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17/05/10 – Baignade autorisée à N’gouja

Mi-avril la survenue d'une cinquantaine de cas de syndromes irritatifs et respiratoires, probablement causés par la présence de cyanobactéries (algues toxiques), ont conduit les autorités sanitaires à déconseiller la baignade à N'gouja, rappelle l'Agence de santé de l'Océan Indien. Le 30 avril, la mise en évidence d'une pollution bactériologique d'origine fécale a rendu nécessaire l'interdiction de la baignade sur ce site. Les services de l'Etat ont mené toutes les investigations complémentaires afin de déterminer les origines possibles de contamination avec notamment un suivi complet de la qualité de l'eau. Les paramètres de suivi bactériologique étant revenus à la normale, la baignade est de nouveau autorisée sur cette plage. Toutefois, la présence de cyanobactéries dans l'eau de mer reste possible. Si vous présentez des signes d'irritations cutanées et ou respiratoires, vous devez sortir de l'eau, vous rincer abondamment à l'eau douce et vous changer. Si les signes persistent, contactez votre médecin traitant. En cas de forte concentration d'algues sur la plage, susceptible d'avoir des effets sur la santé, il est également recommandé de ne pas s'en approcher. Pour toute information complémentaire, appelez le 06 39 69 14 29.

17/05/10 – La dengue progresse doucement

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique au 12 mai s'élève à 29 cas confirmés (dont 17 cas importés, 8 cas autochtones et 4 en cours d'investigation), et 13 cas probables. Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île et aucune forme grave n'a été identifiée. En cas d'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue, consultez rapidement un médecin et continuez à vous protéger des piqûres de moustiques. Pour faciliter les actions de démoustication mises en place par le service de lutte anti-vectorielle de l'Agence de Santé Océan Indien, un numéro est à votre disposition : 0269.61.73.93.

13/05/10 – La femme de la semaine : Sitinat Bamana

Enseignante depuis 1984, et après avoir été nommée par le vice-recteur il y a un an comme faisant fonction d'inspectrice de la circonscription de Tsoundzou, Siti est la première Mahoraise à être reçue au concours national d'inspecteur de l'Education nationale.

Agée d'une quarantaine d'années, cette originaire de Sada, fille de Younoussa Bamana, est partie ce jeudi pour Poitiers où elle suivra une dernière formation de 2 mois à l'Ecole supérieure de l'Education nationale, avant d'être nommée dans une circonscription métropolitaine à la rentrée prochaine. La femme de l'auteur à succès Nassur Attoumani avait convié ses amis, familles et collègues à un voulé de départ à Ourovéni dimanche dernier. Siti Bamana projette de revenir travailler dans son île par la suite.

13/05/10 – Sport : Maurice et la Réunion en colère

Ce mercredi devait se dérouler la Coupe de l'océan Indien d'athlétisme sur le stade territorial de Kavani. Les agents de l'Agesdm étant en grève illimitée, le stade n'a pas pu être libéré, comme le gymnase de Petite Terre – toujours géré par l'Agesdm – a pu l'être quelques jours auparavant, de manière exceptionnelle pour la finale de basket zone océan Indien.

La compétition est donc annulée. La Coupe de l'océan Indien, un rendez-vous incontournable pour les délégations mauricienne (sept athlètes, deux dirigeants) et réunionnaise (huit athlètes, deux accompagnateurs, deux officiels et un sport handicap accompagné) qui avaient fait le déplacement.

"C'est un sentiment de dégout qui nous traverse", lâchait le chef de la délégation mauricienne Georges Vieillesse, "nous sommes arrivés depuis dimanche, c'est une semaine entière de perdue alors que l'on prépare le Championnat d'Afrique et les Mondiaux jeunes, sans compter les dépenses !". Un budget de 7.000 euros précisément, financés par la ligue d'athlétisme de Maurice pour cette compétition. La ligue de la Réunion, elle, avait attribué 5.000 euros à sa délégation. Qui remboursera les billets d'avion ?

Là n'est encore pas le plus choquant pour Gérard Goriot, chef de la délégation réunionnaise : "J'étais venu en mission il y a près d'un an et j'ai donné un cahier des charges au président de la ligue d'athlétisme de Mayotte, de telle manière à ce qu'il puisse préparer la compétition en avance, et bien. Mais jusqu'à ce jour, je constate que rien n'a été fait", se désole-t-il.

Pour le président de la ligue mahoraise d'athlétisme en question, Hamidou Salim, par ailleurs secrétaire général de l'Agesdm et vice-président du Cros : "ce n'est pas la faute de la ligue, car nous nous sommes battus pour passer au-dessus de la grève de l'Agesdm, mais nous n'avons pas eu gain de cause au final". Cependant, les délégations étrangères invitées s'accordent pour dire que "c'est dommage pour les athlètes, mais en même temps il valait mieux qu'il n'y ait pas de compèt', car ça aurait été un vrai fiasco au niveau de l'organisation"…

13/05/2010 – Evènement : Colloque sur le Plurilinguisme

{xtypo_dropcap}D{xtypo_dropcap}éterminer comment faire pour que le plurilinguisme soit un atout pour l’île plutôt qu’un problème. C’est l’objectif affiché par le professeur Foued Laroussi, directeur du laboratoire linguistique, didactique et francophonie de l’Université de Rouen, responsable du Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte créé en 2003 et grand ordonnateur de ce colloque inédit, qui se tient dans l’île du 17 au 20 mai.

Financé par l’Université de Rouen, la région Haute-Normandie, le conseil général via le Cefsm et le vice-rectorat, cet évènement de grande ampleur, préparé depuis plus d’un an, va réunir durant 3 jours une cinquantaine de conférenciers venus du monde entier, pour aborder les problématiques linguistiques de leurs régions d’études.

De lundi à mercredi, en plus des grandes conférences plénières qui auront lieu au cinéma (voir encadré), 45 conférences seront données, dans trois lieux différents selon la thématique qu’elles concernent. Regroupées dans la salle de cinéma, les conférences sur la thématique de l’éducation aborderont la question des retombées des politiques linguistiques sur le système éducatif dans des territoires plurilingues. Les programmes bilingues en Polynésie et en Guyane, les langues locales dans le système scolaire malien et congolais, seront présentés par les chercheurs, de même que des éclairages sur la problématique mahoraise.

Deuxième thématique, abordée dans l’hémicycle du conseil général, le plurilinguisme regroupera des présentations d’études de terrain qui cherchent à cerner les vrais enjeux des situations plurilingues, à dégager les consensus ou les dissensions qui s’y manifestent et à mesurer les écarts, les contradictions, voire les conflits d’opinion entre les divers groupes linguistiques. Avec comme interrogation : comment faire pour que les Mahorais maîtrisent davantage le français et comment valoriser les langues maternelles ? La situation malgache, tunisienne, sud-africaine seront abordées aux côtés de celle de Mayotte.

Mettre en place une politique linguistique équitable

Enfin, à la mairie de Mamoudzou, seront données les conférences sur les politiques linguistiques. Reposent-elles toujours sur une description objective de la situation concernée ou sont-elles fondées sur des facteurs extralinguistiques ? Une politique linguistique rationnelle doit-elle se doter de moyens d’action sur les langues en présence en vue de concrétiser ses choix ? Doit-elle créer les organismes chargés de son application ? Autant de questions que poseront les conférenciers venus d’Ethiopie, d’Arabie Saoudite de la Réunion, et bien sûr de l’île de Mayotte, pour laquelle l’enjeu sera de mettre à la disposition des décideurs des éléments de réflexion susceptibles de les aider à envisager une politique linguistique équitable et profitable à l’île.

A la fin de chaque demi-journée, une synthèse des ateliers sera faite par les modérateurs de chaque salle. Mardi 18, en conclusion de la journée à partir de 17 heures, une table ronde réunira le préfet, le président du conseil général, les deux sénateurs, le député, le maire de Mamoudzou et le vice-recteur sur le thème « Langues et départementalisation : comment penser l’avenir de Mayotte ? ».

« Le but est de ne pas faire ici les mêmes erreurs qui ont été faites ailleurs dans le domaine de la langue et de l’enseignement du français », nous explique le professeur Laroussi, « d’où l’intérêt de donner des exemples de ce qui s’est fait ailleurs ». Le professeur et son équipe, le Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte, estiment que leur travail s’inscrit dans le contexte de la départementalisation et du développement de Mayotte.

Retransmission sur RFO

« Je ne suis pas un fervent militant du tout shimaore, mon travail vise à faire perdurer les langues locales, mais également à améliorer l’apprentissage du français. Travailler sur la maitrise du français par les jeunes ne veut pas obligatoirement dire mettre fin aux langues locales, et de même faire valoir les langues locales ne signifie pas combattre la pratique du français. »

La journée du jeudi consistera en une découverte de l’île pour tous les conférenciers, avec un départ de Trévani, un passage par la plage du préfet, la cascade de Soulou, Tsingoni, le Mont Combani, Sada, Sazilé, et N’gouja. Après un déjeuner sur la plage des trois baobabs et une après-midi détente, les conférenciers assisteront à une représentation de la pièce de Nassur Attoumani : « Le turban et la capote ».

Retransmis sur RFO et, le professeur Laroussi l’espère, sur la Chaîne Parlementaire, ce colloque sera le point culminant des travaux menés ici depuis plusieurs années, qui ont abouti entre autres à la soutenance de 14 mémoires de Master et d’une thèse « Sciences du langage », l’organisation de deux colloques en 2006 y présentant des communications et la publication de deux ouvrages. M. Laroussi espère voir aux différentes conférences les responsables politiques et également les enseignants de l’île.

Hélène Ferkatadji


Les conférences plénières

Dans la salle du cinéma

Lundi 17 mai à 9h30 : « La langue comorienne : unité et diversité » Mohamed Ahmed Chamanga (Inalco).

Mardi 18 mai à 8h15 : « Multicompetence, creativity and criticality of multilingual children : insights from complementary schools in Britain » Li Wei (High School of London).

Mardi 18 mai à 14h : « Plurilinguisme, post-nationalisme et nouvelle économie » Monica Heller (University of Toronto).

Mercredi 19 mai à 8h15 : « Outremer, diversité culturelle et mondialisation » Dominique Wolton (ISCC, Paris), Directeur de recherche au CNRS.

Mercredi 19 mai à 16h30, conférence de clôture « Langues et développement : perspectives pour Mayotte » Foued Laroussi (Université de Rouen)

13/05/2010 – Tribune libre – Sport : Basket

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e n’est qu’une représentation de l’ensemble des clubs de Mayotte. Nous avons élu un comité directeur pour diriger le mandat octroyé par la FFBB, organiser des rencontres et animer des activités susceptibles de faire progresser notre sport commun le basket-ball. Nous attendons tous de notre ligue qu’elle mette en place toutes les commissions nécessaires à son bon fonctionnement : commission technique, commission des jeunes, commission des AMC (arbitres, marqueurs et chronométreurs), commission de qualification, commission sportive et d’homologation, commission de discipline. Ces commissions constituent le socle solide sur lequel doit reposer l’organisation des rencontres sportives.

Aujourd’hui, alors que nous arrivons au terme de la saison sportive, il n’y a toujours pas de commission de discipline réglementairement constituée. A défaut, le bureau de la ligue pourrait assumer ce rôle. Mais il n’y a eu aucun procès-verbal de cette commission de discipline depuis le début de saison. Pourtant, les cas à soumettre ne manquent pas ! Il se dit que la commission des AMC fonctionne de manière chaotique. Certains de ses membres auraient même démissionné en cours de saison. La commission de qualification qui fait aussi office d’homologation des rencontres fonctionne avec un effectif réduit. Elle déplore l’accumulation des dossiers à traiter. Ne pouvant pas examiner tous les dossiers en temps et en heure, comment attribue-t-elle la priorité aux différents dossiers à examiner ? C’est la porte ouverte à tous les abus et à toutes les suspicions supposées ou avérées !

 

"Cette politique de la chaise vide est le germe de tous les dysfonctionnements que nous pointons pratiquement tous du doigt"

 

Avec les carences de ces trois commissions clé, il y a de quoi empêcher les compétitions de se dérouler dans le respect des règlements fédéraux : retard dans les homologations, absences de réponses aux lettres envoyées par les clubs, désignation fantaisiste d’arbitres, confusions de rôles au niveau des commissions, non homologation des terrains … Mais le premier signe de dysfonctionnement de la ligue est l’absence chronique de quorum pour la première convocation de l’assemblée générale annuelle. C’est une aberration collective des dirigeants de clubs, et chaque dirigeant doit se sentir coupable de cela.

Des bénévoles se donnent la peine de rédiger des documents de bilans à présenter et à soumettre à l’assemblée générale, c'est-à-dire aux présidents des clubs qui ont alors la possibilité de formuler les remarques et d’apporter les suggestions susceptibles d’améliorer le fonctionnement de notre structure commune qu’est la ligue, et plus de la moitié des clubs ne trouve pas la nécessité d’y participer ! Cette politique de la chaise vide est le germe de tous les dysfonctionnements que nous pointons pratiquement tous du doigt. Elle est aussi une marque d’absence de respect envers le comité directeur, mais aussi envers ceux des présidents qui ont répondu à l’invitation, et qui auront perdu une matinée inutilement.

Pour bien fonctionner, la ligue a besoin de bénévoles qui se manifestent, et qui par la suite font l’effort d’assister aux réunions des commissions auxquelles ils participent. Ils doivent prendre connaissance du mandat qui leur est confié. L’Annuaire officiel de la FFBB, le règlement officiel de la FFBB, sont autant des livres essentiels que chaque dirigeant de ligue, chaque dirigeant de club, chaque membre de commission doit avoir.

 

"Quand tout se passe bien pour son club, chaque dirigeant est content et ne trouve rien à dire. Dès que l’intérêt de notre club est menacé, là nous manifestons notre désapprobation, et nous devenons des lecteurs assidus des textes réglementaires"

 

Nous ne sommes pas loin du titre de champion de France pour le nombre d’affaires transmises aux instances fédérales. Chaque fois que la FFBB donne raison à un club contre la ligue, cela constitue un message de désaveu de la FFBB envers la ligue pour stigmatiser sa méconnaissance des textes réglementaires. Bien sûr cela jette le discrédit sur notre comité directeur, au premier rang duquel on trouve le président de la ligue. Mais le discrédit est sur tous les acteurs du basket mahorais, et les dirigeants de clubs ne pourront pas y échapper.

Plusieurs dirigeants de clubs attendent sagement que d’autres aillent assister à l’AG, que les commissions soient mises en place, que les calendriers soient diffusés pour se sentir enfin impliqués. Quand tout se passe bien pour son club, chaque dirigeant est content et ne trouve rien à dire. Dès que l’intérêt de notre club est menacé, là nous manifestons notre désapprobation, et nous devenons des lecteurs assidus des textes réglementaires. Pourquoi ne pas répondre massivement aux convocations pour assister aux AG en prenant connaissance des documents transmis pour apporter les critiques constructives ? Pourquoi ne pas proposer notre participation active et désintéressée dans les différentes commissions pour contribuer à mieux faire fonctionner nos instances de ligue ? Pourquoi ne pas organiser des formations sur les règlements ou des lectures collectives sur des sujets très sensibles et qui reviennent régulièrement dans les polémiques, pour améliorer les compétences des personnes membres des commissions clés ? Pourquoi ne pas rejoindre, quand nous en avons la capacité, le rang des AMC et participer aux recyclages régulièrement proposés ?

Chaque dirigeant de club doit apporter sa contribution, aussi mineure qu’elle soit, pour donner de la crédibilité à l’ensemble de notre ligue. Sinon ce n’est pas la peine de râler lorsque des problèmes nous tombent sur la tête.

 

Le staff technique du Vautour club de Labattoir

13/05/10 – Enquête de couverture vaccinale

Du 18 mai au 11 juin 2010, se tiendra une enquête de couverture vaccinale sur l’ensemble de l’île. La Cire de l’océan Indien, en collaboration avec l’Agence de santé de l’océan Indien, le Centre hospitalier de Mayotte et le vice-rectorat ont décidé de mettre en place cette enquête, car jusqu’à ce jour aucune étude sur la couverture vaccinale n’a été réalisée à Mayotte et les données disponibles sont incomplètes.

Grâce à cette étude, les institutions de la santé pourront préciser leurs objectifs de vaccination et évaluer les résultats des dernières campagnes de vaccination. Dans le cadre de l’enquête, des familles seront tirées au sort ainsi que des élèves et leurs données de vaccinations seront recueillies. Pour réaliser cette enquête, des personnels infirmiers seront chargés de recueillir à domicile, dans des foyers tirés au sort ainsi qu'en milieu scolaire, les données sur les vaccinations à partir des informations contenues dans les carnets de santé.

13/05/2010 – Tribune libre : Mariame Hassani

{xtypo_dropcap}{/xtypo_dropcap}Le 8 mai, le Basket club de M'tsapéré (BCM filles) a reçu au gymnase de Labattoir l’équipe du Port de l’île de la Réunion. La rencontre s’est soldée par une défaite de 19 points en faveur des Réunionnaises.

Une rencontre largement à l’avantage des Réunionnaises et pour cause, leur arbitre n’a à aucun moment sifflé les monstrueuses fautes commises par ses compatriotes. Ne parlons pas de l’arbitre mahorais qui n’a eu de cesse de l’aider dans sa diabolique tache. Ce que je demande à l’arbitre mahorais, ce n’est pas d’être partisan, mais juste de l’équité dans les décisions prises. Malheureusement c’est un mot très mal connu par nos arbitres.

Cette rencontre a permis au moins de mettre en lumière la stupidité et l’hypocrisie de certains Mahorais présents. A l’entame du match, nous nous attendions à une avalanche d’applaudissements et d’encouragements, c’est ce qu’a fait une partie du public. Mais ce ne fut pas le cas pour tout le monde. Le comble, c’est que certains clubs et entraîneurs rivaux ont fait le déplacement  pour encourager nos adversaires.

On pouvait entendre haut et fort : "Allez le Port !". Franchement, que penser de telles attitudes ? Je me demande toujours comment on peut applaudir et encourager des personnes (pas toutes heureusement) qui tiennent des propos désobligeants, voire limite "racistes" envers les Mahorais. Des propos que j’ai moi-même subis au sein du basket et sur leur île de la Réunion même : "vous êtes sales", "Vous êtes des sauvages !", "Rentrez chez vous, band' Comores dehors !", "Sale nègre", et j’en passe…

Pour ceux qui l’ignorent encore, sachez que BCM jusqu’à preuve du contraire est une équipe mahoraise. Nous sommes des MA-HO-RAIS, alors pourquoi nous haïssons-nous à ce point ? Si le BCM est là aujourd’hui, c’est à force de travail. Nous laissons nos maris et nos enfants pour aller s’entraîner durement.

Comme vous le savez, du moins j’espère, il n’y a que le travail qui paye et la culture de la gagne ne s’invente pas ! Nous luttons et suons pour garder notre statut de championne. Admettez-le et reconnaissez-le bon sang !

Nous sommes là pour faire du sport. Nous ne sommes pas vos ennemis. Nous n’avons ni "piqué" vos maris, ni vos femmes, alors calmez votre jalousie ! Nous jouons et gagnons depuis quelques années, ce qui suscite cette haine. Mais sachez qu’en sport la seule vérité, c’est celle du terrain.

Voyez plus loin que le bout de votre nez, la jalousie et la haine n’ont pas lieu d’être. Nous méritons mieux que cela. Levez votre tête et regardez nos voisins. J’ai la certitude que jamais les Malgaches ne soutiendront une équipe autre que la leur. Ils sont solidaires, oui ! Ils s’aiment malgré le chaos qui règne chez eux !

Mes frères, mes sœurs, Mayotte étant française, ne perdons pas de vue la devise de la mère patrie : "liberté, égalité, fraternité". Et bien ce dernier mot signifie aussi solidarité, ne l’oublions pas. La solidarité est une preuve d’amour, oui !

En définitive, je me dis que ce qui s’est passé ce samedi 8 mai au gymnase de Labattoir n’est que le reflet de la société mahoraise où se haïr et se détester n’est que le maître-mot. Nous sommes incapables d’aider un jeune Mahorais dans ses projets, au contraire tout est mis en œuvre pour le terrasser !

Regardez ce qui se passe dans les administrations ! Nous sommes accueillis comme de la "merde", sauf si par chance tu as une connaissance. Mais où allons-nous ? Réveillons-nous car d’autres se réjouissent de nos discordes. Nous sommes avant tout des frères et sœurs et nous avons besoin de chacun pour aller de l’avant. Ne l’oublions pas ! Nous devons nous aimer et faire face à l’adversité.

Ne perdons pas de vue les valeurs de nos ancêtres, au risque de nous perdre dans luttes sans importance. Dans ce genre de moment, chers compatriotes mahorais, je vous demande, le temps d’un instant, l’union sacrée. Un dicton mahorais dit : "Kofu moja kayi fussu ndra" ("Un seul doigt ne peut pas tuer un pou").

A bon entendeur, salut…

 

Mariame Hassani,

capitaine du BCM

13/05/10 – Brève justice

Dans la nuit du 1er au 2 mai, à M’tsangamouji, une bagarre entre deux jeunes hommes a mal tourné. Fortement alcoolisés, les deux individus se sont battus jusqu'à que l’un deux sorte un couteau et poignarde la victime, âgée de 17 ans. Ce dernier a été touché au cou et au biceps.

L’auteur de l’agression, âgé lui de 20 ans, a été interpellé rapidement après les faits. Placé en garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate le 3 mai. Il a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.

13/05/2010 – Formation professionnelle

 

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}bjectif triple pour ce premier forum de l'apprentissage : promouvoir et valoriser la formation par apprentissage auprès des jeunes de 16 à 25 ans, mobiliser les entreprises sur ce mode de recrutement, et procéder à la signature, par le préfet et le président du conseil général, du contrat d'objectifs et de moyens. Il existe dans toutes les collectivités et vise à mobiliser tous les moyens nécessaires au développement de l'apprentissage à Mayotte.

Organisé au lycée professionnel de Kahani, qui possède une des quatre Unités de formation par apprentissage (UFA) de l'Education nationale, ce forum ce déclinera en trois temps. Dans la matinée, 350 élèves de troisième des différents collèges de l'île, ciblés par les équipes enseignantes et transportés par la Collectivité, se relaieront sur les stands des quatre UFA de l'Education nationale et celui de l'UFA agricole du lycée de Coconi, pour découvrir les métiers qui y sont enseignés et les modalités de l'apprentissage.

La DTEFP, le vice-rectorat, le Pôle emploi, les trois chambres consulaires, la Mission locale, le Crij, le GSMA et Ladom (agence pour la mobilité, ex-ANT) seront également présents pour délivrer des informations aux jeunes et à leurs parents. Le deuxième temps sera consacré à la signature du contrat d'objectifs et de moyens, à midi, à l'issue de la table ronde organisée sur le thème "Comment développer l'apprentissage à Mayotte".

L'après-midi sera consacré aux demandeurs d'emploi, avec 250 personnes ciblées par le Pôle emploi qui pourront visiter les différents stands. Vivement encouragées à se rendre à ce forum, les entreprises peuvent venir à tout moment de la journée. Ce forum, qui devrait être réédité chaque année, est la première pierre d'un travail de valorisation, de promotion et de développement de la formation par apprentissage, voulu par la loi du 18 janvier 2005, dont les dispositifs s'appliquent désormais à Mayotte.

 

Valoriser les métiers enseignés

 

"L'apprentissage est une voie de réussite professionnelle importante", précise Jean-Paul Aygalent, directeur de la DTEFP. "Il donne accès à des diplômes qui vont du niveau CAP à celui d'ingénieur. Au niveau national, ils sont 70% à 90% à obtenir leur diplôme, 55% des CAP obtiennent directement un emploi, de même que 77% des diplômés BTS."

En 2007, ils étaient 226 apprentis dans l'île, répartis dans les UFA de Dzoumogné pour les métiers du bâtiment (8 filières), de Kawéni pour les services (6 filières), de Chirongui pour les métiers du bois (2 filières) et de Kahani pour la filière maintenance des véhicules industriels. A la rentrée 2009, ils étaient 315, plus 9 apprentis dans la nouvelle UFA du lycée de Coconi qui propose un CAP ouvrier agricole.

A l'inverse des quatre autres UFA, qui ne manquent pas de candidats mais peinent parfois à leur trouver des entreprises, l'UFA de Coconi a reçu de nombreuses demandes d'exploitations agricoles, mais peu de jeunes intéressés par la formation. "La création de ce CAP répond à une véritable demande de personnel qualifié, ce qu'il faut maintenant c'est valoriser ce parcours et ce métier auprès des jeunes", estime le proviseur du lycée.

Une campagne de communication doit être mise en place pour valoriser le parcours de l'apprentissage, mais il faudra également revaloriser l'image de certains des métiers qui sont proposés, comme ceux du bâtiment. "Les formations existantes sur l'île concernent des métiers en tension. Les apprentis qui ne seront pas embauchés par l'entreprise qui les a formés sont quasiment assurés de trouver un emploi ailleurs, grâce à leur expérience. Deux ans de formation en apprentissage, cela signifie deux ans d'expérience professionnelle", plaide la représentante du Pôle emploi.

 

Une expérience qui répond aux besoins des entreprises

 

A cet avantage se rajoute celui du salaire, 25% du Smig en première année de CAP, 40% en deuxième année et 63% pour les étudiants en bac pro. En contrepartie, comme tout salarié, l'apprenti a obligation de travailler et a 5 semaines de congés par an. En une année de formation, les apprentis passent 13 semaines en cours et 34 en entreprise.

Actuellement, sur les 18 formations proposées en UFA, 15 mènent au CAP, les trois autres au Bac pro. Les apprentis qui souhaitent aller plus loin dans la formation vont en Métropole grâce au soutien de Ladom, qui y a envoyé 25 apprentis en 2009, en majorité des serveurs et des cuisiniers, pour des formations en Bac pro, BTS et licence professionnelle. A leur arrivée en Métropole, Ladom prend en charge un module de préparation de 5 semaines, avec pour objectif de trouver un contrat d'apprentissage.

"Nous avons pour objectifs de créer plus de formations niveau Bac pro, voire BTS, à condition d'avoir une demande suffisante de la part des entreprises, soit minimum d'une dizaine d'apprentis", précise Pierre Stiegler, adjoint au vice-recteur chargé de l'enseignement professionnel. Un comité de coordination de l'emploi et de la formation professionnelle doit être créé prochainement par décret, pour réfléchir justement aux nouvelles filières à mettre en place.

Les formations susceptibles de s'ouvrir sont celles de plaquiste, peinture carrosserie, maintenance des véhicules industriels et métiers de la mer. Elles sont définies par le contrat d'objectifs et de moyens qui sera signé lors du forum, et qui prévoit également des formations de tuteurs dans les entreprises, l'élévation du niveau de formation, la mise en place d'un module de préparation à l'apprentissage pour faciliter l'accès, le développement de la mobilité une dotation pour tout cela de près de 150.000€, issue des fonds régionaux de l'apprentissage.

Pour un meilleur développement de ces parcours aux avantages non négligeables, il doit y avoir une meilleure communication avec les entreprises. "Les entreprises doivent faire connaissance avec ce système, qui leur permet de former du personnel selon leurs besoins et leurs critères de travail", rappelle M. Stiegler. Toutes les informations ce vendredi 21 mai au lycée de Kahani.

 

Hélène Ferkatadji

12/05/10 – « Si nous étions leurs animaux, nous serions nourris tous les jours »

La grève de l'AGESDM est dans sa deuxième semaine et l'exaspération gagne la trentaine d'agents chargés de l'entretien des équipements sportifs départementaux. "On nous fait tourner en bourrique. Ils veulent nous faire perdre notre sang-froid. On nous a parlé de l'image de Mayotte pour le match de Vautour, on a ouvert le gymnase, mais on se moque de nous en considérant que nous sommes des petits. Douchina, Assani Ali, Zaïdou Tavanday, Fadul Ahmed Fadul (conseillers généraux de Mamoudzou 1 et chargé des sports, 2 et Pamandzi), Thoihir Youssouffa (DGA des services à la population de la CDM) et Echati Maanrifa (directrice de la DSAJ) sont venus faire des promesses mais il n'y a toujours pas eu de concrétisation. Ils doivent savoir que nous voulons vivre comme eux. Si nous étions leurs animaux, nous serions mieux traités, nous aurions à boire et à manger tous les jours. On en a marre !" fulmine Anliane Ancoub, délégué du personnel Cisma-CFDT des agents de l'AGESDM. En effet, ceux-ci n'ont pas reçu leur salaire des mois de février, mars et avril. Jusqu'en 2008, l'AGESDM recevait une subvention de 800.000 € de la CDM assurant son fonctionnement et le paiement des salaires. En 2009, la subvention est tombée à 250.000 € et en 2010, rien n'a été versé pour l'instant. Une réunion a eu lieu hier après-midi à la DSAJ pour savoir s'il était possible de piocher dans la subvention attribuée au Cros (600.000 €) pour en verser une partie à l'AGESDM.

Cette grève pourrait empêcher la tenue de la compétition régionale d'athlétisme qui doit se tenir ce mercredi sur la piste de Cavani. Interrogé sur ce sujet par nos confrères de RFO, Djamal Houdi, porte-parole des grévistes a renvoyé la responsabilité aux élus sportifs. "Posez plutôt la question à Hamidou Salim, le président de la ligue d'athlétisme. Il est mieux placé pour vous répondre puisqu'il est aussi secrétaire général de l'AGESDM et connaît la situation dans laquelle nous sommes et en plus, il est 2e vice-président du Cros." Les grévistes affirment qu'après le camouflet subi suite à l'ouverture du gymnase en Petite-Terre (on leur avait promis leurs salaires pour lundi ou mardi), on ne les y reprendrait plus. Alors que les athlètes réunionnais et mauriciens sont sur l'île depuis quelques jours, l'annulation de cette compétition ferait mauvais genre.

12/05/10 – Grève reconduite à EDM

Les premières discussions lancées hier entre les deux parties opposées dans le nouveau conflit social qui agite l'entreprise EDM n'ont pas abouti. Le mouvement de grève initié par la CGT ma et observé par neuf cadres sur treize est donc reconduit ce mercredi. Toutefois, les parties sont tombés d'accord pour confier la médiation des discussions à l'inspection du travail et s'assoir à la table des négociations, en présence du contrôleur du travail, dès 8h30 ce mercredi matin.

Pour rappel, les grévistes réclament l'octroi de plus d'autonomie dans la prise de décision relevant de l'exploitation normale de l'activité, la définition et l'harmonisation du statut des cadres de l'entreprise, la ratification d'un accord sur la gestion du temps de travail des cadres, l'application des dispositions relatives aux 35 heures, le rattrapage de la non application de l'accord de 2006 sur la réduction du temps de travail au personnel cadre, le respect du recueil des dispositions applicables au personnel en vigueur dans l'entreprise depuis 1997 pour les articles non revus, la clarification du système de calcul de la prime cadre et la mise en place d'un système de rémunération spécifique lors du déclenchement de plans d'urgence. Les cadres d'EDM souhaitent également que leurs contrats soient harmonisés et que l'indemnité spéciale Dom des IEG (Industries électriques et gazières) soit appliquée à Mayotte.

12/05/10 – Bisso na Bisso va faire vibrer l’île au Fim !

Le célèbre collectif franco-africain créé par Passi il y a aujourd’hui 10 ans, Bisso na Bisso, entame sa tournée "Africa" et se produira à Mayotte cet été, "en ouverture" du Festival InterMizik de Mayotte (Fim).

Depuis près d’un an, l’album du même nom reçoit un fort succès, notamment pour son single "Show ce soir". Récompensé en 1999 lors des "African Kora Music Award" en Afrique du Sud – en tant que meilleur groupe africain et pour avoir présenté le meilleur clip de cette année – le Bisso na Bisso compte bien mettre la barre encore plus haute !

Pendant sept mois, le groupe va parcourir de long en large l’Hexagone et le continent africain. Les Mahorais auront la chance d’assister à des concerts du collectif cet été pour la première fois, lors du Fim, programmé du 28 juillet au 2 août, organisé par la direction de l'ingénierie culturelle du conseil général (Dilce).

Bisso na Bisso débutera sa tournée le 21 mai à Rouen. Il est ensuite attendu à Kinshasa le 29 juin, le 1er Juillet à Noisy-le-Grand avant son arrivée à Mayotte. Le collectif franco-africain se rendra le 15 août à Brazzaville, le 29 août à Agen, le 11 septembre à Mantes la Jolie, le 9 octobre au Zénith de Paris, le 15 octobre à Luanda, le 16 octobre à Cabinda, le 23 octobre à Evian les Bains, le 30 octobre à Ouarzazate et terminera sa tournée à Douala le 6 novembre.

12/05/10 – Le surf à l’honneur !

Samedi 15 mai aura lieu la Soirée de la gliss’ au Koropa club. Lors de cette soirée seront élus les deux personnes ayant le plus de charisme, en tant que Miss et Mister surf ! Ambiance assurée, venez nombreux pour cette soirée évènement. Pour l’entrée comptez 10€, sans conso.

12/05/10 – Beach Rugby, samedi à Bambo Ouest

Le RCSS Bouéni organise sa 2ème édition du Beach Rugby, ce samedi 15 mai sur la plage de Bambo Ouest (commune de Bouéni). L'an dernier, sept équipes y avaient participé. Les organisateurs en attendent cette fois-ci une dizaine. L'inscription peut se faire le jour même, elle est fixée à 25 euros. Les équipes, elles, peuvent être mixtes et doivent détenir au maximum huit joueurs. Le tournoi devrait débuter à 9h. Plus de renseignements au 0639.68.60.87 (Thomas) ou au 0639.65.19.59 (Théo).

12/05/2010 – Miss Mayotte 2010

 

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}algré les derniers rebondissements au niveau national, marquant une scission entre le comité Miss France et la charismatique marraine des Miss, Geneviève de Fontenay, le comité Miss Mayotte maintient les dates des castings.

La première journée a attiré de nombreux groupes de danse, tous plus talentueux les uns que les autres. Côté Miss, les responsables du comité ont donné des explications quant au déroulement de l’élection et ont rassuré les jeunes filles à propos du maintien de l’évènement. Lors de cette tournée de recrutement, Elodie Anridhoini, Miss Mayotte 2009 fait l’honneur d’accompagner les miss et le comité. Face au succès de cette première journée, le comité Miss Mayotte a décidé de rajouter une date au tour : ils seront présents le vendredi 28 mai à Pamandzi de 18 à 20 heures.
Samedi 15 mai prochain, la caravane Miss Mayotte sera à Dembéni/Iloni, sur le parking de l’IFM et au stade de Chirongui. Le 22 mai, les habitant(e)s de Sada et Acoua intéressé(e)s pourront participer aux castings à la MJC de Sada et devant le lycée d’Acoua. La caravane marquera la fin de son grand tour le samedi 29 mai à Combani, sur la place de l’ancien marché et à Mamoudzou à la MJC de M’tsapéré. La finale des castings aura lieu en juin, avant la grande soirée de l’élection prévue le 18 juillet prochain.

 

Samira Abdoul

 

Pour toutes les personnes intéressées par l’élection Miss Mayotte, ou pour le casting de danse, veuillez vous renseigner auprès des organisateurs par téléphone au 0639.25.41.41 ou par mail à comitemissmayotte@yahoo.fr.

12/05/2010 – Musique / Sortie d’album

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est en 2004 qu’Anfane rencontre Patrick Andrey à la Réunion, cet évènement marquera définitivement un tournant dans la carrière et la vie du chanteur, puisqu’en plus d’intégrer le collectif Haut de gamme, une belle amitié est née entre les deux artistes. « Certains me reprochent de faire du zouk love car ce n’est pas assez traditionnel, mais je suis fier de chanter en shimaoré. Chacun doit faire ce qui lui plait, si je ne m’étais pas lancé dans le zouk, je n’aurais pas eu la chance de rencontrer tous ces gens qui m’ont aidé », affirme Anfane.

Sur ce quatrième album, le chanteur est devenu auteur et compositeur; à l’exception de deux morceaux : « Ainsi va la vie » et « Si je pouvais », Anfane a écrit tous les textes et composé la plupart des mélodies. C’est ensuite dans le studio de Section Zouk à Paris que le travail s’est finalisé, avec la collaboration étroite de Laury Favorinus et Patrick Andrey dans l’écriture, mais aussi du guitariste antillais Thierry Delannay.

« Je m’épanouis dans ce que je fais »

« La chanson titre de l’album reflète ma philosophie de la vie : même quand on rencontre des problèmes, il faut continuer à avancer », souligne Anfane. Pour lui, le zouk love ne correspond pas au cliché mièvre que certains veulent imposer : « il faut aller aux Antilles pour comprendre. C’est une véritable culture là-bas, le zouk love c’est la célébration de la sensualité, du bien-être et de l’amour. En Martinique ils sont très libérés et certains morceaux qui passent en radio sont très explicites, si je tentais de faire pareil, je serais censuré ici ! »

Le chanteur est parti en Martinique pour la promotion de son deuxième album « Mes confidences » et son séjour semble l’avoir marqué. « C’est là-bas que j’ai écrit le morceau « Non an pé pa ». J’ai été très inspiré par la femme antillaise, l’accueil et l’atmosphère de la Martinique ».

« Ainsi va la vie » a été pressé à 1.000 exemplaires, dont 300 sont distribués à Mayotte à Jumbo Score, le reste étant réservé pour la Métropole, via le réseau Debs Music, qui distribue la plupart des artistes antillais. « Je m’épanouis vraiment dans ce que je fais, mais j’ai envie de me rapprocher de la soul », explique le chanteur qui a financé lui-même son album.

D’ici deux mois, un clip devrait également voir le jour, réalisé par Fréquence Movies – qui réalise la plupart des clips de zouk antillais – mais Anfane hésite encore entre deux titres : « Ainsi va la vie » et « Tsa elewa ».

Pour ceux qui attendent le chanteur sur scène, il faudra s’armer de patience car Anfane ne souhaite pas faire de concert sans musiciens et sa volonté serait de faire venir les musiciens qui ont travaillé sur son album depuis la Métropole.

Marion Châteauneuf

L’album « Ainsi va la vie » est en vente à Jumbo Score, plus d’infos sur l’artiste : www.anfane.onlc.fr

12/05/2010 – Interview de Tiwony

 

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda Mag : Quelles ont été vos impressions en arrivant à Mayotte ?

Tiwony : J'ai eu l'impression de rentrer chez moi en Guadeloupe ! Mais j'ai senti directement une présence africaine à laquelle je suis très sensible, les femmes avec leur masque de beauté… J'ai pu rencontrer Jah D One, qui doit faire mes premières parties, nous avons eu un bon feeling. Je suis là pour rencontrer les gens, que ce soit professionnellement ou humainement, je m'intéresse à tout.

 

TM : Vous êtes en concert à Mayotte dans le cadre d'un hommage à Bob Marley, qu'est-ce que cela vous inspire ?

Tiwony : Pour la plupart des artistes qui font du reggae, Bob Marley est comme un prophète, c'est un grand honneur de chanter pour un hommage à lui. Mais je célèbre tous les gens qui se sont battus pour nos droits.

J'essaie de perpétuer le message que nous a légué Bob Marley, à savoir l'éveil des consciences. Je regrette sincèrement que le reggae soit stigmatisé, car il s'agit avant tout de délivrer un message de paix et d'unité. Personnellement, je dis aussi la vérité telle qu'elle est.

 

TM : Vous faîtes du reggae, du soca, vous avez aussi collaboré avec des rappeurs, en somme vous êtes très ouvert comme artiste.

Tiwony : Je suis assez éclectique et versatile. Certes je fais du dancehall, mais je fais beaucoup de reggae roots. C'est d'ailleurs pour deux morceaux roots que j'ai reçu le prix Sacem Guadeloupe en 2000 et 2002. Je ne veux pas que l'on me cantonne à un style de reggae. Je suis également très influencé par la musique guadeloupéenne, j'aime ouvrir ma musique. Je collabore avec des artistes de tous horizons car je suis avant tout sensible au message qu'ils délivrent.

 

TM : Comme vous avez dit plus tôt, vous n'hésitez pas à dire la vérité, vous êtes un artiste engagé ?

Tiwony : Je suis parfois surpris d'entendre certains de mes morceaux passer en radio ! On ne peut pas vraiment savoir ce qui va marcher ou pas. Je ne suis pas hardcore dans mes mots, mais je tiens à dénoncer les injustices. Regardez Booba, il est beaucoup plus hardcore et pourtant il passe sur les ondes !

 

TM : Votre notoriété est désormais internationale et vous avez posé avec des artistes comme Rohff, Kery James, Straïka D, Janik, Lady Laistee… Pourtant à Mayotte peu de gens vous connaissent, comment appréhendez-vous les concerts ?

Tiwony : Je ne prends pas la tête et je suis assez content, car cela me pousse à me surpasser, cela remet les pieds sur terre. C'est la première fois que je viens ici et j'ai senti de bonnes vibes. Au départ on devait aller aux Comores et à la Réunion, finalement la date a été annulée en raison des problèmes politiques, et la date à la Réunion a été annulée, du coup je reste plus longtemps à Mayotte, histoire de visiter un peu !

 

TM : Votre premier concert à Mayotte devait avoir lieu à Pamandzi et a finalement eu lieu au 5/5 à Mamoudzou, cela ne vous a pas déstabilisé ?

Tiwony : Personnellement ça ne me touche pas, je peux jouer n'importe où ! Mais ce que je regrette, c'est qu'on nous a dit que c'était en raison de bagarres de jeunes entre les villages de Pamandzi et Labattoir. Vous savez, ce n'est pas la première fois que nous sommes boycottés, les autorités pensent que nous incitons à la violence alors que ce n'est pas le cas.

Aux Antilles les jeunes s'affrontent avec des armes, ce n'est pas à coups de poings et de pierres. Je pense que c'était une mauvaise décision de nous empêcher de faire ce concert à Pamandzi, car cela aurait permis aux jeunes de se distraire un peu, ça les aurait canalisés car mes chansons incitent à l'unité.

 

TM : Vous êtes également ici pour la promotion de votre album "Viv la vi", pouvez-vous nous en parler ?

Tiwony : Cet album est sorti en juillet 2009 aux Antilles. Il était à la base réservé à ce public, c'est pour cela que la majorité des morceaux sont en créole. Mais comme il a plutôt bien marché, nous avons choisi de le lancer en Métropole en octobre dernier. Mes chansons sont rythmées sur ma vie, elles reflètent mon état d'esprit. Je suis un éternel insatisfait et je me considère comme un serviteur du peuple. J'ai également écrit un morceau en soutien au LKP au moment des grèves contre la vie chère aux Antilles, en début d'année 2009.

Mais je finalise mon prochain album "Cité soleil" prévu pour une sortie nationale en octobre 2010. Il y aura d'avantage de morceaux francophones car je cherche à toucher un public plus large, pas seulement les jeunes car les messages sont universels. Vous savez, au moment des grèves aux Antilles, les mêmes gens qui nous critiquaient il y a quelques années ont repris des phrases que nous chantions. Il ne faut pas se laisser faire par le système.

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

 

L'album "Viv la vi" est disponible auprès de la société WIP, organisatrice des concerts, pour plus d'infos : 0639.69.46.35

12/05/2010 – Musique : Résidence

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}auréat du trophée Hishima 2009 du meilleur artiste de l'année, Bo Houss a bénéficié d'une subvention de la Dilce (Direction de l'ingénierie culturelle) dans ce cadre, afin de mener à bien une résidence artistique d'une semaine à Ambato plage. Au programme de cette semaine de travail intensif qui vient de se dérouler : l'accord de morceaux déjà connus et d'autres issus de son prochain album, avec des musiciens. Des sonorités plus rock en ressortent, pour une nouvelle approche de la musique et du public.

"C'est la suite logique des choses. J'ai déjà fait quelques apparitions sur scène avec des musiciens live et j'ai voulu concrétiser cette approche, avec un réel travail d'arrangement", explique le chanteur. Au-delà de l'expérimentation, cette résidence permet au jeune artiste et aux quatre musiciens qui l'accompagnent de se tenir prêts pour les prochaines dates, dès que cette formule sera au point.

 

4 musiciens au service du chanteur

 

"Nous avons pris les choses à l'envers, les morceaux ont d'abord été travaillés en studio puis répétés. Nous travaillons sur les titres de "Roho Yangou", mais aussi sur ceux du prochain album. La formation est réduite, 4 musiciens – un guitariste, un batteur, un bassiste et un sampleur – et 2 chanteurs afin de pouvoir l'exporter facilement", explique Deenice, producteur et manager du chanteur.

Pour le coup, les musiciens sont à la disposition des compositions de Bo Houss, préalablement réalisées sur le logiciel Reason, puis réarrangées en studio. "C'est un travail de groupe : nous écoutons les maquettes puis nous nous greffons aux compositions en gardant quand même une petite marge pour d'éventuelles improvisations", explique Fred, le bassiste.

La résidence à peine achevée, tous en envisagent déjà une deuxième : "nous avons une grande chance d'être à Mayotte car ce n'est pas facile de combiner les emplois du temps de chacun et de bénéficier de cadres tels qu'Ambato plage", souligne Thomas, le batteur.

 

La réédition de "Roho yangou" disponible d'ici fin mai

 

Sur le plan actu, Deenice affirme que la réédition du premier album "Roho yangou" sera disponible dès ce mois-ci, même si les morceaux ont déjà été largement piratés et téléchargés illégalement en raison de fuites. Bo Houss travaille désormais sur son deuxième album où il compte bien intégrer des morceaux aux influences rock et tropical, essayant ainsi de conquérir un public plus large.

Le chanteur affirme être sorti grandi de son expérience de 9 semaines et 1 jour – il était le lauréat de l'édition 2009 pour la région Mayotte-Réunion – qui lui a permis de tisser des liens étroits avec les autres artistes des Dom-Tom : "nous étions comme dans une bulle au moment des Francofolies à la Rochelle et nous nous sommes promis de garder contact".

Bo Houss revendique également son amour pour les traditions mahoraises et espère réussir à intégrer des instruments mahorais, tels le gaboussi, dans certains de ces morceaux, "toujours dans un esprit de musique actuelle", précise Deenice. Des shows originaux sont donc à venir.

 

Marion Châteauneuf

12/05/10 – Un pizzaïolo agressé à Pamandzi

Nasser a craint le pire, samedi soir à hauteur du collège de Pamandzi. Le pizzaïolo de Dzaoudzi-Labattoir croyait livrer une commande à domicile lorsqu'il s'est fait prendre au piège par plusieurs jeunes du village : "ils m'ont dit qu'ils étaient des  gendarmes et qu'ils habitaient près du collège. C'était dans un coin sombre". C'est au moment de faire demi-tour que l'un des agresseurs lui a frappé sur la tête, "je suis tombé et la lumière du scooter s'est éteinte, je ne voyais plus rien". Après plusieurs minutes de lynchage, les brigands s'en sont allés avec les pizzas et les bières, abandonnant Nasser et la moto sur le sol. Bilan : deux doigts cassés et des douleurs un peu partout sur le corps pour le pizzaïolo qui a porté plainte, mais n'a pas pu identifier les agresseurs.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes