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La Société immobilière de Mayotte fait monter ses gardiens en compétences

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Il y avait une quarantaine de candidats en interne, avant un premier tri. Ils ont été finalement treize à suivre la formation et onze à recevoir leurs diplômes, ce jeudi.

Ils sont onze à obtenir la certification de gardien, jeudi, pour travailler dans les résidences de la Société immobilière de Mayotte (SIM). Une fierté pour les diplômés, et pour la société qui souhaite répondre aux défis d’un parc immobilier grandissant.

Un à un, ils viennent récupérer le précieux sésame des mains du directeur général (DG) de la Société immobilière de Mayotte (SIM), Ahmed Ali Mondroha. Ils regardent fièrement le diplôme cartonné, qui atteste de leur réussite à la formation de gardien. La cérémonie se déroule au siège de la SIM, place Zakia Madi à Mamoudzou, en présence de quelques proches seulement. « Ce sont eux les premiers maillons entre nous et les locataires », se félicite le directeur.

Ils sont onze à avoir suivi des cours dispensés par l’Association pour la formation professionnelle des organismes de logement social (AFPOLS). Gestion technique d’un logement, surveillance du patrimoine, gestion des conflits et des questions des locataires, états des lieux d’entrée et de sortie… les missions sont très nombreuses pour ces futurs gardiens. « On les appelle les moutons à cinq pattes dans le milieu du logement social », dit Lucie Gautherin en rigolant, directrice de projets chez AFPOLS, façon de dire que leurs tâches sont variées. Les cours l’étaient tout autant, répartis sur 36 journées en deux ans. Car tous travaillaient déjà en parallèle à la SIM. « On a été informé en interne », explique Kassam, diplômé en même temps que ses collègues, ce jeudi. Une volonté assumée par la société, qui voulait « faire évoluer son personnel ».

Un parc immobilier qui ne cesse de s’agrandir

Et qui répond également aux besoins de la SIM, « on voulait être au plus près de nos locataires », résume Philippe Messelier, directeur de la gestion locative de la société. Surtout quand ils sont de plus en plus nombreux : le parc immobilier de la SIM ne cesse de s’agrandir. Elle gère 6.000 logements sociaux et ambitionne de construire 500 logements chaque année dans les dix prochaines années. « On a développé des applications numériques, mais il faut penser à cette population qui n’utilise pas Internet. Il faut un personnel qui soit là, facilement identifiable », indique le responsable, qui détaille aussi que les missions du gardien ne seront pas purement techniques, « c’est aussi lui qui va rentrer chez les familles, pour régler les problèmes de voisinage par exemple ». Des situations délicates qui requièrent un tact, travaillé pendant la formation. Une actrice a été embauchée lors des trois jours d’examen pour une mise en pratique. Bella, qui a la particularité d’être déjà chargée de secteurs [mais qui a suivi la formation, car pour la première fois, elle va devoir gérer des gardiens], a dû faire face, devant le jury au cours de l’examen final, à une mère qui ne s’occupe pas de ses enfants, laissés donc sans surveillance dans les espaces communs. Au quotidien, elle, qui gère sept personnes dans Mamoudzou, a déjà été confrontée à des situations violentes, où elle a dû faire preuve de calme, notamment quand un locataire a voulu la frapper. « Il faut faire baisser le ton, les inviter à venir dans le bureau pour discuter. » Les gardiens ont toute l’autorité pour intervenir en cas de conflit et la SIM a d’ailleurs signé des partenariats avec les forces de l’ordre, pour faciliter les communications.

Évoquant la sécurité, c’est aussi leur rôle de veiller au bon fonctionnement des locaux, au respect des normes à incendie par exemple, mais aussi d’observer les évolutions des bâtiments. « Si le portail ne fonctionne pas, le gardien le verra dès le début et réglera le problème », assure Philippe Messelier. Des postes supplémentaires qui peuvent répondre  aux reproches de lenteur ou d’insalubrité souvent adressées à la SIM.

La Fête du vélo, c’est ce samedi !

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Les organisateurs attendent entre 400 et 500 personnes.

La Fête du vélo est organisée ce samedi 7 décembre au pôle multimodal de Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou. De 8h à 15h, des animations et ateliers ont lieu pour mettre en valeur et visibiliser le vélo.

Des animations à destination des 6-15 ans

La communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), organisatrice de l’événement, cible d’abord un public jeune de 6 à 15 ans. « Le but est de leur offrir un espace ludique et pédagogique pour leur apprendre à faire du vélo », explique Léo Jusiak, chargé des mobilités actives à la Cadema.

Un moment plus sportif aura lieu avec une course à partir de 9 h jusqu’à 11 h d’environ 700 mètres avec plusieurs départs.

Découvrir le vélo d’une autre façon

Des stands partenaires vont mettre en place des ateliers sur le vélo.  L’association Mlezi Maore proposera un jeu de Monopoly, Apprentis d’Auteuil un quiz, Mob’ Helios, un atelier de réparations, et la Cadema, une séance de dessins. « Des activités qui permettent de faire découvrir le vélo par d’autres moyens », souligne l’employé de la Cadema. Au total, l’événement compte une quinzaine de partenaires avec les villes de Dembéni et de Mamoudzou, la direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes), la direction à l’environnement, à l’aménagement, au logement et à la mer (Dealm), Intersport, la fondation Olemi à Ongoujou, le club de Fuz’Ellipse de Cavani, ainsi que l’union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep).

Un espace à s’approprier

Si la fête a lieu au pôle multimodal de Passamaïnty, ce n’est pas un hasard. « Ce site est l’exemple de ce qu’on développe à la Cadema. On fait de l’intermodalité, on a un parking relais avec la possibilité d’ici quelques semaines de prendre le bus d’ici, de laisser son vélo et d’utiliser différents modes de transport depuis cet espace, pour pouvoir se déplacer un peu partout. » Une journée qui sera donc aussi l’occasion d’évoquer les moyens de transports alternatifs à la voiture. A ce sujet, une table ronde avec les acteurs de la mobilité sur le territoire (structures publiques, associatives et privées) aura lieu à 11 heures sur le thème du développement du vélo.

Pour profiter de la nouvelle voie mixte de cinq kilomètres pour les bus et vélos qui relie Passamaïnty à Baobab, l’association Profession sport et loisirs propose une balade sur le linéaire cyclable, de 10h à 12h et de 13h à 14h30. « L’occasion de voir comment fonctionne cette voie, d’apprendre comment on s’insère sur la route, comment on cohabite avec les autres véhicules ».

Une activité artistique libre

Un temps est aussi prévu pour « montrer son habilité à deux roues ». Ce rendez-vous est entre autres destiné pour tous les jeunes, garçons en grande majorité, que l’on voit en vélo dans la rue, très à l’aise et qui pédalent sans toujours respecter les règles de sécurité. Alors qu’ils sont à deux roues tous les jours, ces garçons ne se sentent pas forcément conviés à ce genre d’événement. Au contraire, les organisateurs ont aussi pensé à eux « en créant un parcours le jour de l’événement qu’ils puissent s’approprier pour qu’ils puissent se sentir pleinement appartenir à la fête ».

Enfin, à 11h, le graffeur Papajan et un autre artiste viendront peindre une fresque murale sur le transformateur EDM de Passamaïnty sur le thème du vélo pour « laisser une empreinte » de cette fête.

Une mobilisation maintenue malgré la démission du gouvernement

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Devant le rectorat de Mayotte et sous une pluie battante, quelques dizaines de professeurs et enseignants se sont réunis pour un rassemblement prévu de longue date. Le jeudi 5 décembre était annoncé comme jour de grève nationale, par les syndicats de l’Éducation nationale. Sur l’île aux parfums, s’ils s’alignent contre la réforme des retraites, un troisième jour de carences, ils veulent protester également contre la situation jugées injustes des contractuels. « Il y aussi le souci de violence à Mayotte, les retards de paiement de salaires, des heures supplémentaires, de recrutement », résume Bruno Dezile, secrétaire départemental de la CGT Éduc’ation. Ce jour de manifestation coïncide avec la chute du gouvernement de Michel Bernier, qui a démissionné. « Tout est incertain. Maintenant, tout est dans les mains du président Emmanuel Macron. Il doit nommer rapidement un Premier ministre de manière qu’on puisse repartir sur de bonnes bases. C’est pour ça aussi que ce mouvement, il a été maintenu au niveau national et local », explique le syndicaliste.

Emmanuel Macron veut mener son mandat « jusqu’à son terme »

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Réagissant à la motion de censure qui a balayé le gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a salué son Premier ministre démissionnaire. Lors d’une allocution télévisée, ce jeudi soir, il a loué « son dévouement » et « sa pugnacité ». Il est également revenu sur son choix de dissoudre l’Assemblée nationale ne juin, alors qu’une partie de son camp n’y était pas favorable. Il a justifié sa décision par le fait que « les extrêmes étaient en tête » aux élections européennes et par son souhait de « redonner la parole » aux électeurs. Il s’est fait critique des députés qui ont choisi de voter la motion de censure (il y en a eu 331). « Je n’assume jamais l’irresponsabilité des autres », déclare-t-il, comparant le ralliement des élus RN à la motion du Nouveau Front populaire à « une insulte à leurs propres électeurs ».

Alors que des appels à une présidentielle anticipée ont commencé, le président de la République l’a exclu et affirme qu’il mènera son mandat « jusqu’à son terme », soit 2027. Il a promis la nomination d’un Premier ministre « dans les prochains jours » avec des membres du gouvernement issu de « l’arc républicain ». Il y aura toutefois une condition pour en faire partie, un engagement de la part de ses composants de ne pas censurer le gouvernement. Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau, les ministres des Armées et de l’Intérieur, sont cités pour occuper le poste de Premier ministre, tandis que les noms de François Bayrou, Bernard Cazeneuve ou Laurent Wauquiez, anciens ministres eux aussi, reviennent également.

Gouvernement censuré 1 : François-Noël Buffet remercie Michel Barnier

« Michel Barnier a rempli sa mission de Premier ministre avec un sens aigu de l’intérêt général et une volonté constante de défendre l’unité de notre pays et la stabilité de nos institutions, face aux défis auxquels nous faisons face. Son engagement en faveur des régions et territoires ultramarins a été précieux. Cette motion de censure fragilise le travail que nous avons accompli pour répondre aux besoins urgents des territoires », estime François-Noël Buffet, le ministre délégué à l’Outremer. Alors que son domaine dépendait directement du Premier ministre (alors qu’il était dans le giron du ministre de l’Intérieur précédemment), l’ex-sénateur Les Républicains a « souhaité personnellement remercier Michel Barnier pour la confiance qu’il [lui] a accordée ».

Gouvernement censuré 2 : « un coup dur pour les agriculteurs »

A la suite de la motion de censure qui a visé le gouvernement de Michel Barnier, les Chambres d’agriculture au niveau national alertent en indiquant que cela représente « une véritable catastrophe pour le monde agricole et un revers significatif dans le processus d’examen des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale, pourtant cruciaux pour répondre aux besoins d’accompagnement des agriculteurs ».

Les agriculteurs, déjà confrontés à des défis majeurs tels que le maintien de la compétitivité de leurs exploitations, la fréquence des aléas climatiques, et la croissance des exigences réglementaires, « attendaient avec impatience des mesures fiscales et budgétaires adaptées pour leur offrir un accompagnement efficace », indique l’instance. Avant de souligner que l’interruption brutale des travaux parlementaires met en péril des dispositifs clés qui étaient inscrits dans les projets de budgets, notamment : suppression de la hausse de la fiscalité appliquée au gazole non-routier agricole (GNR), exonération fiscale de 30% de la réintégration de la déduction pour épargne de précaution (DEP) en cas de sinistre climatique ou sanitaire, revalorisation de dispositifs fiscaux pour favoriser la transmission à un nouvel installé, réforme de la retraite dite « des 25 meilleurs années », dispositions fiscales en faveur de l’élevage, etc.

Noyade à Mamoudzou : le maire « appelle à la plus grande vigilance »

Dans la soirée de mardi, un jeune homme d’une vingtaine d’années s’est noyé près du quai de la barge à Mamoudzou. « [Mardi] soir, le front de mer de Mamoudzou a été la scène d’un regrettable accident de noyade. Un jeune homme d’une vingtaine d’années est décédé suite à une longue baignade près du quai principal de la barge », déclare, ce mercredi, la Ville de Mamoudzou dans un communiqué.

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla « appelle à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. La baignade comporte des risques dans tous les lieux et à tout âge. » Pour rappel, il est interdit de se baigner autour du quai de la barge et de ses environs.

Une mobilisation contre les caillassages de bus à Tsoundzou

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Le réseau de transport scolaire mahorais HalO’ faisait déjà le bilan mi-juillet de la hausse importante du nombre de caillassages, alors qu’il doit transporter par jour près de 30.000 élèves sur le territoire mahorais. À la suite des nombreux caillassages survenus dans la zone de Tsoundzou, une mobilisation exceptionnelle a été mise en place dès 4h 30, ce jeudi, dans le village de la commune de Mamoudzou. « Aux côtés de la préfecture de Mayotte, des forces de l’ordre et des associations locales, nos équipes étaient présentes à l’arrêt de Tsoundzou pour sécuriser la zone et effectuer des contrôles dans les bus », a fait savoir HalO’ sur sa page Facebook.

Le « Seven Seas Voyager » ouvre la saison des croisières ce dimanche

Dimanche 8 décembre, le navire « Seven Seas Voyager » de la compagnie Regent Seven Seas Cruises ouvrira la saison des croisières. Son navire arrivera dans la baie de Mamoudzou à 10 h dimanche matin, « il appareillera à 19 h pour poursuivre son voyage », a fait savoir l’Agence d’attractivité et développement touristique de Mayotte (AaDTM), qui se mobilise à chaque escale pour déployer un comité d’accueil comprenant la décoration du ponton croisière, un point d’information touristique et un groupe de danse traditionnelle. « Les passagers découvrent ainsi la beauté et la richesse du territoire dès leurs premiers instants à terre », défend l’agence.

La compagnie Corsair affiche des bons résultats sur le dernier exercice

Corsair annonce des résultats financiers positifs pour l’exercice 2023/2024, avec un résultat d’exploitation de trois millions d’euros en amélioration de + 40,1 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent et un résultat net positif de 1,1 million d’euros. Ce résultat s’inscrit dans la trajectoire fixée par la compagnie, qui atteint ainsi son objectif de retour à l’équilibre en 2024. Le chiffre d’affaires de Corsair, en hausse de 9 %, s’établit à 701 millions d’euros, soit une progression de 59 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent, établissant un record dans l’histoire de la deuxième compagnie française long-courrier.

Malgré une saison estivale 2024 marquée par un dynamisme moindre que prévu dans le secteur aérien français, en raison des Jeux Olympiques et d’un contexte politique complexe, Corsair affiche des résultats particulièrement encourageants au quatrième trimestre, supérieurs à ceux qu’elle avait enregistrés en 2023. Le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne a enregistré une progression de 9 % au cours de l’exercice 23/24, atteignant 701 millions d’euros. Cette performance s’accompagne d’une forte croissance du fret (+17 %) et des revenus ancillaires (+43 %), ainsi que d’une augmentation du nombre de passagers transportés, au-delà de 1,4 million de personnes.

« Les mesures de restructuration mises en place depuis fin 2020 ont donné des résultats probants, entraînant une amélioration significative de la productivité. Par ailleurs, l’outil industriel a été entièrement rénové, modernisé et rationalisé (Airbus A330neo). Cette transformation s’accompagne d’une performance économique (et écologique) renforcée grâce à une moindre consommation de carburant et aux bénéfices de la standardisation, qui, avec un seul type d’appareil, facilite les synergies et génère des économies d’échelle. Parallèlement, un travail constant de discipline des coûts a été mené », explique la compagnie qui assure des liaisons entre Mayotte et Paris via La Réunion, qui s’appuie une situation financière en cours d’assainissement.

Un majlis pour lever des fonds pour la grande mosquée de Mamoudzou

L’association Masdjid El Djoumoi de Mamoudzou annonce la troisième édition du majlis de levée de fonds pour la grande mosquée de vendredi de Mamoudzou. Il aura lieu le dimanche 8 décembre, de 8 h à 16 h, au parvis de la MJC de M’gombani. Tous les fidèles, les villageois et les habitants de Mayotte sont invités à honorer l’événement de leur présence et à apporter leurs participations financières pour la construction de l’espace de témoignage et de découverte de la culture musulmane mahoraise. Pour ceux qui ne pourront pas être présents, le RIB de l’association est disponible auprès des membres du bureau*. Au programme : présentation du projet, échanges avec le public, manifestations culturelles et cultuelles avec la participation de Ma Qurayshi, ventes de plats cuisinés du terroir (réservation possible) et espace des jeux gonflables pour les enfants. Contact du président de l’association : 06 39 69 02 25 ou mail (saidiyahayaradjabou@orange.fr).

Un séisme ressenti à une centaine de kilomètres de Mayotte, ce jeudi

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Le réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima) informe la population qu’un séisme d’une magnitude de l’ordre de 4.4 a été détecté, ce jeudi, à 14h41, près de l’archipel mahorais. « L’épicentre de ce séisme – d’origine régionale – a été localisé à 104 km à l’est-nord-est de Dzaoudzi, à 67 km de profondeur, vers le Banc de la Zélée », précise le groupement comprenant l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris), le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et l’Ifremer.
Le réseau prévient que des analyses plus fines vont être réalisées, mais que « des répliques sont susceptibles de se produire ».

Noyade d’un jeune homme mardi soir à la gare maritime de Mamoudzou

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Les pompiers sont intervenus sur place.

Mardi 4 décembre dans la soirée, un homme s’est noyé près du quai de la barge à Mamoudzou. « Hier soir, le front de mer de Mamoudzou a été la scène d’un regrettable accident de noyade. Un jeune homme d’une vingtaine d’année est décédé suite à une longue baignade près du quai principal de la barge », déclare ce mercredi la Ville de Mamoudzou dans un communiqué.

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla « appelle à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. La baignade comporte des risques dans tous les lieux et à tout âge. » Pour rappel, il est interdit de se baigner autour du quai de la barge et de ses environs.

La motion de censure, quelle conséquence ?

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Alors que l’Assemblée nationale a voté une motion de censure, ce mercredi soir, Thomas M’saïdié, maître de conférences HDR à l’établissement dénommé « Université de Mayotte » explique les répercussions au niveau national et pour Mayotte.

Flash Infos : Quelle différence il y a entre la motion de censure et la dissolution ?

Thomas M’saïdié : La dissolution est un pouvoir propre du président de la République issu de l’article 12 de la Constitution lui permettant de mettre fin au mandat des députés avant l’échéance de cinq ans. L’exercice de ce pouvoir est totalement libre et dépend donc de la seule volonté du président, puisqu’il n’est pas soumis à un contreseing ministériel. Il est simplement tenu de consulter préalablement le Premier ministre et les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Cette prérogative a été récemment mise en œuvre par Emmanuel Macron, le 9 juin 2024, et a provoqué de nouvelles élections qui se sont tenues les 30 juin et 7 juillet 2024.

La motion de censure est un instrument prévu à l’article 49 de la Constitution permettant au Parlement de contrôler l’action du gouvernement. Son adoption par la majorité des députés a pour conséquence de renverser le gouvernement. Cela n’est arrivé qu’une seule fois sous la Ve République en 1962, lorsque les députés, majoritairement opposés à la réforme entreprise par de Gaulle visant à instaurer au titre de l’article 11 de la Constitution l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, avaient décidé de renverser le Gouvernement Pompidou. Pourtant, cet instrument de contrôle a été utilisé 113 fois depuis la mise en place de la Ve République, alors que l’Assemblée nationale a été dissoute 6 fois : deux fois par le Général De Gaulle, en 1962 et en 1968, deux fois par Mitterrand, en 1981 et en 1988, une fois par Chirac en 1997 et une fois par Macron en 2024, comme il a été dit.

Plus simplement, dans le premier cas, il s’agit d’une prérogative reconnue au président et dans le second cas, il s’agit d’une prérogative reconnue à l’Assemblée nationale. Ce sont donc deux prérogatives différentes.

F.I. : Comment la motion de censure est-elle mise en œuvre ?

T.M. : Il existe deux types de motion de censure : une motion de censure spontanée et une motion de censure provoquée. La motion de censure « spontanée » est encadrée par les dispositions de l’article 49 alinéa 2 de la Constitution. Elle est l’œuvre des députés eux-mêmes et permet à ces derniers de mettre en cause la responsabilité du gouvernement. Cependant, elle requiert la signature d’au moins 58 députés (un dixième au moins des députés), étant précisé que le nombre de signatures par député est limité à trois au cours d’une même session ordinaire et à une au cours d’une même session extraordinaire. Son adoption nécessite la majorité des députés (soit 288 députés) et ne peut intervenir que 48 heures après son dépôt.

La motion de censure est dite « provoquée » lorsque le Premier ministre engage, devant l’Assemblée nationale, la responsabilité de son gouvernement sur son programme ou sur un texte. C’est le fameux article 49 alinéa 3 qui en encadre l’exercice. C’est précisément ce qu’a fait le Premier Ministre Michel Barnier en engageant la responsabilité de son gouvernement sur l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale, le lundi 2 décembre 2024. Cette procédure permet de faire adopter le texte en question sans débat, à moins que 58 députés au moins ne déposent une motion de censure dans les 24 heures suivant l’engagement de la responsabilité gouvernementale par le Premier ministre. Pareillement, le vote de la motion de censure intervient 48 heures après son dépôt.

F.I. : L’adoption de la motion de censure peut-elle provoquer la démission du Président de la République ?

T.M. : Il est vrai qu’en ce temps de crise institutionnelle l’appel à la démission du président de la République, Emmanuel Macron, lancé par plusieurs personnalités politiques peut laisser croire que l’adoption de la motion de censure est avant tout une sanction du choix du Président, mais la Constitution de la Ve République est très claire : l’adoption d’une motion n’entraîne pas la démission du Président, mais seulement la démission du Premier ministre et de son gouvernement.

Seuls deux cas de figure peuvent conduire à la destitution du président de la République : d’une part, « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat », il appartient à la Haute cour présidée par le président de l’Assemblée nationale de prononcer sa destitution et, d’autre part, s’il se rend coupable de crime contre l’humanité, de crime de guère et de génocide, il peut dès lors relever la Cour pénale internationale.

F.I. : Quelles conséquences pour le secrétaire d’État Thani Mohamed Soilihi ?

T.M. : Il est vrai que la nomination de Thani Mohamed Soilihi au gouvernement est historique pour notre île, et mérite de ce fait d’être saluée, néanmoins cela ne le préserve pas pour autant des aléas du régime parlementaire. En effet, le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux étant membre du gouvernement, l’adoption de la motion de censure entraînera nécessairement la démission de tout le gouvernement, y compris Thani Mohamed Soilihi.

Cependant, il n’est pas exclu qu’il fasse de nouveau partie du gouvernement qui sera constitué à la suite de cette adoption historique de la motion de censure.

F.I. : Quelles sont les conséquences de la motion de censure sur le projet de loi Mayotte ?

T.M. : La motion de censure ne vise qu’un texte particulier sur l’adoption duquel le Premier ministre engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement. Partant, la motion de censure en tant que telle n’aura aucune incidence sur le projet de loi Mayotte. Mais il est indéniable que le renversement du gouvernement aura une incidence sur les projets de texte en cours d’examen ; ce qui n’est pas le cas du projet de loi Mayotte, qui demeure encore mystérieux puisqu’à ce jour personne n’a eu connaissance de son contenu.

Cependant cette incidence doit être minorée dès lors que, contrairement à la dissolution qui provoque l’abandon du travail entrepris par l’Assemblée nationale, rien n’empêche le nouveau gouvernement en place de s’approprier les projets des textes du gouvernement renversé. Cette hypothèse risque de s’appliquer aux projets de loi de finances et au projet de loi de financement de la sécurité sociale, même s’ils seront amendés. Plus clairement, le projet de loi Mayotte sera simplement retardé, mais pas enterré.

Le gouvernement de Michel Barnier tombe au bout de deux mois

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Désavoué par la motion de censure, Michel Barnier va remettre sa démission au président de la République, Emmanuel Macron.

Les députés du Rassemblement national ont voté, ce mercredi soir, pour la motion de censure présentée par le Nouveau Front populaire, entérinant la fin du gouvernement de Michel Barnier. 331 voix l’ont approuvé, alors que 288 étaient nécessaires. L’épreuve du projet de loi de finances 2025 a sonné le glas de celui qui avait nommé par Emmanuel Macron pour suivre une alliance entre le centre et la droite.

Les parents d’élèves de Kahani se retrouvent encore trop seuls

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Les parents se sentent délaissés par les pouvoirs publics.

Une semaine après le nouvel épisode de violences survenu au lycée Gustave-Eiffel de Kahani, et deux jours après une autre réunion sur le sujet, la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) a souhaité rencontrer à nouveau l’ensemble des pouvoirs publics et les parents, ce mercredi. Mais, excepté Saindou Attoumani, le conseiller départemental du canton de Ouangani, ils étaient peu à venir apporter des solutions.

Une quarantaine de parents d’élèves et villageois de Kahani ont répondu présent, ce mercredi matin, pour une nouvelle réunion organisée par la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE). Déjà mobilisés, lundi, à la suite des violences qui ont marqué l’établissement la semaine dernière, la FCPE espérait mobiliser davantage de parents d’élèves, la préfecture de Mayotte, les collectivités et la protection judiciaire de la jeunesse, et même les professeurs de cet établissement scolaire qui accueille des élèves de tout l’archipel mahorais. « Nous avions demandé à banaliser la journée pour permettre au corps éducatif d’être présent », explique Adidja Fatihoussoundi, coprésidente de la FCPE. « Le but était de prendre du temps pour mener une réflexion commune et pérenne sur les actions à mener. »

Finalement, ce mercredi n’est pas banalisé et aucune des institutions invitées par la FCPE n’est venue, excepté le conseiller départemental du canton de Ouangani, Saindou Attoumani, déjà présent lundi. Face à leur absence, la coprésidente de la FCPE ne cache pas sa colère. « Nous posons la question aux autorités : est-ce qu’elles sont avec nous ou contre nous ? Parce que c’est l’impression que ça donne. Le droit suprême de l’enfant n’est pas respecté. »

« Les élus, ça ne les intéresse pas »

Djailani Fatima, une membre de la FCPE qui participe à la réunion, dans une salle de classe du lycée, se sent « déçue que le préfet ou le rectorat ne soient pas venus écouter leurs doléances ». Assis à ses côtés, Mohamed Navi, père d’un fils en classe de seconde est venu « pour écouter la rencontre », il se sent excédé « face aux bagarres qui ont lieu tous les jours » et alors que son enfant « a peur » de venir en cours. Pourtant, il n’a « pas d’espoir. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui, on n’arrive pas à la régler. Les élus, ça ne les intéresse pas, si c’est le cas, ils doivent réagir ».

Haïdar Attoumani Saïd, coprésident de la FCPE Mayotte, considère que l’absence des pouvoirs publics est préjudiciable pour tout le monde car « pendant les temps de violence, tout est stoppé, il n’y a plus de cours et ce sont ensuite des heures perdues pour les élèves ».

Saindou Attoumani a participé à la rencontre car il croit que « ce qu’il s’est passé la semaine dernière est l’affaire de tous ». Sa présence vise à « apporter son soutien aux médiateurs, à l’équipe éducative, aux parents. En tant qu’élu de proximité, je me dois d’être là, après à la question de savoir qui doit faire quoi, on verra à qui revient la compétence », déclare-t-il.

Face au préfet, l’intercommunalité de Dembéni-Mamoudzou prend la parole

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Dans la MJC de M’gombani, ce mercredi, les collectivités de la Cadema avaient la parole face au préfet. Au centre de la photo, de gauche à droite, Moudjibou Saïdi, le maire de Dembéni et président de la Cadema, le préfet François-Xavier Bieuville, Daniel Fermon, le nouveau secrétaire général de la préfecture de Mayotte, et Munia Dinouraini, adjointe au maire de Mamoudzou en charge du développement économique.

Devenue une habitude avec l’arrivée du préfet François-Xavier Bieuville, la revue de projets des territoires permet aux intercommunalités ou municipalités de présenter leurs problématiques aux différents services de l’État. Ce mercredi, c’était au tour de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, qui aimerait un coup de pouce pour la collecte des déchets dans les quartiers informels.

Sitôt la réunion de ce mercredi matin terminée, dans la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, représentants de l’État et de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) se sont engouffrés dans les voitures et ont pris la direction des hauteurs de Kawéni. Ils y sont allés pour constater l’une des problématiques soulevées, quelques minutes auparavant, la gestion des déchets dans les quartiers informels. Car la Cadema, en plus d’assurer leur ramassage dans les rues où la taxe sur les ordures ménagères est payée, va également dans les endroits presque inaccessibles pour des questions de salubrité publique. Le surcoût est ainsi estimé à quatre millions d’euros pour la collectivité (trois millions d’euros en collecte et un million d’euros en traitement). Plus qu’un simple financement, le préfet François-Xavier Bieuville s’est dit prêt à aider l’intercommunalité pour la construction d’une déchetterie. « L’éco-responsabilité, c’est de dire à vos concitoyens que plutôt que de laisser vos déchets dans la nature, on leur propose une solution alternative », fait-il observer, avant d’ajouter qu’une telle installation remplirait trois objectifs, le stockage des déchets, une marque de citoyenneté et la préservation de l’environnement.

Le représentant de l’État liste les autres sujets qui ont abordés dans cette revue de projets de territoires comme le devenir du port de pêche de M’tsapéré, la gestion des eaux pluviales et des milieux aquatiques et le cas du siège de la Cadema prévu à la sortie du village de Tsararano, direction Ongojou. Côté Cadema, la question de l’aménagement était inévitable avec l’adoption récente du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) et les projets de logements à Tsoundzou 1 (200 logements) et surtout la Zac de Tsararano-Dembéni (2.600).

« L’intérêt communautaire »

Avant de quitter la MJC de M’gombani, le préfet se dit conforté dans son choix d’avoir opté pour ce type de rendez-vous. « C’est une méthode que j’ai initiée depuis que je suis arrivé qui consiste à essayer de travailler avec les communautés de communes ou d’agglomération pour monter en gamme sur ce que j’appelle l’intérêt communautaire. Car l’une des problématiques de Mayotte est que la commune a du mal à trouver sa place institutionnelle compte-tenu de la place des villages », analyse-t-il. Il confirme que ce sont les élus qui décident de ceux qu’ils souhaitent aborder. « Finalement, on s’y retrouve au fond. Entre les sujets que l’on aimerait évoquer et les leurs, il y une sorte de « socle en commun ». C’est assez inédit ce que nous faisons, je ne crois pas que ça été fait par le passé », fait-il valoir.

Même si le format n’incluait pas la presse, on y a vu aussi bien les techniciens que les élus prendre la parole pour soulever différents problèmes. Face aux collectivités, un panel assez large de services de l’État était présent pour éventuellement proposer des solutions.

Les professeurs contractuels à Mayotte se mobilisent pour leur retraite

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En février 2023, des contractuels s’étaient mobilisés au lycée de Sada pour demander à cotiser autant que leurs collègues du reste de la France pour la retraite. Photo d’archive.

Plus d’une centaine de contractuels se sont rassemblés sous un collectif, il y a trois semaines, pour demander à cotiser autant que leurs collègues du reste de la France pour la retraite. Plusieurs comptent se mobiliser, ce jeudi, pour porter leurs revendications, à l’occasion de la grève nationale prévue entre autres contre les suppressions de postes.

Cela fait plusieurs années que les professeurs contractuels revendiquent de pouvoir cotiser pour la retraite autant que les contractuels dans le reste de la France. Si en métropole et dans les autres départements d’Outre-mer, ils cotisent à la fois auprès de la caisse de retraite des contractuels de la fonction publique, ils le font aussi auprès de la caisse de retraite complémentaire Ircantec. « Sauf à Mayotte. Nous cotisons moins, mais l’employeur encore moins. Nous voulons cotiser plus pour pouvoir avoir une retraite équivalente », insiste Antoine P., qui enseigne les mathématiques au collège Zéna M’déré, à Pamandzi, qui pointe du doigt aussi le retard récurrent dans le versement des salaires. « En ne cotisant pas à la retraite, automatiquement le salaire net apparaît plus élevé que dans le reste de la France. Mais c’est un faux avantage : le salarié touche un peu plus, mais cela signifie aussi et surtout que l’employeur économise d’importantes charges patronales qui auraient dû bénéficier aux salariés. »

« Les syndicats ont déjà beaucoup de choses à défendre »

Ce dernier fait partie d’un collectif de contractuels désabusés qui s’est monté il y a trois semaines pour porter leurs revendications, généralement noyées au milieu de celles plus générales concernant l’ensemble de la profession. « Il y a des syndicats, mais ils ont déjà beaucoup de choses à défendre. Ils défendent les droits de tous mais la majorité de leurs représentants sont titulaires, pas contractuels », souligne-t-il.

Aujourd’hui, le collectif rassemble 150 personnes enseignant sur toute l’île. Preuve du « ras le bol », ils sont plusieurs à prévoir de prendre part à la grève nationale prévue ce jeudi et à compter soutenir la mobilisation lancée par la CGT Éduc’action Mayotte contre les suppressions de postes, les coupes budgétaires, et les trois jours de carence dans la fonction publique. Une chose peu répandue chez les contractuels, qui craignent généralement de ne pas voir leur contrat renouvelé s’ils entrent dans une démarche militante. « On fait miroiter aux contractuels des conditions avantageuses pour les attirer et combler le manque de personnel dans l’éducation à Mayotte. Mais on omet soigneusement de leur dire que leur contrat ne respectera pas le droit français et qu’il sera adapté à un droit d’exception mahorais », défend Antoine P. pour appuyer sa volonté de se mobiliser.

Une 5G réservée pour le moment aux professionnels

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La 5G n’est pas encore ouverte à Mayotte pour les particuliers. Pour l’instant, aucune date n’est avancée.

Alors que la 5G, cinquième génération des réseaux mobiles, est opérationnelle depuis 2020 en métropole, son déploiement à Mayotte a commencé à destination des professionnels en 2023 par l’intermédiaire d’Orange. Pour l’instant, aucune date n’est donnée pour son ouverture aux particuliers.

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Comme le montre cette carte de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), la connexion en 5G pour les téléphones portables est déjà disponible.

Contrairement à La Réunion qui fait figure d’exemple dans le domaine du numérique, Mayotte est toujours un peu à la traîne. Depuis le 18 octobre 2023, Orange est pour l’instant le seul opérateur à proposer la 5G à ses clients professionnels. Une ambition que SFR souhaiterait également égaler. « La 5G est principalement destinée aux entreprises ou aux professionnels ayant un réel besoin d’un réseau très rapide. Cependant, notre objectif principal reste notre clientèle globale », explique le responsable des activités chez SFR sans indiquer de date.

La priorité pour l’instant à la 4G

Consolider le réseau 4G reste une priorité pour Orange et SFR. El Anziz Kassimou, responsable des activités chez SFR, expose un défi technique face à l’installation de nouvelles antennes : « Dans le nord de l’île, une seule antenne dessert toute la zone. Cela pose des contraintes majeures, car en cas de maintenance, nous n’avons aucune solution de relais. À l’inverse, à Kawéni, d’autres antennes peuvent absorber la charge si l’une d’entre elles est arrêtée. » Orange, de son côté, annonce avoir déployé seize nouvelles antennes et renforcé sa couverture sur les territoires de Kawéni, Tsimkoura, Longoni, Kahani, M’tsangamouji, Miréréni, Chiconi et Doujani durant l’année 2024.

Actuellement, tous les sites télécoms de l’île disposent de la 4G, couvrant 99,9 % de la population. Cependant, la qualité du service mobile reste inégale selon les zones. Des indicateurs comme la qualité des appels, des SMS ou encore le temps de chargement des vidéos varient considérablement d’un territoire à un autre.

Version actualisée par rapport au Mayotte Hebdo numéro 1113 après des précisions apportées par Orange*.

Un, puis deux, puis trois câbles sous-marins

Dans le marché concernant le déploiement de la fibre optique aux particuliers, l’opérateur Zeop doit procéder à la pose de deux câbles sous-marins entre Petite-Terre et Grande-Terre, afin d’améliorer la connexion entre les deux îles habitées de Mayotte. Dans son schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), le Département préconise la pose d’un câble sous-marin, « afin que [Petite-Terre] puisse bénéficier d’un réseau de collecte en fibre optique, et non plus seulement d’une collecte par faisceaux hertziens », comme indiqué dans l’article du Mayotte Hebdo n°1113 sur le déploiement de la fibre. Selon Orange, l’opérateur dispose d’un tel câble reliant Petite-Terre à Grande-Terre « depuis 2001 ».

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Le lagon, une richesse que « nous avons du mal à exploiter »

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Charlène Bruneau explique les différentes formations, qui peuvent permettre de devenir capitaine ou mécanicien.

Des collégiens, lycéens et des jeunes en insertion se sont donné rendez-vous au Forum de la formation professionnelle et des métiers de la mer, ce mercredi, à Koungou. Un moyen pour eux de (re) découvrir les professions qui gravitent autour du lagon, qui manquent encore d’attractivité.

Certains des jeunes présents à l’Espace Scène de Koungou, sous le soleil de plomb du mercredi 4 décembre, viennent pour trouver des centres de formations et peut-être des vocations. La plupart viennent des collèges et lycées alentours, d’autres de parcours d’insertion professionnelle. Au micro, plusieurs d’entre eux sont interrogés sur leur rapport aux métiers de la mer. Car aujourd’hui le forum, organisé par le Centre régional information jeunesse (Crij), a misé sur deux thèmes : la formation et les métiers de l’univers maritime. Et sur ce deuxième volet, les connaissances sont souvent maigres : pêcheur et barge sont les deux mots qui reviennent le plus chez les jeunes. Mais peu, parmi ceux interrogés, envisagent d’en faire un métier. Isabelle et Rozline, en troisième, aiment la mer pour s’y baigner, mais trouvent que rester sur un bateau, « c’est ennuyant quand même ».

Pourtant, pour Djazmia Ahmed, deuxième adjointe au maire de Koungou et chargée de la culture, de l’art, de la culture et de la jeunesse, la mer « ce n’est pas qu’un paysage, c’est une richesse et un moteur de développement ». Surtout, un développement économique et un moyen d’être formés sur place. Et Saïd Baraka, pêcheur à M’tsamboro partage son avis, « il y a beaucoup d’opportunités ». Il prend pour exemple l’élevage d’huîtres ou encore d’algues « qui peuvent servir de médicaments ou de produits cosmétiques ». Lui est venu avec le cluster maritime pour faire découvrir l’univers aux adolescents, car il regrette qu’ils ne soient pas mieux orientés vers ce domaine. Et il y a de nombreux besoins, « même dans l’informatique, la logistique, le commerce international… » Plusieurs s’y intéressent et passent de son stand à celui voisin de l’École d’Apprentissage Maritime de Mayotte (EAM).

« Les jeunes s’y intéressent de plus en plus »

Charlène Bruneau, la directrice adjointe de l’établissement, répond aux questions des adolescents sur les formations de l’école, qui commencent dès la fin du collège avec un CAP Maritime. Elle n’a pas de souci à trouver des jeunes à recruter, mais souhaite tout de même faire connaître le secteur « prometteur », qui compte de nombreux débouchés. « Il commence à y avoir plus de promotions, d’événements comme celui-ci. Les jeunes s’y intéressent de plus en plus », se réjouit la responsable de la seule école maritime de l’île, qui permet d’obtenir entre autres le certificat d’aptitude au commandement à la petite pêche (CACPP) et le brevet de capitaine 200 pêche (pour les navires d’une longueur inférieure à 24 mètres et allant au plus à 100 milles des côtes).

Si mettre en avant les métiers de la mer permet de trouver un emploi stable dans un secteur en développement, il en va aussi de l’avenir de l’île pour le directeur du Crij, Mohamed Nassor. « Nous avons un des plus beaux lagons du monde. Nous avons cette richesse, mais nous avons du mal à l’exploiter », explique le directeur, qui y voit dans l’information la solution toute trouvée, pour rendre attractif ce secteur, « pour dire qu’on a besoin de personnes à Mayotte » comme pour devenir capitaine 500, comme pour conduire des navires comme ceux de la barge (qui requiert le brevet de capitaine 200). Même si Mayotte est entourée d’eau, « il faut donner un coup de pouce à ces jeunes ».

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Jeudi 15 mai 2025

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Le journal des jeunes