Le mardi 4 juillet, Jean-François Carenco, le ministre chargé des Outre-mer, et son équipe ont reçu le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi, Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam, et Chanoor Cassam, le directeur général des services du syndicat. Les échanges ont porté sur la nouvelle feuille de route du Sidevam976 en matière de gestion des déchets ménagers à la lumière du rapport de la délégation sénatoriale aux outre-mer publié en décembre 2022.
Un travail avec les différents services de l’État en local comme au national qui a permis de définir les priorités des prochaines années. Un plan de rattrapage exceptionnel de plus de cinquante millions d’euros a été discuté prévoyant l’aménagement des centres de propreté (déchèteries), un autre de point de collecte et d’apports volontaires, un troisième pour une plateforme multi-filière REP et la création d’un pôle logistique. L’ensemble de ces projets pourront démarrer dès cette année et permettront à l’île d’aller dans le sens de la propriété globale recherchée par l’équipe actuelle.
Gestion des déchets : un plan de rattrapage de cinquante millions d’euros
Handball : des féminines de Passamaïnty invitées aux Paris world games
Depuis ce lundi, les U16 filles du club de handball de Passamaïnty jouent au cœur de Paris. Invitées aux Paris world games, elles ont perdu de justesse face au club de Vaulx-en-Velin (25 à 27) pour leur premier match. Mais tout reste à faire dans cette compétition rassemblant 10.000 jeunes venus du monde entier. Pour rappel, cinq sports, mais avec de nombreuses catégories, y sont pratiqués, dont le football, le rugby à 7, le handball, le basket-ball et le badminton.
Un concours centré sur la communication dans l’océan Indien
Onze experts internationaux et régionaux, tous évoluant dans le dynamique univers de la communication, des relations publiques, de la publicité, du design et du digital, feront partie du panel qui évaluera les projets soumis pour les « Awards de la Communication », qui se tiendront dans le cadre de The Flame Festival 2023, à Maurice. Cet événement, organisé par l’Association of Communication Agencies (ACA), en collaboration avec The Loeries, aura lieu en octobre 2023. Outre cette soirée de récompenses, qui viendra mettre en lumière les campagnes et contenus les plus créatifs et innovants de l’océan Indien, The Flame Festival accueillera également une journée de conférence animée par des pointures internationales du secteur.
Interpellé à la sortie de la barge pour violences aggravées
Une victime a contacté la police, vendredi, pour des violences et une séquestration de quelques heures qu’elle aurait subies de la part de son ex-conjoint. L’homme, qui circule en scooter, n’a pas pu être interpeller à Mamoudzou, puisqu’il était déjà dans la barge. Toutefois, son interpellation a pu se faire « par les militaires de la gendarmerie se trouvant sur Petite-Terre », rapporte la police. Il a regagné Grande-Terre, cette fois, pour être placé en garde à vue. « L’interpellé, réfutant les faits dénoncés était confronté à la victime, laquelle maintenait sa version des faits », dont un rapport sexuel non consenti. L’homme a été déféré au tribunal de justice dès la fin de sa garde à vue.
Précisions : l’agrément d’Anticor annulé pour une erreur de droit
Alors que l’association anticorruption organisait sa première réunion publique à Mayotte, ce samedi, Jean-Émile de Bollivier nous avait expliqué la démarche d’Anticor sur le territoire mahorais. Nous sommes revenus avec l’administrateur de l’antenne réunionnaise sur la perte récente de l’agrément au niveau national. Il y était évoqué « une erreur de nom mal orthographié » par Jean Castex, le Premier ministre à l’époque. Il s’agit en réalité d’une erreur de droit. « Le Premier ministre en rédigeant cet arrêté a dit une chose et son contraire dans le même texte. Il explique en gros, que pour lui nous ne répondons pas aux critères de l’agrément et il nous le donne quand même. L’erreur de droit vient de là », nous corrige aimablement Jean-Émile de Bollivier.
Une bande de cambrioleurs interpellée par la police
La police de Mayotte rapporte que le samedi 1er juillet, cinq jeunes armés de machettes et encagoulés pénétraient dans un magasin Somaco. « Ils mettaient en fuite les clients en les frappant avec leurs armes. Ils violentaient également le vigile à coups de machette et lui jetaient des cailloux. Ils s’en prenaient ensuite à la caisse enregistreuse. Ils dérobaient également de nombreuses denrées, des bouteilles d’alcool ainsi qu’une mallette contenant un pistolet d’alarme. »
Après une plainte déposée au commissariat de police, un suspect était rapidement interpellé, les fonctionnaires de police l’ayant reconnu à ses vêtements. Il a reconnu les faits au cours de sa garde à vue. Ses déclarations ont permis « d’identifier l’ensemble des co-auteurs de ce vol en réunion sous la menace d’arme blanche. Ils étaient tous interpellés et placés sous le régime de la garde à vue. Devant les éléments accablants, ils ne pouvaient nier les faits », indique la police. Ils ont été déférés devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou, le samedi 8 juillet.
Les élus veulent que les médecins du CHM « reviennent à la raison »

Le président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Mayotte, Dhinouraine M’Colo Mainty, a convoqué quelques élus de l’île, ce lundi, afin de discuter de la situation critique dans laquelle se trouve le service des urgences de l’hôpital de Mamoudzou. Tous estiment que la prise en charge des malades s’est dégradée ces derniers jours à cause de certains médecins qui mènent une guerre contre leur direction.

« Depuis une semaine, il y a des médecins qui font du chichi », lance d’emblée Dhinouraine M’Colo Mainty. Le ton de cette réunion d’urgence est annoncé. Le premier adjoint au maire de Mamoudzou ne mâche pas ses mots et ne cache pas son agacement face à ses praticiens qui selon lui, « sont la raison pour laquelle on attend des heures aux urgences avant d’être pris en charge. » Mais alors qu’est-ce qui justifie ce blocage ? Celui qui est le président du conseil de surveillance du CHM indique qu’«un certain nombre de gens ne font pas leur travail comme il faut. En clair, ils n’effectuent pas toutes leurs heures ». Ce diagnostic vient d’un audit qui a été réalisé en interne au sein de l’hôpital et il souligne qu’une partie des médecins urgentistes ne font pas le tiers de leur temps de travail. « Au lieu de travailler, ils sont chez eux ou à la plage », précise ironiquement l’élu. Conséquence, la direction de l’hôpital veut y remédier et demande aux principaux concernés de rembourser le trop-perçu de salaire ou d’effectuer ces heures manquées. Il s’agit d’une dizaine de médecins sur une cinquantaine, mais cela suffit à paralyser les urgences de la commune chef-lieu. De plus, ces professionnels de santé en colère « passent leur temps à dénigrer l’hôpital qui les emploie et les nourrit. Ils mènent une campagne pour que leurs confrères ne viennent pas travailler à Mayotte », continue le premier adjoint. Ce qui va à l’encontre de la politique de l’hôpital qui tente par tous les moyens de recruter des soignants.
Revenir à la raison ou être sanctionné
Les élus n’ont pas la compétence de sanctionner ces professionnels de santé, alors ils leur demandent simplement de « revenir à la raison ». Car « si nous sommes incapables de gérer la situation, on sera sous tutelle de La Réunion et personne ne veut cela », avertit le président du conseil de surveillance du CHM. Le cas de l’hôpital de Mayotte est suffisamment grave, et à cause de cette nouvelle crise, « nous risquons d’assister à des drames », ajoute le sénateur Thani Mohamed Soilihi.
Les élus n’ont aucune marge de manœuvre quant au fonctionnement de l’hôpital, et « même le directeur ne peut pas vraiment prendre de sanction car les procédures sont trop longues, ça nous handicaperait plus qu’autre chose », continue celui à l’origine de la réunion d’urgence. Ils sont cependant ouverts à toute discussion et sont prêts à rencontrer ceux qui posent problèmes. « Nous demandons à tous ces médecins de respecter le serment d’Hippocrate et de se mettre au travail », insiste Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte.
Malgré ce coup de gueule collectif, les élus reconnaissent qu’il s’agit d’une minorité et que « l’immense majorité des praticiens ne comptent pas leurs heures ». L’appel à la raison est lancé, mais si les accusés campent sur leur position, la direction de l’hôpital n’aura d’autre choix que de prendre des mesures plus drastiques à leur encontre.
Toutes les maternités ouvertes en septembre ?
Des maternités périphériques sont fermées depuis quelques semaines, par manque de professionnels. Il s’agit de celles de Dzoumogné et Mramadoudou. Les services du CHM envoient donc les futures mères vers les maternités restantes, Mamoudzou, Pamandzi et Kahani. Dhinouraine M’Colo Mainty affirme que cette situation est due aux congés et aux arrêts maladies du personnel. Mais il assure qu’« au mois de septembre tout reviendra dans l’ordre, c’est une certitude ».
Oulanga Vibrations : « Si on allie la sensibilisation à un moment festif, on aura plus d’impact »
Combiner sensibilisation et divertissement ? C’est le défi que relève cette année pour la première fois l’association Kiss-One environnement. Elle organise un concert afin de lever des fonds pour le ramassage des déchets et des ateliers éducatifs autour de la protection sont au programme pour la journée du vendredi 14 juillet. Baco, Terrell Elymoor et Coudj n Soha, jeune talent reggae de la commune de Kani-Kéli font partie de la programmation, alors que Simao Poulo et Kamal chaufferont le public en première partie.
Oulanga Vibrations, c’est le nouveau festival qui mêle écologie et musique. D’Oulanga na Nyamba à la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), de nombreux acteurs seront présents, le vendredi 14 juillet, dès 9 h, pour proposer des ateliers de sensibilisation. Le village de M’bouini, sur la commune de Kani-Kéli accueillera l’évènement au plateau polyvalent. Une première édition, mais sûrement pas la dernière, d’après Amir Laza, président de Kiss-One environnement, organisatrice de la journée.
Flash Infos : Quels sont vos objectifs avec le Oulanga Vibrations festival ?
Amir Laza : Les objectifs de ce festival sont doubles. Tout d’abord, notre association fait de la sensibilisation, et notre objectif justement, c’est de toucher le maximum de monde, sur le thème de la protection de l’environnement. Il y a une collecte de fonds pour notre association, afin qu’on puisse multiplier les actions.
F.I. : D’où est venue l’initiative de créer cet évènement ?
A.L. : On a eu l’idée au départ de faire une journée de sensibilisation, alors que l’initiative du concert, c’est vraiment de l’artiste Baco. Je l’ai rencontré et j’ai constaté qu’il faisait beaucoup de chansons autour de l’environnement. Au départ, ça devait être un petit évènement, je lui ai proposé de venir, d’être l’ambassadeur et il m’a de suite arrêté, avant de me dire : « Je veux bien, mais on va faire les choses en grand ». C’est de là qu’on a commencé la programmation. C’est lui qui nous a vraiment motivé à faire ce festival. Depuis le mois de janvier, nous sommes dessus.
F.I. : Quel rôle dans la sensibilisation du public vont jouer les artistes ?
A.L. : Beaucoup de titres tournent autour de la promotion de la protection de l’environnement, et bien sûr, il y a toutes les activités annexes. C’est un moment festif tout en soutenant une cause avec des artistes engagés sur la thématique. Souvent, la sensibilisation à Mayotte, c’est on nettoie, puis chacun rentre chez soi. Sur le long terme, ça n’a pas d’impact. Si on allie sensibilisation avec un moment festif, ça en aura plus. En passant par l’amusement, ça touche plus, quand il y a des choses à gagner aussi. Ça marche très vite chez les plus jeunes. On leur donne des t-shirts avec des slogans « Je bois ma boisson, je cherche une poubelle, je mets ma cannette dedans ». Ça devient presque rigolo et ça marche avec eux.
F.I. : Votre association Kiss-One Environnement a une action « Commune de Kani-Kéli localité à zéro déchet et de mille et une beauté ». Ce festival s’inscrit-il dans cette démarche ?
A.L. : Exactement. C’est l’action principale de l’association. C’est pour sensibiliser les gens à changer de comportement. On floque ça sur des t-shirts pour inculquer ses idées aux habitants. Pour avoir zéro déchet, il faut enseigner aux gens qu’il faut faire l’effort de jeter le moins possible. C’est un projet sur le long terme parce que changer les comportements ça ne se fait pas du jour au lendemain. On veut toucher la jeune génération, pour que petit à petit ils adoptent les bons comportements. Notre observation, c’est que de génération en génération, on adopte les mêmes gestes. Pour comprendre pourquoi, il faut remonter à très longtemps, au temps de nos grands-parents, où il n’y avait pas de collecte de déchets. Les gens naturellement jetaient dans la nature. Certains en ont conscience, mais continuent de le faire par réflexe. On est régulièrement aux abords des routes à nettoyer sur la commune de Kani-Kéli. Tous les jours, les gens nous voient, on s’ancre dans la collectivité. Avec ce festival, on va continuer ce travail.
FI : Quelles seront les activités de sensibilisation proposées ?
A.L. : Dans la matinée, on aura la FMAE qui proposera une activité autour de la pollinisation. Oulanga Na Nyamba fera de la sensibilisation sur les tortues. On compte aussi sur le Parc naturel marin, dont on attend une confirmation. Chaque partenaire et nous-même aurons un atelier. Par exemple, notre association aura un jeu, « Cross clean ». Tous les participants prendront un sac poubelle pour ramasser les déchets. On aura placé des déchets indices dans plusieurs coins du village. Chaque participant reviendra avec son sac poubelle et on montrera les déchets indices, celui qui l’a ramassé gagne un lot. Il y aura aussi un carnaval vers 15 h autour de la protection de l’environnement.
F.I. : C’est la première édition de ce festival. Comptez-vous réitérer l’expérience les années suivantes ?
A.L. : Oui. Et nos actions aussi. On a l’impression d’avoir de l’impact. En tout cas, sur la commune de Kani-Kéli, on remarque qu’il y a de moins en moins de déchets quand on nettoie les routes. On parcourt beaucoup plus de kilomètres et plus rapidement. Avant, on faisait 500 mètres, on avait dix sacs pleins. Maintenant, on doit faire un kilomètre pour remplir une poche. L’idée du festival, on l’a eue il n’y a pas si longtemps. Mais c’est vrai qu’on envisage en tout cas de le refaire tous les ans. On ne parle pas assez de l’environnement, on en parle pendant les campagnes électorales, mais après c’est fini.
Toute une journée de festival
Pour la sécurité, soixante personnes, dont vingt agents de sécurité privée et quarante bénévoles assureront des rondes pour surveiller la zone du festival. Un endroit avec des places assises pour les tout petits est réservé pour qu’ils puissent eux aussi assister aux concerts. Eux aussi auront le droit à leurs t-shirts à slogans ! La journée débutera dès 9h où les ateliers proposés par les différents acteurs seront en accès libre. Les enfants sont invités à participer à un carnaval autour du thème de la protection de l’environnement à 15h, préparez vos costumes ! Enfin, les artistes se succéderont sur scène, au plateau polyvalent du village, à partir de 19h.
Les Comores gardent le cap avec l’Asecna
Un protocole d’accord permettra à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) de mener à bien ses missions sur le territoire comorien et renforcera parallèlement le statut du personnel de l’organisme continental que l’Union a rejoint en 2004.
Le directeur général de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, poursuit son périple. Après le Bénin et le Niger, l’Union de Comores vient à son tour de signer les accords de siège avec l’organisation continentale. La cérémonie de signature a eu lieu, samedi 8 juillet, au siège du ministère comorien des Affaires étrangères, en présence du ministre des Transport, Bianrifi Tarmidi. En signant ce protocole d’accord, le pays est devenu le huitième État membre sur les 18 qui composent l’Asecna à revoir son cadre de coopération avec l’agence. La Mauritanie sera la prochaine étape, a-t-on appris. Présent à Moroni, le patron de l’Asecna s’est réjoui du renouvellement de l’accord d’établissement de l’institution qu’il dirige depuis sept ans. « Cette signature est un signal fort de l’adhésion des Comores à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar. Depuis 2004, date de son adhésion effective, le pays n’a jamais cessé de soutenir l’Asecna dans sa volonté d’améliorer les conditions de travail de ses équipes et de développer les aptitudes techniques lui permettant de gérer la sécurité et la navigation aérienne », a déclaré le Nigérien Mohamed Moussa, qui a rejoint l’organisation depuis 1975.
Statut diplomatique
Depuis l’adoption en 2010 de la convention dite de Libreville (Gabon), laquelle a attribué officiellement à l’Asecna un statut international, l’Organisation revoit progressivement les accords de siège avec les États membres. « Les accords détaillent les aspects d’établissement des représentations de l’agence dans le pays concerné. Parmi les nouveautés incluses, on y retrouve l’inviolabilité des locaux de l’Asecna, l’immunité diplomatique pour ses représentants entre autres », a indiqué une source travaillant dans le secteur. D’après toujours notre interlocuteur, les droits et avantages de l’Asecna doivent maintenant être les mêmes que ceux des missions diplomatiques. « Le personnel de la représentation est censé bénéficier des facilités pour l’exercice de ses missions. Mais chaque État est libre de ratifier les points qu’il juge utile », a conclu un agent de l’agence. De tous les accords de siège, celui du Gabon est considéré comme le plus avantageux. Il octroie plus de prérogatives au personnel travaillant au sein de l’Asecna.
« Le nouveau protocole que nous allons signer [ce samedi] constitue un pas important pour le statut du personnel de l’Asecna et apporte des nouveautés remarquables dans la reconnaissance et jouissance des droits que peuvent bénéficier son personnel. Sa signature marque également le renouvellement de l’accord d’établissement de l’agence en lui conférant les droits et privilèges reconnues aux organisations internationales installées dans le pays », a indiqué le ministre comorien des Transports, sans trop s’attarder sur le contenu du document qu’il a ratifié au nom du gouvernement. Il a surtout insisté sur la nécessité de former les jeunes Comoriens dans les métiers de la sécurité aérienne. Chaque année, un concours est organisé à Moroni où les lauréats deviennent des boursiers de l’école africaine de la météorologie et de l’aviation civile (Eamac). Cet établissement est financé par l’Asecna.
Avant de clore son propos, Mohamed Moussa qui fut le premier émissaire dépêché aux Comores pour négocier l’adhésion du pays, a renouvelé ses remerciements à l’endroit des autorités comoriennes. « C’est grâce aux États membres que nous sommes aujourd’hui en avance par rapport à l’Europe et l’Amérique dans certains domaines. Ils viennent d’ailleurs nous solliciter pour les former », a souligné le numéro 1 de l’Asecna qui a quitté les Comores, le lendemain
Une bande de Doujani derrière la mort d’« Africa » ?

Dimanche soir, un jeune homme âgé de 17 ans a été tué, dans le quartier de M’rowahandra, à M’tsapéré. Selon les habitants, cela fait plus d’un mois qu’ils subissent des attaques répétées de bandes venues de Doujani.
Ce lundi matin, c’est la tristesse qui domine à M’rowahandra. Dans ce quartier situé au bord d’une piste aux confins de M’tsapéré, la mort d’« Africa » survenue la veille a marqué les esprits. Selon les riverains, il s’agissait d’« un jeune sans histoires », « qui voulait défendre son quartier ». Ils se disent souvent attaqués depuis un mois maintenant, souvent en fin d’après-midi, par des bandes de jeunes. Arhab montre d’ailleurs la crête qui surplombe les lieux et sépare leur vallée de celle de Doujani. Derrière lui, les tôles sont lacérées, résultat de coups de machettes. La porte d’un petit magasin de quartier a été forcée. « Ils nous volent tout, les chèvres, les bouteilles de gaz », déplore cet habitant. Il décrit des groupes de « 200, 300 jeunes avec des machettes », alliés parfois à d’autres bandes de Vahibé, Majicavo ou Combani.
Le corps balancé sur un terrain clôturé
Sur la crête, la police judiciaire était de nouveau sur place, ce lundi matin, accompagnée du Raid. C’est là que le corps d’« Africa », 17 ans a été retrouvé, ce dimanche soir. Il était allongé le long d’une clôture en tôle, le bras entaillé, un pied coupé et avec un œil en moins. Les circonstances exactes sont encore à déterminer. Mais selon les jeunes de M’rowahandra, alors que des assauts ont eu lieu à plusieurs reprises dans leur quartier, ce dimanche, ils ont décidé de monter pour face à leurs assaillants. C’est en voulant les contourner qu’une bande de Doujani est tombée sur trois personnes, dont la victime. Si les deux autres ont pu fuir, « Africa » n’a pas pu leur échapper. Après avoir subi des coups de machettes, son corps a été tiré, puis balancer en contrebas d’une parcelle à proximité.
Le Parquet a confirmé l’homicide, mais l’enquête est en cours et les auteurs n’étaient pas encore connus, ce lundi matin. « Il y en a plusieurs », reconnait-il simplement, annonçant une autopsie ce mardi ou mercredi. S’il y a des craintes de nouvelles exactions, du côté de M’tsapéré, les riverains rappellent que les derniers événements violents avaient été suivis d’accalmie. En effet, dans le village, la mort de « Skini » et l’incendie d’un garage dans ce même quartier de M’rowahandra avaient coïncidé avec une flambée de violences. Celles-ci avaient atteint leur paroxysme quand des jeunes des villages de Kawéni et Majicavo-Koropa étaient rentrés en conflit, avant que la situation se calme peu à peu.
Une ex-élue du Département agressée à Kahani
Au cours du week-end, Tahamida Ibrahim a été violemment prise à partie, alors que son véhicule était bloqué par un barrage à Kahani. L’ex-conseillère départementale du canton de Sada-Chirongui était encore en observation, ce lundi, à l’hôpital de Mamoudzou, suite à un coup à la tête. Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, dont elle est la collaboratrice, « condamne » l’agression qui date de ce vendredi soir. Il rappelle « la nécessité de garder sur le territoire, l’ensemble des effectifs des forces de l’ordre engagés dans l’opération Wuaumbushu » et demande au préfet de Mayotte « une intervention forte dans ces zones de non droit bien identifiées pour y interpeller ces voyous qui terrorisent l’île ». Il réaffirme « son engagement quotidien dans la recherche de solutions durables à la problématique de l’insécurité à Mayotte » et apporte « tout son soutien aux Mahoraises et Mahorais qui subissent des actes inacceptables ».
Baccalauréat 2023 : un taux de réussite de 71,8% à Mayotte
Avec les résultats des rattrapages, on sait dorénavant quels sont les taux de réussite dans les trois filières soumises au baccalauréat 2023, le premier depuis la réforme de 2019. Selon le rectorat de Mayotte, sur les 672.400 candidats reçus nationalement, 4.483 ont réussi leur examen à Mayotte. Ces derniers représentent 71,8% des candidats de l’académie de Mayotte. Le chiffre est en hausse de 0,3% par rapport à celui de la session de juin 2022 (71,4%), mais reste loin du taux national (90,9%).
L’écart reste d’ailleurs le plus important en filière générale, puisque 72,7 % des candidats mahorais ont eu le baccalauréat, cette année, contre 95,7% à l’échelle de tout le territoire français. Les élèves dans la voie technologique s’en sont les mieux sortis, 76,6 % ont été admis. Cela représente une progression de 6,7% par rapport à la session de juin 2022 (89,5% au niveau national). Pour le baccalauréat professionnel, il y a eu 64,9% d’admissions, le chiffre grimpe à 82,1% pour l’ensemble des élèves français qui ont choisi cette voie. Le rectorat indique « le recteur de la région académique de Mayotte, Jacques Mikulovic, tient à féliciter les élèves et leurs enseignants et à remercier tous les personnels ayant contribué au bon déroulement de cette session ».
La barge « Polé » sera immobilisée le 12 juillet
L’un des navires effectuant le trajet entre le quai Issoufali à Dzaoudzi et la gare maritime de Mamoudzou, « Polé », ne sera pas en service le mercredi 12 juille. Le conseil départemental de Mayotte, par le biais de la Direction des transports maritimes, la DTM (anciennement STM), informe les usagers des barges que toute la matinée durant, les équipes techniques de la DTM vont, procéder à un changement de moteur. Des perturbations sont ainsi à prévoir et la DTM vous invite à prendre les dispositions nécessaires. Une rotation par heure au départ des gares maritimes toute la matinée puis un retour à la normale est attendu courant de l’après-midi. La DTM s’excuse pour les désagréments occasionnés.
France Active arrive à Mayotte
L’association territoriale va s’implanter à Mayotte. Depuis près de 20 ans, cette dernière a financé de nombreux projets en outre-mer. Après une période d’expérimentation de deux ans, l’objectif est pour l’association territoriale est de s’installer définitivement et poursuivre le développement de l’île. Depuis septembre 2022, France Active porte ce projet à Mayotte, dont le but est de proposer son offre de service et de financement aux entrepreneurs engagés du territoire mahorais.
Une coupure d’électricité due à des travaux à Doujani
Jeudi, un accrochage de câble par la société Sogea, sur le chantier Caribus, au niveau du rond-point de Doujani, a interrompu le réseau électrique. Les perturbations ont affecté les zones de Kahani, Kangani, Soulou et Bandraboua. Les équipes d’EDM ont pu intervenir rapidement. Ainsi à 10h32, tous les clients ont tous été réalimentés. Un autre accrochage de câble par une société en charge des travaux à l’aéroport, a également provoqué de nouvelles perturbations, dans l’après-midi.
Les bacheliers de Bandrélé récompensés
Des félicitations s’imposent pour les jeunes lycéens récemment diplômés. Pour célébrer l’obtention de leur baccalauréat, les élèves originaires de Bandrélé sont conviés à une cérémonie de remise des prix. L’évènement se tiendra Place de l’Ancien Foyer des Jeunes de Bandrélé, vendredi 28 juillet 2023. Il est demandé à chaque jeune de déposer auprès du Service Réussite éducative du CCAS de Bandrélé, une copie du relevé de notes du baccalauréat, un justificatif d’identité, un justificatif d’adresse, et un RIB du lauréat. Pour ce dernier, il est possible d’utiliser celui du parent, mais il doit être obligatoirement accompagné d’une procuration sur le compte au profit du lauréat. Ces papiers doivent être impérativement déposés au plus tard le 21 juillet à 11h30.
Le chanteur Baco Ali blessé dans un accident
Les fans du chanteur de Bandrélé et spécialiste du mgodro, ont été rassurés au cours du week-end. Malgré la sortie de route de son véhicule à Ironi Bé, sur la commune de Dembéni, ce vendredi, Baco Ali n’a pas été blessé gravement. Cependant, son groupe Tama music a annoncé un report de leurs prochains concerts.
Faits divers : un jeune homme lynché à M’tsapéré
La tension était maximale, dans le quartier Mroahandra, à M’tsapéré, ce dimanche soir. Plusieurs affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et des bandes de jeunes dans la journée. Vers 18h, les policiers ont été de nouveau appelés sur les lieux, notamment à proximité du pont qui relie le quartier à celui de Bonovo. Un jeune homme y a été lynché par plusieurs personnes. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, il serait décédé deux heures plus tard des suites de ses blessures.
« Doujani Ya Messo », le premier quartier connecté de Mamoudzou

Le projet de la zone d’aménagement de Doujani progresse, avec une étape importante franchit ce vendredi et l’inauguration des travaux de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) de « Doujani Ya Messo ». Le lieu va changer de visage et deviendra, à terme, le premier quartier connecté de la commune.
« Nous vivons une étape clé du développement urbain de notre territoire communal », lance fièrement Ambdilwahedou Soumaila, le maire de Mamoudzou, en abordant le projet ambitieux pour le quartier de Doujani, à M’tsapéré. Après l’étape des études, lancée en 2018, place à l’étape du chantier pour la zone d’aménagement concerté (ZAC) « Doujani Ya Messo ». Ce vendredi matin, la ville de Mamoudzou et l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), porteurs du projet de la ZAC, ont officiellement inauguré le lancement des travaux de cette zone de 51 hectares, dont dix qui seront dédiés au logement. « Changer le visage du quartier, c’est bien évidemment résorber l’habitat indigne, mais c’est aussi une manière d’offrir un cadre de vie complètement rénové, confortable et agréable avec un accès à des services de proximité », admet le président de l’Epfam, Raynald Vallée.
Deux années majeures
Une première tranche de travaux est d’ores et déjà en cours, jusqu’à la fin de l’année 2023. Une deuxième prendra le relais, dans le cœur du futur quartier, d’environ douze hectares et concernera la viabilisation du lieu. « Ces deux prochaines années seront majeures dans la transformation de Doujani, avec la mise en chantier de plusieurs projets de constructions », reconnait Élise Guilloux, chargée d’opérations urbaines à l’Epfam. En effet, dans un premier temps, sortira de terre la résidence Davu Dago, une construction de 17 logements dédiés aux familles de Doujani. Par la suite, se lancera le projet de construction du futur siège de l’Epfam, mais aussi les projets de constructions d’habitats par la SIM (société immobilière de Mayotte) et Al’ma (Action logement Mayotte). « La ZAC de Doujani, premier quartier connecté de la commune, deviendra un lieu dynamique, un symbole de notre vision partagée, pour une ville prospère et durable », espère le maire.
Ce projet d’envergure accueillera 900 logements à l’horizon 2030, mais pour le président de l’établissement public, « faire du logement, pour faire du logement, on atteint que partiellement l’objectif ». Afin de répondre pleinement aux attentes et aux besoins de la population, deux groupes scolaires seront également construits, un city–stade, des commerces et services, des bureaux, des espaces revégétalisés et des parcelles agricoles. « Ce projet ambitieux façonnera l’avenir de la ville et créera de nouvelles opportunités pour ses habitants », complète le premier magistrat de la commune.
L’ouverture d’une maison du projet
En complément des infrastructures, une passerelle piétonne sera construite, afin de relier la rive droite à la rive gauche de la rivière, ce qui facilitera le quotidien des collégiens notamment. « Il s’agit de créer les conditions de développement d’une nouvelle offre de logements adaptée aux besoins de la population, ce qui est un véritable challenge », concède la chargée d’opérations. La ZAC « Doujani Ya Messo » est financée par l’État au travers du fonds RHI (résorption de l’habitat insalubre) et du FRARU (Fonds régional d’aménagement foncier et urbain) pour un total de trente millions d’euros déjà obtenus. D’autre part, le projet compte le financement de 1,5 million d’euros du conseil départemental de Mayotte.
Afin d’informer le plus grand nombre, une maison du projet, située au quartier du quartier, a ouvert ses portes. « Si on n’a pas le soutien de la population de Doujani, ce projet ne peut pas se faire », admet Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton Mamoudzou 3. Les habitants du quartier pourront s’y rendre pour avoir des informations et y rencontrer le médiateur du projet, ainsi que la maitrise d’œuvre urbaine et sociale.
Des exercices de sauvetage en mer près du port de Mamoudzou

Le temps des vacances est aussi celui de la baignade, avec parfois quelques risques. Pour s’y préparer, le Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) de l’océan Indien, la gendarmerie de Mayotte, les pompiers mahorais et la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) ont réalisé ensemble des exercices de sauvetage en mer, ce vendredi après-midi. Sous les yeux du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, une trentaine d’hommes et de femmes étaient sur le pont pour cet entraînement réalisé à proximité du port de Mamoudzou.
Safia Remery : Une femme mystérieuse devant la caméra
Son visage est connu du grand public. Safia Radjabou Remery a tourné dans des publicités mahoraises, mais on parle surtout d’elle pour ses rôles dans les séries « FBI Mayotte » et « Colocs ! ». Une aubaine pour cette sapeur-pompier qui a attendu la cinquantaine avant de réaliser son rêve.
C’est fièrement que Safia Radjabou Remery porte son uniforme de pompier, exerçant ce métier depuis plus de 25 ans. Si elle a commencé en tant que pompier volontaire dans l’hexagone, rien ne la prédestinait pourtant à cette carrière. Cette dernière d’une fratrie de 15 enfants a grandi en Petite Terre. « J’étais un peu garçon manqué car je suis la seule fille et il fallait que je m’impose face à mes frères », raconte-t-elle avec le sourire. Ses parents l’inscrivent à l’école mais elle rate son examen d’entrée en sixième et n’a plus la possibilité de continuer. La jeune fille se marie avec l’homme de sa vie à 19 ans, et ils déménagent en métropole.
Une fois sur place, elle reprend ses études car « je ne voulais pas être femme au foyer et je voulais être indépendante », explique-t-elle. Assistante maternelle dans un premier temps, elle finit par trouver sa voie avec les soldats du feu, à l’âge de 30 ans. « J’ai choisi ce métier car j’aime bien le contact avec les gens et l’adrénaline », précise-t-elle. À tel point qu’elle décide de devenir professionnelle en 2007. Elle passe les concours nécessaires, et postule sur son île natale. Elle est actuellement opératrice à l’état-major au SDIS de Mayotte, mais elle va également sur le terrain. « Et je peux vous assurer qu’il n’y a aucune différence entre les femmes et les hommes ! »
Réaliser ses rêves à tout âge
Aujourd’hui, Safia Radjabou Remery a 55 ans, et est pleinement épanouie dans sa vie puisqu’elle a pu réaliser son rêve de devenir actrice. Tout a commencé il y a sept ans, alors qu’elle fait des sketchs avec l’humoriste Khams. Elle est rapidement repérée pour faire des publicités, puis arrive son premier grand projet. Le réalisateur Naftal Dylan l’auditionne et elle obtient un rôle dans la série FBI Mayotte. Celle qui joue la mère du méchant, Moilim, crève l’écran. « Pour moi, actrice n’est pas une profession, c’est un plaisir, car j’ai toujours aimé ça. Plus jeune je faisais du théâtre mais je n’ai pas pu continuer ».
Son jeu d’acteur est salué par tous et c’est ainsi que la productrice Jacqueline Djoumoi-Guez (à retrouver dans le Mayotte Hebdo n°1046) la sollicite pour jouer dans sa série « Colocs ! ». Un rôle qu’elle assume pleinement malgré les quelques critiques qu’essuie la série. « Je suis heureuse d’en faire partie car on montre une autre réalité aux gens, on aide l’ancienne génération à comprendre le mode de vie de la nouvelle », indique-t-elle. L’actrice peut compter sur le soutien infaillible de sa famille. Safia a d’ailleurs ouvert la voie, puisque l’une de ses filles et l’un de ses frères sont également acteurs. Tous les trois jouent dans FBI Mayotte et selon elle, « c’est un bonheur de jouer avec ses proches. »
Aller encore plus loin
Celle qui se définit comme une femme mystérieuse ne s’impose aucune limite quant à sa passion, et incite les plus jeunes à faire de même. Ceux qui veulent s’engager dans des carrières artistiques sont parfois freinés par leur entourage, une erreur selon la quinquagénaire : « Les parents doivent faire confiance à leurs enfants. Il ne faut pas qu’ils soient leurs freins mais plutôt leur source de motivation pour qu’ils puissent vivre leurs rêves. » Safia Radjabou Remery, elle, est heureuse d’avoir réalisé les siens, mais vise encore plus loin, et plus haut. « Je ne vais pas arrêter d’aussitôt. J’aimerais également jouer dans des séries ou films à La Réunion et en métropole », avoue-t-elle. En attendant, elle a signé pour la deuxième saison de Colocs ! qui devrait être à l’antenne d’ici la fin de l’année.