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Déclaration de l’impôts sur le revenu : mode d’emploi

Déclaration papier ou en ligne

Le Trésor public a insisté sur la possibilité désormais, de faire sa déclaration en ligne. Pour cela, il suffit de se connecter sur le site www.impots.gouv.fr. Un de ses principaux avantages réside dans le délai supplémentaire donné au télédéclarant. Au lieu de réaliser sa déclaration avant le 19 mai, il a jusqu’au 9 juin pour l’effectuer. De plus, il peut modifier sa déclaration en ligne avant le 17 juillet en cas d’erreur. Ensuite il est possible, contrairement à la déclaration papier, de savoir tout de suite le montant de son impôt grâce à un simulateur disponible sur le site de l’Etat. Enfin, en déclarant son impôt sur le revenu en ligne, le contribuable pourra télécharger les attestations nécessaires pour justifier de ses revenus. Ces justificatifs sont nécessaires pour bénéficier d’allocations liées à la Caf (Caisse d’allocations familiales).

Pour la télédéclaration, la personne aura besoin de son numéro de télédéclarant, de son numéro fiscal disponible sur les feuilles d’impôt et le revenu fiscal de référence sur l’avis d’imposition de l’an dernier. Les primo-déclarants vont recevoir ces informations par courrier.

 

Comment payer?

Le site internet des impôts permet de faire sa déclaration mais aussi de payer. Depuis le 1er janvier dernier, il est possible d’échelonner ses paiements à Mayotte, comme dans le reste de la France.

Les premiers avis d’imposition papier devraient arriver à partir du 22 juillet pour les foyers non imposables et du 3 août pour tous les autres. Pour les déclarations en ligne, les télédéclarants en disposeront dès le 15 juillet.

 

Les services d’aide à disposition

 Les bureaux du Trésor public sont ouverts au public du lundi au jeudi de 7h30 à midi et le vendredi de 7h30 à 11h avec des ordinateurs et des agents à disposition.

Un numéro de téléphone est aussi mis à disposition : 0810 467 687. Des agents répondent aux questions sur ce service, du lundi au samedi de 8h à 22h (19h le samedi).

Des points informations vont être mis en place à la barge et au centre commercial Jumbo score, ce samedi de 9h à 15h30.

Des permanences sont aussi prévues dans les mairies de Dzaoudzi-Labattoir, de Bandraboua et de Tsingoni le 12 mai et à la mairie de Bandrélé le 5 mai, de 8h à midi.

Les services fiscaux insistent sur la nécessité d’éviter de réaliser deux déclarations, une en ligne et une papier. Les doublons ne peuvent que créer de la confusion. « Le site fonctionne très bien, donc vous pouvez faire confiance à la télédéclaration », rappelle Anne El Ghazzi, la directrice du pôle fiscal au Tésor public.

De plus, il est demandé au déclarant d’être attentif à l’adresse et à l’état civil indiqué sur les feuilles qui seront pré-renseignées. Si une erreur ou un oubli figure sur la feuille, il faut impérativement les corriger au risque d’entraver le processus.

 

La baisse de l’impôt pour les revenus modestes ou moyens est maintenue

Les contribuables qui n’ont pas payé d’impôt sur le revenu en 2014 et qui n’ont pas vu leur situation changée, continuent, en 2015 à ne pas payer d’impôts. Pour ceux aux revenus moyens, ils bénéficieront des allègements d’impôts initiés en 2014 et poursuivis en 2015.

Le barème a été modifié pour concentrer les effets de la mesure sur les contribuables aux revenus modestes et moyens. La première tranche à 5,5% est supprimée. Désormais, le seuil d’entrée dans la nouvelle première tranche d’imposition au taux à 14% est fixé à 9690€ par part de quotient familial.

Enfin, A Mayotte, le crédit d’impôt est aligné sur celui de la Guyane à savoir un taux équivalent de 40%.

G.D

Architecture et patrimoine mis à l’honneur

Le conseil départemental et l’État ont signé en 2014 une convention de développement culturel qui a été adoptée lors de l’assemblée plénière du 19 septembre afin de valoriser ensemble la richesse du patrimoine de Mayotte.

Parmi les différents thèmes abordés dans la convention, le volet consacré aux patrimoines inclut la mise en place d’une mission d’inventaire destinée à enrichir les collections, notamment celles du Musée, ainsi qu’à alimenter les bases de données patrimoniales nationales.

Le Musée de Mayotte, premier lieu culturel consacré aux patrimoines est l’axe majeur de ce partenariat scientifique et financier. Il a vocation à fédérer et à nourrir les autres lieux patrimoniaux de l’île et à mobiliser l’ensemble des partenaires institutionnels et associatifs.

Valorisation de l’architecture

L’inscription des cases du quartier Saharangue de Mamoudzou va permettre au conseil départemental et à l’État de déployer, sur le chef-lieu du département, un projet patrimonial ambitieux autour de l’architecture et des savoirs-faire mahorais.

Lieux de haute qualité architecturale dans un environnement naturel remarquable, les expositions autour des méthodes de construction, la mise en place de visites guidées et d’ateliers d’animation permettront à l’ensemble de la population de l’île de profiter de ces lieux de mémoire qui font honneur à la culture mahoraise.

Ces lieux privilégiés vont permettre à l’État et au Département de mettre en valeur le territoire autour de projets concrets et de poursuivre ainsi une politique concertée de sensibilisation des publics notamment des scolaires, à l’éducation artistique et culturelle.

L’intention partagée du conseil départemental et de l’État est de susciter une dynamique de développement culturel qui permette de mobiliser l’ensemble des partenaires autour de projets communs afin d’amplifier le nouvel essor de la culture à Mayotte et de valoriser le territoire dans toute sa richesse culturelle.

RB

13 blessés dans un accident sur la rocade de M’tsapéré.

Aujourd’hui vers midi sur la rocade de M’tsapéré, une conductrice d’un véhicule léger qui prenait la direction de Mamoudzou en a perdu le contrôle et s’est déporté vers la gauche. Le véhicule a alors percuté un minibus. La police a dénombré 13 blessés dont trois graves. La circulation a été beaucoup perturbée.

 Toujours selon la police, une personne a aidé la conductrice du véhicule léger à s’extraire de son véhicule. Cette dernière lui a alors demandé de prendre son sac dans sa voiture.

Le sauveur(se) s’est alors transformée en voleur(se) : il ou elle a bien récupéré le sac mais s’est échappé avec.

OL

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L’octroi d’une subvention créé la discorde à Bandraboua

Lors du conseil municipal du 3 avril, le maire de la commune de Bandraboua Soulaïmana Boura, a décidé d’octroyer à l’association Régie du quartier nouvellement créée, la somme de 60 000€.

« Après avoir annoncé l’ordre du jour, le maire a tout de suite indiqué qu’il a alloué cette somme à cette association », indique Hamouza Bacar Anzizi de l’opposition dans un communiqué. D’après lui, le maire ne leur a pas laissé la possibilité de demander plus de détails sur cette association et sur l’objet de la subvention. « Il a refusé tout débat et réaction sur ce sujet », condamne-t-il. Ils reprochent à leur opposant politique au pouvoir d’avoir imposé cette subvention. Malgré leur opposition, le conseil municipal a majoritairement accepté le principe et il en a été ainsi délibéré.

 Une affaire qui fait suite à celle des procurations

« Soulaïmana Boura a argumenté l’octroi de cette somme sans apporter aucun document de l’association en question à part son statut et il a refusé de tenir compte de nos remarques éventuelles pour la transparence du dossier », accuse l’opposition. Le PS a jugé que cette proposition n’est pas cohérente au vu d’une part de la réglementation en matière d’attribution des subventions et d’autre part pour l’utilisation légitime des fonds publics. « Nous avons demandé les documents suivants mais en vain: le procès-verbal de la dernière assemblée générale, le journal officiel, le numéro d’agrément de l’association, la composition du bureau, ainsi que le projet objet de la subvention », égraine l’auteur du communiqué.

L’opposition en a appelé aux autorités compétentes à savoir la préfecture, d’intervenir pour contrôler la manière de gérer les fonds public dans la transparence.

Cette affaire vient ajouter de l’huile sur le feu à une situation déjà tendue entre la majorité et l’opposition à la mairie de Bandraboua, surtout après le contentieux des procurations rejetées par la municipalité pendant les dernières élections départementales.

G.D

 

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Full contact : Hirach s’incline avec les honneurs

Ce samedi 18 avril, la 5e édition du Night Fighter One s’installait au Petit Palais des Sports de Toulouse.

Au programme plusieurs grands combats en championnat du Monde comme en championnat de France. En championnat du Monde WKBC -60 on retrouvait la rencontre avec le toulousain Terry Dronne face à l’italien Marco Filippi en Full Contact. Toujours dans cette discipline, les français Edouard Bernadou et Hirachidine Saindou s’affrontaient en -71kg.

Dans la discipline du K1, l’italien Sabir Temirkhanov affrontait le toulousain Romain Falendry en championnat du Monde des -85,6kg. La soirée a continué aussi avec une demi finale du Championnat de France de K1, une finale de Championnat de France Féminin de Full contact et deux rencontres de Pancrace.

Ce fut une grande soirée de combat au Petit Palais des Sports pour les amateurs comme pour les néophytes.

« A très bientôt sur les rings »

Dans son combat, Hirachidine Saindou s’est incliné, mais avec les honneurs : « J’étais déterminé mais pas préparé, ce qui n’était pas le cas de mon adversaire. On a fait une belle guerre, fait du spectacle… et il était mieux préparé, alors il a gagné », déclare le champion du monde mahorais sur sa page Facebook. « Merci à mon adversaire Édouard Bernadou pour ce super fight. A la prochaine. Merci à tous ceux qui m’ont envoyé des messages pour me soutenir. Je vous dis à très bientôt sur les rings. Ma seule et grande déception de la soirée sera de n’avoir vu aucun Mahorais dans la salle… », conclut un peu déçu le champion mahorais. 

 

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Martinique : plus de 2 tonnes de cocaïne saisies en mer

Selon France-Antilles Martinique, les autorités françaises ont mis mercredi la main sur 2,2 tonnes de cocaïne, une prise record pour les douanes, dans un voilier au large de la Martinique, au terme d’une opération internationale préparée depuis deux ans.

Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord de ce bateau, a déclaré samedi à l’AFP le responsable Antilles-Guyane de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Michaël Lachaux.

Il y avait 2,2 tonnes de cocaïne à bord, a précisé lors d’une conférence de presse à Fort-de-France le procureur de la République Éric Corbaux, précisant que la drogue était samedi en cours de destruction, sous haute surveillance.

La valeur de la cargaison saisie est estimée à 70 millions d’euros, a expliqué pour sa part Simon Riondet, chef de l’antenne Caraïbes de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis).

Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin et le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert, dont dépendent les douanes, se sont réjouis du succès d’une opération qualifiée de “difficile et risquée”.

Cette prise spectaculaire représente un tiers du total (6,6 tonnes) des saisies de cocaïne effectuées par les douanes françaises au cours de l’ensemble de l’année 2014. “Il s’agit d’un record pour la douane et la police”, selon le responsable de la DNRED.

La plus importante prise de “blanche” par les autorités françaises (4,3 tonnes) avait été réalisée en novembre 2006 sur un cargo panaméen par la Marine nationale, déjà au large de la Martinique.

La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue, proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1 000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l’Europe. La saisie de cette semaine “illustre la stratégie du bouclier qui consiste à protéger l’Europe en agissant au plus près des zones de production de la cocaïne”, s’est félicité Simon Riondet.

Cette opération est le fruit d’une enquête de deux ans menée par le renseignement douanier français, en lien avec des services espagnols et britanniques.

Elle a mobilisé un avion et deux vedettes gardecôtes des douanes mercredi vers 21h (heure locale), à quelque 200-220 kilomètres au large de la Martinique. “Les trois suspects, qui se trouvaient à bord d’un voilier de 20 mètres, ont refusé de se soumettre au contrôle. Nous avons dû faire stopper le bateau de nuit, par une mer déchaînée”, a raconté à l’AFP Michaël Lachaux, de la DNRED.

Dans le bateau, le “Silandra”, qui voyageait sous un faux pavillon américain, les forces de sécurité ont trouvé pas moins de 80 ballots dans lesquels la cocaïne était conditionnée. “Il y en avait partout”, a-t-on commenté aux douanes.

Les deux Espagnols interpellés étaient “défavorablement connus” des services de douanes et de police pour des affaires de trafic de stupéfiants, selon Michaël Lachaux. Le nom de l’un d’eux est lié à des “faits de terrorisme dans les années 80”, a-t-il ajouté, évoquant l’organisation séparatiste basque ETA . “C’est un profil que l’on retrouve de temps en temps, d’anciens terroristes qui se recyclent dans des activités de contrebande”, a-t-il commenté.

Les trois hommes étaient samedi en garde à vue – mesure qui peut durer 96 heures dans les affaires de drogue – à Fort-de-France. Ils devraient être présentés à un juge en début de semaine.

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Des jeunes de la PJJ prêts à voguer

Le voilier construit par les jeunes de la PJJ , en partenariat avec l’AC HM (association des croiseurs hauturiers de Mayotte) a été officiellement mis à l’eau mercredi en présence du sous-préfet à la cohésion sociale, des responsables du tribunal, de la DJSCS (direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale), d’élus et autres personnalités concernées.

Ce projet a été initié en 2012 et le matériel a été reçu en mai 2013. “Notre but ce n’est pas de créer des constructeurs de bateaux, mais c’est de susciter des vocations et d’aider les jeunes à choisir une voie de qualification”, indique Jean-Christophe Claverie, responsable du projet multimono à la PJJ . Ce sont 20 jeunes, âgés en majorité de moins de 16 ans, qui ont travaillé de façon régulière et assidue à la réalisation du bateau.

Après la mise à l’eau du voilier, les jeunes ont fait un tour de 30 min pour tester leur oeuvre.

Le voilier s’appelle “Jahazi Ya Léo” (le boutre d’aujourd’hui). Il est du type “Multimono”, de conception française, de couleur verte avec des voiles à l’ancienne et fait 7,50 mètres. “La construction de ce bateau par les jeunes a été une véritable réussite avec un résultat concret”, ajoute Jean-Christophe Claverie. “Jahazi Ya Léo” va être utilisé comme bateau d’apprentissage de voile dans le but de rapprocher davantage les jeunes du lagon. La construction d’un deuxième bateau a par ailleurs déjà commencé et sera prêt d’ici 14 mois. Ces deux projets sont financés par le FIPD (fond interministériel de prévention de la délinquance).

Oirdi Anli

Inciter les jeunes à lire davantage

Hier après-midi, jeudi 16 avril 2015, la classe de seconde GT 3 du lycée professionnel de Kawéni a eu l’opportunité de rencontrer les écrivains Alex Cousseau et Valie Le Gall qui sont à Mayotte pour une semaine. Les 34 élèves ont été très ravis de la rencontre.

Dans le cadre du projet littérature et société initié par de l’ADBM (association des documentalistes et bibliothécaires de Mayotte) pour lequel les élèves doivent travailler sur l’écriture d’un ouvrage, une rencontre entre élèves et auteurs a été mise en place dans le but d’aider les élèves dans l’écriture.

Ce projet a été mis en place depuis le début de l’année scolaire. Sur invitation de l’ADBM, Alex Cousseau, accompagné de sa compagne Valie Le Gall (co-auteur de certains ouvrages), est arrivé à Mayotte le samedi 11 avril pour une semaine. Il ira à la rencontre de ses lecteurs dans 7 établissements scolaires, à la BDP de Cavani et à la Bouquinerie de Passaimainty. Alex Cousseau est né à Brest. Il a suivi des études d’arts plastiques et d’audiovisuel. Il a publié plusieurs albums à l’École des Loisirs et plusieurs textes aux éditions du Rouergue. Il vit aujourd’hui près de Vannes. Il a commencé à écrire des romans il y a 13 ans.

“Très ému de voir des auteurs en vrai”

L’auteur breton est venu échanger avec les élèves et présenter ses oeuvres. L’évènement s’est tenu dans le CDI du lycée. Après avoir été très chaleureusement accueillis, les auteurs se sont installés et ont commencé par présenter leurs oeuvres, leurs méthodes de travail, etc.

En classe, les élèves ont étudié avec leur professeur un livre en commun, c’est-à-dire que le roman a deux histoires différentes, mais il y a un point commun qui relie les deux histoires. Le livre étudié par la classe a les deux histoires suivantes : la licorne invisible et le roi des fous.

“J’ai aimé le lien qu’il y a entre ces deux histoires. Au début j’étais très ému de voir les auteurs devant moi, car c’était la première fois que j’en voyais. Ce sont de très bons auteurs et leurs livres nous ont beaucoup plu”, déclare Abdallah Hadidja, élève en seconde GT 3. “Ces deux livres que j’ai lus ont été les meilleurs et les plus fantastiques qu’on a lus en classe”, dit Bénali Taher, élève en seconde GT 3. Après la présentation des oeuvres de l’auteur, les élèves ont posé des questions de tous genres dont, comment venait l’inspiration, les difficultés rencontrées, les avantages d’un écrivain, etc.

“Afin de rattacher au cours de littérature et société, nous avons voulu que les élèves rencontrent un écrivain pour qu’ils puissent bénéficier de leurs expériences”, indique le professeur de français de la classe. “Le but de cette initiative de rencontre entre élèves et auteurs c’est de faire découvrir aux élèves l’écriture, mais aussi leur donner une ouverture culturelle. Nous voulons inciter les jeunes à lire davantage”, souligne Hanami Naymi, professeur documentaliste au lycée de Kawéni.

La rencontre s’est terminée par une séance de lecture de romans par les auteurs. Les élèves ont prévu d’offrir un livre dans le même style de l’auteur (qui a deux histoires) : Foundi wa madjini (le maître des djinns) et Djini djema (le bon djinn). D’autres rencontres sont prévues prochainement pour les auteurs qui seront aujourd’hui au collège de Tsimkoura (de 9h30 à 11h30) et à la bouquinerie de Passamaïnty (16h à 18h). Le retour pour la métropole est programmé pour ce samedi 18 avril.

 

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Un peu plus qu’une case Sim ?

Il s’agit d’une maison de la Société immobilière de Mayotte occupée par un ancien salarié. Selon le directeur de la Sim, Mahamoud Azihary, cet occupant réside « sans bail » dans la maison. L’autre conteste en expliquant qu’il paie un loyer mais que son paiement est refusé par la Sim. Un loyer fixé par la justice et calculé sur la valeur de 2007, selon nos informations, malgré la hausse des prix de l’immobilier.

Mais le fond de l’affaire n’est pas très intéressant en soi, puisqu’il n’est que la conséquence d’un différent entre deux personnes et des pouvoirs et relations que font jouer l’un et l’autre pour faire plier l’adversaire. Il s’agit pour eux d’instrumentaliser l’affaire pour faire reconnaitre leurs droits respectifs, auprès de leur communauté d’amis et de la justice.

C’est ainsi que la presse a été convoquée à grand renfort de caméras pour témoigner du caractère scandaleux, de l’occupation d’une maison sans bail d’un côté, et des « biais » utilisé par l’occupant pour se faire accorder un droit à l’occupation par l’intermédiaire de ses « relations personnelles ». Ainsi le ministère de la culture a signé, à la hâte dans la nuit de mercredi à jeudi, un papier classant la maison de la rue Saharangue comme patrimoine culturel de Mayotte.

Et de l’autre côté, on tente de faire valoir le caractère scandaleux d’une expulsion et de la destruction d’un bien immobilier de grande valeur, en raison d’une querelle personnelle entre deux hommes qui dégénère en règlement de comptes.

Pelleteuses, policiers journalistes, tout le monde est donc convoqué au petit matin mercredi pour un cirque médiatique qui arrange tout le monde, d’un côté le dirigeant de la Sim qui entend prouver que des personnes issues de certaines communautés sont « intouchables » à Mayotte et le geste du ministère tend à lui donner raison.

Et de l’autre les gesticulations d’un ancien salarié de la Sim qui se dit victime d’un conflit personnel, mais qui occupe à peu de frais une des plus belles places de Mamoudzou.

En définitive, il ne s’agit que d’une banale expulsion, même si elle résulte d’une querelle personnelle et qu’elle concerne des personnalités de Mayotte. Nul besoin de tout ce battage médiatique : la maison mérite certainement son classement au patrimoine culturel, auquel cas il n’est pas de l’intérêt de la Sim de détruire ce monument d’architecture. Et les parties doivent se plier aux décisions de justice, avis d’expulsion ou droit à la résidence de l’occupant avec un niveau de loyer qui reflète l’état du marché.

Adrien Theilleux

Lutte contre le réchauffement climatique

L’exposition est ouverte à tous, jusqu’à lundi prochain, dans le hall du Comité du tourisme de Mayotte. Organisé par l’AFD, elle met en valeur le travail de la fondation Goodplanet de Yann Arthus Bertrand et entend mobiliser l’opinion sur les problématiques du développement durable. “Les 60 agences de l’AFD dans le monde vont organiser cette exposition pour une visibilité internationale”, explique Patrick Salles, le directeur de l’agence AFD de Mamoudzou.

L’exposition est articulée autour de quatre grandes thématiques : nourrir le monde, l’efficacité énergétique, vivre ensemble et l’adaptation aux dangers du dérèglement thématiques.

Des photos prises à travers le monde présentent des exemples de réussite, des projets environnementaux, sociaux, qui servent les intérêts de la population tout en préservant l’environnement dans une perspective de développement durable.

Vous pourrez par exemple observer des projets de valorisation des déchets, de lutte contre la pollution de l’air, de gestion de l’eau potable ou encore comment utiliser une énergie renouvelable et propre, à travers des exemples édifiants.

“L’enjeu est de sensibiliser l’opinion et de montrer que des solutions existent pour limiter notre impact carbone”, indique Vincent Michel, chargé de communication à l’AFD.

 Concilier social et climat

 “Il faut concilier le rattrapage nécessaire de l’île sans abîmer le département”, souligne Fabrice Richy, le directeur Outremer de l’AFD. En poste à Paris depuis l’été dernier, ce dernier est en visite à Mayotte pour la première fois. Il entend dresser un bilan et faire le point sur les perspectives de développement de l’île. “En tant que porteur de développement, l’économie verte et bleue sont les enjeux de Mayotte. Créer des filières économiques sur la biodiversité et l’énergie est essentiel. Il faut repérer les atouts de Mayotte et les structurer en filières”, observe-t-il.

Le directeur de l’agence AFD locale, Patrick Salles, insiste quant à lui sur le manque de sensibilité environnementale. “Avec les mairies que nous finançons, comme à Koungou et à Mamoudzou, nous souhaitons orienter les acteurs mahorais vers des schémas de développement durable et les aider à prendre les bonnes décisions.

 Mais pour le moment les enjeux environnementaux ne sont pas prioritaires”, déplore-t-il.

En 2014, l’AFD a financé 75% des collectivités territoriales d’Outremer, un acteur considérable donc pour un territoire tel que Mayotte. Avec des enjeux insulaires, énergétiques, environnementaux, l’île au lagon devrait mettre à profit ses ressources dans une démarche de développement durable. C’est en tout cas le ton que souhaitent donner les financeurs tels que l’AFD .

L’exposition photo s’inscrit enfin dans un cadre élargi, celui de préparer l’opinion publique à la Conférence de Paris (CO P21), qui doit aboutir en décembre prochain à un accord mondial sur la réduction du réchauffement climatique. Pour la survie de notre planète et donc de ses habitants, s’il est utile de le préciser, un réchauffement limité à 2 °C d’ici 2100 est obligatoire. Au monde entier de se mobiliser, chacun à son échelle.

Raphaëlle Bauduin

 

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Édito : Sécurité, insécurité. Quelques pistes…

 

Les témoignages sont légion, régulièrement remis à jour par une nouvelle histoire vécue. Les drames sont parfois évités de justesse. Mais jusqu’à quand ? Et la violence est bien là, qui commence à s’ancrer, fortement aggravée par l’arrivée de la chimique, dont les autorités n’ont pas encore pris la mesure de son ampleur et des dégâts qu’elle cause !

Le système éducatif est rempli d’enfants victimes de cette drogue qui mélange tellement de principes actifs qu’elle rend accro au premier contact et génère des individus violents, agressifs, en classe et au dehors, et à la recherche d’un peu d’argent pour satisfaire leurs besoins. Et là tout est bon : racket, vol, agression…

L’île pâtit de plus en plus fortement de cette réalité, de cette image. La vie quotidienne devient bien moins agréable, moins sereine, plus dangereuse, inquiétante pour soi, pour sa famille, pour nos enfants, pour les collègues, pour ceux qui travaillent la nuit, pour ceux qui doivent rentrer seuls le soir, et même la journée ou à la plage…

L’attractivité de Mayotte repousse les médecins et les enseignants dont nous avons cruellement besoin. Le tourisme naissant, l’économie dans son ensemble en est victime. Les cambriolages renchérissent les prix de tous les produits et services. Les pertes à assumer, la sécurité à assurer, les salaires et les primes à augmenter pour attirer ces compétences.

Le constat étant fait, il serait largement temps d’évoquer les pistes pour améliorer cette situation qui atteint chaque mois un nouveau paroxysme. […] Lire la suite sur Mayotte Hebdo.

Laurent Canavate

Un Week-end à Nosy Be ? La Casa Sakalava

De 1990 à 2003, Alain Benoît Rassat a vécu à Mayotte. Il connaît très bien l’île au lagon, puisqu’il a travaillé en tant qu’hydrogéologue à la DAF avant de devenir professeur de biologie. À partir de 1997, il est devenu photographe sous-marin au sein du parc marin. Nathalie Bazard a de son côté toujours travaillé dans l’hôtellerie. En 2009, ils sont arrivés ensemble sur l’île de Nosy Be. Un petit bout de paradis qui va se prêter à merveille à leur projet futur. Dès les premiers mois, ils ouvrent un centre de plongée tenu par M Rassat, spécialiste de la discipline. L’année suivante, après plusieurs mois de prospection, ils achètent un terrain propice à leur future activité.

Tout en haut de la plage et du centre de plongée, l’espace jouit d’une vue sans pareille. Il leur faut alors 5 ans pour réussir à créer leur complexe.
Après 2 ans et demi de construction, les travaux sont aujourd’hui encore en phase de finitions pour les derniers détails. Le pari était à la hauteur de l’investissement : risqué. “Nosy Be bénéficie d’un tel potentiel, explique Nathalie Bazard. Pour les travaux, nous avons employé 15 personnes locales vivant dans le village en bas. Mais le souci à Madagascar reste la politique, on le sait tous.”

Les chambres d’hôtes fonctionnent depuis l’été 2014. Elles ont d’abord été testées par des amis. Toute la maison a été pensée et construite de manière écologique. Le complexe n’est relié à aucun réseau et possède des panneaux solaires, des puits, un chauffe-eau solaire ou encore un four à bois… La colline, l’aération, le vent, toutes les conditions sont idéales pour l’accueil des futurs visiteurs. Avec 1 hectare de terrain, l’idée était d’optimiser l’espace, d’avoir un patio et une maison en escalier en utilisant la pente pour mieux apprécier la vue. 1,80 m de hauteur sépare chaque bloc. Le gîte possède 5 chambres d’hôte, pouvant accueillir entre 10 et 15 personnes.

Les deux gérants sont partisans d’un tourisme solidaire, c’est pour cette raison qu’ils ont formé des villageois. Toute la décoration est malgache, ou plus exactement Nosybéenne. 5 maçons de Tana sont venus pendant 1 an et demi afin de construire les fondations. L’année 2014 a été très difficile en raison de la répertorisation de Nosy Be en zone orange par la France. Dans la mesure où la plupart des visiteurs sont français, les touristes ont beaucoup moins afflué. Depuis la fin 2014, les choses rentrent peu à peu dans l’ordre. Actuellement, les réservations se portent bien.

L’objectif du gîte est d’ailleurs d’être au contact des clients, les accueillir, les accompagner. Au niveau social, les villages de l’ouest regroupent tous les opérateurs touristiques de la zone. Nathalie Bazard est présidente de l’association. Le couple travaille avec les jeunes, leur propose des activités, les valorisent, les impliquent dans le tourisme et le développement de Nosy Be. Les deux gérants ont ainsi signé la charte du tourisme avec 3 points importants : le social, le durable et la pérennité. Agir pour le développement, en s’insérant dans le tourisme, telles sont les visées des gérants de la Casa Sakalava.

Coralie, qui habite juste en bas au village, a été embauchée et formée il y a plusieurs mois.
Lorsqu’elle est arrivée, elle ne savait rien faire si ce n’est la plonge. “Elle a tout appris : la cuisine, le service et, avec la volonté dont elle faisait preuve, nous l’avons gardée, confie la gérante. Aujourd’hui, c’est elle qui forme les deux nouvelles filles du village que nous avons embauchées. L’objectif est aussi de créer de l’emploi. C’est un investissement financier, mais aussi humain.”

La plongée est partie sur ce même principe. Il existe une zone protégée, très riche en petites choses comme les hippocampes. Il y a ensuite une zone extérieure, pour les plus adeptes, avec plus de courants et de très gros poissons. Les requinsbaleines, baleines saisonnières, mérous, raies
Manta, sont approchables, car peu farouches.

La Casa Sakalava est un endroit au potentiel impressionnant. Parfait pour tous les amateurs d’hébergement à la fois simple, convivial et en phase avec l’environnement.

Pierre Bellusc

 

S’y rendre

Deux vols par semaine avec Ewa le vendredi et le dimanche.
Informations et renseignements :
Site internet : ewa-air.com
Adresse : Ewa-Air – Aéroport, BP 452, 97615
Pamandzi
Téléphone : 0269 64 63 00
Mail : eservices@ewa-air.com

Une rentrée solidaire pour Mayotte

Solidarité laïque est un collectif qui regroupe 52 organisations françaises tournant autour de l’éducation et des problèmes éducatifs. Créé en 1956, le collectif se veut ni religieux, ni politique. Issu pour la plupart du monde associatif, les membres de Solidarité laïque sont souvent affiliés à l’éducation populaire comme la FCPE ou la Ligue de l’enseignement. Des mutuelles comme la MGEN ou encore des syndicats comme le SNUipp-FSU 976 sont aussi des acteurs de solidarité laïque à Mayotte.

Tous les projets du collectif sont soutenus par l’Agence Française d’aide au développement. Partout dans le monde, le collectif agit en faveur du développement de l’éducation. En Haïti, Solidarité laïque intervient sur la formation des enseignants et le parrainage d’enfants. Dans beaucoup de pays, les membres travaillent sur la petite enfance, sur la jeunesse, comme au Sri Lanka, en organisant l’enseignement maternel qui reste dans le cadre du privé. Le collectif a aussi pour vocation d’alerter les gouvernements comme c’est le cas au Sri Laka puisque grâce à leurs actions, les pouvoirs publics locaux devraient rendre l’école maternelle publique.

« Dans tous les pays, nous ne définissons pas les programmes, explique Michel Debon, le chargé de mission du collectif. Nous laissons cela aux locaux et ensuite nous discutons ensemble sur ce qu’il serait bien de mettre en place. Au Maroc, un programme concerté pluriacteurs vient de prendre fin après 12 de travail. Il avait pour objectif d’aider la jeunesse en reconnaissant notamment des droits à l’enfant. Nous avons des programmes en Afrique de l’Ouest et dans de nombreux autres pays en développement ».

Les membres travaillent également en faveur des plus défavorisés au niveau national en les aidant par exemple à partir en vacances. Cela fait 15 ans que la rentrée solidaire existe. La première action a eu lieu à Haïti en 2001, après le tremblement de terre qui a frappé l’île un an plus tôt. En 2002, après la chute des talibans, c’est l’Afghanistan qui a bénéficié de cette opération. Madagascar a pour sa part bénéficié deux fois de cette aide qui vise à collecter des fournitures scolaires. Même si ce n’est pas la première action en France, c’est la première fois que le programme « un cahier, un crayon » est offert à un territoire français.

Manque de matériel, d’équipement et de fournitures scolaires, l’île au lagon est le département qui connaît les plus grandes difficultés.

Il y a un an, Carole Coupez, déléguée aux actions d’Education au développement et à la solidarité internationale, s’est rendue à Mayotte afin d’effectuer un état des lieux de la situation des établissements scolaires de l’île. Face à la situation et aux réticences des directeurs d’école qui ont refusé sa venue alors même qu’elle possédait une autorisation de la part du ministère de l’Education nationale, elle a souhaité faire de Mayotte la prochaine bénéficiaire de cette rentrée solidaire.

Choquée par ce qu’elle a pu voir, elle a également tourné 5 clips afin de sensibiliser les acteurs éducatifs en métropole sur les difficultés rencontrées par les établissements scolaires mahorais. Manque de matériel, d’équipement et de fournitures scolaires, l’île au lagon est le département qui connaît les plus grandes difficultés. Sans faire de misérabilisme, les petits films ont été projetés dans les écoles. 800 enseignants volontaires ont alors œuvré pour collecter du matériel à destination de Mayotte.

« Nous voulons appuyer là où ça fait mal »

Les volontaires ont travaillé à partir des outils fournis par Solidarité laïque afin de mener à bien la collecte en métropole, mais aussi à La Réunion. Des collèges, des lycées ou encore des parents se sont mobilisés afin de faire don de matériel à des établissements mahorais souvent déficitaires pour ne pas dire dépourvus de fournitures de base. Si 200 enseignants de plus que les autres années se sont portés volontaires, la collecte a été moins fructueuse qu’à l’accoutumée. 47 m3 de dons ont été récoltés contre près de 75 m3 lors des précédentes opérations.

La MAE et la MAIF doivent bientôt récupérer le matériel afin de l’acheminer jusqu’à Niort où des personnes en situation de handicaps s’occuperont de la mise en carton avant l’envoi par containeur. « Nous voulons appuyer là où ça fait mal, explique le chargé de mission. Nous avons tendance à nous mêler de ce qui ne nous regarde pas comme se plaisent à le dire certains. Mais c’est justement notre rôle, et nous le faisons partout où c’est nécessaire. Nous sommes conscients que nous n’allons pas tout résoudre. Mais nous cherchons à alerter, à sensibiliser tous les acteurs administratifs et politiques. Nous sommes loin de l’éducation universelle de qualité promise pour 2015 sur l’ensemble du territoire français ».

Michel Debon a rendez-vous cette semaine avec les autorités administratives et politiques liées à l’éducation. Solidarité laïque a en effet besoin d’une autorisation administrative pour la venue du matériel. Il doit aussi parler de la question de l’octroi de mer qui, dans les autres pays, est souvent supprimer pour ce genre d’actions. Une première réunion a eu lieu lundi pour définir les priorités avec les organisations membres du collectif à Mayotte. Où mettre l’argent, comment compléter tant que faire se peut le containeur de 47 m3. L’argent doit-il être attribué à des suppléments de gommes, de stylos, de cahiers ou de ballons de football, de cours de natation ?

Mayotte possèdent 194 établissements scolaires qui accueillent 54 000 élèves. Conscient que le matériel ne sera pas suffisant pour tout le monde, Solidarité laïque doit faire des choix. Quelle distribution et pour qui ? Autant de priorités à définir avant l’envoi du matériel. La phase de concertation doit s’accélérer dans les prochains jours. D’ici 15 jours, tout devrait être acté. En août, Michel Debon doit revenir pour préparer les lots et superviser la distribution. Un coup de pouce bienvenu et qui en dit long sur la situation de Mayotte en ce qui concerne l’éducation. 

Pierre Bellusci

Accident mortel à Mamoudzou

Un accident s’est produit il y a quelques minutes à l’entrée de la rue du commerce à Mamoudzou.

Un homme en deux roues, accompagné d’une femme a tenté un dépassement, glissé et percuté le camion devant lui. L’homme s’est relevé avant de s’écrouler au sol. Il a été pris en charge par les sapeurs pompiers. Quant à la femme, une partie de sa tête est passée sous les roues du camion. Elle a succombé à ses blessures sur les lieux du drame.

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Deux agents de la préfecture condamnés pour corruption passive

Le tribunal correctionnel a condamné de matin deux fonctionnaires de la préfecture de Mayotte pour aide à l’entrée et au séjour d’étrangers en situation irrégulière et corruption passive. Elles se sont vues infliger une peine de prison avec sursis, et une interdiction de travailler en préfecture pendant 2 ans.

De la prison avec sursis et une interdiction temporaire de travailler en préfecture. C’est la peine qui a été prononcée ce matin par le tribunal correctionnel de Mamoudzou à l’encontre de deux fonctionnaires de la préfecture, reconnues coupables d’aide à l’entrée et au séjour d’étrangers en situation irrégulière et de corruption passive (acceptation, sollicitation d’avantages par chargée d’une mission de service public).

La première, qui travaillait jusqu’en 2011 au service de l’état civil de la préfecture, s’est ainsi vue infliger une peine de 2 ans de prison avec sursis, et une interdiction d’exercer en préfecture pendant 2 ans. La deuxième, qui travaillait jusqu’en 2011 au service des étrangers de la préfecture, à la section carte de séjour (1ère demande et renouvellement), s’est de son côté vue prononcer une peine de 18 mois de prison avec sursis, et une interdiction d’exercer en préfecture pendant 2 ans. Les deux femmes ont 10 jours pour faire appel.
OL

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Exercice incendie sur la barge Salama Djéma 3

Dans le cadre du scénario de l’exercice, deux véhicules transportant des matières dangereuses ont pris feu. La barge a été contrainte de mouiller au niveau de la Pointe Koungou, dans un chenal balisé. La barge avait à son bord 18 personnes, 6 membres d’équipage et il y a eu 3 blessés graves et 9 blessés légers.

Un Comité opérationnel département a été activé dès 09h00 afin de coordonner les différents moyens déployés pour la gestion de cet exercice de crise.

L’exercice était axé sur la gestion d’évacuation des blessés et la gestion du barrage anti-pollution. Les blessés ont été examinés sur la barge par un médecin, puis évacués vers un poste médical avancé situé sur la place de la République.

Le Dlem, la Deal, la gendarmerie, le Samu/Smur, l’ARS, le STM, l’UTMDSOI, la DDSP, le SDIS, l’ELBN, la capitainerie et le SIDPC ont participé à cet exercice, sous l’autorité du directeur de cabinet de la préfecture. Cet exercice s’inscrit dans le cadre des 4 exercices organisés annuellement.

« Le choix de ce scénario était de se rapprocher du moyen de locomotion qu’emprunte la population au quotidien, afin de tester nos capacités de réactions dans une situation équivalente et surtout d’évaluer nos capacités d’évacuation des blessés, ainsi que la gestion du barrage antipollution », explique la préfecture.

Éducation : Les métiers de la sécurité.

En novembre 2013, le lycée de Petite-terre a ouvert une spécialité « sécurité » pour les classes de seconde qui se destine à la voie professionnelle. Le cursus, mis en place à la rentrée scolaire 2013 – 2014, a pour objectif de préparer les futurs bacheliers aux métiers de la sécurité ainsi qu’aux concours d’entrée en école de sous-officier de gendarmerie ou de gardien de la paix.

Dans ce cadre, 23 élèves de seconde ont effectué un stage d’une semaine au sein du commandement de la gendarmerie de Mayotte. Les lycéens ont découvert les différentes spécialités et missions de la gendarmerie nationale ainsi que le matériel.

Ils ont rencontré les militaires de la gendarmerie mobile, la section aérienne de gendarmerie, la brigade nautique et visiter les brigades territoriales ainsi que les unités de police judiciaire. Le 10 avril 2015, les élèves de la 2nde session ont assisté à une cérémonie de montée des couleurs et de remise de décorations en présence du directeur de cabinet de la préfecture.

L’an prochain, ces élèves effectueront un stage d’immersion d’une semaine au sein des brigades territoriales du commandement de la gendarmerie de Mayotte.

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Affaire Zaidani : Les jeunes agriculteurs condamnés à des TIG

Cent vingt heures de travail d’intérêt général à effectuer en 18 mois. C’est la peine qui a été prononcée ce matin par le tribunal correctionnel de Mamoudzou à l’encontre de 4 membres du syndicat des Jeunes Agriculteurs. Le 22 janvier dernier, ces derniers s’étaient glissés dans l’hémicycle Younoussa Bamana pour déverser sur Daniel Zaidani, l’ancien président du conseil général, le contenu de bouteilles remplies de purin de zébu. Les quatre hommes sont membres du syndicat des jeunes agriculteurs, l’un d’eux est le président, deux autres sont trésoriers-adjoints.

Les débats de ce matin portaient sur le contenu des bouteilles, à savoir s’il s’agissait d’un engrais ou d’excréments, d’un outil de travail ou d’un produit outrageant. La défense a plaidé l’aspect biologique des matières déversées et a demandé la relaxe. La partie civile a de son coté plaidé une atteinte à la démocratie. Le ministère public a requis à l’encontre des 4 hommes six mois d’interdiction des droits civiques. Le tribunal a donc tranché pour des TIG. Daniel Zaidani s’est pour sa part vu accorder un euro symbolique de dommages et intérêts.

OL

A Tsingoni, les violences dégénèrent en guerre ouverte

 

La police municipale intervient pour séparer les protagonistes, mais un groupe des agresseurs remonte vers la sortie du village et brise les vitres des voitures et d’un bus scolaire en stationnement dans la rue. Puis, ils barrent la route au carrefour Hachénoi avec les trios qui servent à collecter les déchets et y mettent le feu ainsi qu’au petit banga où les gens viennent habituellement manger un poulet grillé.

L’affrontement entre ces jeunes et les villageois de Tsingoni se poursuit jusqu’à 1h30 du matin. Dans le même temps, un jeune homme de Tsingoni, instituteur, a été passé à tabac alors qu’il circulait en scooter à Combani. Il a été conduit à l’hôpital dans un état grave.
De l’autre côté, un des agresseurs a été attrapé par les villageois de Tsingoni et passé à tabac. Dans un enregistrement que nous avons pu écouter, le « prisonnier » révèle, sous la menace, que l’opération a été organisée et financée par des notables. Selon sa version, son groupe de jeunes aurait reçu « de l’alcool et de l’argent » pour venir « attaquer Tsingoni ».

Si cette information est à prendre avec des pincettes, car non confirmée par des preuves directes, c’est une réalité que la tension est montée d’un cran entre les deux villages durant la campagne électorale. En effet, les électeurs des deux villages ont fait des choix radicalement différents lorsqu’on analyse les résultats bureau de vote par bureau de vote. Et les Combaniens ont manifesté ouvertement leur désapprobation lorsque le résultat est finalement sorti des urnes.

Les violences ne se sont pas arrêtées samedi, puisque dimanche, alors que les villageois de Tsingoni tenaient une réunion publique en présence du maire et de certains adjoints, un nouveau groupe d’assaillants, sorti d’un bus cette fois, et armés, selon plusieurs témoins, ont pris à parti les jeunes du village. Parmi eux, un enfant de 6 ans a été roué de coups de bâtons.

Cette nouvelle agression a provoqué la colère des habitants du village, qui, ne se sentant plus en sécurité, ont décidé collectivement d’occuper le rond-point et de « se défendre » contre les intrusions des bandes de délinquants.

Depuis dimanche midi jusqu’à ce lundi soir, le carrefour Hachénoi a donc été fermé à la circulation par un groupe de 400 à 500 villageois, dont certains armés et déterminés à en découdre pour protéger leur village des agressions extérieures. Leur mot d’ordre reste : « personne ne bouge tant qu’une solution n’a pas été trouvée ».

Ils ont organisé un passage pour laisser circuler ambulances et camions de pompiers. De l’autre côté, une trentaine de jeunes armés de shombos, de pierres et de cocktails molotov attendaient lundi matin au niveau du Lazaret de Mroalé. Plutôt agressifs et encadrés par un groupe d’adultes, dont un conseiller municipal originaire de Combani, ils ont caillassé les gendarmes dès leur arrivée sur place, qui ont dû faire usage de grenades lacrymogènes pour se dégager, Puis les délinquants ont érigé plusieurs barrages avant d’y mettre le feu.

La situation est restée tendue toute la matinée de ce lundi avec des tentatives « d’infiltrations » par les champs, dans le village de Tsingoni. Une « milice » spontanée de « surveillance et protection du village » s’est mise en place avec 200 personnes armées de shombos, gourdins, bâtons cloutés, haches pour repousser les assaillants.

Parmi les habitants de Tsingoni, tous sont convaincus que les agresseurs ont été instrumentalisés à des fins politiques. Ils pointent du doigt la responsabilité d’anciens élus, sans parvenir à fournir de preuves de leurs accusations autres que des allégations.

Une animosité entretenue par l’oisiveté des jeunes

Un témoin sur place affirme avoir été attrapé et menacé lui, son fils et son petit frère alors qu’ils allaient aux champs, par un groupe de jeunes hommes armés de shombos. Ils les ont conduits à Miréréni, le village voisin, afin de vérifier qu’ils « avaient bien de la famille dans ce village ». Ces événements sont révélateurs de la haine qui circule aujourd’hui entre certains habitants des villages de la commune. Et pourtant tous les jeunes de Tsingoni admettent avoir des amis à Combani et inversement.

Une animosité entretenue par l’oisiveté des jeunes et qui fait écho à la fin du contrat de gestion de la Maison pour tous de Miréréni, confiée à Tama et dont la gestion lui a été retirée fin 2014, pour des raisons politiques. Les MJC de Tsingoni et Mroalé n’ont pas été inaugurées non plus et, pour la dernière, pas encore ouverte au public, malgré la fin des travaux il y a plus d’un an.

A Combani aussi, l’ancien plateau a été détruit pour laisser la place à une MJC et un nouveau plateau, mais les travaux sont retardés.
Le collège est resté ouvert toute la journée, mais il n’a accueilli qu’une petite trentaine d’élèves et beaucoup d’enseignants ont été bloqués par les barrages. Le personnel de l’établissement a constaté « une hausse des tensions au collège, depuis le lancement de la campagne électorale ». Les responsables s’inquiètent de l’atmosphère qui règnera au collège d’ici la fin de l’année scolaire.

La préfecture a dépêché une réunion de crise à la bibliothèque de Mroalé à 15h30 hier pour essayer de trouver une issue politique, avec des responsables des quatre villages de la commune, des médiateurs, des responsables associatifs et éducateurs sportifs, des notables, le maire et son équipe. « Il faut proposer des solutions pour calmer la situation », explique un élu municipal. Les premières discussions ont ainsi permis d’apaiser les tensions, tandis que les responsables tentaient de réunir les conditions pour un retour à la normale.

Une réunion avec les autorités de la commune se tiendra à la préfecture ce mardi à partir de 15h00. Parmi les solutions discutées ce lundi, il a été évoqué la possible mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs à Combani à partir de 19h00.

Une autre réunion est d’ores et déjà prévue ce dimanche 19 avril à partir de 9h00 entre les notables des quatre villages de la commune : Combani, Tsingoni, Miréréni et Mroalé.
Un escadron de gendarmerie sera aussi positionné devant le village de Tsingoni à la demande des habitants. Les villageois ont donc levé les barrages à 18h45 après plus de 30 heures de blocages. Une réunion publique s’est tenue au village pour faire un compte-rendu aux habitants de la réunion avec le préfet.

Cette flambée de violence survient alors que la mairie s’est décidé, lors du dernier conseil municipal ce vendredi, à recruter 16 nouveaux médiateurs pour apaiser les tensions intervillages. Un projet politique devenu une urgence aujourd’hui.

A.T.

Éducation : « Il faut aller plus vite »

En court séjour à Mayotte, Franck Loureiro, secrétaire national du Sgen-CFDT, accompagné d’Elizabeth Ritzenthaler, secrétaire fédérale en charge du développement, appelle les autorités mahoraises à accélérer leur travail pour la formation initiale et la formation continue. Autre chantier abordé par le syndicaliste : l’attractivité du territoire.

Arrivés jeudi dernier sur un vol Air-Austral, Franck Loureiro et Elizabeth Ritzenthaler repartiront aujourd’hui mardi après avoir effectué leur mission, dans un cadre qu’ils qualifient de « séjour court mais intense », auprès des personnels de l’éducation nationale.

Cette année, si Franck Loureiro s’est adressé aux professeurs du lycée Bamana, il est surtout venu avec un plan de travail et de développement pour s’adresser aux militants syndicaux. L’objectif ? « Se donner quatre ans pour poser des actions pérennes, se faire mieux connaître, se développer ».

Hier lundi après-midi, Franck Loureiro et Eilzabeth Ritzenhaler ont été reçus par la vice-rectrice, Nathalie Costantini. Le Sgen-CFDT souhaite en effet travailler avec le vice-rectorat, donc l’Etat, et le Conseil départemental pour trouver des solutions à la problématique éducative mahoraise. « Si des progrès ont été effectués », dit le secrétaire national, « il faut maintenant aller plus vite dans la formation initiale au CUFR de Dembéni, dans la formation continue aussi, avec des solutions à mettre en œuvre en faveur des nombreux personnels contractuels ».

 « Trouver des arguments pour faire venir des enseignants français »

Autre sujet important abordé, celui de l’attractivité du territoire : il faut trouver les arguments pour convaincre les enseignants français de venir exercer à Mayotte. Franck Loureiro s’intéresse particulièrement à cette spécificité mahoraise qu’est le multilinguisme. Il semble désormais partagé qu’il faille s’appuyer sur les langues vernaculaires pour améliorer la maîtrise de la langue de l’éducation, le français. « A l’écoute du terrain », comme il le dit lui-même, Franck Loureiro propose des pistes qui sont pour son syndicat « des revendications concrètes ». Nul besoin de tout réinventer ce qui s’est fait ailleurs avec réussite. « Il faut former le personnel et s’appuyer sur des enseignants FLE [Français langue étrangère] qui auraient, sur chaque établissement, une décharge horaire facile à quantifier avec précision ». L’argumentation pourrait séduire à l’avenir d’éventuels candidats à la mutation. Reste à savoir si les autorités de l’Education nationale entendront le discours étayé du secrétaire national.

Quoi qu’il en soit, Mayotte n’est pas un territoire inconnu pour Franck Loureiro. Il s’y est déjà posé à deux reprises, en 2013 et 2014, pour aller à la rencontre des personnels de tous les établissements scolaires de l’île, y compris les écoles primaires. Le Sgen-CFDT fait partie d’une confédération et, en tant que syndicat général de l’éducation, s’adresse à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale : enseignants mais aussi personnels de direction, administratifs et agents.

Depuis 3 ans, après des élections professionnelles réussies en 2014, le Sgen-CFDT a le vent en poupe avec pour la première fois un élu chez les “certifiés”, Tanguy Sembic, professeur d’histoire-géographie au lycée Bamana de Mamoudzou.

Jacques Girauld et Olivier Loyens.

 

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