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Le MEDEF Mayotte alerte sur une situation économique au bord de la rupture

Le MEDEF Mayotte alerte sur une situation économique au bord de la rupture
Fahardine Mohamed appelle à un sursaut collectif et à la mise en place d’un cadre d’échanges "structuré et responsable " entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics.

Dans un communiqué envoyé à la presse, le MEDEF Mayotte tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. L’organisation patronale dénonce une dégradation rapide et profonde de la situation économique du territoire, aggravée par la paralysie persistante de la liaison maritime Dzaoudzi–Mamoudzou, artère vitale pour l’activité et les échanges.

Le constat dressé est sans équivoque : à Mayotte, l’instabilité institutionnelle et politique retarde les décisions, fragilise l’exécution des politiques publiques et mine la confiance des acteurs économiques. À cela s’ajoutent des délais de paiement jugés « anormalement longs », une insécurité devenue quasi quotidienne, et l’absence de véritable…

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Salon du livre : l’enfant mahorais à la recherche de sa littérature ?

Salon du livre : l’enfant mahorais à la recherche de sa littérature ?
Dans un territoire où 6 adultes sur 10 sont en difficulté à l’écrit en langue française, la lecture est un enjeu d’intérêt public

La littérature jeunesse est le secteur le plus en vogue après la littérature générale. Pourtant, elle tarde à se développer à Mayotte, qui dispose pourtant d’un fort potentiel en termes de jeune lectorat. À l’occasion du Salon du livre, une dizaine de professionnels ont échangé sur les priorités pour développer la littérature jeunesse mahoraise.

Le bilan est clair : la littérature jeunesse mahoraise n’en est qu’à ses débuts. À ce jour, seulement 24 livres sont écrits à destination des jeunes dans le plus jeune département de France. Ce constat a encouragé les professionnels du livre à axer cette 4ᵉ édition du Salon du livre sur la jeunesse.

Une occasion d’échanger sur ce type de récits très particuliers, ceux destinés à former les futures générations avec…

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Comores : le pays à la catégorie 2 dans la traite de personnes

Comores : le pays à la catégorie 2 dans la traite de personnes

En dépit de l’adoption d’une loi criminalisation les pratiques de traite d’êtres humains et de la tenue de procès contre des trafiquants, l’archipel fait toujours face à certains défis, notamment le manque de structures d’hébergements.

 » Le gouvernement des Comores ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite« . C’est par ces quelques lignes, que commence le rapport 2025 du département d’État américain sur la traite des êtres humains, publié fin septembre. Comme l’année dernière, le gouvernement comorien vient de se voir attribué un niveau 2 qui signifie qu’il y a…

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Des élèves du lycée agricole de Coconi en mission au Mozambique

Des élèves du lycée agricole de Coconi en mission au Mozambique

Le programme régional Formagri 2027 du lycée agricole de Coconi franchit une nouvelle étape : pour la première fois, un groupe d’élèves de la filière STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) effectue une mobilité collective au Mozambique, accompagné de trois enseignants. Accueillis par le nouveau partenaire de l’établissement, l’université Licongo à Beira, les jeunes Mahorais découvrent et analysent le territoire mozambicain à travers des visites de zones rurales et urbaines, d’infrastructures hydroélectriques, écotouristiques, ainsi que de coopératives agricoles et de pêche — le tout sous le signe du développement durable.

Ce séjour, déjà marqué par des engagements d’actions communes avec les étudiants et professeurs de Beira, s’inscrit dans la volonté de pérenniser un partenariat régional. Le programme Formagri 2027 est cofinancé par le fonds européen INTERREG Canal du Mozambique, géré par le Département de Mayotte.

Un projet ambitieux de protection et de restauration du lagon

Un projet ambitieux de protection et de restauration du lagon

« La reconstruction de Mayotte doit être l’occasion d’un véritable saut qualitatif, associant développement, justice sociale et préservation de notre environnement. »

Ce mardi 7 octobre, Nadjayedine Sidi a reçu une délégation de la Fondation Aga Khan au Conseil départemental. Grâce à un financement à hauteur de 25 millions d’euros, la fondation confie à l’AFD (Agence française de développement) la réalisation d’un projet de grande envergure de restauration du lagon de Mayotte, réputé pour être l’un des plus beaux au monde. Les objectifs de ce partenariat ? Renforcer des pratiques agricoles durables, améliorer la gestion des déchets, consolider des aires protégées, et faire entrer la double barrière de corail au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Mayotte au centre du débat sur la décentralisation à la 35e convention nationale des intercommunalités.

Mayotte au centre du débat sur la décentralisation à la 35e convention nationale des intercommunalités.

La 35ème convention nationale des intercommunalités s’est ouverte dans un contexte politique crucial pour l’avenir institutionnel de la République et de Mayotte. Le territoire, encore marqué par le cyclone Chido, se trouve à un tournant majeur de son histoire administrative.

Deux lois adoptées en 2025 ont redéfini sa trajectoire : la loi d’urgence du 24 février, pour répondre aux besoins immédiats post-cyclone, et la loi de programmation du 11 août, qui fixe un cap ambitieux de refondation, avec notamment la création d’un département-région à assemblée unique et d’un Conseil économique, social, environnemental, culturel et éducatif (CÉSECÉ). Ces mesures visent à combler un retard historique dans la décentralisation, appliquée à Mayotte seulement depuis 2004, et à corriger les transferts de compétences partiels et insuffisamment financés.

Les intercommunalités mahoraises (EPCI) appellent à une réévaluation complète du modèle de financement, une clarification du statut institutionnel et un renforcement de leurs rôles. Elles revendiquent notamment la gestion complète du port et de l’aéroport, le pilotage de projets d’infrastructures majeurs comme la voie de contournement Longoni–Dembéni, ainsi que la reconnaissance de leur rôle dans les domaines de la santé, de l’urbanisme, du logement, de la mobilité, de la culture et du sport.

Dix ans après la mise en place du Schéma départemental de coopération intercommunale, les EPCI ont démontré leur capacité à piloter des politiques publiques structurantes, mais leur rôle reste sous-valorisé. Les élus mahorais soulignent que la réussite de cette décentralisation repose sur des moyens financiers pérennes, une fiscalité adaptée et un accompagnement pluriannuel de l’État.

À l’heure où la France redéfinit son modèle territorial, Mayotte pourrait devenir un laboratoire d’une décentralisation différenciée, tenant compte de son insularité, de ses contraintes migratoires et de son urgence sociale. Pour les élus, ce nouvel acte de décentralisation, pleinement soutenu par les intercommunalités, pourrait faire de Mayotte un symbole renouvelé de la République des territoires, plus juste et équilibrée.

Gouvernement de la France : à quel camp profitera le jeu de dupe actuel ?

Gouvernement de la France : à quel camp profitera le jeu de dupe actuel ?

Une déchirure contagieuse dans toutes les formations politiques ! Tout le monde joue à Colin-Maillard, ne pensant qu’à ses intérêts propres et à la sauvegarde de son petit siège de ministre ou de parlementaire, et tant pis pour les électeurs que nul ne souhaite consulter à nouveau.

La peur d’un Rassemblement National (RN) qui arriverait à l’Élysée dans un an est un traumatisme que personne ne veut connaître, même si cela signifie devoir renier ses convictions les plus profondes.

La politique serait-elle devenue un simulacre de sérieux ou un vaudeville qui se joue de l’opinion des Français, en colère et résignés face à un avenir totalement incertain ? La prise de parole du Premier ministre sortant laisse penser à une possible…

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Chiconi : les enseignants en droit de retrait, la mairie défend une solution provisoire

Chiconi : les enseignants en droit de retrait, la mairie défend une solution provisoire
Dans la cour, des tuyaux rouges serpentent entre les pierres et la terre, deux cuves d’eau sont posées à même le sol, et une autre, destinée à l’épuration, n’est recouverte que d’une bâche.

Depuis la rentrée, l’école élémentaire Issoufi Madi Mchindra accueille les élèves de l’école d’Ourini, détruite par le cyclone Chido. En tout, près de 700 enfants se partagent désormais les locaux de l’établissement, contraignant enseignants et élèves à un système de roulement complexe.

Ce mercredi 8 octobre, les enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait, dénonçant des conditions de travail « très délétères« . « Le bruit est infernal. Les élèves ont des maux de tête, ils sont épuisés », rapporte une institutrice.

Pour permettre à tous les élèves de suivre la classe, les deux écoles fonctionnent selon un…

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Salon du livre : « Un pont entre îles et continents »

Salon du livre : "Un pont entre îles et continents"
Raghunath Manet, ambassadeur de la culture indienne, a été l’invité d’honneur

La cérémonie a été placée sous le signe de la jeunesse et de l’échange culturel. Sur des notes de l’artiste indien Raghunath Manet, l’assistance a été transportée au-delà des frontières pour l’ouverture du Salon du livre. Le voyage se prolongera jusqu’au 11 octobre, place de la République.

À la bibliothèque de Cavani, une petite assistance venue des quatre coins du monde — de l’Hexagone jusqu’en Afrique en passant par l’Inde — s’est réunie. « Mayotte est un carrefour culturel riche de ses langues, de sa culture et de ses livres« , rappelle le Département de la Culture et de la Lecture Publique à cette occasion.

L’ouverture du Salon du livre a aussi permis de montrer la…

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Violences sexuelles dans la société mahoraise, un débat explosif

Violences sexuelles dans la société mahoraise, un débat explosif
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« C’est odieux ! » « On n’est pas d’accord ! » À la conférence « Les violences sexuelles intra et extra-familiales : quelles origines à la défaillance de l’interdit ? », le débat s’avère houleux entre cadis et soignants. L’objectif de la conférence ? Concilier médecine traditionnelle et médecine moderne. Un pari difficile à tenir sur des questions aussi sensibles que les violences sexuelles.

Ce mardi 7 octobre, le docteur Emmanuelle Coulon, pédopsychiatre à l’Unité Médico-Judiciaire, et la cheffe de service du CMPEA, le docteur Virginie Briard, ont mené une conférence sur les violences sexuelles dans le cadre de la journée « Regards croisés : Comment concilier approche culturelle et cultuelle avec la psychiatrie ?« .

Un des questionnements au cœur de la conférence : comprendre la…

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Grève du STM : le département contraint à un peu de fermeté

Grève du STM : le département contraint à un peu de fermeté

Une fois n’est pas coutume, l’exécutif du département fait preuve d’une résolution à ne pas céder devant le diktat des grévistes de SNUTER-FSU. Face à la grogne des usagers de la barge, lassés par ces innombrables perturbations, et aux conséquences judiciaires qui pourraient découler de plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui, le département semble enfin vouloir assumer ses responsabilités et mettre fin au désordre que son légendaire manque de fermeté a engendré.

Madame Frahati Souffou (DAF du STM) a été agressée lundi matin par huit agents grévistes lors d’un contrôle à la gare maritime de Mamoudzou. À titre personnel, elle, ainsi que le département, à titre moral, ont déposé plainte auprès de l’autorité judiciaire compétente. Elle a formellement reconnu les huit agresseurs, et le…

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Salama Ramia rend hommage aux femmes Mahoraises

Salama Ramia rend hommage aux femmes Mahoraises

La sénatrice de Mayotte a fait une brillante intervention hier après-midi lors d’un colloque à Paris intitulé « Héritage et symbole » marquant les 150 ans de la création du Sénat. Dans sa prise de parole, elle a rappelé qu’à Mayotte, « l’histoire politique s’est également écrit grâce aux femmes » et que sa génération l’a reçu en héritage. Dans sa prise de parole, elle a retracé le parcours des chatouilleuses qui ont, par leur combat, ancré Mayotte dans la France, avec courage et détermination. « Aujourd’hui, en tant que femme sénatrice de Mayotte, je m’inscris dans cette continuité, poursuivre ce combat au sein des institutions nationales et faire entendre la voix des Mahorais ». Elle a indiqué à l’assistance qu’elle n’était pas seule derrière cette fonction, qu’il y avait toutes les femmes de Mayotte, celles qui éduquent, soignent, entreprennent, militent et celles qui partout dans le monde portent haut les couleurs de notre île, défendent sa dignité. Salama Ramia a précisé que c’est à elles qu’elle pense à chaque prise de parole au Sénat car elle porte leur force, leur courage et leur espérance.

Des invités d’horizons différents au salon du livre

Des invités d’horizons différents au salon du livre

La 4ème édition du salon du livre, organisée par le département, se déroulera du 8 au 11 octobre à la bibliothèque de Kavani et Place de la République à Mamoudzou. Des auteurs mahorais aux genres variés seront présents. Parmi eux, Nissioti Abaine, originaire de Chirongui ; Said Ali Andinani, qui conjugue carrière dans les ressources humaines et écriture ; Ousséni Djambae, qui relate son expérience politique à travers ses livres ; Djabiri Madi Ousseni, partagé entre romans et poésie, et bien d’autres échangeron avec les visiteurs !

Les Naturalistes tirent la sonnette d’alarme face à la multiplication des feux de forêt

Les Naturalistes tirent la sonnette d’alarme face à la multiplication des feux de forêt
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Dans une lettre adressée le 22 septembre au préfet de Mayotte, l’association Les Naturalistes de Mayotte alerte sur une situation jugée « inédite » concernant les feux de végétation qui ravagent l’île depuis plusieurs semaines. Le président de l’association, Michel Charpentier, évoque une saison sèche d’une intensité exceptionnelle, aggravée par les conséquences du cyclone Chido, dont les débris végétaux constituent aujourd’hui un combustible idéal pour les incendies.
Les Naturalistes pointent du doigt la multiplication des brûlis agricoles non maîtrisés, souvent pratiqués pour nettoyer les champs, mais qui dégénèrent en véritables incendies attisés par des rafales dépassant parfois les 40 km/h. Ces feux touchent désormais des zones naturelles sensibles, y compris des espaces protégés, et mobilisent des pompiers déjà sous tension.
Dans son courrier, l’association dénonce le non-respect de l’arrêté préfectoral A 2017/DAAF-SDTR/1079, qui encadre pourtant les brûlis et impose une déclaration préalable pour toute incinération de végétaux entre juin et décembre. « Cet arrêté est très peu connu, pas respecté et donc largement inefficace », regrette Michel Charpentier, qui s’interroge sur le nombre de déclarations réellement déposées à la DAAF.
Au-delà du risque immédiat d’incendie, les Naturalistes alertent sur l’impact écologique durable de ces pratiques. Les brûlis détruisent la microfaune des sols, favorisent l’érosion lors des premières pluies et appauvrissent les terres agricoles. Des solutions existent, rappelle l’association, citant le compostage ou le paillage comme alternatives à ces pratiques dévastatrices.
L’organisation plaide pour un renforcement de la prévention et de la coordination entre les autorités locales — gendarmerie, police, OFB, services municipaux et SDIS — ainsi qu’une mobilisation accrue des moyens humains et matériels. L’usage de drones pour repérer les départs de feu, la mise en place d’un numéro d’appel spécifique pour signaler les incendies, et à terme, l’acquisition d’un hélicoptère bombardier d’eau figurent parmi les propositions phares avancées.
Alors que les feux se multiplient encore dans plusieurs communes, l’association appelle à une réaction rapide des pouvoirs publics. « Il est urgent de rappeler que les brûlis sont interdits jusqu’en décembre », insiste Michel Charpentier, demandant une campagne d’information d’envergure à destination de la population.
Pour l’heure, la préfecture n’a pas officiellement réagi à cette interpellation. Mais sur le terrain, la saison sèche, prolongée cette année par un déficit de pluies, continue d’exposer l’île à un risque d’incendie élevé.

Grève au STM : l’irresponsabilité d’un service public mis à nu

Grève au STM : l’irresponsabilité d’un service public mis à nu

Pour la 6ème fois cette année, les agents du Service des Transports Maritimes (STM) ont paralysé Mayotte en déclenchant une grève illimitée. Après le syndicat Force ouvrière (FO) c’est au tour de l’intersyndicale SNUTER-FSU qui entre dans la danse, révélant un mépris évident pour l’intérêt général et pour la population qu’elle dessert. Ces mouvements répétés ont un impact économique considérable sur le territoire et sur le quotidien des usagers, au point de pousser le préfet à porter plainte contre le service pour non-respect de la réquisition préfectorale et pour mise en danger de la vie d’autrui.

Les usagers, confrontés à des rotations interrompues et à l’absence de service minimum, ont été plongés dans un chaos sans précédent. La réquisition d’un navire destiné à assurer la traversée des personnes et véhicules prioritaires a été ignorée par le personnel gréviste. Des centaines de passagers, parmi lesquels des personnes âgées, malades ont été abandonnées à leur sort sur les quais. Les déplacements indispensables entre Petite-Terre et Grande-Terre ont été rendus impossibles, aggravant le sentiment de colère généralisée.
Lundi matin, la situation a rapidement dégénéré lorsqu’une altercation interne au STM a conduit à l’arrêt complet des rotations. Des agents ont interrompu le service pour des conflits internes avec la direction, laissant des centaines de voyageurs coincés sur les quais, dont des véhicules sanitaires incapables d’assurer leurs missions. L’intransigeance du personnel gréviste et l’incapacité à respecter les directives de l’État ont généré un blocage total, illustrant une absence totale de responsabilité et un mépris des obligations liées au service public.

L’inaction du STM a provoqué une montée de tension extrême parmi les usagers, qui se sont retrouvés pris en otage, dans des conditions dangereuses et inconfortables. Les gendarmes ont dû intervenir pour maintenir l’ordre et permettre, au prix d’une gestion délicate et longue, l’embarquement progressif des passagers et des véhicules prioritaires. Ce n’est qu’après plusieurs heures de paralysie totale que le service a repris et encore de manière partielle, exposant ainsi les failles structurelles et organisationnelles du ce service publique qui nécessite amplement une délégation de service. Ces agents sans foi ni loi ont encore une fois montré leur mépris total à la population qu’ils sont censés servir sous prétexte qu’ils veulent préserver leur “magouilles”.

Ces événements, survenus sur les journées de lundi 6 et mardi 7 octobre 2025, révèlent un abus manifeste du droit de grève. La répétition incessante de ces mouvements transforme un outil de revendication légitime en arme de paralysie de la vie économique et sociale de l’île. La population est exaspérée, et les appels à la privatisation du STM ainsi qu’à la construction d’un pont entre les deux îles témoignent d’une perte totale de confiance envers ce service public incapable de concilier droits des travailleurs et besoins fondamentaux des usagers.

Le préfet de Mayotte, confronté à cette irresponsabilité, a dû recourir à la justice pour sanctionner le non-respect de ses ordres et protéger la sécurité des citoyens. La crise met en lumière la nécessité urgente de réformer le STM, d’assurer la continuité du service public et de garantir la sécurité des passagers, sans que les revendications internes ne paralysent une île entière.

En conclusion, ces journées de grève illustrent la dérive d’un service public qui abuse de son pouvoir et fragilise la population. Le STM, censé relier et faciliter les déplacements entre les îles, est devenu le symbole d’un dysfonctionnement majeur et d’un mépris scandaleux pour la sécurité et le quotidien des Mahorais.

Crise de l’eau « Les Mahorais vivent une double peine » !

Crise de l’eau « Les Mahorais vivent une double peine » !
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Anchya Bamana a écrit au préfet de Mayotte à propos de la reprise des annoncée des tours d’eau la semaine prochaine. Elle demande à François-Xavier Bieuville de réquisitionner d’autres sociétés capables d’effectuer les travaux de réparation des conduites d’eau défectueuses, en soutien aux équipes de la SMAE. Elle alerte sur les risques de maladies contagieuses qui peuvent découler du manque d’eau potables dans l’île, notamment la diphtérie, qui aurait été déjà détectée dans un établissement scolaire du territoire.

La députée de la 2 nde circonscription législative de Mayotte a adressé deux missives au délégué du gouvernement dans lesquelles explique que la poursuite du cycle des coupures d’eau qui dure depuis 10 ans n’est plus acceptable pour la population, soulignant au passage que celle-ci « doit en plus payer une eau non potable, bouilleuse après les coupures. Les Mahorais se retrouvent, par la force des choses, à devoir acheter de l’eau en bouteille pour leur consommation, ils vivent la double peine » ! Un sujet qu’elle a abordé dans ces mêmes termes avec Emanuel Macron à l’Elysée, le …septembre 2025, lorsque le Président de la République avait reçu les dirigeants des territoires ultramarins évoquer avec eux l’évolution institutionnelle des DOM-TOM. Pour Anchya Bamana, il y a une urgence absolue à solutionner le problème des coupures d’eau dans le département ; elle met en avant le fait que l’accès à l’eau potable est un facteur déterminant pour une bonne santé.

Elle alerte sur la nécessité de combattre la diphtérie, une maladie découverte dans une école de l’île. « Le non-accès à l’eau potable nous expose à la prolifération de cette maladie fortement contagieuse, notamment dans sa forme cutanée, par manque d’hygiène », écrit-elle entre autres choses. Dans son courrier au préfet de Mayotte, la parlementaire (RN) s’inquiète d’une communication adressée aux maires mahorais le 31 juillet 2025 par le délégataire du service public de l’eau dans laquelle ce dernier annonce une opération de réhabilitation d’un décanteur à l’usine de l’Ourovéni ce mois d’octobre.

Autoriser l’importation d’eau en bouteille en provenance de Madagascar comme c’est possible pour la bière

« Les coupures d’eau vont s’allonger, et aucune mesure d’accompagnement n’est annoncée pour permettre à la population de subvenir à ses besoins vitaux durant cette période critique. Cette situation continue d’exposer les habitants à des risques sanitaires majeurs et à une atteinte grave à leur dignité », signale-t-elle au Préfet François-Xavier Bieuville, lui précisant également que l’accès à l’eau potable n’est pas un privilège, mais un droit fondamental et qu’il est de la responsabilité de l’Etat de garantir ce droit. Dans cette lignée, Anchya Bamana demande au délégué du gouvernement de lui indiquer « les mesures urgentes et concrètes » qu’il compte prendre pour assurer un accès minimal à l’eau potable pour chaque foyer au cours des travaux annoncés par le délégataire.

La députée interroge également pour savoir si « une distribution élargie de bouteilles d’eau, l’installation de citernes mobiles est envisagée dans les prochains jours, notamment pour les personnes en situation de vulnérabilité sociale » ; de même que si des dispositions sont prises pour les services publics, en particulier les établissements scolaires et de santé. En conclusion de son courrier au préfet de Mayotte, Anchiya Bamana lui demande de réquisitionner d’autres prestataires pour appuyer le délégataire en charge de la réparation des fuites sur le réseau d’eau vieillissant depuis des années.

« La situation critique de la pénurie d’eau qui asphyxie la vie des Mahorais justifie cette démarche légitime qui relève de votre compétence », note la parlementaire. Elle demande également au préfet d’étudier la possibilité d’importer de l’eau en bouteille en provenance de Madagascar, en usant d’une formule un peu provocatrice comme ce fut le cas à l’égard d’Emmanuel Macron à Paris, « puisque cela est possible pour de la bière » !

« La santé mentale n’est pas un luxe » : soignants et religieux appellent à une alliance des soins

« La santé mentale n’est pas un luxe » : soignants et religieux appellent à une alliance des soins

Salle comble, publics assis jusque sur les marches : la journée « Regards croisés sur la santé mentale à Mayotte » a fait le plein ce mardi 7 octobre au sein de l’Hémicycle Younoussa-Bamana. Médecins, travailleurs sociaux, et responsables religieux ont échangé autour d’un même enjeu : concilier approches culturelle et cultuelle avec la psychiatrie.

Parmi les interventions marquantes, celle de Miyade SAID ALLAOUI, étudiante, a été saluée par de longs applaudissements. La jeune femme a rappelé avec force que, selon l’OMS, un adolescent sur dix souffre de…

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Sébastien Lecornu jette l’éponge

Sébastien Lecornu jette l’éponge

Les pronostics avaient tablé sur une chute rapide de son gouvernement, mais nul se s’attendait à la forme qu’elle a pris. La démission de Sébastien Lecornu de son poste de Premier ministre, fait penser à une partition écrite trois mois à l’avance, qui restait juste à jouer pour gagner du temps, avec l’infime espoir d’éviter l’inévitable, une dissolution de l’Assemblée nationale et un retour aux urnes avant la fin de l’année. Doter la France d’un budget national pour 2026 (avant le 31 décembre 2025), demeure un impératif pour toutes les formations politiques qui prétendent à gouverner le pays dans les mois à venir.

Dans un entretien accordé à un média national il y a de cela quelques jours, Sébastien Lecornu s’était attribué le qualificatif de « dirigeant du gouvernement le plus fragile de la 5 ème République ». Prémonition ou simple pragmatisme ? L’« Histoire » de France retiendra qu’il a…

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Le capitaine Hambaly inhumé à M’zoizia

Le capitaine Hambaly inhumé à M’zoizia

L’émotion était vive ce mardi à la brigade de gendarmerie de Pamandzi, où un dernier hommage a été rendu au capitaine Hambaly Ahamada, figure emblématique de la gendarmerie mahoraise, décédé le vendredi 3 octobre à l’île de La Réunion, des suites d’une longue maladie. Il avait 56 ans.

Natif de Mzoizia, dans la commune de Bouéni, le capitaine Hambaly Ahamada restera dans les mémoires comme un pionnier et un modèle pour toute une génération de gendarmes. Premier officier mahorais à intégrer les rangs de la gendarmerie nationale, il a ouvert la voie à de nombreux jeunes du territoire désireux de…

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Nouveaux locaux de LADOM : «  Permettre à chaque Mahorais d’avoir accès à la mobilité »

Nouveaux locaux de LADOM : «  Permettre à chaque Mahorais d'avoir accès à la mobilité »
Saïd Ahamada, directeur général de LADOM, a rappelé les 11 dispositifs centraux de l’agence

Mardi 7 octobre 2025, sur la rue boulevard Halidi Mchindra, Saïd Ahamada, directeur général de LADOM (l’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité), lance officiellement l’inauguration de la nouvelle antenne de LADOM à Mayotte. « Ce lieu, nous l’avons voulu ouvert, visible, et au service des Mahorais« , déclare Saïd Ahamada face aux partenaires institutionnels et économiques de LADOM. « Nous souhaitions que les locaux de LADOM soient visibles au-delà de ses quatre murs. » Installée désormais au cœur du quartier M’Gombani, l’agence vise à offrir un accès simplifié aux 11 dispositifs de mobilité portés par LADOM – des aides au voyage pour les étudiants, les demandeurs d’emploi ou encore les salariés en reconversion.

À Mayotte, le dispositif du Passeport pour la Mobilité des Études (PME) occupe une place particulière. « Près de 40 % des étudiants ultramarin…

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes