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La collecte des déchets de nouveau pénalisée par une grève

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La répartition de la RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel) a relancé la grève au Sidevam (le syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte).

Une prime non répartie équitablement entre tous les agents du Sidevam (le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) remet le feu aux poudres. Trois centres de collecte de déchets ménagers (Miréréni, Combani et Dzoumogné) ont été bloqués ce mercredi matin à l’appel de la fédération syndicale unitaire (FSU) qui promet d’intensifier son action à compter de ce jeudi et l’étendre à tout Mayotte. Le président du syndicat, Houssamoudine Abdallah, qualifie cette grève d’illégale mais laisse la porte entrouverte pour d’amples négociations.  

Alors même qu’une résurgence du choléra est annoncée dans les îles voisines des Comores, et que la population mahoraise se remet à peine (depuis quelques semaines) des relents nauséabonds, de la prolifération des rongeurs et des risques sanitaires en pagaille, une nouvelle crise de ramassage des ordures ménagers s’invite dans l’actualité locale, cette semaine. En effet, une partie significative du personnel préposé à cette tâche est passé en action et a cessé le travail, au terme d’un préavis de grève déposé le 10 octobre dernier. Le mouvement trouve racine avec une prime RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) réclamée depuis 2014 et obtenue à l’issue de la dernière grève et qui serait très « inéquitablement » répartie selon les grévistes. Délégué général FSU au sein du Sidevam, Kassim Abdoul Bastoi dit « Michel » est l’une des figures de proue de cette contestation. « Nous avons été conviés à une séance de travail, jeudi dernier, pour décider des modalités de mise en place de la prime, sauf qu’à notre grand étonnement, nous avons constaté que le président, le directeur général des services et les autres directeurs n’avaient nullement besoin de nous. Ils avaient tout préparé entre eux, des montants de 1.500 à 1.700 euros ont été accordés à ces derniers par le président Houssamoudine Abdallah et le personnel de catégorie C n’a eu droit qu’à des miettes de 50 à 300 euros. Ils ont oublié que ces bureaucrates ne courent aucun risque de maladie ou d’épidémie contrairement aux agents de terrain et que c’est grâce à leur combativité lors du dernier mouvement social que cette prime a été acceptée ».

« Nous n’avons pas d’autre choix »

Le syndicaliste exprime un sentiment partagé par d’autres agents en grève qui se disent prêt à durcir leur mouvement jusqu’à ce que les responsables du Sidevam consentent à revenir à la table des négociations pour revoir leurs propositions. « Nous comprenons bien que notre action va pénaliser toute la population mahoraise, mais nous n’avons pas d’autre choix pour nous faire entendre de nos responsables », fait remarquer le délégué syndical, qui ajoute ne pas perdre de vue le risque de propagation des maladies en cas d’amoncellement des ordures ménagers en période de pluies. Joint par nos soins, le président du syndicat explique, pour sa part, différemment les choses. Selon lui, ces disparités de montant dans l’attribution de cette prime RIFSEEP sont d’ordre réglementaire et répond à une obligation d’appliquer les textes du décret national relatif à cette affaire, laquelle s’impose à la fonction publique d’État, à la territoriale et hospitalière. « C’est un régime indemnitaire complexe qui détermine un montant maximal et minimal à attribuer aux agents selon les catégories dont ils relèvent, A, B et C, en tenant compte aussi de critères internes », se défend-il. Houssamoudine Abdallah rappelle que cette prime se monte à 160.000 euros en totalité sur une masse salariale globale de 1,2 million d’euros. Il argue également que la mesure n’a pas été aisée à mettre en place car les différents Sivom (Nord, Sud, Est, Ouest et centre) qui ont fusionné en un seul Sidevam n’étaient pas régis de la même manière et qu’au regard de la situation, certains agents risquaient de ne percevoir aucun euro. « Nous nous sommes fait assister d’un cabinet spécialisé qui nous a fait une première proposition en septembre, soit un mois après la signature du protocole de fin de grève. Elle ne satisfaisait aucune des parties en présence et il a fallu la retravailler pour obtenir une nouvelle mouture, dans le respect du calendrier que le Sidevam avait négocié avec organisations syndicales, le 30 août, à la levée de la dernière grève ».

Toujours selon ses déclarations, c’est dans cette impérieuse nécessité que le comité territorial social (instance consultative) a été convoqué le 9 octobre afin de permettre, ensuite, aux élus de la structure intercommunale de délibérer, sachant que les parties en présence avaient convenu en le 30 août d’une mise en place de cette prime le 1er janvier 2025 au plus tard. « Cette grève est illégale dans la mesure où le protocole d’accord signé par les syndicats non-grévistes indique bien que les discussions allaient se poursuivre sans mouvement de grève. C’est juste une méthode pour nous mettre en difficulté, la plupart des agents engagés dans ce mouvement ne savent pas pourquoi ils font grève. D’autant plus qu’auparavant, nous avons entamé un travail profond individuellement sur chaque cas », rajoute le président du syndicat. Outre une prime de 65 euros versé à chaque agent fin août dernier, il explique que tout le monde est gagnant dans cette affaire car la prime est de 300 euros minimum par agent. Il estime qu’il n’y avait pas nécessité d’un préavis de grève le 10 octobre courant dans la mesure où la porte reste encore ouverte à tous pour négocier.

Ainsi, ils étaient dix agents à bloquer le centre de collecte de déchets à Miréréni et Combani, ce mercredi, et quinze à Dzoumogné. Sur ce dernier lieu, le personnel non-gréviste s’est trouvé coincé sur le site et a été contraint de faire appel à la gendarmerie vers 10 heures pour faire rouvrir l’accès. Les grévistes promettent de durcir leurs actions à compter de ce jeudi et n’exclut pas d’étendre la fermeture à tous les sites de collecte de l’île. Affaire à suivre…

« Les bienfaits du sport sur la santé mentale sont innombrables »

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Dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, au siège du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, la conférence de ce mercredi s’est conclue avec une séance d’étirements impulsée par la docteure Virginie Briard.

Dans le cadre des « Semaines d’information sur la santé mentale », le centre hospitalier de Mayotte (CHM), avec l’Agence régionale de Santé (ARS), a organisé une conférence sur le rapport entre le bien être corporel et physique. Pour mieux comprendre le lien, mais aussi pour adopter les bons réflexes.

« Se prendre la tête », « en avoir plein le dos », « rester sans voix ». Toutes ces expressions quotidiennes de la langue française reflètent les liens entre le corps et l’esprit, le physique et le psychique. Elles sont prises pour exemple lors de la conférence sur la santé mentale et le sport, qui s’est tenue toute la journée du mercredi 23 octobre au sein de l’hémicycle Younoussa-Bamana à Mamoudzou. « Quand on pense aux bienfaits du sport sur la santé, on pense surtout à ceux physiques. Mais on pense moins aux bienfaits sur la santé mentale, alors qu’ils sont innombrables », souligne la docteure Virginie Briard, pédopsychiatre au centre hospitalier de Mayotte (CHM). L’activité physique permet la libération naturelle de molécules, les endorphines, qui procurent un sentiment de plaisir et de bien-être. « Et personne n’a d’excuse », martèle la professionnelle de santé, rappelant que le sport peut être adapté aux personnalités et aux particularités de chacun.

Problème de sédentarité

En France, 70 % des adolescents de 15 ans pratiquent du sport (données d’une étude de 2023 de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire). Un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes. Et la promotion du sport est d’ailleurs la grande cause nationale de 2024, impulsée par la tenue des Jeux olympiques et paralympiques. La campagne les « Semaines d’information sur la santé mentale » (SISM) a fait de la mobilité son thème pour cette année. « Nous n’avons pas choisi le thème, qui est national, mais je le trouve particulièrement adapté à Mayotte », estime la pédopsychiatre, qui pointe une problématique de sédentarité sur l’île, et des complications liée au diabète et aux maladies cardiovasculaires. « La culture du sport est de plus en plus présente, avec les jeunes qui pratiquent à l’école. Mais avec l’insécurité, le manque d’infrastructures et le paysage accidenté de l’île, tout se fait en voiture même si c’est à dix minutes à pied », constate Virginie Briard. Elle veut que l’événement permette de rappeler que « notre corps va bien aussi parce que notre mental suit ».

Modération et régularité

C’est une problématique qu’elle aborde lors de ses consultations et au sein du centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) et via l’unité mobile de pédopsychiatrie (UMPP), créée en 2023. Ramener la thématique de la santé mentale et la lier au sport, c’est aussi discuter du terme en lui-même. L’infirmier Philippe Portet tient à souligner que sa définition est récente, et qu’elle n’inclut pas forcément une maladie ou un trouble. Il s’appuie sur la définition de l’organisation mondiale de la santé (OMS), « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel face aux difficultés normales de la vie ». Il questionne le nouvel équilibre à trouver entre sport et santé mentale, « nos grands-parents et nos arrière-grands-parents marchaient plus que nous. Face à nos nouveaux modes de vie, plus sédentaires, il faut trouver un équilibre. Le sport d’aujourd’hui n’est pas le sport d’hier ». Natation, yoga, courses à pied, tir à l’arc… Tous les sports sont bons pour en tirer des bienfaits comme la sociabilisation, le dépassement de soi, un meilleur sommeil, « mais seulement s’ils sont pratiqués de manière modérée et régulière ». Lui et sa collègue Echata Ibrahim n’occultent pas les quelques effets négatifs du sport, qui ont trait surtout aux sportifs de haut-niveau, comme la dépendance à la pratique ou tout simplement la chute. Mais il tient à rassurer l’audience. « À partir du moment où il y a une activité, il y a des dangers. Même en prenant sa douche, on peut tomber », ironise l’infirmier.

La santé mentale, « l’affaire de tous »

Anissati écoute avec attention les professionnels échanger. Professeure dans le secondaire, elle assiste à la conférence pour savoir comment agir « en tant qu’enseignante, mais aussi maman de deux enfants ». Pour elle, « la santé mentale est l’affaire de tous, pas seulement des gens malades ». Si, bien sûr, les professionnels autour de la table rappellent régulièrement que le sport n’est pas le remède miracle à une dépression qui touche 20 % de la population mahoraise selon les chiffres de 2019, il aide à accompagner leurs patients dans leurs soins. « Par exemple, on va encourager à faire de la boxe pour extérioriser un débordement de colère. C’est sans risque pour la personne et pour autrui », explique Sandra Fougeras, psychologue au CMPEA. « On les pousse à faire du sport, mais ce n’est pas toujours faisable. Beaucoup vont seulement en cours et rentrent à la maison. Leurs parents ne les laissent pas forcément sortir, par peur. Alors on essaie aussi de sensibiliser la famille », poursuit la jeune femme. Elle et sa collègue Sarah Gawinowski envisagent de lancer des groupes de danses, de yoga, de médiation pour amener les adolescents à compléter leurs suivis au CMPEA.

La connexion internet s’accélère à Ouangani

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« L’accès à une connexion rapide et fiable est devenu aussi essentiel que celui à l’eau et l’électricité », insiste Ali-Powell Souffou, conseiller municipal délégué au numérique de Ouangani, lors de l’inauguration du nouveau nœud de raccordement d’abonnés (NRA) installé par Orange, à Kahani, à proximité du lycée. Ce mercredi matin, cette nouvelle installation visant à accélérer la connexion internet a été célébrée comme un réel outil pour le développement de la commune. « Cela offre des perspectives intéressantes pour l’activité économique locale en favorisant l’utilisation du numérique par les entreprises et en facilitant le télétravail », indique Kassim Adinani, directeur de la relation avec les collectivités locales d’Orange Mayotte.

La commune est désormais dotée de NRA à Kahani et Ouangani, mais aussi d’une nouvelle antenne 4G+, le tout financé par les fonds propres d’Orange. De quoi désenclaver la ville numériquement, qui sort d’un réseau saturé à 90%. « À la mairie, internet ne fonctionnait pas », confie le conseiller municipal qui a initié ce projet en 2020, constatant le débit bien trop faible offert à la population de la commune. Alors que le Département est en train d’attribuer le marché FTTH (“Fiber to the home” ou “fibre optique jusqu’au domicile” en français) à Mayotte, ces nouveaux équipements permettront à Ouangani de patienter et surtout d’avoir déjà les installations aptes pour accueillir la fibre optique.

Un appel à témoignage sur la double culture pour une exposition

En lien avec le spectacle « Mémoires invisibles (ou la part manquante) » qui aura lieu le 22 novembre, un projet de résidence photographique, « Entre deux rives », aura lieu au pôle culturel de Chirongui avec le photographe Miquel Dewever-Plana et le metteur en scène Paul N’Guyen. Pour ceux qui souhaiteraient participer au projet et témoigner, les seules conditions sont d’avoir une double culture et être âgé de plus de 15 ans. Les portraits réalisés seront exposés lors des représentations du spectacle les 21-22 novembre, au pôle culturel, accompagnés d’un extrait audio de l’entretien réalisé avec Paul N’Guyen. Si vous êtes intéressés pour y participer, vous pouvez contacter le pôle par mail : communication-poleculturel@chirongui.yt ou par téléphone au 06 39 72 25 67.

L’association Hippocampe à la semaine « Culture du monde 2024 »

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L’association Hippocampe 976 est partie avec seize jeunes de Mayotte pour participer à la semaine interculturelle « Culture du monde 2024 » à Aurillac dans le Cantal. L’objectif est de favoriser les échanges culturels à l’échelle nationale et de promouvoir la culture mahoraise. Ils vont animer un atelier de fabrication de l’instrument « Machevé » utilisé lors du shakasha, une danse mahoraise, et de « M’kayamba ». Ils présentent également différents mets locaux, comme le samoussa, et des danses traditionnelles mahoraises.

Biodiversité : les Naturalistes de Mayotte appellent à « agir vite »

La seizième conférence des parties (COP) sur la biodiversité s’est ouverte le 21 octobre à Cali en Colombie, avec tous les pays membres des Nations unies. Dans un communiqué, l’association des Naturalistes de Mayotte appelle à l’action : « il faut agir, et vite ! Faute de quoi la riche biodiversité de Mayotte sera partie en fumée d’ici 2050 ».  Si elle souligne la création de la réserve naturelle des forêts (mai 2021) et la protection des plages de pontes de tortues (février 2022), elle déplore le manque de protection des zones peu ou pas protégées comme les presqu’îles de Saziley ou d’Handréma et les îlots de Mtsamboro ou Karoni.

Un marché agricole et d’artisanat du Sud ce samedi à Musicale plage

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Dans le cadre de son projet alimentaire territorial, la communauté de communes du Sud en collaboration avec les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, organise un marché agricole et d’artisanat du Sud, ce samedi 26 octobre, dans la commune de Bandrélé, de 8h à 13h, à Musicale plage.

Des produits locaux : fruits, légumes, plantes, sel et épices seront en vente mais aussi des produits d’artisanat : décoration, ustensiles de cuisine, broderies… ainsi que la nourriture traditionnelle : plats, jus, gâteaux, achards.

Crise de l’eau : des coupures non prévues à Mamoudzou et Koungou ce mercredi

Les réservoirs de distribution étant peu remplis, ce mercredi matin, « suite à un incident technique sur un pompage », la Société mahoraise des eaux (SMAE) a dû procéder à des coupures d’eau imprévues dans le nord-est de Grande-Terre. Dès 10h, M’tsapéré et Majicavo-Koropa n’étaient plus alimentés, et ce jusqu’à 16h. Pour les villages de Passamaïnty (Gnambotiti), Kawéni et Koungou, la coupure prévue normalement à 14h était avancée à midi.

Accident cardio-vasculaire : une journée dédiée à Pamandzi

Le centre hospitalier de Mayotte, le conseil départemental de Mayotte, le comité régional olympique et sportif (Cros), le prestataire d’aide à domicile Eprodom, Maydom, le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et la commune de Dzaoudzi-Labattoir et la ville de Pamandzi s’associe pour la journée mahoraise de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Un cycle de conférences est prévu ce mardi 29 octobre, de 8h à 13h30 au SSR de Pamandzi. L’entrée est gratuite.

Fête du sport à la plage de Sohoa

Le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte organise la fête du sport 2024, le samedi 2 novembre, à la plage de Soha, de 7h à 16h. Gratuit et ouvert à tous. Une randonnée de six kilomètres est prévue dès 7h30. Informations et inscriptions au 07 66 79 77 60.

« Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant »

Dans une lettre adressée aux Mahoraises et aux Mahorais, le préfet François-Xavier rappelle que la population préfère un préfet qui agit qu'"un préfet qui commente les violences".

Suscitant l’émoi sur les réseaux sociaux, la vidéo d’une famille agressée à Koungou, le vendredi 11 octobre, a déclenché un sentiment de colère parmi les collectifs mahorais. Dans une lettre, ce jeudi, François-Xavier Bieuville indique que l’enquête a pu déterminer qui étaient les auteurs et permis de remettre la main sur le téléphone portable dérobé. Le préfet de Mayotte y défend également son bilan à quelques heures d’une nouvelle conférence de sécurité avec les élus.

C’est une agression qui a vite tournée sur les réseaux sociaux et rappelée à quel point la sécurité peut rester fragile à Mayotte. Dans la scène filmée, le 11 octobre, à Koungou, on voit des personnes masquées et armées de machettes racketter des automobilistes en plein jour et au milieu du village. Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 a, dès le lundi suivant, bloqué le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, estimant que la régularisation de titres de séjour à Mayotte encourage la violence. « Comme toute agression, elle est traumatisante pour la victime et son entourage et elle est inacceptable. J’ai ainsi demandé aux forces de gendarmerie de déployer leur action le jour même dans la commune », rappelle pour sa part le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, dans une lettre adressée « aux Mahoraises et aux Mahorais », ce jeudi.

Cette réaction a porté ses fruits, car « le téléphone dérobé a été retrouvé ce mercredi 23 octobre, je remettrai ce téléphone en mains propres à notre compatriote dans les prochains jours ». Si les détails de l’interpellation des auteurs n’ont pas été donnés, il félicite la gendarmerie « pour son remarquable professionnalisme et son engagement ». Il défend également son bilan en matière de sécurité, se disant être à l’écoute de la population mahoraise. « Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant : les Mahoraises et les Mahorais ne veulent pas d’un préfet qui commente les violences, ils veulent un préfet qui agit pour améliorer leur quotidien », fait-il valoir. Dans un courrier envoyé récemment au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la députée mahoraise Anchya Bamana déplorait ainsi « des assassinats qui se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement ».

Des faits de violence en baisse

Le délégué du gouvernement insiste sur une baisse de la délinquance générale et des faits de violence sur l’île. « Ils sont en baisse pour la première fois à Mayotte (-5,8% en 2024) », fait-il remarquer, avant une conférence de la sécurité prévue ce jeudi matin avec les élus mahorais. Il déplore toutefois une hausse des violences intrafamiliales et sexuelles (+4%) et du nombre de morts sur les routes. Il voit dans la baisse de la délinquance, les résultats des GPO (groupements participatifs opérationnels), ces comités où se mêlent élus, associations, forces de l’ordre, polices municipales et services de l’État pour faire remonter les informations et permettre de monter des actions ciblées. Cela peut être à l’échelle d’un village ou d’un quartier. « L’efficacité du GPO de Koungou est aujourd’hui démontrée : je remercie ainsi celles et ceux qui ont appuyé les forces de gendarmerie dans leur enquête. Leur anonymat est garanti. Grâce à ce type d’instances un délinquant, même masqué, pourra être retrouvé », prévient-il.

Il compte d’ailleurs aller plus loin « en invitant mes compatriotes à rejoindre cet effort collectif pour l’avenir de notre département, en notamment dans chaque village au sein des GPO existants ou en cours de création. Chaque citoyen est contributeur de la sécurité à Mayotte ».

Usine à Miréréni : la municipalité de Tsingoni défend le projet

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Ce lundi, des riverains du village de Miréréni ont bloqué l’accès au chantier à l’entrée du village. Ils protestaient ainsi contre l’implantation d’une usine d’embouteillage, un projet porté par une société de Théophane « Guito » Narayanin. Ils s’estiment floués par la municipalité quant au plan initial de faire « une zone d’activités commerciales ». Ce mardi, via un communiqué du maire Hamada Issilamou, la mairie « tient à rappeler que ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement de cette zone qui a vocation à accueillir des initiatives économiques (industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, etc…) et susceptibles de dynamiser notre territoire et de créer de l’emploi (N.D.L.R. une cinquantaine de postes sont prévus pour l’usine) ». Pour lui, l’usine de l’homme d’affaires réunionnais rentre donc tout à fait dans les objectifs de la municipalité et se montre ouvert à accueillir d’autres porteurs de projet intéressés par ce site. I invite également « les manifestants et l’ensemble de la population à l’apaisement et à la compréhension ». Comme notre article de ce mardi le rappelle, une nouvelle réunion est prévue ce vendredi entre élus et les riverains.

Un mercredi mouvementé prévu à l’aéroport de Pamandzi

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Près de 80 agents de la société Mayotte Fly Service sont en grève à l'aéroport de Pamandzi depuis lundi.

Un mouvement de grève à l’appel de deux syndicats (FO et CGT-Ma) complique l’activité de Mayotte Air Service (MAS) à l’aéroport de Pamandzi, depuis lundi. Issus des trois branches (aviation, sureté et services), les 80 grévistes sur « le pied de guerre » promettent une journée cauchemardesque aux usagers de la plateforme aéroportuaire à compter de ce mercredi. 

Diamond Platnumz, Zuchu et Lokygramme à l’affiche de l’édition d’Acoua

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La présidente de l’office culturel départemental, Zouhourya Mouayad Ben, et le directeur El-Kabir Bin Mohamed, accompagnés par l’équipe de l’agence de communication partenaire Blush, ont présenté la programmation du festival lors d’une conférence de presse.

Le festival gratuit organisé par le conseil départemental de Mayotte revient, les vendredi 1er et samedi 2 novembre, au terrain de foot d’Acoua pour mettre à l’honneur des artistes mahorais mais aussi régionaux. L’occasion de danser pour les 8.000 festivaliers attendus, mais aussi d’inspirer la jeune génération d’artistes, dont une partie performera lors de la finale des scènes ouvertes.

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Gratuit, le festival se déroule sur deux soirs à Acoua, les 1er et 2 novembre.

Le festival de Mayotte revient pour sa quatrième édition. Et les têtes d’affiche vont ravir « les plus jeunes comme les moins jeunes », affirme Zouhourya Mouayad Ben, la présidente de l’office culturel départemental. Deux artistes de renommée régionale (si ce n’est mondiale) vont faire le voyage depuis la Tanzanie : Diamond Platnumz et Zuchu. De quoi faire danser les 8.000 personnes attendues, vendredi 1er et samedi 2 novembre, sur le terrain de foot d’Acoua. Les deux chanteurs n’ont pas été difficiles à convaincre explique El-Kabir Bin Mohamed, directeur de l’office, même si leurs calendriers sont chargés. « Diamond Platnumz doit être au Cap, en Afrique du Sud, dès dimanche », raconte, en souriant, le directeur à propos du Tanzanien, qui se produira samedi soir. Selon lui, le festival est aussi une opportunité « pour les grands artistes et les plus jeunes de partager leurs expériences et leurs carnets d’adresses ». Avant de se produire sur scène, ils pourront échanger au cours de la matinée, entre deux tests micro.

Parce que Mayotte est évidemment mise à l’honneur avec Mikidache, Lokygramme, Safina, Babadi, Sourette, Diay Djo, Zesko et le Groupe Horizon. Une manière aussi d’inspirer les six finalistes des scènes ouvertes, qui se produiront vendredi entre 18h et 20h pour espérer remporter des financements pour leurs projets. « Il faut venir pour découvrir qui se représentera à la finale », taquine le directeur. Après une première édition en 2018 et une troisième marquée par la venue de Gilbert Montagné, le choix a été fait de se concentrer sur des artistes régionaux, « mais nous sommes ouverts sur le reste du monde pour les prochaines éditions », précise El-Kabir Bin Mohamed. C’est d’ailleurs ce qui le différencie de l’autre festival phare organisé par le Département, le festival des Musiques urbaines, qui se tient une année sur deux en alternance avec le festival de Mayotte. La programmation y est, elle, 100% mahoraise.

« Séduire d’autres publics »

La sécurité des artistes a évidemment été un point discuté lors de la préparation des événements. « Diamond viendra avec son propre garde du corps », confirment les organisateurs de l’office culturel. Et pour les festivaliers qui n’ont pas de quoi s’en offrir un, le Département a fait appel une entreprise de sécurité privée, avec des maîtres-chiens et collabore évidemment avec la police et la gendarmerie pour sécuriser les voies. Un dispositif fait pour rassurer, surtout les usagers des routes qui parcouraient l’île pour danser sur des rythmes afropop.

Pour Zouhourya Mouayad Ben, il était important d’organiser le festival à Acoua : « la majorité des évènements se déroulent à Mamoudzou, et comme beaucoup de gens ne se déplacent pas du fait de l’insécurité… On a toujours les mêmes personnes qui viennent. Il faut séduire d’autres publics ». Un pari qui s’était avéré gagnant lors de la troisième édition, en 2022. Le directeur de l’office culturel regrette cependant de ne pouvoir proposer plus aux amateurs de musique, mais se réjouit d’avoir de nouveaux partenaires pour l’évènement comme TV5Monde Afrique et TraceTV.

Surtout, il espère que les artistes laisseront libre cours à leur art : il n’exclut pas la possibilité de voir, par exemple, Zuchu et Dadiposlim performer leur titre commun « Zawadi ».

Vendredi 1er et samedi 2 novembre, sur le terrain de football d’Acoua, quatrième édition du festival de Mayotte. Gratuit. Le vendredi, de 18h à 20h, finale des scènes ouvertes, puis de 20h à minuit, Sourettte, Groupe Horizon, Babadi, Dadiposlim et Zuchu. Le samedi, de 20h à minuit, Zesko, Safina, Mikidache, Diay Djo, Lokygramme et Diamond Platnumz.

Le Département de Mayotte jugé pour l’accident mortel d’un électricien

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Le gymnase de Cavani avait été le théâtre de l’accident mortel d’un électricien en mai 2014.

Dix ans après, ce mardi, le conseil départemental de Mayotte se retrouve sur le banc des prévenus pour la chute mortelle d’un électricien et la blessure d’un autre dans l’enceinte du gymnase de Cavani. Les conditions « magnégné » qui avaient provoqué le basculement de l’échafaudage, le 17 mai 2014, sont au cœur du procès dont le délibéré sera connu le 26 novembre.

Un ULM porté disparu entre Madagascar et Mayotte

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Depuis dimanche, les autorités malgaches mènent des recherches pour retrouver l’appareil avec l’appui des secours français.

Depuis dimanche, des secours ont été déployés entre l’île malgache de Nosy Bé et Mayotte pour rechercher un ULM et ses deux passagers. Les deux pilotes expérimentés à bord rejoignaient Mayotte. Le monde de l’aviation mahorais s’inquiète de cette disparition mystérieuse.

Depuis dimanche, le monde de l’aviation à Mayotte est en émoi et se pose beaucoup de questions. Un ULM parti dimanche à la mi-journée de Nosy Bé pour rejoindre Mayotte où il est basé, n’a plus donné de nouvelles. D’après le plan de vol, l’appareil devait atterrir à 16h sur le territoire mahorais, ce dimanche.

A son bord, Karim Amroussi et Khalid Kaab, deux pilotes instructeurs chevronnés bien connus des passionnés d’aviation, l’appareil appartenant au premier. « A plusieurs reprises, il s’est rendu à Madagascar sur des avions qu’il pilotait, mais c’est la première fois qu’il s’y rendait en ULM avec sa propre machine », confie un pilote professionnel qui l’a côtoyé quand il fréquentait l’aéroclub de Mayotte et est devenu son ami. Les deux disparus sont moniteurs d’ULM et ont créé leur société spécialisée dans la découverte de Mayotte à bord de cet engin ou des cours de pilotage.

La balise GPS non déclenchée

Compte tenu de leur expérience, qu’a-t-il pu se passer ? Plusieurs hypothèses sont sur la table. « Le plus probable est une panne moteur », estime le pilote professionnel. Dans ce cas, l’ULM est équipé d’un parachute de secours qui peut être déployé pour un amerrissage. « Une opération délicate », explique-t-il, mais ce qui le surprend, « c’est qu’aucune épave n’ait été retrouvée ». Le plus mystérieux pour les habitués du secteur, c’est que la balise GPS n’a pas été déclenchée par les deux hommes. Un principe de sécurité pourtant élémentaire pour les habitués de l’aviation. Un élément « inquiétant », pour un salarié d’un club d’ULM qui craint le pire.

Il est possible que les deux hommes aient pu déployer le radeau de survie, mais leurs chances de rester en vie sont minces. « Sans eau, en plein soleil, dans une zone de recherche immense, leur espérance de vie est faible. Dans le meilleur des cas, un bateau qui navigue aux alentours va les trouver », souligne le pilote. Il veut néanmoins garder son optimisme, « des pêcheurs ont été retrouvés indemnes entre Mayotte et Madagascar après dix jours en mer ».

Depuis dimanche, des recherches sont en cours entre Mayotte et Madagascar pour retrouver l’appareil, elles sont pilotées par les autorités malgaches car l’ULM a disparu dans les eaux territoriales de Madagascar. Celles-ci se déroulent avec le concours des secours français. Plusieurs sont mobilisés, entre autres le Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) de La Réunion, le Champlain, un navire de la marine nationale, un avion affecté à la lutte contre l’immigration clandestine (LIC) et un hélicoptère de la gendarmerie de Mayotte.

Il y a un mois à peine, Karim Amroussi animait des ateliers auprès du public lors de la première fête de l’aviation qui s’est déroulée à Pamandzi.

La nouvelle agence Corsair inaugurée à Combani

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C’est officiel, une compagnie aérienne, ouvre ses portes en dehors de Mamoudzou. Une agence, Corsair international, s’est installée à Combani, au 4, impasse du GSMA. L’inauguration a eu lieu, ce mardi, en présence du président de l’association des maires, Madi Madi Souf, la conseillère départementale du canton de Tsingoni, Zaounaki Saindou, et Jules Perreau, directeur régional de l’océan Indien chez Corsair International. La compagnie, qui dessert Mayotte depuis 2007, a augmenté le nombre de passagers grâce à l’agrandissement de sa flotte.

Comores : Face aux délestages, le directeur de la Sonelec démissionne

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Le directeur de la société nationale d’électricité des Comores (Sonelec), Soilihi Mohamed Djounaid, a présenté sa démission en raison de délestages de plus en plus fréquents. Gazette des Comores

Soilihi Mohamed Djounaid, en poste depuis décembre 2020, reconnait qu’en dépit du potentiel de l’entreprise en charge de la fourniture de l’électricité (Sonelec), ses objectifs n’ont pas été atteints et a donc décidé d’en tirer les conséquences. Une démission jugée tardive par l’opinion. 

Une semaine après sa nomination, c’était en décembre 2020, Soilihi Mohamed Djounaid avait pris l’engagement de rétablir la fourniture de l’énergie en l’espace de 90 jours. Quatre ans plus tard, il repart sans jamais parvenir à offrir à la population comorienne du courant, malgré les milliards injectés par l’État, toujours prompt à financer les dirigeants fraîchement nommés pour diriger la société nationale d’électricité des Comores (Sonelec). Réputé proche de Nour El-Fath Azali, fils aîné du chef de l’État comorien, Soilihi Mohamed Djounaid qui a su résister aux tempêtes même quand l’opinion exigeait son limogeage, a fini par annoncer à la surprise générale, son départ ce mardi, de l’entreprise nationale chargée de la production de l’électricité. « Au regard des défis auxquels fait face la Sonelec, la société a besoin d’un nouveau souffle. C’est ainsi, qu’après mûre réflexion, je pense qu’il est temps pour moi de passer la main. J’ai remis ma démission au président de la République, qui a bien voulu l’accepter. Cette décision prend effet dès aujourd’hui. Une période de transition sera observée jusqu’au vendredi », a-t-il déclaré devant la presse, en lisant une déclaration écrite. Selon certaines indiscrétions, l’ancien secrétaire d’État chargé de la fonction publique n’avait pas infirmé le personnel. Cette démission intervient deux mois seulement après la mise en place par le ministre comorien des Hydrocarbures, d’un comité technique ad hoc pour assurer le suivi des révisions des groupes thermiques de la société.

Objectifs pas atteints

Durant sa conférence de presse, Soilihi Mohamed Djounaid a d’ailleurs indiqué que son départ était le résultat d’un constat d’insatisfaction. « Malgré le potentiel de la Sonelec et les progrès accomplis, durant ces quatre dernières années, certains défis persistent et ont un impact sur la continuité des services. Il me semble responsable d’admettre que certains objectifs n’ont pas été atteints et j’en tire les conséquences », a ajouté l’ancien patron de la Sonelec. S’il a reconnu à demi-mot son échec, lui a qui avait donné aux Comoriens un délai de trois mois pour leur offrir du courant, Djounaid estime tout de même que son bilan n’est pas à jeter. Il a pris le soin de rappeler qu’à son arrivée, il a essayé avec l’accompagnement de ses équipes de trouver des solutions aux trois principaux défis majeurs qui minaient le décollage de la société : la fraude et le défaut de paiement, le coût élevé de l’exploitation et de l’entretien des centrales thermiques et enfin les défaillances techniques.

S’il considère que des réalisations ont été accomplies, de nombreux citoyens, eux disent le contraire et pensent que le chef de l’État comorien aurait dû le remercier depuis fort longtemps. « Pour moi, cette démission est un non-évènement. Il n’était pas à la hauteur. Nous espérons que le choix de son successeur ne suivra pas les mêmes méthodes de recrutement basées sur le copinage », a réagi Issa Ahmed, un habitant de Mvuni, ville située au nord de la capitale Moroni, qui depuis presque quatre mois n’a droit qu’à quatre heures d’alimentation, de 2h du matin à 6h. Un spécialiste des questions énergétiques dit espérer pour sa part, que le gouvernement écoutera cette fois-ci les recommandations des techniciens, lesquels ne cesseraient de réclamer des groupes de centrale d’une vitesse de 750 tours. Il faut noter que l’État comorien a toujours injecté tous les ans des milliards de francs comoriens. Pas plus trad qu’en novembre 2023, une enveloppe de près de quatre milliards de francs comoriens (8.132 millions d’euros) avait été allouée à l’achat de quatre groupes ainsi que des pièces de rechange. Le résultat est connu.

Onze milliards de francs en 2017

Excepté quelques régions alimentées par les centrales photovoltaïques, le pays vit au rythme des délestages, devenus de plus en plus persistants même dans la capitale Moroni, qui a toujours été épargnée. Selon un article bilan très détaillé publié par le journal de service public, Al-Watwan, en juillet dernier, en l’espace de vingt ans, les Comores ont acquis trente groupes électrogènes. Depuis son retour aux affaires, Azali Assoumani a également poursuivi la même politique. Un an après son élection, en 2016, il a soutenu un plan visant à payer l’achat de neuf groupes à vitesse rapide pour la somme de 11.9 milliards de francs comoriens. Encore une fois, le pays a renoué avec l’instabilité énergétique deux ans seulement après l’inauguration en grande pompe de ladite centrale. D’après un rapport de la Banque africaine de développement sorti en septembre 2023, en huit ans, l’essentiel des dépenses de fonctionnement dans le secteur de l’énergie concerne essentiellement les subventions accordées à la Sonelec pour équilibrer ses états financiers. « Depuis 2015, les dépenses cumulées s’élèvent à 40.1 millions de dollars soit 40.2% du montant total des dépenses publiques dans le secteur », note le rapport.

Au-delà cet apport, de nombreux partenaires comme la Banque mondiale et le fonds d’Abu Dhabi soutiennent la société comorienne de production d’électricité. Des projets qui visent à réhabiliter le réseau électrique, dont la vétusté occasionne d’énormes pertes, selon l’ancien directeur Soilihi Mohamed Djounaid.

A Bandrélé, un véhicule percute un camion des gendarmes et fait cinq blessés

Ce lundi, vers 10h20, à hauteur de l’hôtel Sakouli, dans la commune de Bandrélé, « un véhicule en provenance du sud de l’île qui arrivait à vive allure a percuté un camion de la gendarmerie mobile stationné sur le bas-côté », indique la gendarmerie de Mayotte. Des traces de pneus sur cinquante mètres ont été retrouvées sur la chaussée.

Le conducteur a perdu le contrôle de sa voiture et est venu taper la cabine du camion. Une gendarme qui s’y trouvait a été blessée. Au total, l’accident a fait cinq blessés, la gendarme, le conducteur du véhicule et ses trois passagers. Conduits au centre hospitalier de Mayotte et au dispensaire, leur pronostic vital n’est pas engagé.

Le chauffeur a été placé en garde à vue par la brigade de M’zouazia pour déterminer les circonstances de cet acte.

Nouvelle-Calédonie : des annonces au retour du ministre de l’Outremer

Pour son premier voyage en tant que ministre délégué à l’Outremer, François-Noël Buffet était en Nouvelle Calédonie, du 16 au 18 octobre. « Ce déplacement a également été l’occasion de réitérer l’engagement de l’État en Nouvelle-Calédonie », défend le ministère, au retour du ministre, ce mardi 22 octobre. Des engagements ont été pris après la crise liée à la colère des indépendantistes. Alors que le dégel du corps électoral pour les élections provinciales a été annulé, l’État promet « 400 millions d’euros mobilisés pour la période de mai à octobre, pour soutenir l’emploi, les entreprises ainsi que les services essentiels aux habitants via les collectivités locales », « 250 millions de soutiens aux collectivités et aux services essentiels, ainsi qu’une prolongation de l’aide au chômage partiel, pour les seuls mois de novembre et décembre », « quatre millions d’euros débloqués pour les navettes maritimes, à destination de la Province Sud, d’ici fin octobre » et « pour 2025, 500 millions d’euros de garantie de l’État sont inscrits au projet de loi de finances (PLF) en vue de l’octroi d’un nouveau prêt de l’Agence française de développement (AFD), auxquels s’ajouteront au moins 170 millions d’euros supplémentaires, lors des débats parlementaires, en vue de répondre à de nouveaux besoins ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes