a été vivement critiqué dernièrement, pendant les manifestations contre la vie chère en Outre-mer. Le groupe est en effet tenu pour responsable du coût élevé des produits alimentaires, notamment dans les Caraïbes, où une plainte pour « abus de position dominante » a été déposée par quatre lanceurs d’alerte martiniquais. Le 22 janvier dernier, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, accusait le groupe « d’étouffer l’économie et le pouvoir d’achat » au travers d’une lettre.
Pour ce projet de clinique mobile à Mayotte, GBH a mobilisé 200.000 euros, d’après son directeur Océan Indien. « Depuis plus de quarante ans, nous sommes dans la banque alimentaire. Nous n’avons pas commencé depuis Chido. Mayotte est un territoire nouveau, ça nous paraît logique d’être aux côtés de la population dans ces moments difficiles », explique Michel Lapeire. Durant cette journée, une centaine de personnes ont trouvé un moyen temporaire de pouvoir pallier l’engorgement du CHM.
Un avis de recherche pour la disparition inquiétante d’un quinquagénaire habitant de Chiconi
La gendarmerie de Mayotte diffuse un avis de recherche au sujet d’une disparition inquiétante. Monsieur Tarimi Boina né le 1 août 1974 à Chiconi domicilié à Chiconi, a quitté son domicile dimanche 27 avril 2025 vers 7h pour se rendre dans son champ qui se trouve à Ongojou sur la commune de Dembéni (soit à une dizaine de kilomètres de son domicile) comme il a l’habitude de le faire tous les jours selon la famille. Vers 9 h, il aurait été vu vers le collège de CHICONI par son grand-frère. Depuis sa famille n’a plus aucune nouvelle alors qu’habituellement, il rentre à son domicile au plus tard à 19h.
Malgré les recherches entreprises par la famille et des moyens gendarmerie, l’intéressé reste introuvable. Au moment de quitter son domicile, l’intéressé était vêtu d’un short et d’un tee shirt manches longues bleu avec des motifs blancs sur les manches. Selon les déclarations de la famille, l’intéressé présente des troubles mentaux et serait épileptique.
Un témoin a signalé avoir aperçu M.Boina, lundi 28 avril, vers 18h alors qu’il se lavait dans la rivière se trouvant derrière l’abattoir de volaille « Mon pouleti » à Coconi, village de Ouangani. Il confirme la tenue vestimentaire portée M. Boina décrite lors du signalement de sa disparition.
En cas de découverte ou pour apporter tout renseignement utile, merci de bien vouloir contacter la brigade de gendarmerie de Sada au 02 69 62 19 22.
Un homme condamné à 10 ans de prison à Mayotte pour des agressions sexuelles sur mineures

Lors de l’audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou ce mardi, un homme a comparu pour des faits d’agressions sexuelles avec violence sur des mineures. Poursuivi pour des agressions commises depuis décembre 2020, le prévenu, multirécidiviste, a nié les accusations mais a été condamné en première instance à 10 ans de prison. Son avocat a annoncé son intention de faire appel de la décision.
Plusieurs affaires étaient inscrites à l’ordre du jour de l’audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou dans la matinée de ce mardi. Toutes ont été renvoyées à des dates ultérieures, à l’exception d’une affaire d’agressions sexuelles sur mineures. Le prévenu, ressortissant comorien vivant dans la clandestinité à Tsoundzou depuis plusieurs années, était poursuivi pour des faits d’agressions sexuelles avec violence sur des petites filles en bas âges. L’examen de son dossier par la Présidente du tribunal de première instance (TPI), Alexandra Nicolay, l’a peint sous les traits d’un multirécidiviste ayant déjà à son actif deux condamnations pour des faits de même nature, et trois autres lui ayant valu de comparaître ce mardi matin devant cette juridiction. Sa défense était assurée par Maître Andjilani.
L’École Multisports du conseil départemental a réjoui la jeunesse de Kani-Kéli
L’École Multisports, créée dès le mois de février par la Direction de la Jeunesse et des Sports du conseil départemental, a organisé ces lundi et mardi derniers des activités dans les six villages de la commune de Kani-Kéli.
« Après Chido nous avons pris conscience que nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre la réparation des infrastructures sportives pour offrir des activités à la jeunesse de l’île, qui a été très traumatisée par la catastrophe », explique Cris Kordjee, la directrice de la Direction de la Jeunesse et des Sports du conseil départemental. « Il nous fallait trouver une façon de nous occuper des jeunes avec “les moyens du bord” », ajoute-elle. Sa direction a donc noué des partenariats avec les ligues sportives de l’île afin de créer l’École Multisports, sorte de « caravane des loisirs » mobile qui, en réalité, ne se borne pas aux seules activités sportives. Elle propose aussi des activités pédagogiques et culturelles, grâce notamment à la participation de la Direction Départementale du Livre et de la Lecture Publique (DLLP).
Si la première édition de l’École Multisports s’est déroulée à Acoua en février dernier, ces lundi et mardi, c’est à Kani-Kéli qu’elle est venue poser ses valises, apportant une dimension supplémentaire au programme d’activités déjà proposé par la mairie pour les vacances scolaires. « L’idée est de proposer des activités innovantes, mais aussi de faire se rencontrer les jeunes des différents villages qui composent la commune afin de leur transmettre des valeurs de partage et de vivre-ensemble », explique Cris Kordjee. Cette dernière estime en effet que les jeunes ont été « les grands oubliés » de la reconstruction post-Chido alors qu’ils devraient au contraire « être placés au centre des préoccupations de construction et de reconstruction de Mayotte ».
Un grand rassemblement dans le village de Mronabeja
Si les tensions inter-villages dans le sud de l’île arrivent encore à être endiguées par les adultes, elles ne sont pourtant pas totalement inexistantes. La commune de Kani-Kéli a donc accueilli cette initiative avec enthousiasme. « Quand des tensions surviennent, les notables et les autorités communales ‘éteignent tout de suite le feu” et toute initiative travaillant à ce que ce climat de calme perdure est la bienvenue », affirme Abdallah Madanga, le responsable du service des sports de la mairie de Kani-Kéli. Ce dernier se réjouit également de la diversité des activités proposées, qui vient compléter efficacement le programme d’activités déjà élaboré par la mairie pour les vacances scolaires. « Souvent, on ne propose que du football comme activité pour les jeunes. Or il n’y a pas que le foot dans la vie ! Il faut que les jeunes goûtent à différentes activités afin de déterminer ce qui leur correspond le plus », affirme-t-il.
Jeux de plage, jeux de société modernes et traditionnels, lecture avec la présence du Bibliobus de la DLLP, activités éducatives, les jeunes des six villages de Kani-Kéli ont en effet pu goûter à des activités très variées au cours de ces deux derniers jours. Ce mardi, l’École Multisports les a tous réunis sur le nouveau plateau sportif du village de Mronabeja. En cours de construction, il n’avait été que peu endommagé par Chido et a pu être rapidement terminé. La mairie de Kani-Kéli a organisé une petite cérémonie d’inauguration en marge de l’événement destiné aux jeunes, mais également aux moins jeunes puisque Cris Kordjee a précisé que « les adultes étaient aussi les bienvenus » étant donné « l’importance de créer du lien entre les générations ».
Convergence sociale : La Fedom demande un “allègement significatif du coût du travail”
La fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) a étudié la loi de programmation pour le développement de Mayotte. Celle-ci prévoit notamment la convergence sociale d’ici 2031 au plus tard pour le SMIC et d’ici 2036 pour la convergence des cotisations sociales.
“Le relèvement du SMIC brut aura pour incidence une augmentation du coût du travail”, analyse la Fedom. La hausse des cotisations salariales et patronales (cotisations AT-MP, contribution chômage, taxe d’apprentissage…) ainsi que l’extension de certaines contributions sociales applicables aujourd’hui dans les DROM (cotisation de solidarité autonomie, cotisations de vieillesse complémentaire…) accentueront ce phénomène.
Aussi, entre 2025 et 2036 (date actuellement programmée de la fin de convergence en matière de cotisations), les taux de cotisations salariales augmenteraient d’un peu de plus de 10 points (de 10% à 20,77% pour une rémunération sous plafond de la sécurité sociale) et d’un plus de plus de 15 points en matière de cotisations patronales (de 24,8% à 39,95% au niveau du SMIC) à taux de cotisations en hexagone et DROM inchangés.
“Face à une telle trajectoire, un accompagnement des entreprises par un allègement significatif du coût du travail est nécessaire”, estime la Fedom. Dans l’hypothèse où la convergence sur les rémunérations interviendrait rapidement, par le renforcement du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et, dans un deuxième temps, par une refonte qui s’impose du régime d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte, aujourd’hui adossé dans son principe à celui de la réduction dégressive de droit commun, avec à terme une application à Mayotte d’un régime « LODEOM » adapté.
Les chiffres du chômage à Mayotte pour le 1er trimestre 2025
En moyenne au 1er trimestre 2025, à Mayotte, le nombre de personnes inscrites à France Travail s’établit à 21 740 (catégories A, B, C, D, E). Au premier trimestre 2025, le nombre de personnes inscrites à France Travail qui ne sont ni en attente d’orientation ni en parcours social (catégories A, B, C, D, E) augmente de 5,0 % (+1 035) et augmente de 11,6 % sur un an. En France (hors Mayotte), au 1er trimestre 2025, le nombre moyen de personnes inscrites à France Travail croît de 3,9 %. Au 1er trimestre 2025, dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM), hors Mayotte, les évolutions du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A se situent entre +4,4 % à La Réunion et +12 % en Guyane. Sur un an, elles se situent entre +3,8 % en Guadeloupe et +21,9 % en Guyane. Au 1er trimestre 2025, à Mayotte, le nombre moyen de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C augmente de 25,1 % pour les moins de 25 ans.
Derniers jours pour candidater et devenir professeur contractuel dans le 1er degré à Mayotte
La campagne de recrutement de l’académie de Mayotte pour des enseignants contractuels du 1er degré (sans spécialité) se termine le 30 avril 2025 à 23h59. Si vous souhaitez vous engager auprès de la jeunesse mahoraise et participer activement à sa réussite scolaire et citoyenne.Rejoignez une communauté éducative dynamique et contribuez à la construction de l’avenir du territoire.Profils recherchés : motivation à transmettre les savoirs et à accompagner les élèves, volonté d’agir au service de l’intérêt général, sens de l’engagement, du travail en équipe et des responsabilités. Les candidatures doivent impérativement être déposées en ligne sur https://recrutement.education.gouv.fr
Plusieurs contrôles anti-fraude sur les taxis de Mayotte
Cette fin de semaine, le comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) était dans la commune de Mamoudzou afin de réaliser un contrôle de véhicules pour vérifier l’identité et les licences des chauffeurs de taxi. Selon la préfecture, sur la vingtaine de véhicules contrôlés, principalement des scooters, huit individus ont été interpellés pour des faits de travail dissimulé, exercice illégal de la profession de taxi, défaut de brevet de sécurité routière et défaut de permis de conduire et/ou d’assurance. Un client en situation irrégulière sur le territoire a également fait l’objet d’une prise en charge immédiate par le groupe d’appui opérationnel (GAO) de la Police Nationale de Mayotte. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville et le procureur de la République, Guillaume Dupont, entendent lutter fermement contre les infractions à la réglementation routière et au travail dissimulé dont l’une des conséquences est une sanction pénale avec une forte amende requise, la saisie du bien ayant servi à commettre l’infraction, comme le véhicule, et une interdiction pénale d’exercer.
Un sourire pour Mayotte avec la Mission Locale
La Mission Locale de Mayotte a lancé l’événement caritatif « 1 Sourire pour Mayotte » ce 28 avril, en faveur des jeunes touchés par le cyclone Chido. Cette initiative vise à récolter des dons en faveur des jeunes de la Mission Locale de Mayotte. De nombreuses actions sont programmées du 28 avril au 2 mai sur l’ensemble de ses secteurs. D’autres événements à suivre en direct sur la chaîne Twitch LAB’ON-ID sont accessibles par le lien suivant : https://www.twitch.tv/labonid. Cette première édition rassemblera acteurs associatifs, encadrants, artistes engagés autour d’un seul objectif : faire rayonner l’entraide et redonner le sourire aux jeunes mahorais qui en ont le plus besoin.
Le barreau de Mayotte exprime ses doléances au Conseil national des barreaux
En visite depuis ce dimanche sur le territoire, la présidente du Conseil national des barreaux, Julie Couturier, a écouté les doléances des avocats de Mayotte ce lundi matin à Kawéni dans le cabinet de Me Yanis Souhaïli, le bâtonnier.
« Comme cette instance a un accès direct à la chancellerie, j’ai pris l’initiative de l’interpeler de manière urgente sur la situation de notre profession depuis Chido », a expliqué Me Yanis Souhaïli, le bâtonnier de Mayotte. Le Conseil national des barreaux serait de toute façon venu puisque, selon sa présidente, « il essaie au maximum d’aller à la rencontre de ses confrères ». Instance souvent méconnue, même au sein de la profession, le Conseil national des barreaux effectue pourtant le lien entre les avocats et le ministre de la Justice, permettant de l’alerter sur les difficultés dont souffre la profession.

Déjà légions à Mayotte, les difficultés d’exercice du métier d’avocat se sont encore accentuées depuis Chido. Toutes les instances judiciaires ont en effet été « remises en marche » dans l’urgence, souvent en « mode dégradé ». « Le bureau d’aide juridictionnel a été délocalisé sans que les avocats aient été tenus au courant », s’est par exemple exclamé Me Mélanie Trouvé, au cours de la réunion avec la présidente du Conseil et les cinq élus qui l’accompagnaient. La principale doléance des avocats était toutefois l’absence d’aide étatique versée aux avocats après Chido. Une situation d’autant plus problématique que beaucoup de leurs clients ont aussi à présent des difficultés à les payer.
Créer des spécificités, en lever d’autres
Si un grand nombre de sujets ont été soulevés au cours de cet échange, presque tous convergeaient vers les difficultés à faire respecter les droits des individus à Mayotte. « La loi nationale stipule qu’un avocat ne peut pas assister en garde-à-vue plus de quatre clients par 24 heures. Or du fait du manque d’avocats sur le territoire, le résultat est que beaucoup de prévenus ne sont pas assistés en garde-à-vue, ce qui est pourtant leur droit », a déploré Me Souhaïli qui souhaiterait qu’un amendement soit déposé. A contrario, ses confrères et lui estiment que certaines spécificités appliquées au territoire devraient être levées. « Ici, les jurés de Cour d’Assise ne sont pas tirés au sort sur liste électorale, mais désignés sur la base du volontariat, ce qui fausse les choses puisque ce sont toujours les mêmes qui reviennent », a encore dénoncé le bâtonnier.
La question du respect des droits des détenus a aussi été soulevée. « Même si la population a du mal à l’entendre, les détenus ont des droits et ici ils ne sont pas respectés, notamment du fait de la surpopulation carcérale », a ajouté Me Souhaïli. Ses confrères et lui ont notamment alerté Julie Couturier sur les difficultés que rencontrent les avocats à échanger avec leurs clients détenus à la prison de Majicavo. Une occasion de rebondir sur la question des projets bloqués comme celui de la deuxième prison, toujours au point mort, mais aussi sur celui de la Cité Judiciaire dont le foncier a pourtant été trouvé depuis plusieurs années. « Le conseil départemental et la DEALM (NDLR : instances se partageant le titre de propriété du terrain) demandent désormais des compensations financières alors qu’un accord avait été pourtant trouvé avec l’ancien ministre de la justice Eric Dupond-Moretti », indique Me Souhaïli.
Julie Couturier fera remonter ces différentes doléances auprès du ministre de la justice Gérald Darmanin en espérant que cela l’incitera à se pencher sur le problème de la justice à Mayotte. Dans l’après-midi, elle s’est rendue à la prison de Majicavo et, au cours de son séjour, elle a également échangé avec la présidente du tribunal, le conseil départemental et l’association des maires. Elle quitte Mayotte aujourd’hui pour se rendre à La Réunion.
« Il faut arrêter de raconter des histoires aux Mahorais », Saïd Omar Oili donne son avis sur la loi programme pour Mayotte

Le sénateur Saïd Omar Oili qui siège désormais avec les Socialistes au sein de la Chambre haute a tenu une conférence de presse, ce lundi 28 avril, pour donner son avis sur le projet de loi de programmation pour le développement de Mayotte. Le texte sera débattu au Sénat le 19 mai.
Transparence
Saïd Omar Oili demande plusieurs documents au gouvernement pour discuter du projet de loi. Le premier concerne « le rapport de mission inter inspection de l’état des lieux des dommages liés à Chido et les propositions pour la refondation. » Il souhaite aussi obtenir le bilan des reconduites à la frontière 2024, « alors que dans le texte on évoque qu’un bilan partiel de l’opération Place nette. Selon mes informations, le bilan est très inférieur aux années précédentes », souligne-t-il. Il demande également le bilan complet du contrat de convergence. Le sénateur dénonce le fait de n’avoir « reçu aucune réponse » à la suite de ses demandes tandis qu’il doit « donner son avis sur un texte qui va engager Mayotte pour les années à venir ».

Financements
Le texte est composé de deux parties, une première avec 34 articles qui « s’impose comme texte législatif » et une autre, qui est un rapport annexé. « Ce n’est pas normatif, mais c’est un texte d’intentions programmatiques sans portée juridique contraignante. Il n’aura une véritable portée que si les lois de finances suivent », considère le sénateur. Puisque pour l’instant, aucun financement n’est alloué à ces derniers, il craint que des projets d’aménagement ne soient pas mis en œuvre. Ses observations l’amènent à souligner qu’il faut « arrêter de raconter des histoires aux Mahorais et leur dire la vérité sur les textes qui les concernent directement ».
Lutte contre l’immigration clandestine
Alors que la suppression du titre de séjour territorialisé ne figure pas dans le projet de loi, le sénateur compte déposer un amendement en ce sens, il y a plusieurs mois il avait déposé une proposition de loi dans ce but. « Il y a unanimité de la classe politique ici pour le supprimer ». Pour qu’il soit adopté, il doit convaincre les sénateurs de la droite majoritaire au Sénat. Il dispose déjà du soutien de son groupe parlementaire Socialiste, Écologiste et Républicain, il s’agit du deuxième plus important en nombre de sénateurs « J’ai 62 sénateurs qui me suivent », clame-t-il. Tandis que la bataille pour l’adoption de l’amendement s’annonce périlleuse, le parlementaire demande « aux élus mahorais qui sont membres des Républicains ou de formations centristes d’intervenir auprès des groupes politiques au Sénat pour leur demander de soutenir cet amendement ».
Piste longue
Saïd Omar Oili ne lâche pas le morceau, il continue de mener bataille pour l’aménagement d’une piste convergente en Petite-Terre, il compte déposer un amendement en ce sens. Cela, malgré les déclarations du président de la République, le 21 avril, qui a affirmé qu’elle sera finalement aménagée à Bouyouni. « Je ne lâcherai pas ce combat car on nous raconte des histoires », insiste-t-il. Tandis que l’option de la piste longue en Petite-Terre est mise de côté à cause des risques de submersion marine et de nouvelles éruptions du volcan Fani Maore, Saïd Omar Oili a auditionné au Sénat des scientifiques du Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima). Ils ont expliqué que « la probabilité d’une nouvelle éruption est évaluée au minimum à 0,008 % sur les 100 ans à venir ». Un chiffre que reprend l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir pour justifier la construction de la piste sur Petite-Terre. Interrogé pour savoir s’il ne continuait pas à s’entêter seul avec ce projet à la différence des autres parlementaires. « Je ne me sens pas seul dans cette affaire, répond-t-il, l’ensemble des élus du Département ont délibéré pour sa construction en Petite-Terre. Je trouve que je défends une cause juste, je ne dis pas ça parce que je suis Petit-Terrien. Nous avons besoin de cette infrastructure pour Mayotte pour développer ce territoire ».
Les expropriations
L’article pour faciliter les expropriations avait été retiré du projet de loi d’urgence pour Mayotte après l’opposition d’une majorité de députés en janvier. Une mesure semblable a été introduite dans le projet de loi de programmation pour le développement pour Mayotte, afin de faciliter les démarches de libération du foncier en vue de réaliser des projets d’aménagements jugés essentiels. « Sur ce sujet, tous les Mahorais sont contre », estime-t-il. Le but dissimulé de cet article selon lui est « d’exproprier les habitants à Bouyouni » pour construire la piste longue. S’ils refusent de quitter leur terrain, « demain, on fera porter le chapeau aux Mahorais de la non-réalisation de la piste longue », craint-il.
La Commission de l’Océan Indien
Le parlementaire a aussi abordé la question de la commission de l’Océan Indien (COI). Le 5e sommet de l’institution s’est tenu la semaine dernière, Emmanuel Macron a plaidé pour l’intégration de Mayotte en son sein, le président Azali Assoumani, lui, a exprimé son opposition. En revanche, un dialogue bilatéral entre la France et les Comores devrait s’ouvrir sur cette question. Le sénateur pense que ces déclarations ne font pas avancer l’intégration de Mayotte au sein de la COI. L’élu n’y croit pas. « Quand j’ai rencontré le président de la République au sujet de la loi Mayotte l’année dernière, je lui ai demandé « quelles sont vos relations avec Azali ? », il m’a répondu « excellentes, parce que nous sommes dans une zone de compétition, je ne veux pas perdre les Comores, si on les perd ce seront les Chinois ou les Russes qui vont venir », relate-t-il. Le sénateur pense donc que les positions d’Emmanuel Macron et d’Azali sur cette question au sommet de la COI sont juste « un coup de théâtre avec deux grands comédiens ». Surtout, Saïd Omar Oili juge que l’intégration de l’archipel à la COI ne résoudra pas tout. « Sur la coopération régionale, le problème principal, ce ne sont pas les actions diplomatiques mais les normes législatives françaises et européennes qui bloquent cette coopération. On ne peut pas importer du bois de Madagascar par exemple à cause des normes ».
« Des personnes très éloignées de l’emploi” : des ateliers pour ramener les salariés dans le monde du travail à Mayotte

Depuis 2016, l’atelier du Centre communal d’action social de Chirongui emploie des personnes en insertion. Il est l’un des exemples de l’insertion par l’activité professionnelle à Mayotte. Selon l’association Chantier école, ce public doit être intégré à la reconstruction de l’archipel.
Des palettes reconverties en tables et chaises, des ballons d’eau chaude usagers transformés en barbecues. Voilà ce que peuvent créer des salariés en insertion à l’atelier du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Chirongui, situé le long du terrain de football de Poroani. Ce vendredi 25 avril, différents acteurs de l’insertion à Mayotte ont visité le site dans le cadre de la tournée de l’insertion par l’activité économique organisée par Chantier école, une association nationale à laquelle adhèrent 700 chantiers d’insertion à travers la France.
Mayotte, la souveraineté française, l’heure du choix
Le sommet des chefs d’État de la Commission de l’Océan Indien (COI), tenu le jeudi 24 avril, a une fois de plus mis en lumière les tensions persistantes autour d’une question essentielle : l’intégration pleine et entière de Mayotte dans les dynamiques régionales de la COI. Une fois encore, les autorités comoriennes, fidèles à une posture figée dans un discours passéiste, ont tenté, encore une nouvelle fois, de faire barrage à la reconnaissance légitime d’un territoire dont l’histoire, la volonté populaire et la réalité géopolitique imposent aujourd’hui une place centrale au sein de la COI. Ce pays qui contribue à hauteur de 6% du budget de la COI n’as ni le poid ni la légitimité de mettre un veto sur ce que nos contribuables français payent.
Remettons les faits à leur juste place : Mayotte est française depuis 1841. Ce n’est ni une erreur de l’histoire ni une annexion forcée, mais le fruit d’un acte volontaire, scellé par un traité, et confirmé à plusieurs reprises par le suffrage universel — en 1958, 1974, 1976, et en 2009 pour son passage au statut de département, concrétisé en 2011. À l’époque où les Comores n’étaient encore qu’un concept en gestation, Mayotte avait déjà fait le choix clair de la République. Elle l’a réaffirmé contre vents et marées, refusant l’indépendance lors de la décolonisation et préférant la stabilité, l’égalité des droits, et la continuité républicaine.
Il est aujourd’hui inacceptable que l’Union des Comores, État souverain depuis 1975, continue à réclamer un territoire qui a toujours exprimé son refus catégorique d’y être rattaché. C’est non seulement une négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais aussi une falsification de l’histoire. Rappelons que Mayotte fut la première île de l’archipel, bien avant les autres, à être rattachée à la France via Madagascar sous l’appellation « Madagascar et dépendances ». Elle a été cédée à la France un siècle avant la création de l’État comorien. Mayotte n’a donc jamais été comorienne, ni de jure ni de facto.
Il est donc temps que la France prenne toute la mesure de cette injustice répétée. Elle finance à hauteur de 40 % le budget de la COI. Elle est également le premier bailleur bilatéral des Comores à travers l’Agence Française de Développement. Comment peut-on continuer à soutenir un pays qui nie la souveraineté française sur Mayotte tout en bénéficiant des fonds de cette même République ? Cette contradiction ne peut plus durer.
La France doit adopter une position de fermeté. Elle doit conditionner son aide à l’arrêt définitif de toute revendication sur Mayotte. Et si cela ne suffit pas, elle doit aller plus loin : suspendre les visas délivrés aux ressortissants comoriens dans le cadre diplomatique, revoir la circulation des documents français que certains membres de la diaspora ou responsables comoriens utilisent tout en méprisant la France. Stopper les aides publiques de développement. Cette duplicité doit cesser.
Le bras de fer est inévitable. Il doit être assumé avec clarté, force et courage. Il ne s’agit pas de céder à la provocation, mais de défendre un principe fondamental : la souveraineté issue du choix démocratique. Mayotte a voté. Mayotte a résisté aux injonctions de l’Union Africaine, à l’isolement diplomatique, aux menaces, aux appels à l’alignement. Elle a choisi la République, elle a choisi la justice, l’école, la santé, la paix et la sécurité.
Ce choix doit être respecté, aussi, par les partenaires régionaux. La COI ne peut se prétendre espace de dialogue et de coopération tout en excluant l’un de ses membres les plus dynamiques et stratégiques. Car comment parler sérieusement de lutte contre les migrations clandestines, de sécurité maritime, de développement durable, sans inclure l’un de ses territoires d’Océan Indien et potentiel de coopération dans le Canal du Mozambique ?
L’intégration de Mayotte à la COI n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Elle est conforme à la logique géographique, au bon sens diplomatique et aux intérêts collectifs de la région. La France doit utiliser tous les leviers à sa disposition — politiques, économiques, diplomatiques — pour faire valoir ce droit. Il ne s’agit pas de mettre en colère ses copains, il s’agit de réparer une injustice, de défendre une vérité historique et d’assumer une égalité régalienne.
Assez d’hypocrisie. Assez de compromis stériles. Mayotte dérange parce qu’elle est la preuve que l’appartenance à la République peut être un levier d’émancipation et de progrès. Les Mahorais ne renonceront jamais à ce qu’ils sont, ni à ce qu’ils ont choisi.
Aujourd’hui plus que jamais, j’invite M. Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur et M. Jean-noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, à sortir de l’ambiguïté pour faire plier les autorités comoriennes qui ne rate aucune occasion d’humilier notre chère pays. Il ne s’agit plus de ménager les susceptibilités, mais de faire respecter la parole du peuple français de Mayotte. Ce choix doit être défendu, porté avec fierté, affirmé sans faiblesse dans toutes les enceintes internationales — et d’abord, et surtout, au sein de la COI.
Car derrière Mayotte, ce n’est pas seulement une île que l’on veut marginaliser. C’est une communauté que l’on tente de réduire au silence. C’est une histoire qu’on veut falsifier. C’est une dignité qu’on tente de nier. Cela, aucun Mahorais digne de ce nom ne l’acceptera. Ni aujourd’hui. Ni jamais.
Abdou-Roihmane – Un habitant de Mayotte
Une journée de promotion des femmes cadres à Mamoudzou
Une journée de promotion des femmes cadres a lieu ce lundi 28 avril 8h30 dans l’hémicycle du Conseil départemental, à Mamoudzou. Dans le cadre de sa politique en faveur de l’égalité professionnelle et de l’inclusion, le Département de Mayotte entend valoriser la place et les contributions des femmes cadres au développement du territoire. Cette journée vise à mettre en lumière les parcours inspirants de femmes cadres de la collectivité ; encourager les vocations féminines dans les fonctions d’encadrement ; favoriser une réflexion partagée sur les obstacles encore présents à l’égalité professionnelle. À travers cette initiative, le Département souhaite également présenter les leviers déjà mis en œuvre pour accompagner les talents féminins : mentorat, formation ou encore mobilité professionnelle.
Cinquante-cinq cas de chikungunya recensés la semaine dernière à Mayotte
Dans son dernier bulletin d’information, l’Agence régionale de santé (ARS) indique que 55 cas de chikungunya ont été recensés à Mayotte du 19 avril au 24 avril. Parmi ce nombre, 25 sont importés, 17 sont autochtones et 13 sont en cours d’investigation. Dans cette période, une personne a été hospitalisée et aucune n’est décédée. A ce jour , 1.120 domiciles ont été traités et 978 gites ont été recensés dont 267 positifs, c’est-à-dire contenant des larves de moustiques et des nymphes. Les agents de la lutte antivectorielle de l’ARS se rendront cette semaine à Pamandzi, Mamoudzou, Koungou, Malamani et Kawéni. En parallèle, les autorités sanitaires retirent les personnes de 65 ans et plus des cibles de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ à La Réunion et à Mayotte. Le ministère chargé de la Santé et de l’Accès aux Soins a été informé le 23 avril par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) de la survenue de deux événements indésirables graves à la suite de la vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ à La Réunion, dont un décès, puis d’un troisième le 25 avril. Compte tenu de la gravité de ces événements, la Direction générale de la santé (DGS) a saisi en urgence le 24 avril la HAS pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par le vaccin IXCHIQ. La Haute Autorité de santé (HAS) s’est prononcée le 25 avril en faveur d’une révision des cibles de la vaccination. Conformément à cet avis, les autorités sanitaires retirent de la cible vaccinale, sans délai, les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités.
La Cadema met en place des navettes à Ongoujou
A partir de ce lundi 28 avril, la Communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (Cadema) introduit de nouveaux départs de navettes Caribus. “Cette mesure vise à améliorer l’accessibilité et la couverture du réseau de transport en répondant davantage aux besoins des usagers”, explique la collectivité.
Les nouveaux départs se feront directement depuis l’arrêt de bus de Ongojou le matin à 6h, 7h et 8h et l’après-midi depuis Tsararano, départs vers Ongojou à 16h, 17h, 18h. Cette initiative vient en complément des services existants, sans entraîner de modifications sur les autres lignes de transport.
Un mineur placé en détention après avoir agressé un gendarme et un automobiliste à Mayotte
Le 10 avril, en soirée, un barrage sauvage était érigé aux abords du village de Ongoujou sur la commune de Dembéni. Alors qu’il rentrait à son cantonnement, un gendarme affecté au sein d’un escadron de la métropole et en mission sur l’île a été « violemment agressé par un groupe composé de six à huit individus, visages dissimulés et porteurs de machettes, couteaux, pierres et bâtons », indique Guillaume Dupont, procureur de la République de Mamoudzou. « La violence des coups portés était telle que ce militaire se voyait délivré une incapacité totale de travail de 30 jours », poursuit le magistrat.
Peu de temps après, un automobiliste a aussi été victime « d’une agression sauvage, au même endroit et par les mêmes individus ». Ces derniers ont jeté des pierres sur son véhicule, l’obligeant à le stopper et permettant aux agresseurs de s’en prendre à lui pour y dérober son portefeuille, téléphone et ordinateur portable, des vêtements et du parfum. Le médecin lui a délivré une incapacité totale de travail de 2 jours.
Rapidement, sous la direction du procureur, la section de recherches de la gendarmerie nationale a mené les investigations afin d’identifier les auteurs. Le 22 avril, un mineur résidant sur la commune de Dembéni a été interpellé. Né en 2008, déscolarisé depuis une année et inconnu de la justice, il a été placé en garde à vue où il a nié les faits, « en dépit des éléments d’identification qui étaient retenus à son encontre ». Ce 24 avril, il a été présenté devant un juge d’instruction qui le mettait en examen notamment du chef de tentative de meurtre et placé en détention provisoire sur réquisitionsconformes du parquet.
Une commémoration pour les victimes de la déportation et l’abolition de l’esclavage à Mayotte
Ce dimanche, place de France, à Dzaoudzi, la préfecture de Mayotte a organisé la cérémonie de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Cette cérémonie a pour but de préserver la mémoire de ces événements tragiques. Dans ce même esprit de mémoire et de transmission, Mayotte a également commémoré l’abolition de l’esclavage. “Une date essentielle dans le département, pour rappeler les combats menés pour la liberté, honorer la dignité, et affirmer notre attachement indéfectible aux valeurs républicaines”, précise la préfecture.