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Journée de sensibilisation à l’allaitement à Mtsamboro

Journée de sensibilisation à l’allaitement à Mtsamboro
Des journées de sensibilisation organisées à Mayotte dans le cadre de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel visent à encourager cette pratique essentielle pour la santé des nourrissons et lutter contre la dénutrition. (Credit Photo : Répéma)

Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, la direction de la Protection maternelle infantile et de la prévention santé (PMI), en partenariat avec plusieurs structures locales, se mobilisent pour promouvoir une pratique qui tend à se perdre. Face aux enjeux de dénutrition du territoire, l’allaitement reste un moyen simple et efficace de nourrir son bébé. Ce lundi 4 août c’est à Mt’zamboro que se déroulait l’évènement

« Narihamuse wana watru »

« Narihamuse wana watru » – « Allaitons nos enfants » – est le slogan de cette campagne organisée dans plusieurs communes de Mayotte. Lundi, dans la cour de l’école T4 de Mtsamboro, une quarantaine de femmes et d’hommes ont écouté les conseils des professionnels aguerris de la protection médicale infantile.

Dès le début de la matinée, le maire de M’tzamboro a rappelé qu’à l’époque « les grands-mères élevaient déjà leurs enfants au sein, à l’ombre des cocotiers », soulignant que l’allaitement fut longtemps la norme sur l’île.

Bienfaits du lait maternel et conseils pratiques

Le lait maternel offre une « composition parfaite » pour le bébé : riche en eau et parfaitement dosé en calories, glucides, lipides et vitamines, il répond à tous les besoins nutritionnels de l’enfant, explique le Dr Agnès Sobry, médecin à la PMI du Nord. Selon le médecin « le lait maternel est le seul lait qui protège l’enfant contre les infections », prévenant ainsi bronchites et otites, souvent responsables de perte d’appétit et de poids.

Un geste de lien et de patience

L’allaitement ne se limite pas à la nutrition : c’est aussi une communication sensorielle précieuse. À travers le lait, l’enfant est sensibilisé aux odeurs, un atout pour la diversification alimentaire, recommandée dès le cinquième mois. « La montée de lait ne se fait pas toujours tout de suite », avertit Istanty Soumaila, infirmier puériculteur à la PMI de Mtsangamouji. Le bébé découvre la tétée, la maman doit apprendre à se faire confiance et s’armer de patience. Pour y parvenir, il est essentiel qu’elle soit entourée et soutenue : « n’hésitez pas à en parler aux grands-mères, plus expérimentées sur le sujet ». Ces journées de sensibilisation se poursuivront mardi 5 août à Dembéni et jeudi 7 août à Miréréni de Combani.

Le corps d’une femme de 19 ans retrouvé sur la plage de Mliha Chanfi

Le corps d’une femme de 19 ans retrouvé sur la plage de Mliha Chanfi

La mort tragique d’Armella, une jeune Malgache de 19 ans retrouvée sans vie sur la plage de Mliha Chanfi dans la nuit de samedi à dimanche, met en lumière la réalité souvent invisible d’une jeunesse migrante à la recherche d’une vie meilleure à Mayotte — une vie trop souvent marquée par l’insécurité, la peur et le rejet.

Installée à Mayotte depuis à peine un mois, Armella avait quitté Madagascar avec l’espoir d’un avenir plus stable, comme tant d’autres jeunes femmes malgaches. Elle logeait à Hamjago et vivait en colocation avec d’autres jeunes migrantes. Selon ses proches, elle rêvait d’indépendance, de travail, de liberté. Elle n’a trouvé que l’exil, la précarité… et la mort.

Ce drame ne se résume pas à une disparition tragique. Il réveille une blessure collective chez les jeunes femmes migrantes, souvent livrées à elles-mêmes. Boss, le gérant du bar situé sur la plage de Mliha Chanfi se rappelle avoir vu Armella arriver accompagnée de ses amies. “Elles venaient souvent passer du temps sur la plage”, déclare-t-il. Ce qui aurait dû être un moment d’insouciance et de partage s’est transformé en cauchemar.

Un quotidien de peur et de rejet

Les circonstances exactes de la mort d’Armella restent inconnues. Mais pour ses amies, la peur est désormais permanente. « On se sent en danger, parce qu’on nous traite n’importe comment à Mayotte, on nous traite comme des prostituées parce qu’on est Malgaches », confie une connaissance d’Armélla. Leurs propos traduisent une réalité vécue par beaucoup de jeunes migrantes, confrontées au racisme, à l’isolement, et à la violence — qu’elle soit verbale, administrative, ou, parfois, physique.

Mayotte, département français depuis le 31 mars 2011, est devenu un point de passage crucial pour les populations des Comores, de Madagascar et des pays de grands lacs. Mais cette terre d’espoir se transforme souvent en un territoire de survie. Faute de statut légal, d’accompagnement ou de réseaux de soutien, les jeunes femmes comme Armella deviennent vulnérables : précarité de l’hébergement, exploitation, invisibilité face aux institutions.

Un appel à la solidarité et à la justice

Sur les réseaux sociaux, la mort d’Armella suscite une vague d’émotion. Des messages dénoncent le sort réservé aux jeunes Malgaches à Mayotte et réclament justice. Une cagnotte a été lancée pour financer le rapatriement de son corps et ses funérailles à Madagascar. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Mamoudzou pour déterminer les circonstances exactes de sinistre.

ZAC de Doujani : une visite pour faire le point sur un projet structurant


ZAC de Doujani : une visite pour faire le point sur un projet structurant


Ce mardi matin aura lieu la visite de chantier sur la ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) de Doujani Ya Messo en présence des élus de la municipalité de Mamoudzou. Un projet d’envergure qui ambitionne de transformer durablement le paysage urbain du quartier.

Organisée par l’Établissement Public Foncier et d’Aménagement de Mayotte (EPFAM), cette rencontre va permettre de dresser un point d’étape sur les avancées du projet, entamé en 2023, et de revenir sur les enjeux majeurs liés à sa mise en œuvre.

La visite débutera dans les locaux de l’EPFAM, situés au 295 rue Cheick Ahmed Soilihi, avant de se poursuivre sur le terrain. Le projet, qui s’étend sur 51 hectares, prévoit la construction de 900 logements d’ici 2030, pour un budget global de 116 millions d’euros. Si les ambitions sont élevées, les contraintes techniques et foncières le sont tout autant : densité de l’emprise à libérer, topographie difficile, reconfiguration complète des réseaux d’eau et d’électricité dans un environnement déjà urbanisé.
Malgré ces défis, les travaux avancent de manière coordonnée grâce à une mobilisation constante des équipes, en partenariat avec les services de l’État, les associations locales, les entreprises et les habitants. Ce projet se veut exemplaire en matière d’inclusion, d’accessibilité et de développement durable.
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Kiabi débarque à Mayotte en partenariat avec le Groupe Cananga

Kiabi débarque à Mayotte en partenariat avec le Groupe Cananga

L’île aux parfums s’apprête à accueillir un nouvel acteur majeur du prêt-à-porter : Kiabi, l’enseigne française bien connue pour sa mode accessible et familiale, annonce son arrivée sur le territoire mahorais. Cette implantation stratégique s’effectue en partenariat avec un pilier de la distribution locale, le Groupe Cananga, propriétaire des magasins C’TAM.

Ensemble, les deux entités entendent révolutionner l’offre textile disponible à Mayotte, tout en répondant aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux du territoire.
Une expansion qui s’inscrit dans une vision globale
Déjà présente dans de nombreux pays, Kiabi continue son développement à l’international en misant sur des alliances locales solides. L’implantation à Mayotte, prévue pour la rentrée scolaire 2025, marque une étape importante dans le cadre de sa Vision 2035 : une ambition stratégique tournée vers une mode responsable, inclusive et universellement accessible.

« Kiabi est la première marque de mode française et son concept unique séduit bien au-delà de l’Hexagone. Notre style, notre rapport qualité-prix et notre engagement durable nous permettent de proposer une expérience qui fait la différence », explique un porte-parole de l’enseigne. À travers ce partenariat, la marque souhaite non seulement élargir son rayonnement, mais aussi adapter son offre aux spécificités culturelles et climatiques de Mayotte…

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Cadence Mahoraise en concert exceptionnel ce samedi 9 août à Mzouazia

Cadence Mahoraise en concert exceptionnel ce samedi 9 août à Mzouazia

La commune de Bouéni va vibrer au rythme des sons traditionnels et modernes ce samedi 9 août grâce à un événement musical d’exception organisé par l’association Austral Organisation en collaboration avec Jumeaux de Mzouazia au Shaka snack resto bar à partir de 21 heures.

C’est sur la magnifique plage Mastara de Mzouazia, un cadre idyllique entre mer et palmiers que les amoureux de la musique mahoraise sont invités à vivre une soirée unique, placée sous le signe de la fête, du partage et de la culture. Cadence Mahoraise, groupe emblématique et figure incontournable de la scène musicale locale, montera sur scène pour un concert exclusif, accompagné de ses deux piliers charismatiques, Lirot et Babal.
Connu pour ses rythmes envoûtants et ses textes qui parlent au cœur de tous les Mahorais, le duo promet un show intense et mémorable, mêlant tradition, modernité et énergie contagieuse. Avant leur performance, le public aura le plaisir de découvrir ou redécouvrir Tanael, jeune artiste en pleine ascension, qui assurera la première partie dès 21h. Avec son style singulier et sa voix prometteuse, Tanael donnera le ton d’une soirée placée sous le signe de la découverte et de l’émotion.

Ce rendez-vous musical est bien plus qu’un simple concert : c’est une véritable célébration de la richesse culturelle mahoraise, dans une ambiance chaleureuse et festive. Que vous soyez passionné de musique locale, amateur de belles soirées en bord de mer ou simplement curieux de vivre un moment fort en émotions, cet événement est fait pour vous.

Tarifs :

10 euros en prévente
12 euros sur place

Comores : un projet de réconciliation divise déjà le pays

Comores : un projet de réconciliation divise déjà le pays

Un processus de réconciliation au cours duquel les accords de Fomboni signés en 2001, feraient l’objet d’un bilan, fait craindre une modification du système de la présidence tournante qui, pourtant a permis au pays de renouer avec une stabilité politique voilà maintenant 24 ans.

C’est le débat du moment. En dépit des flous qui entourent cette initiative, des voix émettent déjà des doutes quant à la finalité de la démarche annoncée par le pouvoir. Tout a commencé le 19 juillet dernier sur l’île d’Anjouan. A cette occasion, une journée de réflexion sur la réconciliation nationale a été organisée au gouvernorat de l’île. Mais c’est surtout la déclaration du chef de l’État qui a retenu l’attention de l’opinion.  » Les Comoriens partagent les mêmes difficultés, les mêmes liens de sang et de fraternité. L’insularité nous a séparés, mais cette rencontre vise à nous rassembler. Nous devons reconnaître nos erreurs pour mieux les réparer. Il faudrait organiser une nouvelle rencontre, prendre le temps nécessaire. Un rassemblement digne, pour faire le bilan de l’Accord de 2001 et adapter nos actions à notre réalité actuelle« , a déclaré, Azali Assoumani. Il n’en fallu pas plus pour que des interprétations fusent de partout. Pour l’opposition, cette nouvelle rencontre appelée par Azali, risque d’être utilisée comme prétexte pour modifier la présidence tournante. Sur les ondes de la Radio France internationale, le conseiller politique du chef de l’État, Houmed Msaidié a quand même essayé de justifier l’initiative. « C’est un accord qui mérite d’être revisité dans sa forme et dans le fond pour qu’on en tire le meilleur pour consolider l’unité nationale.  Parler de réconciliation, c’est voir les blessures, voir les médicaments proposés pour guérir cette blessure, et voir comment justement se départir de ses blessures dans l’avenir« , défendait, l’ancien porte-parole du gouvernement comorien.

Duper la communauté internationale

Le problème, cette version convainc peu d’opposants pour ne pas dire aucun. L’opposition accuse en fait le régime d’Azali de vouloir se servir de ce bilan des accords de Fomboni signés en 2001 pour toucher la tournante. En place depuis 24 ans, ce système de rotation qui offre la présidence à chacune des trois îles a permis à l’archipel d’en finir avec les crises séparatistes…

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Le Mouvement Démocrate Mayotte tire la sonnette d’alarme sur un déficit de plus de 12 millions d’euros

Le Mouvement Démocrate Mayotte tire la sonnette d’alarme sur un déficit de plus de 12 millions d’euros

La commune chef-lieu de Mayotte fait face à une situation financière préoccupante, mise en lumière par un rapport de la Chambre Régionale des Comptes. Le Mouvement Démocrate appelle à la responsabilité et à la transparence.

Un déficit dépassant les 12 millions d’euros : c’est la réalité alarmante révélée par le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) sur la gestion budgétaire de la commune de Mamoudzou. Ce document met en évidence de graves manquements dans l’utilisation des fonds publics, soulignant une gestion financière jugée défaillante.
En réponse à ces révélations, le Mouvement Démocrate Mayotte (MoDem) a exprimé son inquiétude face à la gravité de la situation. Dans un communiqué, le mouvement appelle les élus municipaux à un sursaut de responsabilité, exigeant une rigueur budgétaire renforcée et une plus grande transparence dans la conduite des affaires communales.
Pour le Mouvement Démocrate, les répercussions de ce déficit ne sont pas seulement comptables, elles touchent directement la vie quotidienne des Mahorais. Le parti alerte sur les retards possibles dans la mise en œuvre des projets publics, qui concernent les infrastructures, les équipements scolaires ou les services à la population.
Il redoute également une hausse des tensions sur les services municipaux, déjà sous pression, ainsi qu’une perte de confiance des citoyens envers leurs institutions locales. « La crédibilité de la commune est en jeu, et avec elle, l’efficacité de l’action publique », insiste le mouvement.
Face à cette situation critique, le MoDem Mayotte appelle les responsables politiques à engager sans délai des mesures correctrices. Il plaide pour une gestion rigoureuse, transparente et tournée vers l’intérêt général, à même de restaurer la confiance et de remettre la commune sur de bons rails.
Alors que Mamoudzou concentre une large part de la population et des enjeux socio-économiques du territoire, la stabilité financière de la commune apparaît comme un enjeu majeur pour l’avenir de Mayotte. Pour le Mouvement Démocrate, l’heure n’est plus à la complaisance mais à l’action responsable.

Journée citoyenne de nettoyage des mangroves et rivières à Mangajou

Journée citoyenne de nettoyage des mangroves et rivières à Mangajou

Une opération de nettoyage des mangroves et des rivières aura lieu ce samedi 2 août 2025 à Mangajou, à l’initiative de l’Association Éducative de Mangajou (AEM), en partenariat avec la commune de Sada et plusieurs acteurs locaux. Le point de rassemblement est fixé à 7h00 sur la place Manzaraka.
L’objectif de cette action est de contribuer à l’amélioration du cadre de vie et de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux. L’événement est ouvert à l’ensemble des habitants, invités à participer munis de chaussures adaptées.

Journée citoyenne de nettoyage des mangroves et rivières à Mangajou

Une nouvelle génération de citoyens engagés en formation à la Réunion

Une nouvelle génération de citoyens engagés en formation à la Réunion

Alors que les tensions géopolitiques dans la zone Indo-Pacifique appellent à un renforcement stratégique des Forces Armées, La Réunion devient aussi le laboratoire d’un renouvellement du lien entre les citoyens et leur défense. Au-delà des effectifs en hausse et de l’arrivée du nouveau patrouilleur Auguste-Técher, c’est une véritable refondation de la relation armée-nation qui s’amorce sur l’île, portée par la montée en puissance de la Réserve et une Journée Défense Citoyenneté (JDC) en pleine mutation.
Le général Jean-Marc Giraud, commandant supérieur des Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI), l’a affirmé : la Réserve devient un pilier stratégique, et non plus un simple soutien ponctuel. À l’horizon 2030, les effectifs réservistes à La Réunion devraient doubler, avec un objectif clair : un réserviste pour deux militaires d’active.
Cette montée en puissance touche l’ensemble des composantes – maritime, aérienne et terrestre – et s’inscrit dans une volonté plus large de faire de la Réserve une force « d’emploi » et non plus seulement « d’appoint ». En d’autres termes, les missions confiées aux réservistes seront comparables à celles des militaires d’active.
Mais cette stratégie ne se limite pas au volet opérationnel. Le général évoque aussi une évolution de la Réserve citoyenne, qui devra devenir une force  » d’influence  » : un réseau d’ambassadeurs de la défense nationale dans la société civile, pour mieux faire comprendre les enjeux sécuritaires dans une zone où les rivalités internationales se durcissent.
Dans cette dynamique de refonte du lien entre l’armée et la société, la Journée Défense Citoyenneté (JDC) sera elle aussi transformée dès la rentrée. Objectif : sortir du format purement informatif pour proposer une expérience immersive.
Les jeunes Réunionnais, comme ceux du reste du territoire national, vivront cette journée au sein d’unités militaires. Au programme : levée des couleurs, jeux de stratégie, initiation au tir… autant d’éléments pensés pour éveiller les consciences et susciter des vocations.
« Il faut que cette journée marque les esprits, qu’elle soit l’occasion de comprendre que défendre son pays peut prendre des formes multiples : militaires, mais aussi civiques », souligne le général Giraud.
Si La Réunion est aujourd’hui considérée comme un point d’appui militaire majeur dans l’Indopacifique, elle devient aussi un territoire d’expérimentation du pacte républicain entre citoyens et forces armées. Avec une jeunesse confrontée à des réalités sociales contrastées et une position géostratégique centrale, l’île réunit les conditions idéales pour repenser l’engagement citoyen dans un monde incertain.
Au-delà des chiffres et des équipements, c’est donc une question de culture de défense partagée qui est en jeu. Et La Réunion, forte de ses spécificités, pourrait bien ouvrir la voie.

Coupure d’eau à la mairie de Dembéni : des factures impayées à l’origine de la sanction

Coupure d’eau à la mairie de Dembéni : des factures impayées à l’origine de la sanction

La mairie de Dembéni fait face à une situation embarrassante depuis le début de la semaine : ses locaux sont privés d’eau courante à la suite d’une coupure opérée par la SMAE, en raison de factures impayées. Une situation qui perturbe le bon fonctionnement des services municipaux et suscite l’indignation de certains habitants.
Selon nos informations, plusieurs relances auraient été adressées à la municipalité ces derniers mois, sans que le règlement des sommes dues ne soit effectué. Le montant total des factures en souffrance n’a pas encore été officiellement communiqué, mais il s’agirait d’une somme significative accumulée sur plusieurs trimestres. Face à l’absence de réponse, le fournisseur d’eau a décidé de suspendre la distribution dans les locaux administratifs. Les employés municipaux, contraints de travailler dans des conditions précaires, dénoncent un manque de communication et une gestion défaillante.
 » On ne peut plus utiliser les sanitaires, ni accueillir correctement le public. C’est une honte pour une institution comme la mairie », confie un agent sous couvert d’anonymat.
Du côté des habitants, la nouvelle a provoqué stupeur et inquiétude. Certains y voient le reflet de problèmes plus profonds dans la gestion municipale.
En attendant, les activités de la mairie tournent au ralenti, et une solution provisoire est recherchée pour assurer un minimum de services à la population.

Un policier fait usage de son arme lors d’un contrôle à Kawéni

Un policier fait usage de son arme lors d’un contrôle à Kawéni

Une intervention policière a dégénéré ce mercredi vers 9h, lors d’un contrôle d’identité effectué dans le quartier Massakini à Kawéni. Selon les premières informations, un agent des forces de l’ordre a été menacé par un individu armé d’un couteau.
Face à ce danger immédiat, le policier a fait usage de son arme de service. Les circonstances exactes du tir restent encore à préciser. L’individu à l’origine de l’altercation a été pris en charge par les pompiers et admis au CHM.
Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur les faits et déterminer les responsabilités. Les services de police ont indiqué qu’une procédure interne est également en cours, comme le veut la réglementation en cas d’usage de l’arme de service par un agent.
Cet incident intervient dans un climat sécuritaire tendu dans certains quartiers de Mayotte, où les forces de l’ordre sont régulièrement confrontées à des situations à risque. Les syndicats policiers réclament depuis plusieurs mois davantage de moyens pour assurer les missions sur le terrain en toute sécurité.

Décès de Soulaïmana Attoumani : une disparition brutale qui endeuille ses proches

Décès de Soulaïmana Attoumani : une disparition brutale qui endeuille ses proches

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès soudain de Soulaïmana Attoumani, survenu ce mercredi 30 juillet à l’âge de 57 ans, à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Son départ brutal, sans le moindre signe annonciateur, a bouleversé tous ceux qui le connaissaient.
Homme de cœur, généreux et discret, Soulaïmana était connu pour sa bienveillance et sa capacité à être toujours à l’écoute. Son humour fin, sa chaleur humaine et sa fidélité en amitié laissent un vide immense dans le cœur de ses proches. Il était de ces personnes rares sur lesquelles on pouvait véritablement compter.
Soulaïmana Attoumani laisse derrière lui six enfants, à qui vont les pensées émues et solidaires de tous ceux qui l’ont côtoyé. À eux, nous souhaitons de trouver dans le souvenir de leur père la force et le courage nécessaires pour traverser cette douloureuse épreuve.
Son décès nous rappelle avec force la fragilité de la vie et l’importance de savourer chaque instant auprès de ceux que nous aimons. La mémoire de Soulaïmana restera vive, comme une lumière dans les vies qu’il a touchées.
Son souvenir vivra à travers les récits, les sourires et l’affection de ceux qui l’ont aimé.

Koungou : une première nationale pour l’accès à l’eau embouteillée grâce à une convention inédite avec l’Économat des armées

Koungou : une première nationale pour l’accès à l’eau embouteillée grâce à une convention inédite avec l’Économat des armées

Une scène forte en émotion et en symboles s’est déroulée hier matin à Koungou avec la réception du tout premier conteneur d’eau embouteillée issu de la convention signée le 6 mai 2025 entre la commune et l’Économat des armées (EDA). Cette livraison marque la mise en œuvre concrète d’un partenariat inédit entre une collectivité territoriale et un opérateur public placé sous la tutelle du ministère des Armées.

Cette opération, une première en France, métropole et Outre-mer confondues, témoigne d’une coopération exemplaire entre institutions civiles et militaires. L’EDA, rattaché à la Direction générale de l’armement (DGA) et au Service du commissariat des armées (SCA), a mobilisé ses capacités logistiques pour répondre à un besoin vital : fournir de l’eau potable aux publics les plus fragiles de la commune.
À l’initiative du maire de Koungou, Assani Saïndou BAMCOLO, cette action vise notamment à soutenir :
Les 5 600 enfants inscrits dans les écoles primaires de Koungou, ainsi que les 9 800 enfants bénéficiant du soutien de la Caisse des écoles (près de 11 000 attendus à la rentrée de septembre) ;
Les familles vivant sous le seuil de pauvreté, accompagnées par le CCAS ;
Les personnes en situation de handicap et les personnes âgées ;
Les 500 agents municipaux mobilisés chaque jour au service de la population.
« L’eau, c’est la vie ! » ont spontanément scandé les participants à l’ouverture du conteneur, dans une ambiance chaleureuse et enthousiaste. Une vingtaine de jeunes du Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) ont été mobilisés pour appuyer les équipes municipales dans le déploiement, symbole d’une jeunesse engagée au service de la population.
Pour le maire, cette opération dépasse le simple geste logistique : « La cohésion sociale, la cohésion nationale, la rapidité d’action et l’excellence logistique sont ici réunies pour notre population : pour les enfants, pour les plus précaires, pour nos agents. Aimer son territoire, c’est trouver des solutions pérennes et efficaces. »
Il salue une réalisation exemplaire d’interministérialité républicaine, rendue possible grâce à une coopération étroite entre les services de l’État, les armées, et les acteurs locaux.
Un hommage appuyé a été rendu aux équipes de TILT, aux services techniques de la commune, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires civils et militaires impliqués dans cette opération inédite.

Reconstruction de Mayotte : le maire de Mamoudzou recadre l’État sur la gestion des dossiers de subvention

Reconstruction de Mayotte : le maire de Mamoudzou recadre l’État sur la gestion des dossiers de subvention

Face aux critiques de l’État sur l’incomplétude des dossiers de reconstruction, le maire de Mamoudzou défend fermement les démarches entreprises par la commune et pointe les responsabilités des services de l’Etat.

Dans une lettre adressée au préfet de Mayotte, le maire de Mamoudzou Abdoulwahidou Soumaila réagit vivement à des remarques émises par l’État concernant les dossiers de subvention dans le cadre du fonds d’amorçage pour la reconstruction post-cyclone Chido. Ce fonds exceptionnel de 100 millions d’euros, annoncé le 14 mars 2025, est destiné à soutenir les collectivités sinistrées après le passage du cyclone dévastateur Chido le 14 décembre dernier. La commune de Mamoudzou, en première ligne face aux dégâts, se dit aujourd’hui injustement mise en cause.

Dès le 7 janvier 2025, soit plus de deux mois avant l’annonce officielle de la mise à disposition des fonds, la ville avait entamé le dépôt de ses demandes de subvention via la plateforme Démarches Simplifiées. Elle avait également contourné les limitations techniques de cet outil en utilisant le service FranceTransfert pour transmettre des pièces complémentaires, et ce, en l’absence de cadre opérationnel clair de la part de l’État…

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Le projet du boulevard urbain de Mamoudzou (BUM) sera-t-il repris par l’Etat ?

Le projet du boulevard urbain de Mamoudzou (BUM) sera-t-il repris par l’Etat ?

nitié par le Département de Mayotte en 2020, le projet du boulevard urbain de Mamoudzou est en « stand-by » depuis juin 2024, date de la dissolution de l’Assemblée nationale. Il figure toutefois dans le programme du plan pluriannuel de gestion de l’Établissement Public de Reconstruction et Refondation de Mayotte, créé après le passage du cyclone Chido. Faut-il en déduire que l’Etat pourrait se substituer au conseil départemental sur ce projet ?

Le Boulevard Urbain de Mamoudzou (BUM) est l’un de ces anciens projets pour Mayotte, initiés plusieurs fois depuis les années 80 sans jamais être concrétisés. « Un classique » malheureusement pour notre territoire ! En 2021 toutefois, le précédent président du conseil départemental, Soibahadine Ramadani, a décidé de « rattraper » Jean-Michel Lehay, ingénieur général des travaux publics à la DEALM, juste avant qu’il ne parte pour d’autres horizons. « Il m’a proposé de me confier la gestion intégrale du projet de Boulevard Urbain de contournement de Mamoudzou. Comme ce projet m’intéressait, j’ai donc pris une disponibilité de la DEALM pour travailler pour le conseil départemental jusqu’à ce que ce projet soit achevé », rappelle Jean-Michel Lehay qui s’y est attelé dès 2020.

Un rapport favorable de la CNDP rendu en mai 2024

Depuis, 121 phases du projet sur les 172 ont déjà été accomplies. « Les précédents chefs de projet n’avaient jamais dépassé la phase n°12 (définition du cahier des charges) », précise l’ingénieur. Début 2023, la quarantaine d’études (d’impact, de trafic, d’archéologie, d’environnement, …), indispensables au début des concertations publiques étaient achevées et la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a donné son aval pour que le conseil départemental puisse les mener à bien de février à mai 2023. «Ces concertations se sont très bien passées, nous avons expliqué à la population et aux institutionnels qu’il ne s’agissait pas d’une autoroute et qu’une sortie tous les 1km était prévue sur le boulevard afin de desservir divers quartiers de Mamoudzou sans passer par le front de mer», précise Jean-Michel Lehay.

Les problèmes relatifs au foncier ont été favorablement envisagés via des « possibles échanges de terrain » entre le conseil départemental et les petits propriétaires privés. « Les gros propriétaires agricoles qui rechignaient à ce que le boulevard passe par leur terrain ont été convaincus quand ils ont su que, grâce à ce boulevard, leur terrain passait d’agricole à urbanisable, faisant passer la valeur du m² de 5 à 25 euros »…

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Ramassage et tri de bouteilles plastiques : Doukatri, c’est pas mal mais peut mieux faire

Ramassage et tri de bouteilles plastiques : Doukatri, c’est pas mal mais peut mieux faire

Un public qui a été au rendez-vous fixé dans les deux villages pilotes mais pas en nombre suffisant pour atteindre les objectifs initialement visés dans l’opération « Doukatri », à savoir, 70 à 80.000 bouteilles plastiques collectées par semaine. Le SIDEVAM compte très rapidement adapter sa stratégie en conséquence. La communication en direction du grand public est une des clés de voute de la réussite de cette action.

Le Syndicat Intercommunal d’Elimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (SIDEVAM) va élargir l’opération « Doukatri » dans plusieurs villages des intercommunalités 3CO et du Grand Nord. Un choix stratégique qui fait suite aux résultats encourageants mais encore en dessous de ceux escomptés avant le lancement de cette collecte de bouteilles en plastique conduite dans deux villages pilotes, M’tsangamouji (pour la 3CO) et Dzoumogné dans la commune de Bandraboua (pour la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte). Destinée à permettre la collecte et le tri de 1,5 millions de bouteilles plastiques usagées dans un délai de 6 mois, l’événement – qui n’est encore qu’à ses débuts – n’a pas rempli les objectifs recherchés, bien que l’heure ne soit pas encore au bilan d’étape, fixé dans 2 mois. Le SIDEVAM note une mobilisation mitigée et un fonctionnement en dents de scie, une plus grande adhésion du public dans l’Intercommunalité du Grand Nord que dans la 3CO. Des premières journées de collecte, il en sort un constat, le nombre de bouteilles récupérées est clairement en dessous des prévisions qui tablaient sur une estimation de 70 à 80.000 unités par semaine. Un résultat qui contraint le SIDEVAM à réfléchir sur une stratégie plus efficace pour rectifier le tir.  «Pour le moment, nous ne disposons d’aucun élément nous permettant de justifier ce peu d’engouement constaté sur le terrain…

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Nabiib Mze Boinaidi, un entrepreneur engagé pour une eau plus saine avec Maji Mewou

Nabiib Mze Boinaidi, un entrepreneur engagé pour une eau plus saine avec Maji Mewou

Dans une île en proie à une crise de l’eau depuis 2017, Nabiib Mze Boinaidi propose une alternative locale et durable à l’eau en bouteille. À travers son entreprise Maji Mewou, il incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux à Mayotte.

Mayotte connaît depuis 2017 une crise de l’eau sans précédent. Les Mahorais, confrontés aux coupures et à la mauvaise qualité de l’eau du robinet, se tournent massivement vers l’eau en bouteille. Mais pour Nabiib Mze Boinaidi, ingénieur technico-commercial de 28 ans, cette dépendance n’est pas une fatalité. En 2023, il fonde Maji Mewou, une entreprise qui propose des systèmes de filtration pour offrir une alternative fiable et écologique à l’eau embouteillée.

« Je suis fier d’avoir montré un autre moyen de consommer, beaucoup de Mahorais pensent encore que les bouteilles d’eau sont indispensables », confie-t-il à Flash-Infos. Le jeune entrepreneur, originaire de Sada, sillonne désormais l’île pour équiper les foyers en dispositifs de filtration performants, tout en menant une réflexion plus large sur la consommation et la gestion des ressources à Mayotte.

Du choc économique à l’éveil entrepreneurial

Diplômé d’un master en ingénierie des dispositifs de santé obtenu à Montpellier, Nabiib n’a pourtant pas suivi un parcours scolaire linéaire. Peu motivé à l’école, il reconnaît avoir puisé son inspiration dans des modèles de réussite médiatiques. Mais les réalités économiques l’ont vite rattrapé.

Sans bourse étudiante, contraint de vivre avec quelques centaines d’euros en métropole, puis confronté à un salaire peu valorisant lors d’un job d’été à Mayotte, il prend conscience de la nécessité d’orienter ses choix vers des secteurs porteurs. Une stratégie qui l’amène à rejoindre la franchise réunionnaise de Samsung Médical, où il acquiert des compétences précieuses en gestion et en commerce.

Une solution locale face à l’urgence écologique

C’est dans le cadre de son activité professionnelle que lui vient l’idée de créer Maji Mewou. Lassé de devoir acheter sans cesse des packs d’eau, il décide de s’attaquer à la racine du problème : la qualité de l’eau disponible à Mayotte. « L’eau du robinet me rend malade. Je ne peux pas me permettre de la boire, au risque de tomber malade », explique-t-il.

Avec Maji Mewou, il entend également répondre à l’urgence environnementale que représente la prolifération des bouteilles plastiques sur l’île. « Le dérèglement climatique est bien réel pour l’environnement de Mayotte. On ne peut plus accepter cela », insiste-t-il.

Le lancement de Maji Mewou ne se fait pas sans heurts. Sur les réseaux sociaux, certains l’accusent de tirer profit de la détresse des habitants. D’autres lui conseillent plutôt d’investir dans l’immobilier. Des critiques qu’il encaisse avec lucidité : « Si j’avais vraiment voulu m’enrichir, il me suffirait de livrer des conteneurs avec de l’eau et leurs palettes », répond-il.

Sa mère, sceptique au départ, est aujourd’hui l’une de ses premières soutiens. Et les résultats sont là : les retours positifs de ses clients et la croissance du chiffre d’affaires confortent Nabiib dans ses choix. L’entrepreneur mise sur la communication et les réseaux sociaux pour faire connaître sa solution, et rêve déjà d’exporter son concept vers d’autres îles de la région.

Avec Maji Mewou, Nabiib Mze Boinaidi prouve qu’il est possible d’allier innovation, écologie et entrepreneuriat social. À Mayotte, il incarne une voie nouvelle : celle de ceux qui entreprennent pour résoudre les problèmes du territoire.

Attribution de titres de séjours (suite 3) : il se voit refuser la nationalité française bien que fils d’une française 

Attribution de titres de séjour (2 ème volet), Idrisse : un parcours semé d’embuches

Des exemples sur la galère vécue par les demandeurs de titres de séjour sur le sol mahorais, il y a en a à foison. D’une personne à une autre le traitement peut s’avérer différent, parfois sans cohérence. Il en est de ceux qui peuvent prétendre à la naturalisation pour s’extraire du cycle infernal de démarches administratives entre les Comores et Mayotte, mais le succès n’est pas forcément garanti à terme. Morceaux choisis dans les profils développés ci-après.

La problématique de l’attribution d’un titre de séjour à Mayotte, ne concerne hélas pas que les étrangers irréguliers en phase de première demande. Il n’est pas rare de tomber sur des cas dramatiques – bien que ubuesques – dont seule l’administration en le secret. Mohamed Abdallah (Momo pour les intimes) est un de ces nombreux cas particuliers. Il est né en territoire comorien, d’une mère mahoraise de longue lignée, donc française, et d’un père mohélien. Ses parents divorcent, il y a 20 ans, et la maman revient s’installer à Mayotte. Quelques années plus tard, elle procède à un regroupement familial et récupère l’ensemble des ses enfants au fur et à mesure. De sorte que Mohamed Abdallah grandit à Mayotte où il atterrit à l’âge de 9 ans pour y poursuivre sa scolarité. Elève plutôt doué, il obtint son BAC (avec mention) quelques années plus tard. Entre ces deux moments importants de sa vie (arrivée/BAC) sa mère décède, commence alors un cauchemar imprévu pour lui. A 17ans, il introduit auprès du Tribunal de Mayotte à demande d’acquisition de la nationalité française. « Cette démarche me paraissait simple et ordinaire comme cela a été le cas d’une partie de ma fratrie. Halas, je m’étais bien trompé, tout un tas de documents m’a été demandé et fait la navette entre mon île natale et le pays de ma mère. Au bout de deux ans, ma requête a été débouté, on m’a demandé de prouver que…

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Initiative Mayotte lance un appel à candidatures pour son nouveau programme

Initiative Mayotte lance un appel à candidatures pour son nouveau programme

Dans le cadre de son engagement pour soutenir l’entrepreneuriat dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), Initiative Mayotte lance un appel à candidatures pour son nouveau programme ambitieux : « Accélérateur Création Développement », un dispositif d’accompagnement sur 12 mois, 100 % pris en charge, à destination des jeunes chefs d’entreprise du territoire.

Lancé dans le cadre du plan gouvernemental « Entrepreneuriat Quartiers 2030 », opéré par Bpifrance, ce programme vise à accélérer le développement des entreprises implantées en QPV et immatriculées depuis moins de 36 mois. Il s’adresse aux entrepreneurs affichant un chiffre d’affaires annuel minimum de 30 000 euros, ou à défaut, une forte traction commerciale démontrée.

À travers trois piliers structurants – formation collective, coaching individuel personnalisé, et mise en réseau – l’Accélérateur Création Développement ambitionne de faire émerger une nouvelle génération de dirigeants mahorais outillés, compétents et prêts à franchir un cap dans leur parcours entrepreneurial.

Un accompagnement intensif et personnalisé

Durant 6 mois, les lauréats sélectionnés suivront un parcours animé par des experts locaux reconnus :
44 heures de formation collective (stratégie financière, marketing, posture du dirigeant, gestion, etc.)
56 heures de coaching individuel personnalisé
6 mois de suivi pour la recherche de financements
Les sessions collectives auront lieu deux matinées par semaine, favorisant les échanges entre pairs dans un esprit de montée en compétences en petit groupe. Le coaching individuel et le suivi s’effectueront à distance, via visioconférence.

Une mobilisation locale forte pour l’entrepreneuriat

Ce programme est financé par l’État, la Caisse des dépôts via la Banque des Territoires, et le Conseil Départemental de Mayotte. Il est mis en œuvre par Initiative Mayotte, en partenariat avec :
Le Cabinet Mahorais de Conseil, en charge de l’animation pédagogique,
Esprit BTM et One Hour, pour le coaching et le suivi.
Initiative Mayotte assure le pilotage opérationnel, la coordination du dispositif, la sélection des entrepreneurs et le bon déroulement du parcours.

Une initiative pour une inclusion économique durable

À travers ce programme, Initiative Mayotte s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de réduction des inégalités et de promotion de l’inclusion économique et sociale, en donnant aux entrepreneurs mahorais les moyens concrets de pérenniser et développer leur activité.

Danse ton Chido” transforme la mémoire du cyclone en force artistique

Danse ton Chido” transforme la mémoire du cyclone en force artistique

Six mois après le cyclone Chido, l’association d’arts Uwezo, fondée par un collectif d’artistes à Tsoundzou, fait le pari de l’expression artistique pour accompagner la reconstruction. En mai dernier, elle a réuni des jeunes du village, âgés de 11 à 22 ans, pour créer un spectacle chorégraphique bouleversant : *Danse ton Chido*.
L’association, créée en 2019, œuvre pour rendre la culture accessible à tous et renforcer les liens entre les artistes locaux. Encadrés par le chorégraphe Fahardine Fakri, les jeunes danseurs ont travaillé pendant une semaine lors d’une résidence à la Casa des artistes Kwalé Makaveli. Le fruit de ce travail : un spectacle de 28 minutes mêlant danse contemporaine, moments théâtralisés et lecture dansée d’un texte écrit sur Chido.
Présentée au festival Badaboom à Kahani, puis lors de l’événement « L’art traverse les vents » à Tsoundzou, la pièce entame désormais une tournée dans toute l’île. Chaque samedi, elle sera jouée dans un lieu différent, dans le cadre du programme Été culturel, soutenu par la Direction des affaires culturelles de Mayotte. Après chaque représentation, un atelier de danse est proposé au public, pour prolonger le moment de partage.
Pour Uwezo, qui s’était d’abord mobilisée dans l’aide humanitaire juste après le cyclone, l’art devient aujourd’hui un moyen de soigner les esprits, de faire mémoire, et de rassembler autour d’un projet profondément ancré dans le territoire. Contact : asso.uwezo@gmail.com

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes