Après son examen et son adoption successivement par le Sénat et l’Assemblée nationale, le projet de loi pour la refondation de Mayotte passe en commission mixte paritaire ce mardi 8 juillet. Cette phase finale a pour but d’harmoniser les versions adoptées par les chambres respectives. Les modifications votées sont donc en suspens jusqu’à l’établissement d’un consensus, comme les amendements concernant la fin du titre de séjour territorialisé en 2030 ou encore la suppression de l’article 19 sur les expropriations.
La volonté de préserver les langues kibushi de Mayotte

Lundi 7 juillet à l’hôtel de ville de Chirongui, l’association Marovoanio a organisé une matinée dédiée aux langues kibushi. Avec le soutien de Shime et du conseil départemental, curieux et habitants ont échangé sur l’histoire linguistique de Mayotte.
« Anao voulagna kibushi ? » (Sais-tu parler kibushi ? Ndlr). C’est pour répondre à cette question que l’association Marovoanio a organisé une matinée dédiée aux langues kibushi, ce lundi 7 juillet, à l’hôtel de ville de Chirongui, en partenariat avec le conseil départemental, le centre communal d’action social (CCAS) de la commune et l’association Shime.
Durant cette matinée, plusieurs interventions ont eu lieu au sein de la salle du conseil municipal. Soibahadine Ibrahim Ramadani, sénateur de Mayotte de 2004 à 2011 et président du conseil départemental de 2015 à 2021, passionné de sociologie, raconte : « Pour les personnes averties, il y a deux langues ancestrales à Mayotte : le shimaoré, la langue africaine de Mayotte et la seconde, le kibushi, qui est la langue malgache. Les deux forment les langues ancestrales. »

Alors qu’ils étaient majoritaires en 1870, en 2025 les Mahorais ne sont plus que 20 % sur le territoire à pratiquer une des deux langues malgaches : le kisakalava et le kiantalautsi, au Nord de l’île dans le village d’Hamjago (Mtsamboro), au centre à Ouangani et Chiconi ou encore au sud, à Kani-Kéli et Chirongui entre autres
Soibahadine Ibrahim Ramadani poursuit :« Au fil du temps, le problème qui s’est posé dans les cercles intellectuels est de savoir quelle est la langue primitive de Mayotte ? » Un débat entre historiens et chercheurs. Selon ses recherches, il en conclut : « Il est de plus en plus admis que la langue kibushi est celle qui a d’abord été parlé à Mayotte. »
Construire un alphabet commun
Aujourd’hui l’enjeu pour l’association Marovoanio est de construire un alphabet commun à ces deux langues malgaches. Souf-Safi, secrétaire adjoint de l’association, explique : «On a pensé à l’écriture malgache, mais nous nous sommes heurtés à la diplomatie. Faut-il passer par l’État français ? Chacun a sa manière d’écrire. » L’association souhaite s’entourer de linguistes, d’écrivains, d’artistes, et de professeurs de langues dans une approche participative. Elle souhaite ainsi s’immiscer au sein de plusieurs villages afin d’échanger sur une retranscription commune.
Cette journée était par ailleurs soutenue par l’association Shime. Son président, Spelo Rastami, se réjouit de cette action: « De mon expérience, le kibushi perd toujours face au shimaoré. Cette initiative est à encourager. Il convient que tout le monde se lève pour préserver nos langues. »
La multiplicité des langues parlées sur l’île marque une différence linguistique avec le reste de l’archipel des Comores. C’est ce que raconte Soibahadine Ibrahim Ramadani : « Au début du 16e siècle, Piri Reis, un auteur turc, indique qu’il y a une population noire et blanche — en réalité basanée — avec deux parlers différents, contrairement aux trois autres îles. » Un fait que partage le président de Shime : « À Mayotte, nous parlons toutes les langues des Comores. À l’heure actuelle, Madagascar perd le kiantalautsi. À terme, ce seront peut-être les Malgaches qui viendront trouver leur ancienne langue sur notre île. »
Mikidache Houmadi : « Une rupture assumée sans polémique »

Avec fracas, Mikidache Houmadi, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, quitte le Néma pour mieux rester dans la course à sa propre succession. De dauphin adoubé par Saïd Omar Oili à maire investi en lieu et place de son mentor, Mikidache Houmadi est désormais en « guerre » ouverte contre le sénateur, qui s’apprête à lui disputer en 2026 la conduite des affaires à la tête de la commune.
Épilogue d’un feuilleton à rebondissements multiples ou énième épisode d’une bagarre qui s’annonce fort pimentée ? Quoi qu’il en soit, il y a comme qui dirait de l’eau dans le gaz au sein de la majorité municipale de Dzaoudzi-Labattoir. Le tandem Saïd Omar Oili-Mikidache Houmadi a vécu, ce dernier ayant claqué la porte du Néma (Nouvel Élan pour Mayotte), formation politique locale qu’ils avaient fondé ensemble en 2007. Un acte ultime que l’actuel maire de la ville (poste auquel il a accédé en septembre 2023 après l’élection de son ancien mentor au fauteuil de sénateur de Mayotte) a officialisé par un communiqué de presse dimanche.
En quelques lignes, il retrace les tenants et les aboutissants de ce qu’il convient de qualifier de « guerre ouverte » entre les anciens compagnons politiques. L’opposition entre les deux hommes est un secret de polichinelle dans les rues de la cité dont les administrés sont divisés depuis quelques mois entre partisans et adversaires des deux camps. De secrets d’alcôves en confidences, puis en murmures et en sujets de moqueries ouverts…
“On ne se rend pas compte de la chance exceptionnelle qu’on a de vivre à Mayotte”
La journaliste Solène Anson a présenté vendredi 4 juillet le documentaire Diaze, un regard sur Mayotte au pôle culturel de Chirongui. On y suit la vie de Diaze, un jeune de 25 ans. Le film explore les 1.000 facettes de l’archipel, ses difficultés comme ses richesses.
A quoi ressemble la vie de Diaze, un jeune homme de Mayotte ? Caillassages, coupures d’eau, embouteillages …. Le tableau sombre du quotidien que connaissent tous les habitants mais pas seulement ! Dans son documentaire présenté vendredi au pôle culturel, Diaze, un regard sur Mayotte, la journaliste Solène Anson montre aussi les raisons pour lesquelles le jeune homme est attaché à l’archipel, pour son lagon exceptionnel, pour sa biodiversité, la proximité avec la nature …. “Quand on dit Mayotte, on pense à la violence alors que moi dans mon quotidien, ce n’est pas cette image qui vient en premier” , déclare le jeune homme, âgé de 25 ans, habitant de Dzoumogné. “ Nous on y vit mais on ne se rend pas compte de la chance exceptionnelle qu’on a de vivre ici” a-t-il complété vendredi lors de la discussion qui a suivi la projection. A travers Abdou Djabaouidine – Diaze est un surnom- la journaliste dépeint avec nuance la vie des habitants de Mayotte.
“Mayotte c’est ma mère, j’y ai passé toute ma vie”
Le jeune homme est né à Anjouan et est arrivé à Mayotte à trois mois. Le film explore aussi la question de l’identité sans rentrer dans les polémiques, c’est-à-dire la perception d’un jeune comorien qui a vécu toute sa vie dans le département. C’est le mérite du documentaire, le sujet est abordé de façon dépassionnée. “Mayotte c’est ma mère, j’y ai passé toute ma vie”, a raconté Abdou Djabaouidine vendredi après la projection. Parce que Diaze attend le renouvellement de son titre de séjour, il ne peut pas occuper son poste à l’association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (Acfav). Alors il passe du temps à la retenue collinaire de Dzoumogné, là où il se rend depuis son plus jeune âge, il va également au champs et sensibilise les enfants du village à la non violence.
Il rencontre aussi l’agriculteur Anwar Soumaïla, du Jardin d’Imany, qui cultive l’ylang-ylang comme le fait sa famille depuis des générations, celui-ci évoque le fléau des vols qui touche la profession. Diaze, amoureux du lagon et de sa faune, monte ensuite à bord du bateau d’un pêcheur Ibrahim Ouirdane qui promeut une pêche responsable sans épuiser la ressource. Également présent au pôle culturel vendredi, l’agriculteur a déclaré : “Nous avons tous le même objectif de vivre en paix. Mais rien n’est acquis, le cyclone l’a prouvé. On doit tous s’unir pour construire quelque chose de beau”. Un documentaire qui donne de l’espoir pour avancer ensemble.
Pratique : Le film sera diffusé sur Kwezi en septembre.
Comores, cinquante ans après l’indépendance : “On va à reculons.”
Fêtés en grande pompe, à Moroni, les cinquante ans de l’indépendance de l’Union des Comores ont aussi été analysés par une partie de la société civile comorienne, qui regrette des retards dans plusieurs domaines.
L’Union des Comores a célébré, dimanche dernier, les 50 ans de son indépendance. A cette occasion, l’Etat avait dépensé plusieurs centaines millions de francs comoriens pour organiser une cérémonie grandiose, histoire de marquer le coup. Des chefs d’Etat de la région à l’instar de la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, étaient présents, ce 6 juillet au stade Omnisports de Maluzini. Une fête qui ne rime pas pour autant avec un développement à la hauteur de l’archipel qui demeure toujours parmi les plus pauvres du monde, et ce un demi-siècle après son accession à l’indépendance.
C’est du moins le constat de quelques personnalités de la société civile, interrogées par Flash Infos. « L’impression générale que l’on a depuis, c’est que notre pays n’a pas beaucoup avancé en 50 ans, en nous comparant aux pays de la même dimension que nous. C’est le cas par exemple de Maurice, des Seychelles, du Cap-Vert. Ce sont toutes des îles ayant pris leur indépendance pratiquement dans la même période que nous« , observe le président du comité Maore, le docteur Mohamed Monjoin. A l’entendre, l’indépendance des Comores peut être qualifiée d’inachevée. « Elle ne correspond pas aux attentes des Comoriens à tel point que des jeunes vont jusqu’à se demander pourquoi nous avons pris cette indépendance pour se retrouver sans les services de base, l’eau, l’électricité« , a ajouté, le médecin.
“La qualité de la vie est insupportable”
Et on peut dire qu’il n’est pas le seul à dresser un bilan mitigé en dépit des acquis indéniables enregistrés un demi-siècle après la fin de la colonisation. » On ne peut que saluer l’indépendance, mais on est en droit de se demander si les Comoriens ne vivaient pas mieux durant les 10 ans qui ont suivi sa proclamation que maintenant. La qualité de la vie est insupportable. On va à reculons. Nous avons du mal à joindre les deux bouts« , enchaîne Moudjib Mohamed Said, président de l’association Ngo’shawo, l’une des organisations de la société civile qui milite pour la conscientisation de la jeunesse. Pourtant, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI), la semaine dernière, le conseiller spécial du chef de l’Etat comorien chargé des affaires politiques, Houmed Msaidié, vantait les avantages de l’indépendance citant entre autres le nombre élevé de médecins, et cadres diplômés que compte le pays. » Si nous avons pris l’indépendance c’est parce que derrière il y avait des ambitions de développement par rapport aux pays de mêmes calibres que nous. Ceux-ci sont développés pendant que nous sommes toujours là. On a certes beaucoup de diplômés et de centres de santé mais ce n’est pas suffisant comparé aux besoins et à nos espérances« , a rétorqué, le président du comité Maore qui note une grande crise de conscience dans le pays. « On a pris notre indépendance de façon unilatérale. En conséquence, le colonisateur a décidé de nous faire payer cela en transformant notre pays en laboratoire de la FranceAfrique. Les assassinats, les instabilités politiques dans le but de nous faire regretter la décision d’être devenus indépendants. Nul ne peut nier qu’une souveraineté inachevée, constitue un obstacle majeur. Toutefois, on remercie quand même les initiateurs de l‘indépendance. La colonisation c’est l’arbitraire, une injustice basée sur l’extraction des richesses du pays au profit de la métropole« , souligne d’abord Said Abasse Ahamed, directeur de think-tank, Thinking Africa.
Des progrès en 50 ans
Ce docteur en sciences politiques dit ne pas être d’accord avec ceux qui considèrent que le pays n’a pas avancé. » Tout n’est pas rose certes. On n’a pas tout réussi. Notre PIB (produit intérieur brut, Ndlr) reste encore faible et des potentialités restent toujours non développées. Mais, il est important de mentionner que nous avons beaucoup plus accompli en 50 ans que durant les 150 ans de colonisation de la France », indique-t-il avant d’ajouter. » Nous avons formé des gens dans toutes les disciplines, construit des infrastructures, diplomatiquement, on a fait des grands progrès à l’instar de la présidence de l’Union africaine en 2023. On a aussi une équipe nationale de football qui rayonne. Ce n’est pas rien. »
Mais ces progrès valaient-ils les festivités grandioses observées ces dernières semaines ? Moudjib pense que non. » Des concerts comme si le pays avait atteint un niveau développement en 50 ans méritant tout ce tralala pourquoi faire. La vie du citoyen lambda n’a pas changé« , rappelle, le président de Ngo’shawo. Après leurs analyses, nos interlocuteurs reconnaissent que les responsabilités sont partagées. » A cause, notamment des mouvements séparatistes, les coups d’Etat soutenus par la France, on peut affirmer, qu’elle est responsable en partie de ce sous-développement. Même si elle a pu compter sur ses supports locaux pour parvenir à ses fins. La question de Mayotte a aussi entravé lourdement le développement de notre pays. Je pense qu’après 30 ans, nous devons arrêter les discussions bilatérales et nous tourner vers les instances internationales », martèle le docteur Monjoin. Sur la gouvernance, le Directeur de Thinking Africa reconnaît l’existence d’un manque de choix clairs des partenariats. » Tout le monde est ami avec les Comores, or ça ne peut pas fonctionner ainsi. Il faut choisir de vrais amis. Le pays souffre aussi d’une définition stratégique de ses intérêts. Les élites politiques, universitaires, la société civile, on a tous échoué, notamment sur la santé. Car nous dépensons encore plus pour des soins or beaucoup de médecins ont été formés« , déplore-t-il tout en recommandant la production d’une réflexion stratégique « sur ce que nous voulons devenir par nous-mêmes et non par des consultants payés pour dire ce que nous voulons devenir.«
Journée Nationale de la Résilience : un label pour agir face aux risques
Inondations, tempêtes, feux de forêt, accidents industriels… Face à un événement majeur, le bon réflexe ne s’improvise pas. Pour savoir réagir quand tout bascule, des actions de sensibilisation aux risques majeurs sont organisées toute l’année en France. L’enjeu ? Préparer la population à mieux se protéger, et chacun a un rôle à jouer.
Agir maintenant pour protéger demain
Pour sa quatrième édition, la Journée Nationale de la Résilience (JNR) poursuit sa mission : sensibiliser le plus grand nombre aux risques majeurs et à la résilience. Quels sont ces risques ? Comment les anticiper ? Que faire en cas d’événement grave ? Quels sont les gestes qui sauvent, comment faciliter le travail des secours ? Partout, pour tous et toute l’année, la Journée Nationale de la Résilience (JNR) soutient des actions de sensibilisation répondant à ces questions cruciales, via un appel à projets destiné aux institutions publiques, acteurs privés et structures associatives, avec un point d’orgue le 13 octobre, Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, mise en place par l’ONU.
Un label au service de projets engagés
En 2024, plus de 10 000 actions labellisées JNR déployées en France hexagonale et dans les outre-mer ont ainsi permis de sensibiliser des centaines de milliers de personnes aux risques majeurs.
Pour les porteurs de projet, obtenir le label, c’est profiter d’une visibilité nationale afin de créer des partenariats et de gagner en visibilité, à la fois grâce à la géolocalisation sur une carte interactive nationale et au kit de communication officiel. C’est aussi l’opportunité de voir son action récompensée pour sa qualité ou sa capacité d’innovation, qu’elle se déroule en France hexagonale ou dans les outre-mer.
Inscrire un projet dans la démarche « Face aux risques agissons », c’est enfin rejoindre le mouvement et devenir acteur de la résilience et de la sécurité. Parce que bien préparés, nous sommes tous mieux protégés.
« Prévenez, anticipez, agissez. Et faites labelliser votre action. »
Labellisation, mode d’emploi
- Déposez le formulaire complété sur la plateforme dédiée
- Un référent territorial vous accompagne et étudie votre projet
- En cas de labellisation, réceptionnez les ressources et concrétisez vos projets
- Retrouvez votre projet référencé sur la carte interactive nationale : carte interactive nationale
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La Ville de Mamoudzou officialise son nouveau gentilé
La Ville de Mamoudzou utilisera officiellement le nom « Mamoudzois(e) » pour désigner ses administrés. Cette décision fait suite à la consultation citoyenne lancée par le conseil municipal jeunes. Cette initiative a pour objectif de renforcer le sentiment d’appartenance, la fierté locale et de co-créer une identité pour la commune. Pendant un mois, du 25 mars au 21 avril, la population a pu fixer son choix suites aux deux propositions retenues : Mamoudzois(e) ou Mamoudzien(ne). Au total, 741 votes ont été exprimés par la population. Le choix de « Mamoudzois(e) » l’emporte avec 312 voix parmi les habitants de Mamoudzou, contre 272 pour « Mamoudzien(ne) ». Les votes ayant été ouverts à tout le territoire, en dehors de la commune on compte 157 votants, 90 ont choisi “Mamoudzois(e)” et 67 “Mamoudzien(ne). Après analyse et présentation par les membres du CMJ, le conseil municipal a adopté le nouveau gentilé à l’unanimité lors de la séance du 4 juillet. Cette décision acte la prise en compte officielle du nom « Mamoudzois(e) ». À présent, la Ville intégrera ce nouveau terme dans ses supports, documentations, désignations officielles.
Pas d’eau à Longoni et M’tsamboro ce lundi
La SMAE (Mahoraise des Eaux) informe les usagers de Longoni et M’tsamboro que des travaux de réparation de fuites sont prévus ce lundi 7 juillet sur l’une des conduites d’adduction d’eaux brutes de l’usine de Bouyouni. Ces travaux vont entraîner une baisse de l’alimentation en eaux brutes de l’usine et donc de sa production d’eau traitée. Aussi, ces coupures ciblées sont nécessaires pour limiter les perturbations, du fait de ces travaux, sur la distribution de l’usine à la fois en direction du Nord et en direction de Mamoudzou. L’eau sera donc coupée dans les deux villages de 8h à 17h.
Un rassemblement des cadis pour protéger leur statut
Les cadis de Mayotte ont organisé un grand rassemblement dimanche 6 juillet au conseil départemental. Une réunion organisée pour rappeler l’importance du conseil Cadial au sein du département de Mayotte alors que leur statut a fait l’objet d’un amendement du projet de loi pour la refondation de Mayotte. Les religieux ont donc appelé à « se mobiliser ensemble pour la protection de notre religion : l’islam ». Par ce rassemblement ils voulaient aussi exprimer leur inquiétude concernant l’article 19 du texte de loi sur les expropriations facilitées qui pourrait menacer les terres des Mahorais. Cet article a été supprimé dans la version du texte votée à l’Assemblée nationale mais il a été voté dans celle des sénateurs. La commission mixte paritaire qui se réunit mardi doit trancher sur cette question.
Chikungunya à Mayotte : 36 nouveaux cas en une semaine
L’agence régionale de santé a enregistré 36 nouveaux cas de chikungunya cette semaine contre 65 nouveaux la précédente.
Autre signe d’espoir, il n’y a eu aucune nouvelle hospitalisation ces derniers jours. La semaine passée, elles étaient au nombre de deux. Au total, depuis l’importation de la maladie sur le territoire, 1112 cas ont été recensés et 38 personnes ont été hospitalisées.
Depuis le 27 mai, Mayotte est passé au niveau 3 du plan Orsec qui signale une épidémie de faible intensité avec une propagation active. Cette baisse de la circulation du chikungunya pourrait se traduire un par un passage prochain au niveau 2 du plan orsec. Comme c’est le cas à La Réunion depuis le 27 juin.
D’ici là, il est toujours préconisé de se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs et à l’aide d’un répulsif. Il est aussi recommandé de nettoyer sa cour ou son jardin pour ne pas laisser les eaux stagnantes.
A Mayotte, les meilleurs bacheliers récompensés lors d’une cérémonie
Samedi matin, les meilleurs bacheliers ont reçu leur diplôme et une bourse du mérite lors d’une cérémonie officielle. L’occasion pour chacun de s’engager vers les études sereinement.
Samedi matin a eu lieu la cérémonie des bacheliers ayant obtenu la mention Très Bien et les félicitations du jury dans les locaux du rectorat, à Mamoudzou. Après une année de dur labeur, les bacheliers ont pu être félicités comme il se doit. Accompagnés d’un membre de leur famille, chacun d’eux était appelé par son nom de famille et un diplôme leur était remis. Le secrétaire général de l’académie a ouvert la cérémonie par un discours dans lequel il a félicité les élèves pour leurs résultats remarquables, surtout après les événements qui ont pu les précéder. « Je vous félicite tous pour l’obtention de vos diplômes. C’est le résultat de votre travail et le fruit de votre persévérance », a-t-il dit.

C’est avec fierté que les élèves ont posé avec leur diplôme en main, sous le regard admiratif de leur famille. « Je suis très heureuse. Ce n’était pas facile avec Chido, mais j’ai su rester constante dans mes révisions », indique une neo-bachelière.
« Je suis très contente »
Tous repartent avec des rêves pleins la tête et des projets d’études concrets. « Je souhaite faire une licence en droit à Rennes », déclare Mze Hamadi Raounak, bachelière. Si, comme elle, le domaine littéraire était le premier choix de certains, d’autres ont opté pour les sciences en suivant un parcours en médecine, comme Malidi Yourza : « Je suis très contente d’avoir obtenu cette mention. J’avais comme spécialités les mathématiques et la physique-chimie, et je souhaite faire une licence en médecine à Angers. »
Chacun recevra une bourse du mérite pour le travail fourni et leurs résultats remarquables.
Le premier poste de maître-nageur sauveteur inauguré à Sakouli

Le premier poste de maître-nageur sauveteur du département a été inauguré le 4 juillet à Sakouli, dans la commune de Bandrélé, à l’initiative de la communauté de communes du Sud. Il prévoit une présence permanente de maîtres-nageurs sauveteurs et des aménagements accessibles aux personnes à mobilité réduite. Malgré cela, la Fédération nationale des métiers de la natation souligne le faible nombre de sauveteurs diplômés à Mayotte, un défi pour l’avenir.
C’est en un peu moins de dix mois que le chantier a été mené à bien. La toute nouvelle station de maître-nageur sauveteur de Sakouli a été officiellement inaugurée ce vendredi 4 juillet, en présence d’Ali Moussa Ben, maire de Bandrélé, et de Daniel Fermon, secrétaire général de la préfecture de Mayotte. La première pierre avait été posée début septembre 2024. Il s’agit du premier poste de ce type dans le département.
Située sur l’une des plages les plus fréquentées de Mayotte, à proximité de Mamoudzou et en face de l’îlot Bandrélé, Sakouli est bien connue pour ses événements populaires : tournois de beach-foot d’entreprise, voulé entre amis ou en famille, tourisme, etc. La plage est aussi tristement marquée par des drames. En 2019 puis en 2020, un homme et une jeune fille ont perdu la vie par noyade. Ces tragédies ont servi de déclic pour les autorités locales.

Assurer une présence humaine
C’est pour y remédier qu’un poste de surveillance avec des maîtres-nageurs sauveteurs a été créé. L’objectif est clair : assurer une présence humaine permanente pendant les périodes de forte affluence afin de prévenir les risques en mer.
Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Ben, reconnaît avoir « séquencé » les étapes administratives pour accélérer la mise en place de cette infrastructure, jugée prioritaire pour la sécurité des usagers. Dans la deuxième phase du projet, ce sont les aménagements des abords qui sont prévus, ainsi qu’une structure familiale et récréative comprenant des tables de pique-nique sous farés, des zones de jeu, etc.
Le coût total de la construction de ce poste s’élève à 960.854 euros, dont 46 % sont financés par l’intercommunalité et 36 % par l’État. Ce poste de maître-nageur sauveteur est également accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les locaux abritent aussi des sanitaires.
La Fédération nationale des métiers de la natation et du sport (FNMNS), partenaire du projet, souligne les défis à relever : aujourd’hui, seuls trois Mahorais possèdent le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA), diplôme indispensable pour exercer ce métier. Une situation que les autorités souhaitent faire évoluer rapidement.
« A Mayotte l’économie n’a jamais été une priorité pour les élus »
Une étude récente sur la convergence sociale et économique à Mayotte fait beaucoup parler sur le territoire. Président de l’ordre des experts- comptables à Mayotte, Djoumoi Ramia, est favorable à la convergence sociale et simulations à l’appui, il estime que tout est possible dans une durée de 12 ans, sous réserve d’éviter, à tout prix, une l’inflation sur le territoire.
FIash Infos : Pourriez-vous nous expliquer en détail ce qu’est cette loi LODEOM dont il est actuellement question sur le territoire ?
Djoumoi Ramia : La loi qu’on appelle LODEOM, c’est la loi d’orientation pour le développement des économies d’Outre-mer qui existe depuis 2009, elle est destinée à favoriser justement le développement des pays ultramarins et repose sur deux volets, fiscal et social. Elle comporte une particularité dans sa partie sociale, elle permet d’obtenir des exonérations sociales très très importantes qui soulagent les économies ultramarines et accompagnent leurs développements. Le seul petit problème, c’est que Mayotte s’est elle-même mise de côté, n’a pas fait ce qu’il fallait pour tirer profit de ce système. La responsabilité incombe à tous les élus, et autres personnes qui, à un moment donné, étaient en capacité de faire avancer ce sujet, y compris moi-même, quand bien même je ne sois pas directement impliqué. En tant que professionnel, je me dis qu’en 2017/2018, si j’avais été aux manettes en tant que Président de l’ordre des experts-comptables, je me serais saisi du sujet, peut-être pas, j’en sais rien. À ce jour, nous sommes arrivés à un tel niveau de difficulté et de compréhension dans l’entrepreneuriat, sachant que nous vivons l’économie locale au quotidien à travers nos clients. J’essaie de comprendre la cause de certaines difficultés qu’on ne retrouve pas dans d’autres régions. C’est pour cette raison que j’ai pris le temps de bien pouvoir poser le sujet et de travailler pour comprendre réellement ce qui se passe et essayer d’en sortir quelque chose jusqu’à le faire porter au niveau de l’Assemblée nationale tel que c’est le cas aujourd’hui.
F.I. : Comment s’articule ce dispositif ? Et en quoi peut-il être profitable aux entreprises mahoraises ?
D.R. : De la manière dont il est fait actuellement, le dispositif permet d’éviter de payer des cotisations qui sont en ce moment de l’ordre de 30 % de charges patronales à Mayotte, voire un peu plus, contre 3 % pour nos voisins de La Réunion ou des autres territoires ultramarins. On voit bien là une distension totale surtout pour le territoire le plus pauvre de la République…
Une collecte de déchets ce samedi à la plage de Petit Moya
Sur la plage de Petit Moya (Plage de l’aéroport) à Petite-Terre, l’association Surfrider Mayotte organise une collecte de déchets ce samedi 5 juillet à 8h30. Gants, sacs poubelles, et pinces de ramassage sont fournis. La collecte durera environ 1h30 à 2h00 maximum. Il y aura un suivi scientifique et de la quantification réalisée pour les plus minutieux. Une partie des déchets collectés pourra être remise à Plastic Odyssey qui les recyclera sur place. Il s’agit d’un bateau-laboratoire équipé de matériel de recyclage, il fait une tournée dans l’Océan indien et accostera le 15 juillet à Mayotte.
La commune de Chiconi inaugure ce vendredi l’écoquartier d’Ourini
La commune de Chiconi inaugure son nouvel écoquartier d’Ourini, ce vendredi 4 juillet 2025, de 12h00 à 15h00, au plateau polyvalent d’Ourini. La cérémonie se déroulera en présence de Monsieur le Maire, des représentants de l’État, du Conseil Départemental, de la DEALM, ainsi que des partenaires institutionnels, techniques et associatifs. La population est chaleureusement invitée à prendre part à cet événement qui marque une étape importante dans le développement de la commune.
Conçu pour répondre aux besoins réels des habitants, le nouvel écoquartier propose des aménagements de voirie repensés, des espaces verts accessibles, des emplacements pour les futurs équipements publics modernes (école, crèche, gymnase), ainsi que des logements adaptés à tous les profils. L’écoquartier d’Ourini reflète la volonté de construire un cadre de vie de qualité et attractif.
Nizar Hassani élu président d’ALMA Action Logement
Nizar Hassani, jusqu’ici vice-président d’ALMA Action Logement Mayotte, a été élu président de l’entité en charge du développement du logement social sur le territoire. L’institution prévoit de produire entre 500 et 1 000 logements par an, principalement destinés aux salariés.
Selon nos confrères France Mayotte Matin, des rumeurs évoquaient un soutien du Medef Paris à un candidat réunionnais, une option rejetée par les élus locaux et le Medef Mayotte, qui avaient exprimé leur souhait de voir un Mahorais accéder à la présidence. Éric Wullai, initialement pressenti, a retiré sa candidature et rejoint l’équipe dirigeante.
Troisième édition du Salon de l’Écotourisme ce dimanche
L’Office de Tourisme de Petite-Terre organise la troisième édition du Salon de l’Écotourisme le dimanche 6 juillet de 9h à 18h, sur la Rue du Commerce à Dzaoudzi-Labattoir. L’événement vise à promouvoir un tourisme local, responsable et respectueux de l’environnement. Le public pourra découvrir des stands de professionnels du secteur : hébergeurs, restaurateurs, artisans, producteurs locaux et associations culturelles ou environnementales.Des animations culturelles sont prévues tout au long de la journée, avec chants et danses traditionnelles, ainsi que des actions de sensibilisation à la biodiversité mahoraise. Le salon est ouvert à tous, en accès libre.
Caribus : les commerçants souffrant des travaux à Mgombani seront indemnisés
Le maire de Mamoudzou et le 4ème vice-président de la Communauté d’Agglomération Dembéni Mamoudzou (Cadema) sont venus visiter le chantier des travaux de la phase 2 du Caribus ce mercredi matin. A cette occasion, ils ont également rendu visite aux commerçants de Mgombani, inquiets de la perte de chiffre d’affaires que ces travaux leur occasionnent.
« Le quartier de Mgombani va se métamorphoser », a annoncé Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et actuel vice-président de la Cadema lors de la visite du chantier de la phase 2 du Caribus à Mgombani, commencé il y a déjà quelques temps. Ces travaux relieront le carrefour du Baobab à la pointe Mahabou en créant une voie centrale réservée aux bus, ce qui nécessite de refaire l’ensemble des réseaux. In fine, il y aura également une piste cyclable et des trottoirs de chaque côté pour les piétons. Outre la mise en place d’une ligne de bus, l’objectif est également d’encourager l’utilisation des mobilités douces afin de désengorger Mamoudzou de ses embouteillages et de réduire la pollution atmosphérique sur l’île. Le maire de Mamoudzou a déjà commencé à préparer les Mahorais avec la mise en place de la circulation alternée, qui avait provoqué beaucoup de colère au sein de la population il y a quelques années. Mais le changement de modes de vie est l’une des conditions sine qua non de l’amélioration de la qualité de vie sur l’île et Ambdilwahedou Soumaïla l’a bien compris.

Lors de cette visite, il a également annoncé que les travaux de la phase 2 du Caribus sont le prélude à une rénovation complète du quartier de Mgombani avec une Résorption de l’Habitat Insalubre (RHI) également prévue au programme. Si ce dernier semble alléchant à long terme, présentement il inquiète les petits commerçants du quartier qui, déjà impactés par de nombreuses crises, voient actuellement leur chiffre d’affaires gravement chuter du fait de la baisse de fréquentation de leurs magasins engendrée par ces travaux. L’objectif de la visite de mercredi était également, pour le maire, de venir dialoguer avec eux pour les rassurer : un fond d’indemnisation leur sera versé.
Mise en place de la commission CARI
Afin d’aider les commerçants impactés par ces travaux, la Cadema a mis en place la Commission d’Aide au Remboursement et à l’Indemnisation (CARI) sur un fond propre. Elle est destinée à ceux qui auront subi une baisse importante de leur chiffre d’affaires pendant la durée des travaux. Pour en bénéficier, les commerçants devront toutefois prouver cette perte en fournissant leurs comptes à la Cadema afin que cette dernière puisse chiffrer le montant de l’indemnisation au cas par cas. « Il était important pour moi de venir rencontrer les commerçants et voir comment adapter les choses pour qu’ils ne soient pas trop pénalisés », a affirmé le maire.

Les travaux avancent donc à grands pas, mais les bus définitifs ne sont pas encore mis en place puisque le marché doit être réattribué. Suite à l’action en justice intentée en mai 2024 par Mahamoud Azihary, président du Groupement d’Intérêt Economique Ouvoimoja, l’attribution du marché Caribus à la société Optimom avait en effet été annulée par le tribunal administratif. « Le marché est actuellement relancé et les offres analysées », révèle le maire de Mamoudzou.
En attendant, les navettes sont toujours en place. « Normalement elles sont réservées aux personnes obligées de garer leurs voitures aux abords de Mamoudzou du fait de la circulation alternée », précise le maire. Dans les faits, un certain nombre de personnes non véhiculées les empruntent étant donné les difficultés à trouver un taxi à Mamoudzou.
Pour lutter contre la violence : les policiers de Petite-Terre iront faire de la prévention auprès des élèves
Une formation spécifique va être dispensée aux agents de police des deux communes de Petite-Terre pour évoquer avec les jeunes la violence dans le but de l’empêcher. Les fonctionnaires feront des interventions dans les établissements.
» Pour construire la sécurité de demain, nous devons agir dès à présent. Chaque enfant sensibilisé aujourd’hui c’est potentiellement une situation de vigilance évitée demain« . C’est par ces termes qu’Archadi Abassi, président de l’intercommunalité de Petite-Terre, a ouvert les travaux du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) réuni en séance plénière à Pamandzi, il y a quelques jours. Malgré un taux de violence moindre au regard de celui enregistré dans l’agglomération du Grand Mamoudzou et Koungou, l’intercommunalité de Petite-Terre ne se montre pas moins préoccupée par ce fléau qui gangrène les établissements scolaires du second degré aussi bien à Labattoir qu’à Pamandzi.
Les interventions de la police municipale, de la gendarmerie dans ou aux abords des collèges et du lycée ne se comptent plus. Avec parfois des débordements qui peuvent prendre des formes diverses, cette violence des jeunes s’invite…
Basket-ball : douze membres du club de Cavani Fuz Ellipse s’envolent pour la Grèce ce samedi
Douze membres du club de Basket-ball de Cavani Fuz Ellipse partent ce samedi pour la Grèce où ils resteront 15 jours dans le club grec Eynikos afin de se former. Le projet de Fuz Ellipse déposé sur la plateforme européenne Erasmus Sport a en effet été accepté, ce qui va permettre aux membres du club de monter en compétence.
« Notre projet d’aller apprendre la bonne gestion d’un club sportif en Grèce a été validé le 1er janvier dernier. 12 membres du club partent donc se former aux côtés du club de Basket Eynikos, situé dans les environs d’Athènes », raconte El-Kader Dhinouraini, le coordinateur du projet. « Il s’agit d’une possibilité de mobilité offerte par l’Europe, j’ai donc souhaité que notre club puisse en profiter », explique-t-il en ajoutant qu’outre la nécessité de faire monter la gestion du club en compétence, il était important que la jeunesse mahoraise se sente également européenne, ce qui n’est pas évident quand on est séparé géographiquement de ce continent par 8.000 km. Il estime également que cette formation ne pourra être que bénéfique dans le contexte post-Chido.
Le choix de la Grèce comme pays européen pour aller se former lui a été inspiré par le dynamisme d’Eirini Arvanitopoulou, membre important de la CRESS depuis plusieurs années, mais également…