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Un barrage et des affrontements entre Combani et Miréréni dimanche soir

Un barrage et des affrontements entre Combani et Miréréni dimanche soir

Un barrage a été installé entre Combani et Miréréni au niveau du pont de Miréréni ce dimanche 4 mai vers 21 heures. Des poubelles avaient été disposées au milieu de la route. Les gendarmes qui sont intervenus ont fait face à une trentaine d’individus. Après quelques affrontements, ils ont été dispersés par des grenades. Les heurts sont fréquents entre ces deux villages où des tensions intervillages existent. La gendarmerie ne fait pas état de dégâts ni de dégradations.

Comores : le pays chute à la 71ème place, selon RSF

Comores : le pays chute à la 71ème place, selon RSF

L’Union des Comores a perdu quatre places cette année et reste au niveau de la région de l’Océan indien, derrière les Seychelles et l’île Maurice. Le président du syndicat national des journalistes comoriens a appelé à la fin des intimidations exercées sur les professionnels.

Le monde entier a célébré ce samedi 3 mai 2025, la journée mondiale de la presse, placée cette année sous le thème : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias. Comme toujours à la veille, Reporters sans frontières publie un classement qui évalue l’état de la liberté de la presse dans 180 pays. S’elles sont mieux notées que d’autres pays voisins, à l’instar de Madagascar, classée à la 113ème position, les Comores ont tout de même dégringolé dans le classement en perdant 4 bonnes places. 75ème, l’an dernier, l’Union des Comores se retrouve à la 71ème place. Les facteurs derrière cette chute pas si drastique encore moins significative, selon l’Ong Rsf, sont au nombre de trois. « La baisse de 5 points du score économique du pays, qui montre que les conditions économiques du secteur se sont légèrement dégradées l’an passé. Le pays a aussi connu une baisse de 4,9 points du score social du pays, qui montre que traiter de certains sujets sociétaux reste difficile« , a détaillé, le bureau d’Afrique de Reporters sans frontières. Notons que les scores attribués aux pays sont le fruit d’une enquête que Rsf mène auprès de ses collaborateurs. Ceux-ci sont chargés de répondre à une série de questions sur la liberté de la presse au cours de l’année qui vient de s’écouler. Il faut noter que les arrestations de journalistes aux Comores restent encore courantes. En 2024, des confrères ont fait de la garde à vue, pendant que d’autres sont allés jusqu’en prison avant d’être liberés. Pas plus tard que le 29 janvier, notre collaborateur, par ailleurs correspondant de l’agence de presse Reuters a passé 24h en garde à vue pour un article sur la succession d’Azali Assoumani.

A la gendarmerie

Si les journalistes ont pour la première fois été autorisés à organiser leur marche dans la capitale, dimanche, ce qui n’a pas été possible les années précédentes, cela ne signifie pas pour autant qu’ils exercent dans des meilleures conditions. Dans son discours prononcé, samedi, à la place de l’indépendance, à l’occasion de la journée mondiale de la presse, le président du syndicat comorien des journalistes, Ahmed Bacar a déploré les intimidations que beaucoup subissent.  » Nous dénonçons fermement la censure et les intimidations dont sont victimes, au quotidien, les journalistes exerçant dans les médias publics. Ces pressions poussent malheureusement certains à s’auto-censurer, par crainte de licenciement par leur direction. Des confrères passent des nuits en garde à vue dans des affaires qui peuvent être réglées par le conseil national de la presse de l’audio-visuel. On se demande à quoi sert d’avoir ce Cnpa, l’instance de régulation si, à la première occasion, c’est la gendarmerie et la justice qui prennent le relais« , s’interroge le président du Snjc. La rédactrice en chef du quotidien La Gazette des Comores abondera dans le même sens et exige plus de liberté. «  Les autorités doivent comprendre qu’un journaliste a le droit d’exercer librement sans intimidation, ni censure. Car malheureusement il se trouve qu’aujourd’hui à la moindre erreur ou si une information relayée ne plaît pas à tel, le journaliste reçoit directement des menaces au pire une arrestation et tout. Et ça ne nous fera pas évoluer. Il faut que les autorités sachent qu’en cas de délit de délit de presse, le Cnpa est là« , a insisté, Andjouza Abouheir, qui en 2023 avait été jugée pour avoir relayé un discours alors qu’elle était numéro deux du syndicat.

Précarité

En plus des pressions, les journalistes exerçant aux Comores doivent travailler alors que bon nombreux d’entre eux, n’ont pas suivi des formations. «  Ainsi, nous demandons l’organisation de formations de recyclage pour les professionnels, ainsi que des formations destinées aux jeunes qui embrassent ce métier. La presse doit être soutenue afin de pouvoir financer ces formations, indispensables pour garantir un traitement équitable de l’information et pour assurer le respect de l’éthique et de la déontologie journalistique« , a plaidé, le président de la principale organisation syndicale des journalistes comoriens, restés au pays. Ahmed Bacar, n’a pas non plus manqué de réclamer le soutien du gouvernement au profit des médias privés surtout.  » Les subventions d’État vont en priorité aux médias publics et proches du régime, alors que les médias privés ont bien souvent du mal à rémunérer leurs journalistes. Ce qui contribue à alimenter l’information partisane et rémunératrice, comme le publireportage« , a souligné, le président du Snjc. Une réalité pas seulement comorienne mais également continentale. Dans son classement 2025, Reporters sans frontières, regrettait que les médias restent concentrés entre les mains de quelques groupes privés proches du pouvoir ou de personnalités aux intérêts politiques, compromettant ainsi l’indépendance des rédactions.  » Cette situation accroît la pression sur les rédactions, poussées à l’autocensure par crainte de perdre ces financements« ,
alertait l’Ong.

Mlezi Maore accompagne les enfants non-scolarisés “vers l’école normale”

Mlezi Maore accompagne les enfants non-scolarisés “vers l’école normale”
Mlezi Maore gère trois lieux d’accueil de jour pour les enfants non-scolarisés.

À Mayotte, des milliers d’enfants ne sont pas scolarisés. Pour pallier le manque de places dans les établissements, Mlezi Maore accueille une soixantaine d’enfants au sein de trois centres, pour les former à se retrouver un jour sur les bancs de l’école.

Enfants aux pupitres et professeur au tableau, le local de Mlezi Maore, à Tsoundzou 1, pourrait se confondre avec une salle de classe. Pourtant, ce lieu d’accueil n’est pas une école, mais bien un lieu pour accompagner les jeunes non scolarisés. “Notre objectif c’est de les sortir vers l’école normale, l’école de la République”, explique Onroufiati Bacar, cheffe de service du lieu d’accueil de jour de l’association, ajoutant que le centre connaît une très forte demande. Une structure qui s’est hissée parmi les 45 finalistes 2025 du dispositif La France s’engage. L’école associative a été sélectionnée parmi 441 dossiers pour participer à un bootcamp à Paris du 20 au 22 mai, où chaque finaliste devra faire un pitch de trois minutes.

Une reconnaissance qui montre l’utilité de l’accueil de jour, selon Hugues Makengo, directeur de l’association Mlezi Maore : “Cela permet aussi de socialiser les enfants, de prendre l’habitude de se rendre en cours, d’avoir un rythme.” De 8h à 16h chaque jour de la semaine, une vingtaine d’enfants de 6 à 11 ans sont accueillis par leur professeur Anfouanlou Saïfi, qui ce jour-là leur apprend à lire l’heure. “Il y a des enfants qui n’ont jamais été scolarisés, qui n’ont pas le niveau, des niveaux différents, il faut adapter à chaque fois”, explique-t-il face à sa classe aux multiples tranches d’âges. Majoritairement originaires des Comores, les enfants attendent parfois un à deux ans pour rejoindre le milieu scolaire. “Le maximum qu’on a eu c’est quatre ans d’attente”, détaille Onroufiati Bacar. Une attente dûe au manque de places dans les 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées de l’île.

24 enfants inscrits en 2024

Si l’accès au collège est plutôt fluide, le Casnav (centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés) ayant des commissions d’affectation entre 3 et 5 fois par an, celui à l’école élémentaire est plus compliqué. Les communes gérant les inscriptions au 1er degré, certaines exigent parfois des documents comme un passeport, titre de séjour, extrait d’acte de naissance ou encore justificatif de domicile, difficiles à fournir pour les parents généralement issus de l’immigration.

En 2024, les trois lieux d’accueil de jours de Mlezi, accueillant une vingtaine d’enfants chacun, ont affecté 24 enfants en milieu scolaire, dont 8 au collège, 14 à l’école élémentaire à Mamoudzou, et deux à l’école élémentaire à Tsingoni et Chirongui. Un rapport de la Chambre régionale des comptes pointait d’ailleurs du doigt la Caisse des écoles de Tsingoni pour la quantité de pièces justificatives non réglementaires demandées, soupçonnant des pratiques visant à prioriser les ressortissants français. De son côté, le maire de la commune, Issilamou Hamada, maintient que cette exigence avait pour but de prioriser les enfants résidant dans sa commune après que de fausses attestations d’hébergement aient été utilisées. Il réfute toute discrimination en raison des origines et affirme avoir inscrit tous ceux l’ayant demandé pour la prochaine rentrée.

5.000 voire 9.500 enfants non-scolarisés

Selon l’étude “Non-scolarisation et déscolarisation à Mayotte: dénombrer et comprendre”, parue en 2023 et menée par Gilles Séraphin et Tanguy Mathon Cécillon, 2.263 enfants étaient sur les listes d’attente des communes pour intégrer le 1er degré. Au total, au moins 5.000, voire 9.500 enfants n’étaient pas scolarisés au moment de cette étude.

“Je ne pense pas que c’est un manque de volonté, mais un manque de moyens”, estime Hugues Makengo, dont l’association accompagne les familles dans les démarches d’inscription et suit l’enfant jusqu’à ce qu’elles aboutissent. Il reste néanmoins convaincu que chaque enfant doit être scolarisé : “Il ne nous est pas possible d’imaginer que des enfants ne soient pas scolarisés, d’autant plus qu’on sait que l’éducation est l’arme la plus puissante contre les violences, contre le chômage.”

Le collège de Labattoir reçoit le chanteur André-Marie Tala pour son École Ouverte

Le collège de Labattoir reçoit le chanteur André-Marie Tala pour son École Ouverte
André-Marie Tala a joué ses chansons devant les élèves tout en leur racontant les défis qu’a comporté son propre parcours.

Le collège Boueni Mtiti de Labattoir reçoit en ce moment le chanteur français d’origine camerounaise André-Marie Tala pour son École Ouverte. Non-voyant depuis l’âge de 15 ans, il est notamment venu rappeler aux collégiens « qu’il ne faut jamais abandonner face aux difficultés de la vie ».

« Bien qu’il ait perdu la vue à l’âge de 15 ans, André-Marie Tala a réussi malgré tout à devenir un chanteur de renommée internationale. C’est un exemple très positif de résilience pour les collégiens de Mayotte », a déclaré Victor Bakam, le principal du collège Boueni Mtiti de Labattoir. Chido a en effet encore détérioré les conditions de vie déjà difficiles de la plupart des élèves de ce collège de Petite-Terre dont beaucoup sont issus du quartier très précaire de La Vigie. Avec la venue d’André-Marie Tala pour les deux semaines de l’École Ouverte, ils bénéficient ainsi d’un enseignement culturel et ludique grâce à la musique.

Mayotte n’est pas un territoire inconnu pour le chanteur puisque c’est la troisième fois qu’il y vient, toujours dans le cadre d’un partenariat avec le collège de Labattoir. « Les enfants de Mayotte ont subi une terrible épreuve avec le cyclone Chido, mais je suis venu leur montrer qu’on peut toujours trouver le moyen de se reconstruire quelques soient les difficultés qu’on traverse », a affirmé le chanteur à l’issu de son atelier de vendredi dernier. « Après avoir perdu la vue, j’ai trouvé un métier que j’étais susceptible d’exercer malgré mon handicap et j’ai travaillé la guitare 18 heures par jour pour y arriver », a-t-il ajouté. Un discours encourageant qu’il a dispensé aux collégiens tout au long de la semaine dernière entre deux chansons.

« Mayotte restera debout »

Parmi toutes les chansons qu’André-Marie Tala a chanté aux collégiens, en français et en langue camerounaise, leur préférée a incontestablement été « Mayotte debout ». Composée spécialement pour redonner du courage et de la motivation aux élèves de notre île, son rythme joyeux et entraînant a particulièrement séduit les collégiens. Ceux-ci ont repris en cœur les paroles « Mayotte ne peut pas tomber, Mayotte restera debout » au son de la guitare du chanteur créant une atmosphère festive au sein de l’établissement.

Incitant les élèves à révéler ce qu’ils souhaitaient faire dans la vie, André-Marie Tala les a encouragés à ne jamais abandonner leurs rêves. « Le mot « abandonner » ne doit pas faire partie de votre vocabulaire », a martelé l’artiste, qui donnera un concert à Berlin le 28 juin prochain.

Une convention contre l’exploitation sexuelle des mineures dans le Sud de Mayotte

Une convention contre l’exploitation sexuelle des mineures dans le Sud de Mayotte

Le Conseil départemental de Mayotte, chef de file de l’action sociale, vient de signer deux conventions avec le Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) du sud. La première vise à lutter contre la prostitution des mineurs.  “Nous avons constaté l’exploitation sexuelle des mineurs qui fait des dégâts. En tant que responsables, nous avons l’obligation d’agir. Nous allons travailler avec différents partenaires sociaux pour atteindre ce projet”, souligne Ali Moussa Moussa Ben, le président du CIAS. La deuxième convention vise à favoriser l’insertion professionnelle des personnes vulnérables, en accompagnant 20 jeunes du territoire pour qu’ils puissent obtenir leur permis et d’être autonomes.

Un tour de l’île achevé ce dimanche à Mayotte

Un tour de l’île achevé ce dimanche à Mayotte

La première édition du Halo Rando Tour 976, organisée par Halo Rando et le directeur sportif du club Feu du Centre, s’est achevée ce dimanche. Depuis le 27 avril, une vingtaine de marcheurs ont parcouru 170km pour faire le tour de Mayotte en 8 étapes, marchant environ 8 heures par jour.

Le maire de Mamoudzou en congrès au Vietnam

Le maire de Mamoudzou en congrès au Vietnam

La semaine dernière, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, s’est rendu au 45ᵉ Congrès de l’AIMF – Association Internationale des Maires Francophones à Hué (Vietnam). Il a défendu la diplomatie de ville comme levier d’un développement durable et solidaire. Il a été panéliste de l’atelier sur l’urgence climatique durant lequel il a rappelé l’action de la Ville après Chido et l’utilisation de matériaux biosourcés, des énergies renouvelables, les mobilités douces. À l’occasion du Congrès, Mamoudzou a signé avec l’AIMF une convention d’aide d’urgence de 50.000 euros pour équiper treize structures d’accueil de loisirs en matériel pédagogique qui bénéficiera à 1.600 jeunes de Mamoudzou.

89 cas de chikungunya à Mayotte

89 cas de chikungunya à Mayotte

Il y a désormais 89 cas de chikungunya à Mayotte, dont 28 cas autochtones, selon l’Agence régionale de santé (ARS). Pour l’heure, il y a dû avoir recours à deux hospitalisations. L’ARS a recensé 367 gîtes de larves et moustiques positifs et 1.308 domiciles ont été traités afin d’endiguer la propagation de la maladie. L’ARS recommande de se protéger des moustiques avec les sprays et moustiquaires, et d’éviter d’encourager leur prolifération en laissant de l’eau stagnante. En cas de symptômes (fièvre, douleurs articulaires), consultez un médecin.

Un homme tué à Passamaïnty, le suspect hospitalisé après examen psychiatrique

Un homme tué à Passamaïnty, le suspect hospitalisé après examen psychiatrique

Un homme est mort après avoir reçu plusieurs coups de machette à Passamaïnty dans la nuit de jeudi à vendredi. Placé en garde à vue, le suspect a finalement été hospitalisé après un examen psychiatrique.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme a été tué de plusieurs coups de machette dans une habitation de Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou. Le voisin a empêché la fuite du suspect de 39 ans, qui a été interpellé et placé en garde à vue du chef d’assassinat. Selon le procureur de la République, la victime a été frapée avec l’arme blanche “à plusieurs endroits du corps” et présentait des lésions de défense au niveau des mains. Une autopsie doit avoir lieu cette semaine dans le cadre de l’enquête.

Un homme tué à Passamaïnty, le suspect hospitalisé après examen psychiatrique
Le suspect est mis en cause pour assassinat.

Le suspect hospitalisé après examen psychiatrique

Le suspect de nationalité française n’est pas allé au bout de sa garde à vue, un examen psychiatrique ayant conduit à son hospitalisation sous contrainte en début de soirée vendredi. Il demeure sous le contrôle du corps médical, situation qui sera susceptible d’évoluer en cas de sortie dhospitalisation par une reprise de garde à vue”, précise le procureur de la République.

Les investigations ont été confiées au commissariat de Mamoudzou afin de déterminer les circonstances de cet acte criminel. Le suspect est connu de la justice pour avoir été condamné à trois reprises pour des faits en lien avec la législation sur les stupéfiants et des dégradations graves, entre 2011 et 2017. En 2024, une décision pénale a été rendue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou contre lui pour violences, alors qu’il était absent à l’audience.

Mayotte, l’un des territoires les plus corrompus de France selon une étude

Mayotte, l'un des territoires les plus corrompus de France selon une étude
A Mayotte, entre 2016 et 2024, plus de 4 infractions ont été enregistrées pour 100.000 habitants, tandis que la moyenne nationale s’établit à 1,1.

Une étude du ministère de l’Intérieur montre que le 101e département est l’un des territoires français où les atteintes à la probité sont les plus nombreuses.

Mayotte fait partie des départements les plus corrompus de France. C’est ce que révèle l’étude annuelle publiée par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure avec l’Agence française anticorruption (Afa). A Mayotte, entre 2016 et 2024, plus de 4 infractions ont été enregistrées pour 100.000 habitants, tandis que la moyenne nationale s’établit à 1,1. Cela concerne la corruption, le trafic d’influence, la concussion, la prise illégale d’intérêt, le détournement de fonds publics et le favoritisme.

Mayotte, l'un des territoires les plus corrompus de France selon une étude
Avec la Corse, et les départements ultramarins, Mayotte fait partie des territoires les plus corrompus.

En comparaison avec la métropole, les départements d’Outre-mer et la Corse concentrent toujours un nombre plus élevé d’atteintes à la probité enregistrées rapportées au nombre d’habitants. Ce taux est également plus important dans les collectivités d’Outre-Mer. « Le nombre d’atteintes à la probité dans les collectivités d’Outre-mer n’a cependant pas progressé entre 2016 et 2024 », indique l’étude.  A Mayotte, plusieurs élus sont passés devant la justice ces dernières années et cinq ont perdu leurs mandats lors d’une condamnation notamment dans des affaires de passation des marchés publics. Au global, en France, ces atteintes ont augmenté de 8,2 % en 2024, 934 infractions de ce type ont été enregistrées par la police et la gendarmerie en 2024, après 863 en 2023.

Un problème « structurel » à Mayotte

Interviewé par le Quotidien de La Réunion, Jean-Emile de Bollivier, référent pour La Réunion et Mayotte de l’association anti-corruption Anticor, juge que la corruption est devenue un problème « structurel » à Mayotte. Il explique comment des fonctionnaires qui ont été condamnés à La Réunion refont carrière dans le 101e département . « Ils se retrouvent comme conseillers dans certaines collectivités à titre privé. Ils ont monté leur boîte, des élus condamnés, des agents de la Fonction publique virés de leur service par des sanctions internes pour des atteintes à la probité qui se retrouvent cette fois à la tête d’un service en tant qu’attachés dans des collectivités à Mayotte ».

L’étude publiée par le ministère révèle également que selon l’enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS), 191.000 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine, en Martinique, en Guadeloupe ou à la Réunion déclarent avoir été confrontées à une situation de corruption dans le milieu professionnel en 2022, soit 0,4 % de l’ensemble de la population majeure. Moins de 1 % des personnes physiques concernées indiquent avoir porté plainte auprès des services de sécurité.

Solidarité : deux cabinets de conseil proposent leur aide pour la reconstruction de Mayotte

Solidarité : deux cabinets de conseil proposent leur aide pour la reconstruction de Mayotte
Christian Traoré, PDG de CT Consulting et Formation, un cabinet de conseil toulousain implanté à Mayotte en Petite-Terre.

Sensibles aux dégâts provoqués par le passage du cyclone Chido, deux cabinets de conseil implantés sur le territoire, CT Consulting et Formation et IDEPHI, ont décidé de proposer leur aide bénévolement aux décideurs publics afin qu’ils puissent pleinement optimiser les opportunités offertes par la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte.

« L’idée principale de la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte est la relance de l’activité économique de l’île via la commande publique », explique Christian Traoré, le président directeur général du cabinet de conseil CT Consulting et Formation. « Pour cela, la loi sur les marchés publics a été assouplie, mais les règles de base restent les mêmes, les décideurs publics doivent donc rester vigilants car s’ils ne font pas les choses dans les règles, ils s’exposent à des risques pénaux », ajoute-il…

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Petite-Terre : un appel à projet pour un service public de location de vélos

Petite-Terre : un appel à projet pour un service public de location de vélos

La Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT) a lancé un appel à concession pour l’exploitation d’un futur service public de location de vélos. Il s’agirait du premier dispositif de ce type à Mayotte, dans un objectif affiché de transition vers une mobilité plus durable.

Le projet bénéficie du soutien de l’État, de l’ADEME et de l’Agence Française de Développement. Il s’inscrit dans une stratégie locale de développement des mobilités actives, accompagnée de la création d’aménagements cyclables sécurisés.

Le marché est ouvert à l’échelle nationale, à destination des opérateurs de mobilité, entreprises innovantes ou structures de l’économie sociale et solidaire.

Par ailleurs, les habitants sont invités à choisir le nom du futur service, via un vote en ligne organisé par la collectivité jusqu’au 2 mai sur sa page Facebook.

Entre décembre et mars, les prix évoluent peu à Mayotte

Entre décembre et mars, les prix évoluent peu à Mayotte

Entre décembre 2024 et mars 2025, les prix à la consommation évoluent modérément à Mayotte. Les tarifs de l’énergie reculent de 5,4 %, en lien avec la forte baisse de l’électricité (-16,1 %), malgré la hausse des produits pétroliers (+3,7 %). Les prix des produits manufacturés progressent de 0,4 %, ceux des services sont stables. Les transports reculent (-6,9 %), tandis que les autres services augmentent (+1,9 %). Le prix du tabac grimpe de 2,7 %.

Cependant, le cyclone Chido a fortement perturbé la collecte des données, rendant impossible la mesure de l’évolution des prix alimentaires et de l’indice global. Sur un an, à mars 2025, les prix des services, des produits manufacturés et du tabac augmentent, tandis que l’énergie diminue.

Interpellé par le sénateur Saïd Omar Oili, Manuel Valls lui répond

Interpellé par le sénateur Saïd Omar Oili, Manuel Valls lui répond

Interpellé par Saïd Omar Oili, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls lui a répondu dans une lettre datée du 29 avril. Le sénateur de Mayotte lui avait fait part de sa crainte que les Mahorais ne soient pas suffisamment associés à la reconstruction de l’archipel en particulier au sein de l’établissement public qui est chargé de la coordonner. Le ministre d’Etat lui indique que la “Présence régulière sur le territoire et information des élus sont au cœur de la méthode du général Facon [à la tête de l’établissement public, Ndlr]. Cela devrait rejoindre sans difficulté votre préoccupation légitime à disposer du bon niveau d’information dans le suivi des différents travaux en cours.” Il souligne que les élus du territoire ont également été associés à la préparation du projet de loi programme pour le développement de Mayotte. “Le conseil départemental de Mayotte a été saisi pour avis le 10 avril, dans le cadre d’une consultation dont la durée est établie à un mois”. Il rappelle aussi le rôle de la sénatrice Salama Ramia qui a été chargée par le gouvernement de suivre la reconstruction. “J’avais proposé au Premier ministre que la sénatrice Salama Ramia soit chargée d’une mission de suivi de la reconstruction et de la refondation de Mayotte, aux côtés de l’équipe constituée par le général Facon. Cette mission débute dès aujourd’hui et consistera notamment à évaluer la mise en œuvre des mesures de la loi d’urgence pour Mayotte visant à accélérer la reconstruction des équipements publics et bâtiments affectés par le cyclone. Son analyse devra également porter sur l’organisation du pilotage de la phase de reconstruction et sur l’articulation entre les niveaux central et local. Des propositions seront adressées au général Facon en vue d’assurer une coopération pérenne avec les acteurs locaux: collectivités territoriales, acteurs institutionnels, économiques et associatifs de Mayotte. La sénatrice produira également un bilan mensuel visant à rendre compte des actions engagées et à venir de la mission de reconstruction et de refondation. Ses premières observations seront livrées dans le courant du mois de mai. Un rapport définitif sera remis au Premier ministre le 31 août 2025 au plus tard.”, détaille-t-il.

Les prix des carburants baissent de 4 centimes en mai à Mayotte

Les prix des carburants baissent de 4 centimes en mai à Mayotte

La plupart des carburants voient leurs prix baisser de 4 centimes au 1er mai, par rapport à avril. Ainsi, le sans plomb passe à 1,68 euro le litre, le gazole à 1,41 euro le litre. Seul le pétrole lampant reste au même prix. Le prix de la bouteille de gaz liquéfié de 12 kilos perd 50 centimes, passant de 26 euros à 25,5 euros.

Après Chido, « la moitié de la population présente des signes évocateurs du psycho trauma »

Après Chido, « la moitié de la population présente des signes évocateurs du psycho trauma »

Les chercheurs Elie Letourneur, Ada Pouye, Inès Granier et Malika Mansouri ont conduit une étude sur les conséquences psychologiques du cyclone à partir d’un questionnaire. Ces chercheurs sont rattachés à l’université Paris Cité, l’université Sorbonne Paris Nord et l’assistance publique des hôpitaux de Marseille. Entretien avec Elie Letourneur à l’origine de ce travail.

Flash Infos : Comment est née cette étude ?

Elie Letourneur : J’ai vécu pendant cinq ans à Mayotte, mais pendant le cyclone je n’y étais pas. En discutant avec mes contacts sur place, j’entendais beaucoup de personnes qui se plaignaient de signes qui ressemblaient à des signes post traumatiques. Je lisais aussi des articles dans les journaux où des personnels du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte, Ndlr) évoquaient l’impression d’observer des syndromes traumatiques. Je me suis dit que c’était intéressant de ne pas rester seulement sur des impressions mais d’objectiver le phénomène, de pouvoir produire des chiffres dont les pouvoirs publics puissent se saisir, les institutions, n’importe quel donneur d’ordre, la préfecture pour ses actions, les associations etc. Le questionnaire visait à objectiver la question du trauma d’une part, essayer de voir les facteurs de vulnérabilité sur le plan social et explorer le rapport subjectif des habitants à l’événement et à ses conséquences.

Après Chido, « la moitié de la population présente des signes évocateurs du psycho trauma »
Les chercheurs ont cherché à connaître les conséquences psychologiques du cyclone.

F.I : Quelle méthodologie avez-vous mise en place ?

E.L : Le questionnaire était composé de trois parties. La première rassemble des données socio-démographiques, pour connaître l’âge, le statut administratif du participant. Est-ce qu’il est de nationalité française ? Étranger en situation régulière ou en situation irrégulière ? S’il vit dans une maison en tôle ou en béton, s’il a accès à l’eau etc. Pour la deuxième partie, nous avons utilisé l’échelle du Post-traumatic Stress Disorder (PCL-5), un outil validé par la communauté scientifique internationale, qui permet d’évaluer les signes post-traumatiques notamment en condition de désastre naturel. Cette échelle vient explorer 20 symptômes, elle donne un score de 80 au maximum. La troisième partie est ce qu’on appelle une échelle d’attitude, qui vient explorer le rapport subjectif à l’événement et les conséquences de l’événement. Est ce que le participant s’est senti aidé? A-t-il l’impression que Chido fait partie du passé ou c’est encore un événement bien présent ?

F.I : Comment les personnes ont-elles participé au questionnaire ?

E.L : Trois-cent deux personnes y ont participé. Le but était de toucher le plus de personnes possible et d’avoir accès à des populations différentes. L’association Haki Za Wanatsa l’a diffusé, mais aussi Mayotte presta qui sont très présents sur les réseaux sociaux. Le deuxième mode de passation, c’était sur le terrain. Nous voulions avoir accès à des personnes qui potentiellement n’iront pas répondre sur Internet, potentiellement les plus isolées. Des bénévoles sont allés faire passer l’étude notamment dans la zone du Grand Mamoudzou, dans les bidonvilles. La condition pour y participer était d’être présent sur l’île au moment de Chido, avoir au minimum 13 ans. Pour l’échantillon, on est proche d’une représentativité, la seule chose pour laquelle on est un peu en dessous par rapport aux chiffres de l’Insee, c’est le statut administratif, on a environ un tiers de répondants de nationalité étrangère, là où l’Insee dit qu’on a environ 50 % d’étrangers à Mayotte. La moitié des répondants ont entre 18 et 25, c’est représentatif de la population générale. Pareil pour les modes d’habitats, notre échantillon se rapproche des critères de la population générale.

Après Chido, « la moitié de la population présente des signes évocateurs du psycho trauma »
Elie Letourneur, psychologue clinicien qui mène des expertises médico-légales pour le tribunal judiciaire de Mamoudzou, est à l’origine de cette étude.

F.I : Quels résultats avez-vous pu observer ?

E.L : Selon l’échelle (PCL-5) qui compte 80 points, à partir de 33, il est considéré qu’on peut émettre un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique. Les résultats de l’étude révèlent une médiane à 33, 5. C’est-à-dire que la moitié de la population a un score qui est évocateur d’un psycho trauma. L’autre chiffre intéressant, c’est qu’on a 11 % des personnes qui ont un score jugé sévère, c’est-à-dire qui est supérieur à 55. Ça peut paraître pas grand chose, mais si on ramène à la population générale, si on dit qu’il y a entre 350 000 et 400 000 personnes à Mayotte, cela représente entre 35 000 et 40 000 personnes.

Les chiffres qui me semblent les plus intéressants sont les facteurs croisés, où la vulnérabilité sociale et le mode d’habitat ont une influence. Les personnes de nationalité française sont 36 % à présenter un diagnostic de stress post-traumatique tandis que les personnes étrangères en situation irrégulière sont 71 % et celles en situation régulière sont 65 %. Au niveau des traumatismes sévères, on a un résultat un peu contre-intuitif. Ceux qui sont le plus nombreux à en subir sont les personnes régularisées, ceux qui ont obtenu des papiers. Cela pose la question de passer d’une situation où on avait rien, à une situation où d’un coup on a un petit peu (des papiers, Ndlr) et où le cyclone vient reprendre le peu que vous avez. Car des papiers ont pu s’envoler par exemple.

Il ressort également une part plus importante de stress post-traumatique chez les hommes. 35 % des femmes cochent les critères pour le psycho trauma contre 69 % des hommes. C’est incroyable cette donnée, c’est en contradiction totale avec toutes les études qui existent. Ça n’arrive jamais, quand je dis jamais, j’ai fouillé. Quand on regarde les études notamment lors d’un désastre naturel, les femmes sont toujours plus traumatisées que les hommes. Là, il y a un vrai point d’interrogation sur ce résultat, il faudrait mener des entretiens avec des hommes et des femmes, si d’autres chercheurs veulent s’y mettre. A ce stade, nous pouvons formuler que des hypothèses, on peut envisager plusieurs pistes, la sécurité du logement qui incombe plus directement aux hommes, également la question de travaux manuels de déblaiement et de reconstruction qui incombent aussi plus aux hommes. Cela les a peut-être obligé à se mettre directement à la gestion après le cyclone et sans avoir le temps d’un retour sur soi, ou encore une moindre habitude à l’expression de l’émotion.

F.I : Quelles réponses apporter face à ces chiffres alarmants ?

E.L : Ce qui est important c’est de favoriser le soutien social, de continuer à être dans un rapport d’entraide. J’ai entendu dire qu’après le cyclone il y a eu une solidarité, je pense qu’il faut qu’elle perdure parce qu’elle fait office de protection par rapport aux symptômes traumatiques. La psychologie peut aider, la foi également. Surtout il faut des choses qui relèvent du soutien, du partage, d’éléments qui permettent de ne pas se sentir isolés, car l’isolement est un facteur de vulnérabilité majeure. La psychologie peut être une réponse, mais cela ne va pas faire sens pour tout le monde, des personnes ne vont pas se sentir d’aller seul à seul dans le bureau d’un psychologue, peut-être que les groupes de parole peuvent être une réponse pour certains ou encore toutes les autres instances sociales.

L’étude complète :
www.researchgate.net/publication/390946989_Chido_broke_it_all_Psychological_consequences_of_a_cyclone_in_an_impoverished_French_territory

Un ex-agent des renseignements comoriens en exil à Mayotte dénonce des menaces sur sa famille

Un ex-agent des renseignements comoriens en exil à Mayotte dénonce des menaces sur sa famille
"Akoulay" est un ex-agent de renseignements comoriens affirmant être traqué par les siens sur le sol mahorais.

Ancien chef de la police municipale de Moroni, « Akoulay », devenu agent des services secrets comoriens, vit aujourd’hui caché à Mayotte. En rupture avec le pouvoir après avoir refusé une mission d’empoisonnement, il dénonce des menaces visant sa famille restée aux Comores et affirme être toujours traqué par ses anciens collègues du renseignement.

« Akoulay » est traqué par les services de renseignements comoriens depuis plusieurs années à Moroni. Son histoire est un classique du genre dans la barbouzerie, en particulier dans celle de l’Union des Comores. Ancien patron de la police municipale dans la capitale de cet Etat limitrophe de notre département, « Akoulay », vit à Mayotte depuis le 7 juillet 2022, date à laquelle il a réussi à fausser compagnie à ses anciens frères d’armes du tristement célèbre « B2 », le service de renseignements des forces armées comoriennes installées  dans le camp militaire de Kandani, non loin du village historique d’Itsandraya Mdjini, à quelques encablures du palais présidentiel « Beit Salam ». Parce qu’il lui avait été miroité un salaire intéressant, « Akoulay » avait consenti à intégrer cette unité spéciale de l’AND, celle chargée des basses besognes du pouvoir d’Azali Assoumani…

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Comores : le chef de la sûreté lavé dans une affaire de trafic de passeports

Comores : le chef de la sûreté lavé dans une affaire de trafic de passeports
Le chef de la sûreté comorien, Nassif Kaissane.

Nassif Kaissane, faisait l’objet d’une enquête administrative, après sa mise en examen, dans une affaire de trafic de passeports. Le juge d’instruction a prononcé un non-lieu, en sa faveur.  Tadjidine Ben Ahamada, secrétaire général du ministère de l’intérieur, a aussi été blanchi.

Après plus de deux mois d’enquête administrative et judiciaire, le chef de la police et le secrétaire général du ministère de l’Intérieur des Comores, viennent d’être déclarés blanchis. Nassif Kaissane et Tadjidine Ben Ahamada étaient mis en examen dans une affaire de trafic de passeports, depuis fin janvier. Le premier juge d’instruction qui menait les investigations les avait placés sous contrôle judiciaire pour  » faux et usage de faux sur des actes administratifs et complicité« . Mais cet épisode est derrière les inculpés. Puisque, dans la soirée du 29 avril, le chef de la sûreté nationale des Comores et le secrétaire général du ministère de l’intérieur ont été disculpés. Dans son communiqué, le ministère comorien de l’intérieur a fait deux annonces un peu plus particulières dans cette affaire, notamment la décision rendue par le juge en charge du dossier.  » Le Ministère de l’intérieur informe l’opinion publique que, par ordonnance rendue en date du 25 avril 2025, le juge d’instruction, en charge du dossier, a prononcé un non-lieu en faveur du Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et du directeur général de la police et de la sûreté nationale, dans l’affaire relative aux accusations de faux, usage de faux et complicité, dans un dossier lié aux passeports comoriens et à la citoyenneté économique« , souligne le communiqué publié sur Facebook. En matière judiciaire, le non-lieu est la décision par laquelle, le juge estime qu’il n’y a pas lieu de poursuivre les investigations.

Commission d’enquête

Autre information divulguée mardi soir : le nouveau ministre de l’intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, nommé le 14 avril, met fin par ailleurs aux soupçons qui pesaient sur Nassif Kaissane et Tadjidine Ben Ahamada dans un autre volet. En effet, en plus de l’instruction, on avait diligenté une enquête administrative, dont la commission incluait des représentants de la banque centrale des Comores et de la section des comptes entre autres.  » Dans le souci de faire toute la lumière sur les aspects institutionnels de cette affaire, le ministère de la Justice avait institué une commission d’enquête administrative chargée d’établir les responsabilités éventuelles au sein du ministère de l’intérieur. Les conclusions de cette commission ont été très claires : aucune responsabilité ou acte répréhensible n’a été retenu à l’encontre du secrétaire général et du directeur général de la police et de la sûreté nationale« , clarifie le communiqué. A lire celui-ci, le juge d’instruction s’est surtout focalisé sur des éléments objectifs et concordants avant de laver les deux hauts responsables de tout manquement dans l’exercice de leurs fonctions. Côté opposition, qui avait exigé une enquête rigoureuse dès le départ, ce communiqué du ministère de l’Intérieur ne passe pas.   » La décision du juge d’instruction n’est qu’une confirmation de ce qui a été déjà annoncé il y a quelques mois quand une décision officielle est prise contre le ministre de l’intérieur d’alors qui, officiellement, a publié un communiqué pour justement mettre en cause ces deux hauts fonctionnaires qui ne sont sans doute pas loin de traitement des passeports« , tacle le vice-président de l’Opposition Unie des Comores, Mohamed Jaffar Abbas se demandant qui aux Comores donnerait du crédit à ces procédures judiciaires rendues.  » Au moins, une chose est sûre, cette histoire de passeports a permis de savoir que cette loi sur la citoyenneté économique – tant décriée -, suit son bonhomme de chemin. La justice injuste n’avait que comme objectif : condamner l’innocent Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Entre-temps, les larrons en foire continuent de vendre ce qu’ils qualifiaient d’illicite« , accuse l’opposant.

Loi sur la citoyenneté économique

Au départ, 5 personnes étaient officiellement inculpées dont le secrétaire général et le chef de la police. Ce dernier avait perdu momentanément le droit de signer les documents biométriques, mais il aurait, depuis mardi, retrouvé ses prérogatives. Toutefois, jusqu’à lors, il y a des incohérences qui suscitent encore des interrogations. Alors qu’il s’apprêtait à organiser une descente dans les locaux du centre où sont produits les passeports, le premier magistrat instructeur a été interdit et a dû rebrousser chemin. Il faut noter que moins de 10 jours après l’ordonnance des placements sous contrôle judiciaire, le premier juge s’est vu par la suite dessaisir l’affaire. Secundo, les mesures restrictives ont été également allégées. Un peu plus tard, on a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative pendant que Nassif et Tadjidine ont regagné leurs bureaux.  A l’origine de la mise en examen du chef de la sûreté, l’arrestation à Dubaï, d’une dame comorienne originaire de Mayotte avec des passeports. « Des documents qui auraient dû suivre un circuit normal puisque ça rentre dans le cadre de la loi sur la citoyenneté économique. Normalement l’argent doit être viré au trésor public et la liste est ensuite envoyée pour l’impression des passeports« , confiait une source judiciaire qui a rappelé que l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi est enfermé depuis 2018 dans une affaire de trafic de passeports. « Donc il ne peut y avoir deux poids deux mesures« , estime notre informateur.  A ne pas oublier que beaucoup ont établi un lien entre l’éclatement de cette affaire et le remplacement de l’ex-ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud à l’issue d’un remaniement dont il était le seul ancien ministre en fonction depuis plusieurs années à se faire éjecter.

Lancement du Bus Numérique Kaza à Chiconi : un partenariat au service des habitants

Lancement du Bus Numérique Kaza à Chiconi : un partenariat au service des habitants

La Ville de Chiconi et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Chiconi, en collaboration avec l’association KAZA, ont lancé un service itinérant de France Service via le Bus numérique Kaza. Ce dispositif, qui se déplace tous les mardis sur différents sites de la commune, vise à offrir un accompagnement gratuit dans les démarches administratives des habitants.

Présent sur des sites stratégiques tels que le Plateau polyvalent de Cavani, la Place Sicotram à Chiconi et prochainement à Sohoa (dates et sites en validation), le Bus numérique Kaza permet aux usagers de bénéficier de services variés. Les agents de Kaza aident les citoyens dans des démarches liées aux aides sociales, à la santé, à la retraite, à l’emploi, à la finance, à la citoyenneté, à l’éducation et même à la création d’outils numériques. Les acteurs locaux, dont la Ville de Chiconi et le CCAS, collaborent ainsi pour faciliter l’accès aux services publics essentiels, afin de soutenir les habitants dans leurs démarches administratives quotidiennes.

Mamoudzou : lancement de la construction d’une station d’épuration à Tsoundzou

Mamoudzou : lancement de la construction d’une station d’épuration à Tsoundzou

La pose de la première pierre de la future station d’épuration des eaux usées (STEP) de Mamoudzou Sud est prévue pour le mardi 7 mai 2025 à 9h00 à Tsoundzou.

Le projet est porté par la société des Eaux de Mayotte, en collaboration avec le Conseil départemental de Mayotte, la préfecture de Mayotte, l’Agence française de développement, l’Office français de la biodiversité, ainsi que la commune de Mamoudzou. Cette nouvelle infrastructure a pour objectif de renforcer les capacités d’assainissement dans la région sud, tout en contribuant à la protection de l’environnement et à l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes