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Décasage à Tsararano, plus de 80 bangas détruits

Décasage à Tsararano, plus de 80 bangas détruits
Plus de 80 bangas ont été détruits dans le cadre d'une opération de décasage menée sous la loi ELAN, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembéni Saïdi Moudjibou

Du 15 au 17 juillet à Tsararano, plus de 80 bangas ont été détruits dans le cadre d’une opération de décasage menée dans la cadre de la loi ELAN, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembéni Saïdi Moudjibou. Environ 300 personnes ont été expulsées. La préfecture indique qu’une enquête sociale a été réalisée et des relogements proposés. Le projet prévoit la construction de 52 logements, un collège, des commerces et des infrastructures, financés à hauteur de 6 millions d’euros.

Pelleteuses et camions-bennes chargés de tôles pénètrent et sortent du village de Tsararano ce jeudi 17 juillet. Une opération de décasage est en cours dans le cadre de la loi ELAN. Celle-ci a débuté mardi et s’est poursuivi jusqu’à ce jeudi, en présence du préfet François-Xavier Bieuville et du maire de Dembeni, Saïdi Moudjibou.

Au total, 80 bangas ont été détruits, laissant environ 300 personnes sans abri. La préfecture assure qu’une enquête sociale a été menée en amont, et que des solutions de relogement sur la base du volontariat ont été proposées. «La loi ELAN impose de ne pas procéder à des décasages de manière brutale», rappelle le Préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville. Cependant, à la suite de la conférence de presse, une femme accompagnée d’un enfant a tenté d’interpeller le maire :
« Nous n’avons pas été prévenus de notre expulsion », déclare-t-elle. La mère de famille annonce dormir à la rue.

Cette opération s’inscrit dans un projet mené conjointement par la CADEMA (Communauté d’Agglomération de Dembeni-Mamoudzou) et la municipalité. Sont prévus : un collège, des équipements médicaux, des commerces et plusieurs infrastructures. L’État, partenaire de la commune, finance ce programme à hauteur de 6 millions d’euros, notamment via le ministère des Outre-mer. La construction de 52 logements, la création de voiries, ainsi que des travaux de télécommunication et d’assainissement sont également programmés.
Il s’agit du deuxième décasage depuis le passage du cyclone Chido. Ces projets d’aménagement préfigurent la future Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de Dembeni, dont la première pierre a été posée en septembre 2024.

Fayum Ambdi, le psy des Mahoraises et des Mahorais

Fayum Ambdi, le psy des Mahoraises et des Mahorais

Fayum Ambdi est un psychologue clinicien mahorais. Depuis plus de 10 ans, il accompagne ses patients dans leurs maux et pathologies. Formé en métropole, il est revenu à Mayotte il y a plusieurs années pour exercer sa profession. Pour Flash-Info, il a accepté de revenir sur ses ambitions et son parcours.

« Vous êtes le psychologue ? Ewa, Karibou ! » répond Fayum Ambdi à ses patients mahorais. Col de chemise entrouvert, pantalon à pinces, et début de coupe afro, d’une voix délicate. Le professionnel de santé pose chacun de ses mots : « Je souhaite accompagner les Mahoraises et les Mahorais en essayant d’apporter un regard nouveau. » C’est avec cette conviction que le psychologue a accepté ce portrait pour le Flash Info.

C’est un long cheminement qui conduit le clinicien à ce métier encore rare à Mayotte : « À l’époque du lycée, je voulais devenir chirurgien-dentiste. » Il obtient son baccalauréat en économie sociale (ES), en 2006. Pas la formation, la plus adaptée, face à la filière scientifique de l’époque : « Aller en médecine était voué à l’échec ; mais je voulais me rapprocher des professions du monde de la santé. J’ai alors choisi la psychologie, qui pouvait plus facilement s’en rapprocher. »

« Mayotte a besoin d’une offre de soins de qualité »

Dans son bureau situé non loin de la rue du commerce à Mamoudzou, l’eau de la bouilloire bout. Notre échange marque une pause, le temps que le bruit s’estompe.  » Tout le monde peut faire un métier qu’un homme ou qu’une femme peut faire, le plus important est que chacun s’y retrouve « , finit-il par reprendre pour étayer son cheminement et balayer les clichés qui lui sont associés.

La profession de psychologue est réglementée. Cinq ans sont nécessaires pour y accéder. Formé à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Fayum en obtiendra deux masters : le premier pour lui permettre d’exercer la profession, le second pour s’orienter vers une recherche doctorale. L’étudiant décide de s’insérer professionnellement en offrant un suivi psychologique aux personnes âgées placées en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Il finit ensuite par rentrer à Mayotte pour exercer au CHM, au sein du service addictologie. « Je suis mahorais, j’ai ma famille sur cette île« , argumente-t-il. Son retour sera ponctué par quelques allers-retours avec l’Hexagone avant d’en conclure : « Vous savez, Mayotte a besoin de nous, a besoin de spécialistes et d’accompagnement. Notre territoire a besoin de spécialistes mahorais et une offre de soins de qualité ! » Au fur et à mesure des séances, Fayum commence à offrir des soins en shimaoré :  » Nous sommes sur une île où l’identification est importante, même si parfois les mots en shimaoré n’existent pas, cela permet de développer un lien thérapeutique« , explique-t-il.

Il découvre par la suite des patients avec des maux propres au contexte et à la situation mahoraise. « Les gens sont stressés par le travail. On ne sait pas quand on va rentrer. Ce qui peut générer des fatigues permanentes. Beaucoup de personnes en souffrent. » Ajouté à cela le stress des obligations sociales : « Le chikoa (tontine = Ndlr) nécessite de l’organisation, une décision, une planification. Votre entourage vous demande de débourser 1000 euros, et où pensez-vous les trouver si vous ne les avez pas ? » Avant de revenir sur les risques physiologiques d’une santé mentale non suivi : « À l’époque, on disait que les troubles squelettiques ne pouvaient atteindre que les personnes âgées de 50 ans et plus. Aujourd’hui à Mayotte même ceux de 40 ans sont touchés. »

Malgré quelques évolutions, le trentenaire reconnaît les réticences des Mahorais vis-à-vis des spécialistes de la santé mentale encore persistante. Malgré l’exercice d’une profession régie par un principe de confidentialité. Il souhaite une dernière fois nous prévenir sur l’importance de la santé mentale : « Il est important de créer des qualités de vie au travail et à la maison. Si on se lance dans un état vulnérable, les choses ne se feront pas. La santé mentale est déterminante.« 

Comores : une gérante d’une banque prend 9 ans de prison pour détournement

Comores : une gérante d’une banque prend 9 ans de prison pour détournement

La jeune femme de 31 ans arrêtée alors qu’elle tentait de fuir vers Mayotte, a reconnu avoir pioché sur les caisses du Sanduk de son village pour payer des dettes. Elle avait même utilisé l’or mis en gage pour contracter des prêts ailleurs afin d’être en mesure d’occuper des clients.

C’est une première depuis l’ouverture au tribunal de Moroni d’une série d’audiences devant la cour d’assises. Après un procès qui a duré plus d’une heure, la cour a condamné Arafata Ahamada à une peine de 9 ans de prison ferme. Cette jeune de femme de 31 ans, avait été poursuivie pour des faits de détournements de fonds dans un Sanduk de Ntsorale au nord de la Grande Comore. La cour l’a reconnue coupable d’association de malfaiteurs, blanchiment d’argent et fabrication de faux billets. Sept autres prévenus dont 5 absents ont écopé de la même peine avec une amende de 10 millions de francs. Le préjudice subi par la banque communautaire est estimé à 141 millions de francs comoriens soit à 286 millions d’euros. Les faits remontent au mois de novembre 2023. À l’époque, le président du conseil d’administration de cette institution de micro finance se fait convoquer au siège de…

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Application de la LODEOM à Mayotte : des parlementaires court-circuités par le MEDEF Mayotte

Application de la LODEOM à Mayotte : des parlementaires court-circuités par le MEDEF Mayotte

Après les derniers amendements en Commission Mixte Paritaire et le vote de la loi, les parlementaires se lâchent et accusent le MEDEF d’avoir fait capoter l’application de la LODEOM en 2026. Ils en aurait été informés par François Bayrou à quelques heures seulement de l’ultime passage de la loi de la refondation de Mayotte à l’Assemblée nationale.

D’abord la députée Estelle Youssouffa (et ses collègues LIOT au petit déjeuner) puis la sénatrice Salama Ramia (et les siens) au déjeuner, François Bayrou leur aurait appris que le gouvernement ne faisait que répondre favorablement à une doléance du patronat mahorais. « Pendant que nous nous battions pour essayer de sauver l’ensemble du tissu économique et social mahorais, eux ils n’ont pensé qu’à privilégier leurs intérêts personnels et partisans« , assène Salama Ramia, la sénatrice de Mayotte. Elle n’en démord pas (et elle n’est pas la seule parlementaire dans cette situation), contre les organisations patronales locales indexées pour avoir fait échouer l’application de la Loi d’Orientation pour le Développement des Economies d’Outre-Mer sur le territoire dès janvier 2026.

Pour les petites et moyennes entreprises (PME), les artisans mahorais et les syndicats d’employés de l’île, cette loi s’annonçait comme une aubaine, un grand coup de pouce inespéré pour replacer tous les acteurs locaux sur les rails de la relance économique et la convergence sociale. Sauf que la mesure bien que désormais fixée par la loi n’est forcément pas…

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550 militaires défilent à Mamoudzou

550 militaires défilent à Mamoudzou

Le traditionnel défilé du 14 juillet 2025 s’est déroulé ce lundi matin sur le boulevard Mawana Madi à Mamoudzou. En prévision de cet événement, les lieux avaient bénéficié de travaux de toilettage ces jours derniers. Très tôt hier matin, personnalités militaires et civiles ainsi que la population venue des quatre coins de l’île ont afflué sur le front de mer de la ville chef-lieu. 

Une fois n’est pas coutume, Flash Info a choisi de mettre cette année à l’honneur le corps des sapeurs-pompiers de Mayotte. Ces héros silencieux du quotidien se sont illustrés à l’occasion du cyclone dévaster Chido qui a complètement modifié la physionomie de notre île pour très longtemps. Des sapeurs-pompiers célébrés à Mayotte mais également en métropole où certains de ses représentants ont participé au défilé du 14 juillet 2025 sur les Champs Élysées.

Quatre personnes ont été décorées lors du défilé, dont un sous-officier du Centre national de la jeunesse, honoré pour l’ensemble de sa carrière, et un major de gendarmerie distingué pour avoir sauvé un enfant de la noyade lors d’une mission de sauvetage en mars dernier.

Rugby : le RC Mamoudzou, premier club mahorais labellisé par la FFR

Rugby : le RC Mamoudzou, premier club mahorais labellisé par la FFR
Image des jeunes de l’école de Rugby du RCM.

C’est une première étape symbolique mais significative pour le Rugby Club de Mamoudzou : son école de rugby vient d’être labellisée une étoile par la Fédération Française de Rugby (FFR). Le RC Mamoudzou devient ainsi le tout premier club de l’île à obtenir ce label, envoyant un message fort à toute la communauté sportive locale.

Au-delà de la performance administrative, c’est toute une philosophie qui est récompensée. Le rugby à Mayotte continue de grandir dans l’ombre des disciplines plus populaires, mais avec des bases solides : transmission de valeurs, encadrement diplômé, lien social fort. « Cette étoile est le fruit du travail acharné de nos éducateurs et dirigeants, passés et présents », confie Sébastien Gaudillère, Président du club. En s’appuyant sur cette labellisation, le RC Mamoudzou entend poursuivre son développement et devenir un pilier durable du sport mahorais.

Des valeurs au quotidien

Pour Lilian, responsable sportif et éducateur à l’école de Rugby, les valeurs du rugby se transmettent « d’abord par l’exemple ». Respect de l’arbitre, entraide entre coéquipiers, écoute des consignes : « Ce sont des gestes simples, mais constants, qui font la différence. » Le rugby, rappelle-t-il, reste avant tout « un sport collectif où chacun apprend à se relever avec les autres. »

Une pratique de plus en plus mixte

Le club accorde une attention particulière à la place des filles. « Aujourd’hui, 20 % de nos licenciés à l’école de rugby sont des jeunes filles. Et nous avons des équipes mixtes jusqu’à l’adolescence », souligne Lilian. Une section féminine existe aussi à partir de 15 ans. Le club diffuse les grands rendez-vous du rugby féminin pour créer des modèles. « L’équipe de France à VII, notamment, inspire beaucoup nos jeunes. »

Un engouement renforcé par les institutions

Lilian observe également une progression des effectifs : « Chaque saison, de nouvelles familles nous rejoignent. Le label rassure. » Pour poursuivre cette dynamique, le club ouvrira ses portes à la rentrée, du 3 au 10 septembre, à l’occasion de la Semaine nationale des écoles de rugby.

Un soutien que les institutions locales appuient. Éric Landmann, Président du Comité territorial, insiste : « Ces mesures sont là pour encourager les jeunes à venir jouer au rugby . » Le label joue un rôle clé dans la structuration du sport à Mayotte : « On veut créer un écosystème durable pour le rugby mahorais. Ce genre de reconnaissance permet de structurer les clubs sur le long terme, au service des jeunes. »

Longtemps resté dans l’ombre du football, discipline reine sur l’île, le rugby propose une alternative structurée et éducative.

Évasion d’un jeune délinquant mahorais à nouveau sous les verrous

À nouveau sous les verrous

Une évasion digne d’un film hollywoodien, une traque internationale de quelques heures pour un bandit fiché rouge par Interpol. Sa nouvelle arrestation se serait déroulée aux premières heures d’hier lundi 14 juillet 2025. 

Considéré comme « extrêmement dangereux« , Elyazid Ahamada, un jeune mahorais de 20 ans a défrayé la chronique en métropole en fin de semaine dernière. Auteur d’une évasion rocambolesque, digne d’un film hollywoodien à la prison de Cobras dans les environs de Lyon, ce natif de la commune de Mamoudzou aurait profité de la sortie d’un codétenu pour prendre la poudre d’escampette en s’introduisant dans un sac de linge.

Mais ce n’est pas tout, à en croire des médias nationaux dont le journal spécialisé « Le Tribunal du Net« , le jeune mahorais présenterait « un profil intriguant » pour les autorités judiciaires nationales en raison de liens « avérés » avec des membres présumés du grand banditisme. Elyazid Ahamada serait très connu de l’appareil judiciaire pour plusieurs faits de crime en bande organisée, notamment, meurtre, trafics d’armes et associations de malfaiteurs. Se rapportant à des déclarations du parquet lyonnais, nos confrères nationaux évoquent « une évasion en bande organisée« , objet d’une enquête ouverte aux fins de faire la lumière sur les tenants et les aboutissants. La justice veut comprendre sur quel point la machine carcérale a failli. Par cet événement regrettable, Mayotte se retrouve auréolée d’une image peu glorieuse à l’échelle nationale. Une image qui redimensionne la portée désastreuse d’une grande délinquance (hélas) trop souvent associée à notre territoire ces dernières années. Les colonnes du « Tribunal du Net » font en effet état d’une notice rouge d’Interpol à l’encontre d’Elyazid Ahamada. La traque Internationale lancée contre le jeune mahorais n’aura finalement été que de courte durée, certains de nos confrères de l’hexagone ont fait état hier lundi 14 juillet 2025, de son arrestation au petit matin.

Une nouvelle espèce de baleine observée à Mayotte

Une nouvelle espèce de baleine observée à Mayotte

Dimanche 6 juillet, la Paf est tombée sur une baleine encore jamais vue dans les eaux du département. Une observation qui fait le bonheur de l’association Ceta Maore.

Ce dimanche 6 juillet, un nouveau mammifère marin a rejoint l’inventaire de ceux observés à Mayotte. Lors d’une de ces patrouilles, la Police aux frontières (Paf)a fait la rencontre d’une baleine de Minke naine au large de l’île. Si la sous-espèce des baleines de Minke vivant dans l’hémisphère nord a déjà été observée dans les eaux mahoraises, c’est la première fois que l’autre sous-espèce peuplant l’hémisphère sud est vue dans le département. »C’est assez incroyable car c’est une espèce très rarement observée. Ce type de baleine de Minke (il en existe deux, NDLR) n’a été observé que deux fois à La Réunion en vingt-cinq ans,et là c’est la première fois pour Mayotte« , se réjouit David Lorieux, coordinateur scientifique de l’association de protection des mammifères marins, Ceta’Maore. Une sous-espèce si rare qu’elle n’a pas encore été nommée.

L’individu, vraisemblablement un mâle de 4mètres, a joué autour du bateau de la PAF tandis que les agents prévenait Maxime Demoulin, prestataire nautique pour Mayotte Découverte.C’est ce dernier qui a pu prendre des images etdonc valider cette observation. Un bel exemple de coopération pour le coordinateur scientifique,qui a pu recevoir les images.  » Cela nous permet de monter le chiffre 25 espèces de mammifères marins à 26 observées à Mayotte. C’est une deplus qu’à La Réunion « , s’enthousiasme David Lorieux, non sans fierté. Pour lui, cela montre que les eaux de Mayotte peuvent être favorables à cette espèce et donc jouer un rôle dans la recherchela concernant.

L’OBSERVATION EN MER POUR PROTÉGER L’ESPÈCE

Une observation  » incroyable  » pour conclure parles mots de David Lorieux et qui souligne joliment la saison des baleines en cours. Ceta’Maore encourage les usagers du lagon à les prévenir encas de nouvelle observation, en respectant évidemment les consignes de comportement face à une espèce protégée, notamment de pas plonger avec et rester à 100 mètres de distance. Si possible,envoyer une photo de la queue avec la date, l’heure et le lieu d’observation pour compléter les données de l’association. Une démarche possible pour l’ensemble des mammifères marins.Pour participer plus amplement au travail de Ceta’Maore, une formation pour devenir observateur en mer aura lieu le 26 juillet à la mairie de Labattoir.

Comores : l’augmentation de trois taxes douanières suscite la controverse

Comores : l’augmentation de trois taxes douanières suscite la controverse

Le ministère des finances et la direction générale des impots ont essayé d’expliquer aux opérateurs qu’aucune nouveau impôt n’a été instauré mais plutôt une révision du mode calcul, conformément aux recommandations du Fonds monétaire internationale.

La grève n’aura finalement pas lieu. Le patronat et le secteur privé comorien ont suspendu leur mouvement pour le moment. Jeudi, les opérateurs économiques avaient menacé d’appeler à une grève risquant de paralyser le pays. Ils dénonçaient la nouvelle circulaire publiée par le ministère des finances. La note rédigée en concertation avec la direction générale des impôts (Dgi) exigeait l’application des nouveaux pourcentages de taxes. Trois impôts douaniers étaient concernés : la taxe sur la consommation, l’acompte d’importation (Ai) ainsi que le droit d’accise. L’argument avancé par le ministère des finances est que l’objet de la mesure, suspendue pour deux mois est de se conformer aux articles 39 et 140 du code général des impôts en vigueur.  » il s’agit d’une décision de mise en conformité juridique et non d’une décision arbitraire « , expliquaient les autorités. Certains assuraient que la note circulaire ne faisait que suivre une recommandation du Fonds monétaire internationale. Mais face à la fronde du secteur privé…

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Une cérémonie pour les bacheliers de Mamoudzou

Une cérémonie pour les bacheliers de Mamoudzou

La Ville de Mamoudzou organise une cérémonie des bacheliers pour la promotion 2025. Cet événement vise à mettre à l’honneur les élèves suite à l’obtention du baccalauréat, dans un esprit souhaitant valoriser l’excellence éducative. Les nouveaux bacheliers de Mamoudzou sont conviés ce vendredi 11 juillet, à 9h à l’Hôtel de Ville, dans la salle Abdallah Houmadi.

Le Rugby Club de Mamoudzou labellisé par la Fédération Française de Rugby

Le Rugby Club de Mamoudzou labellisé par la Fédération Française de Rugby

L’École de Rugby du Rugby Club de Mamoudzou a été labellisée une étoile par la Fédération Française de Rugby (FFR), récompensant la qualité de sa formation, son engagement éducatif et sa structuration. Cette labellisation officielle est une reconnaissance importante pour l’École de Rugby qui enseigne la discipline à plus de 110 jeunes joueuses et joueurs, âgés de 5 à 14 ans. Le label FFR est fondé sur plusieurs critères : la qualité de l’accueil, l’encadrement diplômé, le respect du projet éducatif de la FFR et le suivi administratif. Obtenir une étoile est une première étape dans le développement de l’école créée en 2001. « Cette étoile est le fruit du travail acharné de nos éducateurs, bénévoles et dirigeants passés et présents. C’est une fierté pour tout le club et un encouragement à continuer d’investir dans la formation de nos jeunes », déclare Sébastien Gaudillère, président du Rugby Club de Mamoudzou.

Un homme mis en examen pour meurtre

Un homme mis en examen pour meurtre

Ce mercredi 9 juillet, en fin de matinée, une personne de nationalité comorienne âgée de 36 ans a été retrouvée morte gisant sur le bas-côté de la route, à hauteur de Mgnambani, à Bandrélé. La brigade de gendarmerie de Mzouazia, sous la direction du procureur de la République qui s’est rendu sur les lieux, a procédé aux premières constatations qui ont mis en évidence que l’auteur des faits, de même nationalité, âgé de 35 ans, inconnu des services de police et de justice, a été remis par un groupe de villageois aux gendarmes qui ont constaté que l’agresseur, lynché, avait une oreille coupée et un plâtre à la main droite. Placé en garde à vue, le mis en cause a reconnu avoir porté un seul coup au visage à l’aide d’un bâton suite à une dispute. Des déclarations qui semblent en contradiction avec les constatations médico-légales de l’autopsie qui relevaient un très fort enfoncement de la boîte crânienne de la victime, selon le parquet. Présenté ce jour devant le juge d’instruction de Mamoudzou, l’auteur des faits a été mis en examen pour meurtre. Sur réquisitions du procureur et à la demande du juge d’instruction, il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

Néma, le bureau politique est tombé

Néma, le bureau politique est tombé

Dans la foulée du départ d e Houmadi Mikidache dimanche dernier, qui a claqué la porte du Néma, un autre poids lourd de formation politique qu’il a cofondé avec Saïd Omar Oili en 2007,  jette l’éponge cette semaine. Saïndou Assani (Président de la section locale) a annoncé hier jeudi 10 juillet 2025 la dissolution du bureau qu’il dirigeait depuis la victoire de son parti. Ce départ était attendu depuis quelques jours, après que leur ancien compagnon de route (actuellement sénateur) eut déclaré le mercredi 2 juillet 2025 que « le Néma lui appartenait » et que quiconque était contre sa vision politique « se devait de le quitter ». Dans un communiqué adressé à la presse locale hier, ce dernier dresse un bilan des actions et réussites de son équipe au cours des dernières années. Il indique que l’action politique allait se poursuivre pour lui, mais ailleurs (qu’au sein du Néma). La campagne des municipales de 2026 s’annonce pour le moins croustillante à Dzaoudzi-Labattoir.

Sophie Binet plaide pour que les concertations sociales sur Mayotte se tiennent à Paris

Sophie Binet plaide pour que les concertations sociales sur Mayotte se tiennent à Paris
En visite à Mayotte, Sophie Binet dénonce des inégalités sociales persistantes et appelle à une réponse nationale plutôt que locale.

En déplacement à Mayotte avant de rejoindre La Réunion pour le congrès de la CGT, la secrétaire générale Sophie Binet appelle à recentrer les concertations sur l’alignement social du 101e département à Paris, dénonçant une inégalité de traitement des travailleurs mahorais.

En marge de son déplacement dans l’océan Indien à l’occasion du congrès de la CGT à La Réunion, la secrétaire générale de la Confédération générale du travail, Sophie Binet, a marqué un temps d’arrêt à Mayotte, où elle a rencontré plusieurs cadres et militants de la CGT locale ce jeudi 10 juillet à l’Hôtel Jade. Dans la continuité de son précédent passage en mars dernier, elle soutient une section syndicale confrontée à de lourdes difficultés face à un droit social encore largement inégalitaire. Ces dernières semaines, plusieurs mouvements de grève ont touché EDM et des tensions sont encore persistantes au sein de Colas et ETPS, sans qu’aucun accord n’ait pu être trouvé.

« Il n’y a aucune justification à ce que les salaires, les pensions et les minima sociaux soient plus bas ici alors que le coût de la vie est plus élevé », a dénoncé Sophie Binet, pointant du doigt une forme de…

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Promouvoir la mobilité des étudiants mahorais

Promouvoir la mobilité des étudiants mahorais
Mardi matin une rencontre a eu lieu au lycée des Lumières entre des élèves et l’association Mobilité Mayotte Québec.

L’association mobilité Mayotte Québec a rencontré les élèves du lycée des Lumières ce mardi afin de promouvoir la poursuite des études dans la province francophone du Canada.

Mardi matin une rencontre a eu lieu au lycée des Lumières entre des élèves et l’association Mobilité Mayotte Québec. Elle est financée par le conseil départemental. Elle accompagne les élèves mahorais souhaitant étudier au Québec. Actuellement l’association compte une trentaine d’élèves déjà installés. Afin d’y procéder, des élèves aux notes prestigieuses ont été sélectionnés et auront peut-être la chance de pouvoir être parmi les 34 étudiants choisis.

La conférence a débuté par un discours prononcé par le proviseur du lycée des Lumières, fier de pouvoir accueillir l’association. « Depuis trois ans nous sommes engagés à développer la mobilité des élèves, nous travaillons sur un projet afin que les élèves puissent avant le bac aller faire un séjour linguistique et culturel dans certains pays comme le Kenya », indique Patrick Loval. D’autres projets ont été relevés comme la création d’un bureau des relations internationales. « Si l’élève souhaite faire un stage à l’étranger, il n’a qu’à se rendre au bureau des relations internationales, un financement est prévu », affirme le proviseur.

« Il faut avoir de la détermination »

Le président de l’association, Twalal Harouna, originaire de Pamandzi, affirme que cela fait treize ans qu’il s’est installé au Québec. « Je n’avais jamais pris l’avion, je ne faisais pas partie des premiers de la classe. Pour y arriver il faut avoir de la détermination et de l’envie », dit-il. C’est avec le bac en poche et des rêves pleins la tête que Twalal Harouna quitte Mayotte pour la toute première fois afin de poursuivre ses études supérieures au Québec. Aujourd’hui il revient et incite les élèves à sauter le pas.

Tissia, étudiante au Québec depuis six mois, est venue témoigner aux côtés du président de l’association. « Ça se passe super bien, je ne me sens pas seule. On est une dizaine dans ma ville et ils sont très sympas. Je me suis vite intégrée. Je suis arrivée au Québec en hiver, on m’a tellement effrayée avec le froid mais honnêtement tant que tu te couvre bien ça va », raconte-t-elle. Elle a également soulevé quelques points positifs : « En étant à Mayotte avec les embouteillages et les caillassages, on avait du mal à arriver en cours. Là-bas il n’y a aucun problème, je suis à deux minutes à pied de mon école. »

Cette association est pour les élèves mahorais une opportunité, leur but premier est de promouvoir la mobilité de l’étudiant mahorais à travers d’autres pays, leur donner la chance de pouvoir explorer de nouveaux horizons.

Comores : un diagnostic pointe les défaillances du système éducatif

Comores : un diagnostic pointe les défaillances du système éducatif

Près de 35.2% des enseignants sondés dans le cadre d’une enquête présentée aux autorités, fin juin, indiquent que les établissements sont dans un mauvais état et manquent de salles, pendant que l’université des Comores est confrontée à des problèmes de capacité d’accueil.

Le 3 juillet dernier, le gouvernement comorien a clôturé au palais du peuple, en présence du chef de l’État, Azali Assoumani, les assises nationales sur la transformation de l’éducation. Une série de travaux préalables avait été lancée dans les îles depuis le 15 juin. Le but annoncé pour ces assises c’est de construire une éducation régulée. Et à cette occasion, un état des lieux rendu public a permis d’avoir un aperçu sur le système éducatif comorien, en passant par la qualité des infrastructures, la vie des élèves, la gouvernance du secteur, mais pas seulement. Il faut dire que les défaillances révélées sont nombreuses. En effet, selon 35.2% des enseignants sondés, les établissements scolaires sont dans un mauvais état et manqueraient de salles. Pour établir ce diagnostic, les organisateurs des assises avaient pu compter sur les avis de 3000 personnes, réunies autour de groupes d’échanges. Les profils des sondés varient entre enseignants, élèves, parents ou encore étudiants. En tout, 136 groupes ont répondu au questionnaire. Les données issues de ce travail indiquent que le système éducatif est caractérisé par une insuffisance d’enseignants et beaucoup de bénévoles.

Financement extérieur

Composé d’une quarantaine de pages, le rapport final rédigé par les experts, note une absence d’encadrement.  » Des enseignants disent n’avoir bénéficié d’aucune formation pédagogique, certains pas même au cours de leurs carrières « , lit-on dans le document. Sur le manque de moyen de transport mobile, 85% des interrogés disent…

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Bébés Lecteurs à Pamandzi ce vendredi 11 juillet

Bébés Lecteurs à Pamandzi ce vendredi 11 juillet

Ce vendredi, de 10h à 11h, le LAEP de Petite-Terre accueille une nouvelle séance Bébés Lecteurs pour les enfants de 0 à 3 ans, accompagnés d’un adulte. À l’affiche : BOUMI – Bébé dailleurs : Le gâteau de riz de Yazoo Ahamad, lu par Mme Hinnaya Djoumoi, directrice de la bibliothèque municipale. L’événement se tient au 8 rue Jeanne d’Arc à Pamandzi, dans les locaux du PRE-LAEP. Réservation obligatoire au 06 39 20 88 70 (15 places disponibles). En parallèle, les 4-6 ans découvriront le Mraha Watso grâce à l’association Shimé et Jua School. Après deux éditions couronnées de succès, une convention de partenariat entre la commune et la CCPT sera signée pour pérenniser ces rendez-vous mensuels.

Bébés Lecteurs à Pamandzi ce vendredi 11 juillet

La déchetterie mobile à Koungou ce samedi

La déchetterie mobile à Koungou ce samedi

La Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte informe que la déchetterie mobile du Grand Nord sera déployée le samedi 12 juillet de 8h30 à midi sur la place de la Poste dans la commune Koungou. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et les déchets électroménagers et ampoules. L’intercommunalité rappelle que l’apport des déchets est gratuit.

La déchetterie mobile à Koungou ce samedi

Les élections de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture se préparent

Les élections de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture se préparent

Les élections prévues en janvier 2025 n’ayant pu être organisées en raison du passage du cyclone Chido, la préfecture de Mayotte annonce la tenue des élections des membres de la chambre d’agriculture de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM) en janvier 2026.

Les électeurs individuels et les groupements professionnels peuvent faire parvenir leur demande d’inscription aux adresses indiquées dans les modèles disponibles en mairie et sur le site internet de la préfecture, de la DAAF et de la CAPAM avant le 15 septembre 2025 pour les premiers et avant le 1er octobre 2025 pour les seconds.

La préfecture de Mayotte a demandé aux maires de toutes les communes du département d’afficher en mairie un avis concernant l’établissement des listes électorales tant pour les électeurs individuels que pour les groupements professionnels.

Les modalités d’organisation et de déroulement de la campagne électorale seront précisées ultérieurement. Le lien vers la rubrique élections 2026 du site internet de la DAAF : https://daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr/elections-des-membres-de-la-chambre-d-agriculture-de-la-peche-et-de-l-a726.html

A Mayotte, des bouteilles plastiques échangées contre des denrées grâce à l’opération Doukatri

A Mayotte, des bouteilles plastiques échangées contre des denrées grâce à l’opération Doukatri
À M’tsangamouji, une opération innovante permet aux habitants d’échanger leurs bouteilles en plastique collectées contre des produits alimentaires et d’hygiène.

Le 9 juillet à M’tsangamouji, le SIDEVAM, l’ADEME et  AMO Bweni Wulanga ont lancé une collecte de bouteilles plastiques. Les habitants échangeaient leurs déchets contre des produits alimentaires ou d’hygiène. Cette initiative vise à sensibiliser la population à la pollution plastique croissante sur l’île depuis la crise de l’eau. Environ 150 personnes, dont de nombreux jeunes, ont participé.

Des sardines contre des bouteilles en plastique, c’est possible grâce au projet Doukatri. Ce mercredi 9 juillet à M’tsangamouji, le Syndicat Intercommunal d’Élimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (SIDEVAM), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et AMO Bweni Wulanga expérimentaient la première opération de collecte de bouteilles d’eau. En échange du poids des plastiques récoltés, converti en points, les habitants ont pu repartir avec différentes denrées. Une action de sensibilisation et de prévention autour des déchets plastiques. Une expérimentation de six mois dont Bandraboua.

A Mayotte, des bouteilles plastiques échangées contre des denrées grâce à l’opération Doukatri
Bacar Mohamed, directeur de cabinet, soutient activement le projet Doukatri.

Durant cette matinée, une centaine de personnes ont afflué, déposant d’énormes sacs en plastique. Les acteurs d’AMO Bweni Wulanga s’activent ensuite à les peser. Ce poids est ensuite converti sous forme de points. Ces mêmes points offrent droit à des produits d’hygiène ou alimentaires. Les plastiques sont ensuite placés dans une benne que le SIDEVAM récupère. « On était à la recherche de solutions depuis la crise de l’eau à cause des millions de bouteilles qui ont atterri sur l’île de Mayotte », explique Bacar Mohamed directeur de cabinet auprès du syndicat. Depuis Chido, les déchets sur l’île se sont entassés. Cette initiative vient répondre à cet enjeu.

150 participants

Hypertchanga, un commerce bien connu des habitants de la commune, a souhaité participer à cette initiative. Le SIDEVAM a racheté ses stocks en échange pour espérer pouvoir atteindre le nombre de 1.800.000 bouteilles récoltées. « En réalité, ça me fait plaisir de voir ces personnes repartir avec nos produits. Il faut préserver la nature », raconte un employé. Plus tard, le gérant du commerce confiera qu’il ne gagne pas spécialement d’argent, mais reste sensible à la cause.

Au moins 150 participants ont collecté des bouteilles, notamment les jeunes et enfants venus en nombre. Parmi eux, Aida, habitante du village de Chambényoumba et infirmière scolaire : « C’est une bonne initiative, ça permet aussi de faire participer les enfants et de les sensibiliser à la cause. » C’est aussi l’avis de Zida Dhoifir, de son surnom. Pour lui, les déchets sont une cause environnementale qui risque de devenir prioritaire durant les prochaines années : « À Mayotte, on est entré dans la consommation de masse. Il faut qu’on puisse trouver l’équilibre. C’est à nous, les adultes, de montrer l’exemple. Nous devons être les premiers à ramasser nos déchets. »

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes