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08/12/09 – Boumi, bébé de Mayotte

Après le réel succès de "N’gaya, petite fille à Mayotte", La p’tite scène qui bouge – association qui reconnaît se faire discrète en ce moment – vient de faire paraître "Boumi et le gâteau de riz", chez Coccinelle édition.

A travers ce nouvel ouvrage, l’association souhaite valoriser les traditions mahoraises. L’histoire – qui s’adresse aux tout-petits – est simple, Boumi observe sa maman faire un gâteau de riz. Les images sont construites à partir de photos, sculptures d’argile et dessins.

Les deux livres de La p’tite scène qui bouge ont été exposés au Salon du livre jeunesse de Paris et sont présentés au Musée du Quai Branly, rien que ça !

A Mayotte, le livre est distribué à la Maison des livres (place Mariage, Mamoudzou), Boutik’ air (Aéroport de Pamandzi), Senteur d’ylang (rue du commerce, Mamoudzou) et Habari presse (place Mariage, Mamoudzou).

08/12/2009 – Poésie : Honneur aux femmes

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}assionnés de poésie, à vos plumes ! Le Printemps des poètes approchant, le concours annuel de poésie est lancé jusqu’au 30 janvier 2010, avec cette année le thème des femmes.

Pour les jeunes – répartis en 3 catégorie : écoliers, collégiens et lycéens – le thème est "Regard sur nos mères" et pour les adultes "Couleur femme".

Le jury délibèrera sur la qualité du texte, la manière dont le thème aura été traité et les émotions suscitées par le poème.

Les textes primés vaudront aux lauréats des livres et cadeaux, qui seront remis lors d’une cérémonie organisée pendant le Printemps des poètes début 2010.

Les gagnants verront leurs textes réunis dans un recueil qui sera mis à disposition des lecteurs dans tout le réseau des bibliothèques de l’île.

 

M.C.

08/12/2009 – Musique : Le showman Wawa !

 

 

{xtypo_dropcap}W{/xtypo_dropcap}awa est un phénomène, dur de décrire le chanteur de salegy autrement. Véritable boule d’énergie sur scène et pourtant si timide dès qu’il n’est plus face à une foule, le Malgache réussit à chaque concert à faire déplacer les foules – plus de 1.000 personnes vendredi au Relais et autant au 5/5 samedi dernier !

Originaire du nord de la Grande île, le jeune chanteur est devenu en l’espace de quelques années une véritable star dans son pays – où il organise son propre festival – et la région. A Mayotte, Wawa vient une fois par an et ses concerts affichent complets.

Le public raffole de ses chansons entraînantes et le chanteur, qui se révèle être un véritable showman, sait comment captiver la foule entre ses figures acrobatiques et ses danseuses qui ondulent au rythme de la basse.

Pour ceux qui n’ont pas pu en profiter le week-end dernier, Wawa enchaîne encore les concerts à travers l’île jusqu’au 26 décembre. A découvrir !

 

M.C.

08/12/09 – Après le concert, l’album

Après avoir un donné un grand concert sur le plateau de M’gombani il y a un peu plus d’un mois, l’album du projet "Afrique du soleil levant" sera disponible à partir du 14 décembre dans les points de vente habituels. Le projet réunit des chanteurs des îles de l’archipel : Mikidache, Maalesh, Diho et Trio. Trois de ces derniers seront d’ailleurs en séance de dédicaces les 18 et 19 décembre au magasin Méga, pour échanger avec le public et promouvoir l’album.

08/12/09 – Cléo, cyclone tropical intense

La tempête tropicale Cléo s'est renforcée plus tôt que prévu et a infléchi sa trajectoire. Elle est devenue un cyclone tropical intense (927 hpa) ce mardi, avec des vents moyens à 194 km/h et des rafales à 247 km/h ! Son intensité sur l'échelle de Dvorak est déjà montée à 6, pour un maximum à 8.

Cléo se dirige maintenant vers le sud-ouest à la vitesse de 11 km/h et va droit sur Maurice et la Réunion. Il serait encore à plus de 1.500 km au nord-est de la Réunion vendredi matin, selon les prévisionnistes de Météo France.

07/12/09 – Visite de Marie-Luce Penchard : de l’argent pour éviter l’émeute

Annoncée à la dernière minute, la visite de la Ministre de l'Outremer à Mayotte fut brève mais efficace. Arrivée dans l'île samedi, après une petite cérémonie de félicitation de forces de l'ordre engagées dans l'émeute à Petite Terre mercredi dernier, Mme Penchard a rencontré le président du conseil général et ses quatre viceprésidents, ainsi que le préfet et son cabinet. A la sortie de cette réunion, l'ambiance n'est pas à la fête, pas un sourire sur les visages de la Ministre et du président Douchina, occupés à signer une déclaration commune. Une déclaration qui dresse la liste des cadeaux apportés par l'Etat à la Collectivité, sorte de pansement pour soulager les plaies de la population et éviter tout embrasement à la manière de celui des Antilles en début d'année. Maître mot de cette déclaration : le pouvoir d'achat des Mahorais, qu'il convient de préserver. "Cet effort considérable de l'Etat se fait dans le cadre d'un partenariat. Les mesures du conseil général pour augmenter ses recettes et diminuer ses dépenses seront examinées afin d'être certain qu'elles soient adaptées à la situation de Mayotte et qu'elles tiennent compte du pouvoir d'achat des Mahorais afin de ne pas aggraver la situation des familles", a résumé la Ministre.

Ces mesures, qui seront reprises dans une convention que le président Douchina viendra signer à Paris d'ici 10 jours, consistent d'abord en l'attribution par l'Agence française de développement du prêt de 20M€ pour l'année 2009 longuement espéré par les élus. La même AFD devrait accorder pour 2010 la moitié d'un prêt de 30M€ toujours pour contribuer au financement des investissements de la CDM. L'AFD pourra enfin "étudier la possibilité" d'octroyer un prêt de 13M€ en 2010 afin d'assurer les besoin de trésorerie de la Collectivité. De plus, dans le cadre du Fonds exceptionnel d'investissement, l'Etat apportera une subvention de 18M€ sur trois années de 2010 à 2012. Il prendra également en charge 10M€ du surcoût du port de Longoni qui atteint environ 18M€. L'examen des mesures prises par le conseil général sera assuré par un comité de suivi, dont les membres ne sont pas encore connus.

D'autres petites mesures ont été rajoutées par l'Etat, comme le rachat par société EDF des parts de EDM que détient la Collectivité, une éventuelle prise en charge par l'Education nationale du Cefsm, ou encore une aide au transport pour les étudiants quittant Mayotte. "Très satisfait" de cette "bouffée d'oxygène" apportée par l'Etat, le président Douchina s'est contenté de remercier humblement la Ministre. Cette dernière a enfin précisé que la visite de Nicolas Sarkozy annoncée pour le 18 janvier n'est qu'"envisagée".

07/12/09 – Elodie s’arrête en demi

Les habitants de Chirongui, réunis samedi soir au foyer du village à l'occasion de l'élection de Miss France 2010 ont mis un temps avant de réaliser. Réaliser que miss Mayotte était éliminé en demi-finale. C'est seulement quelques minutes après l'annonce des cinq finalistes que tous se levaient en même temps pour tourner le dos au grand écran et regagner leurs domiciles. La soirée, organisé par le comité de soutien d'Elodie Anridhoini a regroupé du monde et l'ambiance était bonne, avec de vives applaudissements et encouragements à chaque passage de la miss, particulièrement au moment d'élire les douze demi-finalistes. Tous y croyaient dur comme fer, d'où la longue réactivité du public à quitter les lieux. Malgré tout, l'opinion générale est assez positive sur le parcours de la mahoraise.

07/12/09 – 6ème perturbation tropicale de la saison

La 6ème perturbation tropicale de la saison est née ce dimanche matin au milieu de l'océan Indien, à l'Est des îles Chagos, à plus de 2.000 km au Nord-Est de la Réunion. Elle se dirige plein Ouest à la vitesse de 20 km/h et pourrait se transformer en tempête tropicale mardi en fin de journée. Elle serait alors baptisée Cléo, après Bongani.

04/12/09 – Des bus gratuits pour se faire vacciner

Afin de faciliter l’accessibilité aux centres de vaccination à la population, un dispositif de transport gratuit a été mis en place depuis le 1er décembre 2009. Les horaires et les lieux de passage de ces bus sont affichés dans les mairies, les dispensaires et les centres de vaccination. Ces bus sont facilement reconnaissables grâce aux affiches "Vaccination contre la grippe AH1N1" collées dessus. La campagne de vaccination contre la grippe AH1N1 a démarré à Mayotte le 12 novembre 2009 dans cinq dispensaires : Dzaoudzi, M’ramadoudou, Kahani, Bandraboua et Mamoudzou.

04/12/09 – Zansigné démissionne du SIEAM

L'ancien président du Syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement, Madi Ahamada a apporté sa démission à son successeur Maoulida Soula lundi dernier. Madi Ahamada alias Zansigné avait été récemment désigné comme délégué de la commune de M'tsangamouji par le nouveau conseil municipal dirigé par Issouf Madi Moula. Madi Ahamada avait été destitué de sa délégation par l'ancien maire UMP Ahamada Ousseni, alors qu'il avait battu Maoulida Soula à l'élection pour la présidence du syndicat. Joint au téléphone dans la journée d'hier jeudi, Zansigné affirme avoir toujours gardé son statut de représentant de la commune de M'tsangamouji auprès du syndicat "mais préfère rester sous silence". Après sa déclaration fracassante de son retour en force au Sieam ainsi que d'une éventuelle reprise de son fauteuil de président il y a quelques mois, cette démission inattendue a manifestement surpris un certains nombre de ses collègues. Y-aurait-il anguille sous roche ?

04/12/09 – Colloque sur la départementalisation de Mayotte

Du mercredi 9 au vendredi 11 décembre, se tiendra un colloque exceptionnel sur la mise en œuvre de la départementalisation à Mayotte. Organisé par le conseil général et l'Institut de droit d'Outremer (Idom) de la faculté de droit d'Aix-en-Provence, cette manifestation va permettre d'approfondir la réflexion sur les particularités de la Collectivité de Mayotte et les moyens concrets d'en tenir compte dans la mise en place de la départementalisation. Plusieurs spécialistes sont invités pour l'occasion. Ils se succèderont au sein de l'hémicycle Younoussa Bamana. Chacun d'entre eux sera amené à faire des propositions concrètes à la fin de son intervention. De nombreux débats auront lieux afin de permettre les échanges d'expériences et d'expertises sur différents points.

04/12/09 – Indemnisation des dommages causés à Petite Terre

La préfecture annonce que les dommages commis lors des manifestations et attroupements ce mercredi 2 décembre peuvent donner lieu à une indemnisation de l'Etat. Sont ainsi indemnisables, les dommages corporels, matériels ou commerciaux, causés par des délits (par exemple dégradation d'un bien appartenant à autrui ou à une personne chargée d'une mission de service public, usage de menaces ou de violences) commis dans le prolongement direct des attroupements, avec usage de violence. La préfecture invite les personnes victimes de dommages, à se faire connaître auprès de ses services, en apportant tous les éléments prouvant le préjudice et son lien direct avec les attroupements, justifiant et évaluant le préjudice (factures, photos…). Une expertise pourra ultérieurement être fournie par le demandeur en complément du dossier initial. Si le demandeur est assuré pour les dommages allégués, il convient de prouver que le dommage n'est pas susceptible d'être pris en charge par son assureur. La victime peut demander à l'Etat de prendre en charge la partie éventuelle du dommage non indemnisée par l'assureur. Le demandeur peut être l'assureur de la victime qui doit adresser à l'appui de sa demande la quittance subrogatoire, par laquelle l'assuré atteste qu'il confie à l'assurance cette démarche. La demande doit être adressée au préfet et peut être déposée dès maintenant.

04/12/09 – La ministre de l’Outremer à Mayotte

Ce week-end, Mayotte reçoit la visite exceptionnelle de la ministre de l’Outremer. Marie Luce Penchard, dont la venue n’a été annoncée qu’hier soir, devait se rendre en Guyane, mais au vue de la situation tendue sur l’île, elle a changé son programme. 

Elle sera à Mayotte le samedi 5 et le dimanche 6 décembre. Deux jours durant lesquels elle s'entretiendra avec Attoumani Douchina le président du Conseil général de Mayotte, et les élus locaux sur la  situation financière de la collectivité. Elle rencontrera ensuite les forces de l'ordre, durement éprouvées lors de ces derniers jours.

04/12/2009 – Sport : Handball

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}arfois il suffit de pas grand-chose pour changer votre destin. Il y a un peu plus d’un mois, le Haïma club de Sada ne savait pas s’il pouvait honorer sa participation à la coupe des clubs champions de l’océan Indien. Finalement, tout s’est décanté dans les derniers jours et Bela Madi Bounou a pu prendre part à la plus grande compétition interclubs de la région aux Seychelles.

Ses prestations ont été remarquées : meilleure marqueuse du tournoi avec 62 buts en 4 rencontres et une place de finaliste face aux Réunionnaises du HBF Saint-André. Le staff technique des championnes de la Réunion a tout de suite approché la jeune originaire de Chembenyoumba pour lui proposer de continuer sa carrière à Saint-André.

“Je n’étais pas présent aux Seychelles, mais mon staff m’a dit que c’était un diamant brut. Elle a un gros potentiel qui pourrait la mener par la suite en D1 ou D2 française. On attend d’elle qu’elle renforce notre ligne arrière”, a indiqué Alain Seusse, président du club réunionnais. Partie hier à la Réunion, Bela a reçu la promesse que le HBF Saint-André l’aidera à réaliser son projet professionnel, à savoir devenir éducatrice sportive.

 

“Il faut que je pense à mon avenir”

 

“On lui en donnera les moyens, nous sommes un club axé sur la formation. Ce n’est pas la première Mahoraise qui vient chez nous, puisque Abouchirou Saïd a effectué une partie de sa formation pour obtenir son brevet d’état au HBF”, continue Alain Seusse. Agée de 20 ans, Bela avait déjà tenté l’aventure réunionnaise il y a 4 saisons. “C’est la ligue qui m’avait envoyé, mais j’ai du me débrouiller là-bas, rien n’était pris en charge, alors je suis rentrée au bout d’un mois”, explique-t-elle.

Cette fois-ci, les choses ont changé pour elle. “Ce genre d’opportunité ne se présente pas souvent. Je ne sais pas combien de temps je resterai là-bas, mais j’espère aller encore plus haut. Ma mère m’encourage et je sais que les premiers jours ne seront pas faciles. Mais, bien que cela m’embête de quitter Haïma, un groupe dans lequel j’ai été bien intégrée, il faut que je pense à mon avenir”, résume-telle un brin philosophe.

Son entraîneur Badirou Abdou estime qu’avec du travail elle pourra s’intégrer à Saint-André et que même si elle était l’atout numéro 1 de Haïma, le club a les moyens de confirmer son titre cette année. Bon vent à elle !

 

Faïd Souhaïli

04/12/2009 – Trophés du Sport Mayotte 2009

 

 

Trophés du Sport 2009

Nominé meilleur sportif

Assadellah Mohamed “Boudra” (Volley-ball) : Désigné meilleur attaquant de l’Océan Indien à la CCCOi seychelloise de 2008, Boudra a confirmé en permettant à Zamfi de remporter son 11e titre de champion de Mayotte. Sa prestation contre le VBC Saint-Louis en match qualificatif pour la Nationale 3 a taper dans l’œil des Réunionnais qui voulaient le recruter pour cette saison.

 

 

 

 

 


 

 

 

Trophés du Sport 2009

Nominée meilleure équipe

ASC Tsingoni (Handball) : Auteur d’un doublé coupe-championnat pour la saison 2008-2009, l’équipe masculine de l’ASC Tsingoni a surtout réalisé une saison exceptionnelle en alignant que des victoires sur l’île (22 en championnat, 6 en coupe). L’ASCT ne s’est incliné que par deux fois en Métropole en participant à la phase finale des championnats de Nationale 3.

 

 

 

 

 


 

Trophés du Sport 2009

Nominé meilleur entraîneur

Sébastien Synave (Racing Club de Mamoudzou, Athlétisme) : Depuis plusieurs années maintenant, le RCM place des athlètes dans les compétitions nationales ou internationales, que ce soit en catégorie de jeunes ou de vétérans. Cette année, c’est surtout les performances des deux sprinters Hafidhou Attoumani et Jannot Bacar qui valent à celui qui est aussi le président du RCM de figurer parmi nos nominés.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Trophés du Sport 2009

Nominé meilleur dirigeant

Hervé Siparjon (Comité territorial de pétanque) : La pétanque a connu ces dernières années un fort développement à Mayotte. Cela n’est pas étranger à l’action d’Hervé Siparjon, président du Comité territorial de pétanque. Une convention a été signée avec l’UNSS pour faire découvrir les collégiens, les boulodromes et les clubs se multiplient et la pétanque connaît un vrai engouement. Ce travail pour le développement de la discipline mérite d’être souligné et encouragé.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Trophés du Sport 2009

Nominé meilleur mahopolitain

Hamza Ahamadi (Fos Ouest Provence, Basket) : L’ancien pensionnaire de Jeux d’Afrique s’est bien adapté à son club. Après une saison en Nationale 1, le club provençal et son arrière mahorais sont montés en Pro B. Pour l’instant, le jeune mahorais n’a pas encore eu l’opportunité de jouer, mais le staff compte sur lui pour se stabiliser dans la deuxième division nationale avant d’envisager dans les années à venir une montée en Pro A.

04/12/2009 – Colloque sur la départementalisation de Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}lusieurs spécialistes sont invités pour l’occasion. Ils se succèderont au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana. Chacun d’entre eux sera amené à faire des propositions concrètes à la fin de son intervention. De nombreux débats auront lieux afin de permettre les échanges d’expériences et d’expertises sur différents points.

Plusieurs tables rondes sont prévues : sur la situation et le développement économique, le statut personnel et civil, sur les politiques publiques. Des élus d’Outremer viendront aussi confronter leur expérience de la départementalisation et proposer des mesures à prendre pour tenir compte des spécificités de Mayotte. Les interventions ainsi que les débats du colloques seront publiées dans un ouvrage sur la question dans la collection "Droit d’Outremer" des éditions Presses Universitaires Aix-Marseille que l’Idom a mis en place.

 


 

Programme du colloque

 

 

  • Mercredi 9 décembre

 

9h. Accueil et allocutions d’ouverture

Le cadre de la départementalisation

Le statut constitutionnel et le pouvoir normatif

Les droits nationaux et internationaux substantiels applicables

Le statut de Mayotte vis-à-vis de l’Union européenne : enjeux et perspectives

Pause

14h. Les impacts de la départementalisation sur le développement économique

Problématiques du développement économique et du développement durable

Développement économique et aides publiques

Ressources et fiscalité

Table ronde avec des acteurs économiques 

 

 

  • Jeudi 10 décembre

 

9h. Les impacts de la départementalisation sur les politiques publiques

La départementalisation et la politique de l’emploi

La départementalisation et la politique de lutte contre l’immigration clandestine

Table ronde avec des acteurs des politiques publiques

Pause

14h. La départementalisation et le statut personnel

Evolution statutaire et statut personnel

Problématiques posées par le statut civil

Le statut des personnes et la justice

Table ronde avec des acteurs du monde judiciaire et associatif 

 

 

  • Vendredi 11 décembre

 

9h. Le droit des sols

Le régime de la propriété foncière

Régimes de la propriété des personnes publiques

Problématique de la maîtrise du sol par les personnes publiques (urbanisme, expropriation)

Les impacts de la départementalisation sur les relations "publiques"

Les relations avec les communes de Mayotte (problématique du statut et moyens des communes de Mayotte.)

Les relations avec les autres collectivités territoriales françaises

Les enjeux et les instruments de la coopération régionale

Pause

14h. Comparaisons : la situation dans les quatre départements d’Outremer

Convergences et différences entre Mayotte et les quatre départements d’Outremer

L’interventionnisme économique et social dans les quatre départements d’Outremer

La gestion de la zone dite des cinquante pas géométriques dans les quatre départements d’Outremer

Rapport de synthèse : Olivier Gohin, Professeur à l’université Panthéon-Assas, Paris II

Allocution de clôture : Madame la ministre de l’Outremer ou son représentant

 

 


 

Liste des intervenants

 

  • Stéphane DIÉMERT

Président de tribunal administratif et de cour administratif d’appel en service détaché

Maître de conférences à l’IEP de Paris

  • François BOCKEL

Doctorant en droit communautaire

Chargé d’enseignements en droit public, Université de Picardie Jules Verne, Amiens

  • Vincent ROUX

Professeur agrégé en économie, Université Paul Cézanne Aix-Marseille

  • Bertrand BOISSEAU

Avocat

  • Serge Olivier BENARD

Doctorant à l'Université de La Réunion

  • Jean-Jacques LOUIS

Président du Tribunal administratif de Mayotte

  • Céline KUHN

Maître de conférences, Université de La Réunion

  • Christophe POPINEAU

Notaire

  • Alexandre HORY

Chargé d'enseignement, Université Jean Moulin Lyon III

  • Grégory KALFLECHE

Professeur à l'université de La Réunion

  • Frédéric SAUVAGEOT

Maître de conférences l’Université de La Réunion – Détaché au Conseil d'Etat

  • Laurent TESOKA

Maître de conférences en Droit Public, Habilité à diriger des recherches, Université Paul Cézanne Aix-Marseille III

Directeur de l’Institut de droit d’outre-mer (IDOM)

  • Marc JOYAU

Maître de conférences à l’Université de Nantes

  • Frédéric LAURIE

Maître de conférences en Droit Public, Université Paul Cézanne Aix-Marseille III

  • Hélène DETREZ CAMBRAI

Docteur en droit, Université Artois

  • Olivier HENRY

Maître de conférences à l’Université Antilles Guyane

  • Jean-Baptiste SEUBE

Agrégé des Universités

Professeur à l’Université de La Réunion,

Doyen de la Faculté de droit et d’économie de La Réunion

  • Mansour KAMARDINE

Ancien député

Avocat – barreau de Mayotte

  • Sylvie PRAT

Avocate – barreau de Mayotte

  • Mohamed ALI

Directeur Général chargé du Développement – conseil général de Mayotte

  • Olivier GOHIN

Professeur à Université Panthéon-Assas, Paris II

 

04/12/2009 – Société : Election Miss France 2010

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est hier, jeudi que le jury de Miss France 2010 a élu les douze candidates demi-finalistes sur les 37, ceci après les avoir suivies à la loupe durant ces trois dernières semaines. Aux dernières nouvelles du comité de soutien, créé à Mayotte mi-novembre, "Elodie était assez stressée puisqu'elle passait devant les jurés qui allait définir la liste des douze". Bien sûr, cette liste restera secrète jusqu'au soir de l'élection, diffusée en direct sur TF1 à partir de 22h45 (heure de Mayotte).

Une fois le premier défilé et la liste des demi-finalistes dévoilée, les spectateurs et téléspectateurs pourront sortir leurs téléphones. Ce vote-là du public, qui désignera la liste des cinq finalistes, comptera à 50%, et 50% pour le vote du jury. L'ultime vote, celui qui élira la Miss France 2010, s'accomplira pour la première fois depuis la création du comité, uniquement par le vote du public. Les jurés ne joueront aucun rôle sur le choix définitif de la future ambassadrice de France : "C'est bien que les jurés votent à 100% les douze demi-finalistes et puissent encore avoir une affluence pour le troisième et dernier tour", pense le président du comité de soutien d'Elodie, Chaharanne,

"Leurs voix peuvent contrebalancer les tendances, à juste titre. Car il y a des départements bien plus peuplés que d'autres. Par contre, après l'élimination de vingt-cinq candidates d'un coup, les votes du public se pencheront sur celle qui méritera d'être élue. Et Elodie a tous les atouts pour être élue", poursuit-il. Mais pour donner une chance à la belle Mahoraise, la population doit abondamment se mobiliser. La campagne menée ces dernières semaines par le comité de soutien fut convaincante, selon ses membres actifs, mais le numéro pour voter reste encore incertain, à un jour de l'événement !

 

Une campagne convaincante, mais un numéro encore inconnu

 

Un véritable point d'interrogation. Selon le comité local, en Métropole les différents départements peuvent d'ores et déjà voter. Aussi, il existerait un numéro de téléphone pour les Dom. Mayotte compris ? C'est la grande question. Le président du comité et ses collègues s'activent pour lever le doute à ce sujet. L'an dernier, lorsqu'Esthel Née se hissait à la quatrième place de l'élection (3ème dauphine), "il y avait déjà des soucis pour voter", se rappelle Sikina Anridhoini, maman d'Elodie et présidente d'honneur du comité de soutien.

Elle a embarqué ce jeudi et sera au palais Nikaia, à Nice, l'antre de la 82ème cérémonie de l'histoire de Miss France. Elle soutiendra sa fille, au plus près, tout comme la population mahoraise de Mayotte et de Métropole devant leurs écrans. Le comité de soutien de l'île a pu contacter et mobiliser de nombreuses associations mahoraises, pour ne serait-ce qu'en parler autour d'eux, sensibiliser leur entourage.

En attendant, sur l'île se prépare l'événement. La salle de cinéma Alpa Joe de Mamoudzou ouvrira ses portes et diffusera l'élection en direct sur grand écran. A Chirongui, village d'origine d'Elodie, des animations devraient se dérouler dès 19h. Les festivités prendront une pause à 22h45, ouverture de la cérémonie également projetée sur grand écran au sein du foyer.

Un concert mettra un terme à cette soirée, avec, peut-être au bout, Miss Mayotte élue Miss France 2010 : "Les gens ne doivent pas hésiter à se déplacer à Chirongui ou au cinéma. Ce sera vraiment une soirée de fête !", affirme le comité de soutien. Tous y croient sur l'île. Les partenaires du comité n'hésitent pas à afficher des 4/3, financer des T.shirts à l'effigie de la jeune étudiante, faire passer des spots radios pour soutenir notre Miss : "la Sodifram, SFR, Kwezi FM, Mayotte Hebdo qu'on remercie… Il y a aussi la Dilce pour la sono et la diffusion".

Tous y croient. Reste à souhaiter bonne chance à Elodie, bien sûr prête à aller au bout du défi.

 

Ichirac Mahafidhou

04/12/2009 – Politique : Projet de loi de finances 2010 – Mission Outremer

 

 

Madame la Ministre,

Je souhaite appeler particulièrement votre attention sur les trois sujets très importants pour Mayotte que sont : l’éducation, le foncier et le logement.

L’éducation est le principal fondement de nos progrès. Actuellement, notre Collectivité manque de classes dans le 1er degré, ceci en raison de la forte pression démographique, fâcheusement aggravée par les mouvements migratoires massifs et mal contrôlés d’enfants de tous âges, en provenance des Comores et aux niveaux scolaires très disparates.

Les moyens dégagés aujourd’hui en termes de constructions scolaires ne permettent pas d’atteindre l’objectif de scolariser tous les enfants vivant sur le sol de Mayotte, comme nous en avons l’obligation. On peut aussi regretter la vétusté et le mauvais état de certains bâtiments existants. Ceux-ci accueillent deux fois plus d’élèves qu’ils ne devraient ; de là, les problèmes posés par les classes surchargées et par un enseignement dispensé dans de mauvaises conditions.

C’est la raison pour laquelle nous attendons avec impatience que soit renforcée "la dotation spéciale d’équipement scolaire" pour les écoles et les collèges afin de mieux répartir la charge financière de ces constructions entre les collectivités locales et l’État. C’est d’ailleurs la suggestion du Président Nicolas Sarkozy, qui dans son discours le 6 novembre dernier à l’Élysée, au terme du Conseil interministériel de l’Outremer, recommandait l’octroi de crédits supplémentaires pour remédier à cette situation très pénalisante pour nos jeunes mahorais.

D’autre part, l’insuffisance des solutions de scolarisation, notamment dans les filières techniques et l’absence d’enseignement universitaire sur notre île induit une charge de plus en plus lourde, en termes de bourses scolaires, au profit des élèves devant continuer leurs études en Métropole ou ailleurs. Le budget de la Collectivité départementale n’est plus en mesure de faire face à cette situation et il devient impératif de considérer sérieusement, et de manière urgente, la question de la création – même par étapes – d’un pôle universitaire à Mayotte : les conclusions du dernier Conseil interministériel de l’Outremer sur ce point n’ont pas répondu à notre attente.

 

En second lieu, tous les rapports qui se sont succédé sur le développement de Mayotte depuis dix ans ont identifié la question foncière comme étant l’un des principaux blocages des politiques locales d’investissement. Le rapport du "Comité pour la départementalisation de Mayotte" et l’atelier ayant pour thème "le foncier", lors des États généraux de l'Outremer, ont souligné la nécessité d’une nouvelle politique foncière sur l’île et de moyens nouveaux pour constituer des réserves foncières et aménager les terrains et les villages.

Les acteurs du développement de Mayotte, quels qu’ils soient, attendent des mesures fortes et urgentes sur ce point. La création d’un Établissement public foncier, annoncé lors du dernier Comité interministériel de l’Outremer, représente à nos yeux, une véritable avancée.

La rigidité des règles de gestion de la Zone des pas géométriques, telles qu’elles ont été actées dans le décret paru au Journal officiel du 11 septembre 2009, ne permet pas d’apporter une réponse aux problèmes du logement social pour les Mahorais les plus modestes : il est urgent de réviser ce décret.

 

Le troisième volet de mon intervention concerne le logement dont les besoins annuels sont estimés à Mayotte à 2.750 répartis entre 2.200 logements neufs et 550 en réhabilitation. La production effective est largement insuffisante depuis 2005. Dans le cadre de la nouvelle politique de l’habitat aidé, les "logements locatifs sociaux" ou "très sociaux", attendus depuis 2004, connaissent de nombreux freins car ces programmes, mal cadrés et mal élaborés par rapport aux réalités mahoraises, ne sont pas adaptés aux besoins des familles.

Quant aux "logements en accession très sociale", ils trouvent leurs limites dans le problème de la disponibilité de terrains. Le cadastre vient d’être réalisé à Mayotte avec environ 20.000 dossiers en cours de régularisation par la CDM et la Zone des pas géométriques reste un problème entier pour la plupart des villages.

Ainsi, de nombreuses opérations d’aménagement devront être engagées pour les années à venir. Elles supposent la mise à disposition de terrains à bâtir comme elles sont le gage d’une meilleure cohésion sociale.

 

A cet effet, le "Pacte pour la départementalisation de Mayotte" a prévu de créer le "Fonds de développement économique et social", afin de remplacer l’actuel "Fonds mahorais de développement". Or, la création de ce nouveau fonds, considéré comme "moteur" pour la mise en œuvre de la départementalisation, a été renvoyée à une date ultérieure, c'est-à-dire au mieux en 2012. Dans ces conditions, quel sens donner au principe rappelé par Monsieur le Premier Ministre, lors de sa récente visite à Mayotte : "développement d’abord", "égalité sociale ensuite" ?

Si la population de Mayotte a bien compris que la question sociale globale ne serait posée qu’après 2012, elle a également bien noté l’engagement de "revalorisation significative" de la situation des handicapés et des personnes âgées dès cette année. Dès lors, pouvez-vous m’indiquer clairement le dispositif de rattrapage 2010-2012 prévu pour ces allocataires particulièrement défavorisés ?

 

Enfin, je me permets de rappeler, au moment où l’on va débattre de la réforme des collectivités territoriales et de leurs financements, la nécessité absolue d’ouvrir le dossier des finances communales à Mayotte. Rappelons que le Code des impôts devait être étendu à Mayotte au 31 décembre 2007. Aujourd’hui, l’échéance a été repoussée par la loi DSIOM au 31 décembre 2013.

Permettez-moi, Madame la Ministre, d’appeler sur ce point l’attention du Gouvernement : si rien n’est engagé dès à présent, pour réaliser cette réforme, l’échéance de 2013 ne sera pas tenue ; or, la situation difficile des finances des collectivités locales à Mayotte ne permet plus d’éluder un tel chantier. Il y a urgence à agir dans ce domaine.

Par contre, je me félicite que, parmi les mesures générales prises par le Conseil interministériel de l'Outremer, il a été prévu que la représentation permanente de la France à Bruxelles va se doter d’un pôle en charge de l'Outremer. Nous comptons sur ce nouveau service pour instruire nos dossiers, notamment dans le domaine des "fonds structurels" et faciliter ainsi la demande de passage de Mayotte au statut de Région ultrapériphérique de l’Europe, tant il est vrai que les aides financières et techniques de la communauté sont indispensables à nos progrès.

Mais il faut redire qu’en contrepartie de ces concours européens, l'Outremer français n’arrive pas les mains vides : nos espaces maritimes comme nos ressources halieutiques tropicales, contribuent au meilleur équilibre de nos échanges. Mais surtout, nous sommes aujourd’hui porteurs au nom de la France, d’un message de liberté et de fraternité, plus que jamais nécessaire au monde d’aujourd’hui et de demain.

04/12/2009 – Politique : Projet de loi de finances 2010 – Mission Outremer

Madame la Ministre,

malgré la crise qui risque de perdurer jusqu’en 2011, l’effort budgétaire et financier de l’Etat en direction des Outremers reste soutenu : pour 2010, l’ensemble des crédits dédiés représente 17,2 milliards d’euros, dont 3,6 milliards d’euros de dépenses fiscales, en augmentation de 4%. Au sein de cet ensemble, les crédits spécifiques de la mission Outremer que vous gérez, en hausse de 6,2% s’élèvent à 2 milliards d’euros, mais ne représentent que 12% de l’enveloppe globale. Toutefois, il convient de noter qu’elle constitue la deuxième mission budgétaire de l’Etat en faveur de l’Outremer avec 15,5% des crédits budgétaires.

Pour Mayotte, le budget 2010, qui s’élève à 560,9 millions d’euros, est un budget de transition entre deux statuts, que les Mahorais décodent à travers quatre préoccupations fortes : mener à terme le processus institutionnel en cours; améliorer la situation budgétaire et financière des collectivités territoriales; soutenir la politique de rattrapage économique, social et culturel amorcée en 2008; renforcer le statut européen de Mayotte.

 

1) S’agissant du processus institutionnel en cours

On sait que la loi organique du 3 août 2009 a créé le département de Mayotte, qui deviendra effectif en avril 2011, à l’issue du renouvellement de son organe délibérant. En 2010, le Pacte prévoit l’adoption des lois ordinaires de départementalisation, loi électorale qui devra préciser la composition et le mode d’élection de la future assemblée du département, loi institutionnelle qui définira l’organisation administrative, les modalités de transfert des compétences et des ressources du département et des communes. On se réjouit, Madame la Ministre, de savoir que le Parlement sera saisi du projet de loi électoral avant mars 2010. Qu’en est-il des autres textes ?

 

2) S’agissant de la situation budgétaire et financière des collectivités territoriales de Mayotte

La Chambre territoriale des comptes (CTC) de Mayotte qualifie cette situation de "très dégradée", eu égard aux nombreux déficits constatés, et en premier lieu, celui du conseil général évalué à 72,4 millions d’euros, puis réévalué à 92,4 millions d’euros. Le plan drastique de redressement préconisé sur 3 ans est certes salutaire, mais ne peut que conduire à la détérioration du climat social, préjudiciable à l’image du futur département de Mayotte. Les 75,3 millions d’euros de la mission "Relations avec les collectivités territoriales" constitue une bouffée d’air, mais ne peuvent, à eux seuls, résorber les déficits. C’est pourquoi, il me paraît souhaitable d’accompagner l’effort de maîtrise de dépenses des collectivités, par l’octroi d’une subvention exceptionnelle, éventuellement complétée par des recours à l’emprunt.

Cette situation ne rend que plus urgente la nécessité de réaliser les travaux préalables à la mise en place de la fiscalité locale en 2014. Dans ce domaine en effet, s’il apparaît que les travaux d’adressage avancent, tant pour ce qui à trait au numérotage et à la dénomination des rues que pour l’état civil dont les moyens ont été accrus, il semble qu’il n’en va pas de même pour les travaux d’évaluation. A ce jour, nous n’avons aucune lisibilité sur le travail entamé, les crédits mobilisés et le calendrier d’achèvement des travaux d’évaluation de la valeur locative des logements et des parcelles.

 

3) S’agissant du soutien à la politique de rattrapage économique, social et culturel

Pour 2010, le Pacte prévoit la mise en œuvre d’un plan de revalorisation de l'allocation spéciale vieillesse (ASV) et de l’allocation pour adultes handicapés (AAH) à hauteur de 25% de leur montant national sur 5 ans. Or, les crédits correspondants ne sont pas inscrits dans ce PLF, ni dans le programme 157 "Handicap et dépendance" de la mission "Solidarité, insertion et égalité des chances". Je vous remercie, Madame la Ministre, d’éclairer les Mahorais sur ce point.

Par ailleurs, je me réjouis de constater que 40% du budget de Mayotte sont consacrés à l’enseignement scolaire. Toutefois, dans ce domaine, les crédits les plus significatifs sont ceux qui sont affectés aux constructions scolaires du 1er degré, en cohérence avec l’objectif d’accueillir en 2010-2011 tous les enfants de 3 ans en maternelle. Or, ces crédits, d’un montant de 5 millions d’euros ne permettent que d’absorber la poussée démographique sans résorber le déficit antérieur de salles de classe. De ce fait, les classes élémentaires et maternelles continueront d’alterner matin et après-midi.

Je note avec satisfaction que, suite aux mesures annoncées par le Président de la République le 6 novembre dernier, la dotation spéciale de construction sera renforcée par la création, dès 2010, d’un Fonds d’aide à l’équipement communal. Cependant je voudrais, Madame la Ministre, préciser que l’objectif de Mayotte est double : d’une part il s’agit de compléter le financement en travaux des chantiers en cours pour la prochaine rentrée 2010-2011, et d’autre part préparer l’avenir, en disposant de ressources suffisantes et pérennes pour financer un plan de construction scolaire étalé sur plusieurs années, capable à la fois de résorber le déficit antérieur et d’absorber la poussée démographique, de manière à parvenir à une situation normale où chaque maître accueillera ses élèves dans sa propre classe.

Je me réjouis également de constater que l’exécution du Contrat de projets 2008-2014 s’améliore en 2009, après un démarrage laborieux en 2008 où le taux d’exécution n’était que de 11,3%. Ainsi, les crédits prévus pour 2010, de 82 millions d’euros, permettront notamment de lancer les travaux de pose de câbles sous-marins de communication pour l’accès au haut-débit vers 2011, en même temps que l’arrivée que la TNT. Parallèlement, le choix des candidatures pour la mise en concession de l’aéroport de Pamandzi est arrêté, ce qui autorise à penser que les délais de livraison de l’aérogare en 2012 et de la piste longue en 2015 pourront être respectés.

Je déplore que pour l’application de la Lodeom, l’absence de mesures réglementaires bloque l’aide au fret, le projet initiative-jeune et l’extension du champ de compétence de l’Anah à Mayotte. En revanche, je salue la décision de compléter par une circulaire le décret en Conseil d’Etat portant réglementation des prix des produits de première nécessité Outremer.

En outre, je vous remercie d’indiquer aux Mahorais où en sont les ordonnances relatives à l’action sociale et à la constitution de droits réels sur le domaine public de l’Etat visés à l’article 72-I-1 de la Lodeom. En sus, pour examiner les conditions et les modalités d’application des deux décrets relatifs à la ZPG du 9 septembre 2009, je propose l’envoi d’une mission de l’IGA (Inspection générale d’administration) à Mayotte, comme ce fut le cas aux Antilles pour la loi de 1996. Par ailleurs, il est urgent de mettre en place les PPR (Plan de prévention des risques naturels) en lieu et place de l’actuel Atlas du BRGM, mieux à même de préciser, in fine, les zones à risques de glissement de terrains et de chutes de blocs, et d’inscrire les crédits correspondants sur le programme 181 de la mission "Ecologie, développement et aménagement durables".

 

4) S’agissant enfin du renforcement du statut européen de Mayotte

Madame la Ministre, les Mahorais vous sont reconnaissants pour votre forte mobilisation sur ce dossier, et notamment lors de la XVe Conférence des présidents des Rup. Le principe de transformation du statut européen de Mayotte, de PTOM en Rup, semble acquis sous réserve de l’évolution du droit interne de notre île. Un des signes forts de cette évolution réside dans la parution avant la réunion du 5 mai 2010, de l’ordonnance visée à l’article 72-I-1 de la Lodeom, relative à la suppression de la justice cadiale et de la tutelle matrimoniale, au relèvement de l’âge du mariage des filles, et à l’égalité de l’homme et de la femme devant la succession.

Ainsi, Mayotte, figurant en bonne place dans le document conjoint des Etats ayant des Rup, sera au rendez-vous du débat sur le devenir de l’octroi de mer, et des négociations sur la prochaine programmation des fonds structurels européens, avec le nouveau Pôle Outremer au sein de la représentation permanente de la France à Bruxelles.

 

Pour conclure, je rappelle que le Pacte propose aux Mahorais de construire la première étape de la départementalisation de Mayotte sur 25 ans, avec pour objectifs l’égalisation progressive des droits sociaux, le rattrapage progressif des standards métropolitains en matière d’infrastructures et d’équipements collectifs, d’améliorer les conditions de vie, de santé et d’éducation de la population.

Dans cette perspective, on le voit, ce n’est pas uniquement le PLF 2010 mission Outremer qui doit préparer cette départementalisation de Mayotte, mais l’ensemble des instruments financiers déjà mobilisés et ceux appelés à l’être pour la période, à savoir le FEI créé par la Lodeom, le Fonds de développement économique, social et culturel prévu par le Pacte pour 2011, la dotation spéciale de construction scolaire renforcée par la création, dès 2010, du Fonds d’aide à l’équipement communal issu des EGOM, la part du Grand emprunt national qui pourrait être affectée au soutien aux collectivités territoriales Outremer, et enfin les Fonds européens.

Pour accompagner Mayotte, et les autres collectivités d’Outremer, dans la voie que les unes et les autres ont choisie au sein de la France, je sais pouvoir compter sur vous. C’est pourquoi je voterai votre budget.

04/12/2009 – Politique : Projet de loi de finances 2010 – Mission Outremer

 

 

– Certains décrets de la Lodeom sont en cours d’élaboration, d’autres en consultation avec les collectivités territoriales. En ce qui concerne le décret relatif à l’aide au fret, dont bénéficiera Mayotte, il sera publié avant la fin de l’année.

– En ce qui concerne l’état-civil, "des moyens supplémentaires ont été apportés : deux magistrats ont été nommés, deux assistants de justice ont été recrutés et les équipes dans les communes ont été renforcées". L’objectif est de traiter 1.400 dossiers par mois, "ce qui permettra de résorber le stock de dossiers en attente d'instruction ou d'audience en moins d'une année".

– Dans le domaine de l’éducation, "l'effort du Plan de relance pour la dotation d'équipement scolaire s'est élevé à 6 millions, qui s'ajoutent aux 15 millions du CIOM, dont profitera aussi Mayotte" puisque le PFL 2010 a été abondé de 123 millions d’euros (AE) et 53 millions (CP) pour financer la politique du logement social, la dotation d’équipement scolaire pour Mayotte et la Guyane, le soutien aux collectivités et PME et le fonds de garantie pour les agriculteurs et les pêcheurs.

– Sur le foncier, il est possible de revoir les décrets sur la zone des cinquante pas géométriques, afin de les améliorer, en sus de la création d’un établissement public foncier.

– Pour la mise en place de la fiscalité locale et le passage au système de droit commun, "le Gouvernement est pleinement conscient des enjeux : il prépare l'échéance du 1er janvier 2014".

– Concernant la mise en place du Fonds de développement économique, social et culturel prévu dans le Pacte, le préfet engagera, dès 2010, une concertation pour parvenir au respect des engagements pris.

– Pour ce qui est de la mise en place du département, le mode de scrutin de la future assemblée unique, et sa composition, sera examiné dans le projet de loi électorale qui sera soumis au Parlement avant la fin du mois de mars 2010, pour être effective en mars 2011.

– S’agissant de la situation financière du conseil général, "nous travaillons en lien avec l'AFD pour l'aider à mettre en place un plan de redressement, et j'ai dit au président Douchina qu'une mission conjointe AFD-DGOM se rendra sur place".

– En ce qui concerne le plan de revalorisation des prestations sociales, "leur augmentation, significative, est prévue à l'échéance 2011, et les crédits correspondants seront inscrits en loi de finances. Pour 2010, le taux de revalorisation sera identique à celui de la Métropole", c'est-à-dire : revalorisation de l'allocation adultes handicapés (AAH) et de l'allocation spéciale vieillesse (ASV) à hauteur de 25% de leur montant national sur 5 ans.

– Enfin, pour la transformation du statut européen de Mayotte en Rup, le dossier de Mayotte sera inscrit dès 2011 à Bruxelles.

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