Pour lutter contre le manque de digitalisation et l’illectronisme des entreprises, Mayotte In Tech et le Gemtour en partenariat avec la CCI, la Cadema, la mairie de Mamoudzou et l’association Raiv organisent des ateliers de sensibilisation. Ils sont à destination des TPE (toutes petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises), des artisans, commerçants ou encore professionnels du tourisme. Ces ateliers pratiques ouverts dès 8h, le samedi 15 juillet, à l’école élémentaire de Vahibé 1, permettront aux gens qui en ont besoin de s’approprier les différents outils numériques.
Bougez au festival Sawa Sawa à Kawéni, les 11 et 12 août
La première édition du festival Sawa Sawa aura lieu les 11 et 12 août prochain. L’évènement sera sécurisé et une navette sera mise à disposition des festivaliers. Le vendredi 11 août, se déroulera de 20h à 23h au restaurant Italiano à Kawéni, la soirée VIP avec Goulam en show case. Le lendemain, le public pourra assister au grand concert sur le plateau omnisports de Passamaïnty de20h30 à 23h30. Au programme, d’incroyables prestations de Jahyanai King, Terrell Elymoor, Meiitod et Jah D One. Les billets du concert pourront être achetés sur le pass culture, chez Univers Pizza (de Passamainty et Haut Vallon), chez May Salon à Mamoudzou ou encore sur internet sur almawt-music.com . Les personnes ayant été présentes à la soirée VIP pourront également avoir accès au concert le samedi.
Anaf Mayotte ouvre son nouveau programme de mentorat
Favoriser et développer les compétences des jeunes, c’est ce que souhaite l’Anaf (Association nationale des apprentis de France) en ouvrant son programme de mentorat à Mayotte. Ce programme va permettre aux apprentis de Mayotte d’être soutenus et accompagnés par un mentor bénévole. Ce dernier sera à l’écoute de l’élève pendant six mois à raison de 3h minimum par mois. Mais avant tout, il sera formé par les équipes de l’association. Toute personne souhaitant devenir bénévole et participer à l’amélioration de l’insertion professionnelle des jeunes est invitée à s’inscrire sur la plateforme dédiée www.mentorat-apprentissage.fr .
Le vieillissement pour nos cocos et bacocos abordée lors d’une conférence-débat
A l’initiative de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou) et de la CNL (Confédération Nationale de Logement de Mayotte), la MJC de Mamoudzou a accueilli ce mercredi 28 juin 2023, une conférence-débat sur les questions du vieillissement à Mayotte.
L’opportunité a été donnée à Jacques Lombardie, expert et consultant en politiques sociales, et accrédité au titre du réseau « Villes Amies des Aînés », ainsi qu’à Pierre Marie Chapon, docteur en géographie et aménagement, de revenir sur les grands enjeux de la transition démographique et leurs conséquences sur l’écosystème mahorais. Dans un échange participatif avec les acteurs présents (État,
Département, villes, CCAS et les associations qui œuvrent en faveur des séniors), cette rencontre a eu pour but d’identifier les facteurs à prendre compte pour une véritable politique du vieillissement : les traditions, les identités, les cultures. Bien qu’étant le département soit le plus jeune de l’hexagone, la réflexion a consisté par ailleurs à appréhender les déterminants de la fragilité des séniors tel que l’isolement, les maladies métabolisme, la sédentarité qui sont des redoutables accélérateurs de la perte d’autonomie.
Enfin, eu égard à l’évolution des structures familiales, les modes de prise en charge ont fait l’objet de longs débats sur l’équation du parcours résidentiel entre le « rester chez soi », le « nouveau chez soi » et l’orientation vers l’établissement spécialisé. La question de la création d’EHPAD a également été abordée.
Les prix des carburants repartent à la hausse
Ces derniers mois, les tarifs à la pompe de l’essence et le diesel avaient tendance à baisser ou à stagner. Ce n’est pas le cas en juillet. Depuis ce samedi, la première coûte 1,82 euro par litre (+ quatre centimes par rapport à juin) dans les stations d’essence mahoraises, tandis que le diesel est à 1,49 euro par litre (+ trois centimes). « Ces hausses sont principalement expliquées par l’augmentation des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+5 % pour le gazole et +5,7 % pour l’essence) par rapport au mois de juin », précise la préfecture de Mayotte.
Au contraire, la baisse du cours du butane fait par contre baisser le prix des bouteilles de gaz de 12 kg. Elles sont vendues à 23,50 euros. Le tarif n’a plus été aussi bas depuis deux ans.
Concernant la règlementation, il est toujours interdit pour les particuliers de remplir des jerricans ou des bidons directement dans les stations essence. Cette mesure a été prise initialement pour éviter que l’essence ne serve à perpétuer des incendies volontaires.
Les maires de Mayotte solidaires avec leurs collègues

Pris pour cibles lors d’émeutes à la suite de la mort du jeune Nahel à Nanterre, plusieurs élus de métropole ont été agressés, ces derniers jours. Présidée par Madi Madi Souf, l’association des maires de Mayotte s’est jointe, ce lundi, à l’association des maires de France (AMF) pour leur assurer leur soutien et demander « une réaction forte de l’État ».
« Notre pays, la France, connait depuis quelques jours maintenant des troubles d’une extrême violence qui ciblent même les symboles de l’État que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques et les polices municipales. Un nouveau cap a été franchi avec l’attaque délibérée à la voiture bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les–Roses [Vincent Lebrun], acte qui a choqué et qui a été condamné par l’ensemble de la classe politique et de la population française.
Aussi, compte tenu de la gravité de la situation, l’association des maires de Mayotte ne saurait rester insensible face aux souffrances endurées par nos collègues maires qui sont chaque jour insultés menacées et agressés, ainsi qu’à l’ensemble de nos compatriotes qui vivent dans le désarroi. Nous connaissons tous le fort attachement de nos concitoyens à leurs communes et à leurs élus de proximité que sont les maires. C’est pour cela que nous ne pouvons accepter cet état de fait.
« Condamner cette violence insensée »
Dans ces circonstances dramatiques, l’association des maires de Mayotte sera toujours aux côtés de l’association des maires de France pour condamner fermement cette violence insensée et pour apporter son total soutien à l’appel au rassemblement sur les perrons des mairies du 3 juillet, à 12h, ainsi que sa pleine solidarité à l’égard de nos compatriotes, élus comme simples citoyens, de l’Hexagone comme des Outre-mer face à ce climat de terreur qui ne saurait perdurer.
En conséquence, l’association des maires de Mayotte appelle à une réaction forte de l’État pour rétablir rapidement l’ordre républicain et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. »
Après Mayotte, la CRS 8 déployée à Lyon
Avec les violences urbaines en métropole, la décision a été de faire appel à la CRS8 dont une partie était stationnée à Mayotte depuis le début de l’opération Wuambushu. Les premiers sont rentrés en milieu de semaine dernière et n’ont pas eu le temps de défaire leurs bagages, puisque le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a envoyé ces spécialistes de la lutte contre les violences urbaines à Lyon, dès samedi. Gérald Darmanin répondait ainsi à l’appel du maire de la commune, Grégory Doucet, qui réclamait des renforts policiers.
Quand Mayotte a perdu son Mzé en 2007
Younoussa Bamana, né le 10 février 1935 à Kani-bé, s’est éteint le vendredi 22 juin 2007 au petit matin à Mamoudzou. Considéré comme le père de Mayotte moderne, cet instituteur en fut préfet d’août à mai 1976 (« seul préfet élu de la France » avait rappelé Jacques Chirac le 20 mai 2001 à Sada), premier député de la collectivité territoriale du 13 mars 1977 au 22 mai 1981 et surtout président du conseil général du 6 juillet 1977 à avril 2004. Le 14 avril 2006, il est désigné président d’honneur du conseil général. Il avait commencé sa carrière politique à 23 ans, comme conseiller général à l’Assemblée territoriale des Comores. Il fut élu député des Comores le 20 août 1967 et président du conseil de circonscription de Mayotte en 1969.
Combattant inlassable pour Mayotte française et la départementalisation de l’île, il avait été emprisonné 40 jours en 1973 par les autorités comoriennes et pour l’intérêt de Mayotte avait refusé de suivre les autres îles de l’archipel dans « l’aventure de l’indépendance », à contre-courant de l’histoire lui reprochait-on à l’époque. « Je ne veux pas de votre indépendance à la merde, à la con ! », avait-il coutume de dire. Très populaire, vivant modestement et retiré en brousse, dans sa case d’Ourovéni depuis 2004, il suivait très attentivement l’actualité locale. Malade, il résidait dans le centre de Mamoudzou depuis quelques semaines. Les principaux responsables politiques lui rendaient souvent visite pour recueillir ses conseils avisés.
A l’annonce de son décès ce vendredi matin, les services de la préfecture ont été fermés, toutes les manifestations sportives ont été annulées. Vers 11h, son corps a été transporté à Kani-Bé et un immense cortège s’est formé pour se rendre à ses funérailles. Il a été enterré vendredi après-midi dans son village natal de Kani-bé, en présence de milliers de personnalités et d’anonymes venus lui rendre un dernier hommage.
« C’était un beau jour pour partir »
Vendredi dernier, 22 juin, Mayotte s’est réveillée en deuil. Au petit matin, la nouvelle tombe : le Mzé n’est plus. Aussitôt, les funérailles s’organisent et Kani-Bé deviendra l’espace d’une journée, le centre d’attention de toute l’île de Mayotte.
Vendredi dernier, Mayotte s’est réveillée dans la tristesse. L’ex-président du conseil général Younoussa Bamana est décédé au petit matin dans sa maison à Mamoudzou. Aussitôt la nouvelle se répand à toute vitesse, Radio Mayotte interrompt tous ses programmes et donne la parole aux auditeurs qui souhaitent rendre hommage au Mzé. Les administrations autorisent aussitôt leurs employés à quitter le travail et mettent leurs drapeaux en berne. Les obsèques s’organisent aussitôt à Kani-Bé, son village natal. Des milliers de Mahorais, qu’ils soient notables, cadres, paysans, anonymes prennent la route pour le sud. Tout de suite, l’accès à Kani-Bé est bloqué par les gendarmes sur le CCD 4. Les plus matinaux ont pu se faufiler jusqu’au centre du village, alors que les autres en sont réduits à se garer comme ils peuvent le long du CCD 4. Certains malins ont bien essayé de se garer autour du terrain de football du village, mais cet emplacement avait été réservé aux autorités.
Les retardataires eux se retrouveront bloqués à Tsimkoura ou encore M’zouasia dans un embouteillage à la dimension de l’évènement. Vers 11 heures, une dizaine d’hommes, pelles en main, s’affairent sous un manguier à l’entrée du village. Ils creusent la tombe du Mzé, qui ne sera pas enterré au cimetière mais sur son domaine. Petit à petit la foule afflue. Certains, dont l’émotion ne peut être contenue, refusent de répondre aux journalistes, d’autres en profitent pour louer la sagesse, la pugnacité et la disponibilité de Younoussa Bamana. Sous un soleil radieux et une température idéale, tout le monde se dirige vers la maison de la famille Bamana, à proximité de la grande mosquée de Kani-Bé. « C’est un beau jour pour partir », déclare un vieil homme sur la grande place du village. « Le temps est idéal, ni trop chaud ni trop froid, il ne pleut pas, nous sommes vendredi, jour du seigneur. C’est un signe qu’Allah l’ait repris ce jour-là« , continue-t-il. Une grande ferveur s’empare de la mosquée pendant la prière du vendredi. Celle-ci est trop petite pour accueillir tous les croyants venus prier pour le premier président du conseil général de Mayotte. A l’extérieur, les femmes assises sous une bâche entament des chants religieux lancinants, exprimant la tristesse de toute une population. Si certains gardent un stoïcisme (une dignité ?) rigoureux en ne laissant pas leur visage dévoiler leurs sentiments, d’autres ne peuvent s’empêcher de craquer à l’image de l’ancien député Mansour Kamardine, qui a du mal à contenir ses larmes. Al’ombre sur l’esplanade de la mosquée, les grandes personnalités – le préfet Vincent Bouvier, le sénateur Adrien Giraud, son prédécesseur Marcel Henry, Saïd Omar Oili, successeur de Younoussa Bamana à la présidence du conseil général, Mansour Kamardine, Darcaoui Toiliha, Maoulida Soula, etc. – discutent paisiblement et répondent aux questions des journalistes. Quelque temps après, vers 13h30, les personnalités se rendent dans la maison de la famille Bamana autour de la dépouille du Mzé.
Un dernier daïra exaltant en l’honneur du Mzé
Ensuite le corps est disposé dans un brancard recouvert d’une étoffe verte brodée de versets coraniques puis transporté de mains en mains à l’intérieur de la mosquée. Après une brève fatiha, le brancard ressort, « flottant » dans les airs, et de nombreux hommes forment une haie d’honneur pour transporter Younoussa Bamana dans sa dernière demeure. Les 800 mètres séparant la mosquée de la tombe sont parcourus à vitesse grand V. Ceux qui étaient en début de chaîne marchent ou courent pour se remettre à l’autre bout pour avoir l’honneur de porter le corps du Mzé. Lorsque le corps arrive à la tombe, tout le monde essaie d’approcher, mais impossible de faire un pas de plus. Les membres de la famille déposent le corps entouré dans un linceul blanc dans la tombe et le recouvre soigneusement de terre.
Ensuite, la foule se disperse pour entamer un daïra, danse religieuse issue du soufisme. Un rectangle se forme et une cinquantaine de personnes se mettent à sauter et sourire en entonnant des refrains célébrant Allah et son prophète. Des « Hahahaha » accompagnés de balancements de la tête de haut en bas montrent l’état second (la transe devrions-nous dire) dans laquelle se trouvent les danseurs, parmi lesquels figurent notamment le maire de Chiconi, Abdallah Souf Safi, Nabé du service culturel ou encore Ahamed Attoumani Douchina. Certains, notamment les femmes qui commencent à rebrousser chemin, commencent à montrer des signes d’agacement car la route de Kani-Bé est bloquée. Mais peut-on oser troubler une manifestation en l’honneur du Mzé Younoussa Bamana, le jour de ses funérailles ? Cela serait un crime de lèse-majesté. Alors que les uns commencent à partir, un imam appelle Zaïdou Bamana autour de la tombe pour une dernière fatiha. Celui-ci, les yeux fixés sur la tombe de son père, fait face avec dignité. Convaincu du destin exceptionnel de son père, il sera le premier à tout faire pour que les nouvelles générations de Mahorais sachent qui était cette personnalité historique de notre île.
Retrouvez le dossier complet sur la mort et l’héritage politique de Younoussa Bamana dans le Mayotte Hebdo numéro 1050 : « Younoussa Bamana, seize ans après ».
Pour Ylang assurance, « le sud est l’avenir de cette île ! »
Un premier cabinet d’assurance ouvre ses portes dans le sud de l’île à Chirongui. Un accueil chaleureux est réservé à Ylang assurance par ses usagers qui peuvent ainsi éviter de se rendre à Mamoudzou et de subir les interminables bouchons qui se forment aux entrées et sorties de la ville chef-lieu du département.
Courtier en assurance, M’zé Mogné Master s’est installé à son compte il y a un an en rachetant les « Assurances Ylang » à Cavani Baobab, après de longues années d’expérience dans ce domaine d’activité à La Réunion et à Mayotte. Il y a quelques semaines, il a fait le choix d’étendre son activité professionnelle dans le sud de l’île par l’ouverture d’une annexe à Chirongui. Il en est absolument convaincu, « l’avenir de ce territoire se trouve dans le sud qui connait déjà un fort début de développement. Chirongui est en cela un carrefour assez important, tous les habitants de cette région s’y croisent, qu’ils viennent de Bouéni, Kani-Kéli, Sada, Bandrélé ou M’tsamoudou ». Pour M’zé Mogné Master, l’initiative d’ouvrir une annexe de son agence à Chirongui est donc avant tout un choix stratégique, un choix qui vise notamment à éviter à sa clientèle de subir les interminables bouchons qui caractérisent les entrées et sorties de l’agglomération de Mamoudzou. Une façon de prendre part au développement de l’ensemble de notre île. Le courtier en assurance est persuadé que son choix ne sera pas un cas isolé et que certains de ses confrères lui emboîteront bientôt le pas. Puisant dans ses souvenirs de jeunesse, il souligne qu’il en a été de même dans le département voisin de La Réunion où jadis tout était centralisé à Saint-Denis.
Des partenariats avec des grands groupes
« Bienvenu chez nous » lui a souhaité l’une de ses premières clientes à Chirongui. « Ça m’arrange, j’habite ici et je travaille à Ngouja », lui en a affirmé une autre. « Je vous assure que quand on entend cela, on sait qu’on a fait le bon choix, rien ne vaut mieux que le contact direct avec notre clientèle. Notre présence est appréciée par tous et ils le font savoir autour d’eux », explique M’zé Mogné Master, qui ne tarit pas d’éloges en direction de ses nouveaux hôtes du sud de l’île et ne fait pas mystère de sa grande surprise devant l’accueil qui lui est réservé. Un choix qui ne l’empêche pas avec sa collègue de continuer à travailler à distance (par mail) avec certains de leurs clients. « Mon rôle aujourd’hui est d’aider les clients à trouver la meilleure solution (qualité/prix) en assurance, selon leurs besoins. Cela passe par des partenariats avec de grands groupes tels que la Mutuelle des motards, Helvetia, JL Assure et bien d’autres », souligne M’zé Mogné Master.
Des solutions pour tous
Ylang assurance propose à sa clientèle une large gamme de solutions, à la fois pour les particuliers et les professionnels, y compris les entreprises. Pour les premiers, le cabinet propose des prestations auto classique/temporaire, habitation, deux-roues, bateau, assurance de prêt, dommage ouvrage et décès/santé. Les seconds peuvent avoir recours pour la responsabilité civile professionnelle, multirisque, flotte deux-roues/location, flotte auto, décennale, taxi ou la mutuelle d’entreprise.
Le front de mer de Bandrélé, un lieu de vie pour petits et grands

Après plusieurs mois d’études et de travaux, la première phase de travaux d’aménagement du front de mer de Bandrélé est arrivée à son terme. Petits et grands peuvent profiter des aires de jeux, de la promenade littorale, des équipements sportifs et du terrain de pétanque. La joie des enfants a été remarquée lors de l’inauguration de ce nouvel espace public, qui s’est déroulée ce vendredi en fin de journée.
« Cette opération a été pour nous l’occasion de créer sur ce site une qualité d’espaces publics pour des usages polyvalents, tout en protégeant et en valorisant l’environnement », énonce Ali Moussa Moussa Ben, maire de Bandrélé. L’inauguration de ce vendredi après-midi a marqué l’aboutissement concret d’un travail de plusieurs années et d’un chantier débuté en novembre dernier. Pour Ivan Postel-Vinay, directeur de l’AFD (Agence française de développement) de Mayotte, « les aménagements que nous inaugurons aujourd’hui sont remarquables, tant par leur conception que leur réalisation ».
Un espace de vie attractif
Cette première étape d’aménagement du front de mer a permis de créer un lieu de rencontres entre les habitants, qui favorisera le vivre ensemble et les liens intergénérationnels. « Cet espace favorise les échanges entre enfants, mais également entre adultes. Il donne un supplément d’âme au quartier », affirme le maire de la commune. Pour sa part, le directeur de l’AFD explique que ces équipements « contribueront très clairement à l’amélioration du cadre de vie des habitants ». Les travaux ont également permis de protéger et aménagement l’environnement, avec la conservation d’un accès à la mer pour les pêcheurs, ainsi que la plantation de plantes et arbres, dont certaines espèces endémiques.
Plusieurs zones ont été aménagées pour créer un espace de vie attractif, « comme un trait d’union entre la terre et la mer », reconnait Zamimou Ahamadi, vice-présidente du conseil départemental de Mayotte et élue du canton de Dembéni-Bandrélé. Ainsi, les différentes générations pourront s’approprier ce front de mer, avec les aires de jeux pour enfants, la promenade littorale, les équipements sportifs, le terrain de pétanque, les aménagements paysagers et l’installation d’éclairage public. « En réalisant ce projet, nous avons cherché à répondre aux besoins de la population de Mayotte en matière de cadre de vie agréable et fonctionnel », atteste-elle.
Au total, ce projet représente un budget de près de trois millions d’euros, dont 1,28 million d’euros financé par l’État via le fonds exceptionnel d’investissement. Le reste du financement étant réparti entre la commune de Bandrélé, la communauté de communes du Sud de Mayotte et le conseil départemental de Mayotte. « Ce projet, il a été soutenu, parce qu’on va dire, il coche toutes les cases », note Maxime Ahrweiller Adousso, secrétaire générale pour les affaires régionales.
Une continuité d’aménagement
L’aménagement du front de mer de Bandrélé ne s’arrête pas là. Dès l’année prochaine, des travaux vont avoir lieu pour construire une passerelle au-dessus de la rivière, depuis le siège de la communauté de communes du Sud, jusqu’au quartier Gnambotiti. « Après cette passerelle, nous allons aménager le quartier », annonce Ali Moussa Moussa Ben. Des aménagements paysagers et un terrain de pétanque verront notamment le jour. L’année dernière, ce quartier avait fait l’objet d’une opération de démolition d’habitats indignes dans le cadre de la loi Élan.
« Nous allons aussi construire un nouveau plateau sportif, juste à côté du front de mer », continue le premier magistrat de la commune. Ce projet est d’ores et déjà financé par l’Agence nationale du sport. Les travaux devraient commencer dès la fin de l’année 2023. Enfin, la dernière étape sera de relier le comité du sel au collège, « avec la réalisation d’un parc botanique urbain », conclut le maire. Un ensemble de réalisations qui permettra de restituer au front de mer une qualité d’espace public pour des usages polyvalents.
Violences sexuelles : une délégation mahoraise rencontre la Commission indépendante
Faisant suite à l’annulation de leur visite prévue ce 28 juin au lycée des Lumières, à Kawéni, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (CIIVISE) a tenu à convier les représentant.es de la campagne #wamitoo aux rencontres des 26, 27 et 28 juin à La Réunion. Une délégation Haki Za Wanatsa – Collectif CIDE a ainsi pu participer à la rencontre, lundi, en préfecture, aux côtés de quinze autres partenaires associatifs, ainsi qu’aux rencontres publiques organisées le 27 à St-Denis et le 28 à St-Pierre. Ces rencontres ont permis de laisser la parole à une trentaine de personnes victimes, aussi nommées « grands témoins ». Des témoignages qui viennent s’ajouter au 25.000 déjà recueillis par la commission depuis 2021, et faire écho à ceux d’une large partie des 800 répondants mahorais au questionnaire anonyme, en ligne depuis la campagne #wamitoo sur le site wamitoo.yt
Des témoignages qui permettent de libérer la parole, d’être écoutés, crus, accompagnés ; mais aussi de pointer du doigt l’urgence absolue de mettre en place les préconisations faites par la Commission, au terme de ces deux années de travail acharné. Celle-ci rappelle entre autres que ces violences ont aussi un coût pour la société (9,7 milliards d’euros par an) et que des évolutions peuvent et doivent voir le jour à tous les niveaux de la société (civile et institutionnelle) afin de repérer et protéger plus efficacement les 160.000 enfants par an victimes de violences sexuelles en France (trois à cinq enfants par classe !). Concernant Mayotte, le bilan en ligne sur le site wamitoo.yt est sans appel : l’île n’est hélas pas épargnée par ce fléau. La CIIVISE en est consciente et a rappelé à plusieurs reprises son attachement au territoire mahorais et sa volonté de s’y rendre au plus vite – sachant qu’elle saura en fin d’année si le gouvernement prolonge ou non ses missions. L’association HZW et les associations membres du Collectif CIDE réaffirment tout leur soutien à la Ciivise, qu’ils remercient chaleureusement pour ses travaux ainsi que pour son invitation. En attendant, la mobilisation se poursuit à l’échelle locale, avec une proportion toujours plus grande de jeunes gens qui se rejoignent le combat pour l’égalité et contre les violences, physiques, mentales et sexuelles, infligées aux enfants.
Baccalauréat 2023 : les résultats tombent ce lundi
Les résultats du Baccalauréat 2023 seront publiés ce lundi, à partir de 8h. Les lycées afficheront les résultats à la fois pour le baccalauréat général et technologique, ainsi que le baccalauréat professionnel.
Comme tous les ans, le rectorat de Mayotte organise une cérémonie pour féliciter les récipiendaires. Cette cérémonie s’adresse uniquement aux bacheliers qui vont obtenir la mention « Très Bien ». Elle aura lieu ce mardi 4 juillet, de 10 h à midi, au rectorat, à Mamoudzou, salle Samuel Paty.
Décasage de Mbouyoujou : « une opération illégale » selon un collectif d’avocats
Via un communiqué, le collectif d’avocats actuellement sur l’île pour défendre des familles dont les habitations sont visées par des arrêtés de démolition a réagi à l’opération prévue à Mbouyoujou, sur la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Selon eux, celle-ci était prévue ce dimanche. Ils affirment détenir un enregistrement des agents préfectoraux qui ont prévenu les familles. « Nous, avocates des habitant-es du quartier, dénonçons cette opération parfaitement illégale. En effet, nos client-es ont saisi le juge des référés du tribunal administratif de Mayotte afin des contester la légalité des arrêtés de démolition. Or, cette saisine suspend la mise à exécution de ces arrêtés », est-il indiqué.
Alors qu’une audience s’est tenue le 23 juin, mais que la décision n’est pas encore connue, le collectif « exige donc l’annulation immédiate de cette opération, ainsi que toute intimidation qui tiendrait à obtenir le départ « spontané » des habitant-es du quartier ».
Fahoullia Mohamadi prend la présidence de Mlezi Maoré
Roukia Lahadji Jouwaou n’est désormais plus la présidente de Mlezi Maoré, le groupe spécialisé dans le handicap, la jeunesse, les solidarités et l’insertion. L’ancienne maire de Chirongui laisse sa place à Fahoullia Mohamadi, la déléguée à la recherche et à l’innovation au rectorat de Mayotte. L’association en a fait l’annonce dans un communiqué daté de ce lundi. « L’édification de Mayotte est un projet collectif auquel je souhaite contribuer, en mettant l’accent sur l’éducation, en favorisant l’inclusion de tous, en impulsant le civisme, le respect de la singularité de chaque individu, et en proposant des réponses spécifiques aux besoins du territoire. Parce que Mlezi Maoré est au service des Mahorais », déclare celle qui est par ailleurs docteure en chimie.
300 personnes à la marche blanche pour Nadine Seon
La famille de Nadine Seon, arrivée récemment sur l’île, ses amis et une foule d’anonymes ont participé au rassemblement de ce dimanche matin, qui était précédé d’une messe à l’église Notre Dame de Fatima à Mamoudzou. La marche blanche s’est terminée à la pointe Mahabou. La trentenaire, dont le corps n’a pas toujours été retrouvé, était architecte dans un cabinet de Mamoudzou. Mis en examen et placé en détention, son ex-compagnon a avoué en début de semaine le meurtre par étranglement et d’avoir mis la dépouille de Nadine Seon dans une benne à ordures devant un magasin.
Opération Wuambushu : la CRS 8 rappelée en métropole
Les émeutes en métropole, depuis la mort du jeune Nahel à Nanterre, a changé les plans du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Les forces de l’ordre mobilisées par l’opération Wuambushu en cours (et prolongée récemment) allaient forcément finir par manquer. Ce dimanche, la préfecture de Mayotte confirme « qu’il a été décidé le rappel des effectifs de la CRS 8 mobilisés à Mayotte depuis avril dernier ». Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, une partie de ces policiers formés à la lutte contre les violences urbaines a déjà pris l’avion, ce jeudi. De son côté, « le préfet adresse tous ses remerciements aux policiers de la CRS 8 pour leur action au bénéfice de Mayotte et de ses habitants, pour leur engagement sans faille et leur contribution à l’apaisement de la situation sociale dans le département ». Il minimise aussi les conséquences de ce départ sur le maintien de l’ordre sur l’île.
« Ce départ n’altère en rien les capacités d’intervention des forces de sécurité intérieure pour qui la sécurité des Mahorais et des Mahoraises reste la priorité absolue », assure-t-il.
Des solutions pour panser et repenser le foncier agricole en Outre-mer

Le foncier agricole dans les territoires d’outre-mer était au cœur des discussions du Sénat cette semaine. Le rapport n°799 – dont les rapporteurs sont Vivette Lopez, sénatrice du Gard, et Thani Mohamed-Soilihi, sénateur de Mayotte – a été adopté par le Sénat, ce mercredi 28 juin. Ce rapport est le résultat de quatre mois de réflexion et de travail de terrain. L’objectif est de pérenniser la souveraineté alimentaire au sein des cinq départements et régions d’Outre-mer (Drom), ce qui n’est pas une mince affaire au vu de la situation du foncier agricole dans ces territoires.
Le constat est préoccupant pour l’ensemble des départements d’outre-mer : exiguïté des territoires, topographie accidentée ou encore exposition aux aléas climatiques… tous ces éléments propres aux territoires d’outre-mer affectent grandement le foncier agricole. De manière générale, entre 2010 et 2020, la Surface agricole utile (SAU) a nettement reculé dans les Drom (départements et régions d’outre-mer) – à l’exception de la Guyane où cette surface a augmenté de 44%. A contrario, Mayotte a perdu 15% de sa surface agricole, en l’espace de dix ans. C’est d’ailleurs le département où la SAU est la plus menacée d’après le rapport. Cette situation s’explique en partie par la petite taille de l’île et donc plus sujette aux aléas climatiques ainsi qu’aux problèmes économiques. L’explosion de sa démographie entraîne indirectement une raréfaction des terres agricoles car les populations s’y installent.
42% des exploitants mahorais ont plus de 60 ans
Outre cette diminution de la SAU, l’âge des exploitants agricoles est également un problème majeur pour l’ensemble des outre-mer. D’après le rapporteur du Sénat, « aux Antilles, plus d’un tiers des exploitants ont aujourd’hui plus de 60 ans, contre 25% dans l’Hexagone – le pourcentage monte à 42% à Mayotte. Ce territoire est d’ailleurs celui où les chefs d’exploitation sont les plus âgés avec une moyenne de 57 ans, à rebours de la population générale qui est la plus jeune de France ». Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : une retraite agricole qui est particulièrement basse, un désordre foncier qui bloque les transmissions entre générations (occupations sans titre ou indivisions des terres non réglées) ou encore des jeunes qui manquent de moyens financiers.
Enfin, la multiplication de terres incultes et des friches aggrave le tout et empêche la remise en culture des terres. Les procédures qui pourraient contraindre les propriétaires sont peu utilisées et ces friches sont trop souvent requalifiées en espace naturel ou forestier – des espaces qui deviennent donc protégés de toute exploitation. Cette situation a empêché la production agricole de croître aussi vite que la démographie. Résultat : les populations d’outre-mer subissent les conséquences de cette tension de la production agricole. Cette situation est d’autant plus préoccupante à Mayotte où, d’après l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), « la croissance de la population est particulièrement dynamique ».
Tendre vers un avenir plus vert ?
Afin de remédier à ce constat, les sénateurs porteurs de ce rapport ont proposé quatre axes principaux comprenant en tout vingt recommandations. La première grande résolution consiste à sauvegarder les terres agricoles déjà cultivées. Cette sauvegarde passe par le renforcement des moyens financiers des Safer en outre-mer – les Safer sont des sociétés qui permettent à tous les porteurs de projet viable de s’installer en milieu rural – mais cette sauvegarde passe aussi par la création d’une « politique ambitieuse de l’eau pour l’agriculture ». Le rapport précise qu’il faudra renforcer l’ensemble des barrages et des réseaux d’irrigation dans l’ensemble des territoires d’outre-mer, mais plus spécifiquement à la Martinique et à Mayotte qui sont les régions les plus touchées par la crise de l’eau.
Le deuxième axe vise à reconquérir les terres agricoles exploitables en durcissant la procédure des terres incultes et en créant une taxe sur les propriétaires qui refusent la remise en culture de terres en friches. Une fois ces terres agricoles à nouveau exploitées, il faudra recenser l’ensemble des terres exploitées par les particuliers et par l’État. D’après les sénateurs, « les pouvoirs publics (État, départements, régions, communes, EPF) détiennent des terrains inexploités dont il faudrait inventorier le potentiel agricole ». Malgré l’étroitesse du foncier agricole dans les Drom français, les surfaces à exploiter pour couvrir 100% des demandes en fruits et en légumes semblent atteignables. D’après le rapport, « il faudrait augmenter la SAU de l’ensemble des territoires de 10% ».
Le troisième point de ce rapport a pour objectif de permettre une meilleure transmission du foncier agricole afin d’assurer la relève des générations. Ce point doit s’articuler autour du renforcement de la loi dite Letchimy de 2018 et il s’agit de créer une plateforme centralisée de publicité des projets d’acte de vente ou de partage et de mieux encadrer les successions de terre entre héritiers. Cette transmission du foncier passe aussi par une nouvelle étude des retraites des agriculteurs avec un mécanisme de préretraites pour les exploitants agricoles ultramarins. Enfin, cette transmission du foncier agricole peut aussi passer par la promotion du fonds agricole moderne (inclure des baux ruraux et sécuriser juridiquement les locations de terrains).
Le dernier axe envisagé par les sénateurs concerne l’aménagement des terres dans une perspective d’agriculture durable. Cet aménagement passerait par un entretien des pistes agricoles et une remise à niveau des terres forestières. En parallèle de cette démarche, le rapport stipule qu’il faut permettre aux agriculteurs de vivre sur leurs terres et les rendre ainsi indissociables à la vente des terrains agricoles adjacents.
Ce jeudi 6 juillet, si les émeutes en France ne provoque pas un nouveau report, le comité interministériel pour les Outre-mer (CIOM) doit se réunir. Ce sera l’occasion pour les ministres de réfléchir à la mise en œuvre de l’ensemble de ces recommandations afin d’atteindre l’objectif de la souveraineté alimentaire d’ici 2030 qu’ils promeuvent à chaque déplacement dans les territoires ultramarins.
Saison des baleines : ce qu’il faut savoir avant de partir à leur rencontre

Depuis début juin, plusieurs baleines ont été observées à Mayotte. Deux d’entre elles présentent des blessures qui semblent récentes. De nombreux curieux se sont déjà lancés à la recherche de ces animaux majestueux. Pour faire de cette rencontre un véritable moment de respect et notamment avec les individus les plus fragiles, le Parc naturel marin de Mayotte rappelle la réglementation nationale à appliquer.

A Mayotte, l’observation des baleines bénéficie de conditions d’observation particulièrement favorables. Dans la mesure où il est précautionneusement encadré, il contribue au développement économique local et participe à la sensibilisation de la population à l’environnement marin. « Si les baleines à bosse choisissent les eaux de Mayotte, c’est parce que le lagon propose des conditions très propices pour leur reproduction », explique le Parc naturel marin. Après la période de nourrissage dans les eaux froides, les baleines se rendent, durant l’hiver austral, dans nos eaux plus chaudes pour s’accoupler, mettre bas, se reposer et élever leurs petits. « Durant cette période, elles ne se nourrissent pas et vivent donc sur leurs réserves, ce qui les rend vulnérables », prévient le Parc.
Des baleines à bosse vulnérables
Depuis le début de la saison, deux individus blessés ont déjà été observés. « L’un présente une plaie importante au niveau du dos et l’autre une blessure au niveau de la dorsale », observe le Parc marin. Ces individus sont donc davantage vulnérables que leurs pairs et il est d’autant plus important de respecter la réglementation d’approche en vigueur pour ne pas les déranger. Depuis 2021, une nouvelle loi nationale s’applique à toutes les aires marines protégées, dont fait partie le Parc naturel marin de Mayotte, ce qui couvre 69.000 km² autour de l’île. « La loi encadre la manière d’approcher tous les mammifères marins en interdisant la perturbation intentionnelle », complète l’organisme. Cette réglementation a pour but de protéger les mammifères tout en privilégiant la pérennité de l’activités d’observation.
Une approche réglementée
Certes, observer une baleine dans son milieu naturel est un moment inoubliable, mais la migration des baleines à bosse dans les eaux mahoraises étant un moment essentiel de leur cycle de vie, cela engage à les protéger en appliquant certaines règles : l’approche des mammifères marins est interdite à moins de 100 mètres ; deux navires maximum sont autorisés dans la zone des 300 mètres ; la vitesse est limitée à cinq nœuds dans la zone des 300 mètres ; l’approche est interdite par l’avant et par l’arrière des mammifères marins. « La perturbation intentionnelle des mammifères marins est une infraction punie par la loi. Elle est punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros, pour une personne physique et 3.500 euros pour une personne morale », rappelle le Parc.
Si vous observez une baleine en détresse ou morte, il faut rester à bonne distance et alerter le REMMAT par téléphone au 06 39 69 41 41. Dans la mesure du possible, restez sur place jusqu’à l’arrivée des personnes disposant des autorisations réglementaires pour intervenir sur ces espèces protégées.
Comores : Une mission de l’Onu à Moroni pour prendre le pouls avant les élections
Une délégation des Nations unies a rencontré politiciens et acteurs de la société civile comorienne afin de recueillir leurs impressions sur le climat qui règne dans le pays à moins d’une année des échéances électorales. Les conclusions de la mission permettront de donner une réponse à la requête du gouvernement comorien qui a sollicité un appui pour l’organisation des scrutins présidentiel et gubernatorials.
La délégation onusienne dépêchée à Moroni depuis le 18 juin a achevé sa mission, ce jeudi 29 juin. Pendant plus de dix jours, ces quatres experts des Nations Unies ont enchainé les rencontres avec les différents acteurs avec comme ordre du jour : les élections présidentielle et gubernatoriales, dont la campagne doit, sauf changement de dernière minute, débuter au mois de décembre prochain. Suite à une demande d’assistance formulée par les autorités comoriennes, l’ONU a donc envoyé cette équipe dans l’archipel pour prendre la température. Sa mission était selon le ministère comorien des Affaires étrangères d’évaluer le processus électoral, officiellement lancé avec la mise en place de la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Au lendemain de son arrivée, la délégation s’est entretenue avec le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud Mradabi, qui assurait l’intérim de son collègue des Affaires étrangères. « Les échanges entre les deux parties ont porté sur les prérogatives et les dispositions à mettre en place pour que les élections soient libres, inclusives et transparentes. Le ministre est revenu sur la procédure d’apaisement et d’inclusion engagée par le chef de l’État, Azali Assoumani, et a assuré la disponibilité et le souhait du Gouvernement de renforcer le dialogue avec toute la classe politique nationale », écrivait le service de communication de la diplomatie comorienne, le 19 juin. Mais le lendemain, la mission a continué les entretiens avec d’autres personnalités et institutions.
Intimidation
L’ancien gouverneur de la Grande Comore, a eu l’occasion d’échanger avec eux. « Nous avons montré notre disponibilité à discuter avec le pouvoir sur les cinq points que constitue la lettre de l’opposition adressée à Azali Assoumani. Ensuite, nous avons évoqué d’autres points concernant la sécurisation des élections. Par exemple, le recrutement des bénévoles nationales à raison de deux personnes par bureau de vote. Ces observateurs doivent être mandatés par les Nations unies », a rapporté, Mouigni Baraka Said Soilihi, qui a exigé la publication des résultats par voie digitale ou encore la prolongation de la période de recensement conformément à « leur constitution ». Cette dernière, mentionne une révision des listes électorales chaque année pour une période d’au moins un mois. Au niveau des organisations féminines de la société civile, le discours n’a pas vraiment changé. « En gros, on a expliqué le climat de méfiance qui prévaut envers les institutions, les traumatismes des élections de 2019 et l’absence de libertés publiques malgré les déclarations du gouvernement. Nous avons relevé le climat d’intimidation et de la nécessité d’assurer une sécurisation internationale des élections si l’on veut que les électeurs se déplacent aux urnes », a confié une des participantes. Aux Comores, la femme est toujours écartée aussi bien dans les instances de décision que dans les partis politiques.
« La préoccupation du gouvernement est d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives. Les experts de l’Onu sont là pour échanger avec les parties prenantes. Après cette mission, un rapport sera remis au secrétariat général qui sur la base de celui-ci saura quelle assistance le pays a besoin », a souligné Fayçoil Mohamed Djitihadi, directeur général des affaires politiques et juridiques au sein du ministère comorien des Affaires étrangères. Il a précisé qu’à défaut de pouvoir apporter de l’aide dans le domaine sollicité, le bureau de New-York peut se tourner vers les autres partenaires à l’instar de l’Union Européenne. « A chaque élection, il y a une mission onusienne qui vient sur place et enchaine des consultations avec les médias, les partis politiques et la société civile, pour connaitre leurs préoccupations. Après, ils décideront s’ils enverront des observateurs ou apporteront de l’aide », a relevé une source onusienne. Lors des dernières échéances électorales de 2019, décriées par l’opposition et de nombreux observateurs présents, l’Onu n’avait pas été saisie à temps. Va-t-elle s’impliquer cette fois-ci ? Possible puisqu’à la veille de la prise de fonction d’Azali Assoumani à la tête de l’Union africaine, António Guterres, secrétaire général de l’Onu, avait promis l’accompagnement de son institution.
Libération des prisonniers
Depuis, le gouvernement comorien essaie de tendre la main à l’opposition qui refuse d’accorder une crédibilité au processus électoral en cours qu’il juge « biaisé » d’avance. Les opposants au régime continuent de dénoncer l’adoption de plusieurs lois qui risquent de limiter selon eux l’espace démocratique : exclusion des binationaux, instauration d’un système de parrainages. La récente nomination des treize membres de la commission électorale nationale indépendante sans aucun représentant de l’opposition, le parlement étant acquis au parti présidentiel, ne soigne en aucun cas l’image d’Azali Assoumani. Pour prendre à témoin la communauté internationale, le Front commun des forces vives regroupant opposition nationale et société civile a adressé un courrier au numéro un de l’Onu, le jour même de la venue de la délégation. Dans cette lettre, le front réitère sa disponibilité à un dialogue pour sauver le pays seulement sous les auspices de l’Onu, de la Ligue arabe, mais pas seulement. Autre condition posée : la libération des détenus politiques, le retour des exilés sans risque de représailles et l’inclusion de la diaspora dans à ce cadre de concertation. Samedi, les autorités judicaires auraient accepté de lever les mesures de contrôle judiciaire qui frappaient certains opposants restés au pays. Seulement ceux qui formuleraient la demande.
Crise de l’eau : des coupures d’eau plus longues à partir du lundi 3 juillet

Le niveau d’eau des retenues de Dzoumogné (22% de sa capacité) et Combani (43%) étant trop bas à cause de la sécheresse, le comité de suivi de la ressource en eau a décidé, ce vendredi, de modifier les horaires des quatre coupures hebdomadaires. Alors qu’elles sont programmées de 17h à 7h le lendemain d’habitude, elles passeront de 16h à 8h à partir du lundi 3 juillet. Cette mesure d’urgence s’explique par le trop faible impact du passage à une quatrième coupure. « Si les premières coupures ont permis des économies importantes, le quatrième tour mis en place le 12 juin dernier n’a pas atteint ses objectifs. Ainsi, une semaine après l’instauration de cette nouvelle coupure, la consommation en eau du département avait augmenté par rapport à la semaine précédente », note la préfecture de Mayotte.
Autre changement, le découpage actuel des communes n’est pas suffisant car « la répartition des tours d’eau par commune ne permet pas d’équilibrer la distribution et la production d’eau sur le territoire ». Un nouveau calendrier sera donc mis en place pour que des villages d’une même commune ne soient pas sur le même rythme. Par exemple, les deux villages de Tsoundzou (1 et 2) ne seront plus coupés le même jour, sauf pour l’interruption du dimanche soir.

L’efficacité de ces nouveaux horaires et ce nouveau découpage auront une incidence sur le nouveau calendrier avec une cinquième tour qui sera mis en place la semaine suivante. « La mise en place annoncée d’un cinquième tour nocturne début juillet dépendra de l’efficacité de ces ajustements. Si les tours d’eau nocturnes n’atteignaient pas leurs objectifs, des mesures plus contraignantes devraient être rapidement mises en œuvre », prévient d’ores et déjà la préfecture, avant d’insister sur les bons gestes et le respect de « l’arrêté préfectoral de limitation des consommations en eau (non nettoyage de voitures, des façades…) ».
Faute de personnel, les maternités de Mramadoudou et Dzoumogné ferment ce lundi
Les problèmes de recrutement de personnel se suivent et se ressemblent dans les établissements de santé de Mayotte. Avec les vacances et la mauvaise publicité créée par l’insécurité, la décision a été prise de fermer les maternités de Dzoumogné et Mramadoudou, à partir du lundi 3 juillet. Les femmes enceintes seront redirigées vers Kahani, Mamoudzou et Petite-Terre, qui restent ouvertes.
Alors que le département de Mayotte connaît un nombre toujours plus élevé de naissances (10.730 en 2022), les maternités peinent à suivre le rythme. Les difficultés de recrutement, notamment en période de vacances, n’arrangent rien. « Face à ces difficultés et compte tenu de la situation à Mayotte, avec un seul établissement de santé, il est nécessaire d’envisager une réorganisation des maternités. L’objectif essentielle de cette réorganisation est de sécuriser la prise en charge des patientes en optimisant l’utilisation des ressources disponibles », indique d’ailleurs le CHM, qui a dû prendre une décision radicale, la fermeture à partir du lundi 3 juillet des maternités de Dzoumogné et Mramadoudou. En ne laissant que les trois autres ouvertes (Kahani, Mamoudzou et Petite-Terre), le CHM compte « assurer une prise en charge de qualité et en toute sécurité pour les parturientes ainsi que des accouchements ».
Il faut contacter le Samu avant
La direction du CHM rappelle que « dans tous les cas, avant de se présenter à la maternité la plus proche, les usagers sont invités à contacter le Samu Centre 15. Le recours au Samu avant de se rendre à la maternité permet de garantir une évaluation préliminaire de la situation médicale de la patiente et de prendre les mesures appropriées », précise-t-elle.
Celle-ci ne désespère pas avoir des renforts nationaux via la réserve sanitaire. Elle travaille avec l’Agence régionale de Santé en ce sens. « En fonction de l’évolution de la situation, toute nouvelle mesure sera communiquée à la population », est-il souligné.