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Plusieurs communes adoptent le couvre-feu des mineurs

Lors de la dernière réunion du Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance de Mamoudzou, les élus ont évoqué la possibilité de définir des zones pour l’application du couvre-feu pour les mineurs non accompagnés de nuit. À Chirongui, la circulaire a été émise le 24 février. Elle interdit la circulation des mineurs de -18 ans non accompagnés sur le territoire de la commune entre 21h et 4h du matin. Cette circulaire a été adoptée dans un contexte de recrudescence des actes d’incivilités, de vols et de montée de la consommation de l’alcool et de la drogue chez les jeunes, en particulier de nuit. Mais cette disposition ne s’applique que jusqu’au dimanche 13 mars, c’est-à-dire jusqu’à la fin des vacances scolaires. Une période test pour la commune qui va ainsi évaluer si la mesure est adaptée à la situation et si elle mérite d’être prolongée.

A.T

CLSPD de Mamoudzou : « Les moyens ne sont pas là »

En mission depuis quelques jours à Mayotte, les 4 hommes sont là pour évaluer la situation sécuritaire et permettre au territoire de bénéficier de plus de moyens. Leur présence au sein du CLS PD était donc plus que bienvenue pour les élus de la commune. D’entrée de jeu, les inspecteurs ont mis carte sur table, « nous avons vu tout le système de répression, ce qui nous intéresse ici c’est l’aspect prévention ».

Le maire, Mohamed Majani, a tout de suite fait une première demande, la classement de la commune en zone de sécurité prioritaire.

Le procureur a pris la parole pour rappeler les chiffres « catastrophiques », non pas de l’année 2015, mais de l’année 2016, pour les mois de janvier et février seulement. Le nombre d’atteintes aux personnes est en effet toujours en augmentation avec +43% sur les deux premiers mois de 2016. Pareil côté incivilités.

Le conseiller municipal en charge de la politique de la ville, Nadjaïédine Sidi a aussi expliqué que la culture du dépôt de plainte ne fait pas partie des habitudes culturelles à Mayotte et que donc ces chiffres étaient sûrement sous-estimés malgré leur importance.

Ce à quoi le procureur a répondu que c’est néanmoins le nombre de plaintes qui détermine les moyens mis en face par les pouvoirs publics. Il y a donc intérêt pour la population à porter plainte systématiquement.

Pour Bacar Ali Boto, le premier adjoint au maire, la mairie travaille à l’amélioration de la situation. 64 jeunes ont été recrutés avec le dispositif du contrat unique d’insertion (CUI ) comme médiateurs. La moitié sont affectés aux établissements du 2nd degrés.

De même un projet de vidéosurveillance pour 1 million d’euros est à l’étude. Il vise à couvrir les zones sensibles de la commune en priorité. Mais il a aussi rappelé que Mamoudzou, c’est 38 groupes scolaires et 15000 élèves à gérer. M. Sidi, son collègue a aussi tenu à préciser que sur la zone de Kawéni, c’est 10000 élèves qui vont bientôt être accueillis, tout niveau confondu.

Bacar Ali Boto a pointé du doigt l’immigration clandestine comme un des maux majeurs de la commune.

Autre projet de la mairie à l’étude : l’éclairage public dans Mamoudzou. Le projet est budgétisé à hauteur de 9,5 millions d’euros pour un investissement pluriannuel sur 4 ans. « On attend les fonds interministériels pour la sécurité », annonce le maire. M. Sidi a aussi rappelé qu’en matière de prévention de la délinquance, la MJC de Kawéni allait bientôt pouvoir ouvrir au public. La mairie a fait appel à un bureau spécialisé pour obtenir des conseils sur la gestion de ses MJC. Ce qui devrait faciliter le travail des éducateurs sur le terrain. Il y a aussi un projet de maison d’action locale à Kavani, pour venir en aide aux jeunes. Ce ne sont donc pas les idées qui manquent dans la commune, reste à obtenir les moyens de Paris…

Adrien Theilleux

Justice : 1 an ferme pour le passeur

Né en 1987 ou en 1996, on ne sait pas vraiment, l’homme a été appréhendé au large de Mtzamboro en décembre 2015 alors qu’il pilotait une embarcation de 6 m de long avec un moteur de faible qui transportait une vingtaine de clandestins, dont des femmes et des enfants. Or, à cette date il était déjà sous le coup d’une interdiction d’entrée du territoire français pour une entrée irrégulière en mai 2015. Ce n’est pas la 1re fois qu’il est retrouvé à la barre d’un kwassa- kwassa. Lors de son audition, il a déclaré qu’il y avait plusieurs gilets de sauvetage à bord, or les gendarmes n’en ont trouvé qu’un seul. Et pas une seule rame en cas d’avarie moteur. La mise en danger de la vie d’autrui est donc manifeste. Il a aussi révélé que c’était son 10ème aller-retour entre Anjouan et Mayotte. Il a donc écopé au terme de son passage au tribunal correctionnel d’un an de prison ferme avec son placement sous mandat de dépôt. Le procureur avait demandé 15 mois ferme.

Green Fish – Catégorie : Jeune entreprise

Des piments à toutes les sauces ! Mais également des confitures traditionnelles, et prochainement des spécialités au poisson. L’ambition de la jeune entreprise Green Fish, dont le premier magasin a ouvert récemment à M’Tsapéré, est de valoriser le savoir-faire culinaire de l’océan Indien, sur cette zone évidemment, mais aussi en Europe.

L’aventure commence comme une prise de conscience lorsqu’en 2011, Nouridine Hakim est en voyage d’affaires à Bruxelles. Un de ses collaborateurs s’étonne “Que les Mahorais soient si pauvres qu’ils descendent dans la rue pour quelques ailes de poulet.” Désormais, le chargé de projet dans l’automobile souhaite “Rendre aux Mahorais leur dignité, et montrer qu’ils ont eux aussi une culture et des produits à vendre et à valoriser.”

Pour lui qui vient d’une famille d’agriculteurs, le travail de la terre s’impose. Il part donc en quête d’un trait commun à Mayotte et au reste de l’océan Indien. L’idée : valoriser la zone grâce à sa gastronomie, auprès de ses habitants, mais aussi en Europe. Après avoir parcouru l’océan Indien pour découvrir ses savoir-faire et ses spécialités, le piment s’impose à lui. Il sera le produit phare de Green Fish, son entreprise.

Du piment oui, mais préparé : des achards, sauces et recettes traditionnelles de Mayotte, de Madagascar, de La Réunion et d’ailleurs – une douzaine pour le moment -, afin d’offrir des produits de qualité, prêts à consommer. Le tout avec un point fort : bio, sans conservateurs, ni colorants. Reste toutefois à le cultiver, et à le conditionner. Pour cela, le gérant fait le choix de débuter à Madagascar, en travaillant avec des coopératives locales, puis de développer ce savoir-faire à Mayotte par la suite, ce sur quoi il travaille actuellement. Et ce n’est qu’un début. Après son magasin de M’Tsapéré, le prochain verra le jour aux Seychelles. Tout est déjà prêt, reste à trouver d’autres produits mahorais à y mettre en avant, car la démarche réside là aussi : faire la promotion de notre île.

Du côté de l’Europe, des demandes ont déjà été formulées à Nouridine pour distribuer les produits Green Fish en Belgique et en France. Enfin, en plus de ces produits de terre, c’est sur la pêche que Nouridine Hakim souhaite se développer. Très prochainement, des poissons seront disponibles à la vente, prêts à consommer eux aussi : “Idéal pour les voulés, par exemple. On passe au magasin, on achète le poisson préparé, découpé, et la sauce qui va avec.” Un développement et une importation de ces activités sur Mayotte, pour lesquels le gérant prévoit l’embauche d’une dizaine de personnes à court terme.

Bertrand Garin – Catégorie : Manager de l’année

Âgé de 46 ans, Bertrand Garin est architecte DPLG (diplômé par le gouvernement) de l’école d’architecture de Grenoble. Bertrand Garin a suivi un CAP et BEP en dessinateur et bâtiment, puis un brevet technicien collaborateur d’architecte, ensuite un DEFA (diplôme élémentaire en formation architecte) et enfin par des années complémentaires pour devenir Architecte DPLG.

Il arrive à Mayotte en fin 1993 comme VAT (volontaire à l’aide technique). Après avoir travaillé pendant 2 ans à la direction de l’équipement en tant qu’architecte chargé d’affaires, il rejoint l’A.M.A en 1995 pour occuper un poste de responsable. L’A.M.A est la plus ancienne agence d’architecture de l’île, une société créée à Mayotte en 1982 par Léon Attila Cheyssial et Thierry Legrand. En 1999 il rachète la société et prend la gérance de l’A.M.A. En 2013 l’A.M.A. s’étoffe d’une filiale sur l’île de la Réunion (l’Atelier Mascarin d’Architecture) et d’une agence à Madagascar (l’Atelier Malgache d’Architecture). Avec ces trois A.M.A, il gère actuellement 12 salariés au total (pouvant monter à 20 selon le nombre de dossier à traiter comme ce fut le cas en 2014 et début 2015).

Ses plus grands chantiers ont été la réalisation de l’aéroport de Mayotte, de la première prison, de l’extension du centre hospitalier de Mayotte et le tout récent collège de Majicavo en association. Parmi ses projets, le manager souhaite réaliser prochainement les gymnases de Bandraboua, de Miréréni et de Chirongui. Bertrand Garin est un entrepreneur qui voyage beaucoup. Il quitte Mayotte une fois par mois pour les autres agences. “À la veille de chaque départ, on organise une grosse réunion pour s’organiser et tout planifier afin que tout se passe bien pendant mon absence”, indique-t-il.”On n’est pas une société familiale, mais les gens travaillent comme si c’était le cas”, ajoute-t-il.

Pour lui les compétences et qualités d’un bon manager c’est tout d’abord essayer de comprendre les besoins internes et essayer d’y répondre, mais aussi savoir faire des compromis pour trouver du travail, mais également faire en sorte de toujours avoir un fond de roulement permanent au sein de l’entreprise. Quand on lui dit de donner un conseil pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat, il répond que “pour réussir, il ne faut pas compter ses heures. Il faut toujours y croire et aller dans le sens de ces convictions. Il ne faut pas se dire que quand on est patron la vie est rose, car on a énormément de choses à gérer. Personnellement je fais quasiment 300 heures de travail par mois”. Pour continuer à évoluer, Bertrand Garin croit en la collaboration avec le Mozambique ou Maurice pour ainsi faire naitre une quatrième A.M.A dans les prochaines années.

Marché couvert : Les commerçants attendent des actes

Après la pré-rencontre de lundi dernier avec le président de la CCI, les représentants des commerçants sont sortis rassurer par les promesses des élus hier, quant à leurs inquiétudes concernant l’activité du marché couvert. “Nous attendons des actes à présent”, résumait Jean Barege, membre du collectif.

Pour rappel, les commerçants réclament plus de force de l’ordre pour lutter contre la vente illégale autour du marché. La mairie a promis de mettre en place une brigade permanente de la police municipale qui patrouillerait de l’ouverture du marché (7h du matin) jusqu’à 17h soit la fermeture du complexe. Actuellement des patrouilles sont effectuées sur site, mais sont insuffisantes selon les 300 commerçants environ que compte la structure. Ces derniers demandent également qu’une solution durable soit trouvée après la destruction l’année dernière du marché clandestin qui s’était greffé au marché couvert. “Des jeunes errent depuis, aux alentours du site pour vendre tout tas de produits”. L’autre revendication du collectif porte sur les marchandises qu’ils ramènent de leurs voyages désormais imposables en tant que “fret”. En effet, auparavant, ils ramenaient par avion ces produits dans leurs bagages personnels. Le poids total par passager étant limité à 46 kg. Ainsi, cette nouvelle taxation impose des coûts supplémentaires à ces vendeurs. Les institutions présentes à cette réunion ont annoncé qu’elles rencontreraient les douanes prochainement afin de trouver un accord.

Les participants regrettaient également l’absence de la préfecture à cette réunion. Aucun autre rendez-vous n’est à l’ordre du jour pour le moment afin d’assurer un suivi des annonces faites par les élus.

GD

Journée de la femme. Une semaine d’animations

La Journée internationale des droits des femmes est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, qu’elles soient culturelles, économiques ou politiques. C’est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations en la matière, et surtout, de préparer l’avenir et de voir les opportunités en faveur des nouvelles générations de femmes.

Mayotte ne déroge pas à la règle et organise toute une semaine de manifestation dans ce cadre-là. Au programme, une exposition sur la parité à Mayotte réalisée par Ibrahim Mcolo, photographe amateur et soutenu par le Club Soroptimist sera présentée à la gare maritime de Mamoudzou du 1er au 31 mars. À travers une dizaine de portraits, il s’agit de valoriser et de mettre en avant les femmes mahoraises exerçant des postes à responsabilités dans le domaine politique, sociale=, culturel, économique et sportif. Les 5 et 6 mars seront organisées deux journées autour du football féminin par l’association des jumelles de Mzoizia. Il s’agit à travers l’organisation de ces deux journées sportives de promouvoir la pratique du football féminin sur le territoire.

Mardi 8 sera présenté la brochure “marraines en action” par la couveuse d’entreprise et le cabinet MRS Conseil, à l’hémicycle du Conseil départemental et remise des photos aux femmes ayant participé à l’exposition sur la parité. “Marraines en action” est un projet expérimental qui a été porté par l’association Entreprendre au féminin et soutenu par la délégation aux droits des femmes. Il avait pour objectif d’accompagner et de soutenir l’ambition des jeunes filles. La brochure réalisée et présentée à l’occasion de cette journée permet de recueillir le témoignage des partenaires, des marraines ainsi que des filleules. Par ailleurs, afin de remercier les femmes ayant participé à l’exposition sur la parité à Mayotte, la délégation aux droits des femmes propose de leur remettre à chacune une photo de leurs portraits.

Enfin, vendredi 11 mars sera organisée une journée de manifestation autour des femmes artisanes et de la santé des femmes par l’association départementale 976 du planning familial. La manifestation prendra place à Sada au plateau de Tyoni. Dans le domaine de la santé, elle regroupera les différents réseaux santé (Redeca, Repema, Rediab Ylang) et dans le domaine de l’artisanat les différentes associations de femmes artisans de Mayotte. Des animations et débats sont prévus tout au long de la journée. Une kyrielle de manifestations pour rappeler que la femme est bel et bien l’avenir de l’homme.

 


 

Mayotte 1re se plie en 4 pour mesdames

Le 8 mars prochain se tiendra la journée de la femme. À cette occasion, Mayotte 1re célèbre “une semaine de la femme”. “Parce que la femme mahoraise évolue et son implication dans la société est prépondérante qu’il faut la valoriser”. Retrouvez les portraits des pionnières de Mayotte mais aussi le making of de l’événement le Salouva vous va si bien 2016. Les pionnières” mettent en exergue et racontent l’histoire des toutes premières femmes à avoir saisi leur chance ou à avoir poussé les portes dans certains domaines réservés aux hommes. Pour la journée de la femme elles dévoilent sans langue de bois, racontent leurs expériences et leur vécu à travers des portraits. 7 mini-portraits diffusés en télé et en radio à partir d’aujourd’hui. D’une durée de 6 minutes chacun, elles ont pour but de présenter les premières femmes mahoraises ayant exercé certains métiers comme gendarme, pompier, assistante sociale ou encore psychologue.

Ils grillaient des steaks de tortue

La police municipale et la gendarmerie interviennent immédiatement. Sur place, ils trouvent une carapace de tortue, fraichement dépecée ainsi qu’une centaine d’œufs. Des morceaux de l’animal étaient déjà en train de bouillir dans les casseroles. Plusieurs kilos de viande avaient manifestement déjà été vendus. Deux hommes ont été interpellés au cours de la perquisition, ils ont reconnu leur participation lors de la garde à vue et sont convoqués au tribunal correctionnel pour le mois de mai prochain.

Contrôles des transports et sécurisation des établissements scolaires

C’est dans le cadre du renforcement de la sécurisation des établissements et des transports scolaires que les forces de police et gendarmerie ont contrôlé les sacs des élèves afin d’en vérifier les contenus. Il s’agissait à la fois de rassurer les usagers et chauffeurs d’autobus scolaires, de faire œuvre de pédagogie en donnant des informations sur la réglementation sur les armes, mais aussi d’établir des procédures en cas de port d’armes prohibées. Ces opérations ont eu lieu sur toute l’île, aux abords de 9 établissements scolaires et 4 gares routières et ont mobilisé 175 gendarmes et policiers. Au total 39 objets ont été saisis. Il s’agissait, pour les plus courants, de couteaux, tournevis, morceaux de miroir cassé et des chaînes. Les fonctionnaires ont par ailleurs saisi un chombo, une sangle agrémentée d’un robinet ou encore une bombe lacrymogène.

En marge de ces opérations, la gendarmerie a interpellé 7 personnes dans le cadre de violences dans ou aux abords des établissements scolaires et pour caillassage d’un bus de transport d’enfants. Grâce à la coordination des services et des acteurs concernés à savoir la préfecture, le vice-rectorat, le Parquet, les forces de l’ordre (police nationale, gendarmerie et polices municipales), les agents de médiation de la société Matis et les agents de sécurité mis à disposition par le conseil départemental, 500 bus et plusieurs milliers d’élèves ont ainsi été contrôlés sans incident.

30 jours pour sauver Mayotte !

Les causes sont connues : au moins 40 % de clandestins, avec des établissements éducatifs et de santé saturés, obligés de gérer le “gros œuvre”, de faire “du chiffre” au détriment de la qualité attendue dans un département français. L’essentiel des moyens sanitaires vont au service maternité, aux PMI, au détriment des spécialistes. Des centaines de salles de classe manquent. Les collèges prévus pour 800 accueillent au moins 1200 enfants, voire près de 2000 !

Une population à 60 % âgée de moins de 18 ans, avec près de 80 % de la population de niveau CM2 ou inférieur… et cela se retrouve, dans ces proportions, dans les services des mairies et du conseil départemental, bien embêtés pour pouvoir remplir leurs missions de plus en plus nombreuses et complexes.

Un chômage qui atteint au moins 40 % de la population adulte et bien plus encore les jeunes, qui, désoeuvrés, se consacrent à l’alcool, aux drogues, mais surtout à la violence et la délinquance. Les agressions explosent, les forces de l’ordre sont débordées faute de (ou malgré les) moyens supplémentaires.

Le constat est terrible et se le répéter en boucle est facile, on peut en faire des Unes, ressasser les dernières agressions, jubiler aux dernières manifestations ou caillassages, aux derniers voyages de nos nouveaux conseillers départementaux. On peut hurler avec les loups, se plaindre indéfiniment, envisager un départ, attendre les prochaines vacances pour espérer vivre, profiter, s’amuser, mais cela énerve… et surtout ne fait pas avancer Mayotte.

Il est en effet plus difficile de s’attaquer aux sources de ces problèmes, de les démêler pour essayer de proposer des solutions concrètes.

C’est ce que je vous propose, ici, mais aussi à partir de ce numéro de Mayotte Hebdo et dans les suivants. Vous pouvez transmettre vos idées, propositions, par courrier, Internet ou tout moyen à votre convenance, en signant de votre nom ou même anonymement, ce qui compte ce sont les idées.

Il s’agit d’imaginer que l’on ait les pouvoirs du préfet et du président du conseil départemental, d’un maire ou d’un directeur, d’un ministre ou d’un simple citoyen, par exemple, et de voir ce qui pourrait être engagé sans délai, pour apporter sa contribution afin de relever Mayotte, la sauver du gouffre vers lequel elle se dirige, lui redonner tout son charme. Que ferait-on, que faudrait-il faire ?!

Je propose aux maires d’ouvrir les 47 MJC de l’île immédiatement et d’y affecter des agents de leurs services jeunesse et sport, de leurs OMJS, de proposer des créneaux à des associations villageoises, à des groupes de jeunes pour chanter, danser, jouer, réviser, lire… Je leur propose de (re)prendre contact avec la Bibliothèque départementale et d’y disposer des livres en toute urgence, mais aussi des ordinateurs, d’y intégrer une antenne du Crij : un Point information jeunesse.

Je propose que chaque citoyen adulte consacre, sur la base du volontariat, dans le cadre d’une grande opération, une heure ou deux par semaine pour animer une “séance” dans une MJC, en direction de la jeunesse : club de danse traditionnelle, de djembé, de musique, de dessin, de soutien scolaire, de scrabble, d’initiation à l’informatique…

Je propose que la mairie de Mamoudzou, le conseil départemental et la Sim se (re)mette en urgence autour d’une table avec l’État pour (re)lancer le projet de front de mer de Mamoudzou. Des projets pourront être soumis aux citoyens et les travaux ensuite engagés. Il restera à lancer un appel à candidatures pour y installer des bars, des restaurants, des vendeurs de glaces, un vendeur de journaux (!), mais aussi des bancs, des animations pour les enfants et en faire un lieu de vie, de promenade, de rencontres, créateur de lien social.

Je propose que les mairies, le conseil départemental et l’État se (re)mette autour d’une table pour lancer l’aménagement des plages, avec un point d’eau potable, des places de parkings et un kiosque qui pourrait être proposé à des porteurs de projets intéressés pour en faire un bar, un restaurant, un lieu de location de kayak de mer ou toute autre activité nautique, avec dans le cahier des charges, l’obligation d’entretenir la propreté de la plage, avec l’appui des services techniques des mairies concernées.

Je propose que le conseil général, la mairie de Mamoudzou et l’État se (re)mette autour d’une table avec leurs projets respectifs pour activer en urgence le transport en commun. En attendant des travaux de parkings plus conséquents vers Tsoundzou par exemple, sur le terre-plein de M’tsapéré déjà, il y a moyen d’y garer des milliers de voitures, surveillées par les 400 gardiens du conseil départemental. Les particuliers venant du sud pourront s’y garer le matin et un bus de 20 à 30 places en partira toutes les 5 à 10 minutes pour Longoni ou Koungou, où installer l’autre gare routière, et vice-versa !

Il faut prévoir quelques arrêts sur le chemin, et même s’il n’y en a pas juste devant son bureau, cela ne fera pas de mal de marcher un peu à pied ! Il pourra y en avoir un par demi-heure le soir jusqu’à 23h00 ou minuit, voire plus tard le week-end. Une période de test permettra de caler les rythmes et le coût. Il faut définir les tarifs, les cartes d’abonnement, le surcoût éventuel à assumer pour les mairies et le conseil départemental et lancer un appel à candidatures pour les transporteurs intéressés. En parallèle, les taxis de ville pourraient installer un compteur, comme ailleurs dans le monde…

Un autre réseau de transport en commun organisé pourrait se mettre en place au départ de Mamoudzou vers le reste de l’île, avec des rotations, tarifs et capacités à caler. Il y aurait des départs à heures fixes, avec d’importants débits le matin et le soir, et un par heure en journée le week-end par exemple… Cela permettrait notamment à tous les sportifs de se déplacer à bien moindre coût tous les weekend et les clubs pourraient consacrer ces fonds à du matériel ou de l’encadrement pour les plus jeunes…

Les idées concrètes, simples parfois, ne manquent sûrement pas. Transmettez les vôtres (contact@mayottehebdo.com) ! Les journalistes viendront vous interroger, feront régulièrement remonter toutes les propositions qui pourront peut-être permettre de “sauver” Mayotte, en 30 jours, ou 3 mois si nécessaire, à condition que nos responsables et leurs équipes s’y mettent aussi. Mais au moins on aura essayé d’apporter notre contribution.

Et vous, que feriez-vous ?

Laurent Canavate

La mission de l’IGPN est arrivée

Il est prévu qu’ils rencontrent tous les services de l’État en lien avec la sécurité, mais aussi certaines associations, la protection judiciaire à la jeunesse, la Deal, Tama… Ils repartiront le 5 mars pour Paris afin de livrer leur analyse du terrain, et éventuellement relayer les besoins en hommes, en matériels, en dispositifs pour améliorer la sécurité des personnes sur le département de Mayotte.

La Smart réclame son agrément en bonne et due forme

“ C’est avec une profonde indignation que nous, collectif de soutien aux salariés et dirigeants de la Smart, nous nous adressons à nos compatriotes, société Civile, institutions et médias afin de dénoncer ce qui se passe encore et toujours au port de Longoni. Après le conseil portuaire, on a pensé que tout allait rentrer dans l’ordre, mais c’était sans compter sur la perfidie, la malhonnêteté du partenaire que constitue MCG dirigée par Ida Nel. À ce jour, MCG continue à décharger et charger les conteneurs CMA -CGM sans aucun agrément, la loi oblige tout le monde excepté Ida Nel.

Le Commandant du port, salarié de la préfecture, censé relever les infractions, ne semble pas SI perturbé que cela. L’agrément de la Smart envoyé à MCG par le Conseil départemental, document que le délégataire doit transmettre au manutentionnaire est toujours bloqué entre les mains de MCG.

Par-dessus le marché, MCG revient sur les derniers accords et conclusions du conseil portuaire, intimant la Smart de signer un nouveau document en sa faveur. MCG n’a encore que faire des institutions, conseil portuaire, Conseil départemental, toutes ces choses renvoient à peu de choses pour elle.

Pourquoi donc, face à un délégataire qui ne respecte, aucune procédure, aucun accord, aucune institution, le Conseil départemental s’impose encore un certain formalisme, et n’envoie pas directement ce fameux sésame directement au destinataire qui est la Smart ?!

Cela suffit ! Ce territoire est un territoire de la République avec des lois et un fonctionnement. On ne peut continuer ainsi et se taire. La coupe déborde. Faire fi de tout sur la place publique, aux yeux de tous, en toute impunité, mais où est-ce qu’on est ?! Quelle est cette destination ?! Nous prions tous ceux qui se sentent un tant soi peu concernés, de se déplacer et d’aller voir ce qui se passe du côté de Longoni, infractions sur infractions, injustice sur injustice. Aucun gendarme, aucune autorité apparemment pour faire cesser les multiples infractions perpétrées par la société MCG. En définitive, il apparaît de fait que MCG fait la loi et que MCG c’est la loi.”

of fire pump performance requirements are as follows: pump out flow for 150% of the selected operating point in the flow,Diesel Engine Driven Fire Pump Price, 65% of its head is not less than the selected operating point lift, turn off the pump head not more than selected operating point lift of 140%. The actual is the provisions of the pump performance curve is a smooth curve. Our specifications for fire pumps are not specified in detail, resulting in a lot of access to the selection of fire pumps. Recommendations for designers in the design reference to the provisions of NFPA20. 

Conseil départemental : la purge

On le savait, la place du directeur général des services était largement compromise. Recruté en 2013, Jean-Pierre Salinière sait déjà que son contrat ne sera pas renouvelé. Le Guyanais a pourtant essayé par tous les moyens d’améliorer le fonctionnement interne du Conseil départemental, notamment dans la sécurisation des actes juridiques. Il n’est pas le seul à quitter ses fonctions puisque tous les directeurs généraux adjoints ont sauté. Soibahadine Ibrahim Ramadani a en effet annoncé qu’il mettait fin aux fonctions des 8 DGA du département.

Il compte créer 5 nouvelles directions générales adjointes fonctionnelles pour remplacer les anciennes. Selon lui, les anciens DGA pourront candidater à ces nouvelles fonctions. Mais depuis l’arrivée de la nouvelle majorité, tout le monde sait que la voie du recrutement et de la promotion en interne au Conseil départemental passe désormais par la détention d’une carte de parti ou par un réseau de connaissances familiales ou villageoises, plus que par la seule compétence des candidats aux postes.

Daniel Zaïdani, qui dénonce la brutalité de la mesure explique qu’il suffit de voir, “qui a été nommée directrice de la communication, pour comprendre la politique de recrutement de la majorité”.

Il s’agit en effet d’Echati Maanrifa, ancienne candidate battue dans le canton de Bouéni, et militante de la première heure dans le même parti que le président de l’exécutif.

L’opposition dénonce ainsi des méthodes “peu républicaines” qui consistent à “faire la chasse aux sorcières”. Ahmed Attoumani Douchina, conseiller de Bouéni s’interroge sur cette “rafale de mises à l’écart” : “certes un président doit s’entourer de personnes de confiance, mais comment se fait-il que tout à coup il y ait autant de personnes qui ne vous inspirent plus confiance.

En réponse, le président de la collectivité est resté droit dans ses bottes. “Il s’agit de rendre les services plus efficaces, plus resserrés et plus en cohérence avec le plan de mandature”. Celui à qui on reproche de ne pas agir a ainsi affirmé, “j’ai pris le temps de la réflexion”. Mais cela ne pouvait-il pas être entrepris plus rapidement ? En effet, Patek Philippe Replica Watches s’il faut un an pour proposer un nouvel organigramme, et une autre année pour www.replicamagic.hk que les cadres soient nommés et deviennent fonctionnels au sein de leur nouvelle direction quel temps reste-t-il de la mandature pour mettre en place les projets ?

Car, pendant que la collectivité se regarde le nombril pour savoir qui sera chef de quoi, dehors, le monde économique, le secteur du bâtiment, attend que des mesures concrètes soient prises pour redonner du sens à la valeur travail, pour donner un emploi à ces milliers de jeunes qui se bousculent aux portes du marché du travail, pour regonfler une économie mise à mal par des années d’errance politique et notamment sur les taux d’octroi de mer, par la vacuité du projet de développement économique de l’île.

Adrien Theilleux

Mayotte sera bien au salon de l’agriculture à Paris

Ce lundi, les agriculteurs mahorais sont en train de finaliser les préparatifs. Les derniers produits sont conditionnés pour le grand départ. Direction Paris, où se tiendra du 27 février au 6 mars prochain, le Salon de l’agriculture, événement annuel incontournable pour les acteurs du monde agricole. Un départ qui réjouit Muslim Payet, le président de la chambre d’agriculture de Mayotte. Ce dernier a rappelé l’importance d’une présence mahoraise : “c’est par ces rencontres-là que l’on arrive à développer les choses sur notre territoire”. Un avis partagé par Fatimatie Razafinatoandro, la présidente du comité de tourisme, également conseillère départementale de Tsingoni, qui compte sur l’événement pour relancer l’attractivité du territoire : “Nous sommes frappés par beaucoup de violence. Notre présence au salon permettra aussi de gommer, d’effacer cette mauvaise image de notre île.”

Un départ inespéré, mais avec des restrictions budgétaires

Il faut dire que Mayotte a bien failli ne pas être représentée lors de cette 53ème édition. Habituellement, c’est le conseil départemental qui finance le départ de la délégation mahoraise. Or, cette année, confrontée à des difficultés financières, l’instance n’a pas pu débloquer les fonds nécessaires. “On avait pris l’initiative d’annuler”, confirme Muslim Payet. Une avance financière du comité de tourisme a débloqué la situation. Malgré un budget revenu à la baisse de 60 000 euros contre les 150 000 espérés — l’île au parfum disposera d’un espace de 50 m² pour mettre en valeur les produits locaux. Pour cette édition, la chambre d’agriculture a choisi de mettre en avant “la production locale transformée”. Ce sont donc des nectars de fruits, confitures, achards, pâtes de piments qui seront à l’honneur. Certains de ces produits seront présentés pour le concours général agricole dans les catégories nectars, confitures et gelées.

Amandine Debaere

Pétition à François Hollande : 12 642 signatures récoltées

“ La pétition a rapidement pris de l’ampleur, les habitants de l’île se sont réellement appropriés le mouvement”, se réjouit le collectif des Citoyens inquiets de Mayotte. Objet de la satisfaction : la pétition lancée en ligne, mais aussi sur papier dans de nombreux lieux de l’île, destinée à alerter les plus hautes autorités françaises de la situation du département : insécurité en tête, mais également fiscalité, immigration, ou encore foncier. Alors que l’objectif initial était d’atteindre les 5000 signatures afin qu’elles soient envoyées au président de la République François Hollande, la pétition en question a finalement atteint les 12 642 signatures, lors de son comptage final, vendredi 19 février. Un résultat attesté par un huissier de justice, bien au-delà des attentes, et qui traduit le sentiment de ras-le-bol généralisé qui s’empare actuellement de Mayotte.

Pour mieux en comprendre l’ampleur de l’initiative, ce chiffre correspond à 5 % de la population de l’île (à titre de comparaison, cette même proportion en métropole correspond à une grogne de 3 250 000 personnes), et 10 % de sa population adulte. La présidence pourra-t-elle l’ignorer ? Le collectif ne le pense pas. D’autant que les signatures vont lui être envoyées au format papier : plus de 1000 feuilles, un colis de 5 kg. Massif. Les ministres, l’ensemble des députés, les sénateurs de Mayotte, et le préfet auront aussi leur copie, en format numérique, “Afin qu’il y ait une véritable prise de conscience des plus hautes autorités de l’État sur la situation de notre département, qui se veut être un département à part entière au sein de la République française, et non entièrement à part”, résume le collectif.

Reste à savoir si une réponse ou des mesures seront prises par les autorités. En attendant, d’autres signatures continuent à arriver : “Déjà 500 depuis la clôture.” De quoi, peut-être, envisager un nouveau comptage cette semaine.

G.V

Graine de sésame – Catégorie : jeune entreprise

 

Située au cœur de Mamoudzou, à côté de la barge et au milieu des administrations, cette pâtisserie a déjà conquis un bon nombre de clients. Sandwichs, quiches, lasagnes, taboulés, jus, salades et plats font tous partie du menu. Des formules petits-déjeuners font également le bonheur des clients dès le matin. “Nous avons choisi de nommer notre entreprise comme ça, car certains aliments sont cuisinés avec des graines de sésame”, explique Attoumani Nadjlat, la gérante. “Ce nom, c’est comme la signature de nos produits” Après avoir contracté un prêt à l’Adie et à la BFC, plus une subvention du conseil départemental, le projet a beaucoup avancé. L’aboutissement de ce projet fut tout de même un peu inespéré aux yeux de la gérante et l’ouverture a été un très grand soulagement. Après quelques mois de travaux (gros œuvre, décoration, etc.) la pâtisserie a ouvert ses portes le 26 mars dernier. “Les différents fournisseurs locaux nous ont suivis pour notre projet, notamment aux gourmandises de Sohan pour les pains, et la société Mayco pour les boissons.” Ce projet a coûté dans les 100 000 euros. “Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières pour la création et l’ouverture, nous avons juste appris à gérer la chambre froide.” Cette pâtisserie est également traiteur et propose toute une gamme de produits pour les personnes souhaitant organiser des événements (soirées, anniversaires, etc.). Afin de proposer plus de choix à sa clientèle, Graine de sésame propose aussi un service snack avec des repas le midi. Les entreprises ont la possibilité d’organiser des cocktails et passer de grosses commandes. Graine de sésame dispose de 15 places au total, dont une jolie petite terrasse de 4 places qui offre une agréable vue. À l’avenir, Nadjlat souhaiterait proposer des glaces artisanales. Elle a d’ailleurs prévu de passer prochainement une formation pour cela. “Si je devais donner un conseil aux personnes qui ont pour projet de créer une entreprise, je leur dirais de ne pas se faire influencer”, dit-elle. “Il faut aller au bout de son idée et ne pas se décourager. Il faut être très patient, car ce n’est pas toujours simple, il y a toujours des obstacles”.


Entreprise : Graine de sésame
Secteur d’activités : Restaurant/Snack
Gérante : Attoumani Nadjlat
Date de création : mars 2015
Nombre de salariés : 4
Chiffre d’affaires : non communiqué

ZeProjet – Catégorie : entreprise innovante

La société ZeProjet est une plateforme qui a pour but d’aider les porteurs de projet à trouver du financement et ainsi mener à bien leurs projets. C’est donc un outil qui permettra aux futurs porteurs de projets de trouver un financement autrement que par la méthode traditionnelle (subventions de l’État, prêt bancaire, etc.). “Ça fait longtemps que j’avais envie de créer mon entreprise et d’être mon patron. Mon but était de créer une entreprise qui apporte une valeur ajoutée et qui aide au développement de Mayotte”, indique Samine Aboubacar, créateur de la société ZeProjet. L’entreprise permet aux porteurs de projets sélectionnés de collecter un financement en ligne. En échange, ils proposent des avantages en nature en fonction de l’importance du don. La société veut redonner confiance aux entrepreneurs et aux porteurs de projets créatifs qui veulent financer et réaliser leurs projets. La plateforme est principalement dédiée aux associations ayant besoin de financement pour réaliser leurs projets. “Contrairement aux autres sites de crowdfunding de la région, on ne prendre pas de commissions sur les levées de fond, mais on fonctionnera en mode pourboire. C’est-à-dire que les contributeurs qui donneront une aide à une association pourront donner un don au site selon le montant voulu”, indique le créateur. Samine Aboubacar a créé la société avec son associé Nazir Abdallah qui est basé à La Réunion. Car il faut savoir que ZeProjet envisage de s’implanter à Mayotte, mais aussi progressivement à La Réunion et à long terme s’implanter partout dans l’océan Indien. À la création de l’entreprise 4 porteurs de projets s’étaient manifestés. Il s’agissait d’une personne qui souhaitait créer une marque, d’une autre qui souhaitait réaliser un court métrage, d’un artiste qui souhaitait enregistrer un CD et d’une dernière personne qui voulait développer un projet à Madagascar. “C’est un concept innovant, c’est difficile à expliquer aux Mahorais”, explique Samine Aboubacar. Actuellement ZeProjet prépare la campagne de l’Association jeune Kawéni Espoir, qui souhaite construire un village de bangas.


Entreprise : ZeProjet
Secteur d’activités : plateforme de crowdfunding (financement participatif)
Gérants : Samine Aboubacar et Nazir Abdallah
Date de création : septembre 2015
Nombre de salariés : non communiqué
Chiffre d’affaires : non communiqué

EDM – Catégorie : entreprise dynamique

Mise en service en 1987 à Badamier(1), puis étendue en 1998 à Badamier (2); la station est équipée de 12 moteurs. En 2009, née la Centrale de Longoni, en Grande Terre, au Nord de l’île. Elle est équipée de 5 moteurs. Une extension est en cours, elle permettra d’équiper cette installation de 3 moteurs supplémentaires d’une puissance de 12 MW chacun. Le site abrite la première ferme solaire au sol construite à Mayotte. D’un point de vue externe, EDM favorise le développement du territoire en étant au rendez-vous du dynamisme ambiant, la croissance de la demande en électricité (+5% en moyenne) étant soutenue. Ces deux dernières années, EDM a finalisé des projets d’envergure grâce à des investissements conséquents (130 millions d’euros) tels que la mise en service de la première ligne 90 000 volts des départements d’Outremer insulaires mais aussi la construction d’une extension de la centrale de Longoni. Ces aménagements (anticipés) ont permis à EDM de répondre présent lors des pics de consommations enregistrés en janvier 2016, date à laquelle la barre symbolique des 50MW avait été franchie pour la 1ère fois. L’entreprise, en sa qualité d’acteur dynamique et engagé a contribué de manière indirecte à la création d’une dizaine d’emplois au sein d’entreprises locales grâce à la création du « Club RGE ». Conscient que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas, l’entreprise entend réduire l’empreinte énergétique de l’île en s’engageant dans différentes actions, notamment auprès des particuliers. Depuis plusieurs années, EDM propose à ses clients des aides en faveur de la sobriété énergétique. Des ampoules aux climatiseurs en passant par les brasseurs d’air basse consommation, autant d’équipements pour inciter le client à mieux consommer l’électricité, donc à réduire sa facture et in fine à maintenir le dynamisme de son pouvoir d’achat. Dans un futur proche, EDM souhaite investir davantage en faveur du développement durable et du dynamisme économique et énergétique du territoire.


Entreprise: EDM (Electricité De Mayotte)
Secteur d’activité: Production et distribution d’électricité
Nom du Directeur Général : Yacine CHOUABIA
Date de création : Société Anonyme d’Economie Mixte depuis 1997
Nombre de salariés : 212
Chiffre d’Affaire : 129,8 millions dont 97,7 millions de subventions d’exploitation

Luvi Ogilvy – Catégorie : entreprise citoyenne

Créée en 2001, Luvi est devenue franchisée Ogilvy en 2004 du nom de la grande agence de communication internationale qui compte une centaine d’antennes dans le monde. La publicité c’est donc leur cœur de métier. Savoir faire passer un message de manière percutante n’est pas forcément une tâche facile pour les entreprises, elle peut l’être encore moins pour des associations qui ont peu de marges de manœuvres. C’est une des raisons pour lesquelles Luvi Ogilvy met à disposition une fois par an ses maquettistes et communicants à des organismes à but non lucratif. « Traditionnellement, on organise bénévolement une campagne de pub annuelle pour une grande cause », explique son directeur Thierry Galarme. Par le passé l’agence a soutenu la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore les atteintes aux mineurs. L’année dernière la société a décidé de soutenir le travail de l’association jeunes Kaweni Espoir. Cette structure œuvre pour encadrer et accompagner la jeunesse désœuvrée d’un des plus grands bidonvilles de France. « Nous sommes implantés à Kawéni donc ce partenariat nous paraissait évident », argumente le patron de Luvi. L’idée pour ce dernier était de briser la séparation entre la favela et la zone industrielle symbolisée par la route nationale. Cette année l’entreprise souhaite surfer sur la grande cause nationale qui sera annoncé prochainement par le gouvernement (NDLR: l’année dernière, la lutte contre le dérèglement climatique avait été désignée comme grande cause nationale). La société Luvi s’était fait aussi remarquer l’année précédente par une campagne de communication initiée de manière indépendante par certains de ses salariés à travers le collectif Petit Dom. Ce dernier avait interpellé la visite du premier ministre en avril dernier. « C’était une réussite en termes de communication, il faut le dire mais quel est le résultat 6 mois après, je me pose encore la question au vu de l’état de l’île », s’indigne le président du Medef. Quoi qu’il en soit l’entrepreneur et sa société ont toujours souhaité apporter leur pierre à l’édifice en fervent défenseur de la théorie du colibri qui prône que chacun d’entre nous doit « faire sa part » pour améliorer la société.


Entreprise : Luvi Ogilvy
Secteur d’activité: pub et communication
Gérant: Thierry Galarme
Date de création: 2001
Nombre de salariés: 7
Chiffre d’affaires: 1,8 millions d’euros

May Wild Paintball – Catégorie : jeune entreprise

A 29 ans, Mickaël Attoumani est le gestionnaire de l’unique centre de May Wild Paintball, une entreprise de loisirs. Conseiller en création d’entreprise à la boutique de gestion, puis professeur de gestion au lycée de Mtsangadoua, May Wild Paintball est le fruit de son expérience et de son ambition. Son ambition était créer une activité de loisir accessible à tous plusieurs années. Deux mois avant l’ouverture officielle du site, au mois d’août, on pouvait déjà voir sa campagne de publicité sur les réseaux sociaux. Vidéos, photos, on s’y croyait déjà. Si le champ, qui lui appartient, est aujourd’hui orienté vers le paintball, le gérant ne compte pas s’arrêter là. Pour lui, commencer par un terrain en campagne, c’était un moyen d’allier d’autres activités de loisirs, en plus du paintball. Le quad pour les plus petits, la vente de produits agricoles, de fruits et de volaille, vont se développer progressivement. Mickael souhaite ainsi faire émerger du terrain familial un vrai champ de commerce. « Le paintball est le pilier de fondation, mais l’idée a toujours été de travailler à la campagne et de me baser sur les activités de nature en plein air ». Etant le seul pour le moment à proposer cette activité, Mickael ne compte pas en rester là et propose depuis peu des séances nocturnes à ses clients. C’est dans cette optique que l’entrepreneur envisage de collaborer avec les clubs et les associations pour les faire venir en équipe, et les initier à la pratique du jeu. Pour pallier les éventuels problèmes de transports, le jeune prévoyant a pensé à tout, « On mettra en place des navettes sur réservation, mais en général, quand les gens veulent se déplacer, ils y arrivent », sourit-il. Ouvert seulement du vendredi au dimanche, Mickael espère ouvrir ensuite dès le mercredi. Sur son futur métier, lui, n’avait aucun doute : « Je voulais être mon propre patron, j’ai toujours voulu être entrepreneur ». Toutefois, la détermination ne suffit pas, pour monter un projet, il faut des aides. Pour cela, l’entrepreneur a dû investir « une bonne partie de mes ressources personnelles dans la communication et le dédouanement des marchandises. J’ai aussi sollicité un prêt à l’ADIE, un autre à taux zéro NACRE d’un certain montant, puis une subvention à la DIECCTE ». « La boutique de gestion m’a permis de connaître les partenaires locaux, savoir ce qu’il faut faire rapidement et trouver les aides ».


Entreprise: May Wild paintball
Secteur d’activité: loisirs
Gérant: Mickaël Attoumani
Date de création: août 2015
Nombre de salariés: 1
Chiffre d’affaire: non communiqué

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