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EDM entame la reconstruction du réseau électrique à M’Tsamboro

Électricité de Mayotte (EDM) lance ce mercredi 23 juillet 2025 son premier chantier de consolidation post-cyclone CHIDO à M’Tsamboro village. En partenariat avec l’entreprise SOGEA, les travaux consistent à remplacer les supports endommagés et à remettre en état le réseau aérien dans les zones jugées prioritaires. Cette intervention marque le début du vaste plan de reconstruction du réseau électrique de l’île et s’inscrit dans une démarche de sécurisation et de résilience des infrastructures.

Défense nationale : faire face aux nouveaux enjeux sécuritaires en Outre-Mer

Défense nationale : faire face aux nouveaux enjeux sécuritaires en Outre-Mer

Importance stratégique, économique, militaire et géostratégique revue et corrigée des territoires ultramarins. Nécessité d’investir conséquemment en moyens financiers, matériels et humains pour consolider la présence militaire française, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et aux Antilles, en particulier. Près de 6,5 milliards d’euros seront consacrés (en 2 ans) aux forces armées afin qu’elles puissent faire aux nouvelles menaces qui se profilent et contrer les actions de déstabilisations susceptibles d’être conduites par des puissances étrangères hostiles.

Ainsi en a décidé le Président Emmanuel Macron en fin de semaine dernière. L’État va consacrer un effort conséquent en 2026 et 2027 pour déployer 1000 soldats dans les outre-mer dans le but de lutter contre les ingérences étrangères et le narcotrafic. La France entend redessiner sa défense nationale d’ici 2030 en vue de s’adapter aux nouveaux enjeux mondiaux. Éléments déterminent dans sa vision géostratégique sur les 3 océans, les territoires ultramarins constituent à la fois une force dont elle est quasiment seule s’en prévaloir, mais également des points sensibles par lesquels ses adversaires tentent de plus en plus, souvent, à passer pour chercher à la déstabiliser. En ces temps de grands chamboulements internationaux, ces points d’appui de nos armées sont devenus des portes d’entrée plus que potentiels pour certaines puissances étrangères hostiles, notamment, la Russie et la Chine pour ne citer que ces deux-là. La lutte contre les ingérences étrangères reprend de la vigueur et font l’objet d’un investissement financier important. Le chef de l’Etat annonce une enveloppe de 3,5 milliards d’euros l’année prochaine, laquelle sera consolidée par un autre montant de 3 milliards d’euros en 2027 (en rajout d’un budget dédié actuellement évalué à 50,5 milliards d’euros). Jamais le positionnement géostratégique des territoires ultramarins n’a autant démontré d’intérêt que par les temps qui courent, après moult revers de nos forces armées sur différents endroits du continent africain. L’équilibre mondial a changé faisant aussi évoluer « l’environnement sécuritaire mondial a changé, la solidarité transatlantique [elle] mise à rude épreuve par la posture russe et chinoise…

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Refondation de Mayotte : le sénateur tance le bâtisseur désigné de Mayotte

Refondation de Mayotte : le sénateur tance le bâtisseur désigné de Mayotte

Il dénonce un catalogue de mesures irréalistes à ses yeux et déplore la méthode préconisée pour refonder et reconstruire Mayotte. Saïd Omar Oili n’hésite pas à faire part de ses réserves et fustige une attaque en règle contre la gestion des collectivités locales par des services de l’Etat qui ne sont pas exemptes de critiques.

Le sénateur Saïd OMAR OILI, qui est aussi conseiller communautaire à la Communauté de communes de Petite-Terre, n’est pas du tout de la manière dont la reconstruction de Mayotte (ravagée par le cyclone Chido le 14 décembre 2024) est envisagée par l’autorité compétente en la matière. Il ne cesse de le dénoncer depuis les bancs du Sénat à Paris pendant les débats ayant précédés le vote solennel de la loi de « Refondation et Reconstruction de Mayotte ». Son opposition farouche à la méthodologie envisagée par le gouvernement de François Bayrou dans ce dossier n’a nullement fléchi. Candidat déclaré au scrutin municipal de 2026, il continue en effet de donner de la voix sur ce dossier au niveau local, comme ce fut le cas le 18 juillet 2025, lors d’une réunion de la Mission Interministérielle Reconstruction Refondation de Mayotte (MIRRM). Une réunion qui s’est tenue au siège de l’ICPT à Pamandzi, en présence du Général Facon, le « re bâtisseur en chef » du territoire, objet d’un communiqué de presse adressé par le sénateur mahorais aux médias de la place en fin de semaine. En guise de première salve, l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir rappelle au général dans ses écrits, « j’ai déjà eu l’occasion de la dire au ministre d’Etat Manuel Valls, mais le choix d’organiser un CIOM sur la Stratégie quinquennale sans les élus est une erreur »…

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Comores : le meurtrier de Hikima, 23ans, condamné à mort

Comores : le meurtrier de Hikima, 23ans, condamné à mort

L’auteur qui par ailleurs était le chauffeur de la victime a reconnu lui avoir aspergée du filtox et du dégrippant avant de dissimuler le corps dans un simtank. Le mis en cause a toutefois nié tout acte d’étranglement alors que le certificat médical établi au lendemain du crime a mentionné des traces de strangulation.

Presque six mois après le meurtre odieux de Hikima Ahamada, la justice a rendu son verdict, hier, lundi. La cour d’assises qui se tenait ce 21 juillet au tribunal de Moroni, a condamné Nassurdine Ahamada, le principal accusé, à la peine capitale, suivant ainsi les réquisitions du parquet. Le prévenu, dénommé Micro comparaissait seul, le juge en charge de l’instruction ayant prononcé un non-lieu pour les deux derniers, prévenus. Le 31 janvier, Hikima 23 ans, avait été portée disparue et ne sera retrouvée morte que le lendemain. Ce n’est qu’après son enterrement que la gendarmerie parvient à arrêter des suspects. Le jour de sa mort, la victime s’était rendue à Moroni pour récupérer les fonds de l’agence de transfert d’argent qui l’employait. Le montant de l’argent qu’elle transportait serait de 11 millions…

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Développer la recherche à Mayotte

Développer la recherche à Mayotte
Yazid Souf, originaire de Sada, est docteur en chimie et directeur de recherche au PI²M, où il œuvre à développer la recherche scientifique à Mayotte en valorisant les ressources naturelles du lagon.

Yazid Souf, originaire de Sada à Mayotte, est le nouveau directeur de recherche du Pôle d’Innovation Intégré de Mayotte (PI²M). Docteur en chimie, il a étudié à Lyon et Clermont-Ferrand. Passionné par le lien entre nature, chimie et santé, il ambitionne de développer la recherche à Mayotte et de valoriser les ressources locales, notamment marines, à l’échelle nationale et internationale.

Chemise en lin beige large, pantalon à pinces. Montre connectée au poignet, au poignet gauche. Lunettes rondes. Visage rond et barbe sous le menton. Yazid Souf est le nouveau directeur de recherche du Pôle d’Innovation Intégré de Mayotte (PI²M).

Né en 1998 à Sada, Yazid a effectué sa scolarité jusqu’en classe de premiere à Mayotte. Jusqu’en classe de 1re. Se décrivant lui-même comme un élève assidu : « J’avais de bonnes notes, notamment dans les matières scientifiques, alors au début je m’imaginais médecin. »

Après le bac, il s’oriente vers une licence d’ingénierie et physique-chimie à Lyon. « J’ai notamment eu un parcours complet en chimie, mais ce qui m’intéresse le plus est de lier la chimie à la santé », déclare-t-il, passionné.

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Sada / Mangajou célèbre ses diplômés avec émotion et fierté

Sada / Mangajou célèbre ses diplômés avec émotion et fierté

Vendredi après-midi, une cérémonie en l’honneur des diplômés s’est tenue devant un public ému et fier, rassemblant familles, élus et acteurs de l’éducation. Un moment solennel, organisé pour valoriser le parcours de celles et ceux qui ont brillamment franchi une étape clé de leur vie.

La cérémonie a été ouverte par un discours inspirant du maire, Houssamoudine Abdallah, saluant le courage des jeunes diplômés de la commune.
« Quel honneur, quelle fierté d’être réunis pour célébrer vos réussites. 268 diplômes cette année, dont 174 bacheliers : ces chiffres ne sont pas que des statistiques. Ce sont des preuves de courage, de travail et d’espoir », a-t-il souligné, sous les applaudissements.

Cette célébration s’est déroulée en plusieurs temps, mettant à l’honneur chaque niveau de diplôme. Les doctorats ont ouvert le bal, suivis des titulaires de master, puis des diplômés de licence, pour finir en beauté avec les bacheliers, nombreux cette année. À chaque passage, le public applaudissait avec fierté, créant une ambiance chaleureuse. Avant de recevoir leur diplôme, chaque bachelier dansait, porté par l’enthousiasme de la foule. Une fois leur diplôme en main, ils étaient couverts de jasmin et de billets. Au-delà de la remise des prix, cette cérémonie fut un message fort : celui de croire en l’avenir, en l’éducation, et en la jeunesse mahoraise. Une jeunesse ambitieuse, déterminée à tracer sa voie malgré les obstacles tel que le passage du cyclone Chido et les conséquences qui ont suivis. À travers cette initiative, la commune réaffirme son soutien à l’excellence et à l’accompagnement des talents locaux.

Élection du nouveau bureau exécutif de la CADEMA ce vendredi

Élection du nouveau bureau exécutif de la CADEMA ce vendredi

La Communauté d’Agglomération Dembéni-Mamoudzou (CADEMA) procédera à l’élection de son nouveau bureau exécutif ce vendredi 18 juillet 2025 à 8h30, dans la salle de délibération Abdallah HOUMADI de l’Hôtel de Ville de Mamoudzou.
Les élus communautaires désigneront un nouveau président, fixeront le nombre de vice-présidents, puis éliront ces derniers, avant la lecture de la charte de gouvernance et l’allocution du président fraîchement élu.
Moment clé pour l’intercommunalité, cette élection vise à restaurer une gouvernance stable afin de poursuivre les projets en matière de transport, d’aménagement du territoire et de gestion environnementale.

Mamoudzou : le maire alerte sur une rentrée scolaire menacée en septembre 2025

Mamoudzou : le maire alerte sur une rentrée scolaire menacée en septembre 2025

Dans un courrier adressé au préfet de Mayotte, le maire de Mamoudzou tire la sonnette d’alarme : plusieurs écoles de la commune ne pourront pas rouvrir à la rentrée de septembre 2025 si les financements promis par l’État ne sont pas débloqués d’urgence. Conséquence directe des lourds dégâts causés par le cyclone Chido, les chantiers de reconstruction sont aujourd’hui paralysés faute de paiement aux entreprises. Malgré des efforts importants engagés par la Ville, plus de 12 millions d’euros de marchés lancés et aucun versement de l’État n’a encore été enregistré. Le maire évoque un « risque économique et social majeur » et appelle à une intervention rapide pour garantir une rentrée scolaire digne aux enfants de Mamoudzou.

Les groupes scolaires suivants sont concernés par le risque de non-réouverture :

Écoles élémentaires : Vahibé 2, Abdallah Sidi (Doujani 1), Abdourahamani Soilihi (Cavani Sud 1), Magnélé Houmadi (Kaweni Poste) ;
Écoles maternelles : Vahibé, Cheik Sayyd Ahamad (Kaweni T9), Abdallah Selemani Kaweni T6), Jardin Fleuri.

Contre une intervention de l’Aga Khan à Mayotte

Contre une intervention de l’Aga Khan à Mayotte
©Aga Khan Development Network / Akbar Hakim

La réception récente à l’Elysée du l’Aga Khan (chef spirituel de la minorité chiite Ismaëliens) par le président français Emanuel Macron n’a pas été au goût des autorités comoriennes. Un communiqué de Moroni évoque un accord présumé entre les deux hommes dans le but de favoriser une intervention humanitaire et de développement des fondations de l’Aga Khan à Mayotte. Fidèle à sa rhétorique habituelle, la présidence de l’union des Comores, rappelle sa prétendue souveraineté sur notre île et son refus catégorique à tout changement statutaire au niveau international. Rappelons que Mayotte compte parmi sa population un nombre peu négligeable d’opérateurs économiques de confession ismaëlite.

Avancement du déploiement de la fibre optique à Mayotte

Avancement du déploiement de la fibre optique à Mayotte

Le Président du Conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousséni, a tenu conférence de presse hier, jeudi 17 juillet 2025 à 16 heures à Mamoudzou, pour faire le point sur l’état d’avancement du déploiement de la fibre optique sur le territoire. Il est revenu longuement sur les enjeux de ce chantier structurant pour notre département, de même que sur ces objectifs principaux. Le calendrier des travaux va être accéléré pour permettre un accès d’une première vague d’abonnés au très haut débit dès cette année.

Dispositif prêt à taux zéro pour les entreprises de Mayotte

Dispositif prêt à taux zéro pour les entreprises de Mayotte

Dans un communiqué daté de mercredi 16 juillet 2025, le Conseil départemental de Mayotte a tenu à apporter des précisions des précisions au sujet du dispositif de prêt à taux zéro accordé en soutien aux entreprises locales, suite au passage du cyclone Chido le décembre 2024. Le montant global de l’enveloppe octroyée à « Initiative Mayotte » est de 4 millions d’euros. Il vient en appui au déploiement du dispositif de prêt d’honneur destiné aux entreprises sinistrées, installées ou créées à Mayotte. Le CDM rappelle que ces fonds ont été confiés à « Initiative Mayotte » dans la continuité d’un partenariat déjà existant et dans le but d’un accompagnement durable du tissu économique local fragilisé par de multiples crises depuis 2021. Par ce mécanisme, il entend réaffirmer son soutien aux acteurs économiques de la place et favoriser une reprise rapide de leurs activités dans le cadre de la refondation en cours du territoire.

Mayotte retrouve des moyens pour protéger ses frontières maritimes

Mayotte retrouve des moyens pour protéger ses frontières maritimes
Conférence de presse partagée du préfet de Mayotte (François-Xavier Bieuville) et du procureur de la République (Guillaume Dupont) nécessaire compte tenu de la gravité de l’accident qui s’est soldée par la mort de deux personnes.

Un kwassa qui tentait d’entrer illégalement sur le territoire chavire au moment de son interception en mer. Bilan, deux morts et 17 rescapés secourus par les agents de la PAF. Le procureur ouvre une enquête pour élucider les circonstances de ce drame. Une affaire qui met en lumière une forte reprise des mouvements illégaux sur le bras de mer entre Mayotte et Anjouan, mais aussi une pleine capacité retrouvée des moyens de lutte contre les entrées illégales de personnes et des biens dans le département. L’Etat va accentuer son combat contre les filières et les flux financiers résultant de ces différents trafics.

Une conférence de presse partagée des autorités administratives et judiciaires de l’île pour communiquer sur un accident gravissime, source de la mort (par noyade) de deux individus mardi 15 juillet 2025 à 4 heures du matin, sur la mer non loin de Sada, à l’ouest de Mayotte. Le préfet François-Xavier Bieuville (délégué du gouvernement à Mayotte) qui a échangé avec la presse locale sur cette affaire mercredi après-midi à Dzaoudzi aux côtés du nouveau procureur de la République, Guillaume Dupont, est longuement revenu sur les faits, les opérations de secours engagées et les suites judiciaires qui seront accordés à ce dossier. En effet, cette opération ferait déjà l’objet d’un certain nombre d’investigations administratives et judiciaires. Ce qui est avéré à ce jour, c’est qu’une embarcation (de type kwasa-kwasa) a tenté de s’introduire illégalement sur notre territoire national, qu’il provenait de l’île voisine d’Anjouan (Union des Comores) avec à son bord 19 personnes au moment où il s’est retrouvé face à un intercepteur de la Police de l’Air et des frontières. A la suite d’un « refus d’obtempérer », l’embarcation aurait percuté l’intercepteur…

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Grève à Électricité de Mayotte : le bras de fer se poursuit

Grève à Électricité de Mayotte : le bras de fer se poursuit

Des faits qualifiés de « préoccupants pour la santé et la sécurité des personnes » dénoncés, et signalés au procureur de la République, dans un courrier qui lui aurait été adressé par dix agents de la société Electricité de Mayotte (EDM). Une missive dont copie a été adressée aux rédactions de presse locale en début de semaine.

Plus d’un mois de grève et toujours pas de signe d’une issue rapide de la grève du mouvement de grève entamé par une majorité des agents de la société Electricité de Mayotte (EDM). Les discussions qui ont semblé – un petit moment – avancer se retrouve à nouveau dans l’impasse, un dialogue de sourds s’étant, semble-il, durablement installé entre la direction et le personnel gréviste. Le consommateur mahorais suit de très près ce conflit dans la crainte de possibles coupures du courant électrique à ne pas négliger en pareilles circonstances. Ils sont dix signataires (tous employés du principal fournisseur local d’énergie électrique) à avoir collectivement rendu public mardi 15 juillet 2025 ce courrier daté de la veille, adressé au procureur de la République près le Tribunal de Mayotte, dans l’objectif de faire un « signalement de faits susceptibles de constituer des infractions pénales ». Des faits soulevés dans ce document, il est question « des obligations de protection de la santé et de la sécurité des personnes, des droits inhérents à la représentation du personnel, des obligations de garantir la sécurité des installations exploitées, du respect des obligations contractuelles dans le recours aux entreprises de sous-traitance ». On y apprend un non-respect de prescriptions…

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Décasage à Tsararano, plus de 80 bangas détruits

Décasage à Tsararano, plus de 80 bangas détruits
Plus de 80 bangas ont été détruits dans le cadre d'une opération de décasage menée sous la loi ELAN, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembéni Saïdi Moudjibou

Du 15 au 17 juillet à Tsararano, plus de 80 bangas ont été détruits dans le cadre d’une opération de décasage menée dans la cadre de la loi ELAN, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembéni Saïdi Moudjibou. Environ 300 personnes ont été expulsées. La préfecture indique qu’une enquête sociale a été réalisée et des relogements proposés. Le projet prévoit la construction de 52 logements, un collège, des commerces et des infrastructures, financés à hauteur de 6 millions d’euros.

Pelleteuses et camions-bennes chargés de tôles pénètrent et sortent du village de Tsararano ce jeudi 17 juillet. Une opération de décasage est en cours dans le cadre de la loi ELAN. Celle-ci a débuté mardi et s’est poursuivi jusqu’à ce jeudi, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembeni, Saïdi Moudjibou.

Au total, 80 bangas ont été détruits, laissant environ 300 personnes sans abri. La préfecture assure qu’une enquête sociale a été menée en amont, et que des solutions de relogement sur la base du volontariat ont été proposées. «La loi ELAN impose de ne pas procéder à des décasages de manière brutale», rappelle le Préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville. Cependant, à la suite de la conférence de presse, une femme accompagnée d’un enfant a tenté d’interpeller le maire :
« Nous n’avons pas été prévenus de notre expulsion », déclare-t-elle. La mère de famille annonce dormir à la rue.

Cette opération s’inscrit dans un projet mené conjointement par la CADEMA (Communauté d’Agglomération de Dembeni-Mamoudzou) et la municipalité. Sont prévus : un collège, des équipements médicaux, des commerces et plusieurs infrastructures. L’État, partenaire de la commune, finance ce programme à hauteur de 6 millions d’euros, notamment via le ministère des Outre-mer. La construction de 52 logements, la création de voiries, ainsi que des travaux de télécommunication et d’assainissement sont également programmés.
Il s’agit du deuxième décasage depuis le passage du cyclone Chido. Ces projets d’aménagement préfigurent la future Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de Dembeni, dont la première pierre a été posée en septembre 2024.

Fayum Ambdi, le psy des Mahoraises et des Mahorais

Fayum Ambdi, le psy des Mahoraises et des Mahorais

Fayum Ambdi est un psychologue clinicien mahorais. Depuis plus de 10 ans, il accompagne ses patients dans leurs maux et pathologies. Formé en métropole, il est revenu à Mayotte il y a plusieurs années pour exercer sa profession. Pour Flash-Info, il a accepté de revenir sur ses ambitions et son parcours.

« Vous êtes le psychologue ? Ewa, Karibou ! » répond Fayum Ambdi à ses patients mahorais. Col de chemise entrouvert, pantalon à pinces, et début de coupe afro, d’une voix délicate. Le professionnel de santé pose chacun de ses mots : « Je souhaite accompagner les Mahoraises et les Mahorais en essayant d’apporter un regard nouveau. » C’est avec cette conviction que le psychologue a accepté ce portrait pour le Flash Info.

C’est un long cheminement qui conduit le clinicien à ce métier encore rare à Mayotte : « À l’époque du lycée, je voulais devenir chirurgien-dentiste. » Il obtient son baccalauréat en économie sociale (ES), en 2006. Pas la formation, la plus adaptée, face à la filière scientifique de l’époque : « Aller en médecine était voué à l’échec ; mais je voulais me rapprocher des professions du monde de la santé. J’ai alors choisi la psychologie, qui pouvait plus facilement s’en rapprocher. »

« Mayotte a besoin d’une offre de soins de qualité »

Dans son bureau situé non loin de la rue du commerce à Mamoudzou, l’eau de la bouilloire bout. Notre échange marque une pause, le temps que le bruit s’estompe.  » Tout le monde peut faire un métier qu’un homme ou qu’une femme peut faire, le plus important est que chacun s’y retrouve « , finit-il par reprendre pour étayer son cheminement et balayer les clichés qui lui sont associés.

La profession de psychologue est réglementée. Cinq ans sont nécessaires pour y accéder. Formé à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Fayum en obtiendra deux masters : le premier pour lui permettre d’exercer la profession, le second pour s’orienter vers une recherche doctorale. L’étudiant décide de s’insérer professionnellement en offrant un suivi psychologique aux personnes âgées placées en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Il finit ensuite par rentrer à Mayotte pour exercer au CHM, au sein du service addictologie. « Je suis mahorais, j’ai ma famille sur cette île« , argumente-t-il. Son retour sera ponctué par quelques allers-retours avec l’Hexagone avant d’en conclure : « Vous savez, Mayotte a besoin de nous, a besoin de spécialistes et d’accompagnement. Notre territoire a besoin de spécialistes mahorais et une offre de soins de qualité ! » Au fur et à mesure des séances, Fayum commence à offrir des soins en shimaoré :  » Nous sommes sur une île où l’identification est importante, même si parfois les mots en shimaoré n’existent pas, cela permet de développer un lien thérapeutique« , explique-t-il.

Il découvre par la suite des patients avec des maux propres au contexte et à la situation mahoraise. « Les gens sont stressés par le travail. On ne sait pas quand on va rentrer. Ce qui peut générer des fatigues permanentes. Beaucoup de personnes en souffrent. » Ajouté à cela le stress des obligations sociales : « Le chikoa (tontine = Ndlr) nécessite de l’organisation, une décision, une planification. Votre entourage vous demande de débourser 1000 euros, et où pensez-vous les trouver si vous ne les avez pas ? » Avant de revenir sur les risques physiologiques d’une santé mentale non suivi : « À l’époque, on disait que les troubles squelettiques ne pouvaient atteindre que les personnes âgées de 50 ans et plus. Aujourd’hui à Mayotte même ceux de 40 ans sont touchés. »

Malgré quelques évolutions, le trentenaire reconnaît les réticences des Mahorais vis-à-vis des spécialistes de la santé mentale encore persistante. Malgré l’exercice d’une profession régie par un principe de confidentialité. Il souhaite une dernière fois nous prévenir sur l’importance de la santé mentale : « Il est important de créer des qualités de vie au travail et à la maison. Si on se lance dans un état vulnérable, les choses ne se feront pas. La santé mentale est déterminante.« 

Comores : une gérante d’une banque prend 9 ans de prison pour détournement

Comores : une gérante d’une banque prend 9 ans de prison pour détournement

La jeune femme de 31 ans arrêtée alors qu’elle tentait de fuir vers Mayotte, a reconnu avoir pioché sur les caisses du Sanduk de son village pour payer des dettes. Elle avait même utilisé l’or mis en gage pour contracter des prêts ailleurs afin d’être en mesure d’occuper des clients.

C’est une première depuis l’ouverture au tribunal de Moroni d’une série d’audiences devant la cour d’assises. Après un procès qui a duré plus d’une heure, la cour a condamné Arafata Ahamada à une peine de 9 ans de prison ferme. Cette jeune de femme de 31 ans, avait été poursuivie pour des faits de détournements de fonds dans un Sanduk de Ntsorale au nord de la Grande Comore. La cour l’a reconnue coupable d’association de malfaiteurs, blanchiment d’argent et fabrication de faux billets. Sept autres prévenus dont 5 absents ont écopé de la même peine avec une amende de 10 millions de francs. Le préjudice subi par la banque communautaire est estimé à 141 millions de francs comoriens soit à 286 millions d’euros. Les faits remontent au mois de novembre 2023. À l’époque, le président du conseil d’administration de cette institution de micro finance se fait convoquer au siège de…

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Application de la LODEOM à Mayotte : des parlementaires court-circuités par le MEDEF Mayotte

Application de la LODEOM à Mayotte : des parlementaires court-circuités par le MEDEF Mayotte

Après les derniers amendements en Commission Mixte Paritaire et le vote de la loi, les parlementaires se lâchent et accusent le MEDEF d’avoir fait capoter l’application de la LODEOM en 2026. Ils en aurait été informés par François Bayrou à quelques heures seulement de l’ultime passage de la loi de la refondation de Mayotte à l’Assemblée nationale.

D’abord la députée Estelle Youssouffa (et ses collègues LIOT au petit déjeuner) puis la sénatrice Salama Ramia (et les siens) au déjeuner, François Bayrou leur aurait appris que le gouvernement ne faisait que répondre favorablement à une doléance du patronat mahorais. « Pendant que nous nous battions pour essayer de sauver l’ensemble du tissu économique et social mahorais, eux ils n’ont pensé qu’à privilégier leurs intérêts personnels et partisans« , assène Salama Ramia, la sénatrice de Mayotte. Elle n’en démord pas (et elle n’est pas la seule parlementaire dans cette situation), contre les organisations patronales locales indexées pour avoir fait échouer l’application de la Loi d’Orientation pour le Développement des Economies d’Outre-Mer sur le territoire dès janvier 2026.

Pour les petites et moyennes entreprises (PME), les artisans mahorais et les syndicats d’employés de l’île, cette loi s’annonçait comme une aubaine, un grand coup de pouce inespéré pour replacer tous les acteurs locaux sur les rails de la relance économique et la convergence sociale. Sauf que la mesure bien que désormais fixée par la loi n’est forcément pas…

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550 militaires défilent à Mamoudzou

550 militaires défilent à Mamoudzou

Le traditionnel défilé du 14 juillet 2025 s’est déroulé ce lundi matin sur le boulevard Mawana Madi à Mamoudzou. En prévision de cet événement, les lieux avaient bénéficié de travaux de toilettage ces jours derniers. Très tôt hier matin, personnalités militaires et civiles ainsi que la population venue des quatre coins de l’île ont afflué sur le front de mer de la ville chef-lieu. 

Une fois n’est pas coutume, Flash Info a choisi de mettre cette année à l’honneur le corps des sapeurs-pompiers de Mayotte. Ces héros silencieux du quotidien se sont illustrés à l’occasion du cyclone dévaster Chido qui a complètement modifié la physionomie de notre île pour très longtemps. Des sapeurs-pompiers célébrés à Mayotte mais également en métropole où certains de ses représentants ont participé au défilé du 14 juillet 2025 sur les Champs Élysées.

Quatre personnes ont été décorées lors du défilé, dont un sous-officier du Centre national de la jeunesse, honoré pour l’ensemble de sa carrière, et un major de gendarmerie distingué pour avoir sauvé un enfant de la noyade lors d’une mission de sauvetage en mars dernier.

Rugby : le RC Mamoudzou, premier club mahorais labellisé par la FFR

Rugby : le RC Mamoudzou, premier club mahorais labellisé par la FFR
Image des jeunes de l’école de Rugby du RCM.

C’est une première étape symbolique mais significative pour le Rugby Club de Mamoudzou : son école de rugby vient d’être labellisée une étoile par la Fédération Française de Rugby (FFR). Le RC Mamoudzou devient ainsi le tout premier club de l’île à obtenir ce label, envoyant un message fort à toute la communauté sportive locale.

Au-delà de la performance administrative, c’est toute une philosophie qui est récompensée. Le rugby à Mayotte continue de grandir dans l’ombre des disciplines plus populaires, mais avec des bases solides : transmission de valeurs, encadrement diplômé, lien social fort. « Cette étoile est le fruit du travail acharné de nos éducateurs et dirigeants, passés et présents », confie Sébastien Gaudillère, Président du club. En s’appuyant sur cette labellisation, le RC Mamoudzou entend poursuivre son développement et devenir un pilier durable du sport mahorais.

Des valeurs au quotidien

Pour Lilian, responsable sportif et éducateur à l’école de Rugby, les valeurs du rugby se transmettent « d’abord par l’exemple ». Respect de l’arbitre, entraide entre coéquipiers, écoute des consignes : « Ce sont des gestes simples, mais constants, qui font la différence. » Le rugby, rappelle-t-il, reste avant tout « un sport collectif où chacun apprend à se relever avec les autres. »

Une pratique de plus en plus mixte

Le club accorde une attention particulière à la place des filles. « Aujourd’hui, 20 % de nos licenciés à l’école de rugby sont des jeunes filles. Et nous avons des équipes mixtes jusqu’à l’adolescence », souligne Lilian. Une section féminine existe aussi à partir de 15 ans. Le club diffuse les grands rendez-vous du rugby féminin pour créer des modèles. « L’équipe de France à VII, notamment, inspire beaucoup nos jeunes. »

Un engouement renforcé par les institutions

Lilian observe également une progression des effectifs : « Chaque saison, de nouvelles familles nous rejoignent. Le label rassure. » Pour poursuivre cette dynamique, le club ouvrira ses portes à la rentrée, du 3 au 10 septembre, à l’occasion de la Semaine nationale des écoles de rugby.

Un soutien que les institutions locales appuient. Éric Landmann, Président du Comité territorial, insiste : « Ces mesures sont là pour encourager les jeunes à venir jouer au rugby . » Le label joue un rôle clé dans la structuration du sport à Mayotte : « On veut créer un écosystème durable pour le rugby mahorais. Ce genre de reconnaissance permet de structurer les clubs sur le long terme, au service des jeunes. »

Longtemps resté dans l’ombre du football, discipline reine sur l’île, le rugby propose une alternative structurée et éducative.

Évasion d’un jeune délinquant mahorais à nouveau sous les verrous

À nouveau sous les verrous

Une évasion digne d’un film hollywoodien, une traque internationale de quelques heures pour un bandit fiché rouge par Interpol. Sa nouvelle arrestation se serait déroulée aux premières heures d’hier lundi 14 juillet 2025. 

Considéré comme « extrêmement dangereux« , Elyazid Ahamada, un jeune mahorais de 20 ans a défrayé la chronique en métropole en fin de semaine dernière. Auteur d’une évasion rocambolesque, digne d’un film hollywoodien à la prison de Cobras dans les environs de Lyon, ce natif de la commune de Mamoudzou aurait profité de la sortie d’un codétenu pour prendre la poudre d’escampette en s’introduisant dans un sac de linge.

Mais ce n’est pas tout, à en croire des médias nationaux dont le journal spécialisé « Le Tribunal du Net« , le jeune mahorais présenterait « un profil intriguant » pour les autorités judiciaires nationales en raison de liens « avérés » avec des membres présumés du grand banditisme. Elyazid Ahamada serait très connu de l’appareil judiciaire pour plusieurs faits de crime en bande organisée, notamment, meurtre, trafics d’armes et associations de malfaiteurs. Se rapportant à des déclarations du parquet lyonnais, nos confrères nationaux évoquent « une évasion en bande organisée« , objet d’une enquête ouverte aux fins de faire la lumière sur les tenants et les aboutissants. La justice veut comprendre sur quel point la machine carcérale a failli. Par cet événement regrettable, Mayotte se retrouve auréolée d’une image peu glorieuse à l’échelle nationale. Une image qui redimensionne la portée désastreuse d’une grande délinquance (hélas) trop souvent associée à notre territoire ces dernières années. Les colonnes du « Tribunal du Net » font en effet état d’une notice rouge d’Interpol à l’encontre d’Elyazid Ahamada. La traque Internationale lancée contre le jeune mahorais n’aura finalement été que de courte durée, certains de nos confrères de l’hexagone ont fait état hier lundi 14 juillet 2025, de son arrestation au petit matin.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes