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17/11/09 – Que sont devenus les hommes de Mohamed Bacar ?

Alors que trois anciens militaires se sont échappés de leur prison de Moroni, en Grande- Comore, dans la nuit du 18 au 19 octobre pour rejoindre Mayotte via Anjouan, onze camarades de l'ancien président d'Anjouan Mohamed Bacar sont toujours assignés à la Réunion, relate le site Clicanoo. Ils étaient 26 au départ. Quatre sont partis au Bénin, dont le président déchu Mohamed Bacar. Onze ont obtenu l'asile politique. Et onze autres restent assignés à la Réunion. Sans papiers. Mahmoud Douclin, 48 ans, est un de ceux-là. "Ce n'est pas une vie", lâche-t-il. Pour seul papier d'identité, il sort une feuille aux pliures déchirées. C'est un arrêté de reconduite à la frontière. Mais Mahmoud comme ses dix autres camarades ne peuvent pas être expulsés vers Anjouan où ils craignent pour leur vie. C'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui le dit.

Tous ces Anjouanais faisaient partie des proches de Mohamed Bacar, ce 25 mars 2008, quand l'Union africaine a débarqué sur l'île tourmentée de l'archipel des Comores. Mahmoud a pris place à bord du kwassa-kwassa qui a conduit Mohamed Bacar à Mayotte. "Ils sont partis par une mer démontée ce jourlà", raconte un observateur qui souhaite conserver l'anonymat. Ils pensaient obtenir l'asile. "Seuls les moins gradés ont eu l'asile politique", remarque Mahmoud Douclin. Lui avait le grade de commandant. Depuis mars 2008, comme ses camarades, il est passé par la détention dans le cadre d'un véritable marathon judiciaire avant d'être assigné à résidence sur la base aérienne 181. Puis tous ont d'abord dû signer deux fois par semaine au commissariat ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de leur domicile. Aujourd'hui, ils doivent signer une fois par mois. Moins contraignant. Sans papier, ils ne peuvent pas quitter l'île.

Mohamed Abdou Madi, ancien ministre du tourisme de Mohamed Bacar, est lui aussi assigné. Ils sont quinze Anjouanais dans ce cas à Mayotte. Car c'est sur l'île au lagon qu'il vit depuis mars 2008. A Pamandzi plus exactement, sur Petite-Terre. Contacté par téléphone, il souhaite s'exprimer sur les conditions de vie de ceux, qui comme lui, ont fui Anjouan à bord d'un kwassa-kwassa en compagnie du président renversé. Les partisans de Mohamed Bacar s'estiment rejetés. Mohamed Abdou Madi appuie : "Nous sommes libres de circuler au niveau de la commune mais nous n'avons pas le droit de travailler." Et de conclure sur son envie de retour au pays : "Ce serait lâche de rester à Mayotte si on n'espérait pas rentrer à Anjouan un jour. Pour le moment, on ne sait pas comment." Cette probabilité, les autorités anjouanaises la craignent. Une rumeur persistante dit que ce retour des hommes de Bacar se prépare.

17/11/09 – Respecter les infrastructures

Le Smiam vient de lancer une campagne de communication visant les utilisateurs des installations sportives et des écoles. "Malgré lesefforts de l'Etat, du Smiam, des communes et de la population, nous constatons des dégradations. Tout le monde est responsable, ce bien commun appartient à tout le monde et impose un minimum de respect" explique Issihaka Abdillah, président du Syndicat mixte d'aménagement de Mayotte. Celui-ci indique que si les associations ou les enseignants constatent qu'un individu dégrade les installations, elles doivent le sensibiliser sur le respect des installations.

"Remettre à neuf des toilettes bouchées ou un plateau coûte très cher (150.000 à 200.000 € pour un plateau). On ne peut pas réclamer des plateaux et des écoles et les laisser à l'abandon" souligne Issihaka Abdillah. Le président du Smiam affirme que désormais les usagers seront sensibilisés et associés à tout nouveau projet. Une campagne de communication est en cours pour sensibiliser tous les Mahorais et notamment les plus jeunes sur la nécessité de prendre soin des écoles et équipements sportifs. Le président du Smiam précise également que certaines installations sont bien gérées et le Smiam érigera en exemple les écoles et plateaux qui sont bien entretenus par les communes et leurs usagers. Enfin, Le président rappelle que l'entretien d'une installation ne coûte pas forcément beaucoup si on l'entretien régulièrement et si on signale rapidement les dysfonctionnements.

17/11/09 – Le prix des lecteurs est lancé

La Maison des Livres organise le prix des lecteurs de Mayotte 2010, auquel tous les passionnés de littérature sont invités à participer.

Il suffit de glisser un bulletin de vote dans l’urne dès aujourd’hui et jusqu’au 31 mars 2010. Seuls les romans ou recueils de nouvelles, parus après le 1er janvier 2000 dont le sujet ou l’auteur sont liés à l’océan Indien, seront éligibles. Si vous souhaitez faire partie du jury, il suffit de laisser vos coordonnées sur le bulletin.

Les votes seront dépouillés en avril et les 5 livres ayant obtenu le plus de vote seront retenus pour être présentés à un jury tirés au sort parmi les volontaires. Enfin, le jury se réunira fin juin pour délibérer et décerner le prix des lecteurs de Mayotte.

17/11/09 – Publication : Yves Jégo règle ses comptes

"15 mois et 5 jours, entre faux gentils et vrais méchants", l’ancien secrétaire d’Etat à l’Outremer revient sur son mandat et n’y va pas de main morte. Yves Jégo consacre une large partie de son livre-mémoire à la crise antillaise qui lui a coûté son siège à l’Assemblée nationale et pour laquelle il avoue avoir été lâché dans l’arène.

Jégo tire à boulets rouges sur ceux qu’il croyait être ses amis et notamment le Premier ministre Fillon, dont il dit : "qu’il use, méprise et lâche ses ministres sans feuille de route, dans des situations difficiles".

Un livre qui risque d’ébranler la sphère politique, reste à savoir quelle place a été réservée à Mayotte et sa départementalisation…

16/11/09 – Sport : Football – Un titre mérité

C'est ainsi que les joueurs de Tsingoni (bien qu'ils aient critiqué l'arbitrage) ainsi que le président de l'AS Rosador de Passamaïnty ont qualifié la brillante saison des Verts de Passamaïnty à l'issue du championnat qui s'est achevé samedi avec la rencontre FCO – Rosador. Les joueurs des coaches Camara et N'daka ont du s'employer pour venir à bout d'une équipe de Tsingoni qui voulait finir sur une note positive à domicile. Après un bon début de partie et un but refusé de Houdhouna Assani, les Verts vont être surpris sur le premier tir cadré des Tsingoniens de Bouhoudadi Souffou à 6 minutes de la pause. Dès lors, les Verts se ruent vers le but d'Aboudou Ousseni Toto, sans réussite jusqu'à la 69e minute. Sur un coup franc du capitaine El Anrif Hassani, Mikila Misege dévie de la tête pour Jakson Kasongo qui devance le gardien tsingonien et pousse le ballon au fonds des filets du plat du pied. Juste aupauravant, Bouhoudadi Souffou a manqué l'occasion de tuer le match en effectuant un tir sur le poteau de Moussa Mouayadi.

L'AS Rosador ne se contentera pas de ce match nul puisqu'elle finira par doubler la mise par un but contre son camp d'Issoufi Saïd Yssoufou. Grâce à ce résultat, l'AS Rosador remporte son 8e titre de champion de Mayotte. Un titre qui a été fêté comme il se doit, avec un long cortège de voitures klaxonnant qui a roulé au ralenti depuis Tsingoni jusqu'à Passamaïnty. L'AS Sada défaite à Dzoumogné finit à la deuxième place et le FCM en battant Racine du Nord relègue du même coup son adversaire en DHT. L'autre équipe qui descend est connue depuis des semaines et c'est en l'occurrence Tchanga. Tout cela est provisoire en attendant le jugement des affaires qui sont en cours à la ligue de football et à la FFF à Paris.

16/11/09 – Sauvetage de deux kwassas

Le jeudi dernier à 17h15, le PC de l'action de l'Etat en mer de la Base Navale de Mayotte a été informé que deux kwassas en provenance des Comores étaient à la dérive au Sud de Mayotte, à l'extérieur du lagon, annonce la préfecture qui a mobilisé les moyens nautiques de la Gendarmerie, de la Gendarmerie Maritime, de la Paf et de la SNSM. Une première barque avec 58 passagers a été retrouvée à 19h27, les recherches de la deuxième embarcation se sont poursuivies sans succès, tard dans la nuit, et ont repris dés le lever du jour, en coordination avec le Cross de la Réunion. Vendredi à 10h30, le navire de la Marine Nationale a repéré l'embarcation recherchée, quasiment immergée, avec 15 hommes à son bord qui ont ainsi pu être sauvés.

16/11/09 – Anja, premier cyclone tropical de la saison

Seconde perturbation tropicale en deux semaines et quatrième phénomène de la saison, la forte tempête tropicale baptisée Anja est devenue cyclone tropical et présente une trajectoire quasi-stationnaire à l'Est-Nord-Est de Rodrigues. A 10 heures locales dimanche matin, Anja était distante de 1.780 kilomètres de l'île de la Réunion. La perturbation prise en charge par le CMRS ce samedi n'aura pas tardé à s'intensifier. Le système est en effet passé de dépression au stade de cyclone tropical. Baptisé Anja au moment de son évolution en forte tempête tropicale, le système a atteint le stade de cyclone selon le dernier bulletin d'informations émis par les services de Météo France Réunion. A 10 heures locales, le cyclone tropical Anja était centré par les points 13.10 Sud 70.40 Est, à 1.780 kilomètres à l'Est-Nord-Est de Rodrigues, pour une pression en son centre équivalente à 960 hectopascals.

Pour le moment, Anja présente un déplacement quasi-stationnaire à 3 km/h et ne représente aucune menace pour la Réunion dans les prochaines 72 heures. Anja devrait même perdre en intensité d'ici 48 heures et, en théorie, se transformer en forte tempête tropicale. Les prévisions de trajectoire et d'intensité annoncées sont cependant à considérer avec la plus grande prudence selon Météo France. Elles ne concernent que "la position du centre du phénomène, sans considération de son extension."

13/11/09 – Madi Mchindra annonce son retour

Dans un communiqué adressé à Mayotte Hebdo, le maire de Chiconi affirme qu'il "compte bien d'ici peu retrouver ses fonctions de maire de la commune jusqu'au terme de son mandat électif" et met définitivement un terme aux rumeurs laissant croire que sa chute de l'école primaire Chiconi Matsabouri du 19 août dernier était une tentative de suicide.

Il tient donc à "lever les doutes de sa population sur les circonstances de ce qui lui est arrivé ce jour-là et vient la rassurer pour dire qu'il a bel et bien été agressé" et qu'il "compte se battre pour faire éclater la vérité et trouver le ou les coupables".

Issoufi Madi Mchindra était hospitalisé au centre hospitalier de Mamoudzou durant de longues semaines. Il est sorti, mais continue de se soigner et récupère paisiblement dans son domicile. Par ailleurs, le maire "remercie l'ensemble des personnes qui lui ont rendu visite quand il était hospitalisé" tout en présentant "ses excuses à ceux qui n'ont pas pu le voir à l'hôpital pour des mesures de sécurité".

13/11/09 – Megaptera s’installe à la Réunion

L’association Megaptera pour la protection des baleines s’installe à la Réunion. Michel Vély, président de Megaptera qu'il avait créée à Mayotte alors qu'il était ici directeur des services vétérinaires, a officialisé cette implantation à l’occasion de Sud Océane, festival marin, ce jeudi 12 novembre à la capitainerie du port de Saint-Pierre. Le film "Les ailes de l’océan" a été projeté gratuitement en soirée sur écran géant à la base nautique, et a été suivi d’une conférence.

Créée à Mayotte en 1998 et reconnue d’utilité publique, l’association Megaptera œuvre pour la connaissance, l’observation et la conservation des mammifères marins et notamment des baleines à bosse. Avec une expérience de plus de dix années à Mayotte, Madagascar, les Comores et Djibouti, Megaptera souhaite aujourd’hui développer ses actions à la Réunion, en collaboration avec les autres associations réunionnaises intervenant dans ce secteur, et notamment Abyss.

13/11/09 – Estrosi remercie Giraud

Dans le débat qui a eu lieu au Sénat sur le prochain changement de statut de la Poste lundi dernier, le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a reçu le soutien du sénateur Adrien Giraud sur la question du prix unique du timbre sur tout le territoire français.

L'équité, c'est le prix unique pour tous les citoyens, quelle que soit leur condition sociale, quel que soit leur territoire. “A cet égard je remercie Adrien Giraud de Mayotte, cette île qui a décidé à 95% de devenir le cinquième département de notre Outremer. Car la France n'est pas seulement entre Atlantique et Méditerranée, entre Manche et Pyrénées; la France, c'est la France des quatre océans, la France de l'Amérique du sud, des Caraïbes, de l'océan Indien et du Pacifique sud”, a-t-il lancé aux sénateurs de l’opposition.

13/11/09 – Chants soufis des femmes de Mayotte

Prix France Musique des Musiques du Monde 2009, concerts au Portugal, en Belgique, en Suisse, au Danemark, en Suède, au Maroc… Deba est un groupe de femmes soufies de 16 à 62 ans venues… de Mayotte. Leurs douze voix s’unissent ou se répondent pour chanter l’amour, divin ou terrestre, et nous entraînent vers une douce et sensuelle hypnose, rapporte le site Clicanoo.

Mêlant chants et danses, le deba est une pratique culturelle et cultuelle jouée lors des mariages, des retours des pèlerins de la Mecque, des célébrations de fêtes villageoises. Tirées des livres sacrés, les chants sont donnés en langue arabe. Pratiqués exclusivement par les femmes et les jeunes filles, les chants et danses deba évoquent les grandes cérémonies soufies fêtant la naissance du Prophète. Alignées, vêtues de la tenue blanche traditionnelle, parées de leurs plus beaux atours, les femmes exécutent leurs chorégraphies en se balançant, pour remémorer en une longue ondulation aux courbes sinueuses, le mouvement des vagues de l’océan.

 

Chants Soufis des femmes de Mayotte à voir à la Réunion

Le 27 novembre à 18h30 – Badamier – Teat Plein Air/ A 16h00 – Teat Changement d’air

Le 28 novembre à 11h00 -Teat Changement d’air / A 19h00 – Teat Changement d’air

Le 29 novembre à 11h00 – Teat Changement d’air/ A 15h00 – Teat Changement d’air

13/11/09 – Lancement de la vaccination contre la grippe A/H1N1

Après plusieurs mois d’attente, de polémiques et de doutes, la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 a débuté à Mayotte ce jeudi 12 novembre à 14 heures, en même temps qu’en Métropole et dans le reste de l'Outremer.

5 dispensaires accueillent les personnes souhaitant bénéficier du vaccin : ceux de Jacaranda à Mamoudzou, Bandraboua, Kahani, M’ramadoudou et Dzaoudzi. Les vaccinations ont lieu tous les après-midis de 14h à 17h, du lundi au vendredi.

13/11/09 – Sport : Rugby : RCSS Bouéni gagne à sept

A Bandrélé, les rugbymen se retrouvaient pour l'ouverture de la saison de senior à VII. Deux heures de matchs conclues par la victoire du RCSS dans le match de classement qui l'opposait au RCM. Ces derniers gagnent leur match de poule et s'affrontent pour la "finale" du soir. 0-0 après dix minutes, les joueurs de Bouéni sortent victorieux dans la mort subite (7-0).

Le lendemain, dimanche, les féminines ont joué leur première journée. A domicile, l'Eclair du Nord finit devant le RCM et le RCSS Bouéni. Ce dernier a déplacé dix-huit jeunes filles à M'tsangamouji, de quoi faire une deuxième équipe. Prochaine journée le 6 décembre à Kavani. Au programme ce week-end, du rugby à XV avec DSP-RCPT, les deux co-leaders du championnat. Ils restent encore invaincus après deux journées, mais d'ici samedi soir, l'une des deux équipes s'inclinera face à l'autre. Reste à savoir laquelle…

13/11/09 – Sport : Football : Coupe de France, Kawéni se prépare pour Quevilly

Ayant assuré son maintien depuis la semaine dernière, l’ASC Kawéni peaufine les derniers réglages avant de s’envoler ce lundi pour la Normandie où elle affrontera l’US Quevilly au 7e tour de la Coupe de France.

Aucune équipe mahoraise n’a réussi l’exploit de passer un 7e tour de Coupe de France. La tâche de l’ASC Kawéni s’avère donc ardue pour le 21 novembre prochain, face au 10e de la CFA (groupe). Depuis deux semaines, les partenaires d’Aynou se retrouvent sur la pelouse de Kavani pour affiner les dispositifs tactiques.

Mardi soir, c’est le capitaine lui-même qui dirigeait la séance. Au programme : jeu de passes à ras de terre au milieu de terrain, suivi de longues transversales vers les attaquants Confort et Loko. Bref, du classique en somme pour les Bleus qui profitent de la vitesse de leurs attaquants ici à Mayotte. Mais auront-ils l’opportunité de faire valoir leur pointe de vitesse face à des adversaires plus au point tactiquement que leurs adversaires Mahorais ?

Même si la Coupe de France approche, Kawéni a fait jouer son équipe-type contre Racine du Nord afin, comme le dit le capitaine Aynou, “d’avoir des matches d’entraînement”. Il devrait en être autrement ce week-end contre Tchanga, relégué en DHT, pour éviter les blessures juste avant le départ de lundi. Si tout va bien, l’ASCK ne devrait pas être handicapée pour représenter Mayotte dans une semaine au Petit-Quevilly.

 

F.S

13/11/2009 – Sport : Handball – Championnat excellence masculine

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uoi de mieux qu’une victoire pour se rassurer avant une grande compétition ? L’ASC Tsingoni, championne de Mayotte chez les hommes et Haïma Sada chez les dames ont rempli le contrat avant d’aller représenter Mayotte aux Seychelles du 16 au 21 novembre. Pour Haïma, cela a été simple puisque les Labattoiriennes ne se sont pas déplacées vendredi soir.

En revanche, pour les hommes de Vincent Deprez il aura fallu batailler ferme contre les Tsimkouriotes (33-31) pour gagner. Dans ce choc de la 3e journée, ce sont encore les cadres Salimou Ali Minihadji “Soldat”, Vincent Charpenet et Anli Madi qui ont mis leur équipe dans le sens de la marche. Seyfoudine Yahaya et les siens ont encore buté sur les gardiens tsingoniens Assadillah Mouslim et Diallo Daoulabou.

Malheureusement, aux Seychelles l’ASCT n’aura pas ses meilleurs atouts. En effet, Vincent Deprez, Salimou Ali Minihadji, Vincent Charpenet et Anli Madi sont tous enseignants. Ils n’ont pas eu l’autorisation de se rendre aux Seychelles… Haïma a également eu à gérer ce problème des enseignants. Par conséquent, la représentation de notre île risque d’être affaiblie, même si les deux équipes ont pour objectif une finale contre les Réunionnais, largement au-dessus du lot dans la région.

 

Faïd Souhaïli

13/11/2009 – Le Dlem se prépare à la saison des cyclones

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}omme chaque année, cet exercice permet ainsi de vérifier les dispositions matérielles ainsi que les diverses mesures à prendre en cas d’alerte cyclonique. Les différentes étapes de l’exercice correspondent aux niveaux d’alerte cyclonique. Alerte orange. Le cyclone se dirige sur l’île. Le moment de vérifier les installations et d’assurer la mise en sécurité de la population, des familles des soldats aussi. "Nous devons avant tout limiter les dégâts au sein du Dlem avant de partir sur le terrain", explique le lieutenant-colonel Le Guen.

Une dizaine d’hommes sont ainsi affectés à la surveillance des familles placées dans différents endroits. Plusieurs procédures sont mises en place pour éviter les problèmes éventuels causés par la tempête sur le réseau téléphonique et routier. Ouverture du réseau radio pour palier les éventuelles coupures téléphoniques et GSM. Mise sur pied des équipes d’interventions, ainsi que du matériel pour être prêt à partir dès que le temps le permet.

C’est surtout le moment ou jamais pour placer les hommes sur les lieux stratégiques à protéger : centrales électriques, axes routiers, bassins de population. Tous les hommes se mettent en place et laissent passer le cyclone durant l’alerte rouge. L’accalmie annonce le moment de l’intervention. Le lieutenant-colonel Le Guen nous explique alors le rôle du Dlem.

"Notre but est d’être opérationnel dès que la tempête passe, au mieux dans l’heure qui suit. Nous sommes là pour panser les plaies, c'est-à-dire palier au plus urgent et favoriser l’intervention des équipes de secours. Pour les gros travaux sur le long terme et le reste, ce sont les équipes des entreprises locales qui s’en chargent."

Les opérations sont dirigées à partir du PC. 22 officiers et sous-officiers en liaison permanente avec la préfecture et l’état-major des Fazsoi (Forces armées de la zone sud de l’océan Indien) basé à la Réunion sont présents. Grace à une série de services et logiciels, ils voient la situation globale de l’île en temps réel, ils coordonnent les déplacements des équipes, de la gendarmerie, la marine et le GSMA.

Le bilan de l’opération s’est révélé positif, en moins d’une heure les hommes ont pu se déplacer sur les différents terrains d’opération. Et même s’il est évident que les conditions seront beaucoup moins favorables en cas de sinistre météorologique, désormais chaque membre du Dlem sait exactement ce qu’il doit faire le moment venu.

 

HT

13/11/09 – Un atelier pour apprendre les danses mahoraises à Labruguière

Lu dans la Dépêche du Midi

Arrivées de Mayotte il y a quelques petites années, entre 5 et 7 ans, Fatima, Lilouhani et Olive sont trois jeunes mamans dynamiques qui se sont regroupées pour enseigner les danses de leur pays, ceci au sein d'un atelier de la MJC de Labruguière. Enfants et adultes sont donc conviés à rejoindre le groupe déjà existant pour découvrir la culture de Mayotte qui est principalement formée de deux îles (Grande Terre et Petite Terre) situées dans le canal du Mozambique.

Olive qui précise : "Nous faisons partie de l'association albigeoise "Mawagiva" et nous participerons au spectacle de danses mahoraises qui aura lieu le 4 décembre à Castres". Elle souligne par ailleurs : "A Labruguière, nous apprenons actuellement aux enfants deux danses ayant pour thème les jeux de fillettes. Pour les adultes, nous travaillons sur des chants accompagnés d'une gestuelle et dont le thème est "Liberté, égalité, fraternité""…

Et comme l'année dernière, cet atelier participera au traditionnel gala de danses en préparant ses propres costumes. Si l'envie vous vient, à vous aussi, d'apprendre le secret des danses mahoraises, qui sont plus techniques que physiques, en tous les cas moins que les danses africaines, sachez que ces trois jeunes femmes vous accueilleront avec plaisir le vendredi, de 17h à 18h 30, au premier étage de la salle Claude Simon.

13/11/2009 – Fait divers

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}artis le week-end dernier en amoureux pour profiter des charmes de Nosy-Be, Vera et son mari ont vu leur séjour virer au cauchemar. Si les journées de samedi et de dimanche se sont déroulées à merveille, la soirée du dimanche s'est finie de façon dramatique. "Nous sommes passés à table vers 19h et dans notre hôtel, le Nosy Lodge, il n'y avait qu'un autre couple d'Italiens. On a dit au chef de nous faire ce qu'il avait envie de cuisiner et quelques minutes après, j'ai fait remarquer à mon mari que nous étions étrangement seuls sur la terrasse". Et pour cause…

9 malfaiteurs avaient pris le personnel de l'hôtel en otage en l'enfermant dans la cuisine. Tout comme Vera, l'Italienne s'est aperçue que quelqu'un se cachait derrière le caillebotis qui délimite la terrasse. Le mari de celle-ci se lève en direction des chambres, mais tombe sur un des malfaiteurs qui lui sectionne le nez à coup de machette.

L'Italien revient vers la terrasse en sang, le mari de Vera se lève pour passer derrière le caillebotis, mais lui aussi est agressé et prend des violents coups de pierre sur la tête. "Il est revenu sur la terrasse et un des malfaiteurs a tiré avec une arme à feu dans sa direction, mais heureusement il n'a pas été touché", explique encore choquée Vera. Celle-ci a tenté de demander de l'aide en se rendant dans la cuisine, mais elle s'est retrouvée piégée avec le personnel de l'hôtel.

"Il y avait 4 hommes cagoulés et en tenue militaire. Ils nous ont ordonné de nous mettre à quatre pattes par terre et de ne pas les regarder. Je ne savais pas si mon mari était vivant, mais ensuite ils l'ont fait entrer dans la cuisine, et lui ont demandé de se mettre dans la même position que nous, mais, sonné, il ne pouvait. Ils lui ont donc donné un autre coup sur la tête qui aurait pu le tuer, c'était de la barbarie, de la violence gratuite. Pendant ce temps, leurs complices ont visité les deux chambres et ont tout volé", raconte Vera en pleurs.

Celle-ci loue la gentillesse du personnel de l'hôtel qui a réagi rapidement en prévenant la gendarmerie malgache, le consul de France, l'hôpital de Nosy-Be et en leur fournissant des vêtements. Pour le couple, la seule préoccupation était de revenir à Mayotte, malgré l'état de santé fragile du mari.

 

Obligés d'acheter des médicaments pour l'hôpital

 

"Les hôpitaux malgaches n'ont rien, il a fallu que l'on achète des médicaments à la pharmacie, alors que l'on n'avait plus rien. Nous remercions le patron de l'hôtel pour ça. Il aurait fallu attendre 3 jours et une évacuation à Tana pour faire des examens complets. Mais mon mari ne voulait pas rester à Mada. D'ailleurs, quand nous sommes arrivés à Mayotte, nous sommes allés directement à l'hôpital de Dzaoudzi", détaille Vera.

Son mari souffre de multiples fractures du crâne, ses jours ne sont pas en danger mais une évacuation sanitaire à la Réunion sera peut-être nécessaire pour une intervention chirurgicale visant à extraire un morceau d'os qui s'est enfoncé dans le cerveau.

Bien que traumatisée par ce week-end cauchemardesque, Vera n'appelle pas au boycott de Madagascar. "Il faut être prudent, puisque les jeunes désoeuvrés du centre viennent chercher l'argent sur les côtes, depuis que la crise politique a mis des tas de gens au chômage. Mon père habite à Tana, je suis née en Afrique, j'ai vécu des évacuations d'expatriés au Rwanda en 1994, au Tchad, en Centrafrique, donc j'ai vécu beaucoup de choses, mais là je n'avais jamais vu un tel déferlement de violence gratuite. Si on nous avait dit : "donnez-nous tout ce que vous avez", on l'aurait fait pour sauver notre vie ! Aujourd'hui, je suis si contente d'être en vie et tout ce que je souhaite, c'est que mon mari sorte de l'hôpital."

 

F.S.

13/11/2009 – Intervention du député à l’Assemblée

 

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}appelant que "l'essentiel des décrets d'application de la Lodeom est encore à édicter", ce qui en retarde la mise ne œuvre, il a souligné que par exemple à Mayotte, "en l'absence de mesure réglementaire préalable, le projet initiative-jeune ne peut toujours pas voir le jour. De même, à défaut de dispositif réglementaire nécessaire, la défiscalisation du logement social ne peut être effective".

Qualifiant le Fonds mahorais de développement de 600.000 € de "misérable", il a demandé au gouvernement qu'il soit d'ores et déjà remplacé par le Fonds de développement économique et social prévu par le Pacte pour la départementalisation.

Il a également constaté que "pour la deuxième année consécutive, malgré la hausse remarquable du budget Outremer, les crédits alloués à Mayotte sont dans leur ensemble en diminution, contrairement au reste des collectivités ultramarines" : une "situation inique, presque discriminatoire, faite à Mayotte, [qui] n'est pas conforme à la légalité républicaine".

Le député a également déposé un amendement relatif aux constructions des établissements du premier degré, maternelle et élémentaire, "pour lesquels 600 salles de classe font aujourd’hui défaut, perturbant profondément la bonne marche du système et les rythmes des enfants". En ce qui concerne le personnel de l'Education nationale, il aussi a proposé que soit abrogé "le système inégalitaire de l’indemnité d’éloignement pour le remplacer par une juste et équitable mesure : l’indexation des salaires en vigueur dans les départements d'Outremer".

Rappelant l'importance du travail de la Crec (Commission de révision de l'état-civil), il a demandé que soit examinée plus particulièrement "la situation des personnes nées avant 1959 qui ne semble plus être traitée par les services compétents". Enfin, demandant à Mme Penchard quand sera votée la loi ordinaire sur la départementalisation de Mayotte, il l'a également interrogée sur les mesures qu'elle compte prendre quant à la revalorisation des prestations sociales existantes à Mayotte, comme s'y était engagé le Président de la République dans le Pacte pour la départementalisation.

13/11/2009 – Entretien avec Françoise Léglise, présidente de l’Anas

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quels sont les enseignements que vous avez tirés de ce colloque ?

Françoise Léglise : J'étais d'abord très admirative pour l'ATSM, car c'est une très jeune association qui n'a démarré qu'en décembre 2008 et qui organise déjà un colloque. J'ai aussi constaté une réelle motivation de rassembler les travailleurs sociaux et de créer un travail social riche à Mayotte, avec des gens qui ont vraiment envie de réfléchir ensemble, de faire évoluer le travail social et de le développer.

 

MH : L'action sociale est très peu développée ici par rapport à un département. Quelles sont les différences qui vous ont sauté aux yeux ?

FL : Du point de vue des services à la population et de la législation en vigueur, on est au début, dans une période de transition. Il y a encore plein de choses à mettre en place pour la population, à tous points de vue. Il y a peu de travailleurs sociaux encore. On a été assez surprises par exemple du nombre d'assistants sociaux dans les UAS (Unité d'action sociale) : ils sont trois ou quatre par UAS, ce qui veut dire un travailleur social pour 11.000 habitants, alors qu'en Métropole, selon les secteurs, le ratio est de un pour 2.500 à 5.000 habitants.

Il y a aussi encore beaucoup de structures qui n'ont pas de travailleurs sociaux, beaucoup d'associations qui se monteront petit à petit, mais qui n'existent pas encore et beaucoup d'équipements à créer, notamment pour l'enfance et les handicapés mais pas seulement. Dans la protection de l'enfance, il y a encore plein de choses à mettre en place. On est dans une période de transition où beaucoup de choses restent à développer et les travailleurs sociaux ont vraiment un rôle à jouer pour être une force de propositions, car ce sont eux qui sont sur le terrain et qui peuvent suggérer ce qu'il faut pour la population. Ils seront dans l'avenir un acteur incontournable pour élaborer des propositions avec les décideurs.

 

"Il faut davantage d'assistants sociaux, d'éducateurs pour les jeunes enfants, d'animateurs pour les jeunes dans les MJC et les associations, d'éducateurs spécialisés, etc."

 

MH : Le budget du conseil général consacré à l'action sociale n'est que de 2% ici, alors qu'il est de plus de 20% dans un département. Les assistants sociaux dans les UAS non seulement ne sont pas nombreux, mais ont aussi très peu de bons alimentaires ou vestimentaires à distribuer…

FL : Cela va avec la construction du département. Les élus n'auront pas tellement le choix de faire autre chose que développer ce secteur. On est au début et la demande sociale va être croissante, tout comme c'est le cas en Métropole d'ailleurs. Forcément, les élus devront augmenter les budgets, autant en termes d'aides directes à la population que d'effectifs en travailleurs sociaux et de moyens pour les mettre en œuvre. Par exemple pour les UAS, à l'EAF (établissement d'allocations familiales) ou à la Sécurité sociale, il faudrait au moins tripler les effectifs.

 

MH : Il faudrait également que de nouveaux services de proximité se développent, notamment avec la création des CCAS…

FL : Oui. Les CCAS doivent attendre 2014 pour se mettre en œuvre, si j'ai bien compris le colloque, à cause de l'absence de fiscalité locale. Cela a assez déçu l'assemblée. Apparemment, tant que les communes n'auront pas leurs ressources propres, elles ne pourront pas les créer (Patrick Kanner, le président de l'Union nationale des CCAS venu sur l'île en juillet, avait pourtant souhaité leur création dès 2011, avec le soutien financier de l'Etat, voir MH n°437, ndlr).

 

MH : Quels sont les métiers sociaux qu'il faudrait développer en priorité ?

FL : Tous les métiers du social ont leur utilité quels qu'ils soient, surtout dans un travail social en construction. Il faut davantage d'assistants sociaux, d'éducateurs pour les jeunes enfants, d'animateurs pour les jeunes dans les MJC et les associations, d'éducateurs spécialisés, etc. Il y a une complémentarité des différentes professions qui permet une prise en charge sociale globale des personnes et des familles, pour tous les types de population.

 

MH : Est-ce que vous sentez qu'il y a une volonté des élus pour le développement de l'action sociale à Mayotte ?

FL : Volontaires ou pas, ils n'auront pas le choix. Il y a des compétences obligatoires du département comme l'aide sociale à l'enfance et tous les dispositifs qui vont arriver à Mayotte comme le RSA ou le Fonds de solidarité logement : il faudra bien recruter des travailleurs sociaux pour les mettre en œuvre. J'ai senti chez les élus qui sont venus au colloque une vraie mobilisation sur ces sujets.

 

"Beaucoup de Mahorais ne bénéficient pas des prestations et ignorent leurs droits"

 

MH : Il y aussi un problème d'accès au droit ici : beaucoup de Mahorais n'ont pas conscience qu'ils ont droit à des prestations et à un accompagnement social. Comment y remédier ?

FL : Oui, c'est vrai que beaucoup de Mahorais ne bénéficient pas des prestations et ignorent leurs droits. Tous les travailleurs sociaux ont une compétence pour aller au-devant de la population et pour expliquer les droits auxquels elle a droit et pourrait avoir accès. Les travailleurs sociaux ont justement mené récemment une action collective à Chiconi qui a réuni l'ensemble de la population mahoraise pour expliquer comment ils pouvaient les aider et les droits auxquels ils peuvent prétendre, en termes de prestations familiales ou de sécurité sociale.

 

MH : C'est peut-être aussi le fait de devoir faire des queues interminables pour des montants dérisoires, par rapport à un département, qui décourage les gens ?

FL : Oui, on parle de manque de travailleurs sociaux mais il y a aussi peut-être peu de moyens sur les autres catégories d'employés : le personnel administratif n'est peut-être pas encore assez développé et il faudrait ouvrir d'autres guichets. On a été étonnées par exemple de la faiblesse du personnel de l'EAF, avec seulement une assistante sociale et une conseillère économique, sociale et familiale, ce qui est extrêmement peu.

 

Propos recueillis par Julien Perrot

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes