La compagnie organise également une collecte de produits alimentaires et d’hygiène auprès de ses collaborateurs pour venir en aide à la population.

La compagnie organise également une collecte de produits alimentaires et d’hygiène auprès de ses collaborateurs pour venir en aide à la population.
Les ministres de l’Intérieur et de l’outre mer démissionnaires, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet ont tenu une conférence de presse lundi soir à La Réunion. Ils ont fait le point sur l’aide qui sera apportée.
Le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé lundi soir sur X se rendre à Mayotte “dans les prochains jours” et il va décréter “un deuil national”.
Depuis La Réunion, Bruno Retailleau, le ministre de l’Interieur a expliqué les difficultés auxquelles les pouvoirs publics font face pour pouvoir acheminer de l’aide. A l’aéroport, la tour de contrôle de l’aéroport est détruite et le système de balises signalétiques est fortement endommagé. Ce qui signifie que les avions peuvent pour l’instant “atterrir que de jour”. D’ici quelques jours, les autorités espèrent pouvoir rétablir le trafic nocturne à l’aéroport pour permettre de renforcer le pont aérien entre La Réunion et Mayotte.
Concernant le transport maritime, si les “terminaux portuaires de Longoni ont souffert, ils sont aptes à rouvrir aux navires importants”, annonce le ministre de l’Intérieur.
Pour transporter les marchandises et le matériel jusqu’à Grande Terre, deux barges à fond plat peuvent à nouveau circuler et une troisième sera fonctionnel à partir du milieu de la semaine prochaine.
Pour le retour de l’eau sur le territoire, l’usine de dessalement de Petite-Terre a été « remise en route », annonce Bruno Retailleau. Hier soir, il précisait que d’ici 48 heures, « les usines d’eau potables fonctionneront à hauteur de 50% des capacités ». Dans une semaine, selon le préfet de Mayotte, la capacité d’approvisionnement en eau atteindra 95 % .
À partir de ce mardi, 20 tonnes d’eau et d’alimentation seront envoyées à Mayotte chaque jour. Un porte-conteneurs de la compagnie CMA CGM partira également ce mercredi pour arriver ce week-end sur l’île, « il comptera entre 100 et 150 conteneurs de nourriture et eau », explique le préfet de La Réunion, Patrice Latron qui supervise le pont aérien.
Par ailleurs, un dispositif de traitement de l’eau a commencé a être envoyé, il sera opérationnel à partir de jeudi, il permettra de produire entre 200 à 250 m3 d’eau par jour.
Le Centre hospitalier de Mayotte a été touché, la toiture a été très endommagée. « Il pleut dans certains services », raconte Bruno Retailleau. Les services comme celui de réanimation qui a été impacté reprennent progressivement, l’activité a repris « entre 40-45 % ».
L’hôpital sera renforcé par un hôpital de campagne installé à partir de jeudi, 90 personnes le feront fonctionner. Des services de traumatologie, réanimation et néonatologie seront aménagés.
D’ici la fin de la semaine, 1.200 personnes au total seront arrivés sur l’île pour les secours, dont 800 sapeur-pompiers. Ils effectuent entre autres des missions de reconnaissance, déblaiement et de traitement des eaux. Quatre-cent gendarmes supplémentaires vont arriver prochainement. Un couvre-feu est décrété à partir de ce mardi soir. «Il n’y a pas eu d’actes violents pour l’instant, juste un conteneur ouvert était éventré sur la voie publique et des gens sont venus se servir », illustre Bruno Retailleau.
Alors que de nombreuses maisons en dur ont perdu leur toit, des bâches seront envoyées pour les protéger. Des tentes seront aussi acheminées. Pour les cadres de l’Etat qui ont perdu leurs maisons, des modulaires seront envoyés de la métropole.
Seuls 10% des Mahorais disposent d’une assurance, ce qui complique le dédommagement de la catastrophe naturelle. Toutefois, un fond d’urgence sera débloqué pour permettre une prise en charge.
Le ministère de l’intérieur a annoncé ce mardi matin la mise en place d’un couvre-feu dès ce mardi soir. De 22h à 4h du matin, il est interdit de sortir. Une décision qui a été prise pour des raisons de sécurité, afin d’éviter les pillages dans un contexte de pénurie d’eau et de nourriture.
Le magasin Sodifram du quartier de Hauts Vallons, à Mamoudzou, a rouvert dès le lendemain du cyclone, pour permettre à la population de tenir. Une certaine logistique a été mise en place pour tenter de garantir des ressources à tout le monde.
Ce lundi matin, quelques habitants sont attroupés devant le Sodifram de Hauts Vallons, dans la commune de Mamoudzou, qui a rouvert dès dimanche, au lendemain du passage du cyclone Chido. Face au manque d’eau et de nourriture, tous espèrent pouvoir faire quelques stocks. Heureusement, Ramzi Boukhris, qui gère le magasin, avait reçu des livraisons vendredi. “On a de quoi tenir quatre ou cinq jours même sans nouvelle livraison au dépôt”, affirme-t-il en nous montrant son rayon frais, dans lequel on peut encore trouver de la viande, des huîtres et des fruits.
Un sac de riz, un kilo de sucre, quatre litres de lait, un pack d’eau, quatre boîtes de tomates pelées par client… Pour essayer qu’il y en ai assez pour tout le monde, des limites d’achat ont été instaurées sur les produits de premières nécessité. C’est ce qu’est venu chercher Zakaria Loutfi, un habitant du quartier : “Je suis venu prendre l’essentiel pour les enfants : des yaourts, du lait, du riz aussi.” Face aux limites, pas de débordement. “Les gens sont compréhensifs”, assure le gérant du supermarché.
Si le magasin a assez d’électricité pour éclairer la moitié de ses locaux, les paiements par carte bancaire ne peuvent néanmoins plus être acceptés, et certaines caisses ne fonctionnent plus. “On accepte le paiement en espèce et aussi par chèque”, précise Ramzi Boukhris, qui espère être à nouveau livré ce mardi.
Concernant les pillages, il ne cache pas qu’il y a eu des essais de jeunes tentant de profiter de la situation. “On a du mal à avoir des agents de sécurité. On n’a pas encore réussi à joindre tous nos employés au téléphone, mais la police fait des tours régulièrement, ça a évité le pire”, rassure-t-il.
C’est dommage, on aurait bien voulu voir le ministre pour lui demander quand est-ce que les habitants de Mayotte auront de l’électricité, de l’eau ou même du réseau téléphonique pour pouvoir répondre à leurs proches inquiets. Sans compter le devenir de tous les sinistrés, les problèmes à venir (voire déjà actuels) pour trouver de la nourriture ou de l’eau en bouteille, la peur des pillages. Mais apparemment, c’était plus important de faire des images pour la presse nationale.
Dans l’ensemble du territoire, l’habitat précaire a été entièrement détruit, les bâtiments publics seront donc ouverts pour accueillir la population. Les habitats en dur ont eux aussi beaucoup souffert.
48 heures après le passage du cyclone sur l’île, des élus du conseil départemental se sont réunis aujourd’hui, ce lundi, pour une première réunion de crise.
Le conseil départemental de Mayotte a tenu une première réunion de crise aujourd’hui, ce lundi, dans ses locaux avec une dizaine d’élus et chefs de service, conduits par Abdoul Kamardine, président du Service départemental d’incendies et de secours de Mayotte. Les bâtiments du Département sont touchés et quelques élus accompagnent actuellement les pompiers dans leurs missions de désenclavement des débris. Le président du Département, Ben Issa Ousseni, est rentré de sa mission en Tanzanie en urgence, vendredi, pour être auprès de la population mahoraise. “Je tiens à saluer la mobilisation exemplaire des services de secours, celle des équipes d’intervention et celle des agents départementaux qui travaillent sans relâche pour assurer la sécurité de notre territoire”, déclare-t-il dans un communiqué.
Le conseil départemental a mis en place une cellule de crise dédiée afin de coordonner les actions avec les services de l’État et d’assurer une réponse rapide et adaptée aux besoins de la population. La Protection maternelle et infantile (PMI) est mobilisée pour installer des postes de secours. La Direction de l’agriculture, de la pêche et de la forêt du Département est déployée pour dégager les axes routiers. Les infrastructures et équipements du Département sont en appui aux opérations de sécurisation et d’intervention. Enfin, les travailleurs sociaux sont déployés pour aider les populations vulnérables.
Il est rappelé à la population de suivre les consignes émises par les autorités. Il est rappelé de rester informés le plus possible, d’éviter les déplacements non essentiels et de rester dans des lieux sécurisés, de se préparer aux coupures d’eau et d’électricité, si ce n’est pas déjà le cas, en constituant des stocks, de protéger ses biens matériaux. “En ces temps difficiles, je vous invite à agir avec solidarité, prudence et responsabilité. Ensemble, nous saurons traverser cette épreuve”, écrit Ben Issa Ousseni.
Dans un communiqué envoyé ce dimanche, les équipes d’Orange Mayotte indiquent se « mobiliser pour rétablir les réseaux » à la suite du passage du cyclone Chido. Le cyclone a fait des dégâts considérables sur l’île de Mayotte. Les réseaux de télécommunications ont été fortement touchés.
Dimanche 15 décembre, les impacts pour les réseaux d’Orange étaient les suivants : 51 antennes du réseau mobile d’Orange sur 54 sont hors service, principalement en raison d’un manque d’énergie. Orange estime également qu’environ 99% de ses clients usagers du réseau internet fixe sont déconnectés. L’étendue des dégâts du réseau internet fixe est en cours d’estimation. Certaines Livebox ont été débranchées par le client pour sécuriser le matériel, ou sont en attente du retour de l’électricité.
« Les équipes travaillent étroitement avec la cellule de commandement de la préfecture, et se coordonnent avec l’ensemble des acteurs présents sur le terrain pour intervenir de façon efficace et sécurisée », annonce l’opérateur.
Dans un communiqué envoyé ce dimanche, les équipes d’Orange Mayotte indiquent se « mobiliser pour rétablir les réseaux » à la suite du passage du cyclone Chido. Le cyclone a fait des dégâts considérables sur l’île de Mayotte. Les réseaux de télécommunications ont été fortement touchés.
Dimanche 15 décembre, les impacts pour les réseaux d’Orange étaient les suivants : 51 antennes du réseau mobile d’Orange sur 54 sont hors service, principalement en raison d’un manque d’énergie. Orange estime également qu’environ 99% de ses clients usagers du réseau internet fixe sont déconnectés. L’étendue des dégâts du réseau internet fixe est en cours d’estimation. Certaines Livebox ont été débranchées par le client pour sécuriser le matériel, ou sont en attente du retour de l’électricité.
« Les équipes travaillent étroitement avec la cellule de commandement de la préfecture, et se coordonnent avec l’ensemble des acteurs présents sur le terrain pour intervenir de façon efficace et sécurisée », annonce l’opérateur.
Le Cyclone Chido est à Mayotte. Ce samedi matin, la préfecture déclenche l’alerte cyclonique violette, soit le plus haut niveau. Entre 9h et 13h, l’œil du cyclone sera au-dessus du Nord de Mayotte : l’accalmie qu’il va provoquer n’est pas à considérer comme telle, il est impératif de rester à l’abri au moment de son passage car il sera brusquement suivi de vents très violents.
#CHIDO | 🟣 Déclenchement de l’alerte violette cyclonique à compter de 7h ce matin : je reste confiné tout le temps de l’alerte !
L’oeil du cyclone va passer sur le nord de Mayotte entre 9h et 13h, provoquant une fausse accalmie. pic.twitter.com/8IpR4uVPoR
— Préfet de Mayotte (@Prefet976) December 14, 2024
Pendant l’alerte violette, les habitants doivent rester confinés dans une habitation solide, avec stocks d’eau et de nourriture. Il ne faut sortir en aucun cas, et téléphoner seulement en cas d’extrême nécessité. Les secours ne pourront pas intervenir durant cette phase d’alerte. Il faut rester informé en suivant la radio, sites internet et réseaux sociaux pour suivre les consignes officielles. L’alerte violette sera suivie d’une phase d’alerte rouge.
La cellule d’information au public a été ouverte à 6h avec son numéro unique : 09 70 80 90 40
#CHIDO | 📞 Activation de la cellule d’information au public (CIP)
Pour répondre à l’ensemble des interrogations de la population une cellule d’information du public est activée ce jour depuis 6h.
⚠ Ce numéro ne remplace pas les numéros d’urgence : 17, 18 et 15. pic.twitter.com/x3rCKuJpfv
— Préfet de Mayotte (@Prefet976) December 14, 2024
Le dernier bulletin de Météo France, paru ce vendredi 13 décembre à 17h, annonce que les premières bandes orageuses à l’avant du cyclone tropical Chido atteindront Mayotte dans la nuit, après un début de soirée calme. Elles provoqueront des averses orageuses ainsi que des vents de 40 à 50 km/h et des rafales pouvant atteindre 80 km/h. La mer sera également de plus en plus agitée.
Ce samedi matin, le cyclone tropical intense sera au plus proche de l’île. Les dégradations climatiques seront importantes, avec des rafales de vent de 130 à 180 km/h sur une grande partie de l’île, voire 200 km/h au Nord. Il faut s’attendre à des précipitations de l’ordre de 100 à 150 mm au Sud, et 200 mm au Nord. Les pluies pourraient durer six heures.
#CHIDO | 🔴 Passage en alerte rouge cyclonique à compter de ce vendredi 13 décembre 2024 à 22h00 : je me confine !
❌ La population doit être confinée dans une habitation solide, avec à disposition un stock adapté d’eau et de nourriture. pic.twitter.com/O79kOm4KrG
— Préfet de Mayotte (@Prefet976) December 13, 2024
L’état de la mer va également se dégrader samedi matin, avec des vagues pouvant atteindre 6 à 9 m dans le lagon entre 8h et 14h. Météo France prévoit une amélioration rapide en cours d’après-midi avec l’éloignement du cyclone.
Pour rappel, la préfecture a annoncé déclencher l’alerte cyclonique rouge dès 22h ce vendredi. Il est demandé à la population de rester confinée jusqu’à la fin de l’alerte.
Le collège de Majicavo-Lamir, à Koungou, s’est transformé dès 17h, et pour tout le week-end, en hébergement d’urgence face à l’arrivée du cyclone Chido. Le personnel de l’établissement a accueilli dès les premières minutes une personne dans le besoin, à cause de fissures dans son appartement. C’est la mairie de Koungou qui organise ce dispositif. Tous les établissements scolaires de l’île se muent en hébergement d’urgence, pour abriter la population au logement précaire, alors que l’alerte cyclonique passe au rouge dès 22h ce vendredi soir. Mais en une heure, seule une petite poignée de personnes sont venues se réfugier au collège de Majicavo-Lamir.
Même constat à Bandrélé : à 17h, pas une personne venue se mettre à l’abri sur l’ensemble des quatre sites mobilisés par la commune, malgré la circulation de navettes dès 14h pour y amener la population. « Nous on est là si il y a besoin, on ne bouge pas », assure Youssouf Abdallah, agent de la mairie de Bandrélé présent à l’école maternelle du village. Ce dernier craint pour la population vivant dans des cases en tôles, les rafales de vent pouvant atteindre 200 km/h annoncées pour samedi matin par Météo France pouvant les rendre particulièrement dangereuses. L’agent espère que ces habitants viendront dans les centres (école élémentaire de Dapani, écoles maternelles de Mtsamoudou et Bandrélé, MJC de Nyambadao), où de la nourriture et de l’eau est prévue pour les enfants.
Pour plus de renseignements, les personnes vivant dans des habitats précaires où craignant pour leur maison sont invitées à se rapprocher de leurs mairies, qui mettent en place des numéros d’urgence et orientent vers les hébergements d’urgence en dur, notamment situés dans les écoles.
Si les queues sont plutôt calmes du côté des clients, le passage en caisse l’est moins pour l’employée du magasin que nous interrogeons. “On a beaucoup plus de monde que d’habitude depuis ce matin. Je pense qu’on va manquer de stock pour les sardines”, constate celle qui trouve également les acheteurs plus agités que d’habitude, s’empressant d’emballer leurs emplettes avant de rentrer rapidement chez eux. Le Sodicash restera ouvert tant que l’alerte rouge ne sera pas déclenchée.
Si la population se prépare au manque de nourriture et d’eau, elle s’active également pour prévenir les coupures d’électricité et renforcer ses habitations. À la quincaillerie Super Bois, située sur la route départementale, la place dédiée aux lampes rechargeables est vide. “On a vendu la dernière il y a vingt minutes”, lance Ismaël Farsi, le responsable du magasin, vers 11h40. Les panneaux de contreplaqué ont aussi du succès depuis jeudi midi. “Les gens en veulent pour renforcer leurs fenêtres et baies vitrées”, précise-t-il. Niveau stock, ce dernier ne s’inquiète pas pour les panneaux, ayant un entrepôt rempli. Il assure en avoir assez pour celles et ceux qui craignent les dégâts sur leurs maisons. S’il est plutôt serein, il ne voit pas moins l’agitation chez certains de ces clients : “On voit que ceux qui ont vécu Kamisy en 1984 sont inquiets.”
Dès 22h, ce vendredi, les habitants de Mayotte sont priés de rester chez eux. Chido, qui arrivera dans la nuit de vendredi à samedi à proximité de l’archipel, sera au stade de « cyclone tropical intense ».
« C’est un événement inédit. Le cyclone sera plus fort que celui de 1984 (N.D.L.R. Kanisy) », alerte le préfet de Mayotte, François Xavier Bieuville, ce vendredi après-midi. Alors que le passage en alerte rouge était plutôt prévu, ce samedi matin, il a été avancé à 22h, ce vendredi. A ce moment-là, plus aucun trajet ne sera possible. Les habitants doivent rester confinés chez eux, et cela pour 24 heures, voire au-delà. Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique Météo-France Mayotte, a confirmé que Chido serait bien au stade de « cyclone tropical intense » lors de son passage près de Mayotte. Cela implique des rafales de vent, une surélévation de la mer et un épisode de pluies intense pouvant durer six heures.
Mise à l’abri
L’inquiétude est forcément grande pour les populations qui n’habitent pas dans les logements en dur. « Il est impératif que ceux qui sont dans ce cas aillent dans les hébergements que nous proposons », indique le délégué du gouvernement. 71 ont été répertoriés par la préfecture. Il s’agit le plus souvent d’établissements scolaires (écoles, collèges, lycées), MJC ou d’installations sportives. Les personnes qui en ont besoin sont invités à se présenter dans les mairies pour savoir où aller. Sur la communication, ces derniers jours, il a listé l’intervention des policiers municipaux dans « chaque village », que l’information est passée par le Grand cadi de Mayotte, les cadis et lors de la mosquée de ce vendredi.
L’association des maires a fait remarquer qu’en raison de l’afflux, les collectivités auront besoin de l’aide des services de l’État pour la nourriture et l’eau pour les personnes hébergées. François-Xavier Bieuville a rétorqué qu’il s’agit là du ressort des maires dans le cadre du Plan communal de sauvegarde (PCE).
Lunaire
Interrogé sur les coupures d’eau qui sont intervenues sans prévenir (et qui sont toujours en cours), ce vendredi, à 11h, le préfet a répondu de façon lunaire : « qu’avec la Société mahoraise des eaux, nous avons vu pour que l’eau soit maintenue jusqu’à ce soir ». Il a poursuivi en indiquant qu’elle serait ensuite coupée, puis n’a pas pu donner d’horaire de remise en eau, arguant que les réservoirs seront remplis pour que tout le monde ait de l’eau à la sortie de la crise. En cas de coupure de courant, le préfet invite les habitants à surtout ne pas sortir. « Les habitants prennent déjà leurs précautions en achetant des bougies, des lampes avec batteries », fait-il remarquer.
Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a rappelé que « l’heure est grave ». Il demande aux croyants de ne pas se rendre à la mosquée quand l’alerte rouge va commencer, ce vendredi, à 22 heures, mais de faire leurs prières chez eux.
La Ville de Mamoudzou a mis en place plusieurs hébergements d’urgence pour les personnes vulnérables, en raison de l’alerte cyclonique orange déclenchée ce vendredi à 7h par la préfecture, à l’approche du cyclone Chido. Plus de 10.000 places sont prévues pour les habitants qui souhaitent s’abriter. Il est recommandé d’y apporter de l’eau, des couchages légers, de la nourriture et des médicaments si nécessaire. Les animaux ne sont pas acceptés. L’ouverture des différents sites se fera ce vendredi à 19h. Les lieux dédiés sont : l’école élémentaire de Tsoundzou 2, le collège de Kwalé, Foundi Adé, collège de Passamaïnty, l’école élémentaire Mhogoni, l’école des Manguiers, le lycée Bamana, les écoles élémentaires Doujani 1 et 2, Cavani Sud 1 et 2, celle de la Briqueterie, la MJC de M’tsapéré, l’école élémentaire Bonovo à M’tsapéré, l’école Kawéni T17, l’école Mchindra, le lycée des Lumière, celui professionnel de Kawéni, et les école de Vahibé 1 et 2.
L’aéroport de Mayotte va fermer ses portes, jusqu’à nouvel ordre, en fin de journée, ce vendredi, « après le départ du dernier avion à 18h50 à destination de Paris ». La dernière arrivée s’effectue à 14h40, et les Grands-Terriens sont invités à traverser « sans attendre après l’atterrissage ». Pour rappel, la dernière barge au départ de Dzaoudzi est à 17 heures (à 17h30 au départ de Mamoudzou).
L’aéroport invite les passagers à se rapprocher des leurs compagnies. Elles ont, pour certaines, pris leur disposition, en avançant la plupart de leurs vols dès le jeudi 12 décembre. Ewa a annulé ceux prévus ce vendredi 13 décembre, tandis qu’Air Austral les a avancés et/ou reportés.
Concernant les voyages maritimes, la compagnie SGTM – Maria Galanta, qui effectue les liaisons maritimes vers les Comores, annonce annuler tous ses voyages lors des prochaines 48 heures.
Surprise, alors que le cyclone Chido approche (il est à 500 kilomètres mahoraises selon le dernier bulletin de Météo-France datant de vendredi, 12h30), une partie des habitants découvrent que le robinet ne donne plus aucune goutte d’eau. A midi, la préfecture de Mayotte a pourtant conseillé de « prévoir un stock d’eau suffisant en eau potable ». C’était sans compter le redoutable timing de la Société mahoraise des eaux (SMAE).
Car un peu plus haut, et sans qu’une communication antérieure soit faite, il est simplement annoncé qu’une coupure est intervenue à 11h pour les secteurs qui étaient jusque-là alimentés (secteurs 2,3 et 4). Pour ceux qui sont en coupure, depuis la veille à 10h (secteur 1), un créneau de 10h et 14h est disponible, ce vendredi. Pour ce qui est du retour de l’eau, et, ce peu importe le secteur, aucune indication n’a été fournie.
Un point-presse est prévu avec la préfecture, ce vendredi, à 15h. Le problème sera remonté.
Dès ce jeudi, le plan « Cyclone » était en préparation au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour qu’il puisse entrer en vigueur à 7h, ce vendredi. Avant l’arrivée probable de Chido à Mayotte, dans la nuit de vendredi à samedi, une note de la direction diffusée au personnel liste une série de mesures opérationnelles telles que « l’arrêt des activités programmées (blocs opératoires, médecine ambulatoire, caisson hyperbare, consultations…etc) », « la fermeture de l’ensemble des dispensaires » avec un redéploiement du personnel « en cas de besoin » ou la fermeture du centre Jacaranda à Mamoudzou. Pour ce qui est des centres médicaux de référence, il y a une ouverture uniquement des permanences de soins, de la maternité de Kahani et de Petite-Terre, ainsi que l’ouverture d’un bloc opératoire à Pamandzi. Pour les chefs de service, la consigne est de « prononcer la sortie de tous les patients pouvant rentrer à domicile ».
Du fait de l’arrivée probable du cyclone Chido près de Mayotte, ce samedi, la préfecture de Mayotte a annoncé la mise en place de l’alerte orange cyclonique (voir encadré), dès ce vendredi 13 décembre à 7h. Elle enjoint vivement les citoyens à s’abriter dès vendredi soir dans un logement en dur, chez des voisins ou dans un des hébergements d’urgence. De nombreux services de l’État ou des collectivités s’activent déjà.
Sur décision de la préfecture de Mayotte, qui passe le 101e département en alerte orange cyclone, ce vendredi matin, toutes les écoles du premier et second degré de même que l’Université sont fermées depuis ce jeudi soir. Elles n’accueilleront donc pas d’élèves, vendredi 13 et samedi 14 décembre. Les professeurs des établissements reçoivent au fur et à mesure des mails les informant de la fermeture imminente des écoles. Ces dernières se préparent elles aussi au passage du cyclone. Le collège de M’gombani, par exemple, en appelle à faire le point sur les stocks d’eau et le matériel de premier secours et à la mobilisation du personnel. Chirongui fait savoir que ses écoles libérées pourront « servir de lieux de rassemblement et d’hébergement pour la population en cas de besoin lors des prochains jours ».
Du côté du centre hospitalier de Mayotte (CHM), un plan cyclone est effectif dès vendredi. Une grosse partie du personnel est déjà réquisitionnée et le mot a été passé auprès des professionnels de santé de se tenir prêts.
Dès ce jeudi, la commune de Bandrélé annonce mettre en place plusieurs centres d’hébergement d’urgence à Dapani (dans l’école élémentaire), à M’tsamoudou (dans l’école maternelle), à Bandrélé (dans l’école maternelle) et à Nyambadao (dans la MJC). « Des navettes seront mises en place à partir du vendredi 13 décembre de 14h à 18h pour l’acheminement des personnes nécessiteuses souhaitant rejoindre ces centres d’hébergement : de Mgnambani et Bambo-Est vers l’école maternelle de Bandrélé et de Hamouro vers la MJC de Nyambadao », fait savoir Bandrélé dans son communiqué. Surtout une permanence physique et téléphonique en mairie sera opérationnelle au numéro suivant : 02 69 62 19 81.
Par le biais de mégaphone et des mosquées, Pamandzi a sensibilisé « les riverains qui habitent sur le front de mer, et tous ses habitants », annonce-t-elle sur sa page Facebook. Elle prévient qu’en cas de cyclone avéré, « un signal sonore sera déclenché, et la cellule de crise sera là à vos côtés pour vous guider et vous aiguiller ». Cette dernière a été déclenchée avec Plan communal de sauvegarde. Elle invite toutes les personnes qui vivent dans un logement précaire à « se prémunir de leurs médicaments de traitement, de couper leur compteur électrique puis de se diriger vers les lieux de replis à savoir, l’école élémentaire Pamandzi 4- Pamandzi 3, le collège ou le lycée de Pamandzi ». Le numéro d’urgence pour contacter la ville : 02 69 60 12 82. Dembéni annule quant à elle l’inauguration du stade Iloni, prévue initialement dimanche 15 décembre « en raison de l’évolution de la situation météorologique ». La mairie de Mamoudzou a annoncé ce soir l’interdiction de manifestation à compter de vendredi. Les lieux d’accueil de la jeunesse (crèches, accueil périscolaires, accueils collectifs) seront fermés dès 7 heures, ce vendredi.
Il est donné comme consigne de faire des stocks et se préparer à être isolé quelques heures voire jours. Il faut garder près de soi l’équipement nécessaire (eau, nourriture, lampe de poche, papiers d’identité, trousse de secours) et se préparer à une évacuation potentielle. Il faut aussi préparer son habitation en consolidant et protégeant les ouvertures, et notamment les fenêtres (volets, planches…). Il faut mettre à l’abri tout ce qui pourrait être emporté par le vent, préparer la pièce la plus sûre de l’habitation pour se confiner au besoin pendant le passage du phénomène, faire connaître le choix de son abri à son entourage et s’y tenir, mettre les animaux à l’abri, et garer son véhicule dans un endroit protégé.
Il faut un hébergement en dur, qui ne soit pas en bordure de ravine, de rivière, de mer, ou en zone inondable : chez soi, chez un voisin, de la famille ou dans un centre d’hébergement, pour ceux qui en ont besoin. Plusieurs centres d’hébergement sont en cours de mise en place par les communes et il est possible de se renseigner auprès des mairies pour savoir lesquels sont à disposition.
En lien avec le conseil départemental de Mayotte, il a été décidé l’arrêt complet de la circulation des barges à compter de 17h30, ce vendredi. Les personnes qui voyagent sont invitées à prendre leurs dispositions. Dès ce vendredi soir, il faut éviter de sortir si les conditions météorologiques deviennent trop mauvaises, éviter toute sortie en mer, sur le rivage, dans le lagon.
Les propriétaires de bateaux, entreprises comme particulier, s’inquiètent de voir arriver Chido. Le cyclone peut provoquer des vents violents, qui peuvent produire une puissante houle voire un risque de submersion. L’association May Voile a par exemple lancé un appel à la solidarité hier sur Facebook, « l’idée, c’est surtout de mettre les bateaux à l’abri », explique Romain Lab, responsable technique qualité. Un gérant d’entreprises, qui compte quatre bateaux au port de Mamoudzou, s’inquiète de la situation : « on va jeter les amarres et puis on va espérer que le cyclone ne fasse pas trop de dégâts. On ne peut rien faire d’autres ». De son côté, Mayotte Plaisance est en pré-alerte depuis la semaine dernière et indique avoir prévenu individuellement tous les 44 propriétaires, particulier comme professionnels, de bateaux amarrés à Dzaoudzi.
Face au risque de cyclone, quarante sapeurs-pompiers de La Réunion sont envoyés en renfort à Mayotte, ils arrivent sur le territoire, ce vendredi. Ce sont principalement des unités spécialisées qui vont arriver, « une unité spécialisée dans les soins infirmiers, un groupe de recherche et intervention en milieu périlleux, une unité nautique et une unité de déblaiement », précise le service communication du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte. En parallèle, 70 militaires de la sécurité civile de l’Hexagone sont déployés, ce vendredi. L’envoi de renfort a été décidé par le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) et par l’état-major de la zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI).
A Mayotte aussi, les sapeurs-pompiers se tiennent prêts. Au nombre de 600 sur le territoire, ils ont tous été réquisitionnés et seront présents dans les casernes dès vendredi dont les effectifs sont doublés au vu de l’événement. Ils s’organisent actuellement pour pouvoir acheminer de l’eau et de la nourriture si besoin. Depuis le déclenchement de la pré-alerte cyclonique, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte enchaîne les réunions de crises. Le défi majeur sera de pouvoir réceptionner tous les appels du 18, alors que trois pannes ont eu lieu le mois dernier. « Nous collaborons étroitement avec le groupement informatique du Sdis et la préfecture pour que cela fonctionne bien », indique le service communication du Sdis.
Le cyclone Chido s’intensifie, la pré-alerte cyclonique déclenchée mercredi est passée en alerte cyclonique orange dès ce vendredi, 7h. « Le système dépressionnaire devrait se situer au plus près de nos côtes dans la journée de samedi mais les premiers effets se feront ressentir dans la nuit de vendredi à samedi », indique la préfecture de Mayotte dans un communiqué transmis à 20h, ce jeudi 12 décembre. Selon Météo-France, « une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de samedi en matinée avec des vents forts, des fortes pluies et des submersions marines possibles ».
Le niveau d’alerte rouge pourrait « probablement » être atteint ce samedi matin, a annoncé le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, sur Mayotte La 1ère, ce jeudi soir.
Saïd Omar Oili en appelle au ministre de l’Intérieur
Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a annoncé, dans un communiqué, avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau de « pré-positionner des moyens humains sur l’île, comme lors de la précédente alerte en 2019 où des moyens similaires avaient été déployés face à une situation d’urgence face au cyclone Belna ». Ce dernier était passé à près de 100 kilomètres des côtes mahoraises, en faisant peu de dégâts. Le territoire était tout de même en alerte rouge.