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03/09/2009 – Jeux des îles de l’océan Indien

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} un peu moins de deux ans des prochains Jeux des îles qui se dérouleront aux Seychelles, les choses commencent à se mettre en place. Le week-end dernier, Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros), a assisté à Mahé à l’assemblée générale du CIJ. Les membres se sont réunis pour modifier et adopter la charte des Jeux, qui fait office de statuts des Jeux des îles de l’océan Indien.

"La charte, c’est ce qui détermine tout. En ce qui concerne Mayotte, rien n’a changé. Nous participons toujours en tant que membre associé, via une adhésion spéciale. Cela signifie que nous n’avons pas de droit de vote et que le drapeau et l’hymne français ne peuvent être utilisés. On s’y attendait car ce n’est pas le CIJ qui règle cette question, mais la Commission jeunesse et sport de l’océan Indien, dans laquelle participe les représentants des ministres des pays membres. C’est une question qui dépasse le cadre du sport, c’est diplomatique", explique Madi Vita.

En revanche, les membres du CIJ ont pu s’accorder sur un nombre de disciplines défini pour les prochains Jeux qui se dérouleront aux Seychelles. Il y en aura dix et pas une de plus. Quant au nombre de personnes total par délégation, il a été arrêté à 325. "Au vu des conditions économiques actuelles, nous nous sommes entendus pour limiter le nombre de participants total à 1.700 personnes. De plus, les disciplines qui ont été admises ne demandent pas de constructions nouvelles. A ce titre, il a été décidé de baisser le nombre de personnes en athlétisme de 89 à 69 pour permettre l’inclusion du judo et du cyclisme", dévoile le président du Cros.

 

Des Jeux soucieux du développement durable

 

En 2011, il n’y aura pas de sport de démonstration, essentiellement pour des raisons logistiques. En effet, ceux-ci ne rentrent pas dans le budget du pays organisateur, mais en revanche c’est bien à ce pays de mettre en place les logements et transports des athlètes qui y participent. Lors de cette AG, Madi Vita a pu visiter le futur village où seront logés les athlètes. "J’ai été épaté. Ce sont des lotissements avec logements individuels, mais aussi des logements pour 2 ou 3 personnes, non loin de la plage, le tout respectueux de l’environnement et du développement durable. Il faut penser à faire de même à Mayotte si on a l’ambition d’organiser ce genre de compétition, car c’est notre principal frein."

Lors de cette assemblée générale, le CIJ a décidé de mettre en place des commissions pour faciliter le déroulement des Jeux. "Avant, on faisait beaucoup de réunions, cela demandait une énergie folle et beaucoup de temps. Là, les choses seront cadrées, le travail se fera en amont. Mais n’étant pas membre à part entière, Mayotte ne fait pas partie du bureau de ces commissions. En octobre 2009, la commission statut et règlements se réunira à Mayotte pour définir les règlements généraux. C’est très important, car tout se décide dans ces commissions et il faut que Mayotte soit impliquée", rappelle le président du Cros.

Le train est donc en marche et Madi Vita tient à ce que toutes les disciplines sélectionnées se préparent pour cette échéance avec sérieux. "Certes l’objectif premier de ces Jeux est de faire rencontrer les jeunes de l’océan Indien, mais on y va aussi pour ramener des médailles, les deux vont de pair !"

 

Faïd Souhaïli


 

Disciplines retenues pour les Jeux des îles en 2011

Les Jeux des îles de l’océan Indien ont été organisés pour la première fois il y a 30 ans. Aujourd’hui, les pays participants sont les Comores, Madagascar, les Maldives, Maurice, Mayotte, la Réunion et les Seychelles. Chaque délégation peut emmener 325 personnes au maximum. Mais certains pays ne s’engageront pas dans toutes les disciplines.

 

Disciplines

Nombre d’athlètes

Entraîneurs et dirigeants

Juges

Arbitres

Total

Hommes

Dames

Athlétisme

30

30

8

1

 

69

Badminton

6

6

2

1

 

15

Basket-ball

12

12

6

 

2

32

Boxe

11

 

3

 

2

16

Football

20

 

3

 

3

26

Haltérophilie

8

7

3

1

 

19

Natation

15

15

4

1

 

35

Tennis de table

6

6

2

1

 

15

Volley-ball

12

12

6

 

2

32

Voile

9

3

2

1

 

15

Athlétisme Handisport

8

8

6

 

 

22

Natation Handisport

2

2

2

 

 

6

Judo

6

6

2

1

 

15

Cyclisme

5

 

2

1

 

8

04/09/2009 – 31 cas de grippe H1N1 à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}a surveillance virologique est destinée à identifier les virus circulants et ne constitue pas un décompte exhaustif du nombre d’infections par les virus grippaux à Mayotte", souligne le rapport. La semaine dernière, "sur 120 prélèvements réalisés, 26 (22%) sont positifs pour un virus de grippe A, dont 18 pour le virus A/H1N1 2009 et 8 pour un autre virus A, en cours de sous-typage".

"Le nombre de prélèvements effectués a quadruplé par rapport aux semaines précédentes. La part du virus A/H1N1 2009 par rapport aux autres virus A (saisonniers) est en augmentation. Au total, 238 prélèvements ont été réalisés depuis le début de la surveillance, dont 57 (24%) résultats positifs pour grippe A, 31 cas de virus A/H1N1 2009 et 26 cas de grippe A saisonnière".

Pour l'instant, aucun patient n’a été hospitalisé pour grippe à Mayotte et aucun certificat de décès reçu à la Dass n’a mentionné les mots "grippe" ou "syndrome grippal". Selon le Dr Tinne Lernout, qui coordonne la surveillance de la grippe à Mayotte, "le virus se diffuse de plus en plus, mais le nombre de cas ne dit pas tout car il y a eu une augmentation des prélèvements et du nombre de patients qui consultent pour des symptômes grippaux par apport à la semaine dernière". Les cas comptabilisés ont été identifiés principalement dans les dispensaires du Nord et en Petite Terre mais "le virus circule sur tout le territoire", tient à préciser le Dr Lernout.

"Beaucoup de personnes qui ont des signes de grippe ne l'ont pas : ils peuvent avoir une rhinopharyngite ou un rhume. Il faut éviter les vents de panique. Si un patient a de la fièvre, il faut qu'il reste à la maison pour éviter de contaminer les autres et ne se rendre à l'hôpital que si la maladie devient grave", prévient l'épidémiologiste.

En cas d'épidémie à grande échelle, comme c'est le cas en Nouvelle-Calédonie ou à la Réunion, 5 centres de consultation dédiés à la grippe sont prévus, au Nord, à Jacaranda, au Centre, au Sud et en Petite Terre, dès que les dispensaires seront débordés. Ils permettront de trier les patients dès leur arrivée, avec un circuit séparé. Mais selon le Dr Lernout, "ce n'est pas encore nécessaire pour l'instant".

La grippe A est en effet un virus extrêmement contagieux : "Il faut se laver les mains au savon régulièrement et nettoyer les surfaces touchées par le malade. Celui-ci doit éternuer et tousser dans un mouchoir, le jeter à la poubelle, se laver les mains et éviter de cracher par terre. Il doit aussi porter un masque pour protéger son entourage. Une vingtaine de masques seront distribués à chaque patient, qui doit le mettre à chaque fois que quelqu'un entre dans la pièce", précise le Dr Lernout.

Les personnes qui ont un risque plus élevé de faire des complications sont les nourrissons de moins d'un an, les femmes enceintes, les personnes qui ont des maladies chroniques comme l'asthme, des problèmes cardiaques ou du diabète et les personnes obèses.

Au sujet de l'épidémiologiste supplémentaire promis par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot lors de son déplacement à la Réunion la semaine dernière, le Dr Lernout signale que le recrutement est en cours et qu'elle "espère qu'il va arriver le plus vite possible pour donner un appui pour la surveillance de la grippe, le suivi des prélèvements et des personnes hospitalisées".

 

JP

04/09/2009 – Brique de terre compressée

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uasiment abandonnée depuis le début des années 2000 au profit du parpaing et du béton banché, la BTC cumule pourtant tous les avantages économiques, écologiques et esthétiques sur ces deux matériaux de construction (voir dossier MH n°391). Son abandon vient essentiellement de l'absence d'une norme définitive, qui permettrait aux contrôleurs des bâtiments d'assurer la mise en œuvre des constructions. "On est à deux doigts de réaliser la normalisation", a déclaré Vincent Liétar, secrétaire de l'association et directeur de projets à la Sim, en ouverture de cette réunion.

"CraTerre (le centre scientifique spécialisé dans la construction en terre basé à Grenoble, ndlr) a donné son accord pour relancer le projet. Nous devons faire valider les devis de la première phase de faisabilité en septembre, ce qui permettra d'aboutir au développement effectif de la démarche de normalisation dès les premiers mois de 2010", s'est-il félicité. La première phase est financée par la DE à hauteur de 20.000 €, la deuxième à 50% par la DE et 50% par le conseil général pour un montant global estimé à 130.000 €.

Grâce au Grenelle de l'environnement qui qualifie la BTC de "matériau innovant", il ne sera plus nécessaire d'aboutir aux DTU (Documents techniques unifiés) : un simple avis technique du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) suffira pour obtenir la garantie décennale. "Le contexte politique du Grenelle de l'environnement est favorable à la BTC", a constaté Dominique Tessier, vice-président de l'association et président du conseil régional des architectes d'Ile-de-France. "Le CSTB est très sensible à notre démarche pour trouver la bonne voie pour achever la normalisation. On sait faire ici, mais on a besoin d'un agrément qui corresponde à une réalité qu'on maîtrise".

 

"Construisons en BTC partout où c'est possible et en béton que là où c'est indispensable"

 

L'association va très prochainement ouvrir une bibliothèque électronique pour rassembler tous les documents et les études relatifs à la BTC, produite par millions pendant une vingtaine d'année à Mayotte. Alors qu'il y avait 17 briqueteries et 20 sites d'extraction pendant "l'âge d'or" de la BTC, il ne reste aujourd'hui que 4 briqueteries en état de "veille".

"Elles doivent devenir les "pilotes" du projet", a estimé M. Liétar. "Pour pouvoir convaincre les maîtres d'ouvrages, les architectes et les bureaux de contrôle, la production doit être "pro" dans les briqueteries. Depuis 2002, la filière est très malmenée, avec seulement 2.000 briques produites par an. Il faut en prévoir des dizaines de milliers dans les années à venir".

"On a du mal à avoir une brique formatée aux bonnes dimensions et qui ne s'effrite pas", a déploré M. Tessier, qui en train d'achever deux chantiers qui utilisent la BTC pour le compte du Smiam (voir encadré). "Il faut aussi que les entreprises de maçonnerie s'investissent davantage dans la mise en œuvre et les finitions", a-t-il ajouté. Rappelant qu'il fait frais à l'intérieur de ces constructions sans qu'il y ait besoin de climatisation, il a déclaré qu'il n'avait pas eu besoin de béton armé, "qui coûte plus cher et ne crée pas autant d'emploi". "Construisons en BTC partout où c'est possible et en béton que là où c'est indispensable", a-t-il résumé.

 

"Il faut donner un type d'architecture locale à ce pays"

 

"L'ensemble des donneurs d'ordres devrait parler d'une seule voix", a déclaré M. Mari, qui recommande que les maîtres d'ouvrages suivent l'exemple du Smiam, ajoutant que "même le vieillissement des bâtiments en BTC ne pose aucun souci". Pour relancer la filière, il propose "de mettre même 5% en maçonnerie", dans les appels d'offres.

Abdullah Hariti, un entrepreneur "passionné" par la BTC qui a participé aux travaux des Etats généraux de l'Outremer (Egom) dans l'atelier sur la production locale, a déploré qu'il y ait de plus en plus d'appels d'offres qui ne proposent pas d'alternative au béton banché, alors que les Egom recommandent 25 à 35% de matériaux locaux dans les constructions publiques. "Il faut donner un type d'architecture locale à ce pays", a-t-il conclu.

Un représentant d'un bureau de contrôle a cependant tempéré l'enthousiasme de chacun, en affirmant que la BTC ne pourrait être utilisée qu'en remplissage pour des bâtiments d'un étage maximum car "sismiquement, c'est un matériau friable : on ne sait pas comment la BTC réagit aux secousses, contrairement au parpaing".

Une analyse qui a fait bondir Christophe Limousin, promoteur immobilier et secrétaire de l'association, qui a rappelé que des essais sismiques ont déjà été effectués sur la BTC à Marseille : "Le tremblement de terre de 1993 était de 5,6 sur l'échelle de Richter, et à l'époque on avait des briques de 14 cm; contre 22 aujourd'hui. J'ai fait des constructions mixtes avec de la BTC en structure porteuse, en la montant à l'italienne. S'il y a un problème de solidité, mettre de l'enduit sur la brique est aussi facile que sur du parpaing".

 

Une expo à Paris et une délégation de Nouvelle-Calédonie

 

"Aujourd'hui, il faut réactiver la filière avec les professionnels qui ont perdu leur savoir-faire", a ajouté M. Limousin, "mais nous avons une vraie expérience de 30 ans ici : sur mes chantiers, les artisans retrouvent leurs automatismes en trois jours ! C'est une architecture ambitieuse, avec des arcades et des voûtes". Mais "tant que l'outil de production n'a pas une certaine quantité assurée, il ne pourra pas se développer", a-t-il prévenu, préconisant des subventions du conseil général pour promouvoir ce matériau et un système avec moins d'apport personnel pour les nouveaux accédants privés.

Après la réussite d'un projet hôtelier écotouristique en BTC à Majunga réalisé l'année dernière par Jean-Pierre Escoffier, un entrepreneur mahorais qui y est parti avec ses presses et son savoir-faire, l'association veut cette année monter une exposition sur la brique mahoraise dans la Maison de l'architecture du couvent des Récollets, l'un des trois sites parisiens de référence pour les expositions concernant l'architecture.

"Cette expo pourrait aller ensuite dans les écoles d'architecture en Métropole et à la Réunion, et bien sûr à Mayotte", a prévu M. Liétar, qui a par ailleurs annoncé qu'une délégation d'une quinzaine de personnes venue de Nouvelle-Calédonie devrait se rendre au mois de novembre à Mayotte pour observer la production de BTC sur l'île, car ils possèdent également de la terre latéritique au nord de leur île.

Une preuve s'il en est que le savoir-faire de Mayotte, même s'il est de moins en moins visible, continue d'être reconnu dans le monde entier…

 

Julien Perrot

 


 

 

Après le Smiam et l'Etat, la Sim veut montrer l'exemple

Le cabinet d'architectes de Dominique Tessier, qui a ouvert un bureau secondaire à Mayotte en 2001, vient de livrer l'extension du lycée agricole de Coconi pour le compte de l'Etat. Cet important projet, qui utilise de la BTC, est le premier depuis de nombreuses années. Le collège de M'tsangadoua, conçu par Bruno Hennion et réalisé en 1994, avait marqué la fin d'une génération de bâtiments publics qui avaient exploité les savoir-faire locaux.

Outre l'Etat, qui soutient par ailleurs activement le projet de normalisation de la BTC par l'intermédiaire de la DE, le Smiam est également un acteur de la relance de la filière, en retenant les projets d'écoles utilisant la BTC en remplissage ou en murs porteurs. Un T11 à Tsoundzou 2 et un T4 à Nyambadao conçus par le cabinet de M. Tessier, ainsi qu'une école maternelle à Tsoundzou 2 du cabinet d'architectes Tandem, sont actuellement en construction.

Forte d'une expérience de plus de 20 ans en la matière, la Sim (Société immobilière de Mayotte) se remet elle aussi à la BTC : ce mois-ci, deux chantiers de 16 logements locatifs sociaux seront engagés, les premiers d'un programme prévu pour une production de 200 logements par an à court terme. Ce programme de locatif social décidé par le Conseil de l'habitat l'année dernière, est encadré par des conventions Mayénergie et construits en BTC dans la mesure du possible.

Avec ce programme et celui des logements locatifs intermédiaires qui complèteront la production pour une moyenne de 70 logements annuels, le marché de la BTC, constitué à 75% par les projets de la Sim, atteindraient progressivement 1.000.000 de blocs par an. "Cette grande ambition de la Sim permettra de (re)passer de l'artisanat au stade semi-industriel", explique Vincent Liétar, directeur de projets à la Sim.

Une exemplarité qui vise à inciter les Mahorais à construire eux aussi leur maison en BTC, un matériau encore trop souvent assimilé à un manque de modernité. Depuis plusieurs années, quelques chantiers privés ont utilisé la BTC, comme un R+4 érigé récemment à Majicavo. Ces logements individuels ou petits collectifs peuvent s'appuyer sur l'expérience de 10.000 logements construits en BTC à Mayotte depuis 1981, mais aussi sur de nombreux bâtiments publics tels que les collèges de Dzoumogné et de Chiconi, ou la préfecture de Mamoudzou.

04/09/2009 – Association étudiante

 

 

{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l y a en Métropole une multitude d'associations d'étudiants mahorais, mais avec le temps elles ont centré leur activité sur la promotion culturelle uniquement." C'est parti de ce constat qu'Abdoul-Anzize Mikidadi, étudiant en master 2 de droit public à l'université de Poitiers, où sont scolarisés beaucoup de Mahorais, a décidé de créer une association étudiante qui s'occupe réellement de la vie étudiante. Baptisée Ngema pour la Nouvelle génération des étudiants mahorais, montrant ainsi sa volonté de changer les pratiques et les mentalités, cette association créée cette année a vocation à repérer et aider les étudiants mahorais dans leurs études.

"L'étudiant mahorais a souvent des problèmes d'intégration, que ce soit dans l'université ou dans la vie métropolitaine. Les médiateurs mis en place par la Dasu doivent les aider à s'intégrer et à s'adapter à leur nouvelle vie, mais pour l'instant ils ne sont pas partout, par exemple il n'y en a pas à Poitiers", explique Abdoul-Anzize, qui a récupéré auprès de la Dasu la liste des étudiants mahorais de son université, et compte les contacter dès son retour là-bas en fin de semaine et organiser un grand pot d'accueil.

 

"L'étudiant mahorais a tendance à beaucoup se plaindre"

 

Cette réunion de rentrée lui permettra de mettre en place un réseau de parrainage entre étudiants anciens et nouveaux, avec des cours sur l'organisation du travail en fac et des séances de méthodologie par discipline. L'association compte déjà 38 membres actifs, étudiants en dernière année de licence et en master, qui seront les premiers parrains. A terme, le président de Ngema envisage d'ouvrir l'association aux non mahorais, tant pour être parrains que parrainés.

"Nous allons d'abord commencer entre nous pour essayer de créer une dynamique dans notre communauté. Le pot d'accueil permettra de dire aux jeunes étudiants qu'ils ne sont pas seuls et qu'il est possible de réussir, puisque certains d'entre nous y sont arrivés." La réussite des étudiants mahorais, c'est ce que l'association Ngema entend provoquer par ses actions.

"L'étudiant mahorais a tendance à beaucoup se plaindre. Il attend tout de la Dasu et la rend responsable de tout. Il ne faut pas oublier que la Dasula Collectivité, de leur famille et de Mayotte tout simplement." dépense 20 M€ par an pour nous, alors que beaucoup d'étudiants métropolitains ne reçoivent pas un sou et travaillent pendant leurs études pour payer leur loyer. Les Mahorais ont une obligation de réussite vis-à-vis de

Avant tout, les futurs étudiants doivent se renseigner d'eux-mêmes sur les études qu'ils envisagent, estime Abdoul-Anzize. En fin de lycée, ils doivent aller dans les CIO pour choisir la bonne filière, se renseigner sur les formalités et aussi sur la vie en Métropole.

 

"Les étudiants mahorais doivent avoir une culture de responsabilité et d'autonomie"

 

"Cette histoire classique de l'étudiant mahorais qui débarque au mois de septembre et est surpris par le froid doit cesser. A l'époque de nos parents d'accord, mais aujourd'hui il y a la télé, internet, on a les moyens d'être préparés. Les étudiants mahorais doivent avoir une culture de responsabilité et d'autonomie."

Dans une optique plus large, Abdoul-Anzize a discuté cet été avec la Dasu de la possibilité d'évaluer les besoins futurs de Mayotte en médecins, ingénieurs, enseignants, etc., comme cela s'est fait dans de nombreux pays, afin de mieux travailler sur l'orientation et l'aide aux étudiants.

A terme, le président de Ngema veut aussi créer une antenne de l'association dans chaque ville étudiante qui regroupe des Mahorais. Des contacts ont déjà été pris avec de nombreuses associations mahoraises de Métropole, dans l'idée d'établir des actions communes et coordonnées favorisant l'émergence d'une nouvelle action positive dans l'accompagnement et dans le suivi des étudiants mahorais. "J'ai pris contact avec la Fédération des associations mahoraises de Métropole (Famm) pour leur demander une subvention, et cette année je vais multiplier les démarches auprès des associations des autres universités."

C'est justement afin de réunir un maximum d'étudiants et de lycéens mahorais de Métropole, ainsi que des associations, que Ngema organise le 17 octobre prochain une conférence sur la départementalisation de Mayotte (voir encadré), à destination des étudiants et lycéens, au cours de laquelle interviendront les sénateurs Adrien Giraud et Soibahadine Ibrahim.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole

 

  • Le 17 octobre au Salon de Blossac à Poitiers

 

9h : Petit-déjeuner offert aux invités

9h30 : Conférence-débat : "La départementalisation de Mayotte, un combat de toute une génération", par Adrien Giraud

10h30 : Exposé de Mohamed Zoubert (directeur des affaires juridiques et de l’activité foncière du conseil général) sur les aspects constitutionnels et institutionnels de la départementalisation

11h : Conférence-débat : "La départementalisation de Mayotte, quelles perspectives d’avenir pour la jeunesse mahoraise ?" par Soibahadine Ibrahim

12h30 : Déjeuner offert aux invités

13h30 : Déba avec les Madrassati Hairia & Madrassati Kouraichia de Poitiers

15h : Mbiwis avec Crimador, Mayotte Culture.

19h : Pot d’honneur et séance de dégustation des spécialités culinaires mahoraises.

20h : Dîner de gala

Pour contacter l'association : 06.59.74.31.84 ou 06.98.54.58.18 ou ngema@live.fr

Pour tout information complémentaire : http:/fr-fr.facebook.com/mayotte.departement

04/09/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uoi qu'il en soit, un article du Monde de la semaine dernière faisait état du retour naturel des saumons dans la Seine (une étude est lancée pour voir maintenant s'ils s'y reproduisent…) et d'une trentaine d'espèces de poissons. Bientôt Chirac pourra s'y baigner.

Cette semaine c'est un reportage sur le miel de Paris qui éveille en moi des espoirs. Les abeilles, vitales pour la vie sur terre par leur action dans la pollinisation des plantes, mourraient, tuées par les pesticides déversés par citernes entières sur les champs de nos campagnes, tuées par les haies qui disparaissent au profit d'immenses étendues arides, artificiellement enrichies par des engrais qui finissent dans les nappes phréatiques et les rivières. Et puis voilà cet article qui redonne du courage. Au cœur des villes, au-dessus des embouteillages, des hommes produisent du miel, par tonnes, avec un rendement supérieur à la campagne !

L'article en question présentait cet homme, qui avait transformé son rêve d'enfant en réalité. Ayant participé à un "club abeilles" au collège, il s'était pris de passion pour cet insecte, l'avait étudié, et était devenu apiculteur chevronné. Il est aujourd'hui responsable des ruches de l'Opéra de Paris. Le miel le plus cher du monde, vendu dans les boutiques chics de la capitale…

Et je me suis dit que ça ne tenait parfois pas à grand chose. Que nos actes, nos paroles, nos engagements pouvaient porter leurs fruits, même longtemps après que la graine ait été plantée. Et j'ai imaginé le conseil général, poussé par une force inconnue, qui embauchait (enfin !) un apiculteur, faisait fabriquer des ruches et les mettait à disposition des établissements scolaires et des enseignants intéressés par cette idée simple et dans l'air du temps. L'apiculteur assurerait une formation aux enseignants qui le voudraient, et le conseil général mettrait à disposition gratuitement les ruches.

On pourrait ainsi imaginer, d'ici quelques années, pouvoir manger, déguster, se régaler, de miel de Mayotte, et même le vendre aux visiteurs de passage. Du miel de manguier, de papayer, de cannelier… "Made in Mayotte". Ca pourrait même créer quelques emplois et diffuser une belle image de Mayotte à l'extérieur. Et je me suis dit que la lecture des journaux avait vraiment du bon. Dommage que ce ne soit pas assez répandu comme pratique, car ça pourrait aider à faire circuler quelques bonnes idées et à les répandre, à la volée.

 

Laurent Canavate

UNE Mayotte Hebdo N°441 – Vendredi 04 septembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°441 – Vendredi 04 septembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°441 - Vendredi 04 septembre 2009 Environnement

Mayotte à l'heure du recyclage

 Dossier 5 pages

> Vie des communes : Alerte rouge pour Koungou – Un PLU pour Dembeni
> Education : Nouvelle génération d'étudiants
> Santé : 31 cas de grippe AH1N1
> Mayotte ECO : GTA en liquidation – Le retour de la brique
> Tounda : Expos artistiques

 

03/09/09 – « Je ne veux pas cautionner ça »

M'roivili Mhamadi, conseiller municipal et délégué au SMIAM de la commune de Koungou a réagi suite à l'article que nous avons publié dans l'édition d'hier concernant la situation financière de la commune de Koungou. "Je ne veux pas cautionner ça, ce qui est dans ce courrier est la triste vérité et c'est pour cette raison que je l'ai transmis à la presse. J'estime que le maire et le DGS coulent la commune. Si le DGS n'a pas le niveau, s'il est incapable, qu'il le dise et que l'on prenne quelqu'un de compétent à sa place" fustige Mroivili Mhamadi. Pourtant, celui-ci a été l'un des artisans principaux de l'élection d'Ahmed Souffou. Aujourd'hui, il reconnaît que si la commune est dans une situation difficile, lui-même, mais aussi la population de Koungou a sa part de responsabilité.

"Nous avons fait une erreur en élisant un maire incompétent. Mais ce n'est pas à lui seul de conduire la commune, mais au conseil municipal dans son ensemble, en tenant compte y compris des élus de l'opposition" admet-il. L'élu s'était déjà inquiété en juillet dernier sur la situation financière de sa commune, mais aujourd'hui, trop c'est trop. "Le recrutement des agents se fait de façon affinitaire, les conventions pour le ramassage des poubelles nous coûtent cher alors que nos ordures restent des semaines et des semaines dans la rue. Et personne ne dit rien à cause des pressions familiales. Mais les choses vont mal et il ne faut pas rester les bras croisés" s'insurge-t-il. Mroivili Mhamadi affirme que la majorité ayant chassé Raos du pouvoir n'est plus unie et que le dialogue passe difficilement.

03/09/09 – Mahorais Conseil cherche des porteurs de projets

Le cabinet d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprise Mahorais conseil, qui a obtenu le label "opérateur d'accompagnement" délivré par l'Etat et la caisse de dépôt et consignation, recherche activement des porteurs de projet pour les accompagner dans les phases cruciales de l'aide au montage du projet et celle de l'appui au démarrage et au développement de l'activité. En effet, L'État finance, sur objectifs de résultats et de performances, et sans préjudice des apports d'autres cofinancés, les opérateurs d'accompagnement du parcours, en y consacrant les crédits autrefois dévolus au dispositif Eden et aux chéquiers conseils, soit une hypothèse de 40M€ en 2009, dans le cadre du vote de la loi de finances. L'accompagnement, après la création ou reprise de l'entreprise et l'octroi du prêt à taux zéro, est – conformément aux règles du FCS – systématique ; il permet de faciliter l'accès au crédit bancaire (ou solidaire), de limiter les sinistres et d'encourager le développement des entreprises créées ou reprises. Les collectivités territoriales sont invitées à participer au pilotage et/ou au financement du parcours.

Ce dispositif est exclusivement destiné aux publics visés par l'aide financière ACCRE, c'est-à dire que sont éligibles, à Mayotte, les demandeurs d'emploi non indemnisés inscrits au Pôle emploi, ayant actualisé leur situation 3 mois au cours des 12 derniers mois, les jeunes de 18 à 30 ans non indemnisés ou reconnus handicapés, les salariés qui reprennent leur entreprise en redressement ou liquidation judiciaire et les personnes de 50 ans et plus inscrites sur la liste des demandeurs d'emploi. Par conséquent, tous les porteurs de projet répondant aux critères prédéfinis et les entreprises comptant moins de trois années d'existence peuvent venir trouver le cabinet, à titre " gratuit", les frais de prestations étant pris en charge par l'Etat. Par ailleurs, le cabinet Mahorais conseil est transféré au 18 chemin de la convalescence, à côté des chambres d'hôtes Rose doudou. Contacts : tel: 0 269 61 16 34/69 12 77. ou cabinet.mahorais.conseil@wanadoo.fr.

03/09/09 – 3ème festival Milatsika, les 16 et 17 octobre

La 3ème édition du festival Milatsika se déroulera les 16 et 17 octobre 2009, annonce le site de l'évènement. Organisé pour la troisième année consécutive à Chiconi, Milastika veut mettre en valeur les "racines" de l'océan Indien. "Il demeure une vitrine des musiques traditionnelles, du monde d’autrefois pour s'ouvrir à la diversité des musiques actuelles, du monde d’aujourd’hui et modernes."

Les artistes programmés pour enchanter le public mahorais à la scène du 16 octobre sont Dader, Eliasse, Vilon, Androy, Jimmy et Bo Houss. Le lendemain les mélomanes auront le plaisir de découvrir SF Clan, Ténor, Zong, Del & Diho et Jaojoby.

03/09/2009 – Exposition

 

 

{xtypo_dropcap}C'{xtypo_dropcap}est l'histoire de Papajan, peintre de Mayotte, et Hiandjing, sculpteur kanak de la Nouvelle-Calédonie. Les deux artistes se connaissent depuis l'école des beaux arts en Hollande. Ils ont exposé ensemble à Montpellier en 2004. Les deux amis se sont retrouvés à Mayotte en septembre 2007 pour une collaboration commune à l'initiative de l'association Utamaduni, dont le fer de lance n'est autre que Papajan. Ce projet d'échange artistique était largement soutenu par l'Etat, via la direction des affaires culturelles, à l'époque dirigée par Philippe Chamoin.

Ce fut lorsque le vent soufflait dans le bon sens, dirait le fils de Van Der Hoven. En effet, cette année là, la formation d'"art pour tous" était très active. Tout simplement parce que ses projets, ambitieux et dynamiques, étaient largement financés par la même institution. On peut citer parmi ses beaux projets le "Voyage croisé en M et N", "Identités locale" et les participations aux différentes manifestions nationales telles que les Journées du patrimoine.

"Les choses ont changé", regrette le peintre mahorais. Utamaduni comme beaucoup d'associations a du mal à se faire subventionner ces derniers temps. Outre ce sujet casse-tête, l'association Utamaduni veut rendre ses comptes : "réaliser les projets déjà subventionnés", notamment exposer le travail de Papajan et Hiandjing.

 

"Il n'y a jamais deux sans trois"

 

L'artiste kanak est revenu sculpter dans l'île en mai dernier aux côtés de Papajan. Le représentant de "l'âme des guerriers pacifiques" est resté un mois à Mayotte. "Nous habitions et travaillions à Musical Plage, dans une maison que nous avons louée pour la résidence", raconte Papajan. "Nous avons essayé de fusionner notre travail : j'ai peint sur ses sculptures et lui a sculpté sur mes peintures".

"Indien Pacifique 3", tel est le titre de l'exposition d'une vingtaine d'œuvres produites. Elles seront visibles dès ce samedi 5 septembre à Musical Plage. "Ce sont des objets différents qui parlent de Mayotte et la Nouvelle-Calédonie d'aujourd'hui", présente Papajan.

"Hiandjing est parti parce qu'il avait une exposition programmée à Paris. Il n'a pas pu revenir faute de moyen. Je me trouve seul à faire cette exposition et lui malheureusement il ne sera pas là", regrette Papajan face à l'absence de son ami. Hiandjing sera bien présent… à travers ses œuvres.

"Il n'y a jamais deux sans trois", reprend Papajan pour explique le titre donné à leur exposition. "On dit que 3 est le résultat de 2. "Indien Pacifique 3" est le résultat de nous deux (Papajan et Hiandjing, ndlr)". L'artiste mahorais est dans l'expectative : en introduisant le chiffre 3, Papajan espère qu'il y aura une troisième rencontre. "J'espère pouvoir aller au Pacifique représenter Mayotte et sa tradition".

 

Rafik

03/09/2009 – Exposition à la BDP

 

 

{xtypo_dropcap}"J'{/xtypo_dropcap}ai le goût à voyager et me promener à l'intérieur des villages. J'aime beaucoup le contact avec les gens mais ici à Mayotte, c'est un peu plus difficile car il y a un problème de langue intermédiaire pour communiquer. Mon premier tableau ici "L'enfant à la fenêtre" est l'histoire d'une rencontre avec Bacri, un enfant de 12 ans en 6ème au collège de Koungou, qui m'a servi de guide". Les rencontres, Francis Alexandre les cultive à sa manière, en étant toujours à l'écoute des autres. "Il y a 30 ans, nous sommes restés 8 ans à la Réunion avec ma femme et ce sont également les enfants qui nous ont permis de rencontrer les adultes".

Ces émotions partagées, Francis Alexandre les transfère dans ses toiles, avec une technique proche des impressionnistes, qui rappelle les toiles marquisiennes de Gauguin. Originaire d'un village du Pas-de-Calais, il obtient un CAP de peintre-décorateur à 16 ans et commence à travailler, tout en suivant les cours du soir aux Beaux-Arts de Tourcoing. "A l'époque je vendais quelques toiles pour payer ma piaule" se souvient-il. Mais hormis à cette période où "la peinture était sa raison d'être", il n'a jamais conçu cette activité artistique comme une façon de gagner sa vie, mais plutôt comme un passe-temps agréable, pour se détendre.

Après avoir été admis à l'Ecole normale nationale d'apprentissage de Lyon à 24 ans, il devient professeur en lycée professionnel, en Métropole puis à la Réunion. Au cours de son séjour sur l'île Bourbon, ils partent avec sa femme et leur enfant de 5 ans pour un périple de 23.000 km pendant 6 mois dans les déserts africains, du Maghreb au Burkna Faso, en passant par le Mali. Il en rapportera des souvenirs de rencontres avec les peuples nomades, sujets de ses toiles.

Aujourd'hui, Francis Alexandre se sert de photographies pour peindre ses sujets, souvent des montages de plusieurs d'entre elles pour une toile. Il affectionne tout particulièrement les portraits de femmes. Il ne se limite pas au simple figuratif mais réinterprète à sa manière les paysages qu'il découvre, à l'image de son tableau "La forêt mystérieuse" qui représente la réserve de Sazilé. Il a aussi peint un tableau un peu plus engagé intitulé "La colline d'en face" qui représente la ségrégation spatiale entre les quartiers de wazungu et les villages mahorais, un reflet de "la réalité mahoraise".

Après cette première exposition, Francis Alexandre souhaite continuer l'aventure, en amenant ses toiles à la Maison des livres, au CDTM, à la bibliothèque de Koungou, puis à la Maison de la culture de Narbonne, son port d'attache, et à Montpellier et Perpignan, par le biais des associations mahoraises de Métropole. Les toiles exposées ne sont pas à vendre, mais l'artiste peut effectuer des commandes à partir de tableaux qui plaisent à ses clients. Il étudie la possibilité de faire des posters de ses œuvres, pour qu'elle soit accessible à tous.

 

Julien Perrot

 

Vous pourrez rencontrer Francis Alexandre les samedis 5 et 12 septembre à la BDP de Cavani  de 10h à midi.

02/09/09 – Koungou cherche 1,2 millions d’euros pour payer ses salariés

Sommée de rectifier son budget primitif 2009 par la Chambre territoriale des comptes en juin dernier, la commune de Koungou ne semble pas être sortie d'affaire pour autant. Un courrier en date du 28 août 2009 et signé par le directeur général adjoint des services Ahamada Haribou à destination du maire Ahmed Souffou et des conseillers municipaux dévoile que la gestion des fonds publics est "hasardeuse et catastrophique". "Les crédits budgétaires de charge de personnel inscrits au budget primitif 2009 s'élèvent à 3.722.924€ soit 63,55% de nos dépenses réelles de fonctionnement. Ces crédits sont quasiment épuisés alors que nous sommes à quatre mois de la fin de l'année. Les emplois occasionnels qui n'ont cessé d'augmenter depuis 2008 jusqu'à arriver à 42 agents toutes catégories confondues actuellement ont fortement contribué àcette insuffisance de crédits" peut-on lire. De ce fait, il manque 1.285.620€ pour finir l'année et payer les salaires.

Ahamada Haribou demande donc à Ahmed Souffou de "supprimer ces emplois occasionnels inutiles et qui ne répondent pas à la législation en vigueur, de manière progressive afin de pouvoir dégager des marges nécessaires au paiement des autres dépenses et engagements obligatoires, mais aussi les charges à caractère général que la commune doit assumer." La lettre du DGA insiste sur la situation alarmante et l'état de cessation de paiement généralisé. Le courrier souligne l'inefficacité des conventions liant la commune à des entreprises censées s'occuper du ramassage des ordures ménagères, mais surtout l'obsolescence du parc automobile des services techniques. "Je vous propose tout simplement de redéfinir les choix stratégiques et repenser la conduite de l'action publique et l'utilisationdes deniers publics qui nous permettra une grande lisibilité des politiques publiques garant d'une bonne gestion" termine Ahamada Haribou. Reste à savoir s'il sera écouté.

02/09/09 – Le nouvel agenda de Mayotte est sorti

Produit phare des Editions du Baobab, l'Agenda de Mayotte est disponible à peu près partout à partir de ce mercredi. Le thème choisi cette année est "villes et villages de Mayotte", l'agenda comporte des photos aériennes de tous les villages de l'île, avec, nouveauté cette année, plusieurs belles photos en double-pages. Toutes les photos sont signés Bruno Marie, les textes sont, comme toujours, de Jean-François Hory. Autres nouveautés, l'agenda est utilisable dès maintenant puisqu'il court d'août 2009 jusqu'à janvier 2011, on trouve les  horaires des marées pour chaque jour et de nouvelles cartes de l'île. Tirée à 5.000 exemplaires, cette 11e édition de l'agenda est vendue au prix de 18€, les entreprises et administrations peuvent commander en gros directement auprès des Editions du Baobab.

01/09/09 – GTA Mayotte en redressement judiciaire

Pour Jean-François Ozbolt, le directeur général de la société, "le resserrement brutal des conditions d'octroi de crédits immobiliers par les banques aux particuliers, premier stigmate de la crise mondiale, a conduit à un allongement des délais d'obtention des dossiers par les acquéreurs, alors que la construction et l'activité générale du secteur du bâtiment étaient en pleine dynamique". Implantée à Mayotte depuis seulement 2006, la société GTA, également présente à la Réunion, a construit de nombreux logements et résidences, comme par exemple les Latania et Canélia Palm aux Hauts Vallons, ainsi que les hôtels Iris et Floralies, dans le centre de Mamoudzou. Pour M. Ozbolt, c'est cet anachronisme, entre l'avancement de la construction des logements et celui de leur commercialisation, qui est responsable, pour partie, de la situation dans laquelle se retrouve son entreprise aujourd'- hui. Pour autant, le directeur de GTA a tenu à préciser qu'il n'avait jamais eu à regretter "une absence de soutien de sa banque, la BFC, qui a maintenu ses lignes de crédits dès l'année dernière, et ce malgré une conjoncture défavorable".

Toujours selon M. Ozbolt, en cause également, l'atonie de la commande publique. En effet, aucun chantier de taille, à l'exception de la construction du lycée de Démbeni, n'est annoncé ni évoqué. "Les mairies n'ont plus d'argent et le conseil général est en grande difficulté. A très court terme, cela pourrait devenir catastrophique pour beaucoup d'entreprises, car elles n'ont plus de trésorerie. Nous avons la chance de pouvoir redéployer le matériel et des hommes sur la Réunion, mais pour les plus petits, la situation risque de devenir rapidement insoutenable". Unanimement réclamé et espéré par tous les acteurs du BTP, ce rebond de la commande publique pourrait être particulièrement salutaire à GTA. Ainsi, M. Ozbolt espère que la candidature de sa société sera rapidement retenue par le Smiam (syndicat mixte d'investissement et d'aménagement de Mayotte) pour la construction d'une école."Nous savons que nous sommes 15% moins cher que nos concurrents, et notre candidature est compétitive. J'espère réellement qu'elle sera retenue, cela nous permettrait de repartir très vite de l'avant".

01/09/09 – Crash de l’A310: Les boites noires envoyées en France

Le vol de la Yéménia qui a quitté Moroni dimanche à destination de Paris avait à son bord 4 boites noires, dont les deux provenant de l'Airbus A310 de cette même compagnie, abîmé en mer il y a deux mois. Les enregistreurs de vol de cet appareil sont acheminés en France pour être analysés et permettre de connaître enfin les causes réelles de cet accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation civile comorienne. "La lecture des boites noires se fera en France, au Bourget plus précisément. On a choisi la France car les Comores ne disposent pas d'assez de moyens techniques pour les examiner. Mais ce travail se fera en présence des enquêteurs français, yéménites et surtout comoriens", explique Abdillah Mwigni, comme pour rassurer l'opinion comorienne très embarrassée quant à l'évolution de l'enquête. Ce secrétaire général du ministère des transports indique aussi que "d'autres corps sont repêchés depuis samedi" sans en préciser le nombre. Des cadavres qui viennent s'ajouter aux six déjà découverts la semaine dernière par le navire EDT ARES, en plus des 24 autres repêchés au large de la Tanzanie quelques jours après le crash.

La deuxième phase des recherches a été lancée. Le robot à bord du navire américain, sous contrat jusqu'au 14 septembre, continue les opérations au large. "Les prochains jours, le bateau sera à l'écoute des instructions de l'examen des boites noires. Le robot va chercher les pièces qui seront demandées par les enquêteurs qui décryptent ces enregistreurs", annonce Abdillah Mwigni. Le robot fait aussi des photos pour les besoins de l'enquête. L'enquêteur principal, Ali Abdou Mohamed explique que "le temps qui reste sera consacré à la recherches des corps" emprisonnés dans l'épave de l'avion à 1200m de profondeur. C'est samedi matin que ces boites noires ont été remises aux autorités comoriennes. Ces enregistreurs ont été confiés à l'aviation civile par le BEA français. A son tour, l'enquêteur principal les a remis au ministère comorien des transports. "Les boites noires sont dans un bon état en tout cas c'est ce que je vois. Et même, si elles étaient endommagées, les spécialistes m'ont assuré que les données peuvent être récupérées", ajoute avec beaucoup de fierté le secrétaire général du ministère des transports.

Les recherches commencées le 20 août dernier ont connu des meilleurs résultats en fin de semaine. La première boite noire qui enregistre les mouvements de l'avion est récupérée dans la nuit du jeudi à vendredi. C'est vendredi soir que la deuxième qui contient les conversations sonores avec la tour de contrôle est remontée. Les familles des victimes attendent avec impatience de connaitre la vérité sur l'origine de l'accident qui a fait 152 morts, dont une majorité de comoriens ou franco-comoriens, laissant une seule survivante, Bahia Bakari, 14 ans.

31/08/09 – Grippe H1N1 : un épidémiologiste envoyé à Mayotte

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a pris le pouls vendredi de l'organisation mise en place pour faire face à l'épidémie de grippe H1N1 à Saint-Denis de la Réunion, où "pour l'instant, on tient", selon un médecin du centre d'urgence. La ministre, arrivée dans la matinée dans l'île, a consacré sa journée à l'hôpitalpublic. Elle a annoncé à cette occasion des renforts en personnel et en matériel pour faire face à l'épidémie : envoi d'un médecin inspecteur et de trois épidémiologistes (et un à Mayotte), acheminement de 16.000 doses de Tamiflu pédiatrique, 25.000 doses adultes et 2,5 millions de masques (pour les deux îles). "C'est tendu, c'est dense mais pour l'instant on tient", lui a indiqué le Dr Guy Henrion, directeur adjoint du centre 15. 650 appels téléphoniques y sont reçus chaque jour dont 150 concernant la grippe, traités par sept médecins installés au 5ème étage de ce bâtiment futuriste. Une "salle grippe" est déjà opérationnelle mais ne fonctionnera que "lorsque le pic de l'épidémie sera atteint", selon le docteur Henrion. "Il ne restera qu'à l'armer en personnel", a-t il noté. La ministre de la Santé a passé en revue les services de réanimation, des urgences, de la maternité, questionnant le personnel médical sur ses missions, s'informant des "retours d'expérience".

Lors d'une réunion de travail fermée à la presse sur la prise en charge des patients grippés, une dizaine de médecins ont critiqué certaines normes fixées par le gouvernement. Selon un document dont l'AFP a pu obtenir copie, le Dr Patricia Pigeon-Kerchiche, chef du service pédiatrie, a constaté que les recommandations actuelles consistant à "orienter tous les enfants de moins de 40 kg grippés" vers les services d'urgence "aboutissent à une saturation". Le Dr Thierry Abossolo, gynécologue, a souligné que "le prélèvement sanguin systématique de toute femme enceinte grippée, recommandé par une circulaire du 12 août", risquait d'aboutir également à "une saturation des consultations et des capacités d'analyses". Le Dr Nathalie Lugagne-Delpon, chargé de l'hygiène hospitalière, a expliqué que les masques FFP2 destinés aux personnels soignants sont "extrêmement inconfortables et impossibles à ajuster", préconisant de "généraliser le masque chirurgical tant pour les patients que pour les professionnels".

Le Dr Patrice Poubeau, pneumologue, s'est demandé ce qu'il adviendra du vaccin s'il arrive "après le pic épidémique". "Sera-til possible de disposer à la Réunion du vaccin qui va être utilisé en Australie et qui sera disponible mi-septembre ?" a-t-il interrogé. "Nous ne voulons pas être prisonniers d'un modèle mais nous adapter à ce que nous observons sur le terrain", a souligné la ministre devant une centaine de médecins et infirmiers. Elle a évoqué les changements déjà intervenus avec l'augmentation du nombre d'établissements référents, l'hospitalisation réservée aux cas graves, la prescription qui n'est plus systématique des antiviraux… Elle a aussi rendu hommage aux personnels hospitaliers pour leur "dévouement", leur "compétence sans faille" et leur "capacité d'adaptation". "Je suis fière d'être votre ministre", a-t-elle dit. Sa deuxième et dernière journée dans l'île sera consacrée samedi aux professionnels de santé libéraux et au chikungunya.

31/08/09 – Une vocation agricole et éducative

Une réunion d'information sur le Plan local d'urbanisme (PLU) de la commune de Dembéni a eu lieu samedi matin à l'hôtel de ville. L'enjeu de ce document est de prévoir sur une longue période (les 15 prochaines années) les grandes orientations pour développer la commune. Cécile Racle du cabinet JVO3 a présenté les grandes axes sur lesquels la municipalité devra travailler avant la validation du document final courant 2010. Ainsi, Dembéni est amenée à faire partie d'une grande agglomération Koungou-Mamoudzou-Dembéni, dans laquelle la commune ne doit pas subir son attractivité. "Nous voulons conserver l'image agricole de la commune et nous souhaitons nous positionner pour accueillir l'université, sans négliger pour autant les autres aspects. Ce n'est pas incompatible" a indiqué Bacar M'colo, directeur de cabinet du maire Soihibou Hamada. Le pôle central de la commune s'étalera sur les villages de Tsararano, Dembéni et Iloni, avec pour objectif d'attirer commerces, services (banques, pharmacie) et équipements structurants (BDP, Archives, lycée, collège, université, etc.). 

Les villages de Ongoujou et Hajangua, de pat leur situation géographique seraient plutôt des pôles résidentiels et d'activité agricole forts, alors qu'Ironi-Bé serait plutôt une zone d'activité économique à forte intégration environnementale. Le PLU ne doit pas aller à l'encontre de certaines dispositions, notamment le code de l'urbanisme et le PADD. Ainsi, les zones soumises à des aléas forts de risques naturels ne peuvent être déclarées constructibles. Par ailleurs, Dembéni ne peut pour l'instant prétendre à la construction d'un grand équipement hôtelier puisque le PADD ne l'a pas prévu. "Mais le PLU est un document vivant, il n'est pas figé rien n'empêche les élus de la commune de demander une modification du PADD en sensibilisant les élus du Conseil général sur de nouvelles perspectives de développement" a déclaré Jean Van Oost, directeur de JVO 3.

28/08/09 – Réunion d’information sur le PLU à Dembéni

La commune de Dembéni organise ce samedi 29 août à partir de 10h une réunion d’information sur son plan local d’urbanisme (PLU). Une fois validé, ce document sera la trame qui guidera la politique de la commune sur une période de 10 ans.

Equipements publics, permis de construire, protection de l’environnement, transport, développement économique et bien d’autres thèmes seront développés. La population est invitée à se rendre nombreuse à la mairie de Dembéni ce jour-là. Des esquisses sont affichées actuellement à la mairie pour avoir un aperçu de ce que pourraient devenir les villages de Dembéni, Iloni, Tsararano, Ongoujou et Hajangua dans les années à venir.

28/08/09 – Conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole

L'association Ngema, Nouvelle génération des étudiants mahorais, dont l'objet est la promotion de la réussite universitaire des étudiants et lycéens originaires de Mayotte, informe l'ensemble de la communauté estudiantine mahoraise de l'organisation de la conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole pour fêter la départementalisation de Mayotte, aux Salons de Blossac à Poitiers, le 17 octobre.

Au programme, le matin une conférence du sénateur Adrien Giraud sur "La départementalisation de Mayotte, le combat de toute une génération", suivi d'un exposé des aspects institutionnels et constitutionnels par Mohamed Zoubert et d'un discours du sénateur Soibahadine Ibrahim "La départementalisation, quelles perspectives d'avenir pour la jeunesse mahoraise". L'après-midi danses folkloriques mahoraises, m'biwis et débah, le soir dîner de gala en l'honneur des artistes mahorais.

Pour toute information complémentaire vous pouvez joindre à Mayotte le président au 0639.29.25.09 ou le secrétaire en Métropole au 06.98 .54.58.18 ou écrire à ngema@live.fr. Par ailleurs, parallèlement à cette journée du 17 octobre, une exposition sur le tourisme à Mayotte aura lieu du 13 au 17 octobre au Centre régional d'information pour la jeunesse de Poitiers.

28/08/09 – La terre n’a pas tremblé à Kani-Kéli

Selon un communiqué du conseil général, on apprend que mercredi 26 août, dans le sud de Mayotte, des secousses auraient été ressenties à 10h30 dans le village de Kani-keli. "Respectant les consignes de sécurité d'usage, les autorités municipales ont rapidement procédé à l'évacuation de l'ensemble des élèves de l'école primaire "La Rose", des fissures ayant été constatées sur le plafond et le carrelage d'une salle de classe", écrit le communiqué. Contactés par nos soins, les ingénieurs du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) annoncent pour leur part "qu'aucun phénomène naturel particulier n'est à l'origine du sinistre". Il s'agirait simplement d'un "défaut de conception du bâtiment", a déclaré M. Oppermann, ingénieur au BRGM. "Les fissures datent de 2003, et les carreaux se sont à peine soulevés sur deux centimètres de hauteur et sur moins d'un mètre de longueur".

Le maire de la commune, Aynoudine Madi, le président du conseil général, Ahmed Attoumani Douchina, l'inspecteur de l'éducation nationale du secteur sud, le conseiller pédagogique du secteur sud et les enseignants de l'établissement sinistré se sont cependant retrouvés autour d'une table ce jeudi, pour "examiner les possibilités de reprise des cours dès lundi matin". Toujours selon ce communiqué, à l'issue de cette rencontre, "les parties en présence ont convenu de réquisitionner la salle informatique et la bibliothèque municipale pour accueillir temporairement 2 classes de CE1. Une école maternelle située près de la mairie sera aménagée pour recevoir une classe de CM2". Le reste des élèves sera dirigé soit vers le collège de Kani-keli, soit dans une des salles de la MJC. "Le personnel technique municipal sera à pied d'oeuvre dès demain matin pour aménager les lieux en question", conclut le communiqué.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes