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La commission mixte paritaire valide la loi programme pour la refondation de Mayotte

La commission mixte paritaire valide la loi programme pour la refondation de Mayotte
Les parlementaires se sont mis d’accord sur un texte commun.

Réunis hier en commission mixte paritaire, les parlementaires se sont entendus sur une version commune du texte. L’article 19 sur les expropriations est bien supprimé et le titre de séjour territorialisé le sera en 2030.

Voté par le Sénat mais rejeté par l’Assemblée nationale, l’article 19 visant à faciliter les expropriations a bel et bien été supprimé. Des expropriations pourront avoir lieu mais en suivant le droit commun avec des recours possibles. Le titre de séjour territorialisé revendication principale de l’ensemble des élus mahorais, sera bien aboli à partir du 1er janvier 2030.

La loi pour l’ouverture et le développement économique de l’outre-mer (Lodeom) sera mise en place à Mayotte à partir de 1er janvier 2027. Ce dispositif dispense en partie les chefs d’entreprise de cotisations sociales. La députée Estelle Youssouffa qui était membre de cette commission regrette qu’elle ne soit pas appliquée plus tôt, elle demandait sa mise en oeuvre au 1er juillet 2026. Pour qu’elle soit mise en place avant 2027, “nous allons envoyer un courrier au Premier ministre pour amender le texte de la commission mixte paritaire et demander à ce que ce dispositif soit mis au vote au Parlement”, a-t-elle expliqué. Globalement, la députée est plutôt satisfaite des mesures adoptées, “Il y a des avancées importantes sur la suppression du titre de séjour territorialisé, la suppression de l’article 19, c’est mieux que rien, même si j’ai toujours l’impression que ce n’est jamais assez”, a-t-elle déclaré à l’issue de la session.

Les parlementaires ont aussi entériné le nouveau statut de Département-Région de Mayotte. Il comptera 52 élus au lieu de 26 actuellement avec un découpage en 13 sections en lieu et place des actuels cantons. Ce sera un scrutin à la proportionnelle avec une prime à la majoritaire pour la liste qui arrivera en tête.

Au chapitre de la lutte contre l’immigration clandestine, il est aussi confirmé que désormais lors des décasages, l’Etat jusqu’en 2034 n’a plus l’obligation de reloger les personnes. Estelle Youssouffa voit là aussi une “avancée importante”.

Sur le volet agriculture, une chambre d’agriculture sera créée ainsi qu’une chambre de la pêche à la place de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture (CAPAM) actuelle. “On sépare les chambres pour leur donner plus de moyens”, a précisé la députée de la 1ere circonscription.

Dernière étape avant l’adoption définitive du texte, sa promulgation. Avant cela, les députés et les sénateurs doivent encore se prononcer une dernière fois sur le texte cette semaine.

Les jeunes Mahorais ont découvert l’Espagne grâce à un dispositif européen

Les jeunes Mahorais ont découvert l’Espagne grâce à un dispositif européen
Raymoune, 17ans, à son arrivée à l’aéroport de Mayotte-Marcel-Henry.

Après deux semaines d’aventure en Espagne dans le cadre du programme DiscoverEU – Erasmus+, cinq jeunes Mahorais sont rentrés ce mardi 8 juillet. Une expérience inoubliable qui marque une étape décisive dans leur ouverture sur le monde et pour leur autonomie.

Ce voyage s’inscrit dans le programme DiscoverEU, une initiative de l’Union européenne permettant aux jeunes de 18 ans de découvrir l’Europe, tout en favorisant un apprentissage interculturel et l’autonomie. Accompagnés par Saïd Ali Abdillah, référent mobilité du Centre régional d’information jeunesse, les participants ont eu l’occasion de visiter plusieurs villes espagnoles, d’échanger avec des jeunes venus d’autres horizons, et de découvrir des sites historiques et culturels majeurs.

« L’objectif de DiscoverEU était de faciliter la découverte de l’Europe et de permettre aux jeunes de gagner en autonomie et de s’interroger sur certaines de leurs pratiques et voir comment ils sont capables de s’adapter par rapport à un nouvel environnement. Globalement, cela s’est très bien passé. Nous avons axé nos activités sur la sensibilisation à l’Europe, mais aussi à l’environnement et à l’histoire, avec la découverte de nombreux lieux patrimoniaux », explique Saïd Ali Abdillah.

Raymoune, 17 ans, retient avant tout l’esprit d’équipe et les apprentissages personnels vécus tout au long du séjour : « On était en Espagne, on a visité plusieurs villes et vu différents paysages. Oui, c’était une belle expérience. C’était la première fois que je partais en Espagne. Ça m’a appris à découvrir une nouvelle culture ». Ofelia, 18 ans, garde quant à elle un souvenir très précis de cette immersion : « On est arrivé à Barcelone. La culture là-bas change énormément par rapport à ici. Ce n’est pas seulement la culture, mais aussi les traditions, c’est très varié ».

Municipales 2026 à Mayotte : face aux enjeux, en politique la fatalité n’existe pas

Municipales 2026 à Mayotte : face aux enjeux, en politique la fatalité n’existe pas

Mayotte est entrée comme toutes les collectivités territoriales françaises dans la longue ligne droite du processus électoral qui sera ponctué par les deux principaux rendez-vous capitaux, les deux tours des élections municipales de 2026. Chacun devine qu’avec ces prochaines municipales, la population et leurs futurs élus peuvent changer le cours des choses dans notre île. Ainsi, on observera que le second semestre de l’an 2025 sera fertile en campagnes électorales presque ininterrompues pour les investitures dans les dix-sept communes de Mayotte, afin de désigner les futurs candidats aux élections municipales de 2026.

Force est de constater que jusqu’en 1976, les milieux politiques mahorais étaient essentiellement protestataires. Pendant toute la période de l’autonomie interne de l’ensemble comorien (dont Mayotte) dans le territoire des Comores, les excès de pouvoirs des autorités comoriennes et le traitement à géométrie variable des populations mahoraises au sein de l’ancienne entité comorienne, ont donné toute sa légitimité à la contestation permanente des populations ainsi administrées. Le choix historique des Mahorais pour la France, a abouti à la mise en place via la loi du 24 décembre 1976, d’une nouvelle organisation administrative, d’un nouveau type de développement et, partant d’un nouveau système des valeurs. Cette fois-ci, les Mahorais doivent dire quel type de développement qu’ils souhaitent pour leur île.

C’est dans ce contexte, qu’à partir de 1977, les anciennes chefferies traditionnelles, fondées sur le primat de la communauté avec à leurs têtes, « les chefs du village » ont été remplacées par…

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Ouverture du paiement de la collation à Koungou

La Caisse des écoles de Koungou informe de l’ouverture des paiements de la collation pour l’année scolaire 2025/2026. Les inscriptions se font sur le site de la Ville ou dans plusieurs points physiques (mairies annexes, bibliothèque, service du développement urbain). Le paiement s’effectue uniquement à la Caisse des écoles, désormais située 2 rue cent villas à Trévani, de 8h à 13h, en espèces ou par carte bancaire. Les tarifs varient selon la période, de 25 € à 17 € par enfant, et un planning par village est à respecter strictement. Plus d’informations au 06 39 94 62 44 ou 06 39 97 28 87.

GBH et Super-Novae main dans la main pour relancer l’agriculture

GBH et Super-Novae main dans la main pour relancer l’agriculture

Le groupe Bernard Hayot (GBH) s’associe à l’ONG Super-Novae pour relancer l’agriculture à Mayotte. Plus d’un million d’euros seront investis pour équiper une cinquantaine d’exploitations locales en matériel agricole, afin de relancer rapidement la production et approvisionner le marché en produits frais. Les agriculteurs pourront déposer leur candidature dès le 10 juillet sur le portail en ligne de Super-Novae. Présent sur l’île depuis 2020, GBH renforce ainsi son engagement pour une relance durable et solidaire à Mayotte.

Le travail de Ladom pour la continuité territoriale porte ses fruits en 2024

Le travail de Ladom pour la continuité territoriale porte ses fruits en 2024

Dans la dynamique de 2023, l’année 2024 de l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) enregistre des résultats en hausse. Tous les dispositifs de mobilité enregistrent une hausse par rapport à 2023. Cette croissance est notamment due à l’ajout d’un nouveau dispositif ou à l’extension de certains. En 2024, toutes les équipes de Ladom se sont mobilisées avec l’objectif que tout Ultramarin disposant d’un projet de mobilité puisse trouver une réponse en s’adressant à Ladom, mobilisable à différents moments clés de la vie. « Ces deux dernières années, Ladom n’aura jamais connu une telle évolution à la fois de son activité, de son périmètre et de son organisation. 2024 enregistre des records. L’engagement de l’Etat en matière de continuité territoriale des Ultramarins a été, en 2024, particulièrement important. Cela se traduit par une hausse du nombre d’Ultramarins accompagnés par Ladom dans leur mobilité. De 73.293 nous sommes passés à 83.323 bénéficiaires », souligne Saïd Ahamada, directeur général de Ladom.

Le projet de loi pour la refondation Mayotte entre dans sa phase finale

Le projet de loi pour la refondation Mayotte entre dans sa phase finale

Après son examen et son adoption successivement par le Sénat et l’Assemblée nationale, le projet de loi pour la refondation de Mayotte passe en commission mixte paritaire ce mardi 8 juillet. Cette phase finale a pour but d’harmoniser les versions adoptées par les chambres respectives. Les modifications votées sont donc en suspens jusqu’à l’établissement d’un consensus, comme les amendements concernant la fin du titre de séjour territorialisé en 2030 ou encore la suppression de l’article 19 sur les expropriations.

La volonté de préserver les langues kibushi de Mayotte

La volonté de préserver les langues kibushi de Mayotte
Le 7 juillet à Chirongui, l’association Marovoanio a réuni curieux et partenaires pour inviter la population à co-construire un alphabet commun pour les langues kibushi de Mayotte.

Lundi 7 juillet à l’hôtel de ville de Chirongui, l’association Marovoanio a organisé une matinée dédiée aux langues kibushi. Avec le soutien de Shime et du conseil départemental, curieux et habitants ont échangé sur l’histoire linguistique de Mayotte.

« Anao voulagna kibushi ? » (Sais-tu parler kibushi ? Ndlr). C’est pour répondre à cette question que l’association Marovoanio a organisé une matinée dédiée aux langues kibushi, ce lundi 7 juillet, à l’hôtel de ville de Chirongui, en partenariat avec le conseil départemental, le centre communal d’action social (CCAS) de la commune et l’association Shime.

Durant cette matinée, plusieurs interventions ont eu lieu au sein de la salle du conseil municipal. Soibahadine Ibrahim Ramadani, sénateur de Mayotte de 2004 à 2011 et président du conseil départemental de 2015 à 2021, passionné de sociologie, raconte : « Pour les personnes averties, il y a deux langues ancestrales à Mayotte : le shimaoré, la langue africaine de Mayotte et la seconde, le kibushi, qui est la langue malgache. Les deux forment les langues ancestrales. »

La volonté de préserver les langues kibushi de Mayotte
En 2025, seuls 20 % des Mahorais parlent encore les langues malgaches sakalava et kiantalautsi, (Crédit photo : Académie de Mayotte, Shime, Conseil départemental, Musée de Mayotte, Centre universitaire de Mayotte).

Alors qu’ils étaient majoritaires en 1870, en 2025 les Mahorais ne sont plus que 20 % sur le territoire à pratiquer une des deux langues malgaches : le kisakalava et le kiantalautsi, au Nord de l’île dans le village d’Hamjago (Mtsamboro), au centre à Ouangani et Chiconi ou encore au sud, à Kani-Kéli et Chirongui entre autres

Soibahadine Ibrahim Ramadani poursuit :« Au fil du temps, le problème qui  s’est posé dans les cercles intellectuels est de savoir quelle est la langue primitive de Mayotte ? » Un débat entre historiens et chercheurs. Selon ses recherches, il en conclut : « Il est de plus en plus admis que la langue kibushi est celle qui a d’abord été parlé à Mayotte. »

Construire un alphabet commun

Aujourd’hui l’enjeu pour l’association Marovoanio est de construire un alphabet commun à ces deux langues malgaches. Souf-Safi, secrétaire adjoint de l’association, explique : «On a pensé à l’écriture malgache, mais nous nous sommes heurtés à la diplomatie. Faut-il passer par l’État français ? Chacun a sa manière d’écrire. » L’association souhaite s’entourer de linguistes, d’écrivains, d’artistes, et de professeurs de langues dans une approche participative. Elle souhaite ainsi s’immiscer au sein de plusieurs villages afin d’échanger sur une retranscription commune.

Cette journée était par ailleurs soutenue par l’association Shime. Son président, Spelo Rastami, se réjouit de cette action: « De mon expérience, le kibushi perd toujours face au shimaoré. Cette initiative est à encourager. Il convient que tout le monde se lève pour préserver nos langues. »

La multiplicité des langues parlées sur l’île marque une différence linguistique avec le reste de l’archipel des Comores. C’est ce que raconte Soibahadine Ibrahim Ramadani : « Au début du 16e siècle, Piri Reis, un auteur turc, indique qu’il y a une population noire et blanche — en réalité basanée — avec deux parlers différents, contrairement aux trois autres îles. » Un fait que partage le président de Shime : « À Mayotte, nous parlons toutes les langues des Comores. À l’heure actuelle, Madagascar perd le kiantalautsi. À terme, ce seront peut-être les Malgaches qui viendront trouver leur ancienne langue sur notre île. »

Mikidache Houmadi : « Une rupture assumée sans polémique »

Mikidache Houmadi : "Une rupture assumée sans polémique"
La candidature "unique" de Houmadi Mikidache a officiellement été validée par les militants du Néma le 20 avril 2025.

Avec fracas, Mikidache Houmadi, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, quitte le Néma pour mieux rester dans la course à sa propre succession. De dauphin adoubé par Saïd Omar Oili à maire investi en lieu et place de son mentor, Mikidache Houmadi est désormais en « guerre » ouverte contre le sénateur, qui s’apprête à lui disputer en 2026 la conduite des affaires à la tête de la commune.

Épilogue d’un feuilleton à rebondissements multiples ou énième épisode d’une bagarre qui s’annonce fort pimentée ? Quoi qu’il en soit, il y a comme qui dirait de l’eau dans le gaz au sein de la majorité municipale de Dzaoudzi-Labattoir. Le tandem Saïd Omar Oili-Mikidache Houmadi a vécu, ce dernier ayant claqué la porte du Néma (Nouvel Élan pour Mayotte), formation politique locale qu’ils avaient fondé ensemble en 2007. Un acte ultime que l’actuel maire de la ville (poste auquel il a accédé en septembre 2023 après l’élection de son ancien mentor au fauteuil de sénateur de Mayotte) a officialisé par un communiqué de presse dimanche.

En quelques lignes, il retrace les tenants et les aboutissants de ce qu’il convient de qualifier de « guerre ouverte » entre les anciens compagnons politiques. L’opposition entre les deux hommes est un secret de polichinelle dans les rues de la cité dont les administrés sont divisés depuis quelques mois entre partisans et adversaires des deux camps. De secrets d’alcôves en confidences, puis en murmures et en sujets de moqueries ouverts…

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“On ne se rend pas compte de la chance exceptionnelle qu’on a de vivre à Mayotte”

“On ne se rend pas compte de la chance exceptionnelle qu’on a de vivre à Mayotte”
Le film suit le quotidien de Diaze, un jeune de 25 ans de Dzoumogné.

La journaliste Solène Anson a présenté vendredi 4 juillet le documentaire  Diaze, un regard sur Mayotte au pôle culturel de Chirongui. On y suit la vie de Diaze, un jeune de 25 ans. Le film explore les 1.000 facettes de l’archipel, ses difficultés comme ses richesses.

A quoi ressemble la vie de Diaze, un jeune homme de Mayotte ? Caillassages, coupures d’eau, embouteillages …. Le tableau sombre du quotidien que connaissent tous les habitants mais pas seulement ! Dans son documentaire présenté vendredi au pôle culturel, Diaze, un regard sur Mayotte, la journaliste Solène Anson montre aussi les raisons pour lesquelles le jeune homme est attaché à l’archipel, pour son lagon exceptionnel, pour sa biodiversité, la proximité avec la nature …. “Quand on dit Mayotte, on pense à la violence alors que moi dans mon quotidien, ce n’est pas cette image qui vient en premier” , déclare le jeune homme, âgé de 25 ans, habitant de Dzoumogné. “ Nous on y vit mais on ne se rend pas compte de la chance exceptionnelle qu’on a de vivre ici” a-t-il complété vendredi lors de la discussion qui a suivi la projection. A travers Abdou Djabaouidine – Diaze est un surnom- la journaliste dépeint avec nuance la vie des habitants de Mayotte.

“Mayotte c’est ma mère, j’y ai passé toute ma vie”

Le jeune homme est né à Anjouan et est arrivé à Mayotte à trois mois. Le film explore aussi la question de l’identité sans rentrer dans les polémiques, c’est-à-dire la perception d’un jeune comorien qui a vécu toute sa vie dans le département. C’est le mérite du documentaire, le sujet est abordé de façon dépassionnée. “Mayotte c’est ma mère, j’y ai passé toute ma vie”, a raconté Abdou Djabaouidine vendredi après la projection. Parce que Diaze attend le renouvellement de son titre de séjour, il ne peut pas occuper son poste à l’association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (Acfav). Alors il passe du temps à la retenue collinaire de Dzoumogné, là où il se rend depuis son plus jeune âge, il va également au champs et sensibilise  les enfants du village à la non violence.

Il rencontre aussi l’agriculteur Anwar Soumaïla, du Jardin d’Imany, qui cultive l’ylang-ylang comme le fait sa famille depuis des générations, celui-ci évoque le fléau des vols qui touche la profession. Diaze, amoureux du lagon et de sa faune, monte ensuite à bord du bateau d’un pêcheur Ibrahim Ouirdane qui promeut une pêche responsable sans épuiser la ressource. Également présent au pôle culturel vendredi, l’agriculteur a déclaré : “Nous avons tous le même objectif de vivre en paix. Mais rien n’est acquis, le cyclone l’a prouvé. On doit tous s’unir pour construire quelque chose de beau”. Un documentaire qui donne de l’espoir pour avancer ensemble.

Pratique : Le film sera diffusé sur Kwezi en septembre.

Comores, cinquante ans après l’indépendance : “On va à reculons.”

Comores, cinquante ans après l’indépendance : “On va à reculons.”
L’Union des Comores a fêté les 50 ans de son indépendance le dimanche 6 juillet.

Fêtés en grande pompe, à Moroni, les cinquante ans de l’indépendance de l’Union des Comores ont aussi été analysés par une partie de la société civile comorienne, qui regrette des retards dans plusieurs domaines.

L’Union des Comores a célébré, dimanche dernier, les 50 ans de son indépendance. A cette occasion, l’Etat avait dépensé plusieurs centaines millions de francs comoriens pour organiser une cérémonie grandiose, histoire de marquer le coup. Des chefs d’Etat de la région à l’instar de la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, étaient présents, ce 6 juillet au stade Omnisports de Maluzini. Une fête qui ne rime pas pour autant avec un développement à la hauteur de l’archipel qui demeure toujours parmi les plus pauvres du monde, et ce un demi-siècle après son accession à l’indépendance.

C’est du moins le constat de quelques personnalités de la société civile, interrogées par Flash Infos.  « L’impression générale que l’on a depuis, c’est que notre pays n’a pas beaucoup avancé en 50 ans, en nous comparant aux pays de la même dimension que nous. C’est le cas par exemple de Maurice, des Seychelles, du Cap-Vert.  Ce sont toutes des îles ayant pris leur indépendance pratiquement dans la même période que nous« , observe le président du comité Maore, le docteur Mohamed Monjoin. A l’entendre, l’indépendance des Comores peut être qualifiée d’inachevée. « Elle ne correspond pas aux attentes des Comoriens à tel point que des jeunes vont jusqu’à se demander pourquoi nous avons pris cette indépendance pour se retrouver sans les services de base, l’eau, l’électricité« , a ajouté, le médecin.

“La qualité de la vie est insupportable”

Et on peut dire qu’il n’est pas le seul à dresser un bilan mitigé en dépit des acquis indéniables enregistrés un demi-siècle après la fin de la colonisation.   » On ne peut que saluer l’indépendance, mais on est en droit de se demander si les Comoriens ne vivaient pas mieux durant les 10 ans qui ont suivi sa proclamation que maintenant. La qualité de la vie est insupportable. On va à reculons. Nous avons du mal à joindre les deux bouts« , enchaîne Moudjib Mohamed Said, président de l’association Ngo’shawo, l’une des organisations de la société civile qui milite pour la conscientisation de la jeunesse. Pourtant, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI), la semaine dernière, le conseiller spécial du chef de l’Etat comorien chargé des affaires politiques, Houmed Msaidié, vantait les avantages de l’indépendance citant entre autres le nombre élevé de médecins, et cadres diplômés que compte le pays.  » Si nous avons pris l’indépendance c’est parce que derrière il y avait des ambitions de développement par rapport aux pays de mêmes calibres que nous. Ceux-ci sont développés pendant que nous sommes toujours là. On a certes beaucoup de diplômés et de centres de santé mais ce n’est pas suffisant comparé aux besoins et à nos espérances« , a rétorqué, le président du comité Maore qui note une grande crise de conscience dans le pays.  « On a pris notre indépendance de façon unilatérale. En conséquence, le colonisateur a décidé de nous faire payer cela en transformant notre pays en laboratoire de la FranceAfrique.  Les assassinats, les instabilités politiques dans le but de nous faire regretter la décision d’être devenus indépendants. Nul ne peut nier qu’une souveraineté inachevée, constitue un obstacle majeur. Toutefois, on remercie quand même les initiateurs de l‘indépendance. La colonisation c’est l’arbitraire, une injustice basée sur l’extraction des richesses du pays au profit de la métropole« , souligne d’abord Said Abasse Ahamed, directeur de think-tank, Thinking Africa.

Des progrès en 50 ans

Ce docteur en sciences politiques dit ne pas être d’accord avec ceux qui considèrent que le pays n’a pas avancé.  » Tout n’est pas rose certes. On n’a pas tout réussi. Notre PIB (produit intérieur brut, Ndlr) reste encore faible et des potentialités restent toujours non développées. Mais, il est important de mentionner que nous avons beaucoup plus accompli en 50 ans que durant les 150 ans de colonisation de la France », indique-t-il avant d’ajouter.  » Nous avons formé des gens dans toutes les disciplines, construit des infrastructures, diplomatiquement, on a fait des grands progrès à l’instar de la présidence de l’Union africaine en 2023. On a aussi une équipe nationale de football qui rayonne. Ce n’est pas rien. »

Mais ces progrès valaient-ils les festivités grandioses observées ces dernières semaines ? Moudjib pense que non.  » Des concerts comme si le pays avait atteint un niveau développement en 50 ans méritant tout ce tralala pourquoi faire. La vie du citoyen lambda n’a pas changé« , rappelle, le président de Ngo’shawo.  Après leurs analyses, nos interlocuteurs reconnaissent que les responsabilités sont partagées.  » A cause, notamment des mouvements séparatistes, les coups d’Etat soutenus par la France, on peut affirmer, qu’elle est responsable en partie de ce sous-développement.  Même si elle a pu compter sur ses supports locaux pour parvenir à ses fins. La question de Mayotte a aussi entravé lourdement le développement de notre pays. Je pense qu’après 30 ans, nous devons arrêter les discussions bilatérales et nous tourner vers les instances internationales », martèle le docteur Monjoin. Sur la gouvernance, le Directeur de Thinking Africa reconnaît l’existence d’un manque de choix clairs des partenariats.  » Tout le monde est ami avec les Comores, or ça ne peut pas fonctionner ainsi. Il faut choisir de vrais amis. Le pays souffre aussi d’une définition stratégique de ses intérêts. Les élites politiques, universitaires, la société civile, on a tous échoué, notamment sur la santé. Car nous dépensons encore plus pour des soins or beaucoup de médecins ont été formés« , déplore-t-il tout en recommandant la production d’une réflexion stratégique « sur ce que nous voulons devenir par nous-mêmes et non par des consultants payés pour dire ce que nous voulons devenir.« 

Journée Nationale de la Résilience : un label pour agir face aux risques

Journée Nationale de la Résilience : un label pour agir face aux risques

Inondations, tempêtes, feux de forêt, accidents industriels… Face à un événement majeur, le bon réflexe ne s’improvise pas. Pour savoir réagir quand tout bascule, des actions de sensibilisation aux risques majeurs sont organisées toute l’année en France. L’enjeu ? Préparer la population à mieux se protéger, et chacun a un rôle à jouer.

Agir maintenant pour protéger demain

Pour sa quatrième édition, la Journée Nationale de la Résilience (JNR) poursuit sa mission : sensibiliser le plus grand nombre aux risques majeurs et à la résilience. Quels sont ces risques ? Comment les anticiper ? Que faire en cas d’événement grave ? Quels sont les gestes qui sauvent, comment faciliter le travail des secours ? Partout, pour tous et toute l’année, la Journée Nationale de la Résilience (JNR) soutient des actions de sensibilisation répondant à ces questions cruciales, via un appel à projets destiné aux institutions publiques, acteurs privés et structures associatives, avec un point d’orgue le 13 octobre, Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, mise en place par l’ONU.

Journée Nationale de la Résilience : un label pour agir face aux risques

Un label au service de projets engagés

En 2024, plus de 10 000 actions labellisées JNR déployées en France hexagonale et dans les outre-mer ont ainsi permis de sensibiliser des centaines de milliers de personnes aux risques majeurs.
Pour les porteurs de projet, obtenir le label, c’est profiter d’une visibilité nationale afin de créer des partenariats et de gagner en visibilité, à la fois grâce à la géolocalisation sur une carte interactive nationale et au kit de communication officiel. C’est aussi l’opportunité de voir son action récompensée pour sa qualité ou sa capacité d’innovation, qu’elle se déroule en France hexagonale ou dans les outre-mer.
Inscrire un projet dans la démarche « Face aux risques agissons », c’est enfin rejoindre le mouvement et devenir acteur de la résilience et de la sécurité. Parce que bien préparés, nous sommes tous mieux protégés.
« Prévenez, anticipez, agissez. Et faites labelliser votre action. »

Labellisation, mode d’emploi

  1. Déposez le formulaire complété sur la plateforme dédiée
  2. Un référent territorial vous accompagne et étudie votre projet
  3. En cas de labellisation, réceptionnez les ressources et concrétisez vos projets
  4. Retrouvez votre projet référencé sur la carte interactive nationale : carte interactive nationale

Pour aller plus loin

 

Contenu sponsorisé. La rédaction n’a pas participé à sa réalisation.

La Ville de Mamoudzou officialise son nouveau gentilé

La Ville de Mamoudzou officialise son nouveau gentilé

La Ville de Mamoudzou utilisera officiellement le nom « Mamoudzois(e) » pour désigner ses administrés. Cette décision fait suite à la consultation citoyenne lancée par le conseil municipal jeunes. Cette initiative a pour objectif de renforcer le sentiment d’appartenance, la fierté locale et de co-créer une identité pour la commune. Pendant un mois, du 25 mars au 21 avril, la population a pu fixer son choix suites aux deux propositions retenues : Mamoudzois(e) ou Mamoudzien(ne). Au total, 741 votes ont été exprimés par la population. Le choix de « Mamoudzois(e) » l’emporte avec 312 voix parmi les habitants de Mamoudzou, contre 272 pour « Mamoudzien(ne) ». Les votes ayant été ouverts à tout le territoire, en dehors de la commune on compte 157 votants, 90 ont choisi “Mamoudzois(e)” et 67 “Mamoudzien(ne). Après analyse et présentation par les membres du CMJ, le conseil municipal a adopté le nouveau gentilé à l’unanimité lors de la séance du 4 juillet. Cette décision acte la prise en compte officielle du nom « Mamoudzois(e) ». À présent, la Ville intégrera ce nouveau terme dans ses supports, documentations, désignations officielles.

Pas d’eau à Longoni et M’tsamboro ce lundi

Pas d’eau à Longoni et M’tsamboro ce lundi

La SMAE (Mahoraise des Eaux) informe les usagers de Longoni et M’tsamboro que des travaux de réparation de fuites sont prévus ce lundi 7 juillet sur l’une des conduites d’adduction d’eaux brutes de l’usine de Bouyouni. Ces travaux vont entraîner une baisse de l’alimentation en eaux brutes de l’usine et donc de sa production d’eau traitée. Aussi, ces coupures ciblées sont nécessaires pour limiter les perturbations, du fait de ces travaux, sur la distribution de l’usine à la fois en direction du Nord et en direction de Mamoudzou. L’eau sera donc coupée dans les deux villages de 8h à 17h.

Un rassemblement des cadis pour protéger leur statut

Un rassemblement des cadis pour protéger leur statut

Les cadis de Mayotte ont organisé un grand rassemblement dimanche 6 juillet au conseil départemental. Une réunion organisée pour rappeler l’importance du conseil Cadial au sein du département de Mayotte alors que leur statut a fait l’objet d’un amendement du projet de loi pour la refondation de Mayotte. Les religieux ont donc appelé à « se mobiliser ensemble pour la protection de notre religion : l’islam ». Par ce rassemblement ils voulaient aussi exprimer leur inquiétude concernant l’article 19 du texte de loi sur les expropriations facilitées qui pourrait menacer les terres des Mahorais. Cet article a été supprimé dans la version du texte votée à l’Assemblée nationale mais il a été voté dans celle des sénateurs. La commission mixte paritaire qui se réunit mardi doit trancher sur cette question.

Chikungunya à Mayotte : 36 nouveaux cas en une semaine

Chikungunya à Mayotte : 36 nouveaux cas en une semaine

L’agence régionale de santé a enregistré 36 nouveaux cas de chikungunya cette semaine contre 65 nouveaux la précédente.

Autre signe d’espoir, il n’y a eu aucune nouvelle hospitalisation ces derniers jours. La semaine passée, elles étaient au nombre de deux. Au total, depuis l’importation de la maladie sur le territoire, 1112 cas ont été recensés et 38 personnes ont été hospitalisées.

Depuis le 27 mai, Mayotte est passé au niveau 3 du plan Orsec qui signale une épidémie de faible intensité avec une propagation active. Cette baisse de la circulation du chikungunya pourrait se traduire un par un passage prochain au niveau 2 du plan orsec. Comme c’est le cas à La Réunion depuis le 27 juin.

D’ici là, il est toujours préconisé de se protéger des piqûres de moustiques  en portant des vêtements longs et à l’aide d’un répulsif. Il est aussi recommandé de nettoyer sa cour ou son jardin pour ne pas laisser les eaux stagnantes.

A Mayotte, les meilleurs bacheliers récompensés lors d’une cérémonie

A Mayotte, les meilleurs bacheliers récompensés lors d’une cérémonie
Une bachelière fière de montrer son diplôme du baccalauréat.

Samedi matin, les meilleurs bacheliers ont reçu leur diplôme et une bourse du mérite lors d’une cérémonie officielle. L’occasion pour chacun de s’engager vers les études sereinement.

Samedi matin a eu lieu la cérémonie des bacheliers ayant obtenu la mention Très Bien et les félicitations du jury dans les locaux du rectorat, à Mamoudzou. Après une année de dur labeur, les bacheliers ont pu être félicités comme il se doit. Accompagnés d’un membre de leur famille, chacun d’eux était appelé par son nom de famille et un diplôme leur était remis. Le secrétaire général de l’académie a ouvert la cérémonie par un discours dans lequel il a félicité les élèves pour leurs résultats remarquables, surtout après les événements qui ont pu les précéder. « Je vous félicite tous pour l’obtention de vos diplômes. C’est le résultat de votre travail et le fruit de votre persévérance », a-t-il dit.

A Mayotte, les meilleurs bacheliers récompensés lors d’une cérémonie
Une cérémonie a eu lieu pour honorer les meilleurs bacheliers ce samedi dans les locaux du rectorat, à Mamoudzou.

C’est avec fierté que les élèves ont posé avec leur diplôme en main, sous le regard admiratif de leur famille. « Je suis très heureuse. Ce n’était pas facile avec Chido, mais j’ai su rester constante dans mes révisions », indique une neo-bachelière.

« Je suis très contente »

Tous repartent avec des rêves pleins la tête et des projets d’études concrets. « Je souhaite faire une licence en droit à Rennes », déclare Mze Hamadi Raounak, bachelière. Si, comme elle, le domaine littéraire était le premier choix de certains, d’autres ont opté pour les sciences en suivant un parcours en médecine, comme Malidi Yourza : « Je suis très contente d’avoir obtenu cette mention. J’avais comme spécialités les mathématiques et la physique-chimie, et je souhaite faire une licence en médecine à Angers. »

Chacun recevra une bourse du mérite pour le travail fourni et leurs résultats remarquables.

Le premier poste de maître-nageur sauveteur inauguré à Sakouli

Le premier poste de maître-nageur sauveteur inauguré à Sakouli
La première station de sauvetage de Sakouli a été inaugurée pour renforcer la sécurité des baigneurs sur cette plage très fréquentée de Mayotte.

Le premier poste de maître-nageur sauveteur du département a été inauguré le 4 juillet à Sakouli, dans la commune de Bandrélé, à l’initiative de la communauté de communes du Sud. Il prévoit une présence permanente de maîtres-nageurs sauveteurs et des aménagements accessibles aux personnes à mobilité réduite. Malgré cela, la Fédération nationale des métiers de la natation souligne le faible nombre de sauveteurs diplômés à Mayotte, un défi pour l’avenir.

C’est en un peu moins de dix mois que le chantier a été mené à bien. La toute nouvelle station de maître-nageur sauveteur de Sakouli a été officiellement inaugurée ce vendredi 4 juillet, en présence d’Ali Moussa Ben, maire de Bandrélé, et de Daniel Fermon, secrétaire général de la préfecture de Mayotte. La première pierre avait été posée début septembre 2024. Il s’agit du premier poste de ce type dans le département.

Située sur l’une des plages les plus fréquentées de Mayotte, à proximité de Mamoudzou et en face de l’îlot Bandrélé, Sakouli est bien connue pour ses événements populaires : tournois de beach-foot d’entreprise, voulé entre amis ou en famille, tourisme, etc. La plage est aussi tristement marquée par des drames. En 2019 puis en 2020, un homme et une jeune fille ont perdu la vie par noyade. Ces tragédies ont servi de déclic pour les autorités locales.

Le premier poste de maître-nageur sauveteur inauguré à Sakouli
Malgré cette avancée, la Fédération nationale des métiers de la natation souligne le manque de sauveteurs diplômés à Mayotte.

Assurer une présence humaine

C’est pour y remédier qu’un poste de surveillance avec des maîtres-nageurs sauveteurs a été créé. L’objectif est clair : assurer une présence humaine permanente pendant les périodes de forte affluence afin de prévenir les risques en mer.

Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Ben, reconnaît avoir « séquencé » les étapes administratives pour accélérer la mise en place de cette infrastructure, jugée prioritaire pour la sécurité des usagers. Dans la deuxième phase du projet, ce sont les aménagements des abords qui sont prévus, ainsi qu’une structure familiale et récréative comprenant des tables de pique-nique sous farés, des zones de jeu, etc.

Le coût total de la construction de ce poste s’élève à 960.854 euros, dont 46 % sont financés par l’intercommunalité et 36 % par l’État. Ce poste de maître-nageur sauveteur est également accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les locaux abritent aussi des sanitaires.

La Fédération nationale des métiers de la natation et du sport (FNMNS), partenaire du projet, souligne les défis à relever : aujourd’hui, seuls trois Mahorais possèdent le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA), diplôme indispensable pour exercer ce métier. Une situation que les autorités souhaitent faire évoluer rapidement.

« A Mayotte l’économie n’a jamais été une priorité pour les élus »

« A Mayotte l'économie n'a jamais été une priorité pour les élus »
© DR (outremers360.com) Djoumoi Ramia, président de l'ordre des experts-comptables à Mayotte.

Une étude récente sur la convergence sociale et économique à Mayotte fait beaucoup parler sur le territoire. Président de l’ordre des experts- comptables à Mayotte, Djoumoi Ramia, est favorable à la convergence sociale et simulations à l’appui, il estime que tout est possible dans une durée de 12 ans, sous réserve d’éviter, à tout prix, une l’inflation sur le territoire.

FIash Infos : Pourriez-vous nous expliquer en détail ce qu’est cette loi LODEOM dont il est actuellement question sur le territoire ?

Djoumoi Ramia : La loi qu’on appelle LODEOM, c’est la loi d’orientation pour le développement des économies d’Outre-mer qui existe depuis 2009, elle est destinée à favoriser justement le développement des pays ultramarins et repose sur deux volets, fiscal et social. Elle comporte une particularité dans sa partie sociale, elle permet d’obtenir des exonérations sociales très très importantes qui soulagent les économies ultramarines et accompagnent leurs développements. Le seul petit problème, c’est que Mayotte s’est elle-même mise de côté, n’a pas fait ce qu’il fallait pour tirer profit de ce système. La responsabilité incombe à tous les élus, et autres personnes qui, à un moment donné, étaient en capacité de faire avancer ce sujet, y compris moi-même, quand bien même je ne sois pas directement impliqué. En tant que professionnel, je me dis qu’en 2017/2018, si j’avais été aux manettes en tant que Président de l’ordre des experts-comptables, je me serais saisi du sujet, peut-être pas, j’en sais rien. À ce jour, nous sommes arrivés à un tel niveau de difficulté et de compréhension dans l’entrepreneuriat, sachant que nous vivons l’économie locale au quotidien à travers nos clients. J’essaie de comprendre la cause de certaines difficultés qu’on ne retrouve pas dans d’autres régions. C’est pour cette raison que j’ai pris le temps de bien pouvoir poser le sujet et de travailler pour comprendre réellement ce qui se passe et essayer d’en sortir quelque chose jusqu’à le faire porter au niveau de l’Assemblée nationale tel que c’est le cas aujourd’hui.

F.I. : Comment s’articule ce dispositif ? Et en quoi peut-il être profitable aux entreprises mahoraises ?

D.R. : De la manière dont il est fait actuellement, le dispositif permet d’éviter de payer des cotisations qui sont en ce moment de l’ordre de 30 % de charges patronales à Mayotte, voire un peu plus, contre 3 % pour nos voisins de La Réunion ou des autres territoires ultramarins. On voit bien là une distension totale surtout pour le territoire le plus pauvre de la République…

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Une collecte de déchets ce samedi à la plage de Petit Moya

Une collecte de déchets ce samedi à la plage de Petit Moya

Sur la plage de Petit Moya (Plage de l’aéroport) à Petite-Terre, l’association Surfrider Mayotte organise une collecte de déchets ce samedi 5 juillet à 8h30. Gants, sacs poubelles, et pinces de ramassage sont fournis. La collecte durera environ 1h30 à 2h00 maximum. Il y aura un suivi scientifique et de la quantification réalisée pour les plus minutieux. Une partie des déchets collectés pourra être remise à Plastic Odyssey qui les recyclera sur place. Il s’agit d’un bateau-laboratoire équipé de matériel de recyclage, il fait une tournée dans l’Océan indien et accostera le 15 juillet à Mayotte.

Une collecte de déchets ce samedi à la plage de Petit Moya

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes