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30/06/2010 – Littérature

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}idée est venue d'un lecteur et client de la Maison des livres. Mobiliser les passionnés de littérature autour d'un thème pour primer un roman et le recommander aux lecteurs. Ainsi est né le premier Prix des lecteurs de Mayotte, pour lequel, de septembre à mars, les lecteurs étaient invités à déposer au magasin un bulletin comportant le nom d'un roman de leur choix, correspondant au thème de l'océan Indien, de par la nationalité de l'auteur ou le sujet du roman.

Fin mars, cinq romans ont ainsi été présélectionnés : "Rade Terminus" de Nicolas Fargues, "Plus fort que la bière" de Paul Combo, "Le Sari Vert" d'Ananda Devi, "Hamouro" de Salim Hatubou et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain. Sept jurés ont été tirés au sort parmi les volontaires. Emmanuel, enseignant et initiateur du prix, Isabelle, Christine, Jean-Louis, Papa, Maxime et Max ont eu deux mois pour lire chacun des ouvrages et se sont retrouvés mercredi dernier, pour donner leur verdict et échanger leurs impressions.

La plus mauvaise impression va à "Plus fort que la bière" de Paul Combo, qui a choqué par ses "détails sordides" et peu passionné par son intrigue. Si deux des jurés ont apprécié le second degré du récit, aucun ne lui a donné sa voix. Viennent ensuite, ex-aequo avec une voix chacun, "Rade Terminus" de Nicolas Fargues et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain.

Pour le premier, qui raconte les parcours de quatre Français installés à Diego-Suarez, les avis sont partagés. Vision caricaturale pour les uns, bonne peinture de l'état d'esprit qui règne à Madagascar pour les autres, il plait surtout pour ses portraits croisés de personnages très différents. Le roman d'Irène Frain, inspiré d'un fait réel, a dans l'ensemble été apprécié par les jurés, qui sont toutefois déçus par la fin, jugée "bâclée" pour son manque de détails et d'explications sur les survivants retrouvés sur Tromelin.

Avec une voix de moins que le lauréat, "Le Sari Vert", de la Mauricienne Ananda Devi, a également choqué les lecteurs, mais de façon plus positive. Récit des relations malsaines qui lient un vieil homme mourant à sa fille et sa petite-fille qui le veillent, il a été jugé "difficile", par les jurés ; "soit on déteste, soit on adore", a résumé l'un d'eux.

C'est le roman "Hamouro", de l'auteur comorien Salim Hatubou, qui l'emporte finalement. Inspiré des évènements réels de l'incendie des cases d'Anjouanais sur la plage d'Hamouro en 2003, le roman traite des rapports entre Mahorais et Comoriens, en y mêlant fiction et poésie, avec la traduction de plusieurs chansons traditionnelles, un aspect très apprécié de certains des jurés.

La directrice de la Maison des livres, Marie-Laure Thoret, s'est déclarée ravie que ce premier prix aille à un auteur de la région proche. La faible participation des lecteurs est la seule déception pour cette première édition, qui sera renouvelée pour 2011, autour d'un thème encore à définir et avec une communication plus prononcée, afin que cette belle initiative connaisse une plus large participation.

 

Hélène Ferkatadji

29/06/10 – CMA : les listes électorales sont disponibles

En vue des prochaines élections des élus de la chambre de métiers et de l'artisanat (CMA), la préfecture informe que les listes électorales sont désormais mise à disposition du public du lundi 28 juin au mercredi 7 juillet. Celles-ci sont mises à la disposition du public soit à la préfecture, au secrétariat général pour les affaires économiques et régionales, bureau des affaires économiques à Mamoudzou, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 16h, soit directement à la chambre des métiers et de l'artisanat, située place Mariage à Mamoudzou, du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 14h à 17h ainsi que le vendredi de 8h à 11h30, ou encore sur le site internet de la préfecture : www.mayotte.pref.gouv.fr, dans la rubrique "actualité – communiqué de presse". La préfecture fait savoir que les listes électorales peuventêtre consultées sans frais par tout intéressé qui peut également en prendre copie, à ses frais, à la chambre de métiers et de l'artisanat de Mayotte, à la condition de s'engager à ne pas en faire un usage commercial.

29/06/10 – Second appel à projets de coopération régionale

Le 17 décembre dernier, le préfet de Mayotte a lancé un premier appel à projets de coopération régionale avec les pays prioritaires de la zone sud ouest de l'océan indien. La préfecture annonce qu'il reste un reliquat de crédits de l'enveloppe budgétaire allouée. Un second appel à projets est donc lancé en direction des personnes désireuses de mener des actions concrètes vers les plus proches pays en développement : Comores, Madagascar et Mozambique. Les autres pays de la zone restent éligibles. Seront privilégiés en particulier les projets structurants, susceptibles de donner une bonne lisibilité à la politique de coopération et à ses objectifs. Resteront éligibles cependant les projets de solidarité entre Mayotte et ses voisins immédiats dans une approche de coopération et de co-développement. Secteurs d'intervention répondant aux besoins des populations : sanitaire, équipement/infrastructures, sécurité civile, économique et agricole, environnemental et touristique, maritime, artisanal, éducatif, culturel, musical et sportif.

Les projets de coopération devront satisfaire aux orientations générales fixées par la charte de coopération régionale et précisées par le cadre stratégique d'intervention 2006- 2010. Les porteurs de projet doivent remplir un formulaire de candidature disponible à la préfecture, secrétariat de la mission coopération régionale (0269.63.50.85) ou au secrétariat particulier du  secrétaire général pour les affaires économiques et régionales, ainsi que par téléchargement sur www.mayotte.pref.gouv.fr. Les formulaires doivent être déposés avant le mercredi 15 septembre 2010.

Les éléments suivants seront déterminant : le projet doit présenter un intérêt réciproque et si possible direct pour Mayotte, il doit être pérenne, participatif et lisible pour la population, l'action doit être structurante et pérenne pour le bénéficiaire. Sa valeur ajoutée doit être immédiate, et le projet doit reposer sur un partenaire domicilié à Mayotte : association, personne physique, établissement public,…

29/06/2010 – IEDOM : Synthèse du rapport annuel 2009

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}uite à la crise financière survenue aux Etats-Unis à l'été 2007, accompagnée de la crise économique qui s'est propagée à l'ensemble des régions au deuxième semestre de l'année 2008, un redémarrage de l'activité mondiale a été observé et s'est consolidé au cours de l’année 2009. L'amélioration du climat des affaires, constaté dans les pays avancés au second semestre 2009, s'explique en grande partie par l'amélioration des conditions financières et par les plans de relance mis en œuvre. Le rebond de la demande des pays émergents a permis au commerce mondial de redémarrer après deux trimestres de chute. L'inflation s'est inscrite dans une tendance baissière sous l'effet conjugué d'une moindre demande, de la hausse du chômage et de la baisse du prix de l'énergie.

A Mayotte en revanche, le ralentissement de l'activité économique, déjà perceptible au dernier trimestre 2008, s'est accentué en 2009. Les principaux indicateurs ont montré de réels signes d'essoufflement, à l'exception de l'évolution favorable des prix à la consommation. Ce climat morose a été renforcé par les difficultés financières de la Collectivité départementale de Mayotte.

 

Net ralentissement de l'inflation et légère détérioration de l'emploi

Après plus de trois ans d'inflation bien supérieure à celle de la France entière, la hausse des prix a retrouvé le niveau national. Elle s'établit à 0,9% en glissement annuel, en inflexion sensible par rapport à 2008 (5,1%). L'environnement globalement moins favorable s'est traduit par une détérioration du marché du travail. Au cours de l'année 2009, 3.088 offres d'emploi ont été enregistrées par les services de Pôle emploi (-19% par rapport à 2008) pour 12.585 demandeurs d'emploi enregistrés.

 

Une consommation des ménages en repli et un investissement au ralenti

En dépit de la revalorisation du Smig au 1er juillet 2009 et de l'évolution favorable des prix, la consommation des ménages s'est essoufflée en 2009, particulièrement au 4ème trimestre, période pourtant généralement propice à la consommation. En 2009, seules les importations de produits alimentaires ont progressé, largement tirées par les importations de riz (+31,6%); en revanche, les importations de biens d'équipement ménager et de produits textiles sont en repli. Les ventes de véhicules neufs ont également fortement baissé (-34,1%), après un net ralentissement en 2008.

L'investissement des ménages demeure bien orienté bien qu'en net ralentissement par rapport aux années précédentes. L'encours de crédits à l'habitat a progressé de 8,7% en glissement annuel au 31 décembre 2009 (+21,6% en 2008), s'établissant à plus de 107 millions d'euros.

 

Recul de l'activité et de l'investissement des entreprises

La détérioration de l'activité perçue depuis le 4ème trimestre 2008 s'est poursuivie sur l'ensemble de l'année 2009. A fin 2009, l'indicateur du climat des affaires (ICA) se situe en dessous de la moyenne de longue période, quoique en légère amélioration par rapport à la fin 2008.

L'allongement continu des délais de paiement des clients, problème désormais récurrent qui pourrait s'amplifier en raison des difficultés financières auxquelles sont confrontées les collectivités locales, et l'alourdissement des charges d'exploitation ont entraîné une dégradation des situations de trésorerie.

Avec des carnets de commande au plus bas qui tardent à se renouveler, l'investissement des entreprises a été mal orienté, ce qui s'est traduit par un recul des importations de biens d'équipement professionnel (-34%) et des ventes de véhicules utilitaires (-28,7%). Les indicateurs de vulnérabilité financière des entreprises ont également enregistré une nette dégradation. A fin décembre, les créances douteuses nettes sur les entreprises détenues par les établissements de crédit installés localement atteignent plus de 9 millions d'euros (en progression de 32% sur un an).

 

Des importations et des exportations en recul

Sur l'ensemble de l'année 2009, les importations de marchandises sont en baisse de 3% (en valeur hors hydrocarbures) par rapport à 2008. Les exportations sont également en repli (-4%), même en tenant compte d'une croissance (+5%) des réexportations de marchandises (véhicules d'occasion, biens électroménagers, etc.). Seulement 15% des exportations concernent des produits propres à Mayotte (ylang-ylang et poissons d'élevage) et celles-ci sont en nette baisse (-35%).

 

Des situations mitigées au niveau sectoriel

Pour la deuxième année consécutive, la quasi-totalité des secteurs enregistrent une diminution du courant d'affaires. Seuls le tourisme et l'agro-alimentaire semblent terminer l'année sur une note favorable. En rupture avec la conjoncture très favorable observée depuis 2005, le secteur du commerce est resté atone, les anticipations d'une reprise de l'activité en fin d'année ne s'étant pas concrétisées. Le BTP a souffert du difficile remplissage des carnets de commande et a connu une dégradation du climat d'affaires tout au long de l'année, ce que confirme la contraction du tonnage de ciment importé (-22% par rapport à 2008). Malgré une dynamique timide de l'activité, le bilan sur l'année du secteur agro-alimentaire révèle un climat assez favorable des affaires et l'activité du secteur touristique et de l'hôtellerie s'est redressée sur la fin de l'année.

 

Essoufflement de l'évolution de l'épargne collectée et des crédits octroyés

A fin 2009, l'encours global des actifs financiers détenus à Mayotte représente 345 millions d'euros, en hausse de 5% sur un an (contre +7% à fin 2008). A 484 millions d'euros, l'encours brut total des crédits consentis par les établissements de crédit installés localement progresse de 4% sur un an, après une croissance de près de 20% entre 2007 et 2008. L'encours de crédits sains ne progresse que de 2,6% (+20% à fin 2008). Le taux de créances douteuses brutes (5,3%) croît de 1,3 point en un an, traduisant une dégradation de la qualité du portefeuille.

Les concours accordés aux entreprises par les établissements de crédit installés localement (215 millions d'euros, soit 47% du total de l'encours sain) se contractent de 4%, après une croissance de plus de 31% à fin 2008. Les concours aux ménages (214 millions d'euros, soit un peu moins de 47% du total de l'encours sain) ne progressent que de 3,4%, après une croissance de plus de 21% à fin 2008.

 

Source : Iedom, synthèse du rapport annuel 2009

29/06/2010 – Arrivée de la TNT à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a DGCCRF insiste sur le fait que la loi modifiée 2007-309 du 5 mars 2007, définissant les caractéristiques techniques auxquelles doivent répondre les équipements relatifs à la réception des services de la TNT ainsi que les règles d'information du consommateur, est pleinement applicable à Mayotte.

Concernant les caractéristiques techniques des équipements, l'autorité de la concurrence indique que depuis le 5 mars 2008, tous les téléviseurs vendus aux consommateurs sur le territoire national doivent intégrer un adaptateur permettant la réception des services de la TNT. De plus, depuis le 1er décembre 2009, les téléviseurs de plus de 66 centimètres de diagonale d'écran destinés aux particuliers permettant la réception des services de la TNT, lors de leur mise en vente par un professionnel à un particulier, doivent intégrer un adaptateur qui permet la réception de l'ensemble des programmes gratuits de la TNT, en haute définition (TNT HD) et en définition standard.

Enfin, à partir du 1er décembre 2012, tous les téléviseurs devront intégrer un adaptateur qui permet la réception de l'ensemble des programmes gratuits de la TNT, en haute définition (TNT HD) et en définition standard. De même, les adaptateurs individuels devront répondre à cette caractéristique technique.

 

Des opérateurs tenus d'informer de façon détaillée et visible

 

La loi consacre par ailleurs des dispositions visant à améliorer l'information du consommateur, comme le label "Prêt pour la télévision numérique terrestre (TNT) Outremer", attribué aux terminaux permettant la réception des services en clair de télévision numérique diffusés dans tous les territoires d'Outremer.

Les industriels et les distributeurs d'équipement électronique grand public sont tenus d'informer de façon détaillée et visible les consommateurs des capacités de chaque téléviseur, adaptateur, enregistreur ou tout autre équipement récepteur de télévision à recevoir des signaux numériques, notamment en haute définition, en faisant état, le cas échéant, de la labellisation précitée.

Ces mêmes opérateurs sont également tenus d'informer de façon détaillée et visible, notamment sur les lieux de vente, les consommateurs sur les modalités et le calendrier de l'extinction de la diffusion de la télévision hertzienne terrestre en mode analogique et de basculement vers le numérique.

 

A Mayotte, seuls les adaptateurs HD permettront de recevoir la TNT

 

Enfin, et non des moindre concernant Mayotte, la DGCCRF souligne que seuls les équipements dotés d'un adaptateur permettant la réception de la TNT en haute définition (standard MPEG4) seront à même de diffuser les programmes de la TNT à Mayotte. Il convient de prendre en compte cette particularité pour les téléviseurs de moins de 66 centimètres de diagonale d'écran, sachant que la mise en service de la TNT interviendra à Mayotte avant l'échéance de décembre 2012 imposant la norme "TNT HD" à tous les téléviseurs.

Ainsi, La vente à un consommateur d'un téléviseur ne permettant pas la réception des programmes de la TNT pourrait constituer un délit de tromperie sur les qualités substantielles et l'aptitude à l'emploi de la marchandise vendue, au sens de l'article L 213-1 du code de la consommation.

28/06/10 – Un foyer de dengue à Doujani

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique de la Cire Océan Indien au 23 juin 2010 s'élève à 47 cas confirmés, dont 24 cas autochtones et 23 cas probables, dont 20 cas autochtones. Aucune forme grave n'a été identifiée. Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île, avec toutefois la survenue d'un foyer de 5 cas à Doujani et de cas groupés à M'tsangamouji (2 cas confirmés et 1 cas probable). La dengue est une maladie transmise par les moustiques, qui se manifeste par l'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue. En cas de fièvre, il est indispensable de se protéger contre les piqûres de moustiques et de consulter, sans attendre, un médecin. Pour faciliter les actions de démoustication mises en place par le service de lutte antivectorielle de l'Agence de Santé Océan Indien, un numéro est à votre disposition : 02.69.61.73.93.

28/06/10 – Sport : Football – Les Sadois s’imposent en coupe de France

Qualifiés pour les demi-finales de la coupe de France régionale, l'AS Sada et l'UCS Sada ont battu respectivement le FC Kani-Bé (2-1) et l'AS Neige de Malamani (1-0), samedi après-midi. Laissant leur titre de vainqueur dans cette compétition à Kawéni l'an passé après l'avoir remporté deux fois de suite (2007-2008), Foudre 2000 de Dzoumogné et bien décidé à récupérer le trophée qu'il préfère en octobre prochain. Les joueurs de Djamal l'ont emporté à domicile 3 à 0 face au FCO Tsingoni. Enfin, dans le dernier quart de finale, le match entre les Etincelles de Hamjago et le FC Koropa n'est pas arrivé à son terme puisque l'un des arbitres assistants a été victime de jet de pierres pendant la deuxième prolongation (0-0), l'arbitre central Issimaïla Ahmed n'est pas allé plus loin dans cette partie qui se dirigeait tout droit vers les tirs aux buts.

28/06/10 – Sport : Volley-Ball – Zamfi et le VCKB ne réalisent pas le grand chelem

Qualifiés pour toutes les finales des coupes de volley-ball dans lesquelles ils étaient engagés, les clubs de Zamfi de M'tzamboro et le VC Kani-Bé n'ont pas réussi à faire le grand chelem. Le bilan est néanmoins positif puisque le VCKB a encore remporté la Coupe de Mayotte chez les seniors (3-0 contre Choungui), mais a du s'incliner chez les cadettes contre le VB M'tsangamouji (2-1). Pour les M'tzamborois, toutes les équipes ont gagné hormis les cadets qui se sont inclinés de peu contre leurs voisins de M'tsangadoua (2-1). A noter que la finale senior masculine n'a pas eu lieu. En effet, le VC M'tsapéré a boycotté la rencontre, estimant que les licences des joueurs mahorais n'ayant aucune assurance, les joueurs ne seraient pas couvert en cas de blessure. Ce boycott est aussi la manière de protester contre la ligue de Mayotte qui n'a pas réglé durant les 5 dernières années à la FFVB les frais des licences des clubs mahorais.

Ce non paiement à la FFVB, elle-même en situation difficile avec un déficit approchant le million d'euros, a entraîné la suspension de la participation des volleyeurs mahorais tant que la ligue n'aura pas réglé immédiatement 12 000 €. Au mois de mai, le VCM et le VCKB n'avaient donc pas pu se rendre à la Réunion disputer le challenge Nationale 3. Très déçu, le VCM a donc choisi le boycott comme forme de protestation. Pour Mouhamadi Saïd Faduli, président de la ligue de volley, la colère du VCM est compréhensible, mais il ne s'attendait pas à ce que le boycott annoncé soit effectif. "Je suis déçu et consterné. J'ai demandé à maintes reprises à discuter avec les dirigeants du club et je n'ai reçu aucune réponse" affirme-t-il. Le président a également confirmé que les licenciés mahorais n'étaient pas assurés et que cela coûte 1,30 € par licencié, soit 1200 € au total. Mais même à ce tarif-là, la LMVB n'a pas la capacité financière de payer et attend avec impatience le versement de reliquats de l'année 2009 du CG.

28/06/2010 – Politique : Assemblée nationale

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}bdoulatifou Aly : Madame la ministre, la loi organique du 3 août 2009 portant statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie et de Mayotte a posé le principe de la départementalisation de cette dernière île à compter du mois de mars 2011. Il est grand temps de déterminer maintenant les modalités de la mise en œuvre de ce processus départemental.

Selon le Pacte pour la départementalisation de Mayotte, le développement endogène préconisé sera surtout fonction des évolutions économiques attendues. Or, il s’avère que l’essentiel de la loi pour le développement économique de l’Outremer – la Lodeom – n’est pas applicable à ce futur département, malgré l’entrée en vigueur du principe de l’identité législative depuis 2007. Si bien que les entreprises locales se trouvent totalement exclues des mesures spécifiques en faveur de l’emploi.

Où en est-on de l’idée d’un projet de loi de développement économique spécial pour Mayotte ? Il serait d’autre part inconcevable que, dans le département de Mayotte, l’action sanitaire et sociale soit quasiment inexistante, comme c’est le cas dans notre collectivité départementale. C’est pourquoi je vous saurais gré, madame la ministre, de bien vouloir indiquer à la représentation nationale l’échéancier précis de l’élaboration de la loi instaurant le régime départemental à Mayotte, afin d’y assurer pleinement l’égalité républicaine dès avril 2011, à la suite du renouvellement intégral de son conseil général.

 

Marie-Luce Penchard : Monsieur Aly, la préparation de la transformation de Mayotte en département avance à un rythme satisfaisant, conforme aux engagements du Pacte pour la départementalisation tel qu’il a été présenté à tous les élus avant l’organisation de la consultation. Je suis en mesure aujourd’hui de vous confirmer que le changement de statut pourra être effectué comme annoncé en mars 2011. C’est notre priorité. Vous savez que, dans le cadre de cette préparation, j’ai souhaité consulter en amont les élus de Mayotte sur le projet relatif à l’organisation du fonctionnement du département de Mayotte, en les réunissant au ministère de l’Outremer le 1er avril dernier, réunion à laquelle vous avez participé.

Depuis, mes services ont poursuivi le travail de coordination interministériel parce qu’il était nécessaire, notamment pour permettre que le texte puisse être envoyé au conseil général de Mayotte et au Conseil d’État début juin. Ce texte comprend plusieurs articles qui permettront au Gouvernement d’être habilité à procéder par ordonnance pour mettre en œuvre le passage au droit commun conformément, là encore, aux engagements du Pacte.

Le 7 juillet prochain, je présenterai le projet en Conseil des ministres; il sera ensuite déposé sur le bureau des deux assemblées de manière qu’il soit voté d’ici à la fin de l’année. Parallèlement, le Gouvernement déposera un projet de loi organique, dont l’objet consiste principalement à permettre au conseil général de continuer d’exercer sa compétence fiscale propre jusqu’au 1er janvier 2014, date à laquelle le code général des impôts entrera en vigueur à Mayotte.

Nous devons également tirer les conséquences de la réforme des collectivités territoriales. Je tiens à vous préciser qu’il est prévu d’appliquer à Mayotte les mêmes dispositions, conformément au principe d’identité législative. Les dispositions de l’article 38, qui concerne spécifiquement Mayotte, ont seulement pour finalité de rapprocher Mayotte du droit commun dans un domaine où le principe d’identité ne s’applique pas encore, à savoir les finances communales.

 

Abdoulatifou Aly : Je vous remercie, madame la ministre, de votre réponse qui est satisfaisante sur différents points importants concernant l’évolution de Mayotte. Cependant, je regrette que le Gouvernement laisse perpétuer l’inégalité devant l’impôt contrairement à la règle, à savoir l’égalité devant l’impôt. Laisser se perpétuer cette situation jusqu’en 2014, c’est faire de Mayotte un département totalement différent du reste des autres départements de la République. C’est dommage.

28/06/2010 – Environnement : Parc marin

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e conseil de gestion, dont les membres sont nommés pour 5 ans, a pour mission de gérer le parc marin. Suivant les orientations déjà définies lors de la phase préparatoire, le conseil élabore le plan de gestion du parc et les programmes annuels d'actions. Il lui appartient, entre autres, de donner un avis sur les travaux ou aménagements susceptibles d'avoir un impact notable sur le parc, et de proposer aux autorités étatiques toute mesure qu'il estime nécessaire à la réalisation du plan de gestion, notamment en matière de protection du territoire du parc.

Le conseil de gestion comprend 41 membres : 4 représentants locaux de l'Etat, 8 représentants des collectivités locales et de leurs groupements, 13 représentants des organisations professionnelles, 6 représentants d'usagers, 3 représentants d'associations de protection de l'environnement et 7 personnalités qualifiées. Le préfet administrateur des Taaf et le président du comité régional des pêches de Bretagne sont invités permanents. Le préfet de Mayotte et le préfet en charge de l'action de l'Etat en mer dans la zone sud de l'océan Indien sont commissaires du Gouvernement auprès du conseil de gestion.

Lundi matin, c'est le président du Sieam Maoulida Soula qui a été élu président du conseil de gestion, face au maire de Sada Hamada Binali. "Il faut concilier stratégies environnementale et économique en mettant l'accent sur le tourisme", avait estimé le nouveau président avant le vote. Le président est assisté de quatre vice-présidents, qui représentent les différents groupes du conseil et ont également été élus lundi. Le vice-président élu pour les organisations professionnelles est Régis Masséaux, président du Syndicat maritime des pêcheurs professionnels de Mayotte (SMPPM), qui a tenu à préciser qu'il représentera toutes les professions de la mer, mais qu'il fallait pérenniser l'économie de Mayotte que représentent la pèche vivrière et au large, et qu'il avait donc tenu à être candidat "pour être le trait d'union entre les pêcheurs et autres professionnels et le parc marin".

Le vice-président représentant les usagers est le juge Alain Mancini, le vice-président pour les associations de protection de l'environnement est Madi Ali, président de la Fédération des associations environnementales de Mayotte, et la vice-présidente pour les personnalités qualifiées est Claire Pusinieri, de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le conseil devrait se réunir à nouveau en septembre.

 

HF

25/06/2010 – Tribune libre : Projet de la carrière de Majimbini

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e projet est guidé par le principal mal de cette société qui veut qu'on doit toujours avoir plus, produire plus, gagner plus dans un unique but mercantile, tout cela au mépris de la population. Ce projet est amené à sérieusement compromettre le projet de la Zac de Doujani, mais aussi à saccager une des rares zones encore sauvages qui nous restent, à ruiner notre tranquillité, à engendrer de la pollution inutile, etc. Tout ceci dans un total non respect du Padd de Mayotte, des principes du développement durable et de ceux du Grenelle de l’environnement !

Écologiquement parlant, ce projet est une aberration en totale contradiction avec le Grenelle de l’environnement : pollution, destruction d’habitat animal, réduction des terres agricoles, usage à outrance du transport routier combattu par la taxe carbone, goudronnage de toujours plus de routes…

Considérant que si l’exploitation des différentes sortes de roches comme ressources naturelles pour des finalités diverses existe depuis des millénaires, l’évolution technologique fait qu’aujourd’hui les impacts dus aux exploitations de carrières n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient il y a cinquante ans… Le législateur a d'ailleurs fait évoluer le cadre juridique antérieur en promulguant la loi du 4 janvier 1993, le décret du 9 juin 1994 inscrivant les carrières dans la nomenclature des ICPE (Installation classées pour la protection de l’environnement) avec un statut particulier : dépôt de dossier en préfecture, étude d’impact, enquête publique…

Mais si cette loi institue des droits et devoirs aux carriers comme aux services de l’État, elle n’en demeure pas moins insuffisante par rapport aux riverains ou futurs riverains qui eux ne bénéficient que de droits fort limités : droits d’information et d’expression lors de l’enquête publique, incluant celui de vérifier que le projet de carrière respecte bien les textes en vigueur. A défaut, ils peuvent effectuer un recours en justice contre l’industriel…

Tout projet d'ouverture d'une carrière doit répondre à de nombreux critères dont, entre autres, celui de l'intégration et de la protection de l'environnement. Une étude d'impact doit être réalisée par le futur exploitant, qui doit prendre en considération l'avant, le pendant et l'après exploitation. Il doit tout envisager pour pouvoir proposer un projet en adéquation avec la conservation de la faune, de la flore, de la météorologie, de l'hydrogéologie. Il doit aussi prendre en considération les nuisances liées à l'exploitation telles que les vibrations, le bruit, la pollution, le trafic généré par l'activité, la poussière… Il doit prévoir des moyens de réduire, voire de supprimer ces gênes durant l'exploitation.

Néanmoins, la façon dont jusqu'à maintenant s'est déroulée la procédure rappelle cruellement une pensée de Coluche : "Dans une dictature, si tu as quelque chose à dire, le pouvoir t'empêche de parler, tandis que dans notre belle démocratie, il te laisse parler, mais refuse de t'écouter. Finalement, cela ne change rien".

D'une manière générale, les défenseurs de ce type de projet garantissent que l'exploitation d'une carrière implique une sécurisation globale du site et une diminution des coûts d'investissements en infrastructures de transport. Il est évident qu’il existe des méthodes plus simples de sécurisation d'un site : du grillage, des épineux et une pancarte suffisent et cela ne prend pas 15 ans, ne cause ni bruit, ni vibration, ni dommage écologique, n'utilise pas d'explosif et n'encombre pas l'étroit et sinueux réseau routier avec de lourds et volumineux camions, souvent en surcharge, qui roulent vite et perdent des cailloux sur la route.

Si des carrières peuvent en certains endroits être à la fois utiles et non nuisibles, cela n’est, hélas, pas le cas ici. Car la carrière envisagée à Majimbini est loin d’être banale, et ce, de par les nombreux problèmes qu’implique sa situation géographique particulière.

En effet, la commune de Mamoudzou envisage la création d'une Zone d'aménagement concerté (Zac) à Doujani, à proximité de cette même carrière. Malheureusement, si ce projet de carrière se concrétise, le projet de la Zac sera quant à lui sérieusement compromis. La valeur des terrains et maisons des riverains se réduira considérablement. Quant aux logements à louer, ils risquent fort de rester inoccupés pendant les 15 ans prévisibles d’exploitation de la carrière.

Par ailleurs, la survie du quartier de Doujani 2, face à la carrière envisagée, risque d'être également menacée. Les habitants recherchent, avant tout, le calme. L’entrepreneur peut bien affirmer que l’exploitation ne s’entendra pas ou peu, on n’a pas encore inventé d’explosif silencieux et ne provoquant pas d’onde de choc. Avec l'expérience de ce que vivent les habitants de Kangani, les habitants de Doujani ont déjà une idée de ce qui les attend quotidiennement, si l’exploitation de la carrière est autorisée.

 

Thomas

25/06/10 – Prix de la vocation scientifique et technique des filles

La déléguée aux droits des femmes informe que la date de dépôt des dossiers de candidatures au Prix de la vocation scientifique et technique des filles est reportée au 16 juillet. Ce prix est destiné à récompenser des jeunes lauréates au baccalauréat scientifique qui souhaitent s’orienter vers des formations supérieures, scientifiques et technologiques, où les filles sont minoritaires.

Sept lauréates se verront remettre une récompense d’un montant de 1.000 euros destiné à encourager des jeunes filles ayant construit un projet professionnel innovant les amenant à intégrer une filière d’étude peu féminisée et démontrant une réflexion et une nette motivation. Les imprimés sont disponibles au Centre d’information et d’orientation (CIO) de Mamoudzou. Les prix seront remis en fin d’année 2010.

25/06/10 – Salim Hatubou primé par les lecteurs de la Maison des livres

Mercredi soir, les lecteurs de la Maison des livres ont décerné leur premier prix littéraire. Le thème retenu pour cette première édition du prix des lecteurs Mayotte était l'océan Indien, de par la nationalité de l'auteur ou le sujet du roman. Les lecteurs étaient invités à déposer au magasin un bulletin comportant le nom d'un roman de leur choix, en s'inspirant du choix proposé par la Maison des livres, pendant plus de 6 mois.

Suite à cela, cinq romans ont été sélectionnés début avril : "Rade Terminus" de Nicolas Fargues, "Plus fort que la bière" de Paul Combo, "Le Sari Vert" d'Ananda Devi, "Hamouro" de Salim Hatubou et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain. Sept jurés ont été tirés au sort parmi les volontaires et, après deux mois de lecture, ont détaillé leurs choix et leurs impressions concernant chacun des ouvrages sélectionnés.

C'est le roman "Hamouro", de l'auteur mahorais Salim Hatubou, qui l'emporte finalement. Inspiré des évènements réels de l'incendie des cases d'Anjouanais sur la plage d'Hamouro en 2003, le roman traite des rapports entre Mahorais et Comoriens, en y mêlant fiction et poésie, avec la traduction de plusieurs chansons traditionnelles.

Pour le Prix des lecteurs 2011, dont le thème n'a pas encore été choisi, la Maison des livres prévoit une communication plus prononcée, afin qu'il connaisse une encore plus large participation.

25/06/10 – Cinéma à Combani ce vendredi

Les membres de la commission La nuit du cinéma de la JCE (les Jeunes citoyens entreprenants), organisent une projection de film sur grand écran au foyer des jeunes de Combani ce vendredi 25 juin à partir de 18h30.

À 18h30 sera diffusé un dessin animé intitulé "L’œil du loup" réalisé par Hoël Caousin, suivi de "Little Senegal" à 19h10, un film dramatique réalisé par Rachid Bouchareb. L’entrée est gratuite pour tout le monde, dans la limite des places. Pour avoir de plus amples informations, appeler le 0639684918.

25/06/10 – Interpellation du chef d’un réseau de cambrioleurs

Après plus de trois mois d'enquête concernant un réseau de cambrioleurs, deux individus ont été interpellés le week-end denier à M'tsamoudou dans le Sud de l'île. Selon la gendarmerie, il s'agirait du chef du réseau et de son bras droit. Les deux hommes seraient impliqués dans une série de vols de véhicules et de cambriolages, dont les butins étaient ensuite envoyés à Anjouan.

Selon le capitaine Jacotin, le chef du réseau est un Mahorais qui avait pour habitude d'employer des sans papiers. C'est un informateur qui a permis de remonter la piste. Le 18 juin, un dispositif de recherche a été mis en place pour le localiser, ce n'est que trois jours plus tard qu'on a retrouvé sa trace. Les interrogatoires des deux hommes ont permis d'établir leur participation à une vingtaine de vols de voitures, ainsi qu'à des cambriolages.

Selon les gendarmes, les véhicules volés serviraient avant tout à se déplacer sur Mayotte avant d'être démontés pour les pièces détachées. Ces dernières sont ensuite revendues sur place ou aux Comores. Les véhicules les plus volés sont des modèles d'entrée de gamme comme la Clio et la Twingo, dont les pièces sont facilement revendables. Après avoir été présenté devant le juge, les deux hommes ont été incarcérés. La section de recherches et la brigade de Sada enquêtent toujours sur une trentaine d'autres vols pour lesquels les deux hommes sont fortement soupçonnés.

25/06/10 – L’homme de la semaine : Abdoulatifou Aly

Ce mercredi 23 juin, le député Abdoulatifou Aly était convié à Bruxelles afin de faire avancer la candidature de Mayotte au rang de Région ultrapériphérique (RUP) de l'Union européenne.

C'est à l'invitation du député européen, le Calédonien Maurice Ponga, qu'Abdoulatifou Aly a pu rencontrer dans la matinée par le chef du pôle Outremer à la représentation permanente de la France auprès de l'UE. Il a ensuite rencontré une responsable d'Eurodom, qui représente les intérêts économiques des Rup à Bruxelles. Enfin, il a été reçu dans l'après-midi par les chefs d'unité Rup et PTOM à la Commission européenne.

Ces divers entretiens ont été l'occasion pour Abdoulatifou Aly d'expliquer l'importance du processus de "Rupéïsation" de Mayotte et la volonté des Mahorais d'entreprendre les efforts et actions nécessaires pour parvenir à l'entrée de plein pied de leur île dans l'Union européenne.

Les interlocuteurs d'Abdoulatifou Aly ont, quant à eux, confirmé que la démarche de transformation en RUP sera enclenchée après la départementalisation effective de Mayotte et devrait aboutir d'ici l'année 2014.

25/06/10 – Tribune libre : Cinéma, encore un raté !

La salle de cinéma a connu depuis plusieurs mois de multiples dysfonctionnements. Aux défaillances techniques (climatisation, lampe de projection,…) s’ajoutent maintenant les défaillances humaines.

Ce lundi 21 juin les Naturalistes organisaient une conférence sur les mammifères marins. En l’absence du technicien chargé de l’éclairage et de la sonorisation qui devait être présent, l’association a été contrainte d’annuler la conférence.

La direction du service culturel fixe des contraintes aux organismes qui veulent occuper la salle : réservation un mois à l’avance, paiement d’une prestation de location. Il n’est pas admissible que, le moment venu, les termes de la convention de location ne soient pas respectés. Il n’est pas compréhensible non plus qu’une seule personne dispose de la clé du local technique de projection, et il est encore moins admissible que cette personne soit introuvable et injoignable pendant son temps de travail…

L’association des Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte, présente ses excuses aux conférenciers et au public qui a fait le déplacement, parfois de loin. Elle adressera à la direction du service culturel une demande de remboursement des frais d’organisation de cette conférence.

25/06/2010 – Tribune libre : De la nécessité d’établir la vérité

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e débat est constructif quand ceux qui le mènent acceptent d'examiner la problématique dans toute sa complexité, sans se retrancher derrière raccourcis et caricatures faciles, et regardent les faits dans leur globalité, non expurgés des éléments qui dérangent.

Trop souvent, il m'a été donné de constater à travers des enquêtes récentes ouvertes à Mayotte que la relation de faits était grossièrement tronquée. Tout élément ne venant pas au soutien d'une thèse prédéterminée – celle de violences policières gratuites naturellement – est délibérément passé sous silence.

Lorsque le procureur de la République entend dire de sources convergentes que gendarmes et policiers se livreraient à des violences dans l'exercice de leurs fonctions, il ne peut considérer a priori qu'il s'agit d'accusations sans fondement… pas plus que de vérités prouvées. Il se doit au contraire d'ouvrir des enquêtes pour établir la réalité des faits.

Le positionnement du parquet de Mamoudzou sur le sujet est simple : pas question de couvrir des violences policières, pas question non plus de laisser injustement accuser policiers et gendarmes lorsqu'ils ont correctement fait leur travail au service de leurs concitoyens, dans un contexte d'intervention de plus en plus difficile.

Depuis le début de l'année 2010, huit enquêtes ont été ouvertes soit sous forme préliminaire, soit en saisissant le juge d'instruction pour rechercher la vérité dans des situations où l'action des forces de police et de gendarmerie est critiquée.

C'est dans ces conditions que j'ai confié, comme le juge d'instruction, certaines des enquêtes impliquant la police à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Une délégation de l'IGPN est venue à Mayotte pendant deux semaines au mois de juin pour mener à bien cette mission.

La présente tribune n'est pas le lieu pour livrer des conclusions, de toute façon prématurées, dans telle ou telle enquête. Mais on peut d'ores et déjà observer qu'une constante entre toutes se dégage : les faits sont toujours plus complexes que la description simplifiée et avantageuse qui en est donnée par ceux qui s'en plaignent. Tous ont tu lors de la dénonciation la part de leur propre comportement qui a conduit à l'interpellation. Même si certains en ont convenu par la suite en procédure. Chacun se donne le beau rôle : celui de victime d'une incompréhensible injustice.

La tribune libre intitulée "Au nom de Dieu matraque, du Père menottes…Vive la coloniale" parue dans l'édition n°480 du 18 juin 2010 du journal Mayotte Hebdo offre une illustration saisissante de ce phénomène. Au prix de nombreuses omissions, inexactitudes et interprétations qui mises bout à bout confèrent à la scène une tonalité inquiétante… mais fondée sur une relation des faits largement erronée, elle constitue une charge virulente et péremptoire contre la Bac (brigade anti-criminalité).

La procédure d'enquête est secrète. La loi (article 11 du code de procédure pénale) autorise toutefois le procureur de la République à rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure "afin d'éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes".

Les omissions graves de la tribune libre sus-visée me conduisent à faire application de ces dispositions légales.

L'auteur omet de relater l'épisode de l'agression subie par Attoumani Ramzane avant l'arrivée de la police sur les lieux. Cette agression ne s'est pas limitée à un seul coup de poing échangé avec un jeune comme il est écrit. Les témoignages recueillis mais aussi les propres déclarations d'Attoumani Ramzane aux enquêteurs établissent que ce dernier a été ceinturé par l'un de ses agresseurs pendant que plusieurs autres le frappaient à coups de poings au visage, au ventre et sur le haut du corps, avant de le laisser tomber au sol. Selon M. Ramzane, une quinzaine d'individus l'ont ainsi frappé.

Les blessures médicalement constatées sur M. Ramzane étant décrites en détail dans la tribune, il était évidemment très important de préciser que celui-ci avait été frappé par tout un groupe, avant l'arrivée de la police et avait pu subir à cette occasion des lésions telles que celles constatées.

L'auteur du pamphlet balaie sans plus de forme d'un simple revers de main l'hypothèse selon laquelle M. Ramzane aurait ramassé au sol le shombo que son beau-frère arrivé sur les lieux pour en découdre avait fini par jeter sur intervention des policiers. Or Attoumani Ramzane a déclaré lui-même avoir tenu contre lui le shombo. Il conteste seulement avoir voulu s'en servir contre les policiers, ce que plusieurs d'entre eux affirment.

C'est ce geste, vu par les policiers et esquivé par l'un d'eux, qui a entraîné l'interpellation immédiate de M. Ramzane, lequel au comble de l'énervement se débattait vigoureusement et n'a pu être maîtrisé et menotté par les policiers qu'avec grande difficulté.

L'enquête confiée à l'IGPN n'est pas terminée. Des contradictions demeurent entre les versions des protagonistes, que la justice s'emploie à lever pour apporter, une fois les investigations terminées, les réponses appropriées, sans concessions ni idées préconçues.

Policiers et gendarmes travaillent au service de la population. Ils exercent un métier difficile pour assurer à tous sécurité et tranquillité. La loi leur donne le pouvoir d'user de la force strictement nécessaire à l'accomplissement de leurs missions. Si des abus sont commis ils seront sanctionnés comme cela s'est déjà produit par le passé. Les plaintes sont prises en compte, le nombre d'enquêtes en cours le démontre. Les plaintes abusives trouveront elles aussi réponse.

Les pamphlets contre les forces de l'ordre, charges sans nuances lorsqu'elles se fondent sur des éléments partiels, tronqués, délibérément orientés, alimentent un ressentiment diffus de la population envers les policiers et gendarmes qui au quotidien sont confrontés à des conditions d'intervention de plus en plus dures, parfois hostiles. Chacun, surtout lorsqu'il dispose d'une tribune, se doit de faire montre de retenue et de discernement, non pour taire ce qui serait inacceptable et qui doit être dit, mais pour ne pas entretenir volontairement des tensions qui se surajoutent à une situation déjà fort complexe.

 

Mamoudzou, le 24 juin 2010

Philippe Faisandier

procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamoudzou

25/06/2010 – Sport : Tennis – Tournoi open de l’Ascugre

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e tournoi, débuté le 29 mai, a réuni un nombre conséquent de joueurs. En effet, le tableau initial à élimination directe, a vu soixante-treize hommes et dix-huit femmes participer à l’open 2010. Les matchs, disputés en deux sets gagnants, aboutissent ensuite sur un tableau intermédiaire quatrième série et sur le tableau principal. Chacun des tableaux propose deux finales : une pour les femmes et une pour les hommes.

Ce sont donc quatre matchs qui ont conclu samedi dernier l’open sur les courts de Koropa. Les deux finales du tableau quatrième série ont débuté en milieu d’après-midi. Chez les femmes, Nordeste, du club de Bandrélé, a battu Roche, de l’Ascugre, en deux sets (6/2 – 6/3). La finale hommes a mis aux prises Vaccarelo, licencié à l’Ascugre, à Madi Halidi du club de Cavani Mamoudzou. Ce dernier, non classé, a donné du fil à retordre à son adversaire qui présente un meilleur classement (30/1).

C’est même une revanche entre ces deux joueurs, puisque Madi Halidi a battu Vaccarelo en deux sets précédemment. Le premier set de la finale, très accroché, est remporté difficilement au tie-break par Vaccarelo. Il s’adjuge également le second set sur le score de 6/4. Le pensionnaire de l’Ascugre s’impose donc à l’issue d’un match serré, indécis et qui a mis à rude épreuve les deux adversaires pendant plus de deux heures.

Alors que la deuxième finale féminine de la journée a déjà commencé, les deux protagonistes du tournoi intermédiaire laissent la place aux finalistes hommes du tournoi principal.

 

Chihabidine et Madi s’imposent facilement dans le tournoi principal

 

Dans la finale féminine du tournoi principal c’est Chihabidine, de l’Ascugre, qui a battu Vita du club de Cavani. La joueuse du club de Koropa s’est logiquement imposée 6/2 – 6/3, faisant valoir son classement supérieur (15/3) face à une adversaire non classée. Chez les hommes, la finale opposait deux pensionnaires du club de Cavani Mamoudzou. Là encore la logique a été respectée, puisque Madi, classé 4/6, s’est facilement imposé face à Raudran (15/2).

Madi, connu sous le surnom de "Mouvement", inflige deux fois 6/1 à son adversaire du jour. Il conforte ainsi sa position de joueur majeur dans le paysage local du tennis. A l’issue de ces quatre matchs, les lots ont été remis aux participants. Par la suite les membres du club de l’Ascugre avaient tout prévu pour clore cette édition du tournoi 2010 dans une ambiance conviviale.

Hafidhou Rancer, juge arbitre et organisateur de l’open Ascugre nous livre ses impressions : "Je suis vraiment satisfait, il n’y a eu aucun souci. L’année dernière on avait 68 participants, cette année on passe à 91. J’espère que l’année prochaine on va dépasser la barre des 100 !". C’est en tout cas tout ce que l’on peut souhaiter pour que le tennis mahorais dispose d’une compétition majeure bien établie.

 

O Beloeil


 

Finales 2010 Open Ascugre

 

Tableau intermédiaire 4ème série

Finale féminine : Nordeste Cavalhes (Bandrélé ; 30/1) bat Roche Christine (Ascugre ; 30/2)  6/2 – 6/3

Finale masculine : Vaccarelo Nando (Ascugre ; 30/1) bat Madi Halidi Yssouf (Cavani ; NC)  7/6 – 6/4

 

Tableau principal

Finale féminine : Chihabidine Fanya (Ascugre ; 15/3) bat Vita Faninda (Cavani ; NC) 6/2 – 6/3

Finale masculine : Madi Rachadi (Cavani ; 4/6) bat Raudran Philippe (Cavani ; 15/2) 6/1 – 6/1

26/05/2010 – Sport : Coupe du monde de Football

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette première Coupe du monde se déroulant sur le sol africain ne restera pas un grand souvenir pour l’équipe de France et ses supporters. Les Bleus ont erré comme des fantômes lors de cette compétition. Et si en Afrique du Sud, les problèmes survenus hors du terrain n’ont pas trop été commentés, tout le monde se pose la même question : qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez les Bleus ?

Evoluant dans les plus grands clubs européens, les joueurs sélectionnés par Raymond Domenech n’ont pas fourni de prestations aussi bonnes que dans leur club. Paradoxalement, c’est contre l’Uruguay, qui termine en tète de la poule A, que la France a effectué sa “meilleure” prestation (0-0). En revanche, pour les matches suivants, les supporters assis dans le froid du stade Peter Mokaba a Polokwane et du Free State Stadium de Bloemfontein, ont bien perçu le manqué d’envie de jouer, de mouvement et d’implication de certains joueurs.

Rencontré à l’aéroport Oliver Tambo de Johannesburg, Clément d’Antibes, l’un des supporters des Bleus les plus acharnés n’a pu cacher sa déception : "C’est ma sixième et dernière coupe du monde !" A Polokwane, les Mexicains se sont baladés et à Bloemfontein, les Bafana Bafana n’ont pu éviter l’élimination dès les phases de poules, une première pour un pays organisateur. En revanche, ils ont été combatifs et joueurs pour sortir la tête haute de cette grande fête du football, à la grande joie de la marée jaune et verte qui a envahi le pays.

Au lendemain de cette confrontation, c’est bien la satisfaction qui régnait malgré tout chez les Sud-Africains, pour avoir su se relever de l’échec contre l’Uruguay (3-0) pour battre une grande nation du football mondial. Dévoiler sa nationalité française ces derniers jours en Afrique du Sud inspire beaucoup de pitié et de raillerie chez vos interlocuteurs, quels qu’ils soient.

Il est clair que la FFF ainsi que le nouveau sélectionneur Laurent Blanc doivent régler les problèmes rapidement avant le début des qualifications pour l’Euro 2012. Au jour où nous écrivons ces lignes, seule la France, parmi les outsiders et favoris, a été éliminée. L’Allemagne est passée mercredi face au Ghana à Soweto (Soccer City), pourtant soutenu par tous les Africains présents dans le stade. Les supporters des deux équipes ont fêté leur qualification comme il se doit après la rencontre.

L’Angleterre est aussi qualifiée, tout comme l’Argentine qui retrouve le Mexique ce week-end en 8ème de finale au stade de Soccer City. Les pays africains ont souffert, puisqu’à part le Ghana, tout le monde est passé à la trappe et en premier lieu le Cameroun de Paul Le Guen. Il faudrait un miracle pour que les Ivoiriens rejoignent les Ghanéens.

Mais pour l’Afrique du Sud, le pari est déjà en partie gagné : montrer au monde qu’un pays africain est capable d’organiser la compétition sportive la plus populaire au monde, sans gros incident. L’autre pari est de faire revenir les nombreux touristes venus pour l’occasion. Et vu le nombre de sourires aperçus, là aussi, le défi semble en passe d’être relevé pour la nation arc-en-ciel, chère à son ancien président Nelson Mandela.

 

De Johannesburg

Faid Souhaili

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes