En visite à Mayotte, Sophie Binet dénonce des inégalités sociales persistantes et appelle à une réponse nationale plutôt que locale.
En déplacement à Mayotte avant de rejoindre La Réunion pour le congrès de la CGT, la secrétaire générale Sophie Binet appelle à recentrer les concertations sur l’alignement social du 101e département à Paris, dénonçant une inégalité de traitement des travailleurs mahorais.
En marge de son déplacement dans l’océan Indien à l’occasion du congrès de la CGT à La Réunion, la secrétaire générale de la Confédération générale du travail, Sophie Binet, a marqué un temps d’arrêt à Mayotte, où elle a rencontré plusieurs cadres et militants de la CGT locale ce jeudi 10 juillet à l’Hôtel Jade. Dans la continuité de son précédent passage en mars dernier, elle soutient une section syndicale confrontée à de lourdes difficultés face à un droit social encore largement inégalitaire. Ces dernières semaines, plusieurs mouvements de grève ont touché EDM et des tensions sont encore persistantes au sein de Colas et ETPS, sans qu’aucun accord n’ait pu être trouvé.
« Il n’y a aucune justification à ce que les salaires, les pensions et les minima sociaux soient plus bas ici alors que le coût de la vie est plus élevé », a dénoncé Sophie Binet, pointant du doigt une forme de…
Mardi matin une rencontre a eu lieu au lycée des Lumières entre des élèves et l’association Mobilité Mayotte Québec.
L’association mobilité Mayotte Québec a rencontré les élèves du lycée des Lumières ce mardi afin de promouvoir la poursuite des études dans la province francophone du Canada.
Mardi matin une rencontre a eu lieu au lycée des Lumières entre des élèves et l’association Mobilité Mayotte Québec. Elle est financée par le conseil départemental. Elle accompagne les élèves mahorais souhaitant étudier au Québec. Actuellement l’association compte une trentaine d’élèves déjà installés. Afin d’y procéder, des élèves aux notes prestigieuses ont été sélectionnés et auront peut-être la chance de pouvoir être parmi les 34 étudiants choisis.
La conférence a débuté par un discours prononcé par le proviseur du lycée des Lumières, fier de pouvoir accueillir l’association. « Depuis trois ans nous sommes engagés à développer la mobilité des élèves, nous travaillons sur un projet afin que les élèves puissent avant le bac aller faire un séjour linguistique et culturel dans certains pays comme le Kenya », indique Patrick Loval. D’autres projets ont été relevés comme la création d’un bureau des relations internationales. « Si l’élève souhaite faire un stage à l’étranger, il n’a qu’à se rendre au bureau des relations internationales, un financement est prévu », affirme le proviseur.
« Il faut avoir de la détermination »
Le président de l’association, Twalal Harouna, originaire de Pamandzi, affirme que cela fait treize ans qu’il s’est installé au Québec. « Je n’avais jamais pris l’avion, je ne faisais pas partie des premiers de la classe. Pour y arriver il faut avoir de la détermination et de l’envie », dit-il. C’est avec le bac en poche et des rêves pleins la tête que Twalal Harouna quitte Mayotte pour la toute première fois afin de poursuivre ses études supérieures au Québec. Aujourd’hui il revient et incite les élèves à sauter le pas.
Tissia, étudiante au Québec depuis six mois, est venue témoigner aux côtés du président de l’association. « Ça se passe super bien, je ne me sens pas seule. On est une dizaine dans ma ville et ils sont très sympas. Je me suis vite intégrée. Je suis arrivée au Québec en hiver, on m’a tellement effrayée avec le froid mais honnêtement tant que tu te couvre bien ça va », raconte-t-elle. Elle a également soulevé quelques points positifs : « En étant à Mayotte avec les embouteillages et les caillassages, on avait du mal à arriver en cours. Là-bas il n’y a aucun problème, je suis à deux minutes à pied de mon école. »
Cette association est pour les élèves mahorais une opportunité, leur but premier est de promouvoir la mobilité de l’étudiant mahorais à travers d’autres pays, leur donner la chance de pouvoir explorer de nouveaux horizons.
Près de 35.2% des enseignants sondés dans le cadre d’une enquête présentée aux autorités, fin juin, indiquent que les établissements sont dans un mauvais état et manquent de salles, pendant que l’université des Comores est confrontée à des problèmes de capacité d’accueil.
Le 3 juillet dernier, le gouvernement comorien a clôturé au palais du peuple, en présence du chef de l’État, Azali Assoumani, les assises nationales sur la transformation de l’éducation. Une série de travaux préalables avait été lancée dans les îles depuis le 15 juin. Le but annoncé pour ces assises c’est de construire une éducation régulée. Et à cette occasion, un état des lieux rendu public a permis d’avoir un aperçu sur le système éducatif comorien, en passant par la qualité des infrastructures, la vie des élèves, la gouvernance du secteur, mais pas seulement. Il faut dire que les défaillances révélées sont nombreuses. En effet, selon 35.2% des enseignants sondés, les établissements scolaires sont dans un mauvais état et manqueraient de salles. Pour établir ce diagnostic, les organisateurs des assises avaient pu compter sur les avis de 3000 personnes, réunies autour de groupes d’échanges. Les profils des sondés varient entre enseignants, élèves, parents ou encore étudiants. En tout, 136 groupes ont répondu au questionnaire. Les données issues de ce travail indiquent que le système éducatif est caractérisé par une insuffisance d’enseignants et beaucoup de bénévoles.
Financement extérieur
Composé d’une quarantaine de pages, le rapport final rédigé par les experts, note une absence d’encadrement. » Des enseignants disent n’avoir bénéficié d’aucune formation pédagogique, certains pas même au cours de leurs carrières « , lit-on dans le document. Sur le manque de moyen de transport mobile, 85% des interrogés disent…
Ce vendredi, de 10h à 11h, le LAEP de Petite-Terre accueille une nouvelle séance Bébés Lecteurs pour les enfants de 0 à 3 ans, accompagnés d’un adulte. À l’affiche : BOUMI – Bébé d’ailleurs : Le gâteau de riz de Yazoo Ahamad, lu par Mme Hinnaya Djoumoi, directrice de la bibliothèque municipale. L’événement se tient au 8 rue Jeanne d’Arc à Pamandzi, dans les locaux du PRE-LAEP. Réservation obligatoire au 06 39 20 88 70 (15 places disponibles). En parallèle, les 4-6 ans découvriront le Mraha Watso grâce à l’association Shimé et Jua School. Après deux éditions couronnées de succès, une convention de partenariat entre la commune et la CCPT sera signée pour pérenniser ces rendez-vous mensuels.
La Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte informe que la déchetterie mobile du Grand Nord sera déployée le samedi 12 juillet de 8h30 à midi sur la place de la Poste dans la commune Koungou. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et les déchets électroménagers et ampoules. L’intercommunalité rappelle que l’apport des déchets est gratuit.
Les élections prévues en janvier 2025 n’ayant pu être organisées en raison du passage du cyclone Chido, la préfecture de Mayotte annonce la tenue des élections des membres de la chambre d’agriculture de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM) en janvier 2026.
Les électeurs individuels et les groupements professionnels peuvent faire parvenir leur demande d’inscription aux adresses indiquées dans les modèles disponibles en mairie et sur le site internet de la préfecture, de la DAAF et de la CAPAM avant le 15 septembre 2025 pour les premiers et avant le 1er octobre 2025 pour les seconds.
La préfecture de Mayotte a demandé aux maires de toutes les communes du département d’afficher en mairie un avis concernant l’établissement des listes électorales tant pour les électeurs individuels que pour les groupements professionnels.
À M’tsangamouji, une opération innovante permet aux habitants d’échanger leurs bouteilles en plastique collectées contre des produits alimentaires et d’hygiène.
Le 9 juillet à M’tsangamouji, le SIDEVAM, l’ADEME et AMO Bweni Wulanga ont lancé une collecte de bouteilles plastiques. Les habitants échangeaient leurs déchets contre des produits alimentaires ou d’hygiène. Cette initiative vise à sensibiliser la population à la pollution plastique croissante sur l’île depuis la crise de l’eau. Environ 150 personnes, dont de nombreux jeunes, ont participé.
Des sardines contre des bouteilles en plastique, c’est possible grâce au projet Doukatri. Ce mercredi 9 juillet à M’tsangamouji, le Syndicat Intercommunal d’Élimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (SIDEVAM), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et AMO Bweni Wulanga expérimentaient la première opération de collecte de bouteilles d’eau. En échange du poids des plastiques récoltés, converti en points, les habitants ont pu repartir avec différentes denrées. Une action de sensibilisation et de prévention autour des déchets plastiques. Une expérimentation de six mois dont Bandraboua.
Bacar Mohamed, directeur de cabinet, soutient activement le projet Doukatri.
Durant cette matinée, une centaine de personnes ont afflué, déposant d’énormes sacs en plastique. Les acteurs d’AMO Bweni Wulanga s’activent ensuite à les peser. Ce poids est ensuite converti sous forme de points. Ces mêmes points offrent droit à des produits d’hygiène ou alimentaires. Les plastiques sont ensuite placés dans une benne que le SIDEVAM récupère. « On était à la recherche de solutions depuis la crise de l’eau à cause des millions de bouteilles qui ont atterri sur l’île de Mayotte », explique Bacar Mohamed directeur de cabinet auprès du syndicat. Depuis Chido, les déchets sur l’île se sont entassés. Cette initiative vient répondre à cet enjeu.
150 participants
Hypertchanga, un commerce bien connu des habitants de la commune, a souhaité participer à cette initiative. Le SIDEVAM a racheté ses stocks en échange pour espérer pouvoir atteindre le nombre de 1.800.000 bouteilles récoltées. « En réalité, ça me fait plaisir de voir ces personnes repartir avec nos produits. Il faut préserver la nature », raconte un employé. Plus tard, le gérant du commerce confiera qu’il ne gagne pas spécialement d’argent, mais reste sensible à la cause.
Au moins 150 participants ont collecté des bouteilles, notamment les jeunes et enfants venus en nombre. Parmi eux, Aida, habitante du village de Chambényoumba et infirmière scolaire : « C’est une bonne initiative, ça permet aussi de faire participer les enfants et de les sensibiliser à la cause. » C’est aussi l’avis de Zida Dhoifir, de son surnom. Pour lui, les déchets sont une cause environnementale qui risque de devenir prioritaire durant les prochaines années : « À Mayotte, on est entré dans la consommation de masse. Il faut qu’on puisse trouver l’équilibre. C’est à nous, les adultes, de montrer l’exemple. Nous devons être les premiers à ramasser nos déchets. »
Une délégation du Département a visité plusieurs ports d’Occitanie.
Alors que le conseil départemental est en pleine réflexion sur l’avenir de la gestion du port, une délégation s’est rendue en Occitanie pour s’inspirer des modèles mis en place dans la région.
Une délégation du conseil départemental conduite par Ben Issa Ousseni s’est rendue en Occitanie afin d’explorer plusieurs modèles de gestion portuaire dans la perspective de la future gestion du port de Longoni, principal port maritime de Mayotte. Ils ont été reçus par la présidente de la région, Carole Delga. Durant deux jours, la délégation mahoraise a visité plusieurs sites portuaires d’Occitanie, dont les ports de Port-La Nouvelle, de Sète, du Grau-du-Roi et Port-Vendres.
«Cette visite s’inscrit dans le travail que nous menons pour la refondation de Mayotte et son développement économique. Après une décision de justice récente, le port de Longoni, aujourd’hui concédé à une société privée, doit faire l’objet d’une réflexion approfondie sur son avenir. Nous devons nous prononcer rapidement sur le futur mode de gestion de ce port stratégique et nous souhaitons y prendre toute notre part. Nous avons en effet beaucoup d’ambitions pour ce port qui peut jouer un véritable rôle de liaison pour les autres ports du canal du Mozambique. C’est pourquoi nous avons souhaité venir en Occitanie, après une première visite à La Réunion, afin de nous inspirer de ce qui se fait de mieux ici et de l’adapter au futur modèle de gestion du port de Mayotte », a expliqué le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni.
La circulation sera perturbée à Mamoudzou pour la fête nationale.
La fête nationale approche et engendrera des perturbations au niveau de la circulation à Mamoudzou. Dès ce vendredi, les répétitions de l’événement occuperont une partie des axes de circulation.
La Ville de Mamoudzou informe la population que la circulation sera perturbée à l’occasion de la répétition générale et du défilé militaire du 14 juillet. Des fermetures de route sont prévues le vendredi 11 juillet 2025 pour la répétition générale qui se déroulera de 16h à 17h30, ainsi que le lundi 14 juillet 2025, de 5h30 à 10h30 pour le défilé officiel.
Les voies concernées sont le boulevard Mawana-Madi (entre l’Amphidrome, le rond-point Zéna M’déré, le rond-point Mahabou et le carrefour Loft-Laboratoire), l’avenue Abdoul-Bastoi Omar (angle du bâtiment BFC), et le boulevard Halidi Sélémani (intersection avec l’avenue Madame Foucault) et la rue Toumbou Sélémani jusqu’à la rue Moinécha Moumini.
Pour accompagner ces actions, le stationnement sera interdit du jeudi 10 juillet à 17h00 au lundi 14 juillet à 10h30. Cela concerne le parking taxis derrière la coopérative de poissons, au ponton de plaisance (zones camion blanc et rouge), le parking devant le restaurant 5/5 et sur la rocade entre le rond-point Zéna M’déré et le carrefour Loft-Laboratoire.
Le dimanche 13 juillet, de 6h00 à 10h00, l’interdiction de stationner concernera aussi les parkings face à la MJC et au cimetière de M’gombani, les emplacements face au magasin Douka’Bé M’gombani (boulevard Halidi Mchindra et rue Amina Ousseni), ainsi que le parvis de la MJC. Par ailleurs, les 11 et 14 juillet 2025, de 5h00 à 11h00, la vente d’alcool à emporter sera interdite dans les cafés, restaurants et points de vente situés autour du marché de Mamoudzou.
William Tubman (1895-1971, Président du Liberia de 1944 à 1971) avait eu ce mot: « Nous, qui n’avons pas eu la chance d’être colonisés…« . Ce dimanche 6 juillet 2025, les Comores ont « fêté » le 50ème anniversaire de leur « indépendance au drapeau« . Cette expression sarcastique mais réaliste est de Julius K. Nyerere, ancien Président de la Tanzanie voisine, que personne ne pourra soupçonner « de connivence avec les forces du colonialisme, du néocolonialisme et de l’impérialisme« .
René Dumont, autre dénonciateur du colonialisme, dans son très « dérangeant » mais prémonitoire livre L’Afrique Noire est mal partie, publié en 1962, quand l’Afrique baignait dans l’euphorie d’indépendances annonciatrices de dictatures et de misère, avait écrit : « Quelques jours auparavant, les paysans de la cuvette congolaise m’avaient dit : « L’indépendance, ce n’est pas pour nous, mais pour les gens de la ville« . En octobre 1961, le maire de Ngonksamba, au Cameroun, déclarait au Premier ministre [Charles] Assalé : « La masse a l’impression que la souveraineté nationale a créé une classe de privilégiés qui se coupe d’elle… Nous tendons vers un pire colonialisme de classe« »: René Dumont : L’Afrique noire est mal partie, édition revue et corrigée, Éditions du Seuil, Collection « Politique« , Paris, 1963, p. 5. Dans sa très touchante lettre de mars 1986 à son ami René Dumont, Jean Malaurie résume tout l’échec et le drame des indépendances africaines : « L’Histoire contemporaine a montré que ce noble mot de liberté allait servir à masquer, souvent, des dominations claniques implacables, manipulées par des forces extérieures. De jeunes bourgeoisies urbaines et fonctionnariales, méprisantes à l’égard de cette paysannerie…
La 11e édition du Salon du Tourisme et des Loisirs de Mayotte se tiendra du 12 au 14 septembre 2025 sur la Place de la République à Mamoudzou. Placé sous les thèmes de la résilience, de la relance, de la solidarité et de la sobriété, l’événement réunira les acteurs du secteur touristique et de loisirs du territoire.
Les inscriptions sont actuellement ouvertes pour les structures souhaitant exposer : hébergements, restaurateurs, artisans, associations, clubs sportifs, institutions ou professionnels du tourisme. Le formulaire d’inscription doit être retourné avant le 15 juillet 2025. Le nombre de places étant limité, les organisateurs invitent les intéressés à se manifester rapidement.
La délégation de Mayotte participera aux Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien (CJSOI), organisés aux Seychelles du 1er au 10 août 2025. Elle sera composée de 161 personnes, dont 98 jeunes engagés dans des épreuves sportives, culturelles et entrepreneuriales.
Un rassemblement est prévu le 26 juillet au Lycée des Lumières afin de remettre les tenues officielles et marquer le départ vers cette manifestation régionale. L’événement se tiendra en présence des autorités locales. La participation à ces Jeux s’inscrit dans un cadre de coopération régionale, avec pour objectif de promouvoir les échanges entre les jeunesses de l’océan Indien.
Désormais, les mineurs qui participent à des violences entre bandes seront forcément placés en garde à vue, déférés et recevront un avertissement pénal probatoire. Le procureur de la République, Guillaume Dupont, a en effet décidé d’appliquer une nouvelle politique pénale aux mineurs inconnus de la justice et qui participent aux attroupement armés dans le département. A travers ce dispositif, le procureur entend sanctionner en particulier les mineurs qui font partie de ces attroupements souvent armés. Jusque là, ils faisaient rarement l’objet de poursuites, “au motif qu’ils n’avaient pas eu un rôle actif dans la commission des faits ou bien que les éléments rapportés par les services de police ou de gendarmerie ne permettaient pas de les raccrocher pénalement”, explique le magistrat.
Pour cette année 2024-2025, 5.948 élèves mahorais se sont présentés aux épreuves du baccalauréat. Suite au cyclones Chido et Dikeledi, ils ont été notés sur le contrôle continu sauf pour le grand oral et le bac de français. Au total, 4258 candidats au bac ont été admis pour un taux de réussite de 71,6 % toutes filières confondues avant la session des rattrapages. En voie générale, celui-ci atteint 79,3 %, en voie professionnelle 68,6 et en voie technologique (64,5%).
Les parlementaires se sont mis d’accord sur un texte commun.
Réunis hier en commission mixte paritaire, les parlementaires se sont entendus sur une version commune du texte. L’article 19 sur les expropriations est bien supprimé et le titre de séjour territorialisé le sera en 2030.
Voté par le Sénat mais rejeté par l’Assemblée nationale, l’article 19 visant à faciliter les expropriations a bel et bien été supprimé. Des expropriations pourront avoir lieu mais en suivant le droit commun avec des recours possibles. Le titre de séjour territorialisé revendication principale de l’ensemble des élus mahorais, sera bien aboli à partir du 1er janvier 2030.
La loi pour l’ouverture et le développement économique de l’outre-mer (Lodeom) sera mise en place à Mayotte à partir de 1er janvier 2027. Ce dispositif dispense en partie les chefs d’entreprise de cotisations sociales. La députée Estelle Youssouffa qui était membre de cette commission regrette qu’elle ne soit pas appliquée plus tôt, elle demandait sa mise en oeuvre au 1er juillet 2026. Pour qu’elle soit mise en place avant 2027, “nous allons envoyer un courrier au Premier ministre pour amender le texte de la commission mixte paritaire et demander à ce que ce dispositif soit mis au vote au Parlement”, a-t-elle expliqué. Globalement, la députée est plutôt satisfaite des mesures adoptées, “Il y a des avancées importantes sur la suppression du titre de séjour territorialisé, la suppression de l’article 19, c’est mieux que rien, même si j’ai toujours l’impression que ce n’est jamais assez”, a-t-elle déclaré à l’issue de la session.
Les parlementaires ont aussi entériné le nouveau statut de Département-Région de Mayotte. Il comptera 52 élus au lieu de 26 actuellement avec un découpage en 13 sections en lieu et place des actuels cantons. Ce sera un scrutin à la proportionnelle avec une prime à la majoritaire pour la liste qui arrivera en tête.
Au chapitre de la lutte contre l’immigration clandestine, il est aussi confirmé que désormais lors des décasages, l’Etat jusqu’en 2034 n’a plus l’obligation de reloger les personnes. Estelle Youssouffa voit là aussi une “avancée importante”.
Sur le volet agriculture, une chambre d’agriculture sera créée ainsi qu’une chambre de la pêche à la place de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture (CAPAM) actuelle. “On sépare les chambres pour leur donner plus de moyens”, a précisé la députée de la 1ere circonscription.
Dernière étape avant l’adoption définitive du texte, sa promulgation. Avant cela, les députés et les sénateurs doivent encore se prononcer une dernière fois sur le texte cette semaine.
Raymoune, 17ans, à son arrivée à l’aéroport de Mayotte-Marcel-Henry.
Après deux semaines d’aventure en Espagne dans le cadre du programme DiscoverEU – Erasmus+, cinq jeunes Mahorais sont rentrés ce mardi 8 juillet. Une expérience inoubliable qui marque une étape décisive dans leur ouverture sur le monde et pour leur autonomie.
Ce voyage s’inscrit dans le programme DiscoverEU, une initiative de l’Union européenne permettant aux jeunes de 18 ans de découvrir l’Europe, tout en favorisant un apprentissage interculturel et l’autonomie. Accompagnés par Saïd Ali Abdillah, référent mobilité du Centre régional d’information jeunesse, les participants ont eu l’occasion de visiter plusieurs villes espagnoles, d’échanger avec des jeunes venus d’autres horizons, et de découvrir des sites historiques et culturels majeurs.
« L’objectif de DiscoverEU était de faciliter la découverte de l’Europe et de permettre aux jeunes de gagner en autonomie et de s’interroger sur certaines de leurs pratiques et voir comment ils sont capables de s’adapter par rapport à un nouvel environnement. Globalement, cela s’est très bien passé. Nous avons axé nos activités sur la sensibilisation à l’Europe, mais aussi à l’environnement et à l’histoire, avec la découverte de nombreux lieux patrimoniaux », explique Saïd Ali Abdillah.
Raymoune, 17 ans, retient avant tout l’esprit d’équipe et les apprentissages personnels vécus tout au long du séjour : « On était en Espagne, on a visité plusieurs villes et vu différents paysages. Oui, c’était une belle expérience. C’était la première fois que je partais en Espagne. Ça m’a appris à découvrir une nouvelle culture ». Ofelia, 18 ans, garde quant à elle un souvenir très précis de cette immersion : « On est arrivé à Barcelone. La culture là-bas change énormément par rapport à ici. Ce n’est pas seulement la culture, mais aussi les traditions, c’est très varié ».
Mayotte est entrée comme toutes les collectivités territoriales françaises dans la longue ligne droite du processus électoral qui sera ponctué par les deux principaux rendez-vous capitaux, les deux tours des élections municipales de 2026. Chacun devine qu’avec ces prochaines municipales, la population et leurs futurs élus peuvent changer le cours des choses dans notre île. Ainsi, on observera que le second semestre de l’an 2025 sera fertile en campagnes électorales presque ininterrompues pour les investitures dans les dix-sept communes de Mayotte, afin de désigner les futurs candidats aux élections municipales de 2026.
Force est de constater que jusqu’en 1976, les milieux politiques mahorais étaient essentiellement protestataires. Pendant toute la période de l’autonomie interne de l’ensemble comorien (dont Mayotte) dans le territoire des Comores, les excès de pouvoirs des autorités comoriennes et le traitement à géométrie variable des populations mahoraises au sein de l’ancienne entité comorienne, ont donné toute sa légitimité à la contestation permanente des populations ainsi administrées. Le choix historique des Mahorais pour la France, a abouti à la mise en place via la loi du 24 décembre 1976, d’une nouvelle organisation administrative, d’un nouveau type de développement et, partant d’un nouveau système des valeurs. Cette fois-ci, les Mahorais doivent dire quel type de développement qu’ils souhaitent pour leur île.
C’est dans ce contexte, qu’à partir de 1977, les anciennes chefferies traditionnelles, fondées sur le primat de la communauté avec à leurs têtes, « les chefs du village » ont été remplacées par…
La Caisse des écoles de Koungou informe de l’ouverture des paiements de la collation pour l’année scolaire 2025/2026. Les inscriptions se font sur le site de la Ville ou dans plusieurs points physiques (mairies annexes, bibliothèque, service du développement urbain). Le paiement s’effectue uniquement à la Caisse des écoles, désormais située 2 rue cent villas à Trévani, de 8h à 13h, en espèces ou par carte bancaire. Les tarifs varient selon la période, de 25 € à 17 € par enfant, et un planning par village est à respecter strictement. Plus d’informations au 06 39 94 62 44 ou 06 39 97 28 87.
Le groupe Bernard Hayot (GBH) s’associe à l’ONG Super-Novae pour relancer l’agriculture à Mayotte. Plus d’un million d’euros seront investis pour équiper une cinquantaine d’exploitations locales en matériel agricole, afin de relancer rapidement la production et approvisionner le marché en produits frais. Les agriculteurs pourront déposer leur candidature dès le 10 juillet sur le portail en ligne de Super-Novae. Présent sur l’île depuis 2020, GBH renforce ainsi son engagement pour une relance durable et solidaire à Mayotte.
Dans la dynamique de 2023, l’année 2024 de l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) enregistre des résultats en hausse. Tous les dispositifs de mobilité enregistrent une hausse par rapport à 2023. Cette croissance est notamment due à l’ajout d’un nouveau dispositif ou à l’extension de certains. En 2024, toutes les équipes de Ladom se sont mobilisées avec l’objectif que tout Ultramarin disposant d’un projet de mobilité puisse trouver une réponse en s’adressant à Ladom, mobilisable à différents moments clés de la vie. « Ces deux dernières années, Ladom n’aura jamais connu une telle évolution à la fois de son activité, de son périmètre et de son organisation. 2024 enregistre des records. L’engagement de l’Etat en matière de continuité territoriale des Ultramarins a été, en 2024, particulièrement important. Cela se traduit par une hausse du nombre d’Ultramarins accompagnés par Ladom dans leur mobilité. De 73.293 nous sommes passés à 83.323 bénéficiaires », souligne Saïd Ahamada, directeur général de Ladom.